dimanche, 08 février 2009
Benoît XVI et Angela Merkel
Communiqué du directeur de la salle de presse et du porte-parole du gouvernement fédéral allemand.
Le Saint Père Benoît XVI et la chancellière allemande, la doctoresse Angela Merkel, dans un entretien téléphonique demandé par ses soins, ont eu l'opportunité d'échanger et d'exposer réciproquement, dans un climat de grand respect, leur propre point de vue. Ils ont encore une fois fait référence aux déclarations faites respectivement par le Saint Père lors de l'audience générale du mercredi 28 janvier et également des déclarations de Madame la Chancellière de jeudi dernier.
Le porte-parole du gouvernement fédéral Monsieur Wilhelm et le Père Lombardi, directeur de la salle de presse, ont déclaré: "Cela a donné lieu à un entretien cordial et constructif, marqué par une commune et profonde adhésion à l'avertissement toujours valide lancé à toute l'humanité au regard de la Shoah".
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
Commentaires:
- cela permettra à certains journalistes catholiques de renom, de cesser de prétendre que le Pape aurait cédé aux pressions allemandes pour s'expliquer sur la Shoah; ou encore que la note de la Secrétairie d'Etat aurait fait suite aux propos de Mme Merkel considérant que le Pape ne s'était pas suffisamment prononcé. Selon eux, le Pape aurait été mal informé et aurait pu renvoyer la levée de l'excommunication. Encore une fois, cela s'est joué dans le timing de la communication. C'est encore un point faible pour notre Eglise catholique, surtout face aux terribles propos de Williamson. Le Pape ne pouvait pas connaître le contenu des déclarations de Williamson, car le reportage n'avait pas encore été diffusé à la TV suédoise. Ratzinger reste le plus grand connaisseur des déviances, parfois très graves, de la Fraternité Saint Pie X. C'est l'avenir qui nous montrera la lucidité du Pape.
- le Pape travaille sur le long terme, avec un regard ample et large et ne bâtit pas son agenda selon les polémiques ou les pressions immédiates. C'est un encouragement pour tous les fidèles à bien s'informer, de ne pas critiquer soit la Curie romaine soit le Pape. Ce sont des questions complexes, mondiales, qui doivent être affrontées avec une grande finesse et sérieuse professionnalité. La communciation de chaque personne baptisée est alors resquise pour, encore une fois, sentir avec l'Eglise.
- enfin, le trouble a été jeté sur le mot d'excommunication. Il n'est pas synonyme, en aucun cas, de réintégration ou de réhabilitation. C'est sur ces mots que la communication de crise s'est alors concentrée. Pour ma part, j'espère surtout que Williamson soit puni pénalement, pour ses propos tenus en Allemagne, par la justice allemande. Un procès afin de le condamner! Cela serait très hautement souhaitable. Il ne mérite pas d'avoir une telle audience mondiale.
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samedi, 07 février 2009
Chemin de croix de Ratzinger
Souvenons-nous, c'était en 2005, notre Pape Jean Paul II dans sa chapelle, les mains et le visage tenant la croix. Cette image a fait le tour du monde. Au Colisée, le Cardinal Ratzinger méditait le chemin de croix du vendredi saint, le dernier pour Jean Paul II mais un avant goût pour celui qui deviendrait Benoît XVI, qui devrait affronter avec courage, sans craindre le mépris et la haine, les gros problèmes dans l'Eglise elle-même.
9ème station: Jésus tombe pour la troisième fois.
... mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison - Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8,25).
PRIÈRE
Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.
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Messieurs Poncet et Pilet
Dans l'Hebdo de cette semaine, Messieurs Pilet et Poncet se lancent dans des attaques vraiment haineuses. Moi qui croyait que l'Hebdo était "bon pour la tête", là cela fait plutôt mal à la tête et au coeur.
Nous pourrions dire que si Jésus a souffert sous Ponce Pilate, Benoît XVI souffre par Poncet Pilet. Il ne nous est pas permis d'accepter la plupart de leurs propos, pas loin de la veine hargneuse de ceux de Williamson d'ailleurs, face à un homme Joseph Ratzinger, une des grandes fleurs de l'Allemagne d'après-guerre, qui ont tout deux tellement souffert du nazisme. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre les vraies paroles du Pape et connaître un tant soit peu sa vie. On se consolera que la contestation provient plutôt des anciens, soucieux de règler leurs comptes. Cela sonne vieux et gris.
Je ne pense pas que ces deux "articles" méritent leurs places sur ce blog. Ces deux messieurs, s'ils ont certes souffert, soit au Collège de Saint Maurice en Valais, soit à Florimont à Genève, ne doivent pas oublier qu'ils y ont tout de même reçu une large culture qui leur permet d'être à leur place aujourd'hui. Même Maître Poncet a affirmé qu'il ne pouvait pas reprocher aux catholiques leurs manques d'intelligence. Ce n'est vraiment pas joli, pardonnez-moi, de "cracher ainsi dans la soupe".
Je me permets de publier simplement ce courrier des lecteurs:
Ce n'est plus la leçon de Ratisbonne, mais le procès de La Riponne qui commence ? Cher Monsieur Jacques Pilet, vous êtes un des touts grands journalistes en Suisse Romande, en politique, en économie ou en sociologie. Je ne le conteste point. Mais tout de même, cela fait plus de 50 ans que Ratzinger est un théologien hors pair au point d'avoir été élevé sur le Siège de Pierre. Je suis d'accord avec vous, car j'aime la liberté, chacun est libre de penser, de croire ou de ne pas croire. Mais un peu de tolérance tout de même. Pour votre information, je vous invite simplement à lire, avec patience et passion, les nombreux livres du Cardinal Ratzinger, puis du Pape Benoît XVI, qui atteignent des hauteurs magnifiques de douceur tel le vol agile et précis de l' oiseau blanc qui sélève dans le ciel sombre du monde. L'aigle de nos montagnes nous rappelle poétiquement l'élévation et la vocation de notre esprit. Aussi, cela nous évitera de rester au niveau du plancher des vaches et d'entendre raisonner dans les vallées un petit écho sous forme d'un doux reproche aux accents bien de chez nous :"à chacun son métier et les vaches seront bien gardées".
Bien à vous.
Et ce mail pour Maître Poncet:
Maître,
Votre lettre ouverte de l'Hebdo, évidemment, ne regarde que vos idées. Chacun les siennes. Vous avez notamment une vision très malsaine, voir franchement obscène, de la confession.
Par contre, je dois dire que vous avez réussi à montrer certaines contradictions dans la pensée de Monseigneur (comme vous voudrez) Fellay, notamment sur la levée de l'excommunication. Si pour eux, elle n'a jamais été effective, comment se fait-il qu'ils l'acceptent maintenant, lorsqu'elle est enlevée ? Très fin. Par contre, je ne partage pas votre pensée lorsque vous parlez d'un antisémitisme chrétien. Là aussi, il faut choisir. Pour l'Eglise, l'antisémitisme n'est précisément pas chrétien. Pourrait-on être contre le Juif Jésus ? Marie est juive elle aussi. Comment peut-on ne pas aimer ceux que l'on aime ?? Vous voyez ? Parlons alors "d'antijudaïsme", notamment chez les Pères de l'Eglise. Il est d'une tout autre nature que l'antisémitisme des Lumières et même d'une certaine Réforme protestante. Luther, que pensait-il des Juifs ? Ce n'est pas l'antijudaïsme "chrétien" qui a pu conduire au nazisme. Mais c'est vrai, au cours de l'histoire, des chrétiens ont été paradoxalement antisémites. Jean Paul II a demandé pardon lors du Jubilé de l'an 2000, également lors d'un geste d'une portée exceptionnelle devant le Mur des Lamentations.
Le Pape n'a jamais condamné Galilée, car le décret du Saint Office ne porte pas sa signature. Benoît XVI n'a pas, et en aucun cas, réintégré la Fraternité dans l'Eglise, ni réhabilité Ecône. Il faut parler uniquement de la levée de l'excommunication. Avez-vous compris implicitement ces deux choses ?
Il sera impossible d'imaginer un retour dans l'Eglise pour des hommes qui tiennent des propos antisémites, donc négationnistes. Et c'est vrai qu'Ecône est liée à une vision politique qui me donne la nausée. Leurs idées sont "complotistes". C'est la théorie du complot. Je suis très allergique à l'extrême droite, qui mélange christianisme et paganisme. Maurras fut condamné par l'Eglise. Aussi, c'est vrai, Williamson pense tout haut ce que certains pensent tout bas.
Mais le Pape actuel est très fin, très doux et intelligent. Son acte permettra-t-il à des fidèles, à des prêtres, à des évêques de quitter la Fraternité? Je ne serais pas si sévère avec un homme qui tente de revenir. L'avenir nous dira la portée exacte de cet acte magistral de Benoît XVI. Même s'il est peu sportif, c'est un marathonien.
Avec mes respectueuses salutations et l'assurance de ma prière pour votre personne et vos intentions.
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L'espérance des jeunes
Les jeunes sont la grande espérance de l'Eglise actuelle. L'onde de choc médiatique semble avoir plutôt touchée la génération de nos pères. On ne peut certes pas cerner une réalité aussi complexe avec quelques phrases lapidaires. Néanmoins, il semble se dégager une certaine tendance: les jeunes semblent plus calmes, moins polémiques, plus désireux de comprendre les réelles enjeux de la levée de l'excommunication. Ils le font sans idéologies, sans méchancetés, sans agressivités et sans un arrière fond d'amertume. Il y a donc une certaine maturité et une bonne information chez eux.
Sans doute que "la génération Jean Paul II", celle des JMJ ou de Taizé, est vraiment le présent de l'Eglise et une prémisse des fruits du Concile Vatican II.

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Double vie de Marcial Maciel
Lorsqu'on aime la vérité, on l'accepte qu'elle soit favorable ou non, dure ou plus facile. Seule la vérité nous rend libre.
La Légion du Christ regrette la conduite de son fondateur
ROME, Jeudi 5 février 2009 (ZENIT.org) - Certains aspects de la vie du P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, étaient incompatibles avec le sacerdoce, a déclaré un porte-parole de la Congrégation.
« Nous sommes peinés et attristés pour toutes les souffrances que certains actes du P. Maciel ont provoquées à l'Eglise et à ses membres. Nous présentons nos excuses pour le scandale que cela entraîne », a déclaré Jim Fair - porte-parole des Légionnaires du Christ aux Etats-Unis - à ZENIT.
Le porte-parole a confirmé que le P. Marcial Maciel, décédé l'an dernier et inhumé dans son village natal de Cotija, au Mexique, avait eu une liaison avec une femme dont il a eu une fille.
Le P. Paolo Scarafoni, porte-parole des Légionnaires à Rome, a déclaré : « Il est de notre devoir de reconnaître ces faits mais nous ne pouvons pas entrer dans les détails par respect pour la vie privée des personnes concernées ».
En réponse à des journalistes qui se demandaient si la Légion souhaitait renoncer au Père Maciel en tant que fondateur, Jim Fair a répondu que celle-ci n'avait pas l'intention de réécrire l'histoire : « Il est le fondateur et restera le fondateur de l'ordre. Quelles que soient les défaillances humaines du P. Maciel, nous continuons d'être reconnaissants pour le charisme que nous avons reçu à travers lui. Un des mystères que nous voyons tous dans la vie est que Dieu accomplit de bonnes œuvres avec des instruments humains qui ne sont pas parfaits ».
« L'Eglise a reconnu notre charisme, par la reconnaissance de nos statuts canoniques. Il est de notre devoir d'aller de l'avant et de nous mettre au service de l'Eglise, en obéissance au Saint Père et aux évêques et sous la paternelle autorité de notre Directeur Général, le Père Alvaro Corcuera, élu en 2005 » a ajouté le porte parole.
Le père Marcial Maciel a fondé les Légionnaires du Christ en 1941. Il a décliné une ré-élection comme supérieur général en 2005.
En mai 2006, après avoir enquêté sur les accusations contre le P. Maciel, la Congrégation pour la doctrine de la foi « a décidé - en tenant compte aussi bien de l'âge avancé du père Maciel que de sa santé fragile - de renoncer à un procès canonique et d'inviter le père à une vie réservée de prière et de pénitence, en renonçant à tout ministère public ».
« Indépendamment de la personne du Fondateur, on reconnaît avec gratitude l'apostolat de grand mérite des Légionnaires du Christ et du mouvement laïc Regnum Christi », concluait le communiqué du Vatican.
La Légion du Christ compte aujourd'hui quelque 800 prêtres et près de 2.500 séminaristes et possède des maisons dans 22 pays.
Le mouvement d'apostolat Regnum Christi, également fondé par le père Maciel, est composé de 70.000 membres, laïcs, diacres et prêtres, répartis sur tous les continents.
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La mort et la civilisation
Dernière minute: Mgr Elio Sgreccia, président d'honneur de l'Académie pontificale pour la vie, s'est réjouit de la ténacité du chef du gouvernement Mr Berlusconi qui se bat actuellement:
"Eluana est vivante, elle a le droit de vivre et la communauté politique doit soutenir sa vie par tous les moyens à sa disposition".
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Mgr Mariano Crociata, Secrétaire général de la conférence épiscopale italienne a réagi à la mise à mort d'Eluana :
"D'un côté, on retire au malade l'eau et la nourriture, de l'autre on recourt à des sédatifs et médicaments pour faire supporter les effets qu'entraîne la suspension d'un soutien vital comme l'eau et la nourriture [...] Certains voudraient faire passer pour un geste de pitié le fait de débrancher la petite sonde. Or, ce qui provoque des souffrances, ce que comporte la privation de nourriture et d'eau, ne peut être un geste de pitié. La vraie pitié est celle que les sœurs ont manifestée au chevet d'Eluana en l'assistant [...] le problème devient celui de notre capacité sociale, administrative et économique à rendre possible, pour les familles et les structures sanitaires, cet accompagnement auprès de ceux qui sont en souffrance, de donner la possibilité d'arriver au terme naturel de sa vie sans acharnement thérapeutique ni abandon thérapeutique. Il n'est pas seulement question d'alliance entre le médecin et le patient, mais du comportement même de toute la société autour du plus faible".
Pour Mgr Crociata le degré de civilisation d'une communauté se mesure à "sa capacité de sauvegarder, accompagner, protéger, prendre soin des personnes plus faibles, de celles qui n'ont ni la force ni l'énergie pour aller de l'avant toute seule, au début, à la fin et durant sa vie".
Mgr Pietro Brollo, archevêque d'Udine, a déclaré :"J'en appelle à toutes les consciences, afin que tous ceux qui ont bien clair à l'esprit de se trouver au chevet d'une personne vivante, n'hésitent pas à vouloir, à exiger sa protection, et que tous ceux qui doutent encore aient la sagesse et la prudence de s'abstenir de toute décision irréparable".
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vendredi, 06 février 2009
Sortir de la culpabilité
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Prier pour l'Eglise et pour le Pape
«Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups».
(Benoît XVI au seuil de son pontificat)

Prions le chapelet, offrons des messes et prions davantage pour notre Saint-Père.
Oremus pro Pontifice nostro Benedicto. Dominus conservet eum et vivificet eum et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum eius.
"Que Dieu le conserve et le vivifie, qu'il le rende heureux sur la terre et qu'il ne soit pas livré à ses ennemis"
Sa douceur est décrite comme un Panzer, la vérité qu'il sert humblement est présentée comme une intolérance et sa bonté comme de la naïveté.
Si la parole est d'argent, le silence est d'or.

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Interview du Père Lombardi
Note: Avec tout mon respect pour le Père Lombardi. Pourtant, je ne partage pas certains de ses points de vue. Nous sommes invités à suivre le Pape de plus près et savoir comment communiquer sa pensée. C'est notre rôle! Expliquer, raconter, mettre en perspective. Oui crise il y a eu, la seconde après Ratisbonne et c'est donc bien aux communicateurs que cela revient en premier chef. Je pense que les médias ne sont pas les ennemis de l'Eglise. Enfin, cessons de chercher à accuser tel ou tel Cardinal, mais entrons dans le "sentire cum Ecclesiae", se flaire qui nous vient de l'Esprit Saint qui nous permet de comprendre l'Eglise. Que le Pape communicateur que fut Jean Paul II, que notre Pape Benoît XVI, grand Pasteur, doux, humble de coeur et miséricordieux, nous aide à rester fidèle à la joyeuse nouvelle de l'Evangile.
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jeudi, 05 février 2009
Le Pape à la Synagogue
L’invitation de Benoît XVI à la grande synagogue de Rome tient toujours
Le retour au calme après la tempête
ROME, Jeudi 5 février 2009 (ZENIT.org) - Le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni maintient son invitation faite au pape Benoît XVI en 2006 de se rendre en visite à la synagogue de Rome. Un signe que, « en coulisse », par les contacts directs, les tensions s'apaisent, soulignent des observateurs bien informés, après le scandale provoqué par le négationnisme exprimé par un « évêque », qui ne dépend pourtant pas de l'Eglise catholique, comme la secrétairerie d'Etat a précisé dans une « Note » du 4 février. Une visite serait « un signe de détente clair et sans équivoque » a déclaré le grand rabbin au site « Petrus » la semaine dernière.
Le pape a réaffirmé la position de l'Eglise et la sienne sur la Shoah dès le 28 janvier (cf. Zenit des 28 janvier) condamnant les positions négationnistes ou réductionnistes comme absolument « inacceptables ». Mais il s'est avéré difficile de faire comprendre à l'opinion publique scandalisée que la levée de l'excommunication n'est pas une « réintégration » mais seulement une mesure « de miséricorde » qui lève une sanction pour permettre un dialogue. C'est un peu comme si, mutatis mutandis (car le parallèle s'arrête là !), la levée de la « mémoire » des excommunications (les excommunications s'éteignent avec les excommuniés) entre orthodoxes grecs et catholiques avait fait ipso facto entrer tous les catholiques dans l'Eglise orthodoxe ou vice-versa.
Rappelons que le lundi 16 janvier 2006, le pape Benoît XVI avait reçu au Vatican une délégation de la communauté juive de Rome et à cette occasion, le grand rabbin Riccardo Di Segni avait invité officiellement le pape à se rendre à la synagogue. Le pape avait saisi cette occasion pour condamner à nouveau toute forme d'antisémitisme.
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Plus cela dure, plus c'est beau ?
Une communication de crise ne s'improvise pas. Depuis le 22 janvier, nous y sommes plongée. Or, observons la cadence. Transmission des propos horribles le 21 janvier. Puis on attend... puis un coup encore avec Mme Merkel, mais plus tard. Cela permet de garder la compresse et de faire mousser les débats. Tout cela est programmé pour faire durer la polémique. La devise sportive: plus c'est haut, plus c'est beau. La devise médiatique: plus c'est long, plus c'est bon... pour vendre ?
Mais sachons-le simplement. Les journalistes ne sont pas des ennemis!
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Le Testament médiatique de Jean Paul II
Tous les chrétiens doivent apprendre à communiquer et en ces temps c'est essentiel. Saint Paul, dont Benoît XVI a voulu qu'il soit notre guide durant cette année, doit nous inspirer: si la foi naît de la prédication, on pourrait presque dire de même de la communication. Aussi, communiquer, c'est entrer en communion avec les autres personnes, car au fond communiquer c'est aimer.
Oui, une partie de la Curie Romaine n'a pas su aider notre Pape à communiquer sa décision magnanime, juste, remplie de pardon et de miséricorde et nous voyons qu'à l'intérieur même de l'Eglise, il y a hélas des personnes non loyales. Il aurait fallu programmer et préparer avec soins la sortie d'une telle nouvelle. Oui, les déclarations monstrueuses de Williamson ne sont pas sorties par hasard le 21 janvier. Aussi, cela a fait un grand mal à nos frères Juifs, nos frères aînés à qui Dieu a communiqué en premier ses grâces. Oui, cela a fait du mal à toutes les victimes de l'holocauste, comme à toutes les personnes qui souffrent de part le monde. Oui, cela a complétement changé la perspective de l'acte. Non le Pape ne s'est pas trompé, mais nous l'avons laissé plutôt seul.
Benoît XVI parle à notre intelligence, à notre coeur et nous guide comme le vicaire du Christ, très avisé et adroit. Demandons à Jean Paul II de venir nous aider dans la prière pour toute l'Eglise, pour notre Pape. Il voit Dieu et depuis sa fenêtre, il saura nous donner les moyens de communiquer la foi.
Relisons ensemble l'une des toutes dernières lettres de Jean Paul II ( "Le Progrès Rapide", pour la journée des communications sociales).
"Dans ce domaine aussi, les croyants du Christ savent qu’ils peuvent compter sur la force de l’Esprit Saint. Une aide encore plus nécessaire si l’on considère à quel point peuvent être amplifiées les difficultés intrinsèques de la communication causées par les idéologies, l’appât du gain et du pouvoir, la rivalité et les conflits entre différents individus ou groupes, ou encore à cause de la fragilité humaine ou des maux sociaux. Les technologies modernes augmentent d’une manière impressionnante la vitesse, la quantité et la portée de la communication, mais elles ne favorisent pas ce fragile échange d’esprit à esprit, de cœur à cœur qui doit caractériser toute communication au service de la solidarité et de l’amour.
Au cours de l’histoire du salut, le Christ s’est présenté à nous comme le “communicateur” du Père: “Dieu, en ces jours, nous a parlé par le Fils”Heb. 1, 2). Verbe éternel fait chair, Lui, en se communiquant, manifeste toujours son respect envers ceux qui l’écoutent, enseigne la compréhension de leur situation et de leur besoins, amène à la compassion pour leur souffrance. Il est résolument déterminé pour leur dire ce qu’ils ont besoin d’entendre, sans l’imposer, sans compromis, tromperie ou manipulation. Jésus enseigne que la communication est un acte moral : “L’homme bon, de son bon trésor, tire de bonnes choses; et l’homme mauvais, de son mauvais trésor en tire de mauvaises. Or je vous le dis de toute parole sans fondement que les hommes auront proférée, ils rendront compte au Jour du jugement. Car c’est d’après tes paroles que tu seras justifié et c’est d’après tes paroles que tu seras condamné. ” (Mt 12, 35-37). (
14. L’apôtre Paul a un clair message pour ceux qui travaillent dans les communications sociales - politiciens, communicateurs professionnels, spectateurs : “Dès lors plus de mensonge : que chacun dise la vérité à son prochain; ne sommes-nous pas membres les uns des autres?... De votre bouche ne doit sortir aucun mauvais propos, mais au contraire toute bonne parole capable d’édifier, quand il le faut, et de faire du bien à ceux qui l’entendent.” (Eph. 4, 25-29)
Aux artisans de la communication, et particulièrement aux croyants qui oeuvrent dans cet important milieu de la société, je répète à mon tour l’invitation que dès le début de mon ministère de Pasteur de l’Église universelle j’ai voulu lancer au monde entier : “N’ayez pas peur!”.
N’ayez pas peur des nouvelles technologies! Elles “font parties des merveilles” - “inter mirifica” - que Dieu a mis à notre disposition pour découvrir, utiliser, faire connaître la vérité, et aussi la vérité sur notre dignité et sur notre destin de fils de Dieu, héritiers de son Règne.
N’ayez pas peur de l’opposition du monde! Jésus nous a assuré “J’ai vaincu le monde!” (Jn 16, 31)
N’ayez pas peur non plus de votre faiblesse et de vos incapacités! Le divin Maître a dit: “Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde” (Mt. 28, 20). Communiquez le message d’espérance, de grâce et d’amour du Christ, en maintenant toujours vive, en ce monde qui passe, l’éternelle perspective du Ciel, perspective qu’aucun moyen de communication ne pourra jamais rejoindre directement : “Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment” (1 Cor. 2,9).
À Marie, qui nous a donné le Verbe de la vie, de qui elle méditait dans son cœur les ineffables paroles, je confie le chemin de l’Église dans le monde d’aujourd’hui. Que la Sainte Vierge nous aide à communiquer par tous les moyens la beauté et la joie de la vie en Jésus Christ notre Sauveur.
À tous ma Bénédiction!"
Du Vatican, le 24 janvier 2005, mémoire de Saint François de Sales, patron des journalistes.
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mercredi, 04 février 2009
Pour le doux Christ sur la terre.

"Le Saint Père demande l'accompagnement par la prière de tous les fidèles, afin que le Seigneur illumine le chemin de l'Eglise. Que grandisse l'engagement des pasteurs et de tous les fidèles pour soutenir la délicate et grave mission du Successeur de l'Apôtre Pierre comme gardien de l'Unité de l'Eglise".
Note de la Secrétairie d'Etat ( 4 février 2009 )
Une note de la Secrétairerie d’Etat a été rendue publique ce mercredi. A la suite des réactions suscitées par le récent décret de la Congrégation pour les Evêques concernant la levée des excommunications de 4 évêques de la Fraternité Saint Pie X, et à la suite des déclarations négationnistes ou réductionnistes de la Shoah faites par un des 4 évêques de la Fraternité, Mgr Williamson, le Saint Siège a jugé qu’il était opportun d’éclaircir certains aspects de cette affaire.
Rémission de l’excommunication
Comme cela a déjà été souligné, le Décret de la Congrégation pour les Evêques, qui porte la date du 21 janvier 2009, est un acte de bienveillance du Saint Père en réponse aux demandes réitérées du Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, Sa Sainteté a souhaité supprimer un empêchement qui compromettait l’ouverture d’une porte au dialogue. Le Pape attend maintenant que les quatre évêques fassent preuve d’une égale disponibilité en totale adhésion avec la doctrine et la discipline de l’Eglise.
La très grave peine de l’excommunication latae sententiae, sous le coup de laquelle étaient tombés ces évêques le 30 juin 1988, déclarée ensuite de manière formelle le 1er juillet de la même année, était une conséquence de leur ordination illégitime de la part de Mgr Marcel Lefebvre.
La levée de l’excommunication a libéré les quatre Evêques d’une peine canonique très grave, mais n’a pas modifié la situation juridique de la Fraternité Saint Pie X, qui, à l’heure actuelle, ne bénéficie d’aucune reconnaissance canonique dans l’Eglise catholique. Les quatre Evêques eux-mêmes, malgré la levée de l’excommunication, n’ont pas une fonction canonique dans l’Eglise et n’exercent licitement aucun ministère en son sein.
Tradition, doctrine et Concile Vatican II
Pour une future reconnaissance de la Fraternité Saint Pie X la condition indispensable est la pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du magistère des Papes Jean XXIII, Paul VI, Jean Paul 1er, Jean Paul II et de Benoît XVI lui-même.
Comme cela a déjà été indiqué dans le Décret du 21 janvier 2009, le Saint Siège ne manquera pas, selon les modalités qu’il jugera opportun, d’approfondir avec les personnes concernées les questions qui restent ouvertes, afin de pouvoir parvenir à une solution pleine et satisfaisante des problèmes qui sont à l’origine de cette douloureuse fracture.
Déclarations sur la Shoah
Les positions de Mgr Williamson sur la Shoah sont absolument inacceptables et fermement refusées par le Saint Père, comme il l’a lui-même déclaré le 28 janvier dernier lorsque, en se référant à cet atroce génocide, il a redit sa pleine et indiscutable solidarité avec nos Frères destinataires de la Première Alliance, et il a affirmé que la mémoire de ce terrible génocide doit induire « l’humanité à réfléchir sur l’imprévisible puissance du mal quand celui-ci s’empare du cœur de l’homme », ajoutant que la Shoah reste « pour tous un avertissement contre l’oubli, contre la négation ou le réductionnisme, parce que la violence exercée contre un seul être humain est une violence exercée contre tous ».
Pour être admis aux fonctions épiscopales dans l’Eglise, Mgr Williamson devra aussi prendre absolument ses distances de manière claire et publique de ses positions concernant la Shoah, des positions que le Saint Père ignorait au moment de la levée de l’excommunication.
Le Saint Père demande l’accompagnement de la prière de tous les fidèles, afin que Seigneur éclaire le chemin de l’Eglise. Que grandisse l’engagement des Pasteurs et de tous les fidèles pour soutenir la mission lourde et délicate du Successeur de l’Apôtre Pierre, « gardien de l’unité » dans l’Eglise.
Note: L'affaire de suspecter Benoît XVI d'antisémitisme, et l'Eglise du même coup, est close. Cette suspicion fut très offensante pour un catholique et sans doute encore plus blessante pour notre Pape qui a vécu et souffert du nazisme en personne (lire sa biographie). Reste maintenant à affronter la plus grosse partie, le dialogue, sans concessions, qui doit trouver sa place dans les relations avec Ecône. Rien est facile pour garder l'unité, car deux tendances s'affrontent, en Suisse, en Autriche, en Allemagne et en France.
C'est vraiment l'heure du Concile Vatican II, pas de son esprit, ni de ses acquis, mais de ses textes lus à la Lumière de l'Esprit Saint. Nos frères Juifs sont intelligents car ils lisent la Torah. Ils nous stimulent à lire le Concile et toute la pensée de l'Eglise. Benoît XVI reste une mémoire vivante et sans doute encore l'un des derniers témoins directs de ce tout grand moment pour l'histoire de l'Eglise et sa Tradition. Le Pape sait ce qu'il fait et il n'est pas maladroit ou naïf. Il est au contraire un tout grand connaisseur des mauvaises interprétations du Concile. Enfin, dire qu'il ne connaissait pas les positions de Williamson, c'est chercher aussi à le discréditer (!!! je ne dis pas qu'il savait le contenu de l'interview, car en effet il est évident que non puisque l'émission a été diffusée le soir même; c'est une affaire encore non-éclaircie, mais cela vient d'une volonté de toucher en plein coeur cet acte de miséricorde!!!). Le Pape en sait bien plus que nous tous et sans doute que son envergure intellectuelle nous dépasse. Alors soyons humble et suivons avec confiance la douce voix de notre doux Christ sur la terre.
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mardi, 03 février 2009
Dramatique euthanasie en Italie !
Eluana va mourir, de faim et de soif! La sonde qui la nourrit va lui être retirée. C'est une énorme déception et une marche vers une mort inhumaine. Il y a de quoi prier et réflechir. Les petits, les enfants, les sans-paroles, les faibles et les malades ne sont pas défendus dans notre monde où le droit à la force prévaut sur la force du droit. Triste pas vers une civilisation de la mort.
Elle a été transférée, mardi matin, dans une clinique privée d'Udine, dans le nord du pays. Cet établissement s'est déclaré prêt à accueillir la jeune femme et une équipe médicale s'est constituée pour accéder, dans un délai de quelques jours, à la demande du père de la jeune femme de la "débrancher". Le protocole mis en place par la clinique prévoit de réduire de moitié l'alimentation le deuxième jour et de la suspendre le quatrième. Des antiépileptiques et des antidouleurs lui seront administrés par voie musculaire. La mort devrait intervenir dans un délai de 15 à 20 jours.
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Le Cardinal Schönborn ... et point final.
"De façon évidente, une faute est survenue. Il faut le reconnaître. Voilà ce qui est clair pour moi, et aussi pour beaucoup d'autres évêques, et aussi pour le pape qui l'a dit hier très clairement : quelqu'un qui nie l'Holocauste, la Shoah, ne peut pas être réhabilité dans une fonction ecclésiastique, il n'y a absolument aucun doute là- dessus. Et l'on doit ici adresser une critique certaine aux collaborateurs du Vatican qui dans ce cas, de manière évidente, n'ont pas regardé la chose de suffisamment près ou qui n'ont pas creusé l'information avec assez d'égards. Mais la mise au point que le pape a faite est totalement sans équivoque : il est très clair que ces quatre évêques, s'ils veulent engager une totale réconciliation avec l'Eglise, ce qui est très souhaitable, doivent, de façon claire, reconnaître le Concile sans réserves".
Dans "La Vie" (journal français).
"Errare umanum est; perseverare diabolicum"
Pas besoin d'être encore contre et contre le Pape. Il y a un temps pour tout: un temps pour parler, un temps pour se taire. Les déclarations du Pape, comme le dit ce grand Cardinal, sont sans équivoques.
Le Cardinal Bertone le dit bien:
"La Fraternité Saint Pie X a pris les distances avec son évêque et a demandé pardon au pape pour cet épisode embarrassant. Le pape a parlé clairement mercredi. Je pense que cette question peut être considérée comme close"
De la salle de presse (Père Lombardi):
"La pensée du pape au sujet de l'Holocauste a été exprimée avec beaucoup de clarté dans la synagogue de Cologne [en Allemagne, août 2005] dans le camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau le 28 mai 2006 [et] encore récemment, lors de l'audience générale du 28 janvier avec des mots qui ne prêtent pas à équivoque".
"La condamnation de déclarations négationnistes de l'Holocauste ne pouvait être plus claire et il ressort évidemment du contexte que cette condamnation concernait également les positions de Mgr Williamson et toutes les positions analogues"."Au cours de la même occasion le pape a expliqué clairement l'objectif de la rémission de l'excommunication, qui n'a rien à voir avec la légitimation des positions négationnistes de l'Holocauste qu'il a clairement condamnées".
Conclusion : dans une communication de crise, il faut absolument anticiper, avoir une stratégie, être vrai et transparant et très, mais très rapide. Le samedi matin même, le 24 janvier, une grande conférence de presse avec le Cardinal Kasper et bien d'autres aurait permis de maîtriser la situation. Nos amis journalistes ne sont pas systématiquement nos ennemis. Encore une fois, que l'Eglise s'ouvre aux médias et les médias à l'Eglise. Par manque de rapidité, de lucidité et de stratégie de communication, cela a duré presque deux semaines. C'est plus ou moins un second Ratisbonne. Pour la communication, espèrons que ces deux leçons serviront à tous pour apprendre cet art, plus ou moins nouveau, que l'Eglise n'a pas encore parfaitement compris, ni acquis pleinement. C'est vrai que c'est une des seules institutions mondiales avec une telle universalité. Aussi, sa communication large et ample n'est pas aussi simple. Mais il faut travailler et étudier, comme tout le monde.
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La parabole du Fils prodigue.
Sans minimiser aucunement les propos horribles de négationnisme (innaceptables, scandaleux, monstrueux...), méditons la parabole du fils prodigue.
Je retiens trois choses:
- "alors qu'il était encore loin". Ecône est encore loin de la pleine communion. Mais la Miséricorde de Dieu est ainsi et le Pape a bien dit que c'était un geste de pardon.
- le fils aîné, selon une interprétation des Pères de l'Eglise, reprise par le Cardinal Lustiger, montre l'attitude du peuple élu, du fils aîné à qui Dieu a parlé en premier. Devant l'entrée des païens dans l'Alliance, le fils pécheur, prodigue, il se durcit, s'enorgueillit et sort, scandalisé...
- cette attitude se retrouve chez nombres de chrétiens aujourd'hui et sommeille dans notre coeur, dont sans doute le mien. Nous avons entendu aussi un autre slogan: "Nous sommes l'Eglise, nous avons été fidèles aux acquis du Concile"...
La lutte interne dans notre Eglise, cette charité froide entre deux fils, avec deux camps parralèlles est un fait, bien triste; mais l'attitude de Dieu notre Père, nous aide encore une fois à comprendre en profondeur le geste magnanime et miséricordieux de Benoît XVI. Certes, les évêques suspendus sont encore loin de pouvoir fêter pleinement le retour. Mais même s'ils sont encore loin, la Miséricorde de Dieu est ce qu'elle est. Le Pape Benoît XVI est lié à la Parole de Dieu.
Lc 15 : la parabole du fils "prodigue"
15,1 Les collecteurs d'impôts et les pécheurs s'approchaient tous de lui pour l'écouter. 2 Et les Pharisiens et les scribes murmuraient; ils disaient: «Cet homme-là fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux»! 3 Alors il leur dit cette parabole:
4 «Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et qu'il en perde une, ne laisse pas les quatre-vingt dix-neuf autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée? 5 Et quand il l'a retrouvée, il la charge tout joyeux sur ses épaules, 6 et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins, et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, ma brebis qui était perdue"! 7 Je vous le déclare, c'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel, pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
8 «Ou encore, quelle femme, si elle a dix pièces d'argent et qu'elle en perde une, n'allume pas une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée? 9 Et quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, la pièce que j'avais perdue"! 10 C'est ainsi, je vous le déclare, qu'il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit».
11 Il dit encore: «Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père: "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir". Et le père leur partagea son avoir. 13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre. 14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. 15 Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. 16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. 17 Rentrant alors en lui-même, il se dit: "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim"! 18 Je vais aller vers mon père et je lui dirai: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. 19 Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers". 20 Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 21 Le fils lui dit: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils" 22 Mais le père dit à ses serviteurs: "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds. 23 Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé". Et ils se mirent à festoyer.
25 Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. 26 Appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c'était. 27 Celui-ci lui dit: "C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras parce qu'il l'a vu revenir en bonne santé". 28 Alors il se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit pour l'en prier; 29 mais il répliqua à son père: "Voilà tant d'années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres; et, à moi, tu n'as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 30 Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui"! 31 Alors le père lui dit: "Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 32 Mais il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé"».
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lundi, 02 février 2009
Mauvaise communication!
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Selon l'agence Apcom, le Cardinal Kasper, président de la commission pontificale pour les rapports avec le judaïsme a critiqué la gestion de la suspension de l'excommunication de la part du Vatican. "J'observe la débat avec grande préoccupation. Personne ne peut vraiment se réjouir du fait qu'il y ait eu des équivoques" a affirmé le Cardinal allemand aux micros de la section allemande de Radio Vatican. "Il y a eu, c'est sûr, des erreurs de gestions de la part de la Curie, je veux le dire expréssement. Avec la Fraternité, il ne s'agira pas d'un dialogue léger, mais pesant, sur l'oecumémisme, le dialogue interreligieux, l'Eucharistie et la liberté religieuse. Le Pape a voulu ouvrir le dialogue parce qu'il veut l'unité dans et hors de l'Eglise. Nous espérons que cela inaugure un bon dialogue, mais on ne peut certes pas dire que les évêques lefebvriens sont déjà en pleine communion avec l'Eglise. Ils étaient et restent suspendus". Erreurs de communications: "Oui, je dois le dire ouvertement. Au Vatican, sur ce thème, nous en avons parlé trop peu les uns avec les autres et il n'a pas été vérifié où les problèmes pouvaient naître. Les expliquer a posteriori est naturellement beaucoup, beaucoup plus difficile que si cela l'avait été fait très rapidement. J'aurais espéré une plus grande communication a priori".
Note : Bien que le Cardinal ai eu parfois des dialogues assez "polémiques" avec le Cardinal Ratzinger, il a des propos très justes, nuancés et loyaux. Il faut en effet apprendre à communiquer très rapidement, surtout lorsque des fuites arrivent. Que l'Eglise s'ouvre au médias et les médias à l'Eglise.
Forum RSR, la vérité est une vérité ouverte
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"On me demande parfois mon opinion à propos de la stratégie de communication du Vatican. Ma réponse: lorsqu'il y en aura une, je serai heureux de vous dire ce que j'en pense". John Allen, Catholic Reporter, USA.
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Vous avez dit Timing ?
Selon le Daily Telegraph du 24 janvier 2009, pour une diffusion dimanche soir 25 janvier 2009 d'un film sur l'euthanasie, la BBC est accusé d' avoir essayé d'influencer un débat à la chambre des Communes. Dans "Un court séjour en Suisse", ce film présente Anne Turner (rôle joué par l'actrice Julie Waters), une femme qui a décidé de se suicider dans une clinique de Dignitas. Or, le lundi 26 janvier, les membres du Parlement débattaient justement sur le suicide assisté.
"Ces choses sont savament orchestré pour avoir un maximum d'influence dans le débat public", a déclaré Peter Saunders de Care Not Killing (opposant à l'euthanasie).
Un porte-parole de la BBC a répondu n'être pas au courant que le film avait été programmé pour coïncider avec ce vote.
Question naïve: est-ce que l'horloge du Big Ben est suisse ?
P.S. Lire la note du 30 janvier 2009 (Joli coup ?)
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