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samedi, 31 octobre 2009

La Toussaint du Cardinal Cañizares

images.jpegLe cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, célèbre ce dimanche 1er novembre, en la fête de la Toussaint, une Messe solennelle pontificale en l’église Ss. Trinità dei Pelligrini, à 10 h 30. Cette église est le siège de la paroisse personnelle que le Saint Père, en qualité d’évêque de Rome, a accordée à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.

Interview (extraits) source: Le Salon Beige

La formation

"En ce moment nous travaillons de manière très silencieuse sur toute une série de thèmes relatifs à des projets de formation. C’est le besoin prioritaire : une bonne et véritable formation liturgique. Ce thème est capital parce que vraiment on ne peut aujourd’hui compter sur une formation adéquate. Les gens croient que la liturgie est une question de formes ou de réalités extérieures ; il nous faut retrouver le sens de l’adoration, c’est-à-dire le sens de Dieu en tant que Dieu. Ce sens de Dieu ne pourra se retrouver qu’à travers la liturgie.

Dieu au centre

Voilà pourquoi le Pape manifeste un si grand intérêt pour l’accentuation de la priorité de la liturgie dans la vie de l’Eglise. Quand l’esprit de la liturgie est vécu, on entre dans l’esprit de l’adoration, on entre dans la reconnaissance de Dieu, on entre en communion avec Lui, et c’est cela qui transforme l’homme et le convertit en homme nouveau. La liturgie regarde toujours vers Dieu, et non pas vers la communauté ; ce n’est pas la communauté qui fait la liturgie, mais Dieu. C’est Lui qui vient à notre rencontre et nous propose de participer à sa vie, à sa miséricorde et à son pardon… Quand la liturgie sera vécue en vérité, quand Dieu se trouvera véritablement en son centre, alors tout changera."

Notes:

- la possibilité de célébrer librement dans la forme extraordinaire (liturgie du bienheureux Jean XXIII (1962), dite messe de Saint Pie V) est un acte de réconcilation voulue par Benoît XVI. La Messe sous cette forme ne peut pas être sans valeur, puisqu'elle a formé tant de saints et de saintes. Pour ceux de ma génération, qui ne l'ont pas connue, nous pouvons connaître et apprendre "l'humus" de la Messe.

- la forme ordinaire de l'unique rite romain reste comme le passage de l'Esprit Saint dans son Eglise, voulue par le Concile Vatican II et fut mise en oeuvre par le grand Pape Paul VI. Ce dernier a eu une grande intuition: ouvrir et communiquer ce trésor de l'Eglise au monde, faire entendre et raisonner la parole de Dieu, notamment par un enrichissement de la messe avec une plus grande abondance de lectures bibliques, par l'ajout de très belles prières eucharistiques ( no 2, 3 et 4), ou par la prière universelle.

- c'est hélas la mise en acte qui fut un grave problème; mais l'application correcte de la messe dite de Paul VI reste la boussole pour toute l'Eglise. Cette forme ordinaire correspond parfaitement à la situation de l'Eglise dans le monde de ce temps. En ce sens, la forme extraordinaire sera une aide et un appoint pour garder le cap, car cela aide l'Eglise dans sa mémoire.

- un catholique ne peut pas douter de la justesse de la Réforme voulue par Paul VI ( à moins d'être contaminé par les idées de Marcel Lefebvre ou d'Ecône, qui jettent le trouble), mais déplorer le folklore, voir le chaos, dans son application. Dans cet esprit, ce même catholique peut tout à fait être attaché à la messe du bienheureux Jean XXIII. C'est la diversité liturgique, qui est une richesse pour la vie de toute l'Eglise. Nous pouvons bien célébrer en rite ambrosien, et bientôt en rite "anglican", alors pourquoi fermer la porte à ceux et celles qui aiment cette liturgie catholique ?

- la liturgie est vivante. Si la forme ordinaire du rite romain, la messe dite de Paul VI, a quelques améliorations possibles (ce qu'a laissé entendre la Congrégation pour les rites), c'est bien l'Eglise qui nous donnera toutes les indications. La Messe est un don et la liturgie se reçoit.

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