Durant l'an 2000, ma présentation du secret de Fatima, avait affirmé que dans une apparition, il y a une impulsion surnaturelle qui ne vient pas seulement de la situation mais qui vient en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel...

Au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons attribuer certes à Jean Paul II, sont indiquées également des réalités du futur de l'Eglise qui peu à peu se révèlent et se dévoilent. Ce qui est vrai, au-delà de la vision, consiste à entrevoir la nécessité d'une passion de l'Eglise, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est dans l'Eglise et donc ce sont des souffrances de l'Eglise qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l'Eglise sera toujours souffrante, de différentes façons jusqu'à la fin du monde. L'important est que le message, la réponse de Fatima, ne va pas substantiellement vers des situations particulières, mais la réponse fondamentale est celle d'une conversion permanente, par la pénitence et par la prière, avec les vertus cardinales de foi, d'espérance et de charité. Ainsi, nous voyons où réside la vraie réponse fondamentale que l'Eglise doit donner, que nous tous devons donner dans cette situation.

Quant à la nouveauté que nous pouvons aujourd'hui découvrir dans ce message, elle consiste à ce que non seulement les attaques contre le Pape et l'Eglise viennent du dehors, mais les souffrances de l'Eglise viennent justement de l'intérieur, du péché qui existe dans l'Eglise.

Cela aussi nous le voyions toujours, mais aujourd'hui nous le voyons de façon réellement terrifiante, la plus grande persécution contre l'Eglise ne vient pas des ennemis du dehors, mais naît du péché dans l'Eglise.

L'Eglise a donc un profond besoin de reapprendre la pénitence, l'acceptation de la purification, d'apprendre le pardon mais aussi le nécessité de la justice. Nous devons apprendre cet essentiel: la conversion, la prière, la pénitence, les vertus théologales, et là nous sommes réalistes, le mal attaque aussi de l'intérieur; mais le bien est également une force toujours présente, et finalement le Seigneur est plus fort que le mal et la Vierge en est la garantie. La bonté de Dieu est toujours l'ultime réponse de l'histoire.