samedi, 05 décembre 2009
La théologie de la libération divise et affaiblit
Benoît XVI a constaté que la théologie de la libération, notamment par ses tendances marxistes, a provoqué des sérieuses tensions, des graves divisions dans l'Eglise et une grande perte de vitalité. Il a alors évoqué l'importance d'une saine laïcité.
(Benoît XVI, discours lors de la rencontre avec les évêques du sud du Brésil).
Deux documents majeurs de la Congrégation de la doctrine de la foi sont à lire:
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Instruction sur la liberté chrétienne et la libération – Libertatis conscientia (Instructio de libertate christiana et liberatione), 22 mars 1986
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Instruction sur quelques aspects de la «Théologie de la libération» – Libertatis nuntius (Instructio de quibusdam rationibus «Theologiae Liberationis»), 6 août 1984
Les conséquences, plus ou moins visibles, furent les rébellions, les divisions, les désaccords, les offenses et l'anarchie. Cela se fait encore sentir aujourd'hui, créant ainsi dans les communautés diocésaines brésiliennes une grande perte de force vive.
Note:
"celui qui ne sème pas selon la foi de Pierre n'a aucun avenir"
Saint Thomas Becket
VIS
Le Pape a ainsi rappelé que l'Instruction Libertatis Nuntius de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui en août dernier a fêté ses 25 ans, relative à certains aspects de la théologie de la libération, soulignait "le danger d'un apprentissage sans sens critique par certains théologiens des thèses et méthodologies issues du marxisme".
Benoît XVI a observé que "les séquelles plus ou moins visibles de ce comportement, caractérisées par la rébellion, la division, le désaccord, l'offense et l'anarchie perdurent encore, produisant dans vos communautés diocésaines une grande souffrance et une grave perte des forces vives... Je demande à ceux qui se sont sentis trahis d'une quelconque manière...au plus profond de leur être, par quelques principes trompeurs de la théologie de la libération, de se confronter de nouveau avec l'Instruction mentionnée, en accueillant la douce lumière qu'elle offre, la main tendue. Je rappelle à tous que la norme suprême de la foi de l'Eglise provient de l'unité que l'Esprit a posé entre la Tradition, l'Ecriture et le magistère de l'Eglise dans une réciprocité telle qu'aucun des trois ne peut subsister de façon indépendante", a ajouté le Saint-Père.
Le Pape a conclu en invoquant la Vierge Marie, "si aimée et vénérée...au Brésil. En elle, nous trouvons, pure et droite, la vraie essence de l'Eglise et nous apprenons à connaître et à aimer le mystère de l'Eglise qui vit dans l'histoire et dont nous faisons partie. Nous devenons ainsi des âmes ecclésiales, en apprenant à résister à cette sécularisation interne qui menace l'Eglise et ses enseignements".
Le pape déplore les souffrances causées par la théologie de la libération
Visite Ad Limina des évêques du Brésil
ROME, Lundi 7 Décembre 2009 (ZENIT.org) - Revenant sur le 25e anniversaire de l'Instruction Libertatis nuntius de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur certains aspects de la théologie de la libération, Benoît XVI a déploré les « principes trompeurs de la théologie de la libération ».
Le pape s'est exprimé devant les prélats de la Conférence épiscopale du Brésil (Régions Sud 3 et Sud 4), à l'occasion de leur visite Ad Limina à Rome, le 5 décembre.
Dans son discours, Benoît XVI a souligné encore une fois « le danger pour certains théologiens d'accepter sans critiques des thèses et des méthodes provenant du marxisme ».
« Ses conséquences plus ou moins visibles, faites de rebellions, de divisions, d'offense, d'anarchie, se font encore sentir, créant dans vos communautés diocésaines de grandes souffrances et une grave perte des forces vives », a-t-il regretté. « Je supplie tous ceux qui d'une manière ou d'une autre se sont sentis attirés, impliqués ou touchés intimement par certains principes trompeurs de la théologie de la libération, de relire encore une fois cette Instruction », a-t-il ajouté.
« Je rappelle à tous que la ‘règle suprême de sa foi (l'Eglise) lui vient de l'unité que l'Esprit a réalisée entre la sainte Tradition, la sainte Écriture et le Magistère de l'Eglise, en une réciprocité telle que les trois ne peuvent pas subsister de manière indépendante » (Jean-Paul II, Fides et ratio, n. 55), a également rappelé Benoît XVI.
Devant les évêques du Brésil en visite Ad Limina, le pape s'est également exprimé sur le thème de l'éducation. « L'école catholique ne peut être pensée ni vécue séparée des autres institutions éducatives », a-t-il affirmé. « Elle est au service de la société : elle joue une fonction publique et est un service d'utilité publique, non pas réservé seulement aux catholiques mais ouvert à tous ceux qui désirent jouir d'une proposition éducative de qualité ».
« Le problème de la parité juridique et économique avec l'école publique ne pourra être posé correctement qu'en partant de la reconnaissance du rôle premier des familles et de celui subsidiaire des autres instructions éducatives », a-t-il poursuivi.
S'exprimant sur les « écoles publiques », le pape a estimé qu'elles pouvaient « être aidées dans leur devoir éducatif par la présence de professeurs croyants et d'élèves formés chrétiennement, comme par la collaboration des familles et de la communauté chrétienne ». « En effet, une saine laïcité de l'école n'implique pas la négation de la transcendance, ni une simple neutralité vis-à-vis des valeurs morales qui se trouvent à la base d'une formation authentique de la personne, incluant l'éducation religieuse », a-t-il ajouté.
Dans son discours en portugais, le Saint Père a enfin évoqué l'enseignement supérieur, soulignant combien l'Eglise avait « toujours été solidaire avec l'université et avec sa vocation de conduire l'homme aux plus hauts niveaux de la connaissance de la vérité et du monde dans tous ses aspects ».
Puis il a salué « les différentes congrégations religieuses » qui ont « fondé et soutenu des universités renommées », rappelant toutefois qu'elles « ne sont pas la propriété de ceux qui les ont fondées ou de ceux qui les fréquentent, mais l'expression de l'Eglise et de son patrimoine de foi ».
Marine Soreau
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