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dimanche, 01 novembre 2009

Le cardinal Cañizares à la Trinité des pèlerins

J'ai pu prier et participer à la messe selon la forme extraordinaire (Jean XXIII) à la paroisse de la Trinité des pèlerins à Rome (communauté Saint Pierre) présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

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Durant l'homélie, le cardinal a cité le Pape Paul VI: "l'athéisme est le grand drame de notre temps". Dans un milieu où ce Pape n'est pas tant apprécié, il fallait oser. Beaucoup de jeunes, des prêtres, des séminaristes, des familles étaient présents, donc pas du tout une assemblée de "vieux" nostalgiques.

Je me permets les commentaires suivants:(repris sous Don Dom blog de Vincent Pellegrini)

- il est pour moi évident que la forme ordinaire, la messe selon la réforme de Paul VI, correspond à la volonté de l'Eglise dans le monde de ce temps.

- le rite romain dans sa forme ordinaire, a redécouvert l'importance de la parole de Dieu, car la foi naît de l'écoute. D'où l'importance des micros et de la langue vernaculaire dans les lectures de la Bible et de l'Evangile.

- le début de la messe dans la forme de Jean XXIII, avec la liturgie pénitentielle, est très belle. Il faudra sans doute retravailler cette partie dans la messe de Paul VI.

- la prière universelle, absente dans la forme extraordinaire, est une magnifique "nouveauté", tout comme le rite des offrandes.

- aussi la liturgie de la Parole est clairement enrichie par la volonté de l'Esprit Saint. Entendre, comprendre permet d'être nourri par la parole. l'Eglise a su anticiper la culture de la communication.

- la liturgie eucharistique est magnifique d'unité. Le silence aide à prendre conscience du sacrifice de la messe et de la présence réelle du Christ.

- le signe de la paix jaillit de la mort et de la résurrection du Christ, symbolisé par la mise d'une parcelle du corps du Christ dans le sang du Christ, le calice. La réunion du corps et du sang, séparés durant le sacrifice qui symbolise la mort de Jésus et signifie la discrète mais rèelle et puissante résurrection du Christ. C'est de là que part la paix du Christ qui jaillit vers les fidèles. J'ai compris pourquoi le cardinal Ratzinger émettait quelques réserves dans son application dans la messe de Paul VI.

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Aussi, je suis certain que Benoît XVI, excellent connaisseur de la liturgie, a su s'entourer d'un grand cardinal. La congrégation saura mettre en place une formation liturgique pour les prêtres, et donner si besoin, quelques modifications dans la messe de Paul VI ( liturgie pénitentielle, orientation vers la croix et vers l'est pour la liturgie eucharistique, rite de la paix, communion sur la langue et remettre les bancs de communion, et prières finales, dont la prière à Saint Michel Archange). C'est là que je vois une possible réforme de la réforme.

Enfin, il est urgent de redécouvir la beauté du chant (afin de supprimer quelques chansonnettes bas de gamme), dont l'excellence du chant grégorien, la propreté des ornements (cela nous changera des aubes sales), de l'usage de la soutane et du surplis blanc, et rechercher le silence, sans oublier l'encens et les lumières.

Prions pour le Pape Benoît XVI, qui avec le cardinal Cañizares, vont certainement donner la ligne pour un nouveau mouvement liturgique. Il s'agira d'un travail lent et patient. Mais lorsque le Corps, le Sang, l'Àme et le Divinité de Jésus seront traités avec amour et respect, l'Eglise reprendra son souffle et sa respiration.

 

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