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dimanche, 06 décembre 2009

Sondage et opinion publique

La révolution de la communication digitale

L'opinion publique est un concept trop complexe pour avoir une définition univoque. Une chose est certaine: l'opinion publiée n'est pas l'opinion publique. Les médias ne donnent pas une vision objective de la réalité et sont aussi des entreprises économiques où l'information est une marchandise d'échange.

Dans notre civilisation de l'information, la récente votation suisse sur les minarets aura révélé les limites des sondages d'opinion. Alors que ces derniers étaient pourtant performants et très fiables, la technique pose subitement question. Nous sommes bien passé dans une nouvelle ère de la communication: la révolution digitale.

Moritz Leuenberger estime qu'il faut limiter les votations aux objets réalisables.

Lu sur tsr.ch

Ces trois dernières années, la SSR a commandé à gfs.bern 15 sondages pour huit dimanches de votation.

Chaque sondage coûte entre 20'000 et 25'000 francs, a précisé le conseiller fédéral.

Une hypothèse: des méthodes à revoir selon le ministre de la communication suisse

"Le ministre de la communication, Moritz Leuenberger se préoccupe surtout de la question de la formation de l'opinion et des sondages dans le cadre des votations. Ce qui le dérange, c'est que les sondages téléphoniques soient encore effectués via le réseau fixe alors que de nombreuses personnes n'ont plus qu'un téléphone portable, explique-t-il dans "Sonntag".

Dans la campagne sur les minarets, toute la culture de la communication des jeunes via téléphone portable, blog ou Facebook a joué un rôle central. Toutes les haines ont pu être ainsi communiquées comme nulle part ailleurs. Les sondages n'ont pas saisi cette nouvelle culture de manière professionnelle, critique Moritz Leuenberger.

Le ministre socialiste s'est montré critique concernant les sondages réalisés par l'institut gfs.bern pour le compte de la SSR. La Télévision ne devrait pas se caler sur un monopole de ce type en matière de sondages.

Selon Moritz Leuenberger, le directeur de l'institut Claude Longchamp exerce de fait un rôle doublement monopolistique. Claude Longchamp a en effet le privilège de pouvoir expliquer le dimanche des votations pourquoi les sondages de son institut n'étaient pas exacts".

 

Pensée du jour

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... "nous nous sommes convaincus que pour aimer les musulmans comme personnes nous devons épouser l'islam comme religion".

Magdi Cristiano Allam, 4 décembre 2009

Benoît XVI et la purification de l'Eglise

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"L'Eglise a continuellement besoin de se purifier, parce que le péché menace tous ses membres".

Benoît XVI, Angélus 6 décembre 2009.

Note: Le Cardinal Journet aimait dire que l'Eglise est sans péché mais non sans pécheurs. Notre Saint-Père est parfaitement conscient que l'épouse du Christ est parfois méconnaissable tant le péché, le mensonge et les scandales semblent l'atteindre totalement. Mais sa devise montre qu'il est bien le doux et humble coopérateur de la vérité: celui qui fait la vérité vient à la lumière. Il avait remarquablement décrit cela dans le chemin de Croix du Vendredi Saint en 2005.

Aussi les saints savent percevoir et trouver sous la boue du péché, la pureté de la source d'où jaillit la vie éternelle. L'Eglise c'est un peu la grotte de Lourdes, qui était l'endroit où les porcs allaient manger. Depuis ce lieu, Marie a confirmé la foi de l'Eglise annoncée au monde: "que je suis l'Immaculée Conception". Sainte Bernadette a su creuser à cet endroit pour trouver la source d'eau pure. Marie nous préserve de la tentation d'aller voir ailleurs ... Une autre image serait celle d'un tuyau et d'un robinet rouillé dequels coule une eau intacte de toutes souillures. Nous l'affirmons dans le Credo: nous croyons à la sainte Eglise catholique. Aussi, sous la cendre sale et la noirceur du bois, le feu de l'Esprit Saint ne cesse de brûler, d'éclairer et de réchauffer. Prions pour que notre coeur, notre âme et notre conscience soient les premiers lieux à être purifiés par la confession et la fréquentation du pardon.

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Chers amis, la plus belle fleur née de la Parole de Dieu est la Vierge Marie. Elle est le commencement de l'Église, jardin de Dieu sur la terre. Mais, alors que Marie est l'Immaculée - nous la célébrerons ainsi après-demain -, l'Église a continuellement besoin de se purifier, parce que le péché menace tous ses membres. Dans l'Église, il y a toujours une lutte entre le désert et le jardin, entre le péché qui dessèche la terre et la grâce qui l'irrigue pour qu'elle produise des fruits abondants de sainteté. Prions donc la Mère du Seigneur afin qu'elle nous aide, en ce temps de l’Avent, « à redresser » nos vies, en nous laissant guider par la Parole de Dieu.

 

samedi, 05 décembre 2009

La théologie de la libération divise et affaiblit

Benoît XVI a constaté que la théologie de la libération, notamment par ses tendances marxistes, a provoqué des sérieuses tensions, des graves divisions dans l'Eglise et une grande perte de vitalité. Il a alors évoqué l'importance d'une saine laïcité.

(Benoît XVI, discours lors de la rencontre avec les évêques du sud du Brésil).

Deux documents majeurs de la Congrégation de la doctrine de la foi sont à lire:

  • Instruction sur la liberté chrétienne et la libération – Libertatis conscientia (Instructio de libertate christiana et liberatione), 22 mars 1986

  • Instruction sur quelques aspects de la «Théologie de la libération» – Libertatis nuntius (Instructio de quibusdam rationibus «Theologiae Liberationis»), 6 août 1984

Les conséquences, plus ou moins visibles, furent les rébellions, les divisions, les désaccords, les offenses et l'anarchie. Cela se fait encore sentir aujourd'hui, créant ainsi dans les communautés diocésaines brésiliennes une grande perte de force vive.

Note:

"celui qui ne sème pas selon la foi de Pierre n'a aucun avenir"

Saint Thomas Becket

VIS

Le Pape a ainsi rappelé que l'Instruction Libertatis Nuntius de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui en août dernier a fêté ses 25 ans, relative à certains aspects de la théologie de la libération, soulignait "le danger d'un apprentissage sans sens critique par certains théologiens des thèses et méthodologies issues du marxisme".

Benoît XVI a observé que "les séquelles plus ou moins visibles de ce comportement, caractérisées par la rébellion, la division, le désaccord, l'offense et l'anarchie perdurent encore, produisant dans vos communautés diocésaines une grande souffrance et une grave perte des forces vives... Je demande à ceux qui se sont sentis trahis d'une quelconque manière...au plus profond de leur être, par quelques principes trompeurs de la théologie de la libération, de se confronter de nouveau avec l'Instruction mentionnée, en accueillant la douce lumière qu'elle offre, la main tendue. Je rappelle à tous que la norme suprême de la foi de l'Eglise provient de l'unité que l'Esprit a posé entre la Tradition, l'Ecriture et le magistère de l'Eglise dans une réciprocité telle qu'aucun des trois ne peut subsister de façon indépendante", a ajouté le Saint-Père.

Le Pape a conclu en invoquant la Vierge Marie, "si aimée et vénérée...au Brésil. En elle, nous trouvons, pure et droite, la vraie essence de l'Eglise et nous apprenons à connaître et à aimer le mystère de l'Eglise qui vit dans l'histoire et dont nous faisons partie. Nous devenons ainsi des âmes ecclésiales, en apprenant à résister à cette sécularisation interne qui menace l'Eglise et ses enseignements".

 

Le pape déplore les souffrances causées par la théologie de la libération
Visite Ad Limina des évêques du Brésil

ROME, Lundi 7 Décembre 2009 (ZENIT.org) - Revenant sur le 25e anniversaire de l'Instruction Libertatis nuntius de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur certains aspects de la théologie de la libération, Benoît XVI a déploré les « principes trompeurs de la théologie de la libération ».

Le pape s'est exprimé devant les prélats de la Conférence épiscopale du Brésil (Régions Sud 3 et Sud 4), à l'occasion de leur visite Ad Limina à Rome, le 5 décembre.

Dans son discours, Benoît XVI a souligné encore une fois « le danger pour certains théologiens d'accepter sans critiques des thèses et des méthodes provenant du marxisme ».

« Ses conséquences plus ou moins visibles, faites de rebellions, de divisions, d'offense, d'anarchie, se font encore sentir, créant dans vos communautés diocésaines de grandes souffrances et une grave perte des forces vives », a-t-il regretté. « Je supplie tous ceux qui d'une manière ou d'une autre se sont sentis attirés, impliqués ou touchés intimement par certains principes trompeurs de la théologie de la libération, de relire encore une fois cette Instruction », a-t-il ajouté.

« Je rappelle à tous que la ‘règle suprême de sa foi (l'Eglise) lui vient de l'unité que l'Esprit a réalisée entre la sainte Tradition, la sainte Écriture et le Magistère de l'Eglise, en une réciprocité telle que les trois ne peuvent pas subsister de manière indépendante » (Jean-Paul II, Fides et ratio, n. 55), a également rappelé Benoît XVI.

Devant les évêques du Brésil en visite Ad Limina, le pape s'est également exprimé sur le thème de l'éducation. « L'école catholique ne peut être pensée ni vécue séparée des autres institutions éducatives », a-t-il affirmé. « Elle est au service de la société : elle joue une fonction publique et est un service d'utilité publique, non pas réservé seulement aux catholiques mais ouvert à tous ceux qui désirent jouir d'une proposition éducative de qualité ».

« Le problème de la parité juridique et économique avec l'école publique ne pourra être posé correctement qu'en partant de la reconnaissance du rôle premier des familles et de celui subsidiaire des autres instructions éducatives », a-t-il poursuivi.

S'exprimant sur les « écoles publiques », le pape a estimé qu'elles pouvaient « être aidées dans leur devoir éducatif par la présence de professeurs croyants et d'élèves formés chrétiennement, comme par la collaboration des familles et de la communauté chrétienne ». « En effet, une saine laïcité de l'école n'implique pas la négation de la transcendance, ni une simple neutralité vis-à-vis des valeurs morales qui se trouvent à la base d'une formation authentique de la personne, incluant l'éducation religieuse », a-t-il ajouté.

Dans son discours en portugais, le Saint Père a enfin évoqué l'enseignement supérieur, soulignant combien l'Eglise avait « toujours été solidaire avec l'université et avec sa vocation de conduire l'homme aux plus hauts niveaux de la connaissance de la vérité et du monde dans tous ses aspects ».

Puis il a salué « les différentes congrégations religieuses » qui ont « fondé et soutenu des universités renommées », rappelant toutefois qu'elles « ne sont pas la propriété de ceux qui les ont fondées ou de ceux qui les fréquentent, mais l'expression de l'Eglise et de son patrimoine de foi ».

Marine Soreau

Liberté religieuse en Iran

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Benoît XVI devant le nouvel ambassadeur de la République islamique d’Iran, Monsieur Ali Akbar Naseri, 30 octobre 2009

"D'autre part, les catholiques sont présents en Iran depuis les premiers siècles du christianisme et ils ont toujours été partie intégrante de la vie et de la culture de la Nation. Cette communauté est réellement iranienne et son expérience séculaire de convivialité avec les croyants musulmans est d'une grande utilité pour la promotion d'une plus grande compréhension et coopération.

Le Saint-Siège a confiance que les Autorités iraniennes sauront renforcer et garantir aux chrétiens la liberté de professer leur foi et assurer à la communauté catholique les conditions essentielles pour son existence, notamment la possibilité d'avoir un personnel religieux suffisant et des facilités de déplacement dans le pays pour assurer le service religieux des fidèles. Dans cette perspective, je souhaite qu'un dialogue confiant et sincère se développe avec les institutions du pays afin d'améliorer la situation des communautés chrétiennes et de leurs activités dans le contexte de la société civile ainsi que de faire croître leur sens de l'appartenance à la vie nationale.

Pour sa part, le Saint-Siège dont il est dans la nature et dans la mission de s'intéresser directement à la vie des Eglises locales, souhaite faire les efforts nécessaires pour aider la communauté catholique en Iran à maintenir vivants les signes de la présence chrétienne, dans un esprit d'entente bienveillante avec tous."

Benoît XVI(video H2ONews)

Le Curé d'Ars et la confession

images.jpegLe saint curé d'Ars, modèle de prêtre à contempler en cette année sacerdotale, fut un grandiose dispensateur de la Miséricorde divine, du pardon de Dieu. Il fut tout d'abord à l'école d'un curé assez sévère bien que très profond, qui lui appris à différer l'absolution en invitant les pénitents à revenir afin d'obtenir un regret plus profond.

Puis, enseigner par sa pratique, il changea d'attitude. En ce sens, il se détachera d'un certain jansénisme (vision sévère et négative sur la foi), pour entrer dans la douce bonté et fermeté de l'Amour de Dieu. Le jansénisme pensait à la masse des damnés et beaucoup à l'enfer. Il serait presque impossible de se sauver. Hors, pour l'Eglise catholique, il faut vouloir se damner et cela recquiert beaucoup d'efforts. Certes, l'enfer existe, mais seul vont ceux qui le veulent. Aucunes grâces de Dieu ne nous y mènent. Dieu fait tout et a tout fait pour nous sauver.

Le Pape Benoît XVI a encouragé récemment à fréquenter ce doux sacrement, sacrement de la joie et de la tranquillité de la conscience.

Quelques phrases du futur patron de curés et des prêtres de l'Univers:

- "il est si facile de se sauver".

- "qu'est-ce que nos péchés par rapport à la grandeur de Dieu: des petites graines devant une montagne".

- "Dieu court après l'homme et le fait revenir".

L'Avent est un temps de conversion, sachons nous préparer personnellement à Noël en fréquentant le doux pardon de Dieu.

N.B. Un petit calcul permettrait d'arriver à 80 000 confessions entre 1830 et 1858. Le saint passait parfois jusqu'à un maximum de 12h00 au confessional en hiver et jusqu'à 16h00 dans les plus fortes affluences en été.

jeudi, 03 décembre 2009

Mgr Brunner et le célibat des prêtres: précision

Précision

images-1.jpeg- Dans la „NZZ am Sonntag“, du 29 novembre, le président désigné de la CES, Mgr Norbert Brunner a répondu à une interview. Il faut constater, en rapport avec la question du célibat des prêtres, que le titre et la présentation de l’interview ne correspondent pas avec le contenu et que le rapport qui en a été fait dans les autres médias, surtout francophones, est erroné.

L’évêque de Sion considère toujours le célibat comme la forme de vie privilégiée pour les prêtres. Il remercie en particulier, avec les autres membres de la CES, tous les prêtres pour leur fidélité sacerdotale. Il considère cependant l’ordination d’hommes mariés (viri probati) comme une possibilité.

Extrait du communiqué de presse de la CES

Obama et les cellules souches

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"Je suis heureux d'annoncer que nous avons désormais des lignées de cellules souches embryonnaires humaines disponibles pour la communauté des chercheurs dans le cadre de la nouvelle politique concernant l'utilisation de ces cellules", a déclaré le Dr Francis Collins, directeur des Instituts nationaux américains de la santé (NIH)."

grâce à Barak Obama, Président des USA

Benoît XVI et le Sida

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CITE DU VATICAN, DEC 2009 (VIS).

- L’intention de prière générale de Benoît XVI pour le mois de décembre est: "Pour que les enfants soient respectés et aimés, et pour qu’ils ne soient jamais victimes d’exploitations ”.

- "Mes pensées et mes prières -a-t-il alors dit- se tournent vers toutes les personnes touchées par cette maladie, en particulier les enfants, les plus pauvres et les exclus. L’Eglise ne cesse pas sa lutte pour combattre le Sida, à travers ses institutions et le personnel qui s’y dévoue. Je vous encourage tous à apporter votre contribution par la prière et une attention concrète, afin que ceux qui sont affectés par le virus HIV sentent la présence du Seigneur qui donne réconfort et espérance. Je souhaite, enfin, qu’en multipliant et en coordonnant les efforts, l’on arrive à arrêter et à venir à bout de cette maladie" Angélus, 1er décembre, 12hoo

Mgr Paul Hinder: ne pas s'inquiéter

1047300499.jpg"Avec l’acceptation de cette initiative, la Confédération helvétique a réintroduit dans sa Constitution un article d’exception concernant la religion, constate l’évêque, doutant que « cela fasse du bien à la Suisse ». Il note cependant que, si la construction de minarets est interdite en Suisse, l’érection de mosquées reste permise aux communautés musulmanes". « Donc, il n’y a aucune raison de paniquer », estime-t-il.

Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie, d’origine helvétique. Par Isabelle de Gaulwin

mercredi, 02 décembre 2009

Benoît XVI et l'orientation de la Messe

Paulina1Dez09-8.jpgLors de la Messe avec la commission théologique internationale, le Saint Père a célébré la Messe du rite romain selon la forme ordinaire (dite de Paul VI), orientée vers l'autel. Ceci n'a rien d'extraodrinaire, puisque le rite de Paul VI le prévoit.

CITE DU VATICAN, 1 DEC 2009 (VIS). Tôt ce matin le Saint-Père a célébré une messe en la Chapelle Pauline à laquelle ont pris part les membres de la Commission théologique internationale. A l’homélie, il est revenu sur le profil du véritable théologien, “ qui évite la tentation de mesurer le mystère de Dieu au mètre de sa simple intelligence. Depuis deux siècles...des maîtres de foi ont traité par le détail...l’histoire du salut, sans pouvoir pourtant percer son noyau central: le Christ est réellement le Fils de Dieu... L’Eglise possède une longue liste de femmes et d’hommes ayant su parvenir à la vérité dans l’humilité, comme sainte Thérèse de Lisieux ou Damien de Veuster... Peu d’entre-eux sont même devenus des Docteurs de l’Eglise, qui sont des modèles auxquels il faut s’inspirer car capables d’annoncer le Mystère pour avoir été touchés par Dieu au plus profond de leur cœur ”. Après sa résurrection, a conclu Benoît XVI, “ le Seigneur avait touché le cœur de Saul en route vers Damas, un sage qui ne parvenait pas à voir... Il le rendit aveugle afin qu’il puisse voir. Le plus grand des savants doit se faire petit s’il veut...toucher la sagesse divine, qui dépasse de loin toutes les sagesses humaines ”.

Jean Paul II et la Mosquée de Rome

images.jpeg«Aujourd'hui, une grande mosquée est inaugurée à Rome. Cet évènement constitue un signe éloquent de la liberté religieuse reconnue pour chaque croyant. Il est significatif que, ici à Rome, le centre de la chrétienté et le siège du Successeur de Pierre, les musulmans ont leur propre lieu de culte dans le plein respect de leur liberté de conscience ».

«Dans un moment important comme celui-ci, malheureusement, il faut également souligner que, dans certains pays islamiques, les mêmes signes de reconnaissance de la liberté religieuse font défaut. Combien le monde, au seuil du troisième millénaire, attend de tels signes!

"La liberté religieuse fait aujourd'hui partie de nombreux documents internationaux, et représente l'un des piliers de la civilisation contemporaine. Heureux que les musulmans puissent désormais s'unir dans la prière dans la nouvelle mosquée de Rome, je voudrais également exprimer le vif désir que le droit d'exprimer leur propre foi sera reconnue pour les chrétiens et tous les croyants dans tous les coins du monde. À cette fin, je prie le Seigneur, et j'invoque l'intercession de Marie, sa mère toujours vierge, qui est également honorée par les fidèles de l'Islam ».

Jean Paul II, 1995, suite à l'inauguration de la plus grande Mosquée d'Europe à Rome.

source: Benoît et moi

vote sur les minarets: promouvoir la diversité

images.jpegAimer et connaître: la haine cesse avec la connaissance

Il y a un risque de laisser les passions nous dominer, alors que la réflexion et la raison sont nécessaires. Tertullien, auteur chrétien du 3ème siècle, avait eu le courage d'écrire que "l'on ne cesse de haïr que ce que l'on connait".

Il faut se souvenir que la connaissance suit l'amour. Il faut connaître les musulmans, les fréquenter, mais surtout les aimer comme personne, sans condition préalable. La connaissance suit l'amour. Aussi, encore une fois, nous avons le devoir d'étudier les islams afin de poser les bonnes et justes questions. C'est un effort de la raison.

Liberté religieuse

Sur ce blog, j'ai tenté de faire résonner l'appel en faveur de la liberté religieuse, pour essayer de donner une connaissance des islams, aussi dans ses aspects irrationnels et même de violence (attentats contre les chrétiens dans le monde), en affirmant que les évêques et les prêtres ne font pas de politique. En ce sens, je suis anti-clérical et pour l'engagement des laïcs dans les choses temporels. A chacun sa vocation.

Sacerdotaliser les prêtres et laïciser les laïcs

Il est important de comprendre qu'une décléricalisation, sans qu'elle soit l'équivalente de déchristianisation, n'est pas mauvaise en soi. Le prêtre n'est pas le tout de la vocation chrétienne, ni le sommet. Le sommet est la sainteté, vocation universelle à la sainteté.

En ce sens, les propos de Mgr Brunner sur les viri-probati (bien qu'une question légitime) sonnent à contre temps. Sur les minarets, il aurait fallu communiquer la liberté religieuse, sans entrer dans les détails et la recommandation de vote, alors que sur le célibat, il est urgent de rapeller l'exemple lumineux du saint curé d'Ars. Il faut redécouvrir, surtout en cette année sacerdotale voulue par Benoît XVI, la spécificité et l'identité du prêtre. Le curé d'Ars en devient la bousolle.

Or, en Suisse, cette communication croisée est comme le révéalteur qu' on laïcise les prêtres et cléricalise les laïcs.

Les laïcs en politique

Pour la question de minarets, cette question revient aux laïcs. En Suisse Romande, deux belles personnalités émergent: l'un est un brillant journaliste, Pascal Décaillet, et l'autre Ada Marra, femme politique socialiste, qui ne cache pas son admiration pour Jean Paul II et pratique sa foi. Etant pour la diversité temporelle, il faut prendre le temps de lire leurs opinions.

376338764.jpgPascal Décaillet -                                                            Ada Marra

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mardi, 01 décembre 2009

Etudier pour comprendre les islams

1245200_normal.jpgFace à l'émotion, face aux réactions et à la colère, il faudrait se mettre à étudier la doctrine des islams. On ne peut que dialoguer sur un sujet que l'on connaît. Article intéressant du docteur Sami Aldeeb, scientifique et connaisseur du droit musulman.

La Suisse manque d'un projet culturel enthousiasmant qui permette de mobiliser les jeunes pour se lancer généreusement et ouvertement vers l'avenir. C'est bien connu, un peuple sans histoire n'a pas d'avenir. Aussi, à mon avis, c'est très dangereux de se détacher des racines judéo-chrétiennes de notre culture. Mgr Kurt Koch disait très justement: "ce n'est pas tant l'islam qui est inquiétant, que la faiblesse des chrétiens". Ce n'est pas de non dont nous avons besoin, mais d'un oui!

P.S. D'un point de vue de la communication, il est intéressant de voir que les grands médias continuent dans le même registre: en faveur avant la votation et toujours en faveur après le résultat. Ce qui explique en partie les humeurs et les vifs reproches: "vote de la honte"... Le cadre d'analyse n'a pas bougé, alors que ce qui vient de se passer sort justement de la prévision que permettent les outils d'analyses classiques (sondages, recommandations de vote, déclarations... )

Mgr Jean Louis Tauran: Dialogue islamo-chrétien

arton5387-3ad58.jpgSon Excellence le Cardinal Jean Louis Tauran a prononcé un discours très important à Lyon, sur le dialogue interreligieux entre musulmans et catholiques.

Prenons du temps pour lire attentivement le contenu de la rencontre au Saint-Siège entre musulmans et catholiques, suite à l'initiative et la proposition des 138 intellectuels musulmans de rencontrer le Pape.

Retenons déjà que malheureusement, aucune référence à la liberté religieuse n'a été possible.

lundi, 30 novembre 2009

Le vrai danger pour l'Europe: perte de la foi

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Ne soyons pas dupes, l'ennemi n'est pas l'autre, et cet article d'un laïc catholique, journaliste italien bien connu, nous rappelle fort judiceusement que nous sommes parfois trop souvent nos propres ennemis. Le judéo-christiannisme est notre origine et aussi notre avenir. L'Europe sera chrétienne ou ne sera plus ? Aussi, ce n'est pas tant d'un non dont la Suisse a besoin, mais d'un oui, autrement dit d'un projet culturel positif. Il faut être un saint François d'Assise pour parler en paix avec les musulmans, et avouons-le: nous ne sommes pas encore à son niveau ...

Ainsi, nous redécouvrons nos racines chrétiennes et notre culture

images-1.jpegVittorio Messori

La croix blanche sur champ rouge du drapeau (carré, comme celui du Vatican, et non rectangulaire) flotte partout en Suisse. 
Il s'agit d'un point de repère (land mark) omniprésent, c'est le signe indéniable de l'identité des 26 états, subdivisée en 23 cantons, où il y a quatre langues officielles, où les catholiques coexistent avec de nombreuses églises et dénominations protestantes et où les traditions sont les moins conformes.


La coexistence n'a pas toujours été idyllique, et encore au milieu du XIXe siècle, «papistes», calvinistes,
zwingliens, luthériens se sont affrontés durement, par les armes. Des choses graves, donc, mais, toutefois, des choses entre chrétiens qui prient le même Dieu et lisent la même Bible. Prêtres contre pasteurs, une guerre, mais en famille. 
Ainsi, la croix du drapeau a pu continuer à représenter la totalité de ce qui - pour contourner la diversité linguistique - sur les timbres et la monnaie se définit en latin comme Confederatio Helvetica. Et les clochers des églises catholique, comme ceux des églises protestantes ont toujours marqué les scènes urbaines comme les paysages romantiques de montagne. 
Pour cela aussi, le résultat du référendum - pas tant contre les lieux de culte islamiques que contre le Manarah, le "phare" en arabe, le minaret qui marque les espaces de la prière musulmane - est significatif.


Copié des chrétiens, remplaçant le clocher par la galerie pour le muezzin qui cinq fois par jour, psalmodie le Coran pour appeler à la prière, le minaret est une partie inséparable de la mosquée. C'est le signe de l'islamisation: quand les Turcs capturèrent la proie la plus convoitée, la vénérable basilique Sainte-Sophie à Constantinople, ils la firent immédiatement "leur", laissant l'intérieur presque intact, supprimant seulement des murs et des coupoles les images humaine abhorrées, mais l'entourant de quatre très hauts "phares".
C'est justement contre ce signe que semble avoir voté la Confédération suisse, avec la désapprobation de la hiérarchie chrétienne. Cette sorte de compendium, ou de résumé de l'histoire et de la culture européenne, planté au cœur du continent, où cohabitent les deux grandes racines, latine et germanique, a dit non. Non à la coexistence explicite, visible au premier coup d'oeil, de la croix avec le Croissant, du clocher avec le minaret. Les montagnes blanches, les vertes vallées, les lacs bleus n'ont rien à voir avec les déserts et les steppes d'où viennent les musulmans, si souvent contenus par l'épée (et les milices hélvétiques ont fait leur part) et passant désormais doucement, mais implacablement à une nouvelle conquête, traversant les frontière de manière souvent abusive. 

La Suisse ne fait que confirmer le «complexe du siège» qui se répand de plus en plus en Europe. Quelque chose comme l'alarme des "Barbares à nos portes", qui marqua les derniers siècles de l'Empire romain. 

Il peut y avoir un élément positif, en dépit dee réprimandes des évêques: d'abord, la redécouverte de notre civilisation et de notre culture, abandonnant cette " inexplicable haine de soi qui depuis longtemps caractérise l'Occident" selon les mots de Joseph Ratzinger quand il était encore cardinal et rappelait aux Européens que les lumières de leur histoire, malgré tout, l'emportent sur les ombres. 

Mais il y a aussi, dans cette mise en garde, quelque chose d'irrationnel: il n'est pas réaliste, en effet, de penseer que, dilué parmi nous, l'islam reste lui-même. Le respect du Coran, nous ne nous lassons jamais de le dire, est déjà érodé, et il le sera de plus en plus par nos vices et par nos vertus, par nos poisons et par notre grandeur. Nul besoin d'un nouveau Lépante: notre vie quotidienne suffira, dans le bien et dans le mal, pour ôter sa force à une foi archaïque, légaliste, incapable d'affronter les défis non seulement de l'hédonisme et du rationalisme, mais aussi, il faut le dire, de vingt siècles de christianisme qui ont imprégné l'Europe. 

© Copyright Corriere della sera, le 30 Novembre 2009

Source: Raffaella, traduction de Benoît et moi

Les minarets et le Vatican ?

"Assez souvent, les moyens d'information attribuent au ‘Vatican', entendant par là le ‘Saint-Siège', des commentaires et des points de vue qui ne peuvent pas lui être automatiquement attribués. En effet, lorsque le Saint-Siège entend s'exprimer de façon autorisée, il utilise les moyens qui lui sont propres et des modes adaptés (communiqués, notes, déclarations). Tout autre prise de position n'a pas la même valeur. Récemment encore, on a constaté des attributions inopportunes. Le Saint-Siège, dans ses organes représentatifs, manifeste du respect envers les autorités civiles, qui, dans leur autonomie légitime ont le droit et le devoir de pourvoir au bien commun".

Père Frederico Lombardi, directeur salle de presse du Vatican, mars 2009.

Conclusion: aucune déclaration du Saint-Siège sur cette question.

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Par contre, l'Eglise enseigne la liberté religieuse et le dialogue interreligieux. Les laïcs ordonnent la société civile, aussi les évêques et les prêtres ne font pas de politique.

Liberté orientée vers la vérité (liberté de qualité et non pas d'indifférence).

"De même encore, le Concile déclare que ce double devoir concerne la conscience de l'homme et l'oblige, et que la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance. Or, puisque la liberté religieuse que revendique l'homme dans l'accomplissement de son devoir de rendre un culte à Dieu concerne son immunité de toute contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle sur le devoir moral de l'homme et des associations à l'égard de la vraie religion et de l'unique Église du Christ".

Pas de contrainte

Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part soit des individus, soit des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres. Il déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine telle que l'a fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même.

Un droit civil

Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l'ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu'il constitue un droit civil. En vertu de leur dignité tous les hommes, parce qu'ils sont des personnes, c'est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et par suite, pourvus d'une responsabilité personnelle, sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d'abord qui concerne la religion.

Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu'ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité. Or, à cette obligation les hommes ne peuvent satisfaire, d'une manière conforme à leur propre nature, que s'ils jouissent, outre la liberté psychologique, de l'immunité à l'égard de toute contrainte extérieure. Ce n'est donc pas dans une disposition subjective de la personne mais dans sa nature même qu'est fondé le droit à la liberté religieuse. C'est pourquoi le droit à cette immunité persiste en ceux-là même qui ne satisfont pas à l'obligation de chercher la vérité et d'y adhérer; son exercice ne peut être entravé dès lors que demeure sauf un ordre public juste.

Conclusion:

- la liberté religieuse touche et concerne les personnes, et non pas les bâtiments. Les islams ne connaissent pas ou presque pas cette liberté fondamentale.

- de ce principe, les laïcs peuvent diverger dans les applications. Donc pas de vote catholique pour cette question des minarets. Je connais des catholiques qui ont voté oui d'autres non. Si la question avait été la liberté religieuse, ou le principe du dialogue interreligieux, un catholique aurait eu le devoir de voter en faveur. Mais cela eut été une autre question.