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samedi, 15 avril 2017

Pour Arnaud Bédat, l'année 2017 de tous les dangers pour le Pape François

Arnaud Bédat: le Vatican a déjoué quelques douze attentats contre le Pape depuis juillet 2016. 

 

Pour Arnaud Bédat, l'année 2017 de tous les dangers pour le Pape François

09b3e1bb-3fbd-4297-b035-23210ca8696e_ORIGINAL-1.jpgEn tournée au Canada pour son livre "François seul contre tous", le journaliste et reporter suisse Arnaud Bédat a révélé que le Vatican avait déjoué quelques douze attentats contre le Pape depuis juillet 2016. 

Le voyage vers l'Egypte s'annonce périlleux et François n'est pas à l'abri d'un geste commis par un déséquilibré lors de son voyage historique vers Fatima pour les 100 ans des apparitions. 

Le Pape est cependant très serein, confiant en la Providence, se sachant dans les mains de Dieu. 

Chemin de croix au Colisée: le Pape François exprime sa honte

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Zenit

Devant le Christ crucifié, « nous nous agenouillons, honteux et pleins d’espérance ». C’est la prière du pape François qui a présidé le Chemin de croix, dans la soirée du Vendredi saint, le 14 avril 2017, au Colisée, à Rome.

A la conclusion des méditations des XIV stations, qui avaient été préparées par la bibliste française Anne-Marie Pelletier, le pape a récité une prière au Christ « laissé seul et trahi…, jugé par des pécheurs…, torturé … frappé et atrocement cloué ».

« Nous nous tournons vers Toi … les yeux baissés de honte et le cœur plein d’espérance (…), nous nous agenouillons, honteux et dans l’espérance », a dit le pape : « De honte pour toutes les images de dévastations, de destructions et de naufrages qui sont devenues ordinaires dans notre vie ; (…) honte pour le sang innocent versé quotidiennement, (…) honte parce que trop souvent, comme Judas et Pierre, nous t’avons vendu et trahi et laissé mourir seul par nos péchés »

« Honte, a poursuivi le pape, pour notre silence face aux injustices : pour nos mains avares pour donner et avides de (…) conquérir ; pour notre voix vive pour défendre nos intérêts et timide pour parler de ceux d’autrui ; pour nos pieds rapides sur le chemin du mal et paralysés sur celui du bien ».

« Honte pour toutes les fois où nous, évêques, prêtres, consacrées et consacrés, avons scandalisé et blessé ton corps, l’Eglise ; et avons oublié notre premier amour », a-t-il ajouté devant les quelque 20 000 participants au Chemin de croix.

Mais le pape a aussi exprimé dans sa prière au Christ, l’espérance « que tu ne nous traites pas selon nos mérites mais uniquement selon l’abondance de ta Miséricorde ; (…) l’espérance que ta fidélité ne se base pas sur la nôtre ; (…) l’espérance que le bien vaincra malgré sa défaite apparente ».

« Enseigne-nous, a conclu le pape François, à ne jamais avoir honte de la Croix, à ne pas l’instrumentaliser mais à l’honorer et à l’adorer, parce que tu nous as manifesté la monstruosité de nos péchés, la grandeur de ton amour, l’injustice de nos jugements et la puissance de ta miséricorde. Amen ».

Cardinal Charles Journet: 15 avril 1975 - 15 avril 2017

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Il y a 42 ans, le Cardinal Journet s'en allait vers Dieu

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Procès en béatification

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Des nouvelles des nouvelles de l'ouverture du tombeau du Christ

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Samedi Saint: il n'y a pas de mystère autour du tombeau du Christ

 

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Lieu saint avril 2017, tombeau de Jésus restauré à Jérusalem (photos: P.-Y. Fux)

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Des nouvelles des nouvelles de l'ouverture du tombeau du Christ

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J'avoue avoir éprouvé un certain malaise, pour ne pas dire un malaise certain, à la lecture rapide d'articles faisant mention d'au moins "deux miracles" lors de l'ouverture du tombeau du Christ:

- un arrêt des instruments de mesure. 

- l'émanation d'un parfum.

Aleteia revient sur ces drôles d'informations. 

- Marie-Armelle Beaulieu, de Terre Sainte Magazine, qui consacre un vaste dossier de l’édition de janvier-février au tombeau du Christ. Elle a pu elle-même voir le lit funéraire, et a interrogé plusieurs scientifiques, dont la directrice des travaux, Antonia Moropoulou. Cette dernière se montre agacée par les énormes spéculations que l’affaire des instruments a suscitées, et ne veut pas s’étendre sur le sujet, malgré le bombardement de questions qu’elle subit.

- Marie Armelle Beaulieu, a elle-même bénéficié de l’autorisation de se rendre sur les lieux, et se montre circonspecte quant à la rumeur associée à « l’odeur suave ». Relevant qu’une odeur est facile à suggérer, elle constate qu’elle n’a rien senti de particulier pour sa part.

Je crois au miracle, surtout lorsque cela concerne la vie et la santé des personnes. Je suis fort sceptique sur ces deux-ci. Je n'y adhère nullement. Tout comme le tombeau de Saint Pierre est situé à Rome sous la basilique Saint-Pierre, le tombeau vide de Jésus est évidemment un lieu extraordinaire et émouvant. Je n'aime cependant pas le merveilleux. Toutes ces recherches passionnantes relèvent de la raison et des sciences. Cela est fort intéressant et concerne aussi la vérité, mais la foi est d'une autre nature. 

J'aime beaucoup cette attitude de Mme Beaulieu: 

"J’avais l’habitude de faire une génuflexion devant le tombeau du Christ, et je me faisais la réflexion que c’était absurde, qu’il n’y avait pas de Présence réelle, que c’est devant les Saintes espèces qu’il convient de faire une génuflexion. Mais au Saint-Sépulcre, devant ce tombeau, il y a “l’absence réelle”. Un tombeau vide. Un miracle devant lequel ploient tous les genoux, au Ciel, sur Terre et aux Enfers. »

La résurrection de Jésus est un événement historique. Il reste que pour y adhérer, il faut le don de la foi qui provient de la grâce de Dieu, et pas seulement et uniquement un raisonnement scientifique ou historique. La raison et la foi sont comme les deux ailes qui s'envolent vers le mystère de Dieu. Le Cardinal Journet aimait la religion catholique car il y avait de la place pour la raison et pour le mystère. Une religion purement rationnelle, un homme pourrait l'avoir inventée. 

A lire prochainement

 

vendredi, 14 avril 2017

Le Cardinal Burke se confesse à infovaticana: dubia, ordre de Malte, Donald Trump et la famille

Le Cardinal Burke: dubia, ordre de Malte, Donald Trump et la famille

Gabriel Ariza
10 avril 2017
infovaticana.com


Unknown-2.jpegDans un long entretien concédé à InfoVaticana, le cardinal Raymond Leo Burke aborde les dubia, la possible correction formelle au Pape, la crise de l’Ordre de Malte et la mystérieuse donation millionnaire, les premiers mois de Trump et d’autres questions.

Nous avons rendu visite au Cardinal Burke dans son appartement, tout près de la Cité du Vatican. L’une des premières choses que voit le visiteur en entrant dans le logement, c’est un portrait du Pape François qui occupe la place la plus en vue de l’entrée.


Raymond Leo Burke a vu le jour dans le Wisconsin le 30 juin 1948. En 2003 il a été nommé archevêque de Saint-Louis (Missouri), l’un des diocèses les plus anciens et les plus prestigieux des EU. Etant donné son prestige international comme canoniste, Benoît XVI l’a nommé, en 2008, Préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, poste où il a été maintenu jusqu’à ce que François lui confie l’Ordre de Malte (ndt comme « patronus » donc au niveau de l’accompagnement spirituel). D’une grande dévotion au Sacré Cœur de Jésus, il lui a consacré un autel dans la cathédrale de [la ville de] Saint-Louis.

Nous avons pu nous entretenir avec lui pour parler des dubia, de la crise à l’Ordre de Malte, des premiers mois de la présidence Trump et d’autres choses encore. Quatre images président à l’entretien: une photo de l’archevêque lui-même avec le Pape émérite Benoît XVI, une de la relique de Saint Raymond de Peñafort son saint patron, une statue napolitaine du repos de saint Joseph qui lui a été offerte récemment, et Les Saintes Écritures.


Quelle est la raison principale pour que vous les quatre cardinaux, ayez rendu les dubia publics?

- Parce qu’il y trop de confusion dans l’Église en ce qui concerne certaines questions fondamentales qui se définissent par rapport à l’idéal moral intrinsèque, à la sainte communion, et à l’intérieur de la disposition correcte pour la recevoir et par rapport à l’indissolubilité du mariage.

Il y a beaucoup de confusion. Avant tout nous avons demandé au Saint Père, qu’il nous fasse la faveur de clarifier ces questions fondamentales. Nous nous sommes limités à ces quatre questions dans les dubia, et ensuite il n’y a aucune réponse. Beaucoup de gens nous ont dit : «Mais pourquoi vous les cardinaux, ne faites-vous pas votre devoir, n’enseignez-vous pas clairement sur ces sujets ?».

Nous avons alors su que nous devions faire quelque chose pour que les gens comprennent. Nous essayons de le faire le mieux possible, nous essayons de recevoir du Saint-Père l’orientation dont l’Église a maintenant besoin.

Parce qu’il y a aussi une confusion très dangereuse, et avec la confusion viennent les divisions. Des prêtres contre des prêtres, et des désaccords avec d’autres membres de l’Église sur des questions du comment recevoir les sacrements si on vit dans une union en dehors du mariage, ou dans un mariage qui n’est pas valide…nous trouvons ce désaccord y compris entre les évêques et cela ne devrait pas l’être…ce n’est pas bon pour l’Église.


Unknown-3.jpegPourquoi y a-t-il seulement quatre cardinaux qui ont signé les dubia?

- Je peux dire qu’il y a plus de quatre cardinaux qui soutiennent les dubia, mais pour diverses raisons, ils ne veulent pas le dire en public. Nous les quatre cardinaux qui avons signé les dubia, nous savions que c’est un dur travail d’obtenir le soutien d’un certain nombre de cardinaux, nous quatre savions que nous devions le faire et donc nous l’avons fait.



Vous comptez sur le soutien privé des autres cardinaux?

- Oui.


Que répondriez-vous à ceux qui disent que vous êtes en train de défier le Pape?

- Il n’y a pas de défi au Pape. En fait, présenter les dubia au Pape est une pratique très ancienne dans l’Église et les documents signés montrent du respect envers le Pape car il a été chargé de diriger l’Église à un moment critique, à une époque de confusion et même d’erreur. C’est ainsi que si vous lisez les dubia, vous verrez que nous sommes très respectueux et que nous n’accusons le Saint-Père de rien, nous lui demandons simplement, pour le bien de l’Église, qu’il clarifie ces thèmes.



Vous avez parlé de plusieurs corrections formelles au Pape dans l’histoire de l'Église…

- Je crois que c’est le Pape Jean XXII qui enseignait d’une manière erronée sur la vision béatifique et plusieurs évêques et théologiens le lui ont dit. Dans un premier temps il a résisté à leur correction, mais avant de mourir il s’est rétracté par rapport à ce qu’il avait dit et a déclaré que c’était une erreur. Il y a d’autres cas qui sont similaires dans l’histoire de l’Église, certains font référence à de grandes questions pratiques, y compris à l’Administration des Biens temporels, les cardinaux se sont rendus chez le Saint-Père et lui ont dit : « À notre avis vous n’administrez pas bien les Biens de l’Église », et ensuite le Pape a rectifié.


Croyez-vous qu’il y aura une correction publique formelle au Pape François?
- Ce n’est pas encore clair. Avant de le faire, je m’adresserai une fois de plus personnellement au Saint-Père, pour lui dire : Saint-Père, l’affaire est si grave que nous devons la corriger, et je garde la confiance que le Saint-Père répondra à ce moment.


Ne croyez-vous pas que l’interview du Cardinal Müller à Il Timone a été une réponse aux dubia ?

- Je pense qu’elle appartient certainement à toute cette discussion et éclaire tout ce que l’Église enseigne en ce qui concerne de telles affaires. Je n’ai pas parlé avec le Cardinal mais je suppose que cet entretien a été clairement un effort pastoral de sa part pour présenter l’enseignement de l’Église.



Mais le Pape n’a pas encore répondu...

- D’après ce que je sais, il n’a fait aucune réponse, ni à moi, ni non plus je crois, aux autres cardinaux.



Peut-on parler d’une date exacte de la correction formelle au Pape ?

- En réalité je ne peux pas le dire car c’est une affaire qui doit être abordée avec un grand respect. Et je ne voudrais pas suggérer une date qui affecterait la gestion de l’affaire ou signifierait un manque de respect pour les parties impliquées.


Avant et après la publication des dubia, avez-vous maintenu un contact avec le Pape Émérite?

- Non, jamais je n’ai parlé avec lui au sujet des dubia.


La crise à l’Ordre de Malte est-elle enfin terminée?

-
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Pour le moment je suis complètement mis à part de toute implication dans l’Ordre de Malte. En attendant, je conserve le titre de cardinal patron. Le Pape a été très clair sur le fait que la seule personne qui peut traiter les affaires de l’Ordre de Malte au nom du Saint-Père est l’archevêque Becciu, alors je ne le sais pas.

En avril il devrait y avoir une élection d’un nouveau Grand Maître et j’espère que celui qui sera élu parmi les chevaliers « profès » pourra commencer à trouver des solutions aux choses et conduire l’Ordre vers la direction correcte. Le Saint-Père m’a clairement indiqué dans la lettre du 1er décembre de l’année dernière les préoccupations, très sérieuses, qu’a l’Ordre de Malte, et ces préoccupations sont à mon avis clairement justifiées, ce pourquoi le nouveau responsable devra les aborder.


Le Pape vous a-t-il demandé de faire partir les francs-maçons de l’Ordre de Malte?

-
Le Pape a été très clair avec moi, à savoir qu’un franc-maçon ne peut pas être un membre de l’Ordre de Malte. Et il m’a dit qu’il y a des personnes qui persistent dans leur appartenance à la franc-maçonnerie et que les membres de la franc-maçonnerie devaient être expulsés. C’est un travail en cours, oui.



Y a-t-il eu un conflit d’intérêt entre les membres de la commission désignés par le Saint Siège comme certains vaticanistes comme Edward Pentin ou Sandro Magister, et même le Grand Maître l’ont assuré ?

-
C’est quelque chose d’important pour la crise de l’Ordre de Malte et c’est une question qui doit être éclaircie. Pour toute personne de bon sens il se passe quelque chose de très curieux. Cette importante donation dont au moins une partie a été laissée à l’Ordre de Malte, l’on ne sait pas clairement qui est le donateur, quelle en est la nature exacte, comment elle est administrée, et cela n’est pas bien…Ces choses doivent être éclaircies.

Et donc c’est curieux que ce soient trois personnes qui étaient directement impliquées dans cette affaire de donation faite à l’Ordre ; l’enquête devait se faire au sein du « dénommé groupe » qui avait travaillé sur l’affaire de la destitution du Grand Chancelier et qui avait recommandé qu’il soit destitué.


Le frère de Von Boesselager a occupé un poste à l’IOR...

Oui. Le frère de Philipp Boesselager - le Grand Chancelier - à qui l’on a demandé de donner sa démission et qui s’y est refusé, Georg Boesselager a été nommé quelques jours plus tard membre de la Commission de Contrôle de l’Institut des Œuvres de Religion, ce que nous appelons la Banque du Vatican. Tout cela semble très suspect.


Après la nomination de Becciu, quel est votre rôle dans l’organisation?

Je n’ai aucun rôle en ce moment. J’ai un titre mais je n’ai aucune fonction.



Vous avez les mains liées…

Oui. D'après l’ordre du Saint Père et je n’ai rien à voir avec l’Ordre de Malte en ce moment.



Étiez-vous la principale cible de cette crise?

Je ne sais pas. Tout le développement [de l’affaire] est tellement étrange qu’il m’est difficile de comprendre quel était l’objectif final. Cependant une chose est claire, c’est que la réadmission du Grand Chancelier était un objectif principal; et si cela impliquait ma destitution comme Cardinal Patron, je l’ignore…



Il a été dit que lorsque le Pape vous a envoyé à l’île de Guam, c’était un châtiment pour les dubia, ou pour la crise dans l’Ordre de Malte. Néanmoins, la visite avait été programmée depuis des mois, même avant la publication des dubia. Est-ce un autre exemple des « fake news » que le président Trump dénonce tellement ?

-
C’est une fausse nouvelle ou « fake news ». Je crois que c’est en octobre que l’on m’a demandé d’être le président d’un tribunal de cinq juges pour juger ce que l’on nomme dans l’Église le « cas Apuron » : déterminer la vérité sur les accusations qui pèsent sur l’archevêque émérite de Guam. Ce voyage à Guam avait été programmé d’une manière complètement indépendante des difficultés qu’avait l’Ordre de Malte et j’y suis allé pour des raisons très spécifiques. En outre je suis resté là-bas trois jours, cela pouvait être difficilement un exil.



Comment sont vos relations avec le Saint Père?

-J
e n’ai pas parlé avec lui depuis la réunion de novembre. L’année dernière je me suis retrouvé avec lui lors de la réunion des cardinaux et de la curie romaine avant Noël, mais je n’ai pas parlé avec lui et il ne m’a pas concédé d’audience, c’est pourquoi je ne sais pas ce qu’il en pense.



Vous lui avez donc demandé une audience?

-
Oui.



Et au milieu de la crise de l’Ordre de Malte, vous n’avez pas pu parler avec lui?

-
Je n’ai eu ni l’opportunité ni l’occasion de parler avec lui à ce sujet.


Les premiers mois du Président Trump ?


- Ce sont clairement des moments très difficiles car les citoyens des EU ont montré qu’ils veulent que leur pays soit dirigé dans une nouvelle direction, et le président Trump essaie de satisfaire ce souhait que les gens lui ont exprimé en votant pour lui. Mais ce n’est pas si facile car il existe beaucoup de forces qui s’y opposent, et c’est aussi un nouveau président et il faut qu’il trouve la meilleure façon de réaliser toutes les bonnes choses qu’il veut faire.

Croyez-vous qu’il y a plus d’espoir pour le mouvement pro vie comme l’a dit Mike Pence à la Marche pour la Vie?

-
Absolument. Le président Trump est très clair en cela. Bien que dans le passé il ne l’était pas autant, maintenant il a laissé entendre très clairement qu’il était pour l’inviolabilité de la dignité des innocents et la défense de la vie humaine, et que les lois des EU doivent protéger l’enfant à naître.



Alors, croyez-vous que le gouvernement est vraiment engagé pour la défense de la vie?

-
Absolument. Le vice-président Pence a été durant longtemps l’un des responsables politiques les plus en vue au sein du mouvement pro-vie.



Le développement de la « Altright » ou droite alternative, et la fin du mondialisme, est une bonne nouvelle pour la liberté ?

-
Je crois que ce qui est important c’est que l’Église s’engage avec les responsables politiques qui ont beaucoup de bonnes idées et qu’elle leur parle pour leur offrir la direction enseignée par la Doctrine Sociale Catholique, qui est toujours de respecter le bien commun, parce que dans tout programme politique, il peut y avoir des aspects qui sont très bons, mais aussi il peut y avoir des aspects qui ne le sont pas ou qui ont besoin d’être améliorés ou perfectionnés.

Ce qui est important pour nous, pour l’Église, c’est de ne pas « se politiser en elle-même », ni prendre part dans un parti ou un autre, mais de parler avec ces responsables politiques qui montrent beaucoup de signes positifs et les aider pour que leur vision et les programmes qu’ils offrent soient orientés le mieux possible vers le bien commun.


Le Vatican est-il en train de construire des ponts avec l’administration Trump ou bien au contraire intercale-t-il un mur ?

-
Je n’ai aucune connaissance à ce sujet car je n’ai aucune communication avec la Secrétairerie d’Etat qui est chargée de cela. Je dois dire que je trouve l’Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican, assez négatif sur le président Trump, et je ne crois pas que cela aidera.



Le journaliste Jason Horowitz a dit dans le New-York Times que vous avez eu une rencontre avec Steve Bannon en 2014. Quels sujets avez-vous abordés lors de cette réunion ? A-t-elle vraiment existé ou s’agissait-il d’une « fake news » ?

Beaucoup m’ont dit qu’il m’avait été présenté, mais concrètement nous n’avons pas eu de rencontre, je n’en ai pas souvenir. On me dit qu’il m’a été présenté mais, pour être honnête avec vous, je ne me rappelle pas même comment il est physiquement… Je n’ai jamais eu de rencontre avec lui.



Alors vous n’avez pas de liens avec l’Administration Trump…

-
Non, je n’en ai pas.


Que pensez-vous des récentes déclarations du Père Général de la Compagnie de Jésus, Arturo Sosa Abascal
 dans lesquelles il pose des questions sur la rigueur des Saints évangélistes ?

-
C’est complètement erroné, en fait il me semble incroyable que l’on puisse faire ce genre de déclarations. Elles ont aussi besoin d’être corrigées. Il y a tout un ensemble de personnes qui doivent l’étudier et le corriger. Ce n’est pas raisonnable de penser que les paroles des Évangiles, qui d'après des centaines d’études sont comprises comme les paroles directes de Notre Seigneur, ne soient pas désormais les paroles du Christ parce que, de son temps il n’y avait pas de magnétophone. Je ne comprends pas.



Mais ce n’est pas une simple erreur...

-
C’est une grave erreur qui doit être corrigée.



Et qui peut la corriger?

-
Je dirais que c’est la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l’organe du Pape pour protéger la vérité de la foi et la morale.



Vatileaks: Les fuites parlent de 1000 appartements du Saint Siège répartis dans Rome. Croyez-vous que cela ôte de la crédibilité au message évangélique de l’Église d’être le plus grand propriétaire foncier de la caput mundi?

-
D’abord, je ne connais pas la vérité sur cette affaire, ce que je dirais c’est cela: je ne crois pas que si l’Église est propriétaire de la terre, cela ôte de la crédibilité à son message, mais par contre cela l’affecterait par rapport à la façon dont elle administre cette terre. En effet, en ayant toutes ces propriétés, l’Église pourrait les utiliser pour beaucoup de bons projets mais l’administration doit être stricte et être régie selon la loi de l’Église. Je ne suis pas en train de dire que cela n’est pas le cas, mais en ce qui me concerne, le seul scandale qu’il y aurait c’est si d’une manière ou d’une autre ces propriétés n’étaient pas administrées correctement.



La diplomatie vaticane a beaucoup changé. Comment jugez-vous le fait que l’on ait donné le titre de «mari» à l’amant homosexuel du président du Luxembourg ?

-
Je crois qu’il faut faire quelque chose pour aborder l’image publique qui est donnée avec ces actes. Dans le passé, le Saint Siège simplement, d’une manière discrète et respectueuse, refusait que soient permises de telles choses, et nous devons revenir à cela. En le permettant ouvertement l’impression qui est donnée est que désormais le Saint Siège approuve ces situations, c’est pour cela que cela doit être clarifié.

Je crois aussi qu’on doit faire attention aux termes et conditions pour choisir ceux qui sont invités officiellement à venir au Vatican et parler lors des conférences du Saint Siège. Je ne comprends pas que les gens qui ont ouvertement défié l’Église et ses enseignements puissent être invités à ce genre de conférences.


Comme Paul Ehlrich…

-
Exactement, Paul Elrich… un exemple paradigmatique…



Oui, mais le plus grand responsable de cette invitation c’est le cardinal Ravasi, celui qui a écrit «Chers frères francs-maçons» dans Il Sole 24

-
Je n’ai pas lui ce texte, mais, oui, quel que soit le responsable ; une réponse doit être donnée.



Vous n’avez pas lu la lettre du cardinal Ravasi?

-
Je n’ai pas lui cette lettre. Je ne l’ai pas lue, probablement je devrais. Mais j’ai entendu parler d’elle.



Le Pape a confirmé que désormais les mariages célébrés par les prêtres de la FSSPX vont être reconnus.

-
Je ne l’ai pas encore lu, c’est une décision très significative du Saint Père et elle indique aussi d’une certaine façon qu’il doit y voir une réconciliation avec la FSSPX. Ce que le Pape dit essentiellement c’est que les prêtres de cette société, quand ils célèbrent ces mariages, exercent la juridiction de l’Église Catholique romaine, pour cela c’est très intéressant.



Croyez-vous que la prélature personnelle est une bonne voie pour la réconciliation?

Je crois que cela pourrait être une manière très efficace pour la réconciliation.


- Ce serait une bonne nouvelle?

-
Oui. Je prie pour cela et j’espère que cela arrivera. Mais la réconciliation, évidemment, doit avoir pour base un accord commun; car dans le cas contraire, cela pourrait être l’occasion de toutes sortes de conflits et de difficultés. Il faut qu’ils s’assurent qu’il y a un accord commun en ce qui concerne les doutes que dans le passé la FSSPX a eus sur l’Église, le Saint Siège et la direction de l’Église Catholique.


Le Cardinal Sarah a signalé lors du Synode les deux menaces qui planent sur l’Église: l’islam et l’idéologie du genre. Croyez-vous que l’islam est compatible avec la coexistence en Occident?

-
Je suis d’accord avec le Cardinal Sarah. Ce sont les deux grandes menaces de l’actualité et j’ai aussi une conviction très forte qu’une des principales modalités pour les aborder, c’est à travers l’éducation, et que nous nous assurions que dans nos écoles et dans nos universités on enseigne la vérité.

Ces deux menaces, planent toutes deux sur la nature humaine elle-même. Toute la question du genre, qui est une création complètement artificielle d’une certaine idéologie, et aussi que l’on enseigne la vérité au sujet de l’islam. La nature de l’islam est une forme de gouvernement selon ses propres croyances ou principes qui prétend gouverner le monde. Et aussi au sujet d’Allah, la figure d’Allah dans le Coran et dans d’autres écrits de l’islam est complètement différente du Dieu de la foi judéo-chrétienne.


Quelles sont les raisons d’espérer, pour une famille catholique dans le monde d’aujourd’hui, marqué par la culture de mort et où l’idéologie du genre est considérée comme la seule vérité sur l’être humain ?

-
Évidemment qu’il y a des raisons d’espérer car le Christ donne toujours Sa Grâce aux individus et aux familles. Et toute cette situation peut se transformer en faveur des individus et des familles. Je voyage actuellement dans beaucoup de pays. En Amérique et partout, je rencontre des gens jeunes et des familles catholiques jeunes, et d’autres pas aussi jeunes, très engagés, et cela me donne de l’espoir, parce que plus nous pourrons nous encourager les uns les autres à être fidèles au Christ, plus le monde pourra alors être transformé.



Quel conseil donneriez-vous aux familles catholiques qui veulent que leurs enfants grandissent en liberté ?

-
Mon conseil serait de prier, de faire confiance à la prière et de faire de la prière, en particulier dans la Sainte Eucharistie et dans la confession, le centre de la vie familiale. Prêtez beaucoup d’attention à l’éducation de vos enfants dans l’enseignement de l’Église et dans la loi morale, et en troisième lieu, travaillez aux côtés d’autres familles pour vous encourager les unes les autres et vous transformer en la grande force du monde.

Les textes en français du chemin de croix 2017 au Colisée avec le Pape François

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Lien Aleteia

La théologienne française Anne-Marie Pelletier a composé cette remarquable méditation du Vendredi saint à la demande du pape François.

Née en 1946, agrégée de Lettres modernes, docteur en Sciences des religions, professeur des universités et bibliste, Anne-Marie Pelletier fut la toute première femme à recevoir le prix de théologie de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI en 2014. C’est la première fois qu’une femme laïque compose intégralement les méditations du Chemin de Croix du Vendredi saint, présidé par le Saint-Père au Colisée, depuis son institution en 1750 par le pape Benoît XIV.

Lyon: l'ancien Père Gréa suspendu "ad divinis"

Lyon: l'ancien Père Gréa suspendu "ad divinis"

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Famille Chrétienne

Dans une lettre adressée aux prêtres du diocèse, l’archevêque de Lyon annonce que le mariage civil du Père David Gréa entraîne une mesure canonique à son encontre. Il revient également sur les récentes affaires d’abus sexuels. 

Le ton est fraternel, mais ferme. Dans une lettre datée du mercredi saint et adressée à tous les prêtres du diocèse de Lyon, publiée par La Croix, le cardinal Philippe Barbarin revient longuement sur la situation du Père David Gréa, et sur les affaires d’abus sexuels dans l’Église.

« Je sais que beaucoup d’entre nous gardent David Gréa dans leur prière. Il est blessant pour nous qu’il se marie civilement ce samedi saint », écrit l’archevêque. L’ancien curé de la paroisse Sainte-Blandine avait été relevé de son poste pastoral en février dernier, après avoir annoncé sa relation avec une femme, et exprimé des doutes sur son célibat sacerdotal. «J’ai souhaité être en vérité avec l’Église en disant ma joie d’être prêtre et mon désir de me marier», expliquait-il dans une lettre ouverte à ses paroissiens.

« Je regrette qu’il n’ait pas respecté le temps de recul et de réflexion auquel je l’avais invité », déplore le cardinal Barbarin, qui explique avoir pris une « mesure canonique difficile, conformément à ce que demande l’Église ». Dans le cas où un prêtre se marie, le droit canon précise en effet qu’il doit être interdit de célébrer les sacrements, et renvoyé de l’état clérical. 

L’archevêque en profite pour dire son « admiration », pour l’attitude des paroissiens de Sainte-Blandine, dont il salue le « sens de l’Église » et le « désir d’y rester fidèle », tout en reconnaissant « ce qu’ils doivent à David ». Il précise que le Père Xavier Grillon prendra la succession du précédent curé en septembre prochain. 

De cette épreuve pour le diocèse, le cardinal Barbarin estime y avoir entendu « un appel à l’humilité, surtout pour ceux d’entre nous dont le ministère porte beaucoup de fruits visibles ». Il encourage également ses prêtres à « réfléchir ensemble à notre engagement au célibat pour le fonder à nouveau intérieurement ». 

« La priorité de l’Église, ce sont les victimes »

L’archevêque de Lyon revient également sur les affaires d’abus sexuels qui ont secoué le diocèse. « La priorité de l’Église, ce sont les victimes », martèle-t-il. « C’est au contact des victimes que progresse la compréhension de ce drame et de ces multiples conséquences », ajoute le cardinal, qui remercie les victimes qui ont accepté de rencontrer les responsables diocésains. 

Il confirme que le sort du Père Bernard Preynat est entre les mains de la justice civile et des tribunaux canoniques de l’Église. « Aujourd’hui, aucun prêtre qui serait identifié comme auteur d’un seul abus sur mineur n’exerce aucun ministère paroissial », prévient l’archevêque.

Le cardinal Barbarin termine sa lettre en empruntant les mots de la demande d’ordination d’un jeune se préparant à devenir prêtre dans le diocèse de Lyon : « Les événements qui se sont déroulés ces derniers mois m’ont montré la gravité des blessures que cause l’infidélité sacerdotale. (…) Cette fidélité au Christ me semble intrinsèquement liée à un choix de style de vie résolument et très concrètement pauvre, chaste et obéissant. »

En guise de signature, l’archevêque de Lyon partage aux prêtres un verset de la seconde lecture de la messe chrismale : « que la grâce et la paix vous soient données de la part de Jésus-Christ » (Ap 1,5). 

Pierre Jova

Mgr Gänswein: à la veille de ses 90 ans, Benoît XVI est "très lucide, mais ses forces diminuent"

Benoît XVI avait salué l’élection de son successeur en parlant d’une “belle bouffée d’air frais”

Mgr Gäswein: à la veille de ses 90 ans, Benoît XVI est "très lucide, mais ses forces diminuent"

14.04.2017 par I.MEDIA

Sans-titre-127-800x450.jpgLe pape émérite Benoît XVI est “très lucide mais ses forces physiques diminuent”, a déclaré Mgr Georg Gänswein, son secrétaire particulier, lors d’un entretien avec La Repubblica, publié le 12 avril 2017. Benoît XVI atteindra l’âge de 90 ans le 16 avril prochain, jour de Pâques.

Quatre ans après avoir renoncé au trône de Pierre, le pape émérite Benoît joue de moins en moins de piano, “car ses mains n’obéissent plus comme avant”. Il continue par contre de se maintenir informé de l’actualité, a expliqué Mgr Gänswein.

Ainsi, Benoît XVI regarde le journal télévisé tous les soirs, lit le quotidien du Vatican L’Osservatore Romano et celui des évêques italien L’Avvenire. “Ainsi que deux journaux allemands”. Mais ses forces diminuent et il se déplace à l’aide d’un déambulateur, a expliqué celui qui est aussi préfet de la Maison pontificale.

Oppositions stériles

Interrogé sur la vision qu’aurait Benoît XVI de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia (2016), Mgr Gänswein a révélé que le pape François en avait personnellement transmis une copie à son prédécesseur. Celui-ci l’a donc lu et il est conscient des divergences d’interprétation, “mais il n’en commentera d’aucune façon le contenu”, a rappelé le prélat allemand.

De même, Benoît XVI est conscient qu’il existe des personnes qui opposent son magistère à celui du pape François, a poursuivi Mgr Gänswein. Mais “il ne se laisse pas provoquer par ces articles ou ces affirmations”, et “n’a aucune intention d’entrer dans des diatribes”. Par le passé, Benoît XVI avait salué l’élection de son successeur en parlant d’une “belle bouffée d’air frais”, a rappelé le préfet de la Maison pontificale.

90 ans

Né le jour du Samedi saint en 1927, Benoît XVI aura 90 ans le 16 avril 2017, jour de Pâques. “Une petite célébration bavaroise” sera organisé pour l’occasion le lendemain, a révélé Mgr Gänswein. Le frère ainé du pontife émérite, le Père Georg Ratzinger, âgé quant à lui de 93 ans, devrait être présent.

Le 12 avril dernier, Mercredi saint, le pape François a rendu visite à son prédécesseur dans son monastère Mater Ecclesiae au Vatican, a signalé le Bureau de presse du Saint-Siège le 13 avril, pour Pâques et à l’occasion de cet anniversaire. (cath.ch/imedia/xln/pp)

Le rite du lavement des pieds, par le Pape François

PÂQUES - Le Pape François s'est rendu ce jeudi dans une prison près de Rome pour laver et embrasser les pieds... d’anciens membres de la mafia. Il perpétue ainsi (à sa manière) la tradition chrétienne du "Jeudi saint" d'avant Pâques.

Lien

jeudi, 13 avril 2017

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement ce Jeudi Saint

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement ce Jeudi Saint

Aleteia - Famille Chrétienne

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement aujourd'hui. Une date symbolique, en ce Jeudi saint où l'Église fait mémoire de l'institution de l'Eucharistie et honore tous ses prêtres.

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OUVERTURE DU PROCÈS EN BÉATIFICATION DU PÈRE HAMEL

Vatican - le 13/04/2017 | Par Agence I.Media

Père Hamel/Béatification  : L’enquête diocésaine en vue du procès en béatification du Père Jacques Hamel a été ouverte, a annoncé Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen (France) le 13 avril 2017 à l’issue de la messe chrismale, rapporte La Croix.

Le Père Jacques Hamel avait été assassiné le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, par deux jeunes islamistes de nationalité française, alors qu’il célébrait la messe. Le pape François, en septembre dernier avait qualifié le Père Hamel de “martyr“ et de “bienheureux”, et autorisé que cette enquête se déroule sans attendre le délai de cinq ans après sa mort, normalement imposé par le droit canon.

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J'ai un peu modifié la prière. Je ne comprend pas très bien pourquoi son identité de prêtre passe quelque peu à la trappe :

Père Jacques Hamel Pâques 2017

Veuillez présenter notre prière à Dieu,
Père, Fils et Esprit Saint !

Vous Lui avez consacré votre vie :
que Dieu nous aide à accomplir sa volonté,
simplement, fidèlement, chaque jour.

Vous lui avez offert le pain et le vin, le Corps et le Sang du Seigneur ; que Dieu nous aide à ouvrir nos vies
pour sa gloire et le salut du monde.

Vous avez démasqué Satan, le diviseur :
que Dieu nous aide à repousser ses tentations
en accueillant l’esprit d’amour et de pardon.

Vous êtes morts avec les ornements de prêtre, en habits de prière : que Dieu nous aide à témoigner de Jésus
et de son Évangile, jusqu’au bout.

Pouvez-vous aussi présenter à Dieu
cette intention particulière : …

Enfin, présentez à Dieu l’insistante demande
du diocèse de Rouen pour que des jeunes
Lui consacrent leur vie.

Père Jacques Hamel, priez pour nous !

Jeudi Saint, fête du sacerdoce et des prêtres

Jeudi Saint, fête du sacerdoce et des prêtres

images.jpegJe suis prêtre et communicateur. J'essaie de comprendre le fonctionnement des médias. L'Eglise catholique, ma femme, n'est pas sous attaque médiatique. Comme dit le Pape François, les prêtres sont comme les avions, on en parle surtout lorsqu'ils tombent. 

Avec mes confrères, nous travaillons dans l'ombre, par les confessions, les messes, les baptêmes, les mariages, les enterrements, les visites aux malades, le réconfort donné aux mourants, aux familles en deuil, bref un immense travail caché. 

Je publie cette lettre. Même si mon confrère ne saisit pas totalement les règles médiatiques, cette publication révèle notre travail quotidien. Bonne fête !

Le quotidien américain n'a pas daigné publier ce courrier qui a été repris par le site argentin "Enfoques Positivos" avec un succès phénoménal.

Cher frère journaliste,

Unknown-1.jpegJe suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et fier de ma vocation et cela fait vingt ans que je vis en Angola comme missionnaire.

Je constate dans de nombreux médias, surtout dans votre journal, une recrudescence des articles consacrés aux prêtres pédophiles, toujours sous un angle morbide, scrutant dans leurs vies les erreurs du passé.

Il y en eut dans telle ville des États-Unis dans les années 70, dans telle paroisse australienne dans les années 80, et ainsi de suite jusqu’aux exemples les plus récents… Tous condamnables c’est une certitude !

Certaines présentations journalistiques sont pondérées et équilibrées. D’autres exagèrent, causent un préjudice, sèment la haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que provoquent ces personnages qui devraient être des signes vivants de l’Amour de Dieu. Ils infligent un coup de poignard à la vie de trop d’êtres innocents. Il n’y a pas de mots pour justifier de tels actes. Il n’y a pas de doute non plus sur le soutien que l’Église prodigue aux faibles et aux plus démunis. Pour cette raison, sa priorité absolue demeurera toujours d’adopter et de promouvoir toutes les mesures nécessaires pour la prévention et la protection de la dignité des enfants.

Je m’étonne de lire si peu de nouvelles au sujet de ces milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et s’épuisent pour des millions d’enfants et d’adolescents, riches ou pauvres, choyés ou défavorisés, aux quatre coins du monde.

Je pense que le New York Times ne sera donc pas intéressé d’apprendre :

Que j’ai dû transporter des dizaines d’enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre de 2002, entre Cangumbe et Lwena (Angola), car le gouvernement ne pouvait le faire et les ONG n’y étaient pas autorisées ;

Que j’ai dû enterrer des dizaines d’enfants morts pendant leur exode pour fuir la guerre ;

Que nous ayons sauvé la vie de milliers de personnes dans le Moxico grâce au seul centre de santé existant dans une  zone de 90 000 km2, en distribuant de la nourriture et des semences ;

Que nous ayons pu fournir éducation et écoles à plus de 110 000 enfants au cours de ces dix dernières années ;

Il demeure sans intérêt qu’avec d’autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15 000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu’ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de l’ONU n’arrivaient pas ;

Ce n’est certainement pas une nouvelle intéressante qu’un prêtre de 75 ans, le père Roberto, parcoure encore la ville de Luanda, soignant les enfants des rues, les conduisant à un foyer d’accueil, pour qu’ils soient désintoxiqués de l’essence qu’ils avalent pour gagner leur vie comme cracheurs de feu ;

L’alphabétisation de centaines de prisonniers n’est probablement pas non plus une information cruciale ;

Comme il est inutile de savoir que d’autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des auberges de jeunesse pour servir de refuge aux jeunes maltraités, battus, et même violés ;

Il n’est pas davantage intéressant que le père Maiato, de haut de ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés ;

Ce n’est pas une information non plus que près de 60 000 prêtres – sur les 400 000 prêtres et religieux du monde – aient quitté leurs pays et leurs familles pour servir leurs frères dans une léproserie, des hôpitaux, des camps de réfugiés, des orphelinats. De soigner les enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida. De gérer des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d’accueil pour les séropositifs, etc.

Sans parler de ceux qui dépensent leur vie dans des paroisses et des missions, à motiver les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer ;

Ce n’est pas une information que mon ami, le père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu’il ait été mitraillé sur le chemin du retour de sa mission. Ou que le Frère François avec cinq dames catéchistes, soient morts dans un accident en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays ;

Que des dizaines de missionnaires en Angola soient morts d’une simple malaria, faute de moyens sanitaires ;

Que d’autres aient sauté sur une mine, en visitant leurs fidèles (dans le cimetière de Kalulo se trouvent les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région : aucun n’a dépassé les 40 ans) ;

Ce n’est pas vendeur de suivre un prêtre « normal » dans son travail quotidien, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu’il sert.

La vérité, c’est que nous ne cherchons pas à créer l’information, mais simplement à porter la Bonne Nouvelle, cette Nouvelle qui, sans bruit, a commencé à faire parler d’elle au cours de la nuit de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.

On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour les pauvres et les indigents.

Je ne prétends pas ici faire l’apologie de l’Église et de ses prêtres.

Un prêtre n’est ni un héros ni un névrosé. Il est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.

Chez les prêtres, il y a de la misère, de la pauvreté et des fragilités comme chez tous les êtres humains ; mais il y a également de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature. Insister d’une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l’ensemble de l’œuvre, esquisse volontairement des caricatures offensantes pour le sacerdoce catholique, et par lesquelles je me sens offensé.

Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Ainsi tu grandiras avec noblesse dans ta profession.

Dans le Christ,

Père Martin Lasarte, SDB

 
 

mardi, 11 avril 2017

« Le Cardinal Ratzinger à Kiev… », Anne-Marie Pelletier rend hommage au pape émérite Benoît XVI à l’occasion de ses 90 ans – à Pâques, le 16 avril 2017

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Joseph Ratzinger-Benoît XVI : les fondements et l’avenir de l’Europe.

Dans « Le Cardinal Ratzinger à Kiev… », Anne-Marie Pelletier rend hommage au pape émérite Benoît XVI à l’occasion de ses 90 ans – à Pâques, le 16 avril 2017 -, aux côtés de douze autres lauréats du Prix Joseph Ratzinger depuis sa création en 2011, dans un volume inspiré par la devise épiscopale puis pontificale de Joseph Ratzinger : « Cooperatores veritatis ».

Le volume est édité sous la direction du p. Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI, et de Pierluca Azzaro, secrétaire de la Fondation. Le livre a été présenté à la presse à Rome, à l’Augustinianum, jeudi 6 avril, par le cardinal Kurt Koch et le p. Lombardi.

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Mme Pelletier entraîne le lecteur « à l’Est », en Ukraine, à la découverte de la vitalité des échanges intellectuels et de l’Association Children of Hope, lancé par le Prof. Constantin Sigov, de l’Académie Mohyla, ré-ouverte en 1991. Le prof. Sigov propose « une pensée chrétienne de l’Europe qui porte en nos jours une lumière irremplaçable », souligne Mme Pelletier.

Nous publions ici, avec l’aimable autorisation de l’auteur, le premier de six volets de la réflexion de Mme Pelletier qui touche à un pan important de l’enseignement de Joseph Ratzinger-Benoît XVI : les fondements et l’avenir de l’Europe.

Zenit: UN - DEUX - TROIS - QUATRE - CINQSIX

lundi, 10 avril 2017

Tout savoir sur le célibat des prêtres avec Jean Mercier

Tout savoir sur le célibat des prêtres avec Jean Mercier

Déjà auteur du roman à grand succès "Monsieur le curé fait sa crise", Jean Mercier connaît bien l'histoire du célibat des prêtres. En pleine Semaine Sainte, une bonne lecture en vue du Jeudi Saint, fête des prêtres. 

A lire : Cochini jésuite, le célibat remonte aux temps apostoliques - Le célibat des prêtres et les médias, le marronnier - L'abbé Laurent Touze et l'avenir du célibat

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Arrêtons de nous focaliser sur le manque de prêtres. C’est le manque de chrétiens, des "vrais", qui est l’urgence.

 

Il faut rappeler qu’il n’y a aucun lien causal entre le célibat et la pédophilie. 

 

On sait moins que l'ordination d’hommes mariés était assortie d’une contrainte stricte de continence sexuelle, depuis l’origine de l’Eglise, Orient et Occident confondus..

 

 

source: Facebook de Jean Mercier

Je viens de recevoir ce message sur mon portable :"Bonsoir monsieur, Étudiante en journalisme, je travaille sur une enquête dont le sujet est : l'autorisation du mariage pour les prêtres résoudrait-elle les problèmes liés à la vocation et, en poussant plus loin, à la pédophilie ? En tant qu'auteur d'un livre qui évoque cette problématique, votre avis m'intéresse beaucoup..."

Ma première réaction est de me prendre le front des deux mains, mais ma deuxième réaction est évidemment de dire oui à une telle demande, en tant qu’auteur du livre “Célibat des prêtres, la discipline de l’Eglise doit-elle changer ?”(DDB). Cette question de l’étudiante en journalisme est celle qui - malheureusement - trotte dans les têtes de 99% des habitants de notre pays.

Comme je vais le démontrer ci après - cette question empile les confusions et fait des raccourcis qui sont redoutables. Il est vrai que cette semaine, nous avons eu droit à l’affaire Gaschignard et à la suspension d’un prêtre dans mon diocèse de l’Eure pour des problèmes liés à la pédophilie. Voilà qui fait beaucoup.

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1/ Premièrement, l’expression du “mariage” des prêtres est source de confusion. De quoi parle-t-on ? D’ordonner des hommes mariés ? On le sait, la chose a été pratiquée de façon courante jusqu’à la fin du 11e siècle dans l’Eglise catholique de rite latin (occidentale), puis a été stoppée, à mon avis pour de bonnes raisons (la réforme grégorienne a été bénéfique, si l’on en juge par la fécondité spirituelle et architecturale du 12e siècle). On sait moins que cette ordination d’hommes mariés était assortie d’une contrainte stricte de continence sexuelle, depuis l’origine de l’Eglise, Orient et Occident confondus.

Ce n’était pas facile et c’est pour cela que le célibat a été finalement rendu obligatoire en Occident. De leur côté, les Eglises d’Orient ont décidé à la fin du 7e siècle que cette continence ne s’appliquerait plus qu’aux évêques, qui devaient être célibataires. C’est la règle qui prévaut encore dans les Eglises orthodoxes et dans les Eglises catholiques orientales, où il existe des prêtres mariés. Il existe aussi environ 300 à 400 prêtres mariés dans l’Eglise catholique latine (d’anciens ministres de la Réforme, j’en parle dans mon livre de façon abondante). Mais la réalité est qu’être prêtre marié et père de famille n’est ni une sinécure, ni la panacée pour répondre à la crise des vocations.

2/ Deuxièmement, l’Eglise catholique n’a jamais permis que l’on puisse se marier après l’ordination sacerdotale (ou diaconale). Les Eglises orthodoxes et les Eglises catholiques orientales ne le permettent pas davantage. La seule tradition qui permet aux “prêtres” (hommes et femmes) de se marier après l’ordination est l’Anglicane. Mais en fait, ici, le terme de “prêtre” prête à confusion : si les prêtres anglicans aiment à porter la soutane (oui, et les femmes ne sont pas en reste !) la théologie de la prêtrise anglicane est alignée sur la théologie du pasteur protestant (même chose pour leur épiscopat).

Le principe d’airain, donc, chez les Catholiques latins ou orientaux, est qu’on ne change pas d’état après l’ordination. D’ailleurs, tous les hommes mariés qui sont ordonnés diacres permanents ou prêtres (c’est plus rare, mais il y en a, lisez mon livre !) s’engagent au célibat si jamais ils deviennent veufs. J’en connais à qui c’est arrivé.

C’est donc dommage pour ceux qui pensent que l’on devrait faire quelque dérogation pour des prêtres qui sont obligés de quitter le ministère parce qu’ils sont tombés amoureux, comme David Gréa par exemple (faisant référence à Amoris Laetitia pour l’accès au sacrements après la rupture d’un mariage indissoluble). Mais à ce compte là, autant décréter tout de suite la fin de l’engagement solennel au célibat. En effet, le fait de savoir qu’on pourrait éventuellement obtenir une dérogation si on rencontre un jour “la” Princesse charmante s’oppose à un engagement pour toute la vie.

3/Troisièmement : ce principe précédent, qui a toutes les apparences de l’inhumanité, s’appuie justement sur une grande connaissance de l’humanité. Imaginez un peu une paroisse où arriverait un jeune (ou moins jeune) prêtre célibataire. Parce qu’il serait potentiellement un coeur à prendre, il serait l’objet de mille et une spéculations - et donc rumeurs - sur sa propension à se marier. Sa vie deviendrait un enfer (et pas que la sienne !). C’est d’ailleurs sur ce ressort dramatique puissant que repose la réussite de la série télévisée Grantchester (à voir sur Netflix), qui raconte avec brio les aventures de coeur du Révérend Sidney Chambers, sur fond d’enquêtes policières. C’est très réussi, mais quelles tourmentes dans l’âme de cet homme (l’épisode où son copain flic veut lui trouver une femme est mythique !).

A voir pour pour se convaincre, s’il en était besoin, que le célibat sans retour est gage de paix, pour l’Eglise, le prêtre et le peuple de Dieu. L’Eglise catholique est pleine de sagesse… (on rappellera ici que chez les Anglicans, on pousse gentiment les prêtres à convoler avant l’ordination, pour les raisons que je viens de mentionner. C’est déjà si compliqué, les premières années de ministère... que ce n’est pas la peine d’y rajouter des affaires de coeur !)

4/ Quatrièmement, si l’Eglise catholique se refuse à ce que ses prêtres puissent se marier après leur ordination, alors qu’elle a déjà ordonné des hommes déjà mariés, c’est parce qu’elle sait que ce ministère de prêtre est très difficile, soumis à des combats très rudes. Elle veut, avant de conférer l’ordination à un homme marié, savoir qui est la partenaire féminine de l’homme qu’elle va instituer comme prêtre, c’est-à-dire dépositaire du sacerdoce du Christ, ce qu'elle a dans le ventre, si je puis dire.

Certes, c’est l’homme seul qui reçoit l’ordination, mais il est clair qu’il s’agit d’un partenariat conjugal lorsque l'Eglise ordonne des hommes mariés, ce qu'elle ne fait qu'avec circonspection, s'étant assurée de la solidité de ce couple. L’Eglise catholique est trop experte en humanité - en d’autres termes, elle connaît trop les faiblesses et limites humaines - pour lâcher un prêtre célibataire “dans la nature”, qui serait amené éventuellement à convoler sans qu’elle, l’Eglise, ait son mot à dire au sujet de la femme qu’il choisit... Cela peut apparaître comme de la misogynie ou un manque de confiance (les Anglicans et les protestants sont plus cool...) mais rappelons que les Eglises issues de la Réforme ne considèrent pas le mariage comme un sacrement et permettent le divorce puis le remariage.

Nombre de pasteurs sont divorcés et remariés sans que cela n’altère leur crédibilité. Mais en l’occurrence, la théologie du ministère pastoral y est très différente de celle du sacerdoce dans l’Eglise catholique (ou orthodoxe) où le prêtre est un tenant-lieu symbolique du Christ, et il "est" même le Christ "en personne" quand il célèbre les sacrements de l'Eucharistie, de la confession et de l'onction des malades. ce qui n'est pas rien !

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5/ Il faut rappeler qu’il n’y a aucun lien causal entre le célibat et la pédophilie. La plupart des actes pédophiles ont lieu dans les familles et impliquent des hommes mariés. Il faut aussi cesser de penser que le mariage serait une sorte de “remède” à la pédophilie, qui est une perversion très particulière et très complexe. De même que le mariage ne peut en rien être un remède à la solitude d'un homme ou d'une femme. Ceux qui l’ont cru s’en sont vite rendu compte ! On ne peut pas instrumentaliser ainsi le mariage.

6/ Le problème du manque de vocations est très complexe, comme je l’ai étudié dans mon livre. Certes, la perspective de ne pas être père, de vivre une vie solitaire et génitalement “inexistante” peut peser lourd dans la balance et amener des hommes qui auraient toutes les qualités pour être prêtres à renoncer à cette vocation. On trouvera aisément des centaines de gars qui ont sérieusement songé à devenir prêtre et qui ont réalisé que le célibat n’était pas leur voie.

Rappelons ici cependant que Dieu n’appelle pas ceux qui seraient les “meilleurs” pour Le servir comme prêtres (de la même manière, les laïcs ne sont pas de qualité inférieure, ils sont appelés à autre chose qui est tout aussi important que la prêtrise). La logique selon laquelle Dieu appelle des prêtres à son service nous échappe. Tâchons de penser cet appel vocationnel en dehors des logiques technocratiques de notre société, qui parlent de potentiel, de performance et d’optimisation des talents.

Par ailleurs, je souligne ici que les hommes jeunes sont étrangement absents des professions à fort engagement humain et à faible salaire - magistrats, profs, infirmiers, éducateurs - ce que j’appelle des métiers de type sacerdotal ! Ils préfèrent être ingénieurs, banquiers, médecins, avocats et gagner de l’argent. Rien à juger ici, c’est seulement une constatation.

La vocation religieuse, c’est aussi le syndrome du NIMBY : Not In My BackYard. Le catho bon teint veut des prêtres, mais surtout si c’est dans famille du voisin. Surtout pas son fils !

7/ Arrêtons de nous focaliser sur le manque de prêtres. C’est le manque de chrétiens, des "vrais", qui est l’urgence.

8 Pour finir, je dirais que je ne suis pas surpris du fait que les gens ignorent les logiques internes au catholicisme, et projettent donc une vision de type mécaniste sur le manque de vocations (“si je fais ceci ou cela, je règle le problème”). Ce manque de compréhension est vertigineux car il révèle que les gens nous regardent et nous évaluent selon leurs grilles de lecture qui sont très influencées par la politique ou l'économie (conservateur/progressiste par exemple, solution/problème) alors que l’Eglise se comprend elle-même selon une autre échelle de valeurs.

Au fond, c’est ce fossé qui est réellement inquiétant, car beaucoup de choses qui nous semblent importantes deviennent illisibles à nos contemporains. Et parfois à ceux d’entre nous, qui, bien que catholiques, perdons de vue la réalité théologale des choses (je pense ici à l’ontologie du prêtre) pour nous aligner sur une approche trop technocratique.