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dimanche, 09 avril 2017

Le Pape copte visé par l'attentat meurtrier en Egypte

Le Pape copte visé par l'attentat meurtrier en Egypte

topelement.jpgLe Matin

La seconde charge explosive a tué onze fidèles et blessé 33 paroissiens de l’église Saint-Marc d’Alexandrie où la célébration de la messe des Rameaux présidée par le pape copte Tawadros II venait de s’achever

Le pape copte Tawadros II assistait aux célébrations dans cette église. Il «se porte bien» et avait quitté l'église avant l'attentat, a indiqué son secrétaire particulier, le père Angelos.

Le Pape François se rendra en Egypte les 28 et 29 avril prochains. 

"J'exprime mes profondes condoléances à mon cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II, à l'Eglise copte et à toute la chère nation égyptienne. Je prie pour les défunts et les blessés", a réagi le pontife argentin.

Le dimanche des Rameaux endeuillé par deux attentats sanglants en Égypte

Alexandre Meyer Aleteia 

Massacre à l'église Saint-Marc d'Alexandrie, ce dimanche des Rameaux, le 9 avril 2016

33 chrétiens égyptiens sont morts, la palme des martyrs à la main, en ce jour de célébration de la fête des Rameaux. La première déflagration a retenti au beau milieu de la messe célébrée ce dimanche matin en l’église Saint Georges de Tanta, au Nord du Caire, dans le delta du Nil. La bombe, placée dans les premiers rangs de l’édifice, a tué 22 personnes sur le coup et blessé plus de 70 fidèles.

La seconde charge explosive a tué onze fidèles et blessé 33 paroissiens de l’église Saint-Marc d’Alexandrie où la célébration de la messe des Rameaux présidée par le pape copte Tawadros II venait de s’achever. La tuerie serait l’œuvre d’un kamikaze selon les témoignages recueillis par les médias égyptiens. Un policier égyptien serait mort en empêchant le terroriste d’entrer dans l’édifice.

Les premières images de l’attentat diffusées par les réseaux sociaux traduisent un chaos épouvantable et illustrent un effroyable bain de sang. La plupart des blessés ont été immédiatement pris en charge et soignés dans une mosquée du voisinage.

Le pape François a assuré les chrétiens égyptiens de sa prière au cours de l’Angélus ce dimanche : « Prions pour les victimes de l’attentat commis malheureusement aujourd’hui, ce matin, au Caire dans une église copte. J’exprime mes profondes condoléances à mon cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II, à l’Église copte et à toute la chère nation égyptienne ». L’État islamique a revendiqué l’attentat en début d’après-midi. La communauté copte paye un lourd tribu à la lutte contre le terrorisme menée par le Président égyptien Al-Sissi.

Cette double attaque a été perpétrée moins de quatre mois après une attaque qui avait fait une trentaine de morts dans une église copte du Caire, le 11 décembre 2016.

Pour Arnaud Bédat, reporter suisse, 2017 est l'année de tous les dangers.

Un avertissement pour le Pape: Le Point

samedi, 08 avril 2017

Par son voyage en Égypte, le pape François veut montrer qu’il « n’y a pas de guerre de religion »

Par son voyage en Égypte, le pape François veut montrer qu’il « n’y a pas de guerre de religion »

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Invité à la fois par l’Église catholique, les autorités égyptiennes, l’Église orthodoxe et Al-Azhar, le pape François se rend au Caire les 28 et 29 avril prochains.

Il interviendra devant la Conférence mondiale pour la paix organisée par le grand imam d’Al-Azhar, rencontrera le pape copte-orthodoxe Tawadros, saluera les autorités, et célébrera, bien sûr, la messe avec la petite Église catholique locale… Tout cela en deux jours.

C’est un voyage à la fois pastoral, œcuménique et interreligieux que le pape s’apprête à faire les 28 et 29 avril en Égypte, pays clé du monde arabe, confronté à la fois à la crise économique, à une répression féroce de toute opposition – laïque comme islamiste – et à la violence djihadiste.

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Les médias ne nous persécutent pas !

Les médias ne nous persécutent pas !

Suite à l'affaire Gaschignard, Cyprien Viet, journaliste à Rome, a partagé ses réactions personnelles. Trois postes qui démontrent son amour pour l'Eglise, pour les prêtres, pour les évêques et pour les personnes blessées. Les laïcs doivent toujours nous faire part de leurs avis autorisés. Merci pour sa compétence. 

15989666-un-eveque-francais-demissionne-pour-attitudes-inappropriees.jpgIl va falloir nettoyer l'Église catholique au Kärcher... Mais cette démission est une excellente nouvelle. Les lignes bougent. Le laxisme de ces dernières décennies ne sera plus tenable.

Les responsables de l'Église catholique ne peuvent plus fermer les yeux sur ces turpitudes qui exigent des réactions fermes et immédiates.

Et nous, catholiques, arrêtons de pleurnicher en jouant la victimisation, sur le mode "bouuuh les médias nous persécutent".... Non, ça suffit. La presse joue tout à fait son rôle. Maintenant c'est aussi à l'Église de jouer le sien.

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Les propos de Cyprien Viet ont fait réagir. 

Mon post de l'après-midi sur l'affaire Gaschignard a provoqué des incompréhensions et des blessures. Je suis vraiment désolé si certains amis catholiques, notamment des prêtres, ont considéré que mes paroles étaient offensantes et blessantes.

Cependant, je ne retirerai pas ce post car j'y dis ma conviction intime, ma colère personnelle, et je me sens totalement en droit de l'exprimer. Il va de soi que je ne l'ai pas écrit en tant que "journaliste de Radio Vatican", mais d'abord en tant que simple croyant catholique, jeune homme de trente ans en quête d'espérance et de vérité, déçu et impatient face aux inerties de nos institutions.

Je suis très légaliste et j'ai le sens de la hiérarchie et de l'autorité, mais j'aspire aussi à ce que l'Église fasse preuve de cohérence, ce qui me semble finalement le cas ici, quand je vois que des familles ont été écoutées, que leur voix a été prise en compte par l'archevêque de Bordeaux, par le nonce apostolique (et donc, à travers lui, par le Pape et le Saint-Siège) et par les responsables du diocèse d'Aire et Dax, notamment le vicaire général qui me semble être un bon et sage pasteur.

Cette démarche de vérité, si douloureuse soit-elle, me semble être une vraie chance pour l'Église de rétablir la confiance avec son peuple.

Pour ma part, je ressens une grande fatigue émotionnelle à affronter ces questions, et aussi des critiques venant de gens dont je connais par ailleurs l'engagement et la probité.

Chacun affronte ces problématiques avec tous les biais induits par nos histoires personnelles. Je crois sincèrement que nous nous réconcilierons et que nous trouverons le temps de partager ensemble des temps de foi, de rencontre avec le Seigneur, qui est plus grand que nos fiertés et nos certitudes, et plus grand aussi que nos faiblesses et nos manquements.

Je crois en la bonne volonté de nous tous, aussi pécheurs que nous sommes, et en la force de la prière.

Je conclu avec ce 3e chapitre de l'Ecclésiaste, qui me fait espérer que derrière ces orages qui éclatent, les nuages amoncelés finiront par se diluer et que nos communautés recommenceront à fleurir, et que l'Église catholique, en France comme ailleurs, retrouvera de vrais motifs de fierté.

"Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel: un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassades, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.

Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu'il se donne? J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains. Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'oeuvre que Dieu accomplit du début à la fin.

J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu.

J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu'on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui.

Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé."

Cyprien Viet prie le Père Jacques Hamel  

17799100_10154259314470064_460556027865342750_n.jpgLes multiples évènements qui ont secoué l'Église catholique ces derniers mois, de l'assassinat du père Jacques jusqu'aux affaires de moeurs qui ont rompu la confiance entre la hiérarchie et une grande partie du peuple, me font beaucoup cogiter et me tourmentent.

Sans parler du drame vécu par les victimes d'abus, car c'est un sujet complexe qui mériterait une approche d'une plus grande finesse, suite aux débats de la semaine écoulée, j'aimerais partager ici quelques points de réflexion sur ce que je comprend du sens de l'Église. Libre à ceux qui veulent me critiquer et me contredire de le faire, à condition de respecter ma liberté de pensée et mon droit à l'erreur.

Il me semble que nous devrions tous mieux comprendre la notion du martyre. Le père Jacques Hamel, qui veille sur nous tous et sur notre pays, l'a bien compris. Lui ne s'est pas dérobé face à la méchanceté pourtant gratuite et absurde d'ennemis qui ne "savaient pas ce qu'ils faisaient".

Dans le traitement médiatique des affaires de moeurs concernant des hommes d'Église, il y a effectivement des choses injustes. Certaines critiques sont fondées et d'autres non. Il y a des affaires surexposées et instrumentalisées, et d'autre, au contraire, sous-exposées, qui mériteraient encore plus de révolte.

Mais en tout cas, quand j'observe sur les réseaux sociaux les discours de victimisation de nombreux amis sur le mode "les médias nous persécutent, c'est un complot" ou "c'est toujours l'Église catholique qui s'en prend plein la gueule alors que les autres institutions devraient elles aussi se remettre en question", je comprend leur réflexe de défense, mais je crois que c'est une erreur.

En effet, si, à travers ces affaires, l'Église catholique paie le contre-coup d'errements et de péchés dont l'origine relève de phénomènes plus larges, qui touchent toute la société, je pense qu'elle répond, paradoxalement, à sa vocation et à sa mission.

Le Christ est mort sur la Croix, après avoir beaucoup souffert, pour expier les péchés du monde. Il a eu peur, évidemment, mais il n'a pas cherché à défendre son honneur. Il ne s'est pas plaint. Il n'a pas dit que c'était injuste. Il a simplement pris sur lui les péchés de l'humanité.

Alors je crois que si le sacerdoce repose sur "l'imitation de Jésus-Christ", il faut y accepter toute la part crucifiante du soupçon. Je comprend bien que ces affaires font peser sur les prêtres, évêques et religieux un soupçon parfois injuste, épuisant, révoltant, mais je crois que sur cette tension repose une dimension centrale de leur sacerdoce : une forme de martyre symbolique qui peut apporter à la société un vrai témoignage chrétien...

En prenant sur eux les péchés du monde, à l'imitation du Christ, les prêtres montrent la voie du Salut. Et tous les fidèles sont appelés à participer à ce ministère.

À l'inverse, la revendication victimaire et identitaire enferme les débats dans un cycle stérile, dans un conflit perpétuel. Certes, il est vrai que l'opinion publique semble laisser plus facilement passer ce type d'affaires pour des écrivains ou des artistes que pour des prêtres. Il y a une forme de deux poids deux mesures. Mais c'est normal! La charge symbolique du sacerdoce implique une responsabilité plus lourde.

C'est trop facile de dire : c'est de la faute de Mai 68, de la télévision, etc... Non, les catholiques doivent assumer pleinement leurs péchés individuels et collectifs, y compris s'ils sont liés à des problèmes structurels plus larges que leur communauté de foi. Il n'y a d'ailleurs pas de foi chrétienne sans reconnaissance du péché: la messe commence par la prière pénitentielle, ce n'est pas pour rien.

Concernant un aspect plus psychologique, j'identifie aussi un énorme contre-témoignage dans l'attitude de certains catholiques qui disent, par exemple : "mais cette jeune fille n'avait qu'à pas provoquer ce prêtre en s'habillant trop court, elle l'a bien cherché." C'est totalement irrecevable. Ce qui fonde la vérité de la vocation d'un prêtre, ou tout simplement la dignité d'un homme, ce n'est pas la surface de peau exposée par la jeune fille en face de lui, mais son propre regard, à lui : voit-il une personne entière dans toute sa complexité, sa dignité, ou un être à séduire et à consommer? Nous avons beaucoup à apprendre dans le respect mutuel entre les sexes, et l'Église ne doit pas défaillir dans cette mission sacrée.

Enfin je crois que ces affaires révèlent une crise profonde de notre modèle clérical qui articule d'une façon parfois déséquilibrée la "guidance" spirituelle et des charges de direction institutionnelle, les deux ensemble pouvant mener à une forme de domination psychologique.

De mon point de vue, le ministère sacerdotal devrait évoluer vers un modèle d'accompagnement spirituel et d'assistance au discernement plus que sur le pilotage pratique et fonctionnel des institutions. Que certains aient des qualités de leadership, tant mieux. Mais le coeur du ministère devrait être l'accompagnement spirituel, et la conscience d'être un "serviteur inutile" qui n'a aucun autre motif de fierté que celui de suivre le Christ jusque dans les pires humiliations.

Si ce martyre est refusé, si le sauvetage des insitutions prend le dessus sur cette vocation à l'humiliation, alors le ministère sacerdotal suivra plus le modèle des prêtres du Temple de Jérusalem que celui du Fils de Dieu qu'ils ont condamné à mort. Ils feront vivre l'institution quelques années de plus... mais à la fin il n'en restera plus pierre sur pierre.

vendredi, 07 avril 2017

Prévenir les abus, briser le secret et prendre grand soin des victimes, pour défendre les évêques

Prévenir les abus, briser le secret et prendre grand soin des victimes pour défendre les évêques

 

Les leçons de l'affaire Gaschignard

Jean-Pierre Denis La Vie  07/04/2017

Unknown.jpeg« Nous pensons d’abord à Mgr Gaschignard ». Cette phrase ne dit pas tout ce que contient le communiqué du diocèse de Dax après la démission de son évêque, un communiqué que l’on imagine écrit dans l’émotion, l’urgence et l’amitié.

Mais elle en dit beaucoup sur le chemin qui reste à parcourir. Prêtre dynamique, personnalité sympathique, évêque tonique, Mgr Gaschignard est à juste titre très apprécié. Quant aux faits qui lui sont reprochés, impossible d’en mesurer la gravité ou même la réalité : le bruit du scandale ne vaut pas preuve. Laissons-donc l’homme tranquille.

Démission de l'évêque de Dax : une première en France

Car quand un évêque est forcé à la démission pour « comportement inapproprié », ce n’est pas « d’abord » à lui qu’il faut songer. Il faut penser « d’abord » aux jeunes. Et pas seulement à ceux qui ont rapporté tel propos ou subi tel geste éventuel. C’est beaucoup plus vaste ! Il faut penser « d’abord » à tous les jeunes catholiques désorientés, scouts, confirmands, futurs baptisés de la vigile pascale.

Il faut penser « d’abord » à tous ceux qui sont loin de l’Église parce qu’ils ne la comprennent pas ou qui s’éloignent parce qu’elle donne le sentiment de ne pas comprendre.

Entre inconscient collectif et inconscience individuelle, entre amateurisme et légèreté, les maladresses verbales accumulées depuis des mois à tous les niveaux sur toutes sortes d’affaires finissent par faire mauvais effet. Comment interpréter ceux que l’on a employés depuis quelques jours ? Un évêque « fatigué » se met aux abonnés absents.

« Il n’y a aucun secret, il a juste besoin d’un temps de calme et il est frustrant de voir que la presse ne s’intéresse à nous que lorsqu’elle est persuadée qu’il y a un loup », nous dit alors un de ses proches collaborateurs.

Tous ces scandales seraient donc la faute de la presse chrétienne, cette mauvaise courroie de transmission ?

La démission d’un évêque est un tournant à la fois indispensable et capital, qu’il faut assumer clairement.

Des « rumeurs », des « attitudes pastorales inappropriées » et une « ambiance » qui rendait « difficile le gouvernement du diocèse » sont évoqués par le président de la conférence des évêques, Mgr Pontier. Autrefois, cela eût suffi à rétablir la sérénité. Mais aujourd’hui ? Quelle que soit l’hypothèse que l’on retient, comment peut-on accepter l’idée d’une démission pour « rumeurs » ? Comment s’en tenir à une explication qui n’explique pas ?

Selon cette formulation en caoutchouc, la démission de Mgr Gaschignard peut même sembler injuste alors qu’il n’est passé devant aucun tribunal, ni judiciaire ni ecclésial – si ce n’est, diront certains, le tribunal médiatique. Mais non ! La démission d’un évêque est un tournant à la fois indispensable et capital, qu’il faut assumer clairement. C’est le signe que les choses évoluent enfin réellement, de la complaisance maximale à la tolérance minimale. Que le souci de l’intérêt général l’emporte sur le réflexe ecclésiastique.

On reste pourtant loin du but. Si l’on veut que, demain, le soupçon disparaisse, il faudra trouver le courage d’une remise en question qui, pour avoir été trop retardée ou euphémisée, ne peut plus être que toujours plus radicale. Parlons de la sexualité. Parlons du secret. Parlons de l’autorité. Parlons système. Provoquée par des familles que l’on n’imagine guère anticléricales, la démission de Mgr Gaschignard montre que les catholiques sortent, malgré eux, d’une certaine passivité.

Ce changement culturel contraint l’épiscopat français à prendre ses responsabilités, sous peine d’être balayé. Le pape, qui assume cette décision tranchante, serait bien avisé d’exiger de la Curie le même effort d’intelligence. À Rome aussi, il reste beaucoup à faire pour que notre Église catholique devienne réellement « experte en humanité ».

N.B. C'est la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a été saisie. Ainsi, le système de la tolérance zéro implanté sous Saint Jean-Paul II par Joseph Ratzinger est efficace. Prions intensément pour que ce niveau de rapidité et de compétence atteignent toutes les Eglises locales. 

jeudi, 06 avril 2017

600 ème anniversaire de la naissance de Saint Nicolas de Flüe et le Cardinal Charles Journet, par l'abbé et postulateur Philippe Blanc

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600 ème anniversaire de la naissance de Saint Nicolas de Flüe et le Cardinal Charles Journet, par l'abbé et postulateur Philippe Blanc

Pour les 600 ans de la naissance de Saint Nicolas de Flüe, trois conférences de carême lui ont été dédiées à l'église saint Jean à Fribourg au mois de mars.

Voici celle de l'abbé Philippe Blanc intitulée : "Journet et saint Nicolas de Flüe".

 

 

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax par Isabelle de Gaulmyn

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax par Isabelle de Gaulmyn

 

Démission de Mgr Gaschignard, une confiance à retisser

source

Unknown-17.jpegIl faut penser d’abord aux familles et enfants, déstabilisés par certains comportements de leur évêque « inappropriés à l’égard de jeunes ».

Il faut aussi penser aux catholiques de Dax, malheureux et désorientés après la démission de leur pasteur. Et à ce dernier, et à sa souffrance. Et enfin à tous les catholiques de France, qui, après une année de scandales, abordent cette semaine sainte avec un sentiment mêlé de malaise et de colère.

Décision du pape nécessaire mais brutale

La décision du pape d’accepter la démission de Mgr  Hervé Gaschignard, pour nécessaire qu’elle soit, est brutale pour tous. Et elle met durablement à mal le lien de confiance si nécessaire dans l’Église, alors même que, à travers cet évêque, c’est aussi tout l’accent mis depuis les années Jean-Paul  II sur la jeunesse qui se trouve en cause.

Le geste romain révèle de sérieux problèmes de gouvernance dans l’Église de France : au niveau du choix des évêques, évidemment : l’évêque est en théorie chargé de la « vigilance » dans son diocèse. À ce niveau de responsabilité, il est indispensable de connaître les limites d’une relation, et de savoir dans quelle mesure tel ou tel comportement est inapproprié.

Mais il soulève aussi la question des conditions d’exercice actuel de l’évêque, du soutien fraternel et vigilant dont ils ont besoin de la part du collège épiscopal, et qui, là au moins, a totalement manqué. Elle pose aussi le problème de la vision de la sexualité chez certains prêtres, dont le célibat devient plus un bouclier qu’une forme de disponibilité, et qui préfèrent enfouir les problèmes plutôt que les traiter.

Le rôle des catholiques

Mais la démission de Mgr  Gaschignard concerne aussi l’ensemble de la communauté. Aujourd’hui, les catholiques, choqués, s’interrogent sur leurs clercs. Cela ne suffit pas. Ils doivent aussi se questionner sur leur propre rôle : après la mise à l’écart d’un de ses prêtres, un évêque avait supplié l’ensemble des personnes engagées de son diocèse, prêtres, diacres, mais aussi laïcs et laïques, d’« être attentifs les uns aux autres ». La régulation de son affectivité n’est une chose facile pour personne.

Dans Amoris Laetitia, le pape demande aux communautés d’entourer les couples, après le mariage. Elles doivent aussi « prendre soin » de leurs prêtres, mais sans compromis : savoir épauler, mais aussi alerter, quand il le faut. C’est à cette condition que l’on regagnera la confiance perdue.

Liens:

L'Express (N.B. La congrégation de la foi à Rome est souveraine. Laissons-la enquêter avec le nonce apostolique)

Blog

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX À LA SUITE DE LA DÉMISSION DE MGR HERVÉ GASCHIGNARD, ÉVÊQUE D’AIRE ET DAX

Liens: La Croix - Radio Vatican - Le Figaro - Communiqué de la CEF - diocèse de Bordeaux

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX À LA SUITE DE LA DÉMISSION DE MGR HERVÉ GASCHIGNARD, ÉVÊQUE D’AIRE ET DAX

 source

Unknown-16.jpegLe 21 mars, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a reçu deux personnes du diocèse d’Aire et Dax, en contact avec des jeunes.

Elles lui ont fait part de leurs interrogations et même du malaise ressentie devant des attitudes et des paroles de Mgr Hervé Gaschignard vis-à-vis de jeunes. Son comportement a provoqué émotion et trouble chez un certain nombre de ces jeunes, qui en ont parlé à leur famille.

Le 28 mars, dans le cadre de l’Assemblée de Lourdes, le cardinal a parlé du contenu de cette rencontre à Mgr Hervé Gaschignard. Celui-ci, déjà alerté, en avait informé le nonce apostolique et pris contact avec le procureur de la République. Très affecté par ces interrogations et ce malaise, il a souhaité prendre du recul et un temps de repos (communiqué du 31 mars).

Le cardinal Jean-Pierre Ricard a pris lui-même contact avec le procureur de la République. Il se tient à la disposition de la justice pour toutes les informations qu’il a pu avoir concernant ces événements. Mais, à notre connaissance et à ce jour, aucune plainte n’a été déposée.

Le Saint-Siège a jugé que, dans ces conditions, l’exercice du ministère épiscopal de Mgr Hervé Gaschignard dans le diocèse d’Aire et Dax devenait difficile et lui a demandé de présenter sa démission.

Nous pressentons que l’émotion du diocèse d’Aire et Dax est très grande. Nous assurons de notre profonde communion et de notre prière tous les fidèles du diocèse.

Nous n’oublions pas non plus dans notre prière tous ceux qui sont concernés par ces événements, ainsi que Mgr Hervé Gaschignard.

CONTACT PRESSE :

P. Jean Rouet 06 51 49 52 45 jeanrouet@free.fr

Bordeaux, le jeudi 6 avril 2017

bordeaux.catholique.fr

Église catholique en Gironde

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Liens: La Croix - Radio Vatican - Le Figaro - Communiqué de la CEF

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

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Le dicastère romain, qui traite des délits contre la foi et des « delicta graviora », notamment les abus sexuels, a demandé au nonce en France d’enquêter.

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax

Céline Hoyeau et Nicolas Senèze, le 06/04/2017 à 12h14

Le Vatican vient d’accepter la démission de Mgr Hervé Gaschignard, 57 ans, qui était évêque de Dax depuis cinq ans.

Geste fort du pape. Alors que même au sein de l’épiscopat français, on s’interroge encore sur les tenants et aboutissants de cet épineux dossier, le pape François a accepté ce jeudi 6 avril la démission de Mgr Hervé Gaschignard, 57 ans, évêque d’Aire et Dax, dans les Landes.

« Les évêques de France accueillent cette décision dans la foi et la confiance au successeur de Pierre et en mesurent la gravité. Depuis plusieurs semaines, dans le diocèse de Dax, des rumeurs persistaient sur des attitudes pastorales inappropriées de l’évêque », indique sobrement un communiqué du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier.

Signalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi

D’après les informations de la Croix, une famille des Landes a adressé un signalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi, au Vatican. Le dicastère romain, qui traite des délits contre la foi et des « delictagraviora », notamment les abus sexuels, a demandé au nonce en France d’enquêter.

C’est au cardinal Jean-Pierre Ricard, l’archevêque métropolitain de Bordeaux et membre de la CDF, qu’est revenue la tâche de recueillir le témoignage de cette famille, le 14 janvier dernier. L’archevêque n’y aurait alors pas trouvé matière à faire un signalement à la justice mais il a adressé cette déposition à Rome.

Toutefois, le 21 mars – le jour même où France 2 diffusait Cash investigation, hasard du calendrier –, le cardinal Ricard a reçu « deux personnes du diocèse de Dax, en contact avec des jeunes », indique un communiqué publié ce 6 avril par le diocèse de Bordeaux. « Elles lui ont fait part de leurs interrogations et même du malaise ressenti devant des attitudes et des paroles de Mgr Gaschignard vis-à-vis de jeunes qui en ont parlé à leur famille. »

C’est cette rencontre qui a conduit l’évêque de Dax, qui en avait été informé, à prendre lui-même contact avec le procureur de la République, avant que le cardinal Ricard lui aussi le fasse, quelques jours après avoir rencontré Mgr Gaschignard à Lourdes le 28 mars, indique encore le diocèse de Bordeaux, précisant que le cardinal « se tient à la disposition de la justice pour toutes les informations qu’il a pu avoir concernant ces événements ».

« Dans ces conditions, le Saint-Siège a jugé que l’exercice du ministère épiscopal de Mgr Gaschignard dans le diocèse d’Aire et Dax devenait difficile et lui a demandé de présenter sa démission », poursuit le communiqué de Bordeaux.

« Des comportements et des propos inappropriés »

À ce jour toutefois, aucune plainte n’a été déposée. Aucune des familles qui ont pu se signaler à l’Église – demandant l’anonymat et la confidentialité la plus absolus – n’a voulu porter plainte devant la justice. « Elles attendaient que des sanctions soient prises par l’Église directement », glisse un proche du dossier, qui assure qu’à ce stade, « il ne s’agit aucunement de cas d’agressions ni d’actes sexuels, mais de comportement et de propos inappropriés, quelque chose en tout cas qui blesse les jeunes adolescents ».

Un comportement qui avait déjà valu une alerte, il y a six ans, à Mgr Gaschignard, alors qu’il était évêque auxiliaire de Toulouse depuis 2007, en charge de la formation des prêtres et des laïcs, de la jeunesse et de la famille. Quatre encadrants d’un pèlerinage pour jeunes s’étaient émus par courrier auprès de l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, de la proximité de l’évêque avec les jeunes. « Par prudence », ce dernier avait fait un signalement au procureur qui l’avait classé sans suite.

Une autre famille aurait aussi exprimé un malaise à l’égard d’un comportement jugé inapproprié, à Nantes, lorsque ce Breton, issu d’une famille de sept enfants, ordonné prêtre dans son diocèse d’origine, y officiait. Il y a été notamment encadrant puis directeur adjoint du séminaire (1995-2006), et conseiller spirituel des scouts d’Europe.

L’évêque de Dax s’était mis en retrait la semaine dernière, indiquant dans un communiqué avoir « besoin de repos pour quelque temps hors du diocèse », invoquant « une fatigue liée à diverses causes ».

Interrogé par la Croix, Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la CEF, a estimé qu’« il y a peut-être des éléments qu’on n’a pas mais en tout cas à ce stade ce n’est pas si simple, pas si tranché. De là à en déduire des choses gravissimes... On trouverait inexact à ce jour de parler de pédophilie. Il ne faut pas aller trop vite et respecter la présomption d’innocence. En tout cas, le gouvernement du diocèse dans ces circonstances n’est plus possible car il y a rupture de confiance. »

Signal fort du pape François

Cette décision envoie un signal fort, alors même que le pape François a demandé aux évêques d’être irréprochables, menaçant de démettre de ses fonctions un évêque « seulement s’il a objectivement manqué, de manière très grave, à la diligence qui lui a été demandée par son office pastoral, même sans grave faute morale de sa part ». « Dans le cas où il s’agit d’abus sur des mineurs ou sur des adultes vulnérables, le manque de diligence peut être considéré comme un motif grave », poursuit le Motu proprio "Comme une mère aimante".

Dans l’état actuel des choses, le pape a nommé Mgr Bernard Charrier, évêque émérite de Tulle, administrateur apostolique du diocèse de Dax.

Céline Hoyeau et Nicolas Senèze

Le pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Logo_CEF_RVB_Horizontal-1024x550.jpgLe pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Les évêques de France accueillent cette décision dans la foi et la confiance au successeur de Pierre et en mesurent la gravité.

Depuis plusieurs semaines, dans le diocèse de Dax, des rumeurs persistaient sur des attitudes pastorales inappropriées de l’évêque. Elles ont été portées à la connaissance du Cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque métropolitain de Bordeaux, et du Nonce apostolique.

Cette ambiance avait rendu difficile le gouvernement du diocèse. C’est pourquoi, depuis le vendredi 31 mars, Monseigneur Hervé Gaschignard, avait pris un temps d’éloignement et de repos. Sur la suggestion du Nonce apostolique, il avait proposé sa démission au Pape quelques jours avant.

Les évêques veulent assurer de leur prière tous ceux que cet événement affecte et particulièrement ceux qui en sont blessés.

Le Pape François a nommé Mgr Bernard Charrier, évêque émérite de Tulle, administrateur apostolique du diocèse d’Aire et Dax.

 

                                              + Georges PONTIER

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L'Eglise catholique romaine ne craint jamais la vérité

Face au tsunami médiatique, l'Eglise catholique romaine ne craint jamais le vérité 

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mardi, 04 avril 2017

Cashinvestigation sur France 2: le Pape François n'a nullement couvert le Père Grassi

Un expert pour la lutte contre les abus sexuels s'exprime sur  l'affaire Grassi: (lien Elisabetta Piqué LA NACION)

"Ni l'Argentine, ni l'Eglise, ni Bergoglio ont fait pression sur la justice. Ils ont été tout à fait explicite sur l'importance de la justice qui peut agir et enquêter librement" a déclaré un expert.

C7eSWTbWkAAGDJK.jpgROME « Dans le cas du Père Grassi, ni l'Argentine, ni l'Eglise, ni le Cardinal Bergoglio ont fait pression sur la justice, pas du tout ! Au contraire, ils ont été tout à fait explicite sur l'importance de la justice, qui peut agir et enquêter librement. Je pense qu'il y a eu une recherche médiatique, très controversé, mais en même temps très libre ».

Ce sont les mots de Juan Ignacio Fuentes, membre du Conseil supérieur de l'éducation catholique Argentine (CONSUDEC), un expert dans la lutte contre les abus sexuels des enfants, qui était l'un des orateurs d'un séminaire sur ce fléau, organisé par la Commission pontificale pour la protection des mineurs (PAIM) à l'Université pontificale de la Grégorienne à Rome.

En marge de la réunion, consulté par La Nacion et Telam, le cas du prêtre Julio César Grassi, dont la peine à 15 ans de prison pour abus graves a été ratifié mardi par la Cour suprême, Fuentes n'a pas hésité à prendre parti pour le pape le lavant de toute accusation ou de comportement ambigu. A l'époque où l'affaire a éclaté, Jorge Bergoglio était archevêque de Buenos Aires et président de l'épiscopat national argentin. Moron était le diocèse Grassi. 

"L'action de Bergoglio était totalement neutre: l'Eglise hiérarchique en Argentine a autorisé la justice a agir sur cette question. Les mouvances de défense du père Grassi étaient plutôt des mouvements ou des groupes isolés, des prêtres ou des fidèles, ou alors des gens dans une ligne très spécifique. Pour eux, l''Eglise était attaqué" a- t-il dit.

« Bergoglio a bien agi et en toute transparence. Les évêques de la région de Buenos Aires n'ont jamais exercé des pressions », a-t-il conclu. 

A lire: 1. Arnaud Bédat sur Le Suisse Rom@in - 2, Le Suisse Rom@in et l'affaire Grassi

Le Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles.

LETTRE DE LA COMMISSION PONTIFICALE “ECCLESIA DEI” AUX  ORDINAIRES DES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES CONCERNÉES AU SUJET DES PERMISSIONS POUR LA CÉLÉBRATION DE MARIAGES DE FIDÈLES DE LA FRATERNITÉ SAINT PIE X

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Prot. : 61/2010

Éminence,
Excellence Révérendissime,

Comme vous le savez, différents types de rencontres et d’initiatives sont en cours depuis longtemps pour ramener la Fraternité sacerdotale Saint Pie X dans la pleine communion. Ainsi le Saint-Père a-t-il récemment décidé d’accorder à tous les prêtres de cet institut les pouvoirs de confesser validement les fidèles (Lettre Misericordia et misera, n. 12), de manière à assurer la validité et la licéité du sacrement qu’ils administrent et à ne pas laisser les personnes dans le doute.

Dans la même ligne pastorale, qui veut contribuer à rasséréner la conscience des fidèles, malgré la persistance objective, pour le moment, de la situation canonique d’illégitimité dans laquelle se trouve la Fraternité Saint Pie X, le Saint-Père, sur proposition de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission Ecclesia Dei, a décidé d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité, selon les modalités suivantes.

Dans la mesure du possible, la délégation de l’Ordinaire pour assister au mariage sera donnée à un prêtre du diocèse (ou du moins à un prêtre pleinement régulier) pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du Sacrement qui, dans la liturgie du Vetus ordo, a lieu au début de la Sainte Messe ; suivra alors la célébration de la Sainte Messe votive par un prêtre de la Fraternité.

En cas d’impossibilité ou s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consentement des parties, l’Ordinaire peut concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Fraternité qui célébrera aussi la Sainte Messe, en lui rappelant qu’il a le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documentation qui atteste la célébration du Sacrement.

Certaine que, de cette façon aussi, on pourra éviter les débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la FSSPX et les doutes sur la validité du sacrement de mariage, tout en facilitant le chemin vers la pleine régularisation institutionnelle, cette Congrégation sait qu’elle peut compter sur votre collaboration.

Au cours de l’audience du 24 mars 2017 accordée au Cardinal Président soussigné, le Souverain Pontife François a approuvé la présente Lettre et en a ordonné la publication.

Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 27 mars 2017.  

Gerhard Card. Müller
Président

+ Guido Pozzo
Archevêque titulaire de Bagnoregio
Secrétaire

Le Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles.

EPA943029_Articolo.jpgLe Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles. Le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, précise que le Saint-Père a décidé d’autoriser les ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité.

Le Pape avait récemment accordé à tous les prêtres de la Fraternité les pouvoirs de confesser validement les fidèles contribuer à rasséréner la conscience des fidèles » malgré donc, la persistance du schisme. Cette dernière décision s’inscrit dans cette ligne pastorale, visant à ramener la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dans la pleine communion. Différents types de rencontres et d’initiatives ont lieu depuis longtemps pour atteindre ce but.

Radio Vatican

.....

La validité de la confession pour les fidèles d'Ecône par les prêtres de la FSSPX

source

Au cours de l’Année jubilaire, j’avais concédé aux fidèles qui, pour des raisons diverses, fréquentent les églises desservies par des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, la faculté de recevoir validement et licitement l’absolution sacramentelle de leurs péchés.*

Pour le bien pastoral de ces fidèles et comptant sur la bonne volonté de leurs prêtres afin que la pleine communion dans l’Église catholique puisse être recouvrée avec l’aide de Dieu, j’établis par ma propre décision d’étendre cette faculté au-delà de la période jubilaire, jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions, pour que le signe sacramentel de la réconciliation à travers le pardon de l’Église ne fasse jamais défaut à personne.

*Lettre accordant l’indulgence à l’occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, 1er septembre 2015.

Joseph Ratzinger, Benoît XVI, sera saint, docteur de l'Eglise, car prophète

Joseph Ratzinger, Benoît XVI, sera saint, docteur de l'Eglise, car prophète

C'est avec joie que je partage l'avis de mon confrère, lecteur assidu des oeuvres complètes de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.

images-10.jpeg"Par les oeuvres complètes que je suis en train de lire en allemand, je saisis très bien que Joseph Ratzinger entrevoit la décroissance du nombre des catholiques. Il décrit cela dès les années 1960: les catholiques seront une minorité.

Il perçoit également l'avènement d'une inflation de structures ecclésiastiques fort dommageable. C'est exactement ce que nous vivons. 

Je plaiderai pour une reconnaissance rapide de sa sainteté. Il faudra le déclarer saint et docteur de l'Eglise en même temps. Actuellement, nous voyons aussi qu'il est également un prophète". 

Avec notre Pape François comme vicaire du Christ, et Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI, Pape émérite, nous avons la grâce de vivre des moments exceptionnels de l'histoire de l'Eglise. 

Un adolescent américain a fomenté l'assassinat du pape François au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI)

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Un adolescent américain a fomenté l'assassinat du pape François au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI)

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Un adolescent américain a plaidé coupable lundi d'avoir fomenté au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI) l'assassinat du pape François lors de sa visite aux Etats-Unis en 2015.

A lire: Arnaud Bédat

lundi, 03 avril 2017

Ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ?

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Ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ?

images-6.jpegLe Cardinal O'Malley l'affirme haut et fort: 

"Qu’il n’y ait pas de doute, aucun autre thème n’est plus important que la pédophilie pour la vie de l’Église. Si l’Église n’est pas engagée dans la protection des mineurs, nos efforts d’évangélisation n’auront pas d’effets, et nous perdrons la confiance de notre peuple »

Pourtant, dès que vous osez briser l'omerta, parler franchement et ouvertement des crimes pédophiles abominables commis par des prêtres, et des évêques, une petite majorité du milieu ecclésiastique vous accuse et pense que le problème vous est personnel et révèle chez vous un complexe psychologique avec la pédophilie !

Curieuse et sournoise manière d'attaquer un cancer qui selon les dire de Joseph Ratzinger a réussi à faire plus de dégâts à l'Eglise que les persécutions chrétiennes dans l'histoire. 

Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement !

images-9.jpegIl y a 12 ans, alors que Saint Jean-Paul II vivait sa dernière Pâques et regardait dans sa chapelle privée le chemin de croix à la télévision accroché à son crucifix, Joseph Ratzinger tonnait au Colisée: les pires persécutions de l'Eglise proviennent de l'intérieur: 

Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ?

Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée !

Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes !

Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le coeur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25).

Les mentalités des chrétiens ne changent que très lentement. Elles font même parfois du surplace.

Unknown-12.jpegAlors que la francophonie, hélas aussi par la fille aînée de l'Eglise, est en proie à une crise de management et de communication sans précédent, certains experts jouent en défense, pratique encore la politique de l'autruche et défendent médiatiquement l'indéfendable. A la salle de presse du Saint-Siège, je me souviens parfaitement des propos d'un journaliste de La Croix en 2009: " l'Eglise en France n'est pas consciente de l'ampleur du problème de la pédophilie".

La lutte contre ces crimes et ses conséquences prendront plusieurs générations. La mentalité doit changer, une conversion est urgente: passer d'un personnel ecclésial qui défend l'institution à une Eglise humble et pauvre qui se met au service des victimes. 

Notre Pape François, le Pape choisit par Dieu pour notre temps, nous invite à sortir. Une Eglise auto-référentielle, repliée sur elle-même, tombe malade, comme corrompue. Jésus frappe à l'intérieur de son Eglise pour sortir. L'Eglise est née en sortie, depuis la Pentecôte. Elle est cet hôpital de campagne qui doit prendre soin des blessés et des victimes de la pédophilie, des enfants innocents écrasés par ses propres prêtres. 

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La communication est un défi qui attend des saints courageux

Les médias ne sont pas à combattre, les journalistes ne sont pas des prédateurs toujours prêts à casser du sucre sur l'Eglise, internet, les réseaux sociaux, Facebook et même le portable ne sont pas les instruments du diable qui vous plongent dans l'univers de l'addiction.

La communication est un défi qui attend des saints courageux, prêt à le relever. La foi naît de l'écoute. La Parole s'est faite chair, à nous d'être comme une incarnation de surcroît. 

Cashinvestigation sur France 2: "La mise en scène d’Elise Lucet sur la place Saint-Pierre ressemble à une souricière tendue au pape"

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Cashinvestigation sur France 2: "La mise en scène d’Elise Lucet sur la place Saint-Pierre ressemble à une souricière tendue au pape"

Nous avons par ailleurs sollicité la réaction du journaliste Arnaud Bédat, qui connaît bien la vie argentine du pape François, ses proches et ses intimes, et qui vient de signer un nouveau livre le concernant aux éditions Flammarion, « François, seul contre tous ».

Unknown-5.jpegNous l’avons interrogé sur les quelques minutes du reportage concernant le pape François dans le « Cash Investigation » consacré à la pédophilie dans l’Eglise.

« J’ai d’abord envie de dire que si toutes ces allégations contre le cardinal Bergoglio devenu pape François étaient réellement étayées, elles seraient sorties depuis bien longtemps. 

A l’époque, le pouvoir argentin ne le ménageait pas, tous les coups étaient permis et avec la présidente Kirchner, les rapports étaient alors terriblement crispés. Si le pouvoir d’alors était persuadé que le cardinal Bergoglio avait couvert des crimes pédophiles, il ne se serait assurément pas privé de l’utiliser avant le Conclave de 2013, croyez-moi, c’est une évidence.

France 2, dans son commentaire utilise d’ailleurs très habilement le conditionnel concernant la prétendue implication de Bergoglio dans la couverture de crimes pédophiles. Ce conditionnel n’est pas un hasard. Je pense que la réalité des faits est beaucoup plus nuancée et qu’il faudrait au moins un reportage tout entier pour traiter ce volet-là ».

« Le cardinal Bergoglio a passé son temps en Argentine à dénoncer les mafias, la corruption, la traite des femmes, les maisons closes tenues par des réseaux mafieux, les trafiquants de drogue, l’économie qui tue, y compris à remettre de l’ordre dans ses troupes en dénonçant la mondanité du clergé, par exemple, etc. Rien dans sa vie passée ne permet en l’état de suspecter le fait qu’il ait couvert des abus sexuels.

Franchement, ça ne lui ressemble pas, ça ne ressemble pas à toute la conduite qu’il a eue durant toutes ses années passées à Buenos Aires. Il aurait fallu aussi diffuser quelques extraits des déclarations du pape François concernant la pédophilie : elles sont fortes marquées du sceau de la « tolérance zéro ». Ce qui me saute aux yeux instantanément, à mon sens, dans les quelques minutes à peine consacrées au pape dans « Cash Investigation », c’est la chronologie. Il y a un gros problème.

La fameuse citation brandie par « Cash Investigation » où le cardinal Bergoglio déclare que son diocèse n’a pas été confronté au problème de la pédophilie est extraite d’un livre d’entretiens avec le rabbin Skorka paru pour la première fois en espagnol en 2010 en Argentine, à très petit tirage, sur la base de rencontres qui se sont étalées sur des années. On n’a pas cherché à vérifier la date exacte de cette déclaration, par exemple en la demandant au rabbin Skorka lui-même, une personne qui répond toujours très aimablement aux questions qu’on lui pose.

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La première condamnation de Grassi date de… 2010, ainsi que le dit lui même l’avocat des victimes, Juan Pablo Gallego, dans le reportage. On ne peut donc pas faire le procès à Bergoglio d’avoir menti ! Par ailleurs, cette citation est tronquée, extraite de son contexte. Il faut lire cette page 64 (de l’édition française) en intégralité, cette phrase, par exemple, très instructive, mais qui n’arrangeait guère la démonstration qu’on cherchait à en faire :

« Je ne crois pas comme certains qu’il faille maintenir un certain esprit de corporation pour préserver l’image de l’institution. Il me semble que cette solution a été proposée aux Etats-Unis : changer le curé de paroisse. C’est stupide parce que le curé emporte le problème avec lui. La réaction corporatiste mène à cela, c’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec ce type de règlement ».

Dommage que France 2 n’ait pas été interroger non plus, par exemple, les journalistes Sergio Rubin ou Elisabetta Piqué, qui fréquentaient régulièrement le cardinal Bergoglio à cette époque-là pour avoir un contrepoint et une remise en perspective exacte de la situation et le contexte politique en Argentine ces années-là.

Enfin, parler avec le pape n’est pas une mission totalement impossible pour un journaliste qui a un peu d’obstination et de patience. On m’a dit que des équipes de France 2 avaient même déjà accompagné le pape dans des vols pontificaux par le passé, où il est très facile de l’interpeller. Cette mise en scène d’Elise Lucet sur la place Saint-Pierre ressemble à une souricière tendue au pape.

J'aime bien Elise Lucet et son émission, c'est une journaliste de talent et de flair, qui sait débusquer les affaires, mais là, franchement, je ne peux pas la suivre sur ce terrain-là. 

C’est du spectacle, et j’ai un problème avec ça. Je suis prêt à entendre tout ce qu’on veut sur le pape François, mais il faut des preuves, des évidences, pas des rumeurs ou des constructions hasardeuses. Et là, il n’y a que de la mise en scène, très bien faite d’ailleurs, et des conditionnels à foison. Aucune attaque, décidément, n’est épargnée ces temps au pape François… plus que jamais seul contre tous »

Propos recueillis par Le Suisse Rom@in - Lien

 

El Salvador: "l’opposition à la béatification de Mgr Romero était politique"

El Salvador: "l’opposition à la canonisation de Mgr Romero était politique"

31.03.2017 par Jean-Claude Gerez, correspondant de cath.ch en Amérique latine

Vincenzo-Paglia-800x450.jpgMgr Vincenzo Paglia a vécu aux premières loges les oppositions à la béatification du bienheureux Oscar Romero. Selon le président de l’Académie pontificale pour la vie et postulateur de la cause de l’ex-archevêque de San Salvador, le retard était d’ordre politique et a constitué “un coup de poignard” dans le cœur de l’archevêque italien.

“La béatification de Mgr Romero avait déjà été le résultat d‘un grand effort, explique Mgr Vincenzo Paglia dans la revue America. Ils étaient nombreux à Rome, y compris parmi les cardinaux, a refuser qu’il soit béatifié. Ils estimaient qu’il était mort pour des motifs politiques et non religieux.”

Le président de l’Académie pontificale assure qu’il a examiné avec beaucoup d’attention les archives personnelles de Mgr Romero, représentant quelques soixante dix mille documents. “Il en est ressorti qu’il était un homme aimant profondément son peuple. Il voulait libérer ses compatriotes de l’oppression et les mener vers la compassion de Jésus”.

“Transformer le monde”

La lutte de Mgr Vincenzo Paglia pour la béatification de Mgr Romero n’a pas été sans conséquences. “J’ai reçu des menaces en tant que postulateur de la cause. Mais je croyais que l’exemple de Romero était suffisamment extraordinaire et évident. Romero n’a pas vécu pour lui-même, mais pour son peuple, à l’image de Jésus. Ce témoignage est si clair que, dans ce monde globalisé, il est parvenu à toucher le cœur de millions de personnes. Et si nous voulons transformer le monde, nous devons transformer le cœur des personnes, comme l’a fait Mgr Romero.”

“Un pasteur au service des autres”

Dans l’entretien accordé à la revue America, Mgr Vincenzo Paglia a rappelé la manière dont Mgr Romero s’était impliqué dans les luttes du peuple après l’assassinat du père Jésuite Rutilio Grande. “Il [Rutilio Grande] enseignait en université mais il avait choisi de vivre dans un petit village de manière à pouvoir diffuser la théologie autour de lui. C’est ce choix qui lui a coûté la vie.”

Rappelant que Mgr Romero avait été très marqué par l’assassinat de son ami, Mgr Vincenzo Paglia a rappelé que la nuit où il a veillé le corps du père jésuite, celui qui venait d’être nommé archevêque de San Salvador deux semaines plus tôt a alors perçu que son devoir était de poursuivre le combat de Rutilio Grande. “Face au martyr de son ami, il est parvenu à la conclusion que la vie d’un pasteur n’est digne d’être vécue que si elle est vécu au service des autres.”

“Le pape veut béatifier Rutilio Grande”

Enfin, Mgr Vincenzo Paglia a tenu à rappeler le rôle fondamental du pape François dans l’avancée du processus de canonisation d’Oscar Romero. Même s’il n’a pas connu personnellement ce dernier, le souverain pontife avait en revanche rencontré à plusieurs reprises le Père Rutilio Grande. “Il souhaite que le processus de béatification de Rutilio Grande soit également mené à bien, tout comme le jeune homme et la personne âgée qui sont morts avec lui.” (cath.ch/jcg/gr)