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dimanche, 29 novembre 2009

Benoît XVI et toute l'Eglise entre dans l'Avent

Tout est dit dans ce regard.

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Lire le site Benoît et moi

(nouvelle crosse)

 

Mgr Brunner et le célibat des prêtres

images.jpegLe nouveau président de la conférence épiscopale suisse, Mgr Norbert Brunner, souhaite ordonner des hommes mariés.

- seul le Pape, donc ni un Concile, ni un Synode, ni un évêque, ne peut dispenser de la règle du célibat sacerdotal. Aussi, ces propos révèlent un rapport de force entre les évêques suisses et l'enseignement de l'Eglise (Paul VI, le Concile Vatican II, et la récente décision du Pape de réintégrer les anglicans qui en font la demande). Certes, la question peut-être posée.

- une conférence épiscopale n'a aucune juridiction, à moins que cela relève de l'unanimité des évêques ou d'une décision que le droit (le Saint Siège) laisse au jugement de la conférence des évêques.

- le célibat de prêtres remonte à l'époque apostolique, et non pas au Moyen-Age.

- il est vrai que le célibat relève du droit positif de l'Eglise et non pas du droit divin (comme l'indissolubilité du mariage par exemple). Mais les 2000 ans de sagesse de l'Eglise montre la convenance entre le sacerdoce et le célibat.

- enfin, l'appel au célibat est une grâce de Dieu, un charisme nécessaire pour être ordonner prêtre. Dieu le donne à ceux qu'il appelle.

Benoît XVI et l'Europe

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discours écrit

"Le courage de s'ouvrir à l'ampleur de la raison et non de nier sa grandeur – tel est le programme qu'une théologie se sachant engagée envers la foi biblique doit assumer dans le débat présent. « Ne pas agir selon la raison, ne pas agir avec le Logos, est en contradiction avec la nature de Dieu » a dit Manuel II à son interlocuteur persan, en se fondant sur sa vision chrétienne de Dieu. Dans ce grand Logos, dans cette amplitude de la raison, nous invitons nos interlocuteurs au dialogue des cultures."

Benoît XVI, Ratisbonne, septembre 2006.

Discours prophétique.

A relire pour ne pas tomber dans les passions, la haine, les représailles, la violence, la peur ...

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le même discours en image, à Istambul, Constantinople

 

 

La Suisse et les minarets


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La Suisse a accepté l'initiative pour l'interdiction de la construction des minarets. C'est une surprise, car les sondages n'avaient pas anticipé ce résultat, le Conseil Fédéral et la conférence des évêques suisses avaient pris position en défaveur de l'initiative, et les journaux en général, la TV et la radio étaient passablement du côté du refus de l'initiative.

Du point de vue de l'opinion publique, cela démontre qu'elle n'est pas l'opinion publiée. Les adjectifs qualificatifs ne font pas partie d'une saine information, mais d'une certaine propagande (extrême-droite, raciste, xénophone, populiste...). Depuis quand les muslmans sont-ils une race ?

Du point de vue de la communication, cela montre peut-être que les médias électroniques tel qu'Internet modifient l'analyse médiatique qui précède une votation.

Enfin, j'espère et je me permets de penser que ce vote n'est pas contre la liberté religieuse, ni contre le dialogue interreligieux et encore moins dirigés contre les personnes musulmanes.  Mais cela concerne la doctrine des islams et cette dernière pose un réel problème.

vendredi, 27 novembre 2009

Les chrétiens persécutés en Irak

source: H2ONews Logo_h2o_fr.jpg

images.jpegLe Pape a reçu ce matin le cardinal Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des chaldéens, alors que l’on constate une recrudescence des attentats anti-chrétiens en Irak. La communauté chrétienne irakienne continue de subir des attaques…Un double attentat a visé des lieux de culte chrétiens à Mossoul. Hier matin deux bombes ont été lancées contre l’église de Saint Ephrem et contre la Maison Mère des religieuses dominicaines de Sainte Catherine. L’église a été complètement détruite et le couvent des religieuses gravement endommagé. Selon des sources chrétiennes sur place, reprises par des agences de presse occidentales, ce type d'attaques vise à faire partir les chrétiens du pays. Dans le passé, Benoît XVI avait en diverses occasions exprimé sa solidarité aux chrétiens et aux catholiques d’Irak.

Lire Vincent Pellegrini

Le Vatican et les minarets ?

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CITE DU VATICAN, 27 nov 2009 (AFP) - Suisse: Le Vatican critique indirectement le référendum contre les minarets

Un haut responsable de l'Eglise catholique a indirectement exprimé vendredi son désaccord avec le referendum organisé dimanche en Suisse contre la construction de minarets, affirmant qu'un catholique "doit être ouvert aux autres".

"Si quelqu'un veut être catholique, il doit être ouvert aux autres", a déclaré Mgr Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical de la pastorale des migrants et itinérants, lors d'une conférence de presse de présentation de la 96e journée mondiale des immigrés et réfugiés.

Il était interrogé sur le scrutin organisé dimanche en Suisse à l'initiative de la droite populiste qui demande d'interdire la construction de minarets, accusés de symboliser une revendication de pouvoir politique de l'islam.

Il ne faut cependant pas "être naïf", a relevé Mgr Veglio, regrettant que l'Islam ne pratique pas "la réciprocité". "Mais les chrétiens doivent passer outre", a-t-il ajouté, précisant toutefois que ce discours a du mal à passer chez les chrétiens vivant dans des pays musulmans.

Les évêques suisses avaient déjà plaidé pour "une attitude d'accueil réciproque dans le dialogue et le respect mutuel". "La peur est mauvaise conseillère", avaient-ils averti.

La Suisse compte, selon les dernières statistiques gouvernementales, quelque 400.000 musulmans, dont 50.000 pratiquants, sur une population de 7,5 millions d'habitants, ce qui fait de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme.

Jusqu'à présent, quatre minarets ont été construits à côté de mosquées en Suisse.

Note:

- L'organisation et surtout la structure chargée de la communication du Saint-Siège est très, voire trop complexe. Aussi, il est parfois fort difficile de s'y retrouver. Elle doit justement, à mon avis, être réformée, simplifiée et unifiée. Elle est composée: - de la salle de presse (dirigée par la Secrétairie d'Etat - dont le directeur est le Père Lombardi), du site Internet (www.vatican.va), du Centre télévisé du Vatican (CTV), de Radio Vatican (qui détient les droits sur la voix du Pape) et du journal "l'Osservatore Romano" dirigé par M. Vian. Le Père Lombardi dirige le CTV et Radio Vatican.

- Le conseil pontifical pour les communication sociales s'occupe, pour faire très court, des "recherches" mais n'occupe pas directement de la communication du Saint-Siège.

- Navarro Valls faisait partie de la "famille" du Pape Jean Paul II, avec le secrétaire Don Stanislaw Dziwisz. Il avait un contact très étroit, immédiat et direct avec le Pape. Ses liens avec la secrétairie d'Etat était plus flou.

- Le Père Lombardi rencontre environ une fois par mois le Pape Benoît XVI. La Secrétairie d'Etat, dirigé par le Cardinal Bertone, s'occupe donc de la communication du Saint Siège. Les actes officiels du Saint-Siège et de la Curie romaine (dicastères et conseils pontificaux) sont ceux que l'ont retrouvent dans les Actes du Saint Siège (Acta Apostolicae Sedis).

- Le Père Frederico Lombardi, n'est pas le porte-parole du Pape, mais le directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Cette dernière exprime la position du Saint-Siège par des communications précises: communiqués de presse, déclarations, conférences de presse etc.

- Aussi, ni les propos des évêques de la Curie ou des Cardinaux expriment l'avis du Saint Siège. L'Osservatore Romano (journal du Vatican) est un organe officieux.

- Le Vatican n'est qu'un Etat, qui permet d'assurer la totale indépendance du Pape. Il ne dépend d'aucun souverain pour assurer sa mission spirituelle. Aussi, pour l'Eglise il faut parler du Saint-Siège, une entité de droit, reconnue internationalement, qui peut exister sans le Vatican (ce dernier existe depuis les accords du Latran de 1929 signés par le Pape Pie XI, qui mis un terme à une période, lorsque le bienheureux Pie IX, et ses successeurs (Léon XIII-Saint Pie X et Benoît XVI) se considérèrent prisonnier au Vatican, et ceci suite à la fin des Etats pontificaux en 1871 (Il Risorgimento et l'Unité italienne ).

- Conclusion:

- Le Vatican ne s'est pas exprimé (ni directement, ni indirectement) sur la votation de ce week-end, en Suissesur les minarets. Cette votation est laissée à la conscience des fidèles. Par contre, chaque catholique suisse est tenu de défendre la liberté religieuse et le dialogue interreligieux, en Suisse et dans le monde entier. Le Concile Vatican II s'est exprimé sur ces réalités qui sont capitales pour l'avenir de l'Eglise et du monde.

- Ces mêmes principes fondamentaux peuvent permettre de parvenir à différentes conclusions légitimes. Chaque citoyen suisse, chaque catholique a le devoir de s'informer sur les islams, en connaissant les points positifs mais aussi les dangers que cela représentent.

- L'organisation de la société revient aux laïcs. Le Pape, les évêques et les prêtres ne font pas de politique.

- L'infaibillité du Pape, dogme de foi, définie par le Concile Vatican I ( lorsqu'il s'exprime "ex cathedra" sur la foi et les moeurs ), est relativisée par ceux qui veulent se l'attribuer sur des thèmes relatifs.

- Un baptisé enseigne la vérité de l'Eglise catholique lorsqu'il est en union avec sa doctrine, avec la grande Tradition. Du Pape à ce fidèle, il a y un enseignement, une participation à l'infaillibité de la vérité. Cela concerne la foi et les moeurs (incluant relativement au temps, aussi la doctrine sociale de l'Eglise). Un baptisé est alors aussi un porte-parole du Christ. Aussi, il est important de tenir compte des différents niveaux. L'Eglise est un mystère qui touche à la foi et qui laisse, assure et défend la liberté, la conscience de chacun et l'usage de la raison.

 

Prêtres et pédophilie: Le courage de Benoît XVI

En cette année sacerdotale, la BBC (lire l'analyse datant de 2007) remet la compresse sur les graves accusations envers le Saint Siège et la personne même du Cardinal Ratzinger. La BBC revient encore une fois avec son reportage "Sex Crimes and the Vatican" qui calomnie le Pape.

images.jpegBenoît XVI aime la vérité par dessus toutes choses, peu importe qu'elle soit apparemment et momentanément défavorable à l'image de l'Eglise. Il en va de la crédibilité même du message de l'Evangile. Le Pape est résolu et convaincu de placer l'Eglise du côté des victimes. Seulement la vérité et la justice permettront d'aller de l'avant.

Bel article de Jean-Marie Guénois dans le Figaro.

jeudi, 26 novembre 2009

Bruno Mastroianni et la communication de Benoît XVI

Traduction Benoît et moi

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Le brouillard des polémiques

D'abord, il était le Panzerkardinal, tout prêt à critiquer. Ensuite, à peine élu pape, a commencé le leitmotiv du charisme inférieur à celui de son prédécesseur. Après est venue l'ère des "analystes" (en général, aux cheveux blancs, et tristes) le dépeignant comme le représentant de l'Eglise du passé, incapable de saisir l'esprit de l'époque (l'air du temps).

Ils ont essayé de le faire apparaître comme un antisémite, l'ont mis en conflit avec l'islam à Ratisbonne, lui ont tendu un piège avec l'histoire des lefebvristes, l'ont mis sur la sellette avec le préservatif, essayant de le ridiculiser en l'accusant d'être loin de la réalité. Pourtant, Ratzinger a continué tranquillement: il dialogue avec les monothéismes, il a écrit de sa main aux évêques pour s'expliquer, il a démontré avec Caritas in veritate combien sa vision est lucide.

D'autres, soumis à la même pression, auraient donné quelque signe de faiblesse. Benoît XVI, au contraire, a continué avec calme, avec la détermination de celui qui suit une direction. Montrant que la polémique est comme le brouillard: même épais et désagréable, c'est un phénomène surperficiel destiné à s'estomper. Ce qui compte est derrière la couche: Ratzinger est une des rares personnes au monde capable d'offrir encore à l'homme une vision solide et unitaire du sens de la vie. Même si dans les fumées médiatiques, les "grandes gueules" (strilloni) semblent les seuls à avoir la voix au chapitre, cela n'éteint pas la saine aspiration de l'homme aux explications éloquentes. Le Pape est en train de donner une leçon de communication: on peut se boucher les oreilles, détourner le regard de l'autre côté ou être distrait par le bruit, mais il est impossible d'ignorer un message quand il est cohérent.

BM.jpgBlog de Bruno Mastroianni.

( Bruno Mastroianni vit en Italie, chargé de communcation et professeur extraordinaire à l'Université pontificale de la Sainte Croix (Media Relations), marié, écrivant parfois pour l'hebdomadaire italien "Tempi" )

Eglise catholique en Irlande: rapport sur le scandale de la pédophilie

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L'archevêque de Dublin Diarmuid Martin a exprimé jeudi ses "excuses, son chagrin et sa honte" aux victimes.

"Irlande: Le rapport qui nous choquera tous"; "c'est une offense à Dieu".

L'archevêque de Dublin a présenté, lors d'une conférence de presse, ses excuses pour la gestion calamiteuse des prêtres pédophiles durant 40 ans. Des enfants ont été abusés alors que les plus hautes autorités n'ont rien dit. L'Eglise a couvert ses crimes. Un rapport de 700 pages, très choquantes et dégoutantes sur 46 prêtres, qui ont sévi de 1975 à 2004. Les prêtres se sont par exemple échangés leurs victimes, plus atroce pour un prêtre qui a caressé un enfant puis s'est lavé les mains dans un bénitier, ou en encore l'horreur pour un autre qui a abusé d'un enfant avec un crucifix. Certaines pages ont été censurés pour éviter un choc.

4 anciens archevêques sont impliqués dont un cardinal. Ils connaissaient ces faits et ces allégations mais n'ont rien dit: ils se sont simplement contentés de muter et déplacer ces prêtres après un thérapie, une façon de placer la réputation de l'Eglise au-dessus de la sécurité et l'intégrité des enfants. Terrible lorsqu'on sait que 95% des écoles sont contrôlées par l'Eglise.

source: Vu et entendu sur France 24, TV info 24h/24h

Dépêche AFP / Site de la TSR

Note:

- L'Eglise n'a pas peur de la vérité et elle seule garantie la liberté et la crédibilité de l'Eglise. C'est catastrophique de penser vouloir préserver l'Eglise en taisant l'intolérable. C'est blesser encore une fois les enfants.

- Jean Paul II puis Benoît XVI ont entrepris une politique de tolérance zéro, de justice et de vérité. Benoît XVI pense très justement que l'on doit toujours être du côté de la vérité, qu'elle soit favorable ou défavorable pour une institution.

- Prions pour les victimes, en souhaitant de tout coeur et de toutes nos forces qu'elles obtiennent justice, vérité et réparations afin qu'elles se reconstruisent.

- Ironie du timming médiatique: Nicolas Sarkozy a joué de son influence pour faire libérer Roman Polanski (pour des faits remontant à 30 ans).

- L'intégrité morale demande d'être conséquent sur les deux questions.

lu sur tsr.ch:

Les conclusions de cette enquête arrivent six mois seulement après un autre rapport qui avait horrifié l'Irlande en mai en révélant des décennies d'abus sexuels, parfois "endémiques", à partir des années 1930 dans les institutions pour enfants dirigées par l'Eglise catholique.

Préserver l'Eglise

"La préoccupation de l'archevêché de Dublin dans la gestion des cas d'abus sexuels sur des enfants, au moins jusqu'au milieu des années 1990, a été de garder le secret, d'éviter le scandale, de protéger la réputation de l'Eglise et de préserver ses biens", relève le rapport.

"La commission n'a pas de doutes (sur le fait) que les abus sur des enfants par le clergé ont été dissimulés par l'archevêché de Dublin et les autres autorités ecclésiastiques pendant l'essentiel de la période", souligne-t-il. "Les autorités de l'Etat ont facilité cette dissimulation en n'assumant pas leurs responsabilités" et "le bien-être des enfants, qui aurait dû être la première priorité, n'était même pas un facteur pris en considération au début", accuse le rapport.

"Perversion systématique du pouvoir"

La commission s'est limitée à l'examen de quelque 320 plaintes contre 46 prêtres. Elle a notamment mis au jour "le cas d'un prêtre qui a avoué avoir agressé sexuellement de plus de 100 enfants". Le gouvernement irlandais a présenté ses excuses "sans réserves" pour les défaillances de l'Etat dans cette affaire. Ce rapport a révélé une "perversion systématique et calculée du pouvoir et de la confiance face à des enfants innocents et sans défense", a déclaré gouvernement dans un communiqué, promettant que "cela ne se produira plus jamais". 

Le ministre irlandais de la Justice Dermot Ahern a pour sa part souligné "l'ironie cruelle d'une Eglise qui, motivée en partie par le désir d'éviter le scandale, en a en fait créé un autre, d'une ampleur incroyable".

Isabelle de Gaulmyn (très bon commentaire, rappellant l'exemplarité de Benoît XVI aux USA)

mercredi, 25 novembre 2009

Juste pour rire avec Roger

CNN, est en anglais mais aussi parfois en espagnol. Le journaliste demande alors à Roger de simplement le regarder lorsqu'il pose les questions... mais...

La France vue depuis la péninsule italienne

images.jpegPaolo Rodari, vaticaniste, auparavant pour "Il Reformista", actuellement pour le journal de Gulianno Ferrara "Il Foglio" dresse un bilan chiffré du potentiel de l'Eglise en France. Dramatique chute des vocations...

(en français sous le site: http://www.perepiscopus.org/)

Le Coran selon Sami Aldeeb

extrait de l'article de catholink.ch

images-2.jpegAnalyse du Coran par le chrétien Sami Aldeeb

Ce chrétien d´origine palestinienne (il est né en Cisjordanie) habite depuis plus de 30 ans en Suisse, pays dont il possède la nationalité. Expert en droit arabe et musulman, il a publié quantité de livres et d´articles sur le sujet. Il est également l´auteur d´une traduction du Coran dont l´originalité réside dans le classement chronologique des versets.

Mahomet, du moraliste au juriste

Ce nouveau classement, scientifiquement logique, permet de mettre en évidence l´évolution de la pensée de Mahomet en lien avec son histoire personnelle et de comprendre pourquoi certains versets, dit "médinois", posent problème aujourd´hui. Il y a eu deux périodes dans la vie du Prophète, explique le professeur Aldeeb.

Pendant la première, entre 610 et 622, il n´était que prophète. Pendant la seconde, de 622 à 632, il est devenu chef d´Etat à Médine. Ce changement de statut, qui l´a fait passer de moraliste à juriste, a largement marqué la deuxième partie du Coran, engendrant toutes sortes de contradictions.

C´est ainsi que la notion de paix diffère selon qu´elle est traitée dans la première ou dans la deuxième partie: "Selon la première, la paix est faisable, selon la seconde, c´est la paix des cimetières!". A cette ambiguïté du contenu s´ajoutent différents obstacles de compréhension liés à la langue elle-même et à la multitude des traductions, dont il existe pour certains versets pas moins de trente variantes.

Révélation divine?


Quant à savoir si le Coran est une révélation divine, Sami Aldeeb répond clairement qu´il raisonne en chercheur et non en homme de foi. Des observations d´ordre sémantique l´amènent à voir dans ce texte "un brouillon" qui collecte des informations superposées, puisées dans des écrits antérieurs juifs et apocryphes chrétiens.


Sami Aldeeb en convient: son analyse dérange les musulmans. Que dirait-il si un chercheur musulman faisait de même avec la Bible? Réponse: "Ca me ferait plaisir. Toute recherche est bienvenue!".

Benoît XVI versus Jean Paul II ?

Un professeur de l'Université de la Sainte Croix a répondu tout récemment à une interview d'un journaliste des USA qui se proposait de brosser une tableau des 10 premières années du 3ème millénaire. Concernant l'Eglise catholique, deux Papes ont marqué leur temps. Jean Paul II, Pape ouvert de 2000 à 2005 et Benoît XVI, images-1.jpegPape fondamentaliste de 2005 à 2010. En langage technique et journalistique, cela s'appelle "un frame", une grille de lecture ou une optique précise.

Notre professeur a alors répondu qu'il ne pouvait pas aller dans ce sens, tout en soulignant qu'il avait constaté le changement de ton de la part des médias. Ils sont devenus plus agressifs et ouvertement négatifs, avec une hostilité plus radicale.

Voici quelques raisons de son affirmation:

- lors de l'élection de Jean Paul II, en 1978, Karol Wojyla fut qualifié de "polonais", formaté par un anti-communisme viscéral et un homme incapable de comprendre la modernité.

- la morale intransigeante de ce Pape utlra-conservateur sur les moeurs (avortement, contraception, préservatif ...) fut mise en contraste avec sa doctrine sociale progressiste.

- il fut critiqué à la TV, en direct, par une soeur, une religieuse américaine, pour son manque d'ouverture envers les femmes dans l'Eglise.

- Jean Paul II a très sévèrement repris, en direct à la TV, un prêtre du Nicaragua impliqué dans le régime politique. Aujourd'hui, on aurait crié au scandale.

- Hans Küng était déjà largement connu et opposant notoire de ce Pape médiéval.

- que n'a-t-on pas dit sur sa démission, car malade et trop vieux ...

Aussi, il nous reste de Jean Paul II, l'image d'un bon grand papa, ouvert aux musulmans et très médiatique. Ce fut l'effet extraordinaire de ses funérailles, un événement mondial totalement inédit. L'opinion publique à la mémoire courte, et ne peut pas revisiter les premières années de Jean Paul II, désormais lointaines.

Par contre, selon notre professeur, il y a une claire continuité entre les deux Papes. C'est Jean Paul II qui l'a appelé à ses côtés à Rome pour être son théologien, et qui a refusé par trois fois sa démission. Jean Paul II connaissait la grandeur et la réputation mondiale du Cardinal Ratzinger. Puis, la Providence nous a donné un Pape allemand, juste avant les 500 ans de la Réforme (1517-2017) qui va sans doute marquer l'histoire de l'oecuménisme, la recherche de l'Unité des chrétiens, comme le montre la crise des Anglicans et le rapprochement spectaculaire avec l'orthodoxie. Les communautés protestantes sont en chute libre.

Certes, un esprit malin pourra toujours dire que Jean Paul II était un fondamentaliste caché. Mais alors ce raisonnement donne la preuve que c'est bien l'Eglise catholique romaine qui dérange, et non pas la personne même du Pape.

 

mardi, 24 novembre 2009

Mgr Guido Marini et la liturgie

Lu sur le blog de Vincent Pellegrini

images.jpeg“L’introduction à l’esprit de la liturgie”, tel était le thème d’une conférence donnée par Mgr Guido Marini le 14 novembre à Gênes, dans le cadre d’une rencontre avec les responsables diocésains de la musique liturgique.) Le site Eucharistie et Miséricorde livre une traduction de cette conférence parue dans l’Osservatore Romano. Mgr Marini y parle de la musique liturgique. Il explique aussi au sujet de la participation active des fidèles“Pourtant, tout ça n’est vraiment la “participation active” que si c’est un moyen de susciter l’adoration du mystère du Christ Jésus mort et ressuscité pour nous. Seul celui qui pénètre ce mystère et y unit sa vie en vue d’obtenir les grâces liées à la célébration montre qu’il a réellement compris ce qu’est la liturgie et ce que signifie “participer activement”. La véritable action qui se déroule dans la liturgie est l’action de Dieu lui-même; c’est à cette œuvre réalisée par le Christ que nous sommes appelés à participer pour notre salut. Voilà quelle est la spécificité du culte chrétien en regard de tout autre acte d’adoration: ici, c’est Dieu lui-même agit et fait ce qui est essentiel, tandis que l’homme est appelé à être ouvert à l’action divine pour de se laisser transformer par elle. En conséquence, l’essentiel de la “participation active” est de veiller à ce que tout ce que nous faisons, nous, ne devienne pas plus important que ce que fait Dieu pour nous permettre de devenir un avec le Christ. Voilà pourquoi la participation est impossible sans l’adoration.” Et “Trop souvent, nous donnons une place démesurée à la parole et nous oublions que le langage de la liturgie est aussi fait de silences, d’images, de symboles, de gestes… Ces diverses facettes du langage liturgique, auquel il faut ajouter la langue latine, le chant grégorien et la polyphonie sacré, conduisent au centre du mystère et permettent la véritable participation.”

Et Mgr Marini conclut ainsi sa conférence: “En conclusion, je dirai que depuis quelques années dans l’Eglise, beaucoup de voix s’élèvent pour parler de la nécessité d’engager un renouveau de la liturgie qui serait à peu près semblable à celui qui fut à l’origine de la réforme promue par Vatican II. Ce renouveau devrait viser à obtenir une “réforme de la réforme”, c’est-à-dire une meilleure compréhension de l’authentique esprit de la liturgie. Il s’agit donc de mener à son terme la providentielle réforme de la liturgie que les Pères du Concile avaient commencée mais qui, en pratique, n’a pas toujours été appliquée.

Et des extraits de la conférence de Mgr Marini:

” Il est urgent de redécouvrir l’authentique esprit de la liturgie, tel qu’il apparaît dans la tradition continue de l’Eglise et tel que le présente, en lien avec le passé, le Magistère le plus récent, de la fin du concile Vatican II jusqu’au pontificat de Benoît XVI. J’ai employé ici le mot “continue” pour qualifier la tradition. C’est un terme cher au cœur de l’actuel Souverain Pontife: il en a fait le seul critère permettant de comprendre la vie de l’Eglise, tout particulièrement en lien avec les enseignements conciliaires et avec les propositions de réforme, à quelque niveau qu’elles soient. Comment pourrait-il en être autrement? Comment pourrait-on imaginer une Eglise d’autrefois qui serait suivie d’une Eglise d’aujourd’hui venue effacer toute l’histoire du corps ecclésial? Comment pourrait-on imaginer que l’Epouse du Christ était autrefois dans une époque durant laquelle l’assistance de l’Esprit-Saint lui aurait fait défaut, et que cette époque serait aujourd’hui soudain close et dépassée? Certains donnent parfois l’impression d’adhérer à cette idéologie de rupture qui, appliquée à l’histoire de l’Eglise, engendre des idées qui n’ont rien à voir avec la foi authentique dans la mesure où conduisent à faire une distinction entre l’Eglise pré-conciliaire et l’Eglise post-conciliaire. (…) C’est aussi en nous appuyant sur ce critère de “continuité” permettant de comprendre ce qu’est l’authentique “esprit de la liturgie” que nous devons devenir capables de dire si telle musique ou tel chant peut ou ne peut pas être intégré au patrimoine de la musique liturgique ou sacrée. En d’autres termes, nous devons être à même de distinguer quelles sont les compositions qui peuvent être insérées dans la liturgie en raison de leur cohérence avec l’authentique esprit de la célébration. (…Et au sujet de la participation active des fidèles…)

Pourtant, tout ça n’est vraiment la “participation active” que si c’est un moyen de susciter l’adoration du mystère du Christ Jésus mort et ressuscité pour nous. Seul celui qui pénètre ce mystère et y unit sa vie en vue d’obtenir les grâces liées à la célébration montre qu’il a réellement compris ce qu’est la liturgie et ce que signifie “participer activement”. La véritable action qui se déroule dans la liturgie est l’action de Dieu lui-même; c’est à cette œuvre réalisée par le Christ que nous sommes appelés à participer pour notre salut. Voilà quelle est la spécificité du culte chrétien en regard de tout autre acte d’adoration: ici, c’est Dieu lui-même agit et fait ce qui est essentiel, tandis que l’homme est appelé à être ouvert à l’action divine pour de se laisser transformer par elle. En conséquence, l’essentiel de la “participation active” est de veiller à ce que tout ce que nous faisons, nous, ne devienne pas plus important que ce que fait Dieu pour nous permettre de devenir un avec le Christ. Voilà pourquoi la participation est impossible sans l’adoration.. (…) Je pense tout particulièrement ici à certaines actions extérieures que l’on voit faire surtout au moment de la liturgie de la Parole: le fait d’affirmer que ces actions ne sont pas essentielles ne permet pas de conclure qu’elles sont sans importance. Mais les transformer en quelque chose qui va focaliser l’attention des fidèles montre une certaine méconnaissance du véritable esprit de la liturgie. (…) Trop souvent, nous donnons une place démesurée à la parole et nous oublions que le langage de la liturgie est aussi fait de silences, d’images, de symboles, de gestes… Ces diverses facettes du langage liturgique, auquel il faut ajouter la langue latine, le chant grégorien et la polyphonie sacré, conduisent au centre du mystère et permettent la véritable participation. (…) En fait, la musique sacrée ne peut pas se limiter à n’être qu’une expression subjective: la forme que doit avoir le chant liturgique est ancrée dans la Bible et dans la tradition de l’Eglise. (…) Ces formes musicales sont, en raison de leur sainteté, de leur la beauté et de leur universalité, la traduction en mélodies et en chants du véritable esprit de la liturgie: elles introduisent à l’adoration du mystère célébré et permettent de ce fait une participation véritable, pleine et fructueuse à l’action de Dieu dans et par le Christ. Elles introduisent dans la vie de l’Eglise et, par là, dans la contemplation du mystère. (…)

En conclusion, je dirai que depuis quelques années dans l’Eglise, beaucoup de voix s’élèvent pour parler de la nécessité d’engager un renouveau de la liturgie qui serait à peu près semblable à celui qui fut à l’origine de la réforme promue par Vatican II. Ce renouveau devrait viser à obtenir une “réforme de la réforme”, c’est-à-dire une meilleure compréhension de l’authentique esprit de la liturgie. Il s’agit donc de mener à son terme la providentielle réforme de la liturgie que les Pères du Concile avaient commencée mais qui, en pratique, n’a pas toujours été appliquée.

Osservatore Romano. Trad. DC/APL

lundi, 23 novembre 2009

Obama, la démocratie et l'avortement

Récemment les évêques américains ont fortement critiqué la décision du Président Obama concernant l'avortement. En Europe, certains auraient dit que nous vivons dans des pays laïcs et qu'ils n'ont pas le droit d'entrer dans les affaires politiques. Comme quoi, si le feu est dans la forêt, les évêques devraient se taire ?!

Obama, répondant à des journalistes, répliqua que la démocratie leur donnait le droit de le critiquer et qu'il se battrait pour que les évêques aient le droit de le faire.

images.jpegMoi je veux bien, Monsieur le Président, mais la voix des évêques est le cri des petits enfants silencieux qui sont trop petits pour vous dire de les respecter....

Paul Hinder et la liberté religieuse

Source: Le Matin et Vincent Pellegrini

minaret_4.jpgA l’approche de la votation sur les minarets, le Suisse Paul Hinder, évêque catholique et vicaire apostolique d’Arabie, décrit à quel point la tolérance vis-à-vis des chrétiens est différente d’un pays à l’autre. Il est par ailleurs opposé à l’initiative anti-minarets car pour lui “afficher au vu et au su de tous sa croyance par la construction de lieux de culte, pourvus des symboles qui sont propres à sa religion, est un droit fondamental de tout citoyen”. Extraits de l’interview de Mgr Hinder relatifs à la thématique de la liberté religieuse et à la tolérance.


(…) Justement, les musulmans respectent-ils les droits de culte des autres religions?
Dans la plupart des pays arabes, la liberté de culte est limitée, voire inexistante dans certains. Mais il faut souligner que, dans ces pays, la liberté d’expression dans tous les domaines est également réduite. Naturellement, quand la liberté de culte est limitée, celle de construire des églises ou des temples non musulmans l’est également. Ainsi, à Abu Dhabi – où se trouve mon évêché – et dans les autres Emirats arabes unis, nous avons plusieurs églises catholiques, mais il nous a été interdit de les parer à l’extérieur des symboles propres au catholicisme, tels les clochers et les croix. Il en va d’ailleurs de même dans la plupart des autres pays du Golfe.


Ah oui, lesquels?
En Arabie saoudite, par exemple, les lieux de culte chrétiens ne peuvent exister que dans des maisons privées. En Turquie, un pays officiellement laïc, le culte chrétien est soumis à restriction, de même que les autres droits des minorités religieuses.


Aucun pays n’est donc entièrement libéral?
Si, le Liban, la Jordanie et la Syrie respectent presque intégralement les autres religions.


(…) Quel est le seuil de tolérance?
La conversion: celui qui veut changer de religion, c’est-à-dire commettre l’apostasie, risque dans certains pays la mort. De plus, il sera banni de sa propre famille. C’est probablement en raison de la sévérité de la sentence que je n’ai entendu parler d’aucun cas d’apostasie depuis que je m’occupe du monde arabe.


En résumé, vous dites que, dans son ensemble, le monde arabo-musulman n’est guère plus tolérant que l’UDC…
Oui, mais je souhaite que les musulmans puissent un jour avoir nos droits constitutionnels et je refuse que nous, les chrétiens, adoptions leurs pratiques juridiques et morales.


Les musulmans de Suisse se battent-ils pour la tolérance?
Ils sont à la traîne. Je pense qu’il existe une forme de lâcheté dans leur expression publique. Ils n’ont pas vraiment pris position ces dernières années. Par exemple par rapport à certains abus commis au nom de la religion ou par rapport aux principes fondamentaux d’une démocratie constitutionnelle. Leur communauté étant dépourvue d’une autorité morale, c’est-à-dire d’une voix forte, leur présence dans le débat en Suisse est peu marquée.

Note:

- Raison pour laquelle, chacun doit se faire une opinion, et la hiérarchie de l'Eglise ne doit pas donner des consignes de votes. Car des mêmes arguments, des mêmes buts, peuvent avoir des applications différentes.

- D'où la sagesse actuelle de l'Eglise, plaider pour le multi-partisme dans les engagements des catholiques, de l'UDC au parti socialiste, tout en tenant à la doctrine sociale de l'Eglise.

- Par contre, comme prêtre, j'ai le devoir de promouvoir et de défendre la liberté religieuse, une des conditions pour la justice et la paix.

Benoît XVI censuré ?

images-1.jpegL'information n'est pas neutre et objective, reflétant parfaitement l'ensemble du monde comme dans un miroir, mais elle peut être vraie. Si la vérité n'existe pas, plus d'information. Mais les infos nous arrivent filtrées par des grands groupes de presse, dont en premier les agences de presse qui déversent sur les rédactions du monde entier plus de 5 000 nouvelles par jour. Certaines retiennent l'attention, d'autres pas. Cela dépend de l' "info-valeur" que contient le message (newsvalue). Par exemple, une chute à ski de Mr.Obama fera les gros titres, alors que la mienne ne fera pas plus de bruit que la neige.

Oligopole

Les grands groupes de communication exercent parfois un monopole (un seul - totalitaire), ou peuvent parfois être organisés en "oligopole" (quelqu'uns). Pour ce dernier exemple, l'Italie, deux grands groupes se partagent le gâteau: "Mediaset" de Silvio Berlusconi (Canale 5, Rete Quattro et Italia 1) et la Rai (Uno, Due e Tre...). En Europe, en francophonie, des grands groupes peuvent se mettre d'accord pour informer une partie du monde.

Aussi, en ce moment, avez-vous remarqué le peu d'infos sur le Pape et les nouvelles négatives sur l'Eglise ? Après la levée des excommunications, les propos sur le préservatif et le faux problème de l'excommunication de Recife, c'est le calme plat. Nous avons été presque entièrement privés de "Caritas in Veritate" sur la crise économique et le climat, puis du Pape à la Fao exhortant les grands de ce monde à distribuer la nourriture, car elle existe largement en suffisance pour tous, etc...

"Casser le Pape"

L'autre jour, une personnalité bien en vue de la francophonie, un prêtre, a rapporté que son éditeur lui a confié, qu'après l'Afrique, des grands capitaines de l'info se sont rencontrés, puis entendus, afin de rechercher, brièvement dit, "à casser" Benoît XVI, soit en ne communiquant plus rien, soit en attendant une prochaine "gaffe papale" ou un faux pas (selon eux bien-sûr).

Certes, il est mal à propos d'avoir une mentalité complotiste. Mais cette affirmation correspond à une certaine réalité, qui peut trouver sa vérification. Durant l'été, j'ai eu contact avec un correspondant m'affirmant avoir transmis à la TV l'arrivée prochaine de l'Encyclique moderne "Caritas in Veritate", mais ses chefs lui ont répondu simplement que cela ne les intéressait pas. Alors soyons... opportunistes :

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Des opportunités

 

Le professeur John Waulk, enseignant américain de littérature à l'Université de la Sainte Croix, grand spécialiste du "Da Vinci Code", a raconté que le conseiller en chef de communication personnel d'Obama, Emmanuel Rahm, avait avancé "en petit comité" (mais les murs ont des oreilles) que les crises de communication ne sont pas mauvaises en soi, il faut savoir donc en profiter, car elles permettent de faire passer un message et des nouvelles idées. Dans les problèmes et les crises, les gens attendent des réponses, ont soif de savoir et sont disposés à entendre. Autrement dit, les "tsunamis" médiatiques peuvent être en fait des opportunités.

On en viendrait presque a regretter les tempêtes, car elles donnent à l'Eglise, si elle est dôtée d'une super équipe de communication, de faire passer des bonnes nouvelles.

Surfer

Voilà la barque de Pierre transformée en planche, afin de surfer sur les vagues médiatiques! Alors très Saint Père, continuez de servir toujours aussi bien la vérité, elle a une "newsvalue infinie", et la tempête a du bon... l'Eglise prend l'eau!

Andrea Bocelli et Benoît XVI

images.jpegLes virtuoses conviés à la rencontre des artistes avec Benoît XVI, qui ont reçu chacun une médaille, n'ont pas ménagé leur enthousiasme, saluant même la fin du discours papal par une ovation debout. «Une grande émotion comme je n'en avais pas ressentie depuis longtemps», a confié Andrea Bocelli.

Comme quoi, on se demande bien qui sont les aveugles...

"Quant au manque d’émotion démontré dans la Chapelle Sixtine, il ne doit pas surprendre ceux qui, comme vous, passent leurs journées à scruter le visage du pape de Bavière." commentaire lu sur Benoît et moi.

Aussi ne soyons pas papiste!, et aimons toute l'Eglise.

Lire le discours du Pape sur EucharistieMiséricordieuse.

RENCONTRE AVEC LES ARTISTES

CITE DU VATICAN, 21 NOV 2009 (VIS). Ce matin en la Chapelle Sixtine, s'est déroulée la Rencontre du Pape et des artistes pour le dixième anniversaire de la Lettre de Jean-Paul II aux artistes (4 avril 1999), et le quarante cinquième de la rencontre de Paul VI avec les artistes (7 mai 1964).  Les 262 artistes présents représentent tous les continents et toutes les disciplines, peinture et sculpture, architecture, littérature et poésie, musique et chant, cinéma, théâtre, danse et photographie. Avant l'intervention du Saint-Père, le choeur de la Sixtine a exécuté le motet Domine Quando Veneris de Palestrina, puis l'acteur italien Sergio Castellito a lu des passages de la lettre de Jean-Paul II.

Cette rencontre, a déclaré d'emblée Benoît XVI, "entend exprimer et raviver l'antique amitié entre l'Eglise et le monde de l'art, les chrétiens ayant dès leurs origines compris le bien et la valeur représentés par l'art. L'Eglise a utilisé avec sagesse ses multiples langages pour communiquer le message du salut. C'est une amitié qui doit être sans cesse entretenue afin de rester vraie et féconde, adaptée aux temps et attentive aux changements socio-culturel". Puis il a rappelé qu'en 1964 Paul VI s'était engagé à rétablir cette amitié entre Eglise et artistes, auxquels il demanda "d'analyser sérieusement et objectivement les raisons ayant affaibli ce rapport, chacun devant assumer la relance d'un chemin de connaissance et de dialogue commun, en vue d'une véritable renaissance de l'art au sein d'un nouvel humanisme".

Evoquant la fresque du Jugement Dernier, qui rappelle combien l'humanité tend à la plénitude et au bonheur absolu, Benoît XVI a dit que "son caractère dramatique met sous nos yeux le danger de la chute définitive de l'homme...Cette oeuvre lance un cri prophétique contre le mal, contre tout forme d'injustice. Pour le croyant, le Christ est la Voie, la Vérité et la Vie. Qui le suit, trouve en lui la porte conduisant au face à face, à la vision de Dieu d'où découle la joie pleine et définitive". Il a alors souligné combien la crise économique mondiale affaiblissait l'espérance et diffusait un certain relâchement de relations humaines empreintes d'une certaine résignation, d'agressivité voir de désespoir. "Comment rendre confiance et enthousiasme, comment raviver chez l'homme le goût d'avancer, de regarder à nouveau l'horizon, de projeter une vie digne de sa vocation, si ce n'est en le ramenant à la beauté?". La beauté lui rappelle son destin ultime, "lui rend la volonté de vivre à fond. La recherche de la beauté n'est en rien une fuite dans l'irrationnel ou l'esthétisme".

"Mais trop souvent la beauté proposée est fausse et illusoire..., séduisante et par conséquent hypocrite..., touchant plus à la volonté de pouvoir, de possession et de domination de l'autre. Elle porte alors à son exact contraire en assumant un aspect obscène et transgressif, pour lui même provocateur. A l'inverse, la beauté véritable ouvre les coeurs à la nostalgie, au désir de connaissance, d'aimer, d'aller vers autrui, vers ce qui est au delà de soi... Lorsqu'il répond aux grandes interrogations de l'existence et de ce qui en découle, l'art en toutes ses expressions revêt une dimension religieuse et devient un moyen de réflexion intérieure et de spiritualité. L'affinité entre parcours de la foi et itinéraire artistique est démontrée par un nombre incalculable d'oeuvres dont les personnages, les sujets ou les symboles puisent dans l'immense réceptacle de la Bible".

Ensuite le Pape a évoqué la Via Pulchritudinis, "une chemin de la beauté qui est à la fois parcours artistique et esthétique, itinéraire de foi et de recherche théologique", qui porte à "voir le tout dans un fragment, l'infini dans le fini, Dieu dans l'histoire. Simone Weil écrivait à ce propos que tout ce qui suscite en nous le sentiment pur de la beauté est Dieu présent tout simplement. Une sorte d'incarnation divine, dont la beauté est le signe. Le beau est la preuve expérimentée de ce que l'incarnation est possible. Tout art est pour cela capital, son essence étant religieuse". Puis il a cité la lettre de Jean-Paul II, qui réaffirmait la volonté de "l'Eglise de relancer dialogue et collaboration avec les artistes, afin de transmettre le message que le Christ lui a confié. L'Eglise a besoin de l'art, Mais l'art a-t-il besoin de l'Eglise?". Ainsi Jean-Paul II sollicitait les artistes "à retrouver dans l'expérience religieuse, dans la révélation chrétienne et dans le monde biblique, une nouvelle source d'inspiration". Soyez les gardiens de la beauté, a dit Benoît XVI à ses hôtes. Gardiens de la beauté, vous êtes grâce à votre talent en mesure de parler au coeur de l'homme... Par votre art, soyez vous aussi des annonciateurs et des témoins d'espérance pour l'humanité! N'ayez pas peur de puiser à la source de toute beauté, de dialoguer avec les croyants, avec tous ceux qui avancent dans ce monde vers la beauté sans fin. La foi n'enlève rien au génie artistique et à l'art. Elle les exalte et les nourrit, les encourage à contempler le but ultime, le soleil sans fin qui éclaire et rend beau le présent".

Après le discours papal, la chapelle musicale pontificale a exécuté le motet Veni Dilecte Mi de Palestrina et, après le départ du Saint-Père, Mgr.Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, a remis aux artistes présents une médaille commémorative.