dimanche, 22 novembre 2009
Jean Paul II et Benoît XVI
Jean Paul II fut sans aucun doute le Pape de la télévision, média qui a influencé la fin du 20 siècle. Par l'image, le geste et la parole, il a attiré les foules, mais surtout conduit les âmes à Dieu. Or, il fut touché dans ses mouvements par la maladie de Parkinson, puis petit à petit privé de sa voix, jusqu'à devenir silencieux.
Benoît XVI communique de façon différente, qui rejoint peut-être providentiellement l'évolution de ces mêmes médias. Les médias traditionnels, TV, Radio et journaux, sont aujourd'hui dépassés par Internet (blogs, sites, vidéos) qui donne un accès direct aux sources. Il est le Pape de l'écriture, du livre et donc d'Internet. Or, Benoît XVI fut blessé jusque dans sa main droite, au point de devoir renoncer, pour un temps, à écrire.
Ayant assisté à la rencontre des étudiants des Universités pontificales avec le Saint Père, puis vu en direct à la TV la rencontre avec les artistes, j'ai aussi ressenti un certain malaise; ayant été formé par Jean Paul II, j'en attendais peut-être trop, attendant inconsciemment les mêmes attitudes. Or, sachons découvrir la personne dans son point fort et son charisme propre. Faisons l'expérience: relisons patiemment les textes de Benoît XVI, méditons-les, prions-les, devant le tabernacle, éclairé par la douce lumière rouge qui confirme notre foi en la présence réelle du Christ ou lisons ces textes durant des moments de prières qui rythment notre journée. Les paroles du monde passeront, mais les écrits de Benoît XVI resteront, car ses mots nous conduisent à Dieu, à l'intériorité, à l'intelligence de la foi. Tous les textes de Benoît XVI resteront sur Internet, donc dans l'histoire, notamment comme une brillante et droite interprétation du Concile Vatican II et une juste poursuite de sa mise en application. Il est vraiment solide notre Pape pour affronter le poids de sa mission reçue par Dieu. Il est en train de former la nouvelle génération.
Sacrée vocation que d'être appelé au Siège de Pierre. L'homme choisi par Dieu parcourt un chemin de croix, monte sur le Calvaire puis sur la croix, imitant le Maître que Simon Pierre a suivi en premier jusqu'au martyre, jusqu'à la mort.
C'est ainsi que le Christ est Roi, en invitant des princes à le suivre vers la vie éternelle.
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L'Europe et son histoire
Marc Chagall: « pendant des siècles les peintres ont trempé leur pinceau dans cet alphabet coloré qu'était la Bible ».
Le poète Goethe: "la langue maternelle de l'Europe est le christianisme".
Le Pape Benoît XVI: "Une autre caractéristique des cathédrales gothiques est constituée par le fait qu'à leur construction et à leur décoration, de manière différente mais en chœur, participait toute la communauté chrétienne et civile ; les humbles et les puissants, les analphabètes et les savants participaient, car dans cette maison commune tous les croyants étaient instruits dans la foi. La sculpture gothique a fait des cathédrales une « Bible de pierre », en représentant les épisodes de l'Evangile et en illustrant les contenus de l'année liturgique, de la Nativité à la Glorification du Seigneur".
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Benoît XVI a mis les artistes face à la Beauté

Dans la magnifique Chapelle Sixtine, Benoît XVI s'est comme effacé afin d'offrir aux artistes présents la grâce d'être placés face à la Beauté. Il a terminé son colloque en citant son maître, Saint Augustin.
Saint Augustin, poète et chanteur amoureux de la beauté, méditant sur le destin ultime de l'homme, commentant presque avant la lettre la scène du jugement (sous les yeux des plus de 250 illustres invités), écrivait:

"nous goûterons alors d'une vision, oh cher frères, jamais contemplée par les yeux, jamais entendue par les oreilles, jamais immaginée par la fantaisie: une vision qui surpasse toutes les beautés terrestres, celle de l'or, de l'argent, des bosquets et des chants, de la mer et du ciel, du soleil et de la lune, des étoiles et des anges; la raison est celle-ci: cette beauté, cette vision est la source de toutes les autres beautés".
(In Ep. Jo. Tr. 4,5: PL 35, 2008).
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Benoît XVI, l'art et la beauté

Le Pape Benoît XVI est conscient que la beauté, la poésie et l'art sont essentiels pour la vie de l'Eglise et du monde. Non seulement il a consacré sa catéchèse du mercredi sur les cathédrales qui couvraient d'un manteau blanc toute l'Europe, mais il a reçu les artistes dans la chapelle Sixtine.
Certes, la rencontre fut sans doute trop protocolaire. Il faut aimer la personne du Pape, avec ses qualités, mais aussi avec ses quelques limites. Mais que font ceux qui sont chargés de diffuser son message ? Plutôt que de se lamenter, c'est à nous de diffuser et de médiatiser la beauté et l'intelligence culturelle des interventions de Benoît XVI. Ce dernier aura 83 ans, et s'il semble encore, Dieu merci, en bonne forme, il doit se ménager et économiser ses forces. Il n'y a aucun leader mondial de son âge avec une telle envergure et un tel niveau qui soit encore en exercice. Puis qui a interviewé les artistes présents ? Qui s'est engagé à couvrir l'événement ? J'ai entendu sur Rai Uno des artistes très heureux de cette rencontre. Alors à ceux qui râlent, allez travailler un peu, vous êtes plus jeunes que le Saint Père ...
Dans l'attente des deux discours, celui de Mgr Ravasi et celui de Benoît XVI, remercions la Providence de nous donner un tel maître de l'intelligence. Hélas, nous n'aurons pas toujours avec nous un tel Pape. Il désire renouveler la liturgie et l'art sacré afin que la messe et les églises soient belles. Ne soyons pas trop papistes, mais engageons-nous personnellement pour que nous soyons les gardiens de la beauté.
Prions pour les artistes et pour le Pape: "Dominus conservet eum et vivificet eum et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum eius". Que Dieu le garde et le vivifie et le rende heureux sur la terre et qu'il ne le livre pas aux mains de ses ennemis.
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Benoît XVI et l'art: les cathédrales
Catéchèse du Saint-Père du mercredi 18 novembre
Chers frères et sœurs !
Dans les catéchèses des dernières semaines, j'ai présenté plusieurs aspects de la théologie médiévale. Mais la foi chrétienne, profondément enracinée chez les hommes et les femmes de ces siècles, ne donna pas seulement origine à des chefs-d'œuvre de littérature théologique de la pensée et de la foi. Celle-ci inspira également l'une des créations artistiques les plus élevées de la civilisation universelle : les cathédrales, véritable gloire du Moyen-âge chrétien. En effet, pendant environ trois siècles, à partir du début du XIe siècle, on assista en Europe à une ferveur artistique extraordinaire. Un ancien chroniqueur décrit ainsi l'enthousiasme et le zèle de cette époque : « Il se produisit que, partout dans le monde, mais spécialement en Italie et dans les Gaules, on commençât à reconstruire les églises, bien qu'un grand nombre, qui étaient encore en bon état, n'avaient pas besoin d'une telle restauration. C'était comme une compétition entre un peuple et l'autre ; on aurait cru que le monde, se débarrassant des vieux haillons, voulait revêtir partout le vêtement blanc de nouvelles églises. En somme, presque toutes les églises cathédrales, un grand nombre d'églises monastiques, et même les oratoires de villages, furent alors restaurés par les fidèles » (Rodolphe le Glabre, Historiarum 3, 4).
Divers facteurs contribuèrent à cette renaissance de l'architecture religieuse. Tout d'abord les conditions historiques plus favorables, telles qu'une plus grande sécurité politique, accompagnée par une croissance constante de la population et par le développement progressif des villes, des échanges et de la richesse. En outre, les architectes trouvaient des solutions techniques toujours plus élaborées pour augmenter les dimensions des édifices, en assurant dans le même temps leur solidité et un aspect majestueux. Ce fut cependant principalement grâce à l'ardeur et au zèle spirituel du monachisme en pleine expansion que furent élevées des églises abbatiales, où la liturgie pouvait être célébrée avec dignité et solennité, et où les fidèles pouvaient s'arrêter en prière, attirés par la vénération des reliques des saints, buts de pèlerinages incessants. C'est ainsi que naquirent les églises et les cathédrales romanes, caractérisées par le développement longitudinal, en longueur, des nefs pour accueillir de nombreux fidèles ; des églises très solides, avec des murs épais, des voûtes en pierre et des lignes simples et essentielles. Une nouveauté est constituée par l'introduction des sculptures. Les églises romanes étant le lieu de la prière monastique et du culte des fidèles, les sculpteurs, plus que se préoccuper de la perfection technique, soignèrent en particulier la finalité éducative. Etant donné qu'il fallait susciter dans les âmes des impressions fortes, des sentiments qui puissent inciter à fuir le vice, le mal et à pratiquer la vertu, le bien, le thème récurrent était la représentation du Christ comme juge universel, entouré des personnages de l'Apocalypse. Ce sont en général les portails des églises romanes qui offrent cette représentation, pour souligner que le Christ est la Porte qui conduit au Ciel. Les fidèles, en franchissant le seuil de l'édifice sacré, entrent dans un temps et dans un espace différents de ceux de la vie ordinaire. Outre le portail de l'église, les croyants en Christ, souverain, juste et miséricordieux, pouvaient dans l'intention des artistes goûter une anticipation de la béatitude éternelle dans la célébration de la liturgie et dans les actes de piété effectués à l'intérieur de l'édifice sacré.
Au XIIe et au XIIIe siècle, à partir du nord de la France, se diffusa un autre type d'architecture dans la construction des édifices sacrés, l'architecture gothique, avec deux caractéristiques nouvelles par rapport au roman, c'est-à-dire l'élan vertical et la luminosité. Les cathédrales gothiques montraient une synthèse de foi et d'art harmonieusement exprimée à travers le langage universel et fascinant de la beauté, qui aujourd'hui encore suscite l'émerveillement. Grâce à l'introduction des voûtes sur croisée d'ogives, qui reposaient sur de robustes pilastres, il fut possible d'élever considérablement la hauteur. L'élan vers le haut voulait inciter à la prière et était dans le même temps une prière. La cathédrale gothique entendait traduire ainsi, dans ses lignes architecturales, l'aspiration des âmes vers Dieu. En outre, avec les nouvelles solutions techniques adoptées, les murs du périmètre pouvaient être percés et embellis par des vitraux polychromes. En d'autres termes, les fenêtres devenaient de grandes images lumineuses, parfaitement adaptées pour instruire le peuple dans la foi. Dans celles-ci - scène par scène - étaient racontés la vie d'un saint, une parabole, ou d'autres événements bibliques. Des vitraux peints, une cascade de lumière se déversait sur les fidèles pour leur raconter l'histoire du salut et les entraîner dans cette histoire.
Une autre caractéristique des cathédrales gothiques est constituée par le fait qu'à leur construction et à leur décoration, de manière différente mais en chœur, participait toute la communauté chrétienne et civile ; les humbles et les puissants, les analphabètes et les savants participaient, car dans cette maison commune tous les croyants étaient instruits dans la foi. La sculpture gothique a fait des cathédrales une « Bible de pierre », en représentant les épisodes de l'Evangile et en illustrant les contenus de l'année liturgique, de la Nativité à la Glorification du Seigneur. En outre, au cours de ces siècles se diffusait toujours davantage la perception de l'humanité du Seigneur, et les souffrances de sa Passion étaient représentées de manière réaliste : le Christ souffrant (Christus patiens) devint une image aimée de tous, et en mesure d'inspirer la piété et le repentir pour les péchés. Les personnages de l'Ancien Testament ne manquaient pas, dont l'histoire devint ainsi familière aux fidèles qui fréquentaient les cathédrales comme partie de l'unique et commune histoire du salut. Avec ses visages empreints de beauté, de douceur, d'intelligence, la sculpture gothique du XIIIe siècle révèle une piété heureuse et sereine, qui se plaît à diffuser une dévotion sincère et filiale envers la Mère de Dieu, parfois vue comme une jeune femme, souriante et maternelle, et principalement représentée comme la souveraine du ciel et de la terre, puissante et miséricordieuse. Les fidèles qui remplissaient les cathédrales gothiques aimaient y trouver également des expressions artistiques rappelant les saints, modèles de vie chrétienne et intercesseurs auprès de Dieu. Et les manifestations « laïques » de l'existence ne manquèrent pas ; voilà alors apparaître, ici et là, des représentations des travaux des champs, des sciences et des arts. Tout était orienté et offert à Dieu dans le lieu où l'on célébrait la liturgie. Nous pouvons mieux comprendre le sens qui était attribué à une cathédrale gothique, en considérant le texte de l'inscription gravée sur le portail central de Saint-Denis, à Paris : « Passant, toi qui veux louer la beauté de ces portes, ne te laisse éblouir ni par l'or, ni par la magnificence, mais plutôt par le dur labeur. Ici brille une œuvre célèbre, mais veuille le ciel que cette œuvre célèbre qui brille fasse resplendir les esprits, afin qu'avec les vérités lumineuses ils s'acheminent vers la véritable lumière, où le Christ est la véritable porte ».
Chers frères et sœurs, j'ai plaisir à souligner à présent deux éléments de l'art roman et gothique également utiles pour nous. Le premier : les chefs-d'œuvre artistiques nés en Europe dans les siècles passés sont incompréhensibles si l'on ne tient pas compte de l'âme religieuse qui les a inspirés. Un artiste, qui a toujours témoigné de la rencontre entre esthétique et foi, Marc Chagall, a écrit que « pendant des siècles les peintres ont trempé leur pinceau dans cet alphabet coloré qu'était la Bible ». Quand la foi, de manière particulière célébrée dans la liturgie, rencontre l'art, il se crée une harmonie profonde, car toutes les deux peuvent et veulent parler de Dieu, en rendant visible l'Invisible. Je voudrais partager cela lors de la rencontre avec les artistes du 21 novembre, en leur renouvelant cette proposition d'amitié entre la spiritualité chrétienne et l'art, souhaitée par mes vénérés prédécesseurs, en particulier par les serviteurs de Dieu Paul VI et Jean-Paul II. Le deuxième élément : la force du style roman et la splendeur des cathédrales gothiques nous rappellent que la via pulchritudinis, la voie de la beauté, est un parcours privilégié et fascinant pour s'approcher du Mystère de Dieu. Qu'est la beauté, que les écrivains, les poètes, les musiciens, les artistes contemplent et traduisent dans leur langage, sinon le reflet de la splendeur du Verbe éternel fait chair ? Saint Augustin affirme : « Interroge la beauté de la terre, interroge la beauté de la mer, interroge la beauté de l'air diffus et léger. Interroge la beauté du ciel, interroge l'ordre des étoiles, interroge le soleil, qui avec sa splendeur éclaire le jour ; interroge la lune, qui avec sa clarté modère les ténèbres de la nuit. Interroge les bêtes sauvages qui nagent dans l'eau, qui marchent sur la terre, qui volent dans l'air : des âmes qui se cachent, des corps qui se montrent ; visible celui qui se fait guider, invisible celui qui guide. Interroge-les ! Tous répondront : Regarde-nous : nous sommes beaux ! Leur beauté les fait connaître. Cette beauté changeante... qui l'a créée, sinon la Beauté immuable ? » (Sermo CCXLI 2 : PL 38, 1134).
Chers frères et sœurs, que le Seigneur nous aide à redécouvrir la voie de la beauté comme l'un des itinéraires, peut-être le plus attirant et fascinant, pour parvenir à rencontrer et à aimer Dieu. (ZF09111801)
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samedi, 21 novembre 2009
Le Pape rencontre les artistes, "gardiens de la beauté".

Benoît XVI a voulu inviter personnellement quelques grands artistes du monde. Dans la splendide chapelle Sixtine, lieu d'élection des Papes, mais surtout célèbre chapelle où Michel Ange donne à contempler l'Alpha et l'Omega de la Création, en fixant majestueusement presque dans un seul regard, la beauté, le drame et la laideur du péché vaincu par le salut lumineux opéré par le Christ, le Saint Père a voulu, du plus profond de son coeur, témoigner son amitié envers les artistes. Parmi le parterre des invités, l'architecte suisse Mario Botta.
La rencontre a débuté avec la lecture de la célèbre lettre de Jean Paul II dédiée aux artistes qui souligne que "l'Eglise attend une nouvelle Epiphanie de la beauté".
L'art rend visible l'invisible.

Une belle intervention de Mgr Ravasi, président du conseil pontifical de la culture a poursuivi la rencontre. Notre monde est marqué par la laideur de certaines grandes villes et souffre de la séparation entre esthétique et éthique. Le lien séculaire et si étroit entre l'Eglise et la beauté s'est quelque peu distendu. En mai 1967, Paul VI avait déjà parlé du dialogue pluriséculaire entre l'Eglise et les artistes et Jean Paul II, en 1999, pour la Solennité de Pâques, avait poursuivi sur la lancée en exprimant l'estime envers ces derniers afin de tisser un lien plus profond avec l'Eglise:"l'Eglise a besoin de l'art et l'art a besoin de l'Eglise".
Le poète Goethe:"la langue maternelle de l'Europe est le christianisme" .
La Bible a donné lieu à la réalisation d'innombrables oeuvres d'art et doit redevenir un puissant moyen d'inspiration. Le Saint-Père a évoqué avec émotion, son élection au Siège de Pierre dans ce même lieu sacré. Benoît XVI a encouragé les artistes à être les gardiens de la beauté, faisant sien l'appel de Paul VI:" l'Eglise a besoin de vous, pour rendre visible Dieu, l'ineffable". La musique est un art qui sert la liturgie afin d'élever l'âme vers Dieu.
Les artistes sont les gardiens de la beauté.
Dans un monde marqué par le désespoir, l'homme a besoin de beauté! La beauté, ultime parole, peut redonner l'espérance.
Une longue standing ovation a conclu la rencontre! (qui à mon avis, aurait mérité une réponse moins protocolaire ...).
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vendredi, 20 novembre 2009
L'Eglise est communication
Dans l'histoire, l'Eglise était passée maître dans l'art de communiquer: les cathédrales, les artistes (que le Pape va rencontrer demain), les livres ... Or, il faut en convenir, nous n'avons pas encore pris conscience de l'importance cruciale de la communication dans la révolution digitale à laquelle nous assistons. Avouons-le, nous ne sommes pas bons.
Le site "Benoît et moi" reprend une citation du P. Scalese, barnabite italien, pas vraiment sur la même ligne que Mgr di Falco:
"À entendre certains [suivez mon regard], il semble presque que l'Eglise catholique soit absente du réseau. Eh bien, si par Eglise catholique, on entend Église institutionnelle, peut-être (mais même cela n'est pas vrai, puisque le Saint-Siège, tous les diocèses et les institutions religieuses ont chacun leur propre site). Mais l'Eglise, ce n'est pas seulement cela, il y a les fidèles qui, individuellement ou en groupe, se pressent sur le réseau, de manière souvent artisanale; mais c'est toujours une présence. Aujourd'hui, mon souci est précisément celui qu'en plus de possibles interventions de l'Etat ou de l'Union européenne visant à réglementer (lire: bâillonner ) le Réseau, maintenant l'Eglise s'y mette aussi, pour insérer sites, blogs et forums dans la "programmation pastorale". Cela signifierait la fin de tout."
Ceci dit, la communication institutionnelle est bien une urgence pour l'Eglise hiérarchique. Cette dernière est un phare, un roc, une boussole et la colonne de la vérité... Le Christ parle dans son Eglise, l'Esprit Saint y souffle et le Père nous y aime. Dans le concert médiatique actuel, nous les fidèles, nous avons le droit d'entendre la voix du Bon Pasteur, l'écho de la vérité, la note juste, le "la", le son cristallin, ou le ton harmonieux de la symphonie de la foi. Aussi, le Magistère, du Pape lui-même, qui est un si doux musicien de la foi, aux évêques, en passant par les prêtres, nous devons apprendre à communiquer la vérité dans notre culture médiatique. Non pas se servir des médias, ni critiquer les journalistes, mais être l'Eglise comme sujet communiquant. Certes, et Dieu merci, tant de blogs et de sites, font un magnifique travail. Une immense gratitude ne peut que s'élever vers Dieu, car nous sommes tous des porte-paroles de la foi. Ces sites et ces blogs viennent de fidèles qui ont une grande soif de Dieu. Ceci dit, l'Eglise, comme institution hiérarchique par la volonté même du Christ, doit faire de gros progrès et apprendre à communiquer. Franchement dit, l'état de communication de la hiérarchie est assez négatif.
Et pour cause, trop longtemps la communication fut négligée, puis mise à part, alors qu'elle fait partie intégrante de l'essence même de l'Eglise. Etudier, comprendre et faire de la communication n'est pas un à côté de la mission de l'Eglise. Le mot même "inculturation" ne s'est hélas concentré que sur la liturgie, comme si la messe était à changer ou le message de l'Eglise à renouveler. L'inculturation de l'Evangile est justement d'annoncer d'abord la foi dans cette culture de la communication digitale d'aujourd'hui.
Nous sommes sur la montagne de l'Ascension, "regardant un peu bêtement" vers le ciel, alors que l'Esprit Saint nous pousse et nous presse à communiquer. La soif des âmes est immense.
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jeudi, 19 novembre 2009
Les limites de l'opinion publique
Nulle contrainte en matière de religion
La conférence de Benoît XVI à Ratisbonne, en septembre 2007, avait déclenché une grosse crise de communication. Pourtant, le Pape avait simplement dit qu'en matière de religion, la violence et la contrainte sont contraires à la raison. Il s'est appuyé sur le Concile Vatican II et sa déclaration sur la liberté religieuse. Il est pourtant de notoriété publique, et une vérité historique, que Mahomet a usé de l'épée et de la violence pour répandre l'islam. Mais il faut garder le voile. Ainsi, l'opinion publique a commencé à s'opposer sournoisement au Pape.
Liberté religieuse
Lors de la levée des excommunications de janvier 2008, la crise fut encore plus forte: comment un Pape peut-il réintégrer Mgr Williamson, un évêque négationniste et intégriste ? La sympathie d'Ecône et des intégristes pour les thèses de l'extrême droite ne passe pas, et heureusement!, dans l'opinion publique. Benoît XVI est alors tombé en disgrâce, car il fut accusé, à tort, d'être sympathisant de l'intégrisme dont personne, et Dieu merci, ne veut. Or, le Pape a seulement mis la clef dans la porte claquée par Marcel Lefebvre afin que ces extrémistes puissent revenir, s'ils le veulent, dans la communion. Il a enfin mis en application le dialogue, réclamé à corps et à cri par tous. Mais Benoît XVI est désormais censuré.
Un Pape vert
Pendant ce temps, l'opinion publique ignore totalement que Benoît XVI est un Pape vert, car lors de la conférence à la FAO, dramatiquement ignorée par les riches, il a affirmé trois choses: -il y a assez de nourriture pour tous - il faut donc s'engager à une juste distribution - le dévellopement se base sur le respect de l'environnement, car créer de la richesse, c'est respecter la nature. Benoît XVI est moderne!
Les crucifix
L'Europe veut se débarasser des crucifix ? Mais Jésus y fut fixé, comme le héros de la non-violence, car il fut la victime de l'horreur et de la violence du péché. Veut-on lui jeter les premières pierres ? Jamais il ne s'est servi de l'épée, demandant même à Pierre de la remettre dans son fourreau. Jésus Christ, comme chacun le sait, ne laisse aucune trace de violence dans notre histoire !
Les islams et le cheval de Troie
Et voilà que les islams entrent en Europe tel un cheval de Troie. Ils sont cachés et dissimulés très habilement dans les rangs de la gauche, alors que leurs thèses les placent à l'extrême de l'extrême droite de l'échiquier politique: pas d'harmonie entre foi et raison, usage de la contrainte en matière de religion, non séparation du temporel et du spirituel, pas de liberté religieuse, peine de mort, sharia ...
Le comble: cette même opinion publique stigmatise et accuse d'extrémismes de droite ceux qui émettent de très sérieuses réserves sur les islams, en posant des bonnes questions, au nom des principes mêmes émis par le Pape.
Ecône et islam
En somme: l'opinion publique sanctionne le Pape car il prône la non-violence et le dialogue fondée sur la raison, le calomnie ensuite car il s'est montré miséricordieux et ouvert et enfin l'ignore totalement car il est moderne, vert, écologique avec une magnifique Encyclique intitulé "Caritas in Veritate".
Il faut décoder
Pour conclure: dire non à Ecône, en syntonie avec l'opinion, est une sagesse. Dire non aux systèmes islamiques, pour l'instant sous les accusations, provient pourtant d'un jaillissement de la même pensée: nous ne pouvons pas ouvrir la porte à l'extrême de la droite. Vous avez dit cheval de Troie ?
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Evêques et communication: le Pape permet d'éviter de loucher!
Son Excellence Mgr Giovanni d'Ercole, nouvel évêque auxiliaire de l'Aquila, chef de la section italienne de la secrétairie d'Etat, ancien directeur de la salle de presse, homme de médias, a donné un excellent conseil aux étudiants en communication qui ont participé à la journée de l'Université de la Sainte Croix.
Il n'y a pas que le prêtre show man (qui se distancie de l'enseignement) qui blesse l'Eglise. Lorsque les évêques se disputent dans les médias, que faire ?
- "Il faut regarder l'Eglise avec deux yeux. Il m'est arrivé de le dire sur un plateau de TV. Un oeil sur le Pape, l'autre sur l'évêque et le curé. Si l'évêque et le curé disent la même chose que le Pape, c'est l'Unité. Or le manque d'unité fait un très grand mal à l'Eglise. Si l'évêque ne dit pas la même chose que le Pape, cela me donne un strabisme, alors je regarde le Pape!"
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Pas de prêtre showman
Evangélisation : Les prêtres « showman » ne servent à rien Mgr Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé
ROME, Jeudi 19 Novembre 2009 (ZENIT.org) - « Les prêtres ‘showman' qui se rendent à la télévision ne servent à rien pour l'évangélisation ». C'est ce qu'a déclaré Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, intervenu le 18 novembre à la Journée d'étude sur la « Communication dans la mission du prêtre » organisée par la Faculté de communication de l'Université pontificale de la Sainte Croix.
« La communication - a précisé le prélat - doit favoriser la communication dans l'Eglise. Elle risque autrement de devenir protagonisme individuel ou, encore plus grave, d'introduire des divisions ».
Mgr Piacenza a expliqué que « le prêtre ne doit pas improviser quand il utilise les moyens de communication et ne doit pas non plus se communiquer lui-même », mais plutôt « deux mille ans de communication dans la foi ».
Un message, a-t-il conclu, qui « ne peut être transmis qu'à travers sa propre expérience et vie intérieure ».
Le prof. Philip Goyret, professeur d'ecclésiologie et de théologie sacramentaire à l'Université pontificale de la Sainte Croix, a expliqué que la dimension de la communication appartient en quelque sorte à l'essence même de chaque prêtre, « soit en lui, puisqu'il représente sacrementellement Jésus Christ, et doit donc vivre conformément à ce qu'il représente, soit en tant que porteur de grâce et ministre de la Parole de Dieu ».
Ainsi, a-t-il ajouté, « consécration et mission sont liées : la Parole donne du sens au témoignage et le témoignage donne de la crédibilité à la Parole ».
Pour sa part, le prof. Mario Maritano, doyen de la Faculté de lettres chrétiennes et classiques de l'Université salésienne, s'est arrêté sur le rôle de communicateurs des Pères de l'Eglise, alors que le prof. Sergio Tapia-Velasco, professeur à la Faculté de communication de la Sainte Croix, a expliqué que l'homélie dominicale pouvait devenir un moment privilégié de la transmission de la Parole, constatant que l'on assiste trop souvent à « des homélies longues et ennuyeuses ».
Durant cette journée, une étude sur la recherche scientifique internationale PICTURE (pratique d'utilisation des technologies de l'information et de la communication de la part des prêtres) a été présentée. Elle a pour but d'analyser « quelle utilisation d'Internet font les prêtres de l'Eglise catholique ».
Le projet, qui jouit du soutien de la Congrégation pour le clergé, cherche à comprendre l'attitude des prêtres vis-à-vis de ce nouveau média, ainsi qu'à développer une communication plus efficace de l'Eglise en ligne.
L'étude sera faite sur un échantillon de plus de 400.000 prêtres dans le monde et sera conduite par New Media in Education Lab de l'Université de la Suisse italienne (Lugano), en collaboration avec la Faculté de communication de l'Université de la Sainte Croix (Rome).
L'analyse consiste à remplir un questionnaire disponible en 6 langues sur ce site, avec des questions concernant les compétences technologiques des prêtres, le déroulement de l'activité en ligne, l'apprentissage et leur manière de communiquer dans le monde numérique. Les prêtres sont invités à contribuer à la recherche en remplissant le questionnaire.
Pour le prof. Daniel Arasa, professeur de communication numérique à la Sainte-Croix, PICTURE représente « une contribution originale de la recherche universitaire à l'année sacerdotale lancée par Benoît XVI ». Les résultats de l'étude seront communiqués au terme de cette année, en juin 2010.
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Ecône versus Islam: le paradoxe
Menzingen, 18 novembre 2009 (Apic) La Fraternité sacerdotale Saint Pie X soutient l’initiative interdisant la construction des minarets, soumise au peuple suisse le 29 novembre. Elle dénonce la "confusion entretenue par certains acteurs de l’autorité de l’Eglise depuis le Concile Vatican II entre le fait de tolérer toute personne, quelle que soit sa religion, et celui de tolérer une idéologie incompatible avec la tradition chrétienne".

Voilà qu'Ecône entre, malheureusement, dans la course. Les intégristes ont refusé la doctrine de la liberté religieuse du Concile Vatican II. C'est donc au nom de ce refus de la liberté religieuse qu'ils communiquent vouloir voter oui à l'initiative. Pour eux, l'Etat doit refuser l'erreur. Ce point reste d'ailleurs un gros et très sérieux obstacle dans le dialogue avec le Saint Siège.
Le danger avec l'islam, c'est justement l'inexistence de la liberté religieuse. Les islams ne distinguent pas les plans: c'est une sorte de panislamisme, qui porte vers des régimes à tendance totalitaire, sans liberté religieuse. Le Vendredi Saint, toute l'Eglise prie pour que s'accroisse partout dans le monde la paix et la liberté religieuse.
L'Occident reconnaît plus ou moins cette liberté, bien que le catholicisme soit très critiqué, alors que les islams ne la connaissent pas et qu'Ecône la refuse. Sacré problème, problème sacré. D'où le danger des islams, car la réciprocité n'existe pas. Mais Ecône refuse la liberté religieuse! Bonnet blanc et blanc bonnet. Quel paradoxe !! ...
Donc, dans l'opinion publique, personne ne veut d'Ecône, heureusement d'ailleurs, alors des islams non plus!
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mardi, 17 novembre 2009
L'islam est au dessus des autres
Si notre Président Merz appelle à l'ouverture, à la solidarité ou à la tolérance, c'est à mon avis envers les personnes. Nous sommes tous égaux en droit et en dignité. Mais de grâce, n'ouvrons pas nos portes au système politico-musulman. C'est un engrenage. Donc, oui aux personnes musulmanes, mais non aux islams.
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En Irak il existe une persécution religieuse de système, non d’Etat
Selon Jules Mikahel Al-Jamil, représentant de communautés catholiques à Rome
ROME, Mardi 17 novembre 2009 (ZENIT.org) -
En Irak la persécution religieuse n'est pas « d'Etat » mais « de système », explique un représentant des communautés catholiques de ce pays à Rome.
L'archevêque Jules Mikhael Al-Jamil, procureur du patriarcat syrien-catholique de Rome, a présenté cette analyse ce mardi, dans son intervention lors d'une rencontre avec la presse organisée dans la salle la plus solennelle de la Chambre des députés d'Italie.
Le prélat, âgé de 71 ans, a dénoncé le système social de ce pays, dans lequel les chrétiens, constituant une petite minorité, ne disposent d'aucune protection et deviennent des proies faciles pour des criminels de droit commun ou des groupes comme al-Qaïda, réseau terroriste de Oussama ben Laden.
C'est pourquoi, précise-t-il, on peut parler d'une « persécution religieuse » provoquée davantage par un système social inspiré d'une vision du Coran, selon laquelle l'islam et ses adeptes doivent dominer et non pas être dominés, les croyants d'autres religions étant considérés comme des citoyens ayant moins de droits.
L'archevêque, spécialiste de culture et littérature arabe, rappelle que, selon le livre reconnu comme sacré par les fidèles musulmans, l'islam est une religion qui est au-dessus des autres.
Dans l'Irak d'autrefois (et certains partagent encore cette vision), explique-t-il, « les chrétiens qui vivent sous un régime ou selon une doctrine islamiques, étaient libres ou de croire en l'islam, ou de quitter leur terre, ou de payer une taxe pour vivre en paix ».
Par le passé, reconnaît-il, les chrétiens en Irak représentaient une minorité assez influente, qui apportait une contribution décisive à la culture du pays, comme par exemple la création et le développement de la première Université de Bagdad, ce qui leur permit de « jouir de respect ».
« Mais cela ne signifie pas qu'ils jouissent des mêmes droits », selon certaines interprétations du Coran. « Un chrétien ne peut être au-dessus d'un musulman », sous un régime islamique. « Un général de l'armée ne peut être chrétien ».
Maintenant que les chrétiens, après la guerre, ont perdu leur poids politique et leur influence sociale, maintenant que beaucoup ont quitté leur terre, ils subissent la « persécution d'un système » social dominant, car ils sont sans défense.
Lors d'un entretien avec ZENIT, l'archevêque a déclaré qu'il n'était pas favorable à la proposition de renforcer les droits des chrétiens en créant une enclave chrétienne à Ninive (où vit une majorité chrétienne) car, déclare-t-il, les chrétiens font partie du tissu social de tout le pays.
Il n'est pas favorable non plus à l'émigration à l'étranger car, comme il l'affirme, « l'Eglise doit être présence du Christ dans le pays. Si quand la situation est difficile, nous les chrétiens nous fuyons, alors nous ne donnons pas ce témoignage nécessaire. Et si les générations se déracinent, elles ne reviendront jamais ».
Selon le prélat, dans un pays démocratique comme se dit et veut l'être l'Irak, les chrétiens doivent jouir des mêmes droits que le reste des citoyens.
La rencontre dans la Salle du Mappamondo de la Chambre des députés d'Italie a été organisée sur proposition de l'association « Sauver les monastères » (www.salvaimonasteri.org) pour sensibiliser sur la situation des églises et monastères en cours de destruction en Irak,au Pakistan et au Kosovo.
Jesús Colina
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Le secret de la vie extraordinaire de Jean Paul II
Andrea Tornielli est l'un des vaticanistes les plus brillants. Dommage que ses livres ne soient pas encore traduits en français, notamment "Paul VI, l'audace d'un Pape" auquel s'ajoute désormais "Santo Subito" aux éditions Piemme.

Andrea Tornielli nous conte son lien avec Padre Pio. Il dément formellement toute prédiction d'une future papauté marquée par le sang lorsque le jeune prêtre Wojtilà se confessera à lui. Mais le grand stigmatisé trouvera en cette âme d'exception une possibilité pour s'entretenir de ses stigmates. Le Padre Pio lui révélera que le plus douloureux est la plaie de l'épaule, avec laquelle Jésus portait la croix. Or, personne ne savait en ces jours là que Padre Pio avait des stigmates à cet endroit. Secret connu uniquement par Karol durant des années.
Le journaliste poursuit par les miracles que Dieu accomplira du vivant même de Jean Paul II: petit garçon malade guéri après une visite chez le Pape, malades guéris après avoir pu le saluer et parler un instant avec lui, et tant de grâces reçues par sa prière. Depuis que Jean Paul II écrira à Padre Pio pour demander la guérison d'une jeune mère de famille polonaise, ancienne détenue d'un camp de concentration, mariée récemment et enceinte, il intercèdera par la suite auprès du Christ par les prières écrites sur des petits papiers, disposés, par son secrétaire, sur le prie-Dieu de sa chapelle. Jean Paul II fut un mystique, un homme accompli qui intercédera pour le monde entier. Jean Paul II dira toujours: "Dieu seul fait les miracles".
Le récit de l'attentat est toujours aussi poignant. La Vierge, et le Padre Pio le sauveront des balles meurtrières. Dieu lui donnera en quelque sorte une seconde vie. Sa dévotion à Marie en sera encore plus forte. Il entretiendra avec la Vierge des dialogues intimes, dont sans doute seule soeur Lucie, la petite voyante de Fatima, devenue Carmélite, comprendra quelque peu la profondeur. C'est Marie qui l'aidera à entrer dans le mystère de la souffrance et de la maladie.
Un prêtre sera le témoin d'une lumière surnaturelle envahissant la chambre du Saint Père, juste avant que le Pape parte pour la JMJ de Paris en 1997.
Enfin, le vaticaniste raconte les dernières heures du Pape, interrogeant les soeurs qui l'ont servi durant des années. Le Pape était un homme de pénitence. Le photographe Arturo Mari témoigne aussi des grâces reçues et de sa grande proximité avec les malades, les petits, sans oublier les familles. Enfin, son ami le Cardinal Deskur donne de touchantes anecdotes.
Personnellement, je comprends pourquoi ce fut le grand Cardinal Ratzinger qui lui succèdera en avril 2005 durant l'année de l'Eucharistie. Le voyageur, l'acteur, se servant des gestes et de la parole pour annoncer et communiquer le Christ sera privé de mouvements et de voix pour témoigner que Dieu fut sur la croix, mais toujours présent dans l'Eucharistie. Tout le secret de Jean Paul II est condensé, comme replié et résumé dans cette vivante réalité. Benoît XVI soigne donc le trésor des trésors et invite l'Eglise à entrer en profondeur dans l'unité de cette présence substantielle, corporelle et réelle du Corps, et du Sang, de l'Âme et de la Divinité du Christ. Tel est le secret de Benoît XVI.
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Jean Paul II béatifié le 17 octobre 2010 ?
La commission cardinalice s'est prononcée positivement sur la reconnaissance de l'héroïcité des vertus du serviteur de Dieu Jean Paul II. Reste finalement au Pape de signer le décret et la reconnaissance du miracle advenu à la religieuse française Marie Simon-Pierre, guérie du Parkinson, maladie qui fit tant souffrir Jean Paul II. Dieu a fait ce miracle par l'intercession du plus que vénérable Jean Paul II. Tout cela se fera dans le respect du droit, comme l'a indiqué le Cardinal Tarcisio Bertone, sans précipitation.
A Rome, quelques spécialistes, dont Andrea Tornielli, avancent la date du 17 octobre 2010, soit en plein Synode sur le Moyen-Orient, assurant la présence des cardinaux et de nombreux évêques, et le lendemain de l'élection de Karol Wojtilà au siège de Pierre.
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lundi, 16 novembre 2009
Forum sur la communication dans la mission du prêtre
Journée d’étude à l’Université pontificale de la Sainte-Croix
ROME, Lundi 16 novembre 2009 (ZENIT.org) - Mercredi 18 novembre aura lieu à l'Université pontificale de la Sainte-Croix de Rome (PUSC), une journée d'étude sur le thème : « La communication dans la mission du prêtre », organisée par la faculté de communication sociale institutionnelle de l'université.
A l'occasion de l'Année sacerdotale, expliquent les organisateurs, cette journée veut rappeler que « chaque prêtre est un communicateur : un communicateur en soi, dans la mesure où ses sacrements font de lui un représentant de Jésus Christ, et qu'il doit donc vivre en conformité avec ce qu'il représente, et en tant que porteur de grâce et ministre de la Parole de Dieu ».
La consécration et la mission « sont liées » : « la Parole donne du sens au témoignage et le témoignage donne de la crédibilité à la Parole ».
La journée sera divisée en deux parties. La matinée sera consacrée à la fonction de communicateur du prêtre par rapport à sa consécration sacramentelle, en citant l'exemple des Pères de l'Eglise et analysant leur rôle de communicateurs, avant de conclure sur une réflexion pratique concernant l'homélie du dimanche considérée comme un moment privilégié pour transmettre la Parole.
Après l'ouverture de la journée à 9h15, présidée par Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la congrégation pour le clergé, suivront des interventions du père Philip Goyret, de la faculté de théologie à l'Université pontificale de la Sainte-Croix, sur le thème : « La dimension de communication dans le fait d'être prêtre », du père Mario Maritano, recteur-professeur de la faculté de lettres chrétiennes et classiques à l'Université pontificale salésienne, sur le thème : « Que nous enseignent les Pères de l'Eglise sur la communication ? », et du père Sergio Tapia-Velasco, de la Faculté de communication institutionnelle de la PUSC, sur : « L'homélie, un moment pour communiquer » .
La séance de l'après-midi, présidée par Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales, analysera les conséquences du témoignage et de la présence du prêtre dans les divers domaines de la communication : « Comment devrait-il se montrer dans les moyens de communication, quel comportement devrait-il avoir dans les circonstances où il se révèle une source d'information privilégiée ».
Interviendront sur le sujet don Giovanni D'Ercole, f.d.p., récemment nommé évêque auxiliaire de L'Aquila (Italie) et collaborateur de RAI 2, sur le thème : « L'identité du prêtre et les moyens de communication », et le père John Wauck, de la Faculté de communication institutionnelle de la PUSC, sur : « le prêtre comme source d'information sur la vie de l'Eglise ».
La rencontre s'achèvera sur une évaluation attentive de l'impact de la série télévisée italienne « Don Matteo », présentant ce prêtre comme « un exemple de fiction qui arrive à transmettre la beauté de la vocation sacerdotale ». Ce thème sera développé par Alessandra Caneva, co-auteur de la série.
Siège de la rencontre : Salle Álvaro del Portillo de la PUSC, Piazza di Sant'Apollinare, 49 ; Rome.
Pour plus de détail : tel. 06.68.164.462 ou www.pusc.it
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Kadhafi veut convertir à l'islam...
source: blog de Vincent Pellegrini
Le dictateur Kadhafi lors de sa venue au sommet de la FAO à Rome ce week-end.
Le leader libyen Mouammar Kadhafi s’est fait organiser dimanche soir à Rome une rencontre avec centaine de jeunes Italiennes, recrutées via une agence d’hôtesses, auxquelles il a recommandé de se convertir à l’islam en leur affirmant que “Jésus n’a pas été crucifié”, relatent plusieurs journaux aujourd’hui. Les jeunes femmes, sélectionnées par l’agence Hostessweb pour un cachet prévu de 50 à 60 euros, devaient mesurer au moins 1,70 m, être “plaisantes” et “bien habillées”, même si décolletés et mini-jupes étaient proscrits.
Convoquées dans un hôtel de luxe sans savoir exactement qui elles devaient rencontrer au cours de la soirée, elles ont été conduites à bord d’autocars à la résidence de l’ambassadeur de Libye. Kadhafi a fait son entrée vers 22H30 avec une heure de retard et il a stupéfié les jeunes filles, qui s’attendaient à participer à une fête, en leur délivrant une heure durant une leçon d’histoire sur les rapports entre l’Islam et l’Occident et le rôle de la femme.
“Ce n’est pas vrai que l’Islam est contre les femmes”, a-t-il dit, flanqué de l’ambassadeur libyen, d’un interprète et de deux de ses fameuses “amazones” en tenue militaire, a raconté le Corriere della Sera, citant des jeunes filles. Avant de leur offrir un exemplaire du “glorieux Coran”, il leur a lancé : “convertissez-vous à l’Islam, Jésus a été envoyé pour les Hébreux, pas pour vous, en revanche Mahomet a été envoyé pour tous les humains”, selon La Stampa. “Vous croyez que Jésus a été crucifié mais ce n’est pas vrai, c’est Dieu qui l’a emmené au ciel. Ils ont crucifié quelqu’un qui lui ressemblait. Les juifs ont essayé de tuer Jésus parce qu’il voulait remettre la religion de Moïse sur le juste chemin”, a-t-il encore dit, selon une journaliste de l’agence Ansa, qui s’est fait passer pour une hôtesse.

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Benoît XVI à la FAO

Discours du pape Benoît XVI devant la FAO
Le 16 novembre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Ouverture officielle de la séance plénière du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire à Rome avec l'allocution de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI.
Discours du Saint-Père
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,
1. J’ai accueilli avec grand plaisir l’invitation de Monsieur Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, à prendre la parole au cours de la session d’ouverture de ce Sommet mondial sur la Sécurité alimentaire. Je le salue cordialement et je le remercie pour ses courtoises paroles de bienvenue. Je salue les Hautes Autorités présentes et tous les participants. En continuité avec mes vénérés prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II, je désire exprimer à nouveau mon estime pour l’action de la FAO, que l’Église catholique et le Saint-Siège suivent avec l’attention et l’intérêt que mérite l’engagement quotidien de tous ceux qui s’y impliquent. Grâce à votre travail généreux que résume la devise Fiat Panis, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire demeurent parmi les objectifs prioritaires de l’action politique internationale. Je suis certain que cet esprit orientera les décisions du présent Sommet, tout comme celles qui seront adoptées dans le but commun de remporter dès que possible le combat contre la faim et la malnutrition dans le monde.
2. La Communauté internationale affronte au cours de ces dernières années une grave crise économique et financière. Les statistiques témoignent de la croissance dramatique du nombre de ceux qui souffrent de la faim, à laquelle concourent l’augmentation des prix des produits alimentaires, la diminution des ressources économiques des populations plus pauvres, l’accès limité au marché et à la nourriture. Tout cela survient alors que se confirme le fait que la terre est en mesure de nourrir tous ses habitants. En effet, même si dans certaines régions des niveaux bas de production agricole persistent, parfois à cause du changement climatique, cette production est globalement suffisante pour satisfaire aussi bien la demande actuelle, que celle qui est prévisible dans le futur. Ces données indiquent l’absence d’une relation de cause à effet entre la croissance de la population et la faim, et cela est encore confirmé par la déplorable destruction de denrées alimentaires pour préserver certains profits. Dans l’Encyclique Caritas in Veritate, j’ai observé que «la faim ne dépend pas tant d’une carence de ressources matérielles, que d’une carence de ressources sociales, la plus importante d’entre elles étant de nature institutionnelle. Il manque en effet une organisation des institutions économiques qui soit aussi en mesure de bien garantir un accès régulier et adapté (…) à la nourriture et à l’eau, que de faire face aux nécessités liées aux besoins primaires et aux urgences des véritables crises alimentaires (…) ». Et j’ai ajouté : « Le problème de l’insécurité alimentaire doit être affronté dans une perspective à long terme, en éliminant les causes structurelles qui en sont à l’origine et en promouvant le développement agricole des pays les plus pauvres à travers des investissements en infrastructures rurales, en système d’irrigation, de transport, d’organisation des marchés, en formation et en diffusion des techniques agricoles appropriées, c’est-à-dire susceptibles d’utiliser au mieux les ressources humaines, naturelles et socio-économiques les plus accessibles au niveau local, de façon à garantir aussi leur durabilité sur le long terme » (n. 27). Dans ce contexte, il est aussi nécessaire de contester le recours à certaines formes de subventions qui perturbent gravement le secteur agricole, ainsi que la persistance de modèles alimentaires orientés seulement vers la consommation et dépourvus de perspectives de plus grande envergure et, au-delà de tout, l’égoïsme qui permet à la spéculation de pénétrer même sur le marché des céréales, mettant la nourriture sur le même plan que toutes les autres marchandises.
3. La convocation elle-même de ce Sommet, témoigne, dans un certain sens, de la faiblesse des mécanismes actuels de la sécurité alimentaire et de la nécessité de les repenser. En effet, même si les Pays plus pauvres sont plus largement intégrés que par le passé dans l’économie mondiale, le fonctionnement des marchés internationaux les rend plus vulnérables et les contraint à recourir à l’aide des Institutions intergouvernementales, qui offrent, certes, une aide précieuse et indispensable. Cependant, la notion de coopération doit être cohérente avec le principe de subsidiarité : il est nécessaire d’engager « les communautés locales dans les choix et les décisions relatives à l’usage des terres cultivables » (ibid.), parce que le développement humain intégral requiert des choix responsables de la part de tous et demande une attitude solidaire qui ne considère pas l’aide ou l’urgence comme une opportunité profitable pour qui met à disposition des ressources ou pour des groupes privilégiés qui se trouvent parmi les bénéficiaires. Face aux pays qui ont besoin d’aides externes, la Communauté internationale a le devoir de répondre avec les outils de la coopération, en se sentant coresponsable de leur développement, « par la solidarité de la présence, de l’accompagnement, de la formation et du respect » (ibid., 47). Au sein de ce contexte de responsabilité se situe le droit de chaque pays à définir son propre modèle économique, prévoyant les modalités pour garantir sa propre liberté de choix et d’objectifs. Selon cette perspective, la coopération doit devenir un instrument efficace, libre de contraintes et d’intérêts qui peuvent absorber une partie non négligeable des ressources destinées au développement. Il est en outre important de souligner combien la voie de la solidarité pour le développement des pays pauvres peut constituer aussi une voie de solution de la crise globale actuelle. En effet, en soutenant ces nations par des plans de financement inspirés par la solidarité, pour qu’elles pourvoient elles-mêmes à la satisfaction de la demande de consommation et de développement qui leur est propre, non seulement on favorise en leur sein la croissance économique, mais cela peut avoir aussi des répercussions positives sur le développement humain intégral dans d’autres pays (cf. ibid., 27).
4. Actuellement, subsiste encore un niveau inégal de développement au sein et entre les nations, qui entraîne, en de nombreuses régions du globe, des conditions de précarités, qui accentue le contraste entre pauvreté et richesse. Ce constat ne concerne plus seulement les mérites comparés des divers modèles économiques ; mais il concerne, d’abord et surtout, la perception même que l’on a d’un phénomène comme l’insécurité alimentaire : le risque existe concrètement que la faim soit considérée comme structurelle, comme partie intégrante de la réalité socio-politique des pays plus faibles, et fasse donc objet d’un découragement résigné, voire même de l’indifférence. Il n’en est pas ainsi, et il ne doit pas en être ainsi ! Pour combattre et vaincre la faim, il est essentiel de commencer par redéfinir les concepts et les principes jusqu’ici appliqués dans les relations internationales, de façon à répondre à la question : qu’est-ce qui peut orienter l’attention et la conduite des États - qui en découle - vers les besoins des plus démunis ? Il ne faut pas chercher une réponse dans le profil opérationnel de la coopération, mais dans les principes qui doivent l’inspirer. C’est seulement au nom de l’appartenance commune à la famille humaine universelle que l’on peut demander à chaque peuple et donc à chaque pays d’être solidaire, c’est-à-dire d’être disposé à assumer des responsabilités concrètes pour venir au-devant des besoins des autres, pour favoriser un vrai partage fondé sur l’amour.

5. Toutefois, même si la solidarité animée par l’amour dépasse la justice, parce qu’aimer c’est donner, offrir du ‘mien’ à l’autre, elle n’existe jamais sans la justice, qui pousse à donner à l’autre ce qui est ‘sien’ et qui lui revient en raison de son être et de son agir. Je ne peux pas, en effet, ‘donner’ à l’autre du ‘mien’, sans lui avoir donné tout d’abord ce qui lui revient selon la justice (cf. ibid., 6). Si on vise l’élimination de la faim, l’action internationale est appelée non seulement à favoriser une croissance économique équilibrée et durable ainsi que la stabilité politique, mais aussi à rechercher de nouveaux paramètres – nécessairement éthiques et ensuite juridiques et économiques – capables d’inspirer un mode de coopération susceptible de construire une relation paritaire entre les pays qui se trouvent à un degré différent de développement. Outre le fait de combler l’écart existant, ceci pourrait favoriser la capacité de chaque peuple à se sentir protagoniste, confirmant ainsi que l’égalité fondamentale des différents peuples plonge ses racines dans l’origine commune de la famille humaine, source des principes de la « loi naturelle » appelés à inspirer les orientations et les choix d’ordre politique, juridique et économique de la vie internationale (cf. ibid., 59). Saint Paul a des paroles éclairantes à cet égard : « Il ne s’agit pas - écrit-il – de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité. En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins, et cela fera l’égalité, comme dit l’Écriture : « Celui qui en avait ramassé beaucoup n’a rien eu de plus, et celui qui en avait ramassé peu n’a manqué de rien » (2 Co 8, 13-15).
6. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, pour lutter contre la faim en promouvant un développement humain intégral, il faut également comprendre les besoins du monde rural, et aussi éviter que la tendance à la diminution de l’apport des donateurs ne crée des incertitudes sur le financement des activités de coopération : le risque que le monde rural puisse être considéré, par manque de clairvoyance, comme une réalité secondaire doit être écarté. En même temps, l’accès au marché international des produits provenant des régions plus pauvres doit être favorisé, alors qu’aujourd’hui il est souvent relégué dans des espaces limités. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de soustraire les règles du commerce international à la logique du profit pour lui-même, en les orientant en faveur de l’initiative économique des pays qui ont le plus besoin de développement et qui, disposant d’entrée plus importantes, pourront atteindre cette autosuffisance qui est le prélude à la sécurité alimentaire.
7. Il ne faut pas oublier non plus les droits fondamentaux de la personne parmi lesquels se détache le droit à une alimentation suffisante, saine et nourrissante, ainsi qu’à l’eau ; ceux-ci revêtent un rôle important à l’égard des autres droits, à commencer par le premier d’entre eux, le droit à la vie. Il faut donc que mûrisse « une conscience solidaire qui considère l’alimentation et l’accès à l’eau comme droits universels de tous les êtres humains, sans distinction ni discrimination » (Caritas in Veritate, n.27). Si tout ce qui a été patiemment accompli au cours de ces années par la FAO a, d’un côté, favorisé l’élargissement des objectifs de ce droit par rapport à la seule garantie de satisfaire les besoins primaires de la personne, d’un autre côté cela a aussi mis en évidence la nécessité de sa juste réglementation.
8. Les méthodes de production alimentaire imposent également une analyse attentive du rapport entre le développement et la sauvegarde de l’environnement. Le désir de posséder et d’user de façon excessive et désordonnée les ressources de la planète est la cause première de toute dégradation environnementale. La préservation de l’environnement se présente donc comme un défi actuel pour garantir un développement harmonieux, respectueux du dessein créateur de Dieu et par conséquent en mesure de sauvegarder la planète (cf. ibid., 48-51). Si l’humanité entière est appelée à être consciente de ses propres obligations vis-à-vis des générations à venir, il est également vrai que le devoir de protéger l’environnement en tant que bien collectif revient aux États et aux Organisations internationales. Dans cette perspective, il est indispensable d’approfondir les interactions entre la sécurité environnementale et le préoccupant phénomène des changements climatiques, en se focalisant sur le caractère central de la personne humaine et en particulier des populations plus vulnérables à ces deux phénomènes. Des normes, des législations, des plans de développement et des investissements ne suffisent pas, il faut modifier les styles de vie personnels et collectifs, les habitudes de consommation et les véritables besoins ; mais, par-dessus tout, il est nécessaire d’être conscient du devoir moral de distinguer le bien du mal dans les actions humaines pour redécouvrir de cette façon le lien de communion qui unit la personne et la création.
9. Il est important de rappeler – je l’ai aussi observé dans l’Encyclique Caritas in Veritate – que « la dégradation de l’environnement est (…) étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine : quand ‘l’écologie humaine’ est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage ». C’est vrai : « le système écologique s’appuie sur le respect d’un projet qui concerne aussi bien la saine coexistence dans la société que le bon rapport avec la nature ». « Le point déterminant est la tenue morale de la société dans son ensemble ». C’est pourquoi, « les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation aux autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société » (cf. ibid., 51).
10. La faim est le signe le plus cruel et le plus concret de la pauvreté. Il n’est pas possible de continuer d’accepter l’opulence et le gaspillage quand le drame de la faim prend des dimensions toujours plus grandes. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, l’Église catholique prêtera toujours attention aux efforts pour vaincre la faim; elle soutiendra toujours, par la parole et par les actes, l’action solidaire – programmée, responsable et régulée - que toutes les composantes de la Communauté internationale seront appelées à entreprendre. L’Église ne prétend pas interférer dans les choix politiques. Respectueuse du savoir et des résultats des sciences, tout comme des choix déterminés par la raison quand ils sont éclairés de façon responsable par des valeurs authentiquement humaines, elle s’unit à l’effort pour éliminer la faim. C’est là le signe le plus immédiat et concret de la solidarité animée par la charité, signe qui ne laisse pas de place aux retards et aux compromis. Cette solidarité s’en remet à la technique, aux lois et aux institutions pour répondre aux aspirations des personnes, des communautés et de peuples entiers, mais elle ne doit pas exclure la dimension religieuse, qui recèle une puissante force spirituelle capable de servir la promotion de la personne humaine. Reconnaître la valeur transcendante de tout homme et de toute femme reste le premier pas pour favoriser la conversion du cœur qui peut soutenir l’engagement pour éradiquer la misère, la faim et la pauvreté sous toutes leurs formes.
Je vous remercie de votre aimable attention et, en conclusion, j’adresse mes vœux, dans les langues officielles de la FAO, à tous les États membres de l’Organisation :
God bless your efforts to ensure that everyone is given their daily bread.
Que Dieu bénisse vos efforts pour assurer le pain quotidien à chaque personne.
Dios bendiga sus esfuerzos para garantizar el pan de cada día para cada persona.
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