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dimanche, 13 décembre 2009

Le centre de l'Eglise

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En ce dimanche de la joie, alors que la couleur violette se mêle à la couleur blanche, afin de nous souvenir que Dieu est proche, posons-nous la question: quel est le coeur de l'Eglise, le centre ? Par la foi, nous savons que c'est l'Eucharistie. Tout est là! Aussi, c'est imprécis de parler de l'Eglise comme d'une organisation avec un centralisme romain. Nous devrions parler de centralisme eucharistique. Le Pape et les évêques garantissent la foi. Toute messe est célébrée en union avec notre Pape et notre évêque, jamais sans eux. A quelques jours de Noël, saisissons l'occasion de nous recentrer sur l'essentiel: Jésus s'est fait encore plus petit dans l'Eucharistie que lors de sa naissance à Bethléem. Jésus était blotti dans les entrailles de la Vierge Marie, mais il va encore plus loin: Dieu est caché dans les entrailles du monde, présent dans tous les tabernacles. Oui, Dieu est proche, soyons dans la joie! La Vierge-Marie, le Pape et l'Eucharistie sont bien les trois blancheurs dont parlait Saint Jean Bosco.

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C'est l'une des lignes de force du grand pontificat de Benoît XVI: l'intériorité, la foi et la centralité de la Messe. Le curé d'Ars avait bien raison de prêcher la grandeur du prêtre. Sans lui, Jésus ne serait plus sur les autels, ni dans nos tabernacles, ni dans nos âmes, ni au confessionnal.

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Là où il y a la présence réelle, un prêtre est passé par là.

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Très belle tradition romaine de bénir les "Bambinelli", les enfants-Jésus de la crèche, par le Saint-Père, en présence des enfants et des familles! Angélus du 13 décembre, avec la foule au rendez-vous...

samedi, 12 décembre 2009

Petit schéma pour une grande Histoire

L'étude de l'histoire de l'Eglise donne une certaine preuve rationnelle de l'origine divine de l'Eglise. Les crises, les scandales, la fragilité humaine, le péché pour être précis, n'ont pas empêché l'expansion de l'Eglise, une, sainte, catholique, apostolique et romaine.

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Lors des premiers siècles la figure dominante est le martyr, puis vient celle des ermites, suivie par les moines qui ont précédé les ordres mendiants (les Dominicains et les Franciscains). La multitude des ordres religieux fait son apparition (le Carmel et les Jésuites) et le Concile de Trente édifiera le curé de paroisse. Et le Concile Vatican II ? La figure dominante est alors le laïc. Cette histoire grandiose de la sainteté décrit, certes schématiquement, comment l'Evangile rejoint le monde, jusque dans ses entrailles, un peu comme la parabole de la petite graine plantée dans un champ et qui finit pas produire un arbre où les oiseaux du ciel viennent se reposer pour chanter le soleil qui se lève.

Et le Pape ? il est présent durant ces 20 siècles, comme la racine, comme le roc et la pierre de l'édifice. Malgré que quelques Papes ne laissent pas une trace de grande sainteté, la papauté sera toujours présente; c'est le Christ qui la garantit. Enfin, n'oublions pas que les vocations ne sont jamais faites pour se dresser les unes contre les autres, mais pour enrichir la famille des enfants de Dieu. Jamais une figure ne doit supprimer la précédente. Que le moine soit moine à 100% et que les laïcs n'imitent pas les prêtres, mais accomplissent leur vocation, leur mission propre. Que les femmes vivent le génie féminin que Dieu leur a donné en participant au sacerdoce du Christ à la manière de la Vierge Marie et que les familles vivent leur propre vocation à la sainteté. L'arbre millénaire de l'Eglise continue de grandir.

 

vendredi, 11 décembre 2009

Benoît XVI fait face à la pédophilie

images.jpegREUNION AVEC L'EPISCOPAT IRLANDAIS

CITE DU VATICAN, 11 DEC 2009 (VIS). En début d'après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a confirmé la réunion, tenue ce matin, entre le Saint-Père, de hauts représentants de l'épiscopat irlandais et de hauts dirigeants de la Curie romaine, en vue de traiter des graves évènements mis en lumière par la Commission d'enquête sur le diocèse de Dublin:

"Après une étude détaillée du rapport, le Pape a une nouvelle fois exprimé son dégoût et sa grande peine face aux agissements des membres du clergé qui ont trahi leurs promesses solennelles devant Dieu, ainsi que la confiance de leurs victimes, de leurs familles et de la société toute entière. Il partage la douleur, le sentiment de trahison et de honte des fidèles irlandais, et s'unit à leur prière en ce moment noir de la vie de l'Eglise. Il demande aux catholiques d'Irlande et du monde de prier avec lui pour les victimes, leurs familles et tous ceux qui sont affectés par ces crimes odieux.

Le Saint-Père garantit à toutes les victimes que l'Eglise poursuivra ce devoir avec la plus grande attention, afin de comprendre comment des faits aussi honteux ont pu se produire, et de déployer un meilleure stratégie afin que cela ne se reproduise pas. Le Saint-Siège examine les diverses questions mises en évidence par l'enquête, y compris jusqu'aux gouvernements des diocèses, responsables en dernière instance de la cure pastorale des enfants.

Le Pape a l'intention d'adresser une lettre pastorale aux catholiques irlandais, qui précisera les actions engagées pour solutionner cette crise. Il encourage chaque fidèle à se consacrer avec générosité au service de l'enfance, et de persévérer dans les oeuvres à l'imitation du Bon Pasteur".

 

jeudi, 10 décembre 2009

Première mondiale: Le Cardinal Bertone sur Al Jazeera

Assurer à tous la liberté religieuse
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"Il faut assurer à chacun sa liberté de culte, en dialoguant et travaillant ensemble pour aider celui qui en a le plus besoin: l'Eglise promeut le bien des personnes sans distinction de religion".

"tous mes voeux de paix et de sereine et solidaire cohabitation pour tous".

une occasion de lancer un appel "pour une cohabitation pacifique de tous avec tous".

"l'Eglise défend dans le monde entier les droits de chacun, le droit de vivre, le droit à l'instruction, le droit à l'association, le droit de toutes les minorités".

"si je vais au Koweit, je dois observer les lois du pays. Naturellement, la défense des droits des minorités vaut pour tous, aussi pour les minorités chrétiennes qui se trouvent en pays musulmans ou non chrétiens et ceci est un effort que nous devons faire tous ensemble".

"j'ai reçu un téléphone du patriarche iraquien Delly après les nouveaux attentats de Bagdad. Nous exhortons les chrétiens arabes à rester car ils accomplissent une mission positive".

"il y a une continuité et un lien profond entre Jean Paul II et Benoît XVI. Il a demandé au Cardinal de rester à ses côtés jusquà la fin".

Tels furent les quelques propos du Secrétaire d'Etat à la TV Al Jazeera. Une première dans l'histoire du Saint Siège. Cette transmission prévue pour le début 2010 est un travail de très longue haleine accompli minutieusement par le Vatican. Quelques lieux, tel que la chapelle sistine et la tombe de Saint Pierre furent accessibles pour la TV arabe.

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N.B Née en 1996, en langue arabe (depuis 2005 aussi en anglais), Al Jazeera est la télévision du Qatar. Un projet de l'Emire Hamad bin Khalifa Al Thani afin de transformer ce petit Etat en pole culturel significatif.

source: Gian Guido Vecchi, Corriere della Sera du jeudi 10 décembre (pg15) / Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Le cardinal secrétaire d’Etat Bertone interviewé par Al Jazeera
Liberté et droits humains dans le dialogue interreligieux

ROME, Vendredi 11 décembre 2009 (ZENIT.org) - Le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a été interviewé le 9 décembre au Vatican par la chaîne de télévision « Al Jazeera ». Il y présente le Vatican, le Saint-Siège, le rôle du pontife romain, mais il parle aussi de la liberté et des droits humains dans le dialogue entre les religions, et spécialement des minorités chrétiennes du Moyen Orient.

L'Osservatore Romano en italien du 11 décembre a présenté cette synthèse de l'entretien que nous publions ci-dessous.

Le card. secrétaire d'Etat Bertone interviewé par Al Jazeera

Le dialogue entre catholiques et musulmans est un important « facteur de paix et de respect » dans le cadre international actuel et en particulier dans le difficile contexte du Moyen Orient. Le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone choisit une tribune d'exception comme Al Jazeera pour relancer l'appel à une « coexistence pacifique de tous avec tous ». Interviewé pour la première fois par la chaîne arabe, le cardinal saisit cette occasion pour adresser à l'islam un « souhait de paix et de coexistence sereine et solidaire ». Il réaffirme que l'Eglise, en tout pays, « défend les droits de tous, le droit de vivre, le droit à l'instruction, le droit d'association, les droits de toutes les minorités ».

Dans ce sens, souligne le cardinal Bertone, « il faut assurer à chacun la liberté de culte, en dialoguant et en travaillant ensemble pour aider qui en a le plus besoin ». L'Eglise, rappelle-t-il, « promeut le bien des personnes sans distinction de religion ». Et il demande que « la défense des droits des minorités » vaut aussi pour les chrétiens « qui se trouvent dans des pays musulmans, ou non-chrétiens » : c'est, souhaite-t-il, un « engagement que nous devons prendre tous ensemble ». A ce propos, le cardinal mentionne une conversation téléphonique avec le patriarche irakien Delly, il y a justement deux jours, après que Bagdad a été frappée par une série d'attentats sanglants, qui ont provoqué des centaines de morts et de blessés. Le secrétaire d'Etat a dénoncé explicitement la situation dramatique des chrétiens au Moyen Orient : « Nous exhortons les chrétiens arabes à rester, a-t-il dit, parce qu'ils jouent un rôle positif, même si quelqu'un peut se tromper ». Il souligne qu'il s'agit d'un sujet qui est constamment au centre des entretiens avec les « responsables politiques » des pays arabes qui se rendent en visite au Vatican.

Le christianisme, rappelle le cardinal, est né au Moyen Orient. Et les chrétiens arabes sont « très fiers » de leur appartenance arabe. Le cardinal Bertone parle avec des accents préoccupés des conséquences de la guerre en Irak, qui a éclaté il y a presque sept ans, et lance un cri d'alarme sur la situation de ceux qui ont abandonné la région. Il appelle la communauté internationale à ne pas oublier « les réfugiés qui sont encore loin de leurs patries » et à s'engager « toujours davantage pour créer les conditions de leur retour ».

La protection des droits des minorités, précise le secrétaire d'Etat, doit toujours aller de pair avec la nécessité d' « observer les lois des pays d'arrivée ». Et en tous cas, la question des rapports entre les citoyens de différentes religions doit être affrontée sans fermeture ou préjugés émotifs, comme c'est arrivé en Suisse avec le référendum qui a interdit la construction de nouveaux minarets : une décision, commente le cardinal Bertone, qui « naît de la peur, alors que les choix de vote doivent naître d'une perspective, d'un objectif positifs ».

Cette interview accordée à Mohamed Kenawi part justement du rôle des religions comme artisans de paix et de réconciliation dans le monde, pour affronter spécifiquement la question du dialogue entre catholiques et musulmans. A ce propos, le cardinal souligne l'action de relance entreprise par Benoît XVI surtout à travers le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux. Il relève que la collaboration entre les religions ne peut pas ne pas conduire aussi à un engagement commun pour la lutte contre la pauvreté. Interpellé par le journaliste sur le rôle et les fonctions du centre de la catholicité, le cardinal Bertone saisit l'occasion pour éclairer la distinction entre Saint-Siège et Vatican, et pour mettre en évidence la figure particulière du pontife, dont la souveraineté sur le petit Etat du Vatican est une garantie de liberté et d'indépendance par rapport à d'autres pouvoirs. Quant aux rapports avec l'Etat italien, le cardinal les définit comme « très intenses » et il fait remarquer « l'attention particulière » du pape pour la vie de cette nation. Mais il fait aussi observer que l'Eglise donne seulement des indications et exprime des jugements moraux sur différentes questions, alors que les catholiques, comme tous les citoyens, sont libres d'agir selon leur conscience, éclairée par la foi.

Cette interview réalisée par « Domino film », dure environ 20 minutes et elle a été enregistrée mercredi matin, 9 décembre, dans la Salle des Traités de la secrétairerie d'Etat. Ses passages les plus significatifs feront partie d'un documentaire sur la réalité du Vatican qui sera transmis par Al Jazeera d'ici six mois. Le projet, présenté ces derniers mois, a été examiné et développé par le Conseil pontifical des Communications sociales. Il prévoit, entre autres, également, des interviews du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, de Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, de Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical des Communications sociales, et de Mgr Rino Fisichella, président de l'Académie pontificale pour la Vie.

« La décision de réaliser le document - explique Mohamed Kenawi à L'Osservatore Romano - naît du désir de faire connaître au monde arabe et musulman une réalité universelle comme l'Eglise catholique, et en particulier le Vatican, organisme indépendant, et tout à fait particulier, guidé par le pontife, qui est en même temps leader spirituel et chef d'un Etat ». Il s'agit, a-t-il souligné, d'une « contribution au dialogue entre les religions, qui, pour être efficace, a besoin comme condition essentielle de la connaissance réciproque ». Kenawi raconte qu'il a été « très frappé par l'accueil positif que l'initiative a reçu au Vatican ». Il souhaite qu'elle « puisse servir à faire mieux connaître au monde arabe la figure du pape et le rôle du saint-Siège dans la situation internationale actuelle ».

© L'Osservatore Romano, 11 décembre 2009

[Traduction de l'italien, Zenit, A. Bourdin]

 

La liberté du nouvel évêque auxiliaire de Coire

Oui à l´initiative anti-minarets

source: Catholink

"A la question d´un journaliste, le nouvel évêque auxiliaire s´est dit prêt à expliquer pourquoi il avait voté oui à l´initiative de l´UDC et de l´UDF portant sur l´interdiction des minarets. Mgr Eleganti dit avoir pris en compte les peurs justifiées de la population devant un islam qui ne fait pas la distinction entre l´Etat et la religion. A ses yeux, les problèmes avec l´islam sont préprogrammés. C´est "une position moyenne entre l´alarmisme et une naïveté politico-culturelle" qui l´ont poussé à accepter l´initiative anti-minarets afin d´apporter un soutien aux voix critiques. Par contre, le fait que l´initiative ait été si largement acceptée par le peuple suisse l´a surpris".

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P.S Mgr Fisichella, recteur de l'Univerisité du Latran à Rome précisa, dans un tout autre contexte, que les évêques peuvent être critiqués sur des sujets sociaux. Rappelons qu'une conférence des évêques n'est pas un organe de juridiction qui se place au-dessus des évêques, mais est au service de ces derniers. L'unité de base de l'Eglise est le diocèse dont l'évêque est le pasteur, en union avec le Pape, chef du collège apostolique. Même si les évêques ne font pas de politique, la position personnelle de Mgr Eleganti est "élégante", en ce sens qu' elle démontre la diversité des opinions légitimes dans l'Eglise. Une image d'un évêque libre face à certains format du "prêt à penser" ou groupes de pressions. Autrement dit, ne pas créer des dogmes là où il n'y en a pas, ou encore diversité dans les objets opinables et unité dans les questions de foi (dans le choses d'opinion, liberté; dans les questions de foi, unité; en tout, charité)

 

mercredi, 09 décembre 2009

Benoît XVI: pourquoi le bien ne fait-il pas la une ?

Personne d'autre que Benoît XVI ne peut mieux communiquer Benoît XVI. Ces interventions sont lumineuses!

* * *

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Chers frères et sœurs !

Au cœur des villes chrétiennes, Marie constitue une présence douce et rassurante. Avec son style discret, elle apporte à tous la paix et l'espérance dans les moments heureux et tristes de l'existence. Dans les églises, dans les chapelles, sur les murs des immeubles : une peinture, une mosaïque, une statue rappelle la présence de la Mère qui veille constamment sur ses enfants. Ici aussi, sur la Place d'Espagne, Marie est placée en haut, comme pour veiller sur Rome.

Que dit Marie à la ville ? Qu'est-ce qu'elle rappelle à tous à travers sa présence ? Elle rappelle que « là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20) - comme l'écrit l'apôtre Paul. Elle est la Mère Immaculée, qui répète également aux hommes de notre temps : n'ayez pas peur, Jésus a vaincu le mal ; il l'a vaincu à la racine, en nous libérant de sa domination.

Comme nous avons besoin de cette belle nouvelle ! Chaque jour, en effet, à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous faisant devenir insensibles et, d'une certaine manière, en nous intoxiquant, car la négativité n'est pas totalement éliminée et, jour après jour, elle s'accumule. Le cœur s'endurcit et les pensées s'assombrissent. C'est pour cela que la ville a besoin de Marie, qui avec sa présence nous parle de Dieu, nous rappelle la victoire de la Grâce sur le péché, et nous incite à espérer également dans les situations humainement les plus difficiles.

Dans la ville vivent - ou survivent - des personnes invisibles, qui de temps en temps apparaissent en première page ou à la télévision, et sont exploitées jusqu'au bout, tant que la nouvelle et l'image attirent l'attention. C'est un mécanisme pervers, auquel il est malheureusement difficile de résister. La ville cache tout d'abord, et ensuite elle expose au public. Sans pitié, ou avec une fausse pitié. Il y a en revanche en chaque homme le désir d'être écouté comme une personne et d'être considéré une réalité sacrée, car chaque histoire humaine est une histoire sacrée, et demande le plus grand respect.

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Chers frères et sœurs, c'est nous tous qui sommes la ville ! Chacun contribue à sa vie et à son climat moral, dans le bien ou dans le mal. Dans le cœur de chacun de nous passe la frontière entre le bien et le mal et aucun de nous ne doit se sentir le droit de juger les autres, mais chacun doit plutôt sentir le devoir d'améliorer sa propre personne ! Les mass media tendent à nous faire sentir toujours des « spectateurs », comme si le mal ne concernait que les autres, et que certaines choses ne pouvaient jamais nous arriver. En revanche, nous sommes tous des acteurs et, dans le mal comme dans le bien, notre comportement a une influence sur les autres.

Nous nous plaignons souvent de la pollution de l'air qui, dans certains lieux de la ville, est irrespirable. C'est vrai : il faut l'engagement de tous pour rendre la ville plus propre. Mais il y a toutefois une autre pollution, moins perceptible par les sens, mais tout aussi dangereuse. C'est la pollution de l'esprit ; c'est celle qui rend nos visages moins souriants, plus sombres, qui nous conduit à ne pas nous saluer entre nous, à ne pas nous regarder en face... La ville est faite de visages, mais malheureusement les dynamiques collectives peuvent nous faire perdre la perception de leur profondeur. Nous ne voyons que la surface des choses. Les personnes deviennent des corps, et ces corps perdent leur âme, deviennent des choses, des objets sans visages, interchangeables et consommables.

Marie Immaculée nous aide à redécouvrir et défendre la profondeur des personnes, parce qu'il y a en elle une parfaite transparence de l'âme dans le corps. C'est la pureté en personne, dans le sens où l'esprit, l'âme et le corps sont en elle pleinement cohérents entre eux et avec la volonté de Dieu. La Vierge nous enseigne à nous ouvrir à l'action de Dieu, pour regarder les autres comme Lui les regarde : à partir du cœur. Et à les regarder avec miséricorde, avec amour, avec une tendresse infinie, en particulier les plus seuls, les plus méprisés, les plus exploités. « Là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé ».

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Je veux rendre hommage publiquement à tous ceux qui en silence, non par les mots, mais par les faits, s'efforcent de pratiquer cette loi évangélique de l'amour, qui fait avancer le monde. Ils sont très nombreux, ici aussi à Rome, et ils font rarement la une. Des hommes et des femmes de tout âge, qui ont compris qu'il ne sert à rien de condamner, de se plaindre, de récriminer, mais il est plus utile de répondre au mal par le bien. Cela change les choses ; ou mieux, cela change les personnes et, par conséquent, rend la société meilleure.

Chers amis Romains, et vous tous qui vivez dans cette ville ! Tandis que nous sommes pris par nos activités quotidiennes, prêtons l'oreille à la voix de Marie. Ecoutons son appel silencieux mais pressant. Elle dit à chacun de nous : là où le péché s'est multiplié, que la grâce puisse surabonder, à partir de ton cœur précisément et de ta vie ! Et la ville sera plus belle, plus chrétienne, plus humaine.

Merci, Sainte Mère, de ton message d'espérance. Merci de ta présence silencieuse, mais éloquente dans le cœur de notre ville. Vierge Immaculée, Salus Populi Romani, prie pour nous !

© Copyright 2009 : Libreria Editrice del Vaticano source:  (ZENIT.org)

Citation du jour

«Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu»

Jésus

Le problème du laïcisme est de mettre César partout, et le problème de l'islam de mettre dieu partout.

Sur le même bâteau

"Lorsque tu entres dans un trésor, fais attention à ne pas en sortir avant d'avoir compris ce qu'il contient"

(citation en arabe par le sage Sufyan ibn'Unyayna qu'il attribuait à Mahomet ; gravée sur une pierre en marbre située devant la bibiothèque ambrosienne)

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Pour avoir défendu les étrangers en s'inspirant de cette citation, le Cardinal de Milan Dionigi Tettamanzi a été très durement critiqué par un éditorial de "La Padania" (Lega Nord, parti d'extrême droite): "est-il un imam ou un Cardinal ? ".

La question de l'immigration (arrivée de l'Afrique par bâteau) est très sensible en Italie, comme celles des crucifix ou de la montée des islams. Mais le grand pasteur de Milan a su parfaitement s'exprimer. La Lega s'est emparé des propos du Cardinal pour entrer en polémique. Or, aussi bien le Cardinal Bertone que le président de la République italienne Napolitano ont volé à son secours.

"Comme l'a dit le Pape lors du dernier Angélus, riches et pauvres, pays développés ou en voie de développement, nous sommes tous sur la même barque et nous devons nous sauver tous ensemble"

Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège

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Un chrétien vie par la solidarité, s'appuie sur les droits de l'homme, pratique le dialogue interreligieux et condamne toutes formes de racisme.

Benoît XVI et la communication du mal

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"Chaque jour, en effet, à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous rendant insensibles et d'une certaine façon nous intoxiquant, parce que le négatif n'est jamais totalement éliminé et s'accumule jour après jour, le cœur se durcit et la pensée s'assombrit"

Benoît XVI, 8 décembre, Place d'Espagne

"On se plaint souvent de la pollution de la ville, l'air est irrespirable. Cependant, il y a une autre pollution, celle de l'esprit qui rend nos visages moins souriants, plus sombres , qui nous conduit à ne pas nous regarder en face. La ville est faite de visages si nous vivons à la surface, les personnes deviennent des corps, deviennent des objets anonymes, interchangeables et consommables".

En plein sommet de Copenhague, Benoît XVI communique avec une belle parabole, en faveur d'une écologie globale qui implique l'âme. Le Pape n'a pas dit que les médias étaient le grand Satan, mais il a pointé du doigt un fonctionnement qui ne vise parfois qu'à faire jaillir que les fameux 3 S: "sesso, sangue et soldi" (en français sexe, sang et argent). C'est un modèle économique anglo-saxon qui domine encore le marché de la communication d'aujourd'hui et qui ne met pas la personne au centre et au coeur de l'information. Le bien ne fait pas les premiers titres. Cela demande un effort d'imagination pour communiquer une culture du bien, du vrai et du beau.

 

TOUTE VIE EST SACREE

CITE DU VATICAN, 8 DEC 2009 (VIS). Comme chaque année, le Pape s'est rendu à 16 h 15' Place d'Espagne pour l'hommage à la statue de l'Immaculée. Il s'était préalablement arrêté pour saluer les dominicains de l'église de la Trinité. Après le dépôt d'un panier de roses, Benoît XVI a prononcé un discours à l'assemblée: "Que dit Marie à Rome? Que nous évoque sa présence? Elle nous rappelle que là où abonde le péché, la grâce peut abonder également. L'Immaculée redit à l'humanité de ne pas avoir peur... Combien nous avons besoin de cette nouvelle! Chaque jour dans la presse, à la télévision et à la radio, le mal est décrit, amplifié et diffusé. On nous accoutume à l'horreur, on nous rend insensibles, on nous intoxique vu que le négatif s'accumule en nous par défaut de complète digestion quotidienne... Nous avons besoin que Marie...nous aide à espérer dans les situations les plus difficiles". Puis il a rappelé qu'à Rome vivent ou plutôt survivent tant de "personnes invisibles, qui de temps à autres font objet de la première page, qui sont exploitées sans retenue de manière à ce que titre et image attirent l'attention. C'est là un mécanisme pervers auquel il est difficile de résister. D'abord on cache, ensuite on jette en pâture sans pitié, ou avec une pitié feinte, alors que toute histoire humaine exige le plus grand respect. Toute vie humaine est sacrée".

Nous constituons tous la ville, a poursuivi le Saint-Père. "Nous contribuons à sa vie et à son climat moral...et dans le coeur de chacun il existe une frontière entre bien et mal... Les media font de plus en plus de nous des spectateurs, comme si le mal ne regardait que les autres, comme si certaines choses ne pouvaient arriver qu'aux autres. Or nous somme tous acteurs du bien comme du mal, et nos actes influent sur les autres". Après avoir demandé à Marie immaculée de nous aider "à retrouver et à défendre le respect de la personne", le Pape a salué tous ceux "qui en silence et dans les faits, non en paroles, s'efforcent de pratiquer la loi évangélique de l'amour, qui fait avancer le monde. Ils sont nombreux à Rome aussi, même s'ils font rarement parler d'eux... Femmes et hommes de tout âge, ils ont compris qu'il est inutile de condamner, de se lamenter et de récriminer, mais qu'il vaut mieux répondre au mal par le bien. C'est ce qui change des choses, ou mieux change les personnes, et améliore la société".

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Il y a une « pollution » tout aussi « dangereuse » que la pollution de l'air : « c'est la pollution de l'esprit »

(en pleine conférence de Copenhague sur le climat)

ROME, Mardi 8 Décembre 2009 (ZENIT.org) - Il y a une « pollution » tout aussi « dangereuse » que la pollution de l'air : « c'est la pollution de l'esprit », a dénoncé Benoît XVI en s'élevant contre « le mécanisme pervers » des médias qui répercutent le mal, habituant l'homme « aux choses les plus horribles ».

Pour y faire face, le pape a invité à écouter « la voix de Marie » qui « rappelle aux hommes de notre temps » que « Jésus a vaincu le mal ».

Comme le veut la tradition, en ce 8 décembre, solennité de l'Immaculée Conception, Benoît XVI s'est rendu place d'Espagne à Rome pour vénérer la Vierge Marie. Le Saint Père s'est recueilli quelques instants devant la haute colonne de l'Immaculée avant de prononcer son discours.

Chaque jour, « à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous rendant insensibles et, en quelque sorte, nous intoxiquant parce que le négatif n'est pas pleinement éliminé et qu'il s'accumule de jour en jour », a-t-il affirmé.

« Voilà pourquoi la ville a besoin de Marie, qui par sa présence nous parle de Dieu, nous rappelle la victoire de la grâce sur le péché, et nous conduit à espérer dans les situations humainement les plus difficiles ».

Dans son discours, le pape a évoqué ces « personnes invisibles » qui « vivent - ou survivent - dans la ville, qui parfois se retrouvent en première page des journaux ou sur les écrans, et sont exploitées jusqu'au bout, jusqu'à ce que la nouvelle et l'image attirent l'attention ». « C'est un mécanisme pervers auquel on a malheureusement du mal à résister ». « La ville commence par cacher puis par exposer au public. Sans pitié, ou avec une fausse pitié ».

« Il y a au contraire en chaque homme le désir d'être accueilli comme une personne et considéré comme une réalité sacrée, parce que chaque histoire humaine est une histoire sacrée, et demande le plus grand respect », a poursuivi le Saint Père.

Ainsi, « les médias cherchent à nous faire nous sentir toujours comme ‘spectateurs', comme si le mal ne concernait que les autres et que certaines choses ne pouvaient jamais nous arriver ». « Au contraire, nous sommes tous ‘acteurs' et, dans le mal comme dans le bien, notre comportement a une influence sur les autres », a-t-il insisté.

« Nous nous plaignons souvent de la pollution de l'air qui est irrespirable dans certaines parties de la ville », a poursuivi Benoît XVI. « C'est vrai : il faut l'engagement de tous pour rendre la ville plus propre ». « Et toutefois, il y a une autre pollution, moins perceptible aux sens, mais aussi dangereuse ». « C'est la pollution de l'esprit ; c'est ce qui rend nos visages moins souriants, plus sombres, qui nous pousse à ne pas nous saluer entre nous, à ne pas nous regarder en face... ».

« Marie Immaculée nous aide à redécouvrir et à défendre la profondeur des personnes, parce qu'il y a en elle une transparence parfaite de l'âme dans le corps », a-t-il ajouté.

Benoît XVI a enfin souhaité rendre hommage « publiquement à tous ceux qui en silence, non par des paroles mais par des faits, s'efforcent de pratiquer cette loi évangélique de l'amour qui pousse en avant le monde ». « Ils sont nombreux, ici aussi à Rome, et ils font rarement la couverture des journaux ». « Des hommes et des femmes de tous âges, qui ont compris que cela ne sert à rien de condamner, de se lamenter, de récriminer, mais qu'il vaut mieux répondre au mal par le bien », a-t-il expliqué. « Cela change les choses ; ou mieux, cela change les personnes et, par conséquent, améliore la société ».

« Prêtons l'oreille à la voix de Marie. Ecoutons son appel silencieux mais pressant », a rappelé le Saint Père. « Elle dit à chacun de nous : là où le péché a abondé, la grâce peut surabonder, à partir justement de ton cœur et de ta vie ! Et la ville sera plus belle, plus chrétienne, plus humaine ».

Marine Soreau

Josephum

1.jpg"Lorsque dans l'Eglise surgissent des controverses, le recours au ministère de Pierre garantit la fidélité à la saine doctrine et donne sérénité et liberté intérieure"

Benoît XVI, catéchèse du mercredi 9 décembre 2009

 

 

 

Nous faisons aujourd'hui la connaissance d'un autre moine bénédictin du douzième siècle. Son nom est Rupert de Deutz, une ville près de Cologne, siège d'un célèbre monastère ... Il se distingua par sa droiture morale très intègre et par son profond attachement au Siège de Saint-Pierre.

Son époque fut marquée par des oppositions entre la papauté et l'empire, à cause de ce qu'on appelle la « lutte des investitures », par laquelle - comme je l'ai mentionné dans d'autres catéchèses - la papauté voulait empêcher que la nomination des évêques et l'exercice de leur juridiction ne dépende des autorités civiles, qui étaient guidées la plupart du temps par des motivations politiques et économiques, certainement pas pastorales. L'évêque de Liège, Othbert, résistait aux directives du pape et envoya en exil Bérenger, abbé du monastère de Saint-Laurent, précisément à cause de sa fidélité au pape. Dans ce monastère vivait Rupert, qui n'hésita pas à suivre l'abbé en exil ; il ne revint à Liège et n'accepta de devenir prêtre que quand l'évêque Othbert rentra en communion avec le pape. Jusqu'à ce moment, en effet, il avait évité de recevoir l'ordination d'un évêque en désaccord avec le pape. Rupert nous enseigne que lorsque naissent des controverses dans l'Eglise, la référence au ministère pétrinien garantit la fidélité à la saine doctrine et donne la sérénité et la liberté intérieure.

mardi, 08 décembre 2009

L'Immaculée Conception: exceptionnelle beauté de la Vierge

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Le vendredi 8 décembre 1854, en la basilique Saint Pierre de Rome, le bienheureux Pie IX promulgua le dogme de l'Immaculée Conception. Tous les présents (50 000 personnes) ont constaté que lors du moment solennel de la définition, le Pape fut irradié par un rayon de lumière qui révéla son visage innondé de larmes. Or, une étude attentive de l'architecture de la basilique démontre qu'à aucune saison de l'année un tel rayon de lumière peut illuminer l'abside dans laquelle se trouvait le Pape. Cela fut donc un événement surnaturel.

Le bienheureux Pie IX révélera par la suite ses sentiments à une religieuse: "alors que Dieu proclamait le dogme par la bouche de son vicaire, Dieu donna à mon esprit une connaissance si claire et si ample de l'incomparable pureté de la très Sainte Vierge, que plongé dans cette profondeur qu'aucun langage ne pourrait décrire, mon âme resta inondée de délices inénarrables, de délices qui ne sont pas terrestres mais qui ne seront que pour le ciel. Aucune richesse, aucune joie de ce monde pourraient donner la moindre petite idée de telles délices; et je ne crains pas d'affirmer que le vicaire du Christ eut besoin d'une grâce spéciale, pour ne pas mourir de douceur sous l'impression de cette connaissance et de ce sentiment de beauté absolument incomparable de Marie Immaculée".

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Benoît XVI à la place d'Espagne

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Le pèlerinage du Pape vers la statue de la Vierge à la place d'Espagne, une tradition romaine

 

Benoît XVI a déploré le “mécanisme pervers“ du système médiatique qui rend les hommes “insensibles“ au mal en les “intoxiquant“. Le pape, qui a mis en garde devant la “pollution de l’esprit“, a rendu hommage à ceux qui font du bien “en silence“.

I.Media Antoine Marie Izoard.

 

Christianisme et islams: entente et intimidation

images.jpegLES MINARETS EN OCCIDENT : ENTRE CULTURE DE L’INTIMIDATION ET ENTENTE

Un entretien avec Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie

ROME, vendredi 4 décembre 2009 (ZENIT.org) - Mgr Paul Hinder, de l'ordre des frères mineurs capucins, dans un entretien au journal national de la Suisse orientale, prend position sur les relations entre chrétiens et musulmans.

Mgr Paul Hinder est vicaire apostolique d'Arabie et réside à Abu Dhabi. A Thurgau, sa ville natale en Suisse, il est connu pour sa grande capacité à nouer des relations. « Personne comme lui n'est capable de combler aujourd'hui le fossé entre le monde oriental et le monde occidental », écrit la presse locale.

Depuis 1916, le vicariat apostolique d'Arabie est confié aux frères capucins de Florence. Mgr Paul Hinder, né en 1942, a grandi à Sternberg, en Suisse. Il est entré dans l'ordre des frères mineurs capucins en 1962 et a été ordonné en 1967.

En 1994 il a été nommé  définiteur général de l'ordre. En décembre 2003, Jean-Paul II l'a nommé évêque auxiliaire, et en mars 2005 il est devenu vicaire apostolique d'Arabie. Dans les Emirats arabes unis, Mgr Paul Hinder a en charge près de deux millions de catholiques et coordonne le travail de 60 prêtres qui l'assistent dans son action pastorale, pour répondre aux besoins spirituels et matériels des fidèles.

ZENIT - Quelles sont les limites pour les chrétiens dans la terre où vous habitez ? Que peuvent-ils faire ou ne pas faire?

Mgr Paul Hinder - Je réside à Abu Dhabi dans les Emirats arabes unis, mais en ma qualité d'évêque je suis responsable de 5 autres pays : Bahreïn, Qatar, Oman, Arabie saoudite et Yémen. Dans aucun de ces pays, la liberté religieuse et de culture n'est absolue. Toutefois, dans tous ces pays, à l'exception de l'Arabie saoudite, nous avons des églises où les chrétiens peuvent célébrer librement leurs fonctions religieuses. Ici règne la peur d'une « islamisation rampante ».

ZENIT - Ce danger existe-t-il vraiment?

Mgr Paul Hinder - Je ne suis pas un prophète. Mais il est un fait qu'aujourd'hui l'islam gagne de plus en plus de terrain. Le motif principal est la migration actuelle de pays en sureffectif de naissances vers des pays où la population souffre de la tendance inverse.

ZENIT - Que pensez-vous du préjugé sur la « fameuse haine des musulmans envers l'occident » ?

Mgr Paul Hinder - Cette « fameuse haine des musulmans pour l'occident » est une légende instrumentalisée, utilisée à des  fins politiques. Aujourd'hui comme hier, beaucoup de musulmans admirent les nombreuses conquêtes de l'occident et voudraient les voir se réaliser dans leurs propres pays, comme les droits de l'homme ou la démocratie.

Néanmoins, il est vrai que, par le passé, la domination arrogante des puissances coloniales a laissé des blessures qui saignent encore. Depuis que l'occident a lancé la « guerre contre la terreur » dans beaucoup de pays islamiques il y a eu apparemment un changement de paradigmes, tandis que dans ces mêmes pays la situation des chrétiens a empiré. L'aggravation de la situation ne s'est pas vérifiée de manière généralisée, plutôt de manière épisodique. Une plus forte accentuation de l'identité islamique de la part du régime au pouvoir est la conséquence d'une faible légitimité.

ZENIT - Parlons du référendum en Suisse : Les minarets sont-ils réellement considérés par la doctrine islamique comme des « pointes de lance » ou tout ceci n'est-il que le fruit d'une mauvaise campagne politique?

Mgr Paul Hinder - D'un point de vue théologique les minarets tout près d'une mosquée ne sont pas une nécessité absolue, tout comme ne l'est le clocher d'une église. Autrefois, ni les églises ni les mosquées n'avaient de tours. De plus, ils ont très probablement repris l'architecture des églises. C'est pourquoi parler de ‘pointes de lance' ou de ‘missiles' est sûrement une boutade. Comme lorsque l'on met dans la main du pape un clocher avec une croix et que l'on dit qu'il doit lui servir de pare-choc pour la conquête du monde. Mais ces boutades ne sont signe d'intelligence, au contraire, cela dénote une bonne dose d'ignorance, voire même de méchanceté.

ZENIT - A-t-on raison de dire qu'il n'y a aucune différence entre les sons des cloches et les Muezzin?

Mgr Paul Hinder - Entre les sons des cloches et les Muezzin il y a une certaine parentèle, dans la mesure où tous deux invitent les fidèles à la prière.

ZENIT -Pensez-vous que l'on ne devrait pas mettre en discussion la liberté des religions étrangères en interdisant les minarets, sachant toutefois que dans ces pays notre liberté religieuse est fortement limitée ?

Mgr Paul Hinder - Oui, il en est ainsi. La limitation des droits fondamentaux garantis par la constitution ne doit être utilisée que dans des situations d'extrême urgence et momentanément. Et non pas pour « leur faire voir » à ceux-là en Arabie ou ailleurs. Une culture de l'intimidation se heurterait-elle donc à une culture locale de l'entente ? Moi je dirais plutôt : dans les deux régions, en orient comme en occident, coexistent deux cultures, celle de l'intimidation et celle de l'entente. Nous en occident on connaît l'intimidation, par exemple, en agissant sur les minarets, et l'on connaît l'entente quand on veut manifester publiquement sa propre foi religieuse.

Charly Pichler

 

Un évêque américain et la communication

source: Daniel Hamiche

L’archevêque Fulton Sheen décéda le 9 décembre 1979. Après-demain, 9 décembre, l’archevêque de New York, Timothy Dolan, célèbrera une Messe de Requiem à son intention en la cathédrale St. Patrick où le défunt est inhumé.


S’il n’avait pas été prêtre, puis évêque auxiliaire de New York, évêque de Rochester (New York), enfin élevé au rang d’archevêque à sa retraite, cet extraordinaire personnage aurait pu être un formidable acteur de tragédie. Sa foi ardente et son extraordinaire talent en ont fait le prélat catholique le plus célèbre de la radio puis de la télévision américaine.


De 1951 à 1957, il a animé d’abord sur DuMont Television Network, puis à partir de 1955 sur ABC, une émission au succès considérable qui remporta trois Emmy AwardsLife is Worth Living, la vie vaut la peine d’être vécue (cette série est régulièrement rediffusée sur EWTN). Il y dissertait avec aisance des problèmes moraux de l’heure traités avec simplicité et efficacité. Ce fut la série religieuse la plus ragardée de toute l’histoire de la télévision américaine (environ 30 millions de téléspectateurs chaque semaine !). S’aidant pour son exposé d’un tableau noir où il écrivait à la craie, mais toujours vêtu de son ferraioloFulton Sheen savait captiver son auditoire. Vous allez le découvrir ci-dessous dans une vidéo en couleur. Sa diction est parfaite, sa présence s’impose. Même si vous ne comprenez pas l’anglais vous serez subjugués…


La cause en canonisation de l’archevêque Fulton Sheen a été ouverte en 2002. Vous en saurez plus en allant sur le site Archbishop Sheen Foundation. Moi, j’anticipe… et grâce à un ami américain – que je salue car il lit ce blogue – j’ai déjà une “relique” de celui qui pourrait bien être un jour la première star de l’audiovisuel et le premier évêque né sur le sol américain à être canonsé aux États-Unis !

lundi, 07 décembre 2009

Persécutions des chrétiens

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source: AFP/La Croix

CITE DU VATICAN, 7 déc 2009 (AFP) - Plus de 3/4 des persécutions religieuses concernent les chrétiens (organisme catholique)

Plus des trois quarts des persécutions religieuses dans le monde concernent des chrétiens, affirme un organisme catholique reconnu par le Vatican dans son rapport annuel.

Le rapport, dont Radio Vatican fait état lundi, relève que 75% à 85% des persécutions religieuses dans le monde visent des chrétiens. Il a été rédigé par l'organisme de droit pontifical "Aide à l'Eglise qui souffre" et il démontre qu'"encore aujourd'hui un grand nombre de chrétiens ne peuvent pratiquer librement leur religion", relève la radio du pape.

Les mesures oppressives contre les chrétiens "fondées sur les idéologies athéistes" comme le communisme "diminuent"; mais il y a de "nouvelles idéologies qui disent oui à la religion mais seulement à une seule religion", note un des rapporteurs, Berthold Pelster, faisant référence notamment aux pays musulmans et à l'Inde, où certains Etats ont fait adopter des législations anticonversion.

M. Pelster, dans une entrevue à l'agence Fides, dépendant de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, définit comme "une Eglise de martyrs" la situation des chrétiens en Irak et juge que dans ce pays "l'avenir du christianisme est fortement menacé". Il souligne que de nombreux épisodes de violences contre des chrétiens ont eu lieu cette année au Pakistan, en Egypte et au Nigeria.

"De manière moins violente, la situation en Amérique Latine est également préoccupante, avec des gouvernements néo-socialistes qui agissent surtout contre l'Eglise catholique", dit-il.

Il explique ces violences par le fait qu'"environ deux milliards de fidèles dans le monde entier sont des chrétiens et que leur nombre augmente surtout dans les pays du Tiers monde, ce qui crée souvent une situation de concurrence".

Le Cardinal Tauran et les islams

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source: La Croix

Comment analysez-vous le référendum suisse sur les minarets ?

Il nous pose la question de la place de l’islam en Europe, aujourd’hui et demain. Pour moi, l’ignorance est la mère de toutes les dérives, elle est à la base de toutes les difficultés. Il faut se connaître davantage, s’apprivoiser, voir ce que l’on peut faire ensemble. On ne se rencontre jamais assez.

Nous devons également réaffirmer la liberté de religion, dans son sens le plus large, qui suppose comme minimum nécessaire que chacun puisse disposer de lieux de culte adéquats, cela en Europe comme au Moyen-Orient. Naturellement, les mosquées comme les églises doivent respecter le paysage urbain et le contexte culturel. Pas question de construire une cathédrale devant la grande mosquée de Riyad ou une mosquée devant Notre-Dame de Paris ! Le sens commun doit nous dicter le respect d’autrui. Comme l’ont fait remarquer des personnalités musulmanes, le minaret n’est pas essentiel à une mosquée. Le muezzin doit obéir à la loi locale, tout comme les cloches de l’église y obéissent !

Des progrès concrets ont-ils été réalisés en matière de réciprocité au Moyen-Orient ?

Malheureusement, en dépit de la visite historique du roi Abdallah d’Arabie saoudite au Vatican le 7 novembre 2007, nous ne voyons rien venir. Lorsque j’étais récemment en visite à l’aumônerie catholique de l’Université de New York, j’ai vu des étudiants musulmans prier dans leur gymnase. Après la prière, ils ont replié leurs tapis et nous avons eu un très bon échange. C’est exactement ce que nous demandons en Arabie : une simple table dans un hôtel pour pouvoir célébrer l’eucharistie. C’est une forme simple de réciprocité.

Comment y parvenir ?

Il existe des instruments juridiques pour résoudre ces problèmes, sans livrer des combats ou faire des coups d’éclat. Faisons preuve de bonne volonté mutuelle. Demandons l’application des textes du droit international. Il n’y aura de solution qu’à travers le dialogue et le droit, en tenant évidemment compte des particularités historiques locales. Nous sommes condamnés au dialogue !Pour moi, le remède à toutes ces difficultés réside dans l’éducation, toujours plus d’éducation. Je ne suis pas au chômage ! Le dialogue interreligieux est plus que jamais nécessaire. Durant ces deux dernières années, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de chefs religieux musulmans. On ne peut que constater une amélioration du climat de nos relations : elles sont fréquentes, substantielles et bienveillantes. Le grand problème demeure comment faire pour que cette amélioration, qui se situe au niveau des élites, puisse arriver jusqu’à la base.

Prestigieux Benoît XVI

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Pour l'intellectuel Mario Deaglio, un des économistes italien les plus écoutés, professeur ordinaire à l'Université de Turin, qui a dirigé le journal économique "Il Sole 24 Ore" (Confidustria) et actuellement éditorialiste au journal italien "La Stampa":

"Le meilleur livre de l'année 2009 est l'encyclique Caritas in Veritate, car elle propose un regard global sur les problèmes de la planète qu'aucun leader politique n'a réussi à fournir". Mario Deaglio

Pour la revue américaine d'économie et de finance "Forbes", Benoît XVI est onzième dans le classement des personnes les plus influentes du monde, après les principaux leaders politiques internationaux et quelques tenants de l'économie et de la finance mondiale (www.forbes.com/lists) (The World's Most Powerful People).

source: L'Osservatore Romano

Benoît XVI et la pédophilie en Irlande

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Città del Vaticano, 7 dic. (Apcom)

(traduit de l'italien par le Suisse Romain)

Ce vendredi 11 décembre, le Saint Père recevra le Cardinal Sean Brady, président de la conférence épiscopale d'Irlande ainsi que l'archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid, "dans le but d'une information et d'une évalutation sur la douloureuse situation de l'Eglise en Irlande, suite aux récentes publications du rapport de la commission Murphy (Murphy Commission Report) concernant les prêtres pédophiles.

Le Père Lombardi a également informé que les responsables des dicastères de la Curie romaine compétents pour l'argument et le Nonce d'Irlande participeront également aux rencontres.

Note: La politique de tolérance zéro, pratiquée par Jean Paul II et soutenue activement par Benoît XVI, tranche avec une certaine attitude "cléricale" irlandaise. Cette dernière fut notamment à la source du choc suite à l'enquête. "Ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire" afin d'éviter le scandale a conduit au scandale et au déshonneur.

Lire le rapport

Nouvel évêque auxiliaire à Coire

CITE DU VATICAN, 7 DEC 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

- Dom Marian Eleganti, OSB, Auxiliaire de l'Evêque de Coire (Suisse). L'Evêque élu, né en 1955 à Uznach (Suisse), a émis ses voeux religieux en 1994 et a été ordonné prêtre en 1995. Il était jusqu'ici Abbé du monastère de Uznach (Suisse)

Le Copiste: Faire sa connaissance

Kadhafi et l'islam en Europe

images.jpegKadhafi, expansion de l'islam en Europe, en 2006 :

« Nous n’avons pas besoin de sabres ni de bombes pour répandre l’islam », car « nous avons déjà 50 millions de musulmans présents là-bas » qui « dans dix ans transformeront l’Europe en un continent musulman ».