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vendredi, 19 janvier 2018

Abbé Cédric Burgun: mariage avec le Pape en plein vol, une histoire particulière

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Abbé Cédric Burgun: mariage avec le Pape en plein vol, une histoire particulière

Pour quelques esprits chagrins, l’histoire de ce mariage célébré par le Pape dans l’avion qui le conduisait au Chili sera une occasion supplémentaire de critiques envers le Souverain Pontife. Que ce mariage étonne et interroge, je peux le comprendre ; mais certaines réactions m’ont laissé plus que dubitatif sur l’ecclésiologie qui les sous-tend : par exemple, l’évêque de Rome aurait-il besoin des facultés canoniques données par le curé pour célébrer validement un mariage ? Soyons un peu sérieux.

Une histoire conjugale particulière 

suite

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jeudi, 18 janvier 2018

Vidéo: le premier mariage en avion avec le Pape François, les époux se sont confessés et voulaient déjà se marier

Le premier mariage en avion avec le Pape François: les époux se sont confessés et voulaient déjà se marier

Vive les mariés. La joie, le bonheur et le sourire se lisent sur leurs visages et dans la lumière de leurs yeux !

Alors qu'il rejoignait en avion Iquique, au nord du Chili, le Saint-Père a célébré en plein vol l'union d'une hôtesse et d'un stewart. Mariés civilement depuis 7 ans, la cérémonie religieuse de Paula Podesta Ruiz et Carlos Cuffando Elorriaga avait dû être reportée à cause du tremblement de terre survenu le 27 février 2010 au Chili.

source Vaticannews

"Ayant écouté leur histoire, le pape les a confessés, précise L’Osservatore Romano, et les a interrogés sur leurs intentions. Puis il a béni leur échange de consentements". (Zenit)

Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens: réformés.ch et cath.ch reviennent tout au long de cette semaine sur les questions chaudes de la réflexion oecuménique

réformés.ch et cath.ch reviennent tout au long de cette semaine sur les questions chaudes de la réflexion oecuménique

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Unité des chrétiens: disputons-en

Du 18 au 25 janvier, les rédactions .ch publient chaque jour de manière conjointe les réflexions et les points de vue de différentes personnalités catholiques et protestantes romandes autour de sept thématiques: 
 

1. Purgatoire: mythe ou réalité?

2. Papauté: infaillible ou fragile?

3. Guillaume Farel: ange ou démon?

4. Sacerdoce des femmes: impossible ou incontournable?

5. Liturgie: intercommunion ou séparation?

6. Célibat: nécessaire ou anachronique?

7. Prier: Dieu ou les saints?

Le Pape François au Chili: un mariage au plus haut des cieux

Le Pape François au Chili: un mariage au plus haut des cieux, avec les confessions des futurs époux

"Ayant écouté leur histoire, le pape les a confessés, précise L’Osservatore Romano, et les a interrogés sur leurs intentions. Puis il a béni leur échange de consentements". (Zenit)

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photo: Vatican Media

Le Pape François au Chili: un mariage au plus haut des cieux

Le Figaro - Arnaud Bédat - Zenit

Une nouvelle initiative surprise du pape François, dans l’avion qui le menait de Santiago à Iquique, au Chili, ce 18 janvier 2018 : la bénédiction du mariage d’un steward et d’une hôtesse de l’air… en plein vol. Le sacrement du mariage est valide, a précisé le Saint-Siège (ndlr: il manquerait plus qu'il ne soit pas valide)

Durant le vol de deux heures de la compagnie Latam, qui franchissait les 1800 km entre la capitale et le nord du pays, dans le cadre de son 22e voyage apostolique, le pape a béni le mariage d’un couple chilien : Paula Podest Ruiz, 39 ans, et Carlos Ciuffardi Elorriaga, 41 ans, étaient mariés civilement depuis huit ans. En 2010, un séisme a détruit l’église où ils comptaient échanger leurs consentements.

D’après la presse présente à bord de l’avion, le couple a demandé au pape de bénir leurs alliances. Ce dernier leur a alors demandé s’ils souhaitaient se marier religieusement. « Ils étaient en train de parler au pape. Ils lui ont dit qu’ils ne s’étaient pas mariés à l’église. Le pape leur a demandé s’ils voulaient se marier immédiatement. Ils ont dit OUI », relate sur Twitter le jésuite Antonio Spadaro, qui accompagne le pape argentin dans tous ses voyages.

Les mariés se sont confessés

Ayant écouté leur histoire, le pape les a confessés, précise L’Osservatore Romano, et les a interrogés sur leurs intentions. Puis il a béni leur échange de consentements.

Le Vatican précise que l’acte de mariage religieux – rédigé sur une simple feuille blanche au format A4 – du couple, est valide : « Tout est officiel. Il y a des témoins, il y a un document », a précisé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Greg Burke.

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photo: Vatican Media

Le pape a signé le document comme célébrant, et les deux époux ainsi que les témoins – Mgr Mauricio Rueda Beltz et le président de la compagnie Latam, Ignacio Cueto – ont également apposé leurs signatures. « Le 18 janvier 2018, peut-on lire sur l’acte, durant le vol papal de Santiago à Iquique, M. Carlos Ciuffardi Elorriaga et Mme Paula Podest Ruiz ont contracté le mariage, en présence du témoin Ignacio Cueto. Le Saint-Père a recueilli le consentement. »

Paula Podest Ruiz et Carlos Ciuffardi Elorriaga ont deux enfants : Rafaella, 6 ans, et Isabella, 3 ans. Et même si la mariée ne portait pas de robe blanche mais était en tenue d’hôtesse, les nouveaux époux ont confié à la presse leur « joie immense » : « Tout est arrivé de façon spontanée, il n’y avait rien de préparé », ont-ils assuré. 

La cérémonie s’est déroulé dans la simplicité de la cabine avant de l’appareil à 10 000 mètres d’altitude. L’acte a été rédigé sur une simple feuille volante par un cardinal et signés par tous les protagonistes.

Note: Un prêtre, un évêque ou un cardinal ne pourraient pas célébrer un tel mariage. La présence du Pape et le tremblement de terre en 2010 ont été les circonstances qui ont rendu possible ce mariage au 7ème ciel. Vive les mariés !

(Photo Agence I.Media

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LE PAPE FRANÇOIS CONFIRME SON SOUTIEN À MGR BARROS, ÉVÊQUE CONTESTÉ AU CHILI

LE PAPE FRANÇOIS CONFIRME SON SOUTIEN À MGR BARROS, ÉVÊQUE CONTESTÉ AU CHILI

" Le jour où vous m'apportez une preuve contre l'évêque (Juan) Barros, je vous parlerai. Il n'y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie. C'est clair ? "

Pape François

Iquique (Chili) - le 18/01/2018 | Par Agence I.Media

Unknown.jpegEn arrivant le 18 janvier 2018 à Iquique (Chili), le pape François a répondu à une question de la presse locale sur Mgr Juan Barros, évêque d’Osorno, a informé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, le même jour.

Le pontife a défendu le prélat, à qui il est reproché de n’avoir pas dénoncé les abus sexuels d’un prêtre.

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A lire: une union internationale des victimes est crée (avec La Parole Libérée) - La Vie

Les victimes d’abus sexuels veulent des actes plus que des mots

Le pape a rencontré, mardi à Santiago, des victimes d’abus sexuels.

Mais pour les associations, les paroles du pape « ne servent à rien si des actions ne suivent pas ».

Le pape François a rencontré, mardi, à la nonciature apostolique de Santiago du Chili, « un petit groupe de victimes d’abus sexuels perpétrés par des prêtres », a annoncé le porte-parole du Saint-Siège Greg Burke. Cette rencontre « s’est déroulée dans un cadre strictement privé ». « Personne d’autre n’était présent : seulement le pape et les victimes. Cela afin qu’elles puissent raconter leurs souffrances au pape François, qui les a écoutées et a prié et pleuré avec elles. »

Cette rencontre est intervenue alors que, quelques heures plus tôt, dans un discours au Palais de la Moneda, François avait dit, devant les autorités et la société civile chilienne sa « douleur » et sa « honte » face aux abus sexuels commis par des membres du clergé, demandant pardon aux victimes.

Cette nouvelle prise de parole contre la pédophilie a été toutefois accueillie fraîchement par les associations de victimes qui venaient de tenir un congrès à Santiago où elles ont annoncé la création d’un réseau international de victimes de prêtres pédophiles.

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« Ce n’est pas la première fois que le pape emploie ces mots », relève le Britannique Peter Saunders qui se dit scandalisé par le fait que le pape a concélébré la messe avec tous les évêques chiliens, dont Mgr Juan Barros, un évêque chilien accusé de ne pas avoir dénoncé des abus sexuels.

« C’est un affront aux victimes », affirme cette victime d’abus sexuels et ancien membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs dont il a démissionné avec fracas en 2016.

« Le pape peut parler encore et encore, cela ne sert à rien si des actions ne suivent pas ses paroles », explique José Andrés Murillo, directeur de la fondation Pour la confiance.

Lui-même victime de Fernando Karadima, cet ancien curé d’une paroisse d’un quartier huppé de Santiago qui s’est révélé un redoutable prédateur sexuel et qui, dénoncé en 2004, n’a été renvoyé de l’état clérical qu’en 2011 ayant bénéficié de la clémence de plusieurs évêques. José Andrés Murillo regrette que les paroles du pape ne se traduisent pas plus en actes.

« Chez les jésuites, j’ai appris que l’amour doit se démontrer par des actions plus que par des paroles », raconte cet ancien novice de la Compagnie de Jésus dont ­François est lui-même issu. « Le pape a le pouvoir de changer les choses dans l’Église. Il peut chasser les prêtres sur lesquels pèse une suspicion d’abus sexuels. Il peut aussi renvoyer tout évêque ou supérieur religieux qui a couvert de tels abus. S’il ne le fait pas, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté », accuse-t-il.

Particulièrement en cause, la nomination, en 2015, de Mgr Juan Barros à la tête du diocèse d’Osorno : cet ancien disciple de Karadima est notamment accusé d’avoir été présent lors d’un des nombreux abus perpétrés par l’ancien prêtre et de s’être tu, même si les preuves de ces accusations font toutefois défaut.

Alors que, s’adressant aux prêtres dans la cathédrale de Santiago, le pape François a évoqué « la suspicion et la remise en cause » et « le manque de confiance » que les prêtres ont dû affronter, José Andrés Murillo estime que « le pape semble oublier la douleur des victimes et se préoccuper plus de la souffrance des prêtres qui ont perdu la confiance des gens ».

Dans son discours aux prêtres, le pape avait néanmoins évoqué aussi la « douleur pour le mal et la souffrance des victimes et de leurs familles, qui ont vu trahie la confiance qu’elles avaient placée dans les ministres de l’Église ».

« Pour moi, demander pardon, c’est une façon de neutraliser la voix de ceux qui, au-delà du pardon, veulent un changement réel dans l’Église », ajoute José Andrés Murillo, appelant à mettre fin au cléricalisme.

« Les abus sexuels ne sont qu’une forme d’abus de pouvoir : lutter contre les abus sexuels, c’est aussi remettre en question les différentes dynamiques de pouvoir au sein des communautés », explique-t-il. Un sujet sur lequel il rejoint le pape François, qui a d’ailleurs appelé mardi les évêques chiliens à lutter contre« toute forme de cléricalisme ».

Mais, là encore, « il manque une cohérence entre les mots et la réalité », estime José Andrés Murillo, qui reproche à François de ne pas avoir voulu écouter les fidèles du diocèse d’Osorno révoltés contre la nomination de leur évêque.

 

mercredi, 17 janvier 2018

Crimes et abus par des prêtres: le Pape rencontre des victimes de la pédophilie et pleure

 Le pape « a écouté leurs souffrances, a prié et a pleuré avec elles » Greg Burke

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C’est pourquoi je vous invite à ce que nous demandions à Dieu de nous donner la lucidité d’appeler la réalité par son nom, le courage de demander pardon et la capacité d’apprendre à écouter ce que le Seigneur est en train de nous dire.

Crimes et abus par des prêtres: le Pape rencontre des victimes de la pédophilie et pleure

Zenit

Le pape François a reçu des victimes d’abus sexuels de la part de prêtres à la nonciature apostolique de Santiago du Chili, ce mardi 16 janvier 2018: une rencontre « strictement privée » indique Greg Burke, ainsi le pape « a écouté leurs souffrances, a prié et a pleuré avec elles ».

“Le Saint-Père François a rencontré aujourd’hui à la nonciature apostolique de Santiago du Chili, après déjeuner, un petit groupe de victimes d’abus sexuels de la part de prêtres”, indique le directeur de la salle de presse du Saint-Siège dans un communiqué publié vers 0h58, heure de Rome, en italien et en espagnol.

“La rencontre, précise le communiqué, s’est déroulée de façon strictement privée. Personne d’autre n’était présent: seulement le Pape et les victimes. Et cela pour qu’elles puissent raconter leurs souffrances au Pape François, qui les a écoutées et a prié et pleuré avec elles.”

La question des abus a été présente dans les discours du pape François dès sa rencontre avec les autorités du pays au palais de la Moneda, ce 16 janvier: le pape François a exprimé « douleur » et « honte » pour les abus sexuels commis par des membres du clergé. Il a demandé pardon, devant les autorités du pays.

« Et ici, a-t-il déclaré, je ne peux m’empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l’Église. Je voudrais m’unir à mes frères dans l’épiscopat, car s’il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut en même temps nous engager pour que cela ne se reproduise pas. »

Ces 15 dernières années, 80 prêtres chiliens – dont 4 évêques – ont été condamnés, ce qui a contribué à une défiance des catholiques vis-à-vis du clergé. Parmi les membres de l’Eglise impliqués dans ces crimes : Fernando Karadima, aujourd’hui âgé de 87 ans, déclaré coupable d’abus sexuels et psychologiques par le Vatican en 2011. Il a été condamné à se retirer dans un monastère pour une vie « de prière et de pénitence », sans aucune mission pastorale, tandis que les faits étaient prescrits pour la justice chilienne.

La Fundación Para la Confianza avait demandé une rencontre avec le pape avant son voyage,  mais Greg Burke avait souligné que « les meilleures rencontres sont celles qui ont lieu en privé: c’est ce que le pape a donc choisi aujourd’hui.

Le pape a aussi évoqué “ce grave et douloureux mal” avec les consacrés, dans la cathédrale de Santiago en fin d’après-midi, en demandant la « lucidité d’appeler la réalité par son nom, le courage de demander pardon et la capacité d’apprendre à écouter ce que le Seigneur est en train de nous dire » : « Je connais la douleur qu’ont signifiée les cas d’abus commis sur des mineurs et je suis de près ce que l’on fait pour surmonter ce grave et douloureux mal.

Douleur pour le mal et la souffrance des victimes et de leurs familles, qui ont vu trahie la confiance qu’elles avaient placée dans les ministres de l’Église. Douleur pour la souffrance des communautés ecclésiales, et douleur pour vous, frères, qui, en plus de l’épuisement dû à votre dévouement, avez vécu la souffrance qu’engendrent la suspicion et la remise en cause, ayant pu provoquer chez quelques-uns ou plusieurs le doute, la peur et le manque de confiance.

Je sais que parfois vous avez essuyé des insultes dans le métro ou en marchant dans la rue, qu’être « habillé en prêtre » dans beaucoup d’endroits se « paie cher ».

C’est pourquoi je vous invite à ce que nous demandions à Dieu de nous donner la lucidité d’appeler la réalité par son nom, le courage de demander pardon et la capacité d’apprendre à écouter ce que le Seigneur est en train de nous dire. »

mardi, 16 janvier 2018

François cite Neruda dans son homélie. Est-il pour autant un Pape rouge ?

Un judoka utilise la force de l’autre pour que sa prise se retourne contre lui. François cite Pablo Neruda pour le bien et la conversion des communistes, mais en leur faveur.

François cite Neruda dans son homélie. Est-il pour autant un Pape rouge ?

Pablo_Neruda_1963.jpgLes mots exacts de la phrase de l'homélie du Pape citant Pablo Neruda:

"L’Espérance « est le nouveau jour, l'extirpation d'une immobilité, le rejet d'une prostration négative » (Pablo Neruda, L'habitant et son espoir, 5)"

Le verbatim exact du pape citant Neruda : " La esperanza «es el nuevo día, la extirpación de una inmovilidad, el sacudimiento de una postración negativa» (Pablo Neruda, El habitante y su esperanza, 5) "

source: Arnaud Bédat

Mise dans son contexte, l'intervention du Saint-Père dit ceci:

"Les béatitudes naissent d'un coeur miséricordieux qui ne se fatigue pas d'espérer. Et qui expérimente que l'espoir " est le nouveau jour, qui extirpe l'immobilité, qui secoue une prostration négative".

Le style du Pape consiste à construire des ponts. Tout ce qui est vrai, beau, juste et bon retient l'attention des catholiques. Parfois, selon les circonstances historiques, l'affrontement direct divise. Sur son continent, François est aussi un Pasteur prudent et habile. 

Honnêtement, François fait également référence à l'écologie, est-il pour autant vert ? S'il reprend des propos de sportifs, est-il alors un marathonien ? ou un footballeur ?

Il m'est arrivé de reprendre un citation d'un joueur de tennis, sans être tennisman, ou de François Mitterand sans être de gauche. 

Pablo Neruda est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le à Parral (province de Linares, Chili). Il est mort le à Santiago du Chili. Il est considéré comme l'un des quatre grands de la poésie chilienne.

Mort officiellement d'un cancer 12 jours après le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, l'hypothèse d'un assassinat est de plus en plus évoquée dans les années 2010 par le gouvernement chilien et les experts.

 

Pourquoi le Pape François ne s'est pas encore rendu en Argentine ? Interview d'Arnaud Bédat

Pourquoi le Pape François ne s'est pas encore rendu en Argentine ? Interview d'Arnaud Bédat

C’est un pape hypersensible, qui le montre peu, évite de pleurer en public, mais qui est très émotif.

Arnaud Bédat

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Arnaud Bédat, vous êtes l'auteur de deux livres sur François. Vous êtes également reconnu comme un fin et avisé connaisseur des années "argentines" de Bergoglio. Le Pape est actuellement au Chili. Pourquoi ne se rend-il toujours pas dans son pays natale, l'Argentine ?

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La question d’un voyage du pape François dans son pays est une question récurrente depuis son élection en mars 2013. Lui-même montre parfois un certain agacement quand on lui en parle.

On sait que dès le moment où l’ancien archevêque de Buenos Aires est devenu souverain pontife, il était hors de question pour lui de se rendre dans la foulée en Argentine pour un voyage pastoral, comme un Jean-Paul II se précipitant en Pologne à peine élu, car il ne voulait donner aucune caisse de résonnance à la présidence de Cristina Krichner qu’il ne portait guère dans son cœur et contre laquelle il s’était souvent opposé comme cardinal.

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En bleu, les 9 pays visités par François. L'Argentine est encore en gris (source: le Figaro)

Une fois que celle-ci a tourné les talons, en décembre 2015, les choses se sont compliquées quelque peu pour lui. D’abord parce qu’il avait dit qu’il ne ferait qu’un voyage en Amérique latine par année : 2016 a été pour Cuba et le Mexique, 2017 pour la Colombie et maintenant 2018 est réservée au Chili et au Pérou. En 2019, il ira au Panama, pour les JMJ. Donc, avant 2020, peu de chance qu’il aille à Buenos Aires, où les problèmes intérieurs sont devenus nombreux, compliqués, et lui échappent aussi un peu désormais. Il n’est plus là pour « sentir » les choses et doit se fier à ce qu’on lui rapporte.

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Il y a d’autres raisons aussi sans doute, plus personnelles : il craint d’être instrumentalisé une fois sur place, ça semble une évidence. Et puis, au fond de lui-même, l’Argentine n’est déjà plus celle qu’il a connue au moment de son départ : beaucoup de ses amis sont morts, à commencer par ses vieilles amies Alicia Oliveira et Clélia Podesta, mais aussi des membres de sa famille.

Et puis, un Argentin reste un Argentin : retourner sur ses terres et devoir en repartir serait pour lui une véritable déchirure et une épreuve durant sa visite pastorale. C’est un pape hypersensible, qui le montre peu, évite de pleurer en public, mais qui est très émotif. Il ne pourrait, c’est certain, cacher ses larmes devant des caméras qui ne louperaient rien de chaque instant.

Vous avez votre idée, toute personnelle mais assez originale et pertinente, sur un éventuel retour de François en Argentine en 2020. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

On peut donc spéculer plutôt sur un retour définitif en Argentine, le moment venu, après avoir renoncé. Pourquoi pas en 2020. Il a toujours dit que son pontificat sera sans doute bref. En 2020, la géopolitique du conclave sera désormais composée d’une majorité de bergogliens au Sacré-Collège. Les grands chantiers auront été amorcé par lui. Il pourrait partir le cœur plus léger et laisser un successeur continuer de tracer son sillon… et vivre une vieillesse heureuse à Buenos Aires, à nouveau parmi les siens. 

Propos recueillis par Le Suisse Rom@in 

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Conflit nucléaire: "Je pense que nous sommes à la limite. J'ai vraiment peur. Il suffirait d'un accident pour tout précipiter" Pape François

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"Je pense que nous sommes à la limite. J'ai vraiment peur. Il suffirait d'un accident pour tout précipiter" 

 
 
Le pape François est actuellement en visite d'une semaine au Chili et au Pérou, a déclaré que le monde était "à la limite" du risque de guerre nucléaire. Il a expliqué que la situation le terrifiait.

Le pape argentin s'exprimait dans l'avion au surlendemain d'une alerte au missile, qui s'est avérée sans objet, ayant semé la panique à Hawaï, alors que la Corée du Nord laisse planer la menace d'une attaque nucléaire.

Jorge Bergoglio a souvent évoqué les dangers d'une guerre nucléaire. Il a fait distribuer aux journalistes à bord de l'avion une petite carte illustrée d'une photo poignante prise en 1945 après l'explosion de la bombe atomique à Nagasaki montrant un enfant japonais portant sur le dos son petit frère mort.

Au dos de la carte, déjà diffusée par le bureau de presse du Vatican fin 2017, quatre mots écrits de la main du pape : "Le fruit de la guerre".

source: Andrea Tornielli

 

Le pape dit sa "honte" face aux affaires de pédophilie dans l'Eglise

Le pape dit sa "honte" face aux affaires de pédophilie dans l'Eglise

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En visite au Chili, le pape François a exprimé mardi sa "honte" et sa "douleur" à propos des dizaines d'affaires de pédophilie impliquant des membres du clergé dans ce pays.

"Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Eglise", a-t-il dit, sous les applaudissements.

"Je voudrais m'unir à mes frères dans l'épiscopat, car s'il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut en même temps nous engager pour que cela ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.

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La Croix Les associations de victimes se soutiennent mondialement. Tout ce qui peut être engagé avec force pour parvenir à la tolérance zéro et venir en aide aux victimes de ces crimes doit être entrepris.