dimanche, 16 mars 2014
Les quelques clichés ou les fausses notes sur le Pape François
L'avalanche d'articles, d'émissions et de publications draine quelques clichés à propos du Pape François.
Max Weber, sociologue, parlerait "d'idéal type", d'un léger grossissement du trait, pour rendre compte d'une réalité aux contours pas si nettes et exactes, mais qui a toutefois le mérite de dégager certains aspects révélateurs.
Les petites phrases erronées qui se répètent finissent à la longue par composer, telles des notes de musiques, une petite partition, un refrain erroné qui devient une musique répétitive qui sonne faux. Avec le temps, ces petites déviations sont reprises en boucles, se cristallisent au point de devenir la vérité, une pseudo réalité.
- La foule a béni le nouveau Pape
Le Pape François a demandé à la foule, réunie sur la place Saint Pierre, de prier afin que Dieu le bénisse.
- François n'habite pas les appartements luxueux du Pape Benoît XVI.
Le Pape a expliqué qu'il voulait habiter à Sainte Marthe, non pas parce que les appartements pontificaux sont riches ( en marbre ou en or - car ils sont simples), mais parce qu'il ne peut pas vivre seul, pour une raison "psychiatrique". Il aime vivre avec les personnes. C'est son caractère.
- François est ouvert pour l'ordination sacerdotale des femmes et prévoit des femmes cardinaux.
Le Pape est viscéralement anticlérical. Dans l'avion du retour des JMJ de Rio, il a partagé le même avis que le futur saint Jean Paul II: l'Eglise n'a pas le pouvoir d'ordonner des femmes. Cette doctrine est définitive. Quant aux femmes cardinaux, il n'y a jamais songé, c'est un mythe. Pour le Pape, cléricaliser les laïcs et laïciser les prêtres est une lutte mortifère. Le Pape a choisi une femme pour gérer les finances du Vatican, une femme avocat.
- François est un Pape de gauche.
Lors de sa magnifique rencontre avec les journalistes qui ont couvert le Conclave, le souverain pontife a expliqué que l'Eglise ne fait pas de politique. Le défi consiste à poser un regard de foi sur la vie de l'Eglise.
Le Père Bergoglio n'a jamais partagé les idées de la théologie de la libération et n'a jamais été communiste; cela lui a valu une certaine mise à l'écart dans l'ordre des Jésuites; il a par contre cultivé l'amitié avec des personnes communistes Enfin, sa phrase clef "l'Eglise n'est pas une ONG" révèle clairement l'aspect non politique de son engagement. Il veut réformer les âmes, les personnes, et pas beaucoup les structures.
- Homosexualité: Qui suis-je pour juger ?
Cette phrase a permis au Pape de faire la une d'un journal homosexuel américain. La citation exacte: "si une personne homosexuelle lutte pour suivre le Seigneur, qui suis-je pour juger ?" Cette phrase n'est que l'enseignement classique de l'Eglise sur l'homosexualité. La lettre du Cardinal Ratzinger, de la congrégation de la doctrine de la foi, va exactement dans ce sens.
Pour le mariage entre personnes de même sexe, le Cardinal Beroglio s'est opposé franchement au gouvernement argentin avec des mots très fermes, allant jusqu'à parler d'une tentation "diabolique" de se prendre pour Dieu, pour le Créateur.
- François est humble.
Il est, aussi, humble. Car toutes les personnes qui connaissent le Pape émérite s'accorde pour dire qu'une des toutes grande qualité de Joseph Ratzinger, de Benoît XVI, est précisément l'humilité. Le Pape François lui a remis une icône de la Vierge de l'humilité.
- François a révolutionné l'Eglise catholique.
Le Pape est un génie de la communication. Il allie la parole aux gestes. Son visage, ses expressions, ses émotions, notamment face à la souffrance, donnent énormément d'empathie; tout communique chez lui. Il est totalement sincère, vrai, transparent. Le Pape François possède le don des langues, savoir dire la Vérité, mais autrement.
En ce sens, il a notablement changé la perception médiatique de l'Eglise catholique. La communication fait partie intégrante de la Vérité. En ce sens, la doctrine de l'Eglise n'a pas changé d'un iota, mais elle est rendu plus accessible au plus grand nombre. C'est une authentique grâce de l'Esprit Saint. François est toutefois catholique; il rend ce nom, trop souvent décrié, véritablement attractif et sympathique.
- François est presque l'opposé de Benoît XVI.
La culture, le style et la personnalité des deux Papes sont clairement différents, mais pas opposés. En 2005, le Cardinal Bergoglio fut l'un des grands électeurs du Cardinal Ratzinger. Il a fait comprendre à ses frères cardinaux que les votes devaient se porter sur Joseph Ratzinger, personnalité timide, mais homme tendre, doux et fort pour entreprendre une purification interne de l'Eglise catholique.
Lune des priorités du Pape Benoît XVI fut l'oecuménisme. Il s'est rapproché des orthodoxes, a signé des textes communs avec les réformés, a ouvert un ordinariat pour les anglicans, et tenter de rapprocher Ecône, la FSSPX, de l'Eglise. Ce dernier point lui valut d'énormes critiques alors que son rôle était de tout faire pour restaurer l'Unité. Les milieux traditionalistes ont beaucoup récupéré le Pape au point de le déformer.
Le Pape François voue une véritable admiration à Benoît XVI; il le voit souvent (parfois sans prévenir) sollicite ses conseils et le considère comme l'homme sage et expérimenté au Vatican. Il y a une filiation spirituelle de Benoît XVI envers le Pape François.
- François est très doux
Joseph Ratzinger parlait avec la précision d'une horloge suisse, le génie harmonieux d'un Mozart et la poésie des plus grands Pères de l'Eglise. Ceux qui connaissent Joseph Ratzinger connaissent son extrême délicatesse et sa douceur. Benoît XVI est très doux !
Le Pape François est plus "brutal" et peut se montrer très direct; il ne se gêne pas de parler passablement du démon, du diable, qui est un être spirituel. Tout comme Jean-Paul II et le Pape émérite, il insiste beaucoup sur la divine Miséricorde, sur le sacrement du pardon et de la confession. Par contre, la tendresse est sans aucun doute une des clefs du pontificat du Pape François. Jean Paul disait: N'ayez pas peur, François renchérit: n'ayez pas peur de la tendresse !
Le Pape François rend sans aucun doute plus visible, par ses gestes et ses expressions, la tendresse de l'Eglise et la bonté de la Divine Miséricorde. Dieu ne se fatigue jamais de pardonner.
Il est permis de se demander si le monde fascinant des médias fonctionnent ou carburent à la vérité, ou si l'effet François permet de produire beaucoup, afin de mieux vendre un Pape qui risque parfois d'être un simple produit médiatique, qui par définition est fragile. Un tweet maladroit et tout peut tomber.
Des petits rien peuvent casser une image médiatique construite sur une si brève durée. Lorsque le Pape devra prendre certaines décisions, notamment suite aux Synodes sur la famille, l'impopularité pourrait être subitement au rendez-vous. La famille concentre bien des sujets très polémiques (contraception, divorce, homosexualité, procréation, avortement.... tout des thèmes conflictuels, dans l'arène médiatique qui n'est pas neutre)
Le tweet humble, lucide, discret et priant du Pape pour son premier anniversaire laisse entrevoir la grandeur du Pape François: "priez pour moi". Plein de reconnaissance et de gratitude pour son élection, prions pour lui, sans oublier la Sainte Vierge qu'il vénère tel un enfant.
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Un an pour le Pape François: le clip de KTO
17:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Anne-Dauphine Julliand à Fribourg: une journée particulière
En Suisse, Fribourg, le jeudi 10 avril à 19h00, Basilique Notre Dame
( à côté de la cathédrale )
17:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Le Pape émérite envoie 4 pages de note pour l'interview du Pape François
Signe de la collaboration étroite entre les deux Papes et de leur estime réciproque
Le pape émérite Benoît XVI a invité le pape François à revoir le texte de l’interview accordée par le nouveau pape à la revue jésuite "La Civiltà Cattolica".
En septembre 2013, le Pape émérite a formulé ses “critiques“ et “suggestions“ sur la première version de l’interview.
Benoît XVI a alors rendu pas moins de “4 pages de notes“ à son successeur.
Le secrétaire du pape émérite et préfet de la Maison pontificale Mgr Georg Gänswein a fait cette révélation dans une interviewe accordée à la télévision allemande.
source Korazym
Lorsque le père Spadaro a édité la première copie de l'interview le Pape François me l'a donnée puis m'a dit de l'apporter à Benoît XVI.
«Voyez, la première page après la table des matières est vide. Ici, le Pape Benoît devrait écrire toutes les critiques qui lui viennent à l'esprit lors de la lecture, puis, vous me les rapporterez».
Je l'ai donc amenée au Pape émérite. Je lui ai dit: « le Pape François dit qu'il y a ici une page vide, il vous demande d'écrire toutes vos réflexions, tous les points critiques, toutes les suggestions, et ensuite je le rapporterai au pape François».
Trois jours plus tard, Benoît XVI me dit: «Ici, nous avons quatre pages» - bien sûr pas manuscrites, il les avait dictées à Sœur Birgit - «je vous prie de les remettre au pape François».
Mgr Gänswein ne parle pas du contenu des notes, toutefois il ajoute:
« Donc, il l'a lue et il a accédé à la demande de son successeur en faisant quelques réflexions et aussi quelques observations sur des affirmations ou des questions spécifiques qu'il pensait peut-être pouvoir être développées lors d' une autre occasion. Naturellement, je ne vous dirai pas de quoi il s'agit».
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jeudi, 13 mars 2014
De Benoît XVI à François: un an de pontificat ( 13 mars 2013-13 mars 2014)
Un saint s'est retiré
Je partage entièrement l'avis du Cardinal Julian Herranz, le plus grand connaisseur de Vatileaks:"Dans mon coeur, Benoît XVI est déjà un saint". ( L'homme qui ne voulait pas être Pape, Nicolas Diat )
Le Pape François, un divine surprise
L'élection du Pape François fut une divine surprise. Un an après, l'Eglise n'a pas vraiment changé, mais elle est devenue d'avantage elle-même: une source d'attraction, de pardon, d'accueil et de Miséricorde. Bien des personnes retrouvent la foi, la pratique et le chemin du confessionnal.
La vérité ne suffit pas
François n'a pas véritablement changé l'Eglise. A mon avis, ce n'est pas tant l'Eglise qui a changé, que sa perception médiatique. Comme quoi la communication fait partie intégrante de la vérité.
DEVANT LE SUCCÈS POPULAIRE DU PAPE FRANÇOIS, DES VATICANISTES SE MONTRENT PRUDENTS.
Vatican - le 12/03/2014 | Par Agence I.Media
Un après son élection, le pape François a atteint des niveaux de popularité exceptionnels. Pour autant, préviennent des journalistes qui ont analysé de près cette première année de pontificat, ce succès médiatique peut s’inverser à tout moment.
En outre, il serait erroné de placer le nouveau pape dans la case des ‘progressistes’ et de ranger à tout jamais son prédécesseur Benoît XVI (2005-2013) dans celle des ‘conservateurs’. De fait, avec son langage très direct, le pape François pourrait bien s’avérer beaucoup plus redoutable que son prédécesseur pour certains milieux anti-religieux.
ANALYSE TRES INTERESSANTE D'UN AN DE PONTIFICAT
Rome: Le succès populaire du pape François analysé par des vaticanistes français
Prudence: la tendance peut s'inverser à tout moment
Rome, 12 mars 2014 (Apic)
Un après son élection, le pape François a atteint des niveaux de popularité exceptionnels. Pour autant, préviennent des journalistes qui ont analysé de près cette première année de pontificat, ce succès médiatique peut s’inverser à tout moment. En outre, il serait erroné de placer le nouveau pape dans la case des "progressistes" et de ranger à tout jamais son prédécesseur Benoît XVI dans celle des "conservateurs". De fait, avec son langage très direct, le pape François pourrait s’avérer beaucoup plus redoutable que son prédécesseur pour certains milieux anti-religieux.
Vu de France où il est revenu depuis quelques mois après 4 années passées au Vatican pour le quotidien "La Croix", Frédéric Mounier affirme d’abord que “la crédibilité de l’Eglise a été restaurée“ avec le pape François. “Les mots que l’on trouve dans tous ses textes et que l’on connaît par cœur - tendresse, miséricorde, pardon, ouvrir les bras, soigner les blessures, sortir, périphéries… - ont fait s’opérer un basculement“, analyse le journaliste auteur de l’ouvrage "Le printemps du Vatican" (éditions Bayard), avant d’appeler à la prudence.
Ainsi, explique Frédéric Mounier en prenant l’exemple des quelques mots prononcés par le pape François à propos des homosexuels et de leur écho mondial, on sait que le regard porté par Benoît XVI et François sur cette question est fondamentalement “identique“. C’est “l’éclairage" qui est différent et qui a entraîné une “inversion de la doxa“, des préjugés, assure le journaliste en invitant à se méfier de la fragilité de cette inversion de tendance dans l’opinion.
“Sur l’homosexualité, l’avortement ou l’euthanasie, François n’est pas plus progressiste que son prédécesseur“, poursuit Frédéric Mounier, relevant que Benoît XVI avait été “étiqueté conservateur“ alors qu’au fond il était à la fois “un pape écologiste, qui défendait les droits des migrants, avait mis en route un assainissement financier du Vatican ou sur les abus sexuels, et que le dialogue interreligieux était l’un des axes de son pontificat“.
Et Frédéric Mounier de rappeler aussi combien le “marché médiatique“ peut, “dans un premier temps, lécher, adorer une icône médiatique, puis ensuite la lâcher, l’oublier, puis enfin la lyncher“.
Benoît XVI a préparé le terrain pour le pape François
Jean-Louis de La Vaissière, vaticaniste à l’Agence France Presse, invite lui aussi à ne pas opposer les deux papes qui cohabitent aujourd’hui au Vatican. Pour l’auteur du livre "De Benoît à François, une révolution tranquille" (éditions Le Passeur), le pontificat de Benoît XVI, intellectuellement riche et axé sur la recherche de la vérité a mis fin à certaines incohérences et a “préparé le terrain“ pour le pape François, pour ce “printemps de l’Eglise".
S’il relève notamment l’extrême richesse des homélies quotidiennes du pape François à la Maison Sainte-Marthe, Jean-Louis de La Vaissière soutient que la “vraie révolution“ du nouveau pape, en particulier vis-à-vis du clergé, est “une révolution des attitudes“.
"Démocratie directe" du pape François
“La force du pape François, soutient encore le journaliste français, est une sorte de fil direct avec les gens, de démocratie directe“. En conséquence, selon Jean-Louis de La Vaissière, “le pape François est un adversaire beaucoup plus redoutable que Benoît XVI pour certains milieux laïcs anti-religieux“. Et le journaliste de citer les propos du pape sur “la culture du déchet“ pour condamner l’avortement. Ainsi, estime Jean-Louis de La Vaissière, “ce message très direct, avec des mots très directs, peut avoir un impact beaucoup plus grand que les condamnations du passé“.
Quant à Nicolas Diat, auteur de "L’homme qui ne voulait pas être pape" (éditions Albin Michel), il voit dans le pape François à la fois “Pie XII et Jean XXIII“, loin des clichés. Ainsi, le nouveau pape a “une manière assez personnelle et peu sentimentale d’exercer le pouvoir“ comme Eugenio Pacelli, voire comme Benoît XVI, et “les manières affables“ de Giuseppe Roncalli.
Dans la soirée du 11 mars 2014, à Rome, les trois auteurs ont analysé la première année du pontificat du pape François lors d’une conférence organisée par l’Institut français - Centre Saint-Louis. Ils sont aussi longuement revenus sur la richesse du pontificat de Benoît XVI.
(apic/imedia/ami/bb)
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Un an après l'élection du Pape François, le site de Benoît-et-Moi ...
Les décus du Pape François
Benoît et Moi et LES DOUTES D'UN LECTEUR
Bonjour Madame,
Je lis votre blog depuis bien des années. Je vous ai déjà écrit quelques fois, pour vous encourager.
Après l'élection du pape François, je vous avoue que je n'ai pas compris la raison pour laquelle vous poursuiviez vos réflexions sous la même référence au pape Benoît XVI. Je vous avoue même que j'ai d'abord pris ce choix pour un attachement nostalgique.
Oh moi aussi je suis nostalgique.
.... Depuis le début, je suis frappé par cette sorte de manie qu'a le pape François (je ne parviens pas à l'appeler simplement François) de tout faire autrement que les autres, de se distinguer. Si encore ces changements étaient superficiels, reflets d'une personnalité différente (après tout, le pape Benoît XVI était aussi fort différent sur ce point par rapport à Jean-Paul II), on n'en ferait pas tout un plat.
Mais je réalise (comme vous, et comme sans doute un nombre de plus en plus important de personnes) qu'alors que ce pontificat n'a qu'un an, les sources de confusions et d'ambiguïté sont déjà innombrables.
....
Mais je vous avoue une certaine inquiétude, à la lumière des déclarations, des événements, et d'indications sur la manière dont l'archevêque Bergoglio d'alors fonctionnait dans son diocèse.
Je ne suis pas théologien mais j'essaye de discerner et au final, c'est un sentiment de confusion qui prévaut.
Au lieu de me dire: il nous confirme dans notre foi, j'ai plutôt une autre image à l'esprit: mais quelle nouvelle boîte de Pandore va-t-il encore ouvrir aujourd'hui ? C'est grave pour un catholique.
Madame, c'est précieux de retrouver la pensée du pape Benoît. Et des articles de réflexions.
Philippe R.
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La divine surprise de l'élection du Pape François: un an déjà
)
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mercredi, 12 mars 2014
Le Cardinal Mermillod et les chicanes en France
« Il y a le Paris catholique intellectuel, mais les chefs de ce mouvement sont divisés ; ils sont fractionnés en cercles, les cercles en coteries ; c’est le plus triste éparpillement de forces qu’il soit donné à l’homme de voir.
Puis, au lieu de chercher à s’unir en face de l’ennemi, ces coteries dépensent leur temps à s’excommunier, leur poudre à se faire feu dessus. L’anarchie est complète, et nulle main, nulle raison assez forte pour rallier toutes ces puissances qui s’individualisent et s’affaiblissent.
Il y a bien à la rigueur in necessariis unitas ; il y a trop in dubiis libertas ; il n’y a pas toujours in omnibus caritas».
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Le secrétaire particulier du Pape François se confie (Radio Vatican)
(Radio Vatican) Entretien exclusif
Jeudi prochain nous célébrerons le premier anniversaire de l’élection du Pape François. Une année extraordinaire pour la vie de l’Eglise, un « temps de la miséricorde » comme le Pontife lui-même l’a plusieurs fois souligné. Parmi les personnes qui ont accompagné le Pape au plus près durant ces douze mois très intenses, son secrétaire particulier, Mgr Alfred Xuereb, nommé récemment par le Pape secrétaire général du Secrétariat pour l’Economie du Vatican.
Dans cet entretien exclusif à Radio Vatican, interrogé par notre confrère Alessandro Gisotti, Mgr Xuereb retrace cette première année avec François, en partant bien évidemment de cet inoubliable 13 mars 2013 :
Vous m’amenez à revivre tellement d’émotions et tant de souvenirs si forts. Des moments tout à fait particuliers, qui resterons certainement dans l’Histoire. Un Pape qui laisse son Pontificat… Du 28 février, dernier jour du Pontificat du Pape Benoît, quand nous avons quitté pour toujours le Palais Apostolique, jusqu’au 15 mars, deux jours donc après l’élection du nouveau Pape, je suis resté avec le Pape émérite à Castel Gandolfo pour lui tenir compagnie et aussi pour l’aider dans son travail de secrétariat. Le moment de la séparation d’avec le Pape Benoît fut pour moi un moment terrible, parce que j’avais eu la chance de vivre durant cinq ans et demi avec lui, et le quitter, m’en détacher, a représenté un moment très difficile.
Les choses se sont accélérées, car j’ignorais que justement ce jour-là j’aurais dû faire mes valises et quitter Castel Gandolfo, et également le Pape Benoît. Mais au Vatican on me demandait de faire au plus vite, boucler mes valises et me rendre à la Maison Sainte Marthe, parce que le Pape François en était réduit à devoir ouvrir son courrier lui-même, tout seul : en effet, il n’avait pas de secrétaire pour l’aider. Ce matin-là je suis allé plusieurs fois à la chapelle pour y trouver un peu de réconfort, car je n’avais pas les idées très claires. Mais j’avais pourtant la sensation nette que j’étais guidé par une force supérieure, et je me rendais compte que quelque choses d’extraordinaire était en train d’arriver, aussi dans ma vie.
Je suis donc entré par la suite dans le bureau du Pape Benoît en pleurant, et la gorge nouée, j’ai cherché à lui dire combien j’étais triste et combien c’était difficile de prendre congé. Je l’ai remercié pour sa bienveillance paternelle, et je lui ai confié que toutes les expériences que j’avais pu vivre dans le Palais apostolique avec lui m’avaient vraiment aidé à mieux regarder « au choses de là-haut ». Puis je me suis agenouillé pour lui baiser l’anneau, qui n’était plus l’anneau du Pêcheur, et lui, avec un regard paternel, tendre, comme il en a l’habitude, s’est levé et m’a béni.
Quel souvenir avez-vous de votre première rencontre avec le Pape François ?
Il m’a fait entrer dans son bureau, il m’a accueilli avec sa cordialité déjà légendaire, et je dois avouer qu’il m’a même fait une blague, oui une petite blague de Pape, si je peux m’exprimer ainsi ! Il avait une lettre en main et d’un ton très sérieux il me dit : « Ah, mais ici nous avons quelques petits problèmes, car quelqu’un ne m’a pas parlé de toi en termes élogieux ! ». Je restai complètement muet, mais je compris alors qu’il faisait allusion à la lettre que le Pape Benoît lui avait envoyé pour l’informer qu’il me libérait de mes fonctions et qu’il pouvait m’appeler à son service. Dans cette lettre, le Pape Benoît avait eu la bonté de faire la liste de mes qualités.
Après cette petite blague, il m’a invité à m’asseoir sur le divan et lui s’est placé à côté de moi, sur une chaise. Il m’a demandé, fraternellement, de l’aider dans sa lourde tâche. Et il a voulu savoir aussi quels étaient mes rapports avec mes Supérieurs et avec d’autres personnes ayant de grandes responsabilités. Je lui répondis que j’avais un bon rapport avec tous, du moins en ce qui me concerne.
Qu’est-ce qui vous frappe dans la personnalité du Pape François, en ayant ainsi le privilège de vivre chaque jour à ses côtés ?
Sa détermination. Une conviction – et j’en suis certain – qui lui vient du Très-Haut, parce que c’est un homme profondément spirituel qui cherche dans la prière l’inspiration de Dieu. Par exemple, la visite à Lampedusa, il l’a décidée parce que plusieurs fois, après être entré à la chapelle, lui est venue de manière continue cette idée : aller personnellement rencontrer ces gens, ces naufragés, et pleurer sur les morts. Et quand il a compris que cette idée lui venait en tête de manière répétée, alors il fut certain que Dieu désirait qu’il fasse cette visite. Il l’a accomplie, même si nous avons eu peu de temps pour la préparer. Et c’est la même méthode qu’il utilise pour le choix des personnes qu’il appelle à collaborer avec lui au plus près.
Par quoi êtes-vous frappé dans le François Pasteur, si vous regardez sa dimension publique, la manière avec laquelle il exerce le ministère pétrinien ?
Ce n’est pas la première fois que l’on me pose cette question, et je réponds sans hésiter que c’est la figure du missionnaire. Le classique missionnaire qui part, va au milieu des populations autochtones pour leur faire découvrir l’Evangile, Jésus-Christ…Voilà, je vois en François le missionnaire qui appelle à lui la foule, cette foule qui peut-être se sent perdue, avec l’intention de la ramener au cœur de l’Evangile. Il est devenu – pour ainsi dire – le curé du monde et il encourage tous ceux qui se sentent loin de l’Eglise à revenir avec la certitude qu’ils trouveront leur place dans l’Eglise.
Il voit dans le cléricalisme et dans la casuistique de gros obstacles à ce que tous puissent se sentir aimés par l’Eglise, accompagnés par elle. Et de plus en plus de prêtres et de curés de paroisse nous disent pratiquement tous les jours que pas mal de gens se sont à nouveau approchés du Sacrement de la Confession et de la pratique de la foi grâce aux encouragements du Pape François, spécialement quand il nous rappelle que Dieu ne se lasse jamais de nous pardonner. Comme vous avez pu vous en rendre compte, le Pape a une attention toute particulière pour les malades, et cela parce qu’il voit en eux le corps du Christ souffrant.
Et il oublie ainsi complètement ses propres maux. Par exemple, durant les premiers mois de son Pontificat, il ressentait une forte douleur à cause d’une sciatique récurrente. Les médecins lui ont conseillé d’éviter de se baisser mais lui, en rencontrant ainsi des infirmes en fauteuil ou des enfants handicapés dans leurs poussettes, continue à s’incliner vers eux et à communiquer sa proximité. Ou encore, durant la célébration eucharistique à Casal del Marmo, le soir du Jeudi Saint, durant le lavement des pieds. Malgré la douleur qu’il aura ressentie, il s’est agenouillé devant chacun des douze jeunes détenus pour leur baiser les pieds.
Le Pape François semble infatigable, quand on le voit durant les rencontres, les audiences…Comment vit-il ce quotidien de travail, à Sainte Marthe ?
Vous pouvez me croire, il ne perd pas une seule minute ! Il travaille inlassablement. Et quand il ressent le besoin de prendre un moment de pause, ce n’est pas pour fermer les yeux et ne rien faire : il s’assied et se met à prier le chapelet. Je pense qu’il prie au moins trois chapelets par jour. Et il m’a dit : « Cela m’aide à me détendre ». Puis il reprend le travail.
Il reçoit les gens continuellement : le personnel de l’accueil à Sainte Marthe en est témoin. Il écoute avec attention et se souvient de tout ce qu’il entend ou voit avec une extraordinaire capacité. Il se consacre à la méditation tôt le matin, et prépare aussi l’homélie de la Messe qu’il célèbre à Sainte-Marthe. Puis il écrit des lettres, passe des coups de téléphone, salue le personnel qu’il rencontre et s’informe sur leurs familles.
L’une des très belles choses de cette première année de Pontificat ce sont les rencontres entre les deux Papes. Et vous êtes en quelque sorte comme un anneau de conjonction entre eux. Que pouvez-vous nous dire de ce « rapport fraternel » ?
Dans un entretien récent, le Pape François a révélé ceci : qu’il consulte le Pape Benoît, qu’il lui demande son point de vue. Ce serait en effet dommage de ne pas profiter de cette incroyable source de sagesse et d’expérience ! En effet, il l’a appelé tout de suite : c’est comme d’avoir son grand-père à la maison, comme d’avoir le sage chez soi.
Tout de suite, le Pape François a compris que cette présence est un don inestimable, comme l’évêque qui avec sagesse, à peine élu, trouve un docte soutien en la personne de l’évêque émérite. C’est tout à fait significatif par exemple qu’il ait voulu s’agenouiller dans la chapelle de Castel Gandolfo non pas sur son prie-Dieu, mais bien à côté du Pape Benoît. Et puis, il a désiré sa présence lors de l’inauguration de la statue de Saint Michel Archange, ici, dans les Jardins du Vatican… et il l’a convaincu de participer au Consistoire qui vient d’avoir lieu pour la création des nouveaux cardinaux. C’est une présence qui enrichit le Pontificat du Pape François.
Enfin, que vous procure personnellement ce service auprès du Pape François, après avoir travaillé auprès du Pape Benoît XVI et, rappelons-le, du Pape Jean-Paul II ?
Je me rends compte que le Seigneur me conduit sur des voies vraiment mystérieuses. Je n’aurais jamais imaginé de pouvoir accomplir ce genre de service. Mais Dieu est ainsi. Autrement nous serions nous les « programmateurs » de notre vie de sainteté.
Je trouve une grande aide dans le lumineux témoignage de confiance totale en Dieu que j’ai eu la grâce de connaître personnellement chez Jean-Paul II, et puis chez Benoît XVI, le Pape émérite, qui chaque fois qu’il se trouvait devant une situation difficile aimait nous encourager en disant : « Le Seigneur nous aidera ». Voilà. Et bien évidemment le soutien humain et spirituel dans la prière, sachant que le Pape François prie pour moi, m’est d’un grand réconfort.
Photo : le Pape François et Mgr Alfred Xuereb
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Monseigneur Walter Kasper: un Cardinal qui exaspère ?
La vérité est miséricordieuse
Le Cardinal Kasper parle énormément, sans doute bien trop; il veut mettre la pression sur les prochains Synodes sur la famille, en considérant que la Vérité n'est pas miséricordieuse. Pour cet homme d'Eglise, la conscience jouera un plus grand rôle après le Synode.
Cependant, Vérité et Miséricorde sont intiment liés. La vérité rendra toujours libre.
Le discernement toujours actuel de Benoît XVI
Une chose est certaine: l'envergure et la stature théologique de Joseph Ratzinger continue d'inspirer l'Eglise. Le Pape émérite a toujours souhaité un approfondissement de la doctrine sur la validité du mariage sacramentel. Certains disait Benoît XVI en retard, or le voici en avance.
La voix de la conscience
Cependant, Joseph Ratzinger, qui a béatifié de la Cardinal John Henry Newman ( photo - un des docteurs de la conscience ), décrit la conscience comme un oeil qui permet de voir, et non de définir le bien et le mal. La conscience n'est pas autonome, mais bien plutôt une chambre sacrée, un sanctuaire habité par Dieu. Seul Dieu y entre avec délicatesse.
L'Eglise éclaire et forme la conscience
L'Eglise éclaire et forme la conscience. L'étymologie le signifie bien: "cum scientia", un savoir partagé, une connaissance, ou encore avec la science, soit le savoir de Dieu, la petite voix fine et légère qui résonne en silence. La conscience n'est pas autonome mais décide avec Dieu. Celui qui croit n'est jamais seul disait Benoît XVI. La conscience et l'Eglise sont deux échos harmonieux de la musique de Dieu.
LE SAINT-SIÈGE EN BREF : DIVORCÉS REMARIÉS
Vatican - le 11/03/2014 | Par Agence I.Media
Kasper/Divorcés remariés :
“L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt laisser toujours un passage ouvert à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ“. C’est ce qu’assure le cardinal allemand Walter Kasper concernant l’épineuse question de l’accès à la communion pour les divorcés remariés dans une interview publiée sur le quotidien italien La Repubblica le 11 mars 2014. A ses yeux, la doctrine n’est pas une “eau stagnante“ mais bien un “fleuve en mouvement“.
Sur cette question, souligne-t-il, c’est le pape lui-même qui souhaite un “débat, même si certains veulent l’arrêter“. A la demande du pape, le cardinal Kasper avait tenu un discours introductif très remarqué au consistoire extraordinaire sur la famille qui s’est tenu au Vatican les 20 et 21 février derniers. Il y évoquait notamment des pistes sur le sujet, par le biais d’un chemin pénitentiel, qui depuis sont amplement débattues entre les fidèles et dans la presse.
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mardi, 11 mars 2014
Pub de Coca Cola pour social media: de plus en plus media, de moins en moins social ?
Publicité un peu forcée, comme le dit mon professeur Marco Carroggio. Cependant, très bien faite !
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Diagnostic préimplantatoire: la question qui n'aurait pas dû être posée
Le lieu naturel pour le plus petit des êtres humains est le sein maternel. Les débats autour du diagnostic préimplantatoire partent de cette prémisse.
Un enfant a le droit de naître de l'amour d'un homme et d'une femme, conçu par une union sexuelle ( Persona Humana, document qui démontre la vision éminemment positive de l'Eglise envers la sexualité. Nous sommes nés d'une relation sexuelle ).
Lors de la publication du document "Dignitatis Personae", ce diagnostic préimplantatoire fut discuté. Comme les embryons sont des êtres humains, avec la dignité de personne, on ne peut pas les manipuler selon nos idées et nos fantaisies.
Toutefois, comme la difficulté éthique se situe en amont ( ne pas engendrer des embryons hors du sein maternel ), l'Eglise et la raison ne peuvent pas trouver des solutions adéquates et satisfaisantes. Il ne fallait pas commencer avec ces "créations". Il faut inviter les hommes et les femmes de bonne volonté à cesser la production d'embryons. Mais une fois conçus artificiellement, que faire ??
Les sélectionner en fonction du diagnostic ? Implanter les embryons les plus saints et jeter les malades ? Très graves questions qui ne se poseraient pas à la conscience humaine si les techniques n'avaient pas supplanté de façon irraisonnée et irraisonnable la conception sexuée et naturelle des êtres humains.
Autoriser ou non le diagnostic préimplentatoire est une question "tordue" dès l'origine.
Le diagnostic préimplantatoire
22. Le diagnostic préimplantatoire est une forme de diagnostic prénatal, lié aux techniques d’insémination artificielle. Il comporte le diagnostic génétique des embryons obtenus in vitro, avant leur transfert dans l’utérus. Cette technique est utilisée dans le but d’avoir la certitude de ne transférer à la mère que des embryons exempts de tout défaut ou bien des embryons d’un sexe déterminé ou encore dotés de certaines qualités.
Alors que dans les formes de diagnostic prénatal, la phase diagnostique est bien séparée de la phase d’éventuelle élimination du fœtus et que, dans cet intervalle, les couples demeurent libres d’accueillir l’enfant malade, le diagnostic préimplantatoire précède ordinairement l’élimination de l’embryon « suspect » d’avoir des défauts génétiques ou chromosomiques, ou de l’embryon porteur d’un sexe non désiré ou de qualités non voulues. Ce diagnostic - toujours associé à la fécondation artificielle qui est déjà intrinsèquement illicite - vise en réalité une sélection qualitative avec pour conséquence la destruction des embryons, ce qui se traduit par une forme de pratique abortive précoce.
Le diagnostic préimplantatoire est donc l’expression de cette mentalité eugénique « qui accepte l'avortement sélectif pour empêcher la naissance d'enfants affectés de différents types d'anomalies. Une pareille mentalité est ignominieuse et toujours répréhensible, parce qu'elle prétend mesurer la valeur d'une vie humaine seulement selon des paramètres de "normalité" et de bien-être physique, ouvrant ainsi la voie à la légitimation de l'infanticide et de l'euthanasie ».
En traitant l’embryon humain comme un simple « matériau de laboratoire », on opère une altération et une discrimination en ce qui concerne la notion même de la dignité humaine. La dignité appartient de façon égale à chaque être humain et ne dépend ni du projet parental, ni de la condition sociale ou de la formation culturelle, ni du stade de la croissance physique.
Si, à d’autres époques, tout en acceptant généralement le concept ainsi que les exigences de la dignité humaine, on a pratiqué la discrimination pour des motifs de race, de religion ou de statut social, on assiste aujourd’hui à une non moins grave et injuste discrimination qui conduit à ne pas reconnaître le statut éthique et juridique des êtres humains affectés de graves maladies et handicaps: on en vient ainsi à oublier que les personnes malades et les handicapés ne forment pas une sorte de catégorie à part ; la maladie ou le handicap font partie de la condition humaine et concernent tout le monde à titre personnel, même quand on n’en fait pas l’expérience directe.
Une telle discrimination est immorale et doit donc être considérée comme juridiquement inacceptable ; de même, on doit éliminer les barrières culturelles, économiques et sociales, qui minent la pleine reconnaissance et la protection des handicapés et des malades.
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lundi, 10 mars 2014
Les deux Papes François et Benoît XVI: les images et les clichés
François, le premier Pape qui prend le bus ?
La simplicité de prendre le bus
La médiatisation du pontificat de Benoît XVI ne fut de loin pas optimale. Une petite partie de ce "bug" revient à la personnalité de Joseph Ratzinger, peu portée à la communication des médias modernes.
Une amie journaliste m'avait déjà fait remarquer que les images du Pape Benoît XVI étaient toujours les mêmes: assis à son bureau, en train de signer des documents. Choisir les photos et mettre de côté volontairement celles qui sont sympathiques, ce furent l'oeuvre des spin doctors.
Les clichés sur Benoît XVI
Les médias s'appuient énormément sur l'image. Pas pour rien que les conseillers médiatiques parlent de "soigner son image". Le Pape François prend le bus pour partir en retraite, le système médiatique mondial s'emballe pour ce Pape simple qui prend le bus, le car. Cela semble une première.
Juste que le Pape Benoît XVI avait déjà pris le bus à Assise en 2011. Un cliché oublié, mis de côté volontairement. Justement .... l'image de Benoît XVI souffre de nombreux clichés.
20:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Presse people: "Il mio Papa" dans les kiosques
Je ne suis pas certain que le style "journal people" soit conforme à l'identité de l'Eglise catholique. Cela contribue, et le Pape ne me contredira pas, à faire du Pape une star. J'éprouve donc plutôt un malaise face à cette initiative qui sent les gros sous.
20:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Le Cardinal Koch et le Pape François: retraite de Carême
Au 3ème banc, 3ème depuis la droite.
20:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Pape François: "24 heures pour le Seigneur" dans la joie de la confession (29 mars)
Pape François: 29 mars, 24 heures pour la joie de la confession
Afin de vivre la joie du 4ème Dimanche de Carême, le dimanche du laetare du 30 mars prochain, qui lie le blanc de Pâques au violet du Carême, d'où la couleur rose, le Pape invitera l'Eglise du monde entier à ouvrir toutes les églises durant 24 heures, afin de goûter à la joie du pardon dans le sacrement de la réconciliation.
Source: évêques de la Pologne en visite ad limina
LE 28 MARS, LE PAPE PRÉSIDERA UNE CÉLÉBRATION PÉNITENTIELLE INAUGURANT L’INITIATIVE MONDIALE ’24 HEURES POUR LE SEIGNEUR’.
Vatican - le 10/03/2014 | Par Agence I.Media
Le pape François présidera une célébration pénitentielle dans la basilique Saint-Pierre, le 28 mars 2014, inaugurant ainsi une initiative inédite baptisée ‘24 heures pour le Seigneur’, étendue à Rome et aux diocèses du monde entier, a appris I.MEDIA. Des confessions auront lieu lors de cette liturgie au cours de laquelle le souverain pontife pourrait lui aussi confesser des fidèles.
18:29 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Coire et Mgr Huonder: le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit
Le frame "conservateur"
Dans la couverture médiatique de la manifestation de Saint-Gall, le fameux "frame" est clairement visible. Reprendre l'enseignement de l'Eglise équivaut à: conservateur, intolérant et fermé. Certes, la doctrine se décline avec nuances et charité.
Un fidèle qui n'est pas en état de grâce pour recevoir la communion peut-être béni lorsqu'il s'avance pour communier. Ainsi Mgr Huonder, tout comme l'ensemble de l'Eglise, est pour la bénédiction des personnes homosexuelles, des personnes divorcées remariées, mais pas seulement, de nous tous. L'Eglise n'exclut personne !
Une fois cela va, deux fois c'est trop
Pour la seconde fois, Coire demande un changement d'évêque (1998 Mgr Haas avait été promu archevêque) Il est légitime de penser que si le problème se répète, alors les personnes ne sont pas en cause. Un "manifestant" l'a laissé entendre: c'est une question de structure. Ni Mgr Haas, ni Mgr Huonder ne seraient en cause.
Il est fort improbable que Rome déplace une seconde fois l'évêque de Coire. La difficulté est simplement ailleurs.
La fraternité épiscopale et la courtoisie
Pour la manifestation à Saint Gall, qui demande la révocation de l'évêque de Coire, soit le diocèse voisin, l'ecclésiologie est quelque peu erronée. Le président de la conférence des évêques suisses est un primus inter pares, quelque peu comme le président de la Confédération suisse. Il n'est pas l'évêque des évêques. La courtoisie aurait voulu que le propre frère dans l'épiscopat de Mgr Huonder, Mgr Büchel, ne se rende pas à la manifestation, par souci de fraternité et d'unité.
Les catholiques de Saint-Gall qui se rendent dans les missions linguistiques pour vivre leur foi, savent se confesser, prier, communier et pardonner sans bruit, afin de vivre la Charité de la Vérité.
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