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dimanche, 01 novembre 2009

Toussaint: Benoît XVI proteste contre Halloween ? ?

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Benoît XVI, un Pape oecuménique

- Ce dimanche, fête de la Toussaint (et non des morts), le Pape Benoît XVI a parlé aussi de la commémoration des morts de demain 2 novembre:

"Benoît XVI a invité à vivre la Commémoration des fidèles défunts de demain "dans un authenthique esprit chrétien, soit dans la lumière qui provient du Mystère pascal".

Puis, il a souligné, que non seulement l'Eglise parle avec les intégristes, les anglicans, mais aussi avec les luthériens (protestants).

"Après la prière de l'Angélus, le Souverain Pontife a fait mémoire du dixième anniversaire de la signature du document de Augsburg, en Allemagne, une déclaration commune entre catholique et protestant sur la doctrine de la justification, à laquelle adhéra aussi en 2006, le conseil mondial Méthodiste. Benoît XVI a relevé que Jean Paul II a défini cette accord comme une pierre blanche (une borne) dans le chemin pas toujours facile vers la recomposition de la pleine unité entre chrétiens et qui atteste, souligne Benoît XVI, un accord entre luthériens et catholiques sur sur des vérités fondamentales de la doctrine de la justification, vérités qui conduisent au coeur de l'Evangile et aux questions essentielles de notre vie".

- Or, que publie l'AFP, agence de presse qui nourri les médias dans le monde entier, et que reprend la TSR :

Un Pape qui critique Halloween ?

swisstxt20091101_11434782_5.jpgLe pape Benoît XVI a appelé dimanche les fidèles à célébrer le jour des Défunts dans un "authentique esprit chrétien", rejetant implicitement la fête païenne d'Halloween, avant la prière de l'Angelus sur la Place Saint-Pierre.

"Demain (lundi) se déroule la Commémoration annuelle de tous les fidèles défunts", a rappelé le pape. "Je voudrais inviter à vivre ce moment dans un authentique esprit chrétien, c'est-à-dire dans la lumière qui provient du mystère pascal", la résurrection du Christ, a-t-il ajouté.

"Quand nous effectuons des visites dans les cimetières, rappelons-nous que là, dans les tombes reposent seulement les dépouilles mortelles des êtres qui nous sont chers dans l'attente de la résurrection finale", a poursuivi Benoît XVI, ajoutant : "le moyen le plus approprié et efficace de les honorer est de prier pour eux".

Halloween visé

Le pape visait implicitement les fêtes d'Halloween, traditionnellement organisées à la Toussaint -fête de tous les Saints elle-même célébrée à la veille du Jour des défunts-, et peuplées de squelettes, zombies et autres fantômes.

Malgré son rattachement au calendrier chrétien -son nom vient de "All Hallows'Even" (le soir de tous les saints)-, Halloween vient d'un rite celtique païen. Les groupes chrétiens conservateurs aux Etats-Unis ont été les premiers à s'opposer à ces festivités.

afp/cht

- La première nouvelle donne l'image vraie et authenthique d'un Pape qui prie, devant 40 000 fidèles, pour les défunts, avec bonté, douceur, espérance et foi. Il fait mémoire de la déclaration commune avec les Luthériens. Le désacord sur la grâce était tout de même l'origine de la Réforme protetstante initiée par Luther au 16ème siècle. C'est donc un acte oecuménique!, que l'ancien cardinal Ratzinger a mené de bout en bout!

- La seconde, de l'AFP, cherche à booster la fête d'Halloween, en cherchant la polémique, en la confrontant à un Pape réactionnaire, mais en inventant des propos (tirés par les cheveux) qui n'ont pas été tenus. Il a bien une différence entre le 31 octobre qui fête de façon païenne Halloween, et le 2 novembre qui commémore les défunts. La méconnaissance de la fête de la Toussaint, la confusion avec la commémoration des morts dans l'opinion publique (l'Italie n'a pas cette confusion) permettent l'invention de ce pieux mensonge.

N.B. J'ai mis cette note, non pas pour amplifier une polémique, qui semble petite, mais pour donner à comprendre un fonctionnement de notre culture médiatique, dans laquelle nous vivons.

Le cardinal Cañizares à la Trinité des pèlerins

J'ai pu prier et participer à la messe selon la forme extraordinaire (Jean XXIII) à la paroisse de la Trinité des pèlerins à Rome (communauté Saint Pierre) présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

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Durant l'homélie, le cardinal a cité le Pape Paul VI: "l'athéisme est le grand drame de notre temps". Dans un milieu où ce Pape n'est pas tant apprécié, il fallait oser. Beaucoup de jeunes, des prêtres, des séminaristes, des familles étaient présents, donc pas du tout une assemblée de "vieux" nostalgiques.

Je me permets les commentaires suivants:(repris sous Don Dom blog de Vincent Pellegrini)

- il est pour moi évident que la forme ordinaire, la messe selon la réforme de Paul VI, correspond à la volonté de l'Eglise dans le monde de ce temps.

- le rite romain dans sa forme ordinaire, a redécouvert l'importance de la parole de Dieu, car la foi naît de l'écoute. D'où l'importance des micros et de la langue vernaculaire dans les lectures de la Bible et de l'Evangile.

- le début de la messe dans la forme de Jean XXIII, avec la liturgie pénitentielle, est très belle. Il faudra sans doute retravailler cette partie dans la messe de Paul VI.

- la prière universelle, absente dans la forme extraordinaire, est une magnifique "nouveauté", tout comme le rite des offrandes.

- aussi la liturgie de la Parole est clairement enrichie par la volonté de l'Esprit Saint. Entendre, comprendre permet d'être nourri par la parole. l'Eglise a su anticiper la culture de la communication.

- la liturgie eucharistique est magnifique d'unité. Le silence aide à prendre conscience du sacrifice de la messe et de la présence réelle du Christ.

- le signe de la paix jaillit de la mort et de la résurrection du Christ, symbolisé par la mise d'une parcelle du corps du Christ dans le sang du Christ, le calice. La réunion du corps et du sang, séparés durant le sacrifice qui symbolise la mort de Jésus et signifie la discrète mais rèelle et puissante résurrection du Christ. C'est de là que part la paix du Christ qui jaillit vers les fidèles. J'ai compris pourquoi le cardinal Ratzinger émettait quelques réserves dans son application dans la messe de Paul VI.

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Aussi, je suis certain que Benoît XVI, excellent connaisseur de la liturgie, a su s'entourer d'un grand cardinal. La congrégation saura mettre en place une formation liturgique pour les prêtres, et donner si besoin, quelques modifications dans la messe de Paul VI ( liturgie pénitentielle, orientation vers la croix et vers l'est pour la liturgie eucharistique, rite de la paix, communion sur la langue et remettre les bancs de communion, et prières finales, dont la prière à Saint Michel Archange). C'est là que je vois une possible réforme de la réforme.

Enfin, il est urgent de redécouvir la beauté du chant (afin de supprimer quelques chansonnettes bas de gamme), dont l'excellence du chant grégorien, la propreté des ornements (cela nous changera des aubes sales), de l'usage de la soutane et du surplis blanc, et rechercher le silence, sans oublier l'encens et les lumières.

Prions pour le Pape Benoît XVI, qui avec le cardinal Cañizares, vont certainement donner la ligne pour un nouveau mouvement liturgique. Il s'agira d'un travail lent et patient. Mais lorsque le Corps, le Sang, l'Àme et le Divinité de Jésus seront traités avec amour et respect, l'Eglise reprendra son souffle et sa respiration.

 

Minarets et argent en Suisse

images.jpegLe danger de l'islam politique doit être connu:

"Le facteur monétaire islamique par lequel d'immenses sommes d'argent provenant de pays étrangers sont investies dans nos pays afin de déstabiliser la paix et d'éradiquer le christianisme."

Mgr Norbert Mtega, archevêque de Songea en Tanzanie, au Synode des évêques sur l'Afrique

Cela rejoint parfaitement l'argumentation majoritaire en Suisse: la peur des suisses d'avoir les sommes d'argent qui quittent nos banques et une mauvaise image de notre pays à l'étranger.

samedi, 31 octobre 2009

La Toussaint est la fête de la vie

BONNE ET JOYEUSE FETE DE LA TOUSSAINT

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- Curieux que le magnifique mot de la "Toussaint" soit associé à la fête des morts. La commémoration des défunts est le 2 novembre. Le 1er novembre est bien la fête de la foule immense de tous les saints, dont peut-être des membres de nos familles et de nos amis. Espérons un jour fêter cela au ciel !

-  (reportage de la TSR, 19.30) l'Eglise catholique permet l'incinération, mais réprouve la dispersion des cendres ainsi que la garde à la maison. Cela rejoint la psychologie humaine, qui a besoin d'un lieu, d'un endroit à part, pour matérialiser, le détachement puis le repos, le sommeil, dans l'attente de la résurrection. Mettre grand-papa au pied de l'arbre peut engendrer une angoisse et une peur de se rendre dans le jardin.

Piotr Studnicki et Jean Paul II

A la veille de la Toussaint, le témoignage d'un prêtre sur un futur saint, Jean Paul II.

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Piotr est étudiant de deuxième année en communication sociale institutionnelle à l'Université Pontificale de la Sainte Croix à Rome. Son nom, Piotr, prononcé avec l'accent roccailleux de la Pologne, signifie précisemment "Pierre", le seul nom que Jésus a inventé lorsqu'il appela l'Apôtre Simon: caillou, roc ou rocher.

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"N'ayez pas peur"

Piotr n'a pas connu l'élection historique du Cardinal Karol Wojtilà le 16 octobre 1978, et pour cause, il a vu le jour en Pologne le 2 juillet 1981. Ses premiers souvenirs de Jean Paul II remontent à sa tendre enfance, à l'âge de 6 ans. Son père se rendit en pèlerinage à Cracovie pour rencontrer le Pape. C'était dangereux durant le communisme et sa maman avait peur qu'il arrive quelque chose à son mari. Piotr a ressenti cette peur et ce danger.

Le don de la liberté

A 9 ans, il se souvient de la visite du Saint Père à Czestochowa pour la JMJ d'août 1991. Il était certes trop jeune pour se rendre sur place avec le million de jeune pèlerins. C'était 2 ans après la chute du mur de Berlin. Piotr raconte que ce fut très difficile pour Jean Paul II de se rendre dans son pays natal. Le thème était celui des 10 commandements. Il fallait apprendre à vivre avec la liberté, savoir comment user de son don. La liberté est une capacité, qui peut être aussi mal utilisée. Ce fut l'occasion aussi d'une grande bataille médiatique, mais aussi "intra ecclésiale": il y avait une crainte et une peur de parler sur la liberté. Une chose très concrète: ne pas avoir peur de parler contre l'avortement.

Ce fut dur pour Jean Paul II car le prophète n'était pas le bienvenu dans son pays. Il était "persona non gratta". Le Pape tenait à dire la vérité et renforcer la liberté. Les attaques médaitiques remettaient en cause les frais d'un tel voyage. "C'était trop cher!"

La proximité

Le Pape a eu une grande influence sur sa vocation sacerdotale. Jean Paul II était une personne qui faisait autorité. Piotr a lu ses poésies, et le Pape était un guide intellectuel, même s'il n'était pas un géant de la pensée. Ce qui a frappé Piotr est surtout la grande humanité de Jean Paul II. C'était un homme très proche des gens. Il fut avec les gens, les familles, soit comme prêtre, soit comme évêque puis comme Pape. Il a gardé cette exemple "d'être avec" et cela l'a motivé à se lancer sur ses traces, pour l'imiter. Il a pensé à être un peu comme lui sans pouvoir l'égaler. La vie de Jean Paul II lui a donné confiance, et grâce à son exemple, une vraie grâce, il a voulu marcher sur ses traces afin d'être proche des gens.

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La mort féconde

La mort de Jean Paul II, survenue le 2 avril 2005, l'a beaucoup touché. Il sera ordonné diacre un mois plus tard, le 7 mai 2005. Il se rendra à Rome comme séminariste et participera aux funérailles mondiales. Piotr y a vu un signe, une confirmation, un petit clin d'oeil du ciel pour dire oui. Car il pouvait encore dire non avant l'ordination. Le Pape Jean Paul II pourra ainsi devenir le patron de sa vie sacerdotale.

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Piotr sera ordonné prêtre, le 3 juin 2006, mois du Sacré Coeur de Jésus, par le secrétaire de Jean Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz, devenu Cardinal de Cracovie.

La béatification ?

Il espère de tout coeur la béatification car nous ne devons pas perdre le don extraordinaire qu'il fut pour le monde et pour l'Eglise. Il peut nous donner une lumière. Jean Paul II ne doit pas rester dans l'ombre. Cette lumière, comme dit l'Evangile, doit être bien visible. Nous devons garder en mémoire sa vie et ses écrits. Piotr se sent responsable de cette promotion. Jean Paul II fut enfin un grand communicateur et un prophète.

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Pour moi, étudier avec Piotr, un ami, c'est un peu ressentir la sainteté et toucher le souffle vital qui a habité ce grand homme que fut Jean Paul II.

La Toussaint du Cardinal Cañizares

images.jpegLe cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, célèbre ce dimanche 1er novembre, en la fête de la Toussaint, une Messe solennelle pontificale en l’église Ss. Trinità dei Pelligrini, à 10 h 30. Cette église est le siège de la paroisse personnelle que le Saint Père, en qualité d’évêque de Rome, a accordée à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.

Interview (extraits) source: Le Salon Beige

La formation

"En ce moment nous travaillons de manière très silencieuse sur toute une série de thèmes relatifs à des projets de formation. C’est le besoin prioritaire : une bonne et véritable formation liturgique. Ce thème est capital parce que vraiment on ne peut aujourd’hui compter sur une formation adéquate. Les gens croient que la liturgie est une question de formes ou de réalités extérieures ; il nous faut retrouver le sens de l’adoration, c’est-à-dire le sens de Dieu en tant que Dieu. Ce sens de Dieu ne pourra se retrouver qu’à travers la liturgie.

Dieu au centre

Voilà pourquoi le Pape manifeste un si grand intérêt pour l’accentuation de la priorité de la liturgie dans la vie de l’Eglise. Quand l’esprit de la liturgie est vécu, on entre dans l’esprit de l’adoration, on entre dans la reconnaissance de Dieu, on entre en communion avec Lui, et c’est cela qui transforme l’homme et le convertit en homme nouveau. La liturgie regarde toujours vers Dieu, et non pas vers la communauté ; ce n’est pas la communauté qui fait la liturgie, mais Dieu. C’est Lui qui vient à notre rencontre et nous propose de participer à sa vie, à sa miséricorde et à son pardon… Quand la liturgie sera vécue en vérité, quand Dieu se trouvera véritablement en son centre, alors tout changera."

Notes:

- la possibilité de célébrer librement dans la forme extraordinaire (liturgie du bienheureux Jean XXIII (1962), dite messe de Saint Pie V) est un acte de réconcilation voulue par Benoît XVI. La Messe sous cette forme ne peut pas être sans valeur, puisqu'elle a formé tant de saints et de saintes. Pour ceux de ma génération, qui ne l'ont pas connue, nous pouvons connaître et apprendre "l'humus" de la Messe.

- la forme ordinaire de l'unique rite romain reste comme le passage de l'Esprit Saint dans son Eglise, voulue par le Concile Vatican II et fut mise en oeuvre par le grand Pape Paul VI. Ce dernier a eu une grande intuition: ouvrir et communiquer ce trésor de l'Eglise au monde, faire entendre et raisonner la parole de Dieu, notamment par un enrichissement de la messe avec une plus grande abondance de lectures bibliques, par l'ajout de très belles prières eucharistiques ( no 2, 3 et 4), ou par la prière universelle.

- c'est hélas la mise en acte qui fut un grave problème; mais l'application correcte de la messe dite de Paul VI reste la boussole pour toute l'Eglise. Cette forme ordinaire correspond parfaitement à la situation de l'Eglise dans le monde de ce temps. En ce sens, la forme extraordinaire sera une aide et un appoint pour garder le cap, car cela aide l'Eglise dans sa mémoire.

- un catholique ne peut pas douter de la justesse de la Réforme voulue par Paul VI ( à moins d'être contaminé par les idées de Marcel Lefebvre ou d'Ecône, qui jettent le trouble), mais déplorer le folklore, voir le chaos, dans son application. Dans cet esprit, ce même catholique peut tout à fait être attaché à la messe du bienheureux Jean XXIII. C'est la diversité liturgique, qui est une richesse pour la vie de toute l'Eglise. Nous pouvons bien célébrer en rite ambrosien, et bientôt en rite "anglican", alors pourquoi fermer la porte à ceux et celles qui aiment cette liturgie catholique ?

- la liturgie est vivante. Si la forme ordinaire du rite romain, la messe dite de Paul VI, a quelques améliorations possibles (ce qu'a laissé entendre la Congrégation pour les rites), c'est bien l'Eglise qui nous donnera toutes les indications. La Messe est un don et la liturgie se reçoit.

Mgr Williamson condamné!

images.jpegMgr Williamson, l'un des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre en 1988, qui avait défrayé la chronique début janvier avec ses déclarations révisionnistes, a été condamné par un tribunal allemand à une amende de 12 000 euros pour "négation de l'holocauste".

source L'Osservatore Vaticano

L'Osservatore Romano et Hans Küng

Éditorial de L’Osservatore Romano sur Hans Küng

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Rome, le jeudi 29 octobre 2009
Source : L’Osservatore Romano (Traduction La Croix)

***

Loin de la réalité

Une nouvelle fois, une décision de Benoît XVI se retrouve caricaturée, dépeinte avec des couleurs outrancières, réécrite, et surtout fort loin de la réalité. L’auteur en est malheureusement, à nouveau, le théologien suisse Hans Küng, ancien collègue et ami du pape, celui-là même qu’en 2005, cinq mois seulement après son élection, le Saint-Père voulut rencontrer, en toute amitié, pour évoquer les fondements éthiques communs des religions et les relations entre la raison et la foi. Et ce alors même qu'en 1979, aux débuts du pontificat de Jean- Paul II, Küng avait été sanctionné pour ses positions par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, alors dirigée par le cardinal croate Franjo Seper. Celui-ci, au terme d’un processus engagé dans les dernières années du pontificat de Paul VI, avait déclaré ne plus pouvoir le considérer comme un théologien catholique.

Depuis lors, à plusieurs reprises, Küng, repris sans faiblir par des médias influents, persiste à critiquer, avec âpreté et sans fondement, Benoit XVI. Ainsi aujourd’hui, repris à grand bruit en Angleterre par le Guardian et en Italie par la Repubblica, et sans doute par d’autres médias dans le monde, à propos de l'annonce, en tous points historique, par le Saint-Siège de la prochaine constitution apostolique qui permettra l'entrée dans la communion avec l'Église catholique de nombreux anglicans. Un geste visant à reconstruire l’unité voulue par le Christ, reconnaissant le long et difficile chemin œcuménique parcouru en ce sens, mais que Küng déforme et présente outrancièrement  comme s’il s’agissait d’une opération astucieuse à lire selon des critères politiques, forcément d’extrême-droite.

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Il n’est pas nécessaire de souligner la fausseté et les inexactitudes de ce dernier texte de Küng, dont le ton ne fait pas honneur à son histoire personnelle, et qui, à certains égards, frise le comique, ignorant volontairement les faits, allant jusqu’à railler le primat anglican, qui a signé une déclaration conjointe avec l’archevêque de Westminster. Pour autant, l'article du théologien suisse sera malheureusement, et certainement, l’objet d’une diffusion massive, participant ainsi à une représentation aussi sombre qu’infondée de l'Église catholique et de Benoît XVI. Pour résumer la situation à laquelle serait arrivée aujourd’hui l'Église catholique sous la conduite du Pape actuel, Küng parle d’une tragédie. Il n’est pas nécessaire de recourir à des termes aussi outranciers pour définir son article, même si on ne peut ressentir qu’une grande amertume devant cette énième attaque gratuite contre l'Église de Rome et son indiscutable engagement oecuménique.

Gian Maria Vian

Notes: - Hans Küng réagit aux initiatives des Papes, ce qui lui donne de l'audience, car il offre le contraste et la polémique (qui en soi ne sont pas si mauvaises). Mais cela montre la faiblesse du personnage, car par lui-même, il n'arrive pas à agir "seul" et proposer une initiative positive. En quelque sorte il parasite le message de l'Eglise et vit en fonction des inititatives de cette dernière.

- Il laisse croire qu'il fut puni par "l'Inquisition Romaine" par le "Panzer Kardinal", le "policier de la pensée", alors qu'il fut sanctionné en 1979, sous un Prélat moins connu, le cardinal Seper. Mais ce dernier n'était pas assez célèbre ...

- L'Eglise, comme toutes associations, a le droit de dire qui enseigne selon sa doctrine. Les partis politiques connaissent cela, les journaux aussi, les entreprises également. Lorsqu'une personne ne parle pas selon la ligne, il faut être loyal et conséquent. En ceci, l'Eglise a le même droit que tous. Rien d'original.

vendredi, 30 octobre 2009

Benoît XVI et Anglicans: Rencontre au sommet

anglic2.jpgAnglicans: L'archevêque de Cantorbury rencontrera le Pape le 21 novembre 2009

Selon "The Tablet" (hebdomadaire catholique anglais), Rowan Williams, l'autorité suprême de l'église anglicane dans le monde, rencontrera Benoît XVI. Williams dit n'avoir pas été informé de la décision d'ériger la récente Constitution apostolique. Il tiendra certainement une conférence de presse après cette rencontre.

L'arrivée du prélat était prévu à l'occasion des célébrations à l'Université Grégorienne (jésuites), pour le centième anniversaire de la naissance du Cardinal Johaness Willebrands, pionnier de l'oecuménisme catholique, et second président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, décédé en 2006.


© Copyright Asca (résumé et traduit par le Suisse Romain)

Note: : entre le prince William, le prélat Williams et Williamson le terrible, qu'on ne présente plus, l'Angleterre aime décidement la "williamine"...

Benoît XVI et la révolution des médias

 

Video : Antoine-Marie Izoard I.Media/KTO

jeudi, 29 octobre 2009

Benoît XVI à l'ambassadeur d'Iran

L'Iran doit collaborer avec la communauté internationale et défendre la liberté religieuse. Benoît XVI a reçu le nouvel ambassadeur iranien. "Nous devons tous espérer et soutenir ensemble une nouvelle phase de coopération internationale". La liberté de religion et des consciences sont les sources des autres libertés. Il faut garantir aux chrétiens la liberté de professer leur foi.

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NOUVEL AMBASSADEUR D'IRAN

CITE DU VATICAN, 29 OCT 2009 (VIS). Ce matin, Benoît XVI a reçus les lettres de créance de M.Ali Akbar Naseri, le nouvel Ambassadeur d'Iran, devant lequel il a dit que "l'Iran est une grande nation qui possède d'éminentes traditions spirituelles et son peuple a une sensibilité religieuse profonde. Ceci peut être un motif d'espérance pour une ouverture croissante et une collaboration confiante avec la communauté internationale. Pour sa part, le Saint-Siège sera toujours prêt à travailler en harmonie avec ceux qui servent la cause de la paix et qui promeuvent la dignité dont le Créateur a doté tout être humain. Aujourd'hui, nous devons tous espérer et soutenir une nouvelle phase de coopération internationale, plus solidement fondée sur des principes humanitaires et sur l'aide effective à ceux qui souffrent, moins dépendante de froids calculs d'échanges et de bénéfices techniques et économiques".

"La foi dans le Dieu unique doit rapprocher tous les croyants et les inciter à travailler ensemble pour la défense et la promotion des valeurs humaines fondamentales. Parmi les droits universels, la liberté religieuse et la liberté de conscience tiennent une place fondamentale, car elles sont à la source des autres libertés. La défense d'autres droits qui naissent de la dignité des personnes et des peuples, en particulier la promotion de la protection de la vie, de la justice et de la solidarité, doivent aussi être l'objet d'une réelle collaboration. D'ailleurs, comme j'ai eu souvent l'occasion de le souligner, l'établissement de relations cordiales entre les croyants des diverses religions est une nécessité urgente de notre temps, afin de construire un monde plus humain et plus conforme au projet de Dieu sur la création.

Benoît XVI a ensuite rappelé que "les catholiques sont présents en Iran depuis les premiers siècles du christianisme et ils ont toujours été partie intégrante de la vie et de la culture iranienne... Le Saint-Siège sait que les Autorités iraniennes sauront renforcer et garantir aux chrétiens la liberté de professer leur foi et assurer à la communauté catholique les conditions essentielles pour son existence, notamment la possibilité d'avoir un personnel religieux suffisant et des facilités de déplacement dans le pays pour assurer le service religieux des fidèles... Le Saint-Siège, dont la nature et la mission sont de s'intéresser directement à la vie des Eglises locales, souhaite faire les efforts nécessaires pour aider la communauté catholique en Iran à maintenir vivants les signes de la présence chrétienne, dans un esprit d'entente bienveillante avec tous". Pour finir, le Saint-Père a saisi l'occasion "pour saluer chaleureusement les communautés catholiques qui vivent en Iran, ainsi que leurs pasteurs. Proche de tous les fidèles, le Pape prie pour eux afin que tout en maintenant leur identité et restant attachés à leur terre, ils collaborent généreusement avec leurs compatriotes au développement du pays".

Joaquin Navarro Valls et Jean Paul II

images.jpegRai Storia a interviewé le porte-parole de Jean Paul II, le docteur Navarro Valls. Outre de revoir les toutes dernières images de Jean Paul II à la fenêtre du palais apostolique à Saint Pierre, silencieux comme le Christ sur la croix, ou le fameux via crucis au Colisée avec les images de Jean Paul II et un crucifix dans le mains, il fut très intéressant d'entendre un vrai professionel de la communication.

Quelques phrases ( de mémoire et en substance ):

- Jean Paul II avait une mission. Tout ce qui constituait un obstacle à cet objectif devait être mis de côté, comme sa maladie et ses maux et limitations physiques. Cela ne fut jamais objet de discussion pour et avec lui. images-1.jpeg

- le plus beau souvenir ? il y en a tant. Mais peut-être un très personel, lorsque Navarro Valls a dû rentrer en Espagne pour le décès de son père. A un moment donné, le portable a sonné. C'était le Pape qui demandait des nouvelles de la maman de Navarro, qu'il ne connaissait pas. "Comment va la maman ?".

- il ne fait aucun doute que Jean Paul II sera saint. Un signe: tous ceux qui étaient présents dans la chambre de Karol au moment de sa mort, n'ont pas prié, selon l'usage, la prière des défunts. Mais il fut chanté un "Te Deum", pour le don de sa vie et remercier Dieu pour un tel homme. Cela ne fut pas prévu, mais c'est venu ainsi. Nous attendons tous sa béatification.

- lors de l'agonie du Pape, plus de 6000 journalistes ont demandé l'accréditation à la salle de presse.

- il n'a pas pu cacher son émotion le vendredi 1er avril (un jour avant le décès du Pape), en pleine conférence de presse, lors de la question d'un journaliste allemand, lui demandant ses sentiments.

- dès la mort de Jean Paul II, des demandes pour reconnaître cet homme sont venues de personnes en dehors même du christiannisme.

- Jean Paul II était avant tout un homme, profondément amoureux du Christ. Sa vie, ses oeuvres, ses images, resteront une source d'une énorme richesse et un exemple pour tous durant des siècles ( le sens de la souffrance, la dignité de la femme, la joie...)

mercredi, 28 octobre 2009

Hans Küng, le Pape Benoît XVI et les anglicans

images.jpegInterview traduit dans Le Monde.

Note: L'Eglise a simplement et prophétiquement écouté et accueilli les souhaits, les difficultés et les souffrances des Anglicans, montré son ouverture d'esprit, prouvé sa diversité dans l'unité et démontré sa souplesse. Puis, Hans Küng se trompe en affirmant que le célibat remonte au Moyen Age. Il est historiquement démontré que le célibat a une origine apostolique et remonte au Christ.

Chrétiens persécutés mais solidaires

Entendu ce matin à Radio Vatican:

Dans le monde, les chrétiens sont environ 200 000 000 (200 millions) à être persécutés ou discriminés.

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Lu sur Osservatore Vaticano:

L'observateur permanent du saint-siège à l'ONU, Mgr Celestino Migliore, est intervenu le 12 octobre à l'occasion du 15e anniversaire de la conférence du Caire relative à la population et au développement. Mgr Migliore a donné le point de vue du saint-siège sur les questions de santé. Et il a cité quelques chiffres intéressants: l'Eglise catholique dirige dans le monde 5 000 hôpitaux, 18 000 cliniques et 15 000 maisons d'accueil pour les personnes âgées ou handicapées (sans parler de sa participation à d'autres programmes de santé).

Plus de 200 millions de chrétiens discriminés dans la monde

L'observateur du Saint-Siège à la tribune de l'ONU

ROME, Mercredi 28 octobre 2009 (ZENIT.org) - Même si « aucune religion au monde n'échappe à la discrimination », la religion chrétienne est la plus persécutée, a dénoncé le 21 octobre dernier à New York, Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies.

« On sait de source sûre que les chrétiens sont le groupe religieux le plus discriminé », vu que « plus de 200 millions d'entre eux, de diverses confessions, se trouvent dans des situations difficiles à cause de leurs structures légales et culturelles pour lesquelles ils subissent des actes de discrimination », a rappelé Mgr Migliore dans une nouvelle intervention à la 64ème session de l'Assemblée générale de l'organisme sur l'item 69 (b), « Promotion et défense des droits de l'homme ».

« Bien que sans cesse rappelé par la communauté internationale, et proclamé dans les constitutions de la plupart des Etats », le droit à la liberté religieuse « est encore aujourd'hui largement violé », a-t-il relevé.

« Actes d'intolérance et violations de la liberté religieuse sont toujours à l'ordre du jour, perpétrés sous tant de formes différentes », comme le montre l'augmentation croissante des cas portés devant les tribunaux ou soumis à l'attention des corps internationaux pour les droits de l'homme ».

La menace des lois sur le blasphème

Les mois derniers, a rappelé l'observateur permanent du Saint-Siège, dans certains pays d'Asie et du Moyen-Orient, les communautés chrétiennes ont subi des attaques, « avec beaucoup de morts et de blessés », la destruction ou l'endommagement de leurs églises et maisons, qui ont été incendiées.

« Des actes commis par des extrémistes, a-t-il poursuivi, en réponse à des accusations contre certains individus sur la base de lois anti-blasphèmes ».

Dans ce contexte, Mgr Migliore a fait savoir que sa délégation « loue et soutient » la promesse du gouvernement pakistanais de « revoir et d'amender ces lois ».

Les dispositions législatives sur le blasphème, a-t-il poursuivi, sont devenues un « prétexte pour les extrémistes de persécuter tous ceux qui choisissent de suivre une tradition de foi autre que la leur » et ont été utilisées pour « fomenter l'injustice, la violence sectaire et la violence entre religions ».

Face à cette situation, les gouvernements doivent « affronter les causes qui sont à la base de l'intolérance religieuse et abroger ces lois que l'on utilise comme moyens pour commettre des abus ».

Volonté de changer

La législation qui restreint la liberté d'expression « ne peut changer d'attitude », a déclaré Mgr Migliore, mais  « la volonté de changer » est par contre possible, et cela est nécessaire.

Pour y arriver, a-t-il poursuivi, il faut « intervenir sur la conscience des individus, les conduire à mieux comprendre la nécessité de respecter toutes les personnes, indépendamment de leur foi ou de leurbackground culturel ».

Les Etats, quant à eux, « devraient éviter d'adopter des restrictions à la liberté d'expression qui ont souvent porté les autorités à commettre des abus et à faire taire les voix en désaccord, surtout celles d'individus appartenant à des minorités ethniques et religieuses ».

« Une vraie liberté d'expression peut aider à faire grandir le respect pour tous, et être l'occasion de s'exprimer contre des violations comme l'intolérance religieuse et le racisme, de promouvoir la même dignité pour tous », a-t-il indiqué.

Aux vues d'une haine et d'une violence persistante envers certaines religions dans plusieurs régions, renvoyant à une situation caractérisée par l'intolérance, « il est impératif que les peuples des différentes traditions de foi collaborent afin de grandir dans la compréhension réciproque. Il y a un vrai besoin de changement d'esprit et de cœur ».

Cet objectif, a-t-il ajouté, on peut l'atteindre surtout « en éduquant à l'importance de la tolérance et du respect pour la diversité culturelle et religieuse ».

« La coopération entre les religions, a conclu Mgr Migliore, est la première des qualités requises pour transformer une société », et ainsi « construire une vraie culture de la tolérance et de la coexistence pacifique entre les peuples ».

Roberta Sciamplicotti

mardi, 27 octobre 2009

Benoît XVI sur les pas de Paul VI

paolovi2.jpgLe 8 novembre prochain, Benoît XVI se rendra à Brescia pour rendre hommage au grand Pape Paul VI.

Ce Pape est un géant, hélas trop oublié. Jean Paul II a marché dans le sillage moderne qu'il a ouvert avec courage, force et détermination: voyages en avion (Terre Sainte, Inde...), rencontres oecuméniques, discours à l'ONU, convocation de la jeunesse le dimanche des Rameaux, rencontre avec la foule du monde entier, direct avec la télévision ... La biographie d'Andrea Tornielli, Paul VI l'audace d'un Pape, Mondadori 2009, est à lire absolument.

 

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lundi, 26 octobre 2009

Oecuménisme

images.jpegRENCONTRE ECCLESIA DEI FRATERNITE ST.PIE X

CITE DU VATICAN, 26 OCT 2009 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège confirme qu'a eu lieu ce matin la première rencontre de la Commission d'étude, formée d'experts de cette Commission et de la Fraternité sacerdotale St.Pie X, dans le but d'examiner les difficultés doctrinales qui subsistent encore entre la Fraternité et le Siège apostolique:

"Dans un climat cordial, respectueux et constructif, ont été évoquées les plus grandes questions à caractère doctrinal qui seront traitées et discutées au cours des colloques de ces prochains mois, qui auront probablement lieu à une cadence bimensuelle. Certaines questions seront examinées, en particulier, touchant au concept de Tradition, au Missel de Paul VI, à l'interprétation du Concile Vatican II en continuité avec la tradition doctrinale catholique, aux thèmes de l'unité de l'Eglise et des principes catholiques de l'œcuménisme, du rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes et de la liberté religieuse. Au cours de la rencontre, la méthode et l'organisation du travail ont aussi été précisés".

Vu l'importance que représente ce dialogue pour la Suisse, qui abrite le siège de la Fraternité et le Séminaire à Ecône, vu que le brillant philosophe et théologien Père Charles Morerod est impliqué dans ces rencontres, notre prière doit se faire plus intense: "ut unum sint! Père qu'il soit un, afin que le monde croit". La Fraternité compte quelques 400 prêtres et plus de 100 000 fidèles. Nous nous étions réjouis du retour des Anglicans, pourquoi pas d'un possible retour des intégristes alors ? Curieux cette charité à géométrie variable...

lire le blog de Vincent Pellegrini.

Note: Il est important de prier pour l'Unité de l'Eglise et pour nos frères et soeurs schismatiques. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs: tant que la Fraternité ne reconnaîtra pas toute la Tradition, il est prématuré qu'elle obtienne un statut canonique, comme une prélature personnelle.