dimanche, 30 novembre 2008
Crise: augmenter nos actions spirituelles...
Lors de la Messe du premier dimanche de l'Avent, le Père Lionel, étudiant au Biblicum de Rome et membre de la communauté des prêtres de Saint Louis des Français, a rappelé l'importance de la prière pour le temps de l'Avent. Rappelant les "trois venues" de Dieu chez les hommes: - venue à Bethléem - à la fin des temps - dans notre vie de tous les jours, son homélie nous a invités, en ce temps de crise financière, à augmenter nos actions spirituelles qui dépendent de l'offre, soit de l'offrande notre temps passé à la prière lorsque dans le silence de notre coeur nous prenons du temps pour rencontrer Dieu.
Lors de l'Angélus du premier dimanche de l'Avent, le Pape Benoît XVI a quant à lui évoqué la phrase classique de hommes: "je n'ai pas le temps". Or, Dieu prend du temps pour nous.
Bon Avent!
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mercredi, 26 novembre 2008
Science et foi: aller au-delà
Sources: Il Messagero et le blog de Raffaela sur Ratzinger http://paparatzinger2-blograffaella.blogspot.com/
Le Vatican republiera les actes du procès de Galilée avec la sentence de condamnation jamais signée par le Pape pour rafraîchir la mémoire de ceux qui attendent encore la repentance qui n'a pas de raison d'être.
Sur les actes du procès de la Sainte Inquisition, avec la condamnation jamais signée, il y eut un grave désaccord entre les cardinaux.
Merci Galilée
« Merci Galilée », dit le P. José G. Funes à la Une de L’osservatore Romano
L’année 2009, année de l’astronomie
source: ROME, Mercredi 26 novembre 2008 (ZENIT.org)
« Merci Galilée », dit le P. José G. Funes, directeur de l'observatoire astronomique du Vatican, à la Une de L'osservatore Romano du 27 novembre, alors que l'année 2009 sera l'année de l'astronomie.
Au moment où cette année va commencer, fait observer le jésuite, il est inévitable de poser une question qui a marqué le débat sur « le rapport entre la foi et la science » : « quelle est la position de l'Eglise sur le cas Galilée ? »
Allons d'abord à sa conclusion : « Il serait injuste de dire que l'Eglise s'est engagée dans les sciences seulement après Galilée : il est lui-même la preuve de cet engagement, déjà alors pluriséculaire. Peut-être n'y aurait-il pas eu de Galilée sans l'Eglise catholique. Et peut-être n'y aurait-il pas eu d'Observatoire du Vatican sans Galilée ».
D'emblée, le P. Funes avertit : « Je ne peux pas répondre en tant qu'expert ni comme personne neutre. J'appartiens à l'Eglise. Et j'en sais suffisamment pour me rendre compte que la complexité du sujet empêche probablement d'arriver à des conclusions claires et distinctes. Je pense qu'on ne pourra jamais clore le cas Galilée de façon satisfaisante pour tous. Je crois que l'humanité et l'Eglise doivent lui être reconnaissantes pour son engagement en faveur de Copernic et de l'Eglise même ».
Il déplore que « l'opposition de certains hommes d'Eglise à Galilée ait laissé des blessures qui sont encore ouvertes aujourd'hui ». Mais il rappelle que « l'Eglise d'une certaine façon a reconnu ses erreurs », même si « on pouvait peut-être faire mieux : on peut toujours mieux faire ».
Il souligne que la première question en jeu dans ce débat, c'est « l'herméneutique biblique ». Il cite le discours de Benoît XVI à l'assemblée plénière de l'Académie pontificale des Sciences : « Galilée voyait la nature comme un livre dont Dieu est l'auteur comme il est l'auteur des Ecritures ».
Le « second conflit » était, précise le P. Funes, d'ordre « pastoral ». « Je crois, rappelle-t-il, que Jean-Paul II a donné une règle d'or que nous devons toujours avoir présente à l'esprit lorqu'il a averti les théologiens qu'il est de leur devoir « de se tenir informés régulièrement des acquis scientifiques pour examiner (...) si c'est le cas ou non d'en tenir compte dans leur réflexion ou de réviser leur enseignement ». »
« Pour qui a la foi, fait observer le P. Funes, l'histoire n'est pas seulement l'histoire des sciences, mais l'histoire du salut. De ce point de vue, nous devons remercier Dieu pour nos péchés qui nous permettent de faire l'expérience de sa miséricorde. C'est justement cela que l'Eglise célèbre lorsqu'elle chante l'Exultet de la veillée pascale : O felix culpa. Dans ce sens, j'espère que ce qui a été - et peut-être est encore - un terrain de conflit, pourra devenir un terrain de rencontre, de dialogue. D'aucuns pourront dire que c'est une attitude un peu ingénue. Mais nous ne devons pas arrêter de rêver. Si nous le faisions, nous cesserions d'être humains ».
L'OR de ce jeudi 27 novembre propose aussi une réflexion du cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone sur Galilée, sous le titre : « Quatre cents ans après Galilée, le rapport entre foi et science, congrès à Rome. Deux ailes pour voler vers la vérité ».
Ce congrès s'est en effet ouvert aujourd'hui, 26 novembre à Rome, au centre « Santo Spirito in Sassia ». Le quotidien du Vatican publie intégralement l'intervention du cardinal Bertone.
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Le Pape est un homme humble
«On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres»
Propos recueillis pas Jean-Marie Guénois
INTERVIEW - Secrétaire d'État du Saint-Siège, Tarcisio Bertone est le «premier ministre» du Pape. Benoît XVI s'appuie largement sur lui pour le gouvernement de l'Église. Il analyse les enjeux du voyage.
LE FIGARO. Benoît XVI arrive en France pour la première fois en tant que Pape. Est-ce pour lui un voyage différent?
Cardinal Tarcisio BERTONE. La visite du pape dans un pays correspond à sa mission de pasteur de toute l'Église, reçue de l'apôtre Pierre : faire paître le troupeau du Christ et affermir ses frères dans la foi. Dans le cas de la France, nul n'ignore sa tradition historique ni le rôle que l'Église catholique y a joué au cours des siècles, sous de multiples formes. Pour vous répondre, je mettrais l'accent sur la seconde étape du voyage. Comme des millions de pèlerins, le Pape se rendra à Lourdes pour fêter le cent cinquantième anniversaire des apparitions de la Vierge à sainte Bernadette Soubirous.Tout le monde et sur tous les continents connaît le sanctuaire de Lourdes ainsi que son message lié à la prière et aux malades. Il y aura aussi à Lourdes la rencontre du Pape avec tous les évêques de France. Ce sera un moment de communion, qui lui donnera l'occasion de manifester son affection pour les pasteurs des diocèses français et de les exhorter dans leur délicate mission de guides des fidèles confiés à leurs soins.
De fait, les chiffres de l'Église sont très inquiétants. Quelles pistes d'avenir voyez-vous?
Celles de la cohérence de la foi et du courage apostolique, sans peur, ni pour la situation présente ni pour l'avenir. C'est l'exhortation de notre Pape au début de son pontificat : «N'ayez pas peur du Christ. Il n'enlève rien et il donne tout.» S'il me faut indiquer une priorité, il me semble que c'est la question des vocations sacerdotales qui mérite la plus grande considération. On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres, et une paroisse sans pasteur est comme une famille qui a perdu son père. Il faut prier et «se retrousser les manches», pour rendre les familles et les communautés sensibles à la nécessité de faire naître et de cultiver les vocations sacerdotales. Le Seigneur continue à appeler et à choisir ceux qui doivent Le rendre présent dans les communautés : il faut plus de générosité dans la réponse.
Comment le Pape perçoit-il l'Église de France? Une «enfant terrible», réfractaire?
Je repense à la question de Jean-Paul II dans son homélie de la messe au Bourget, au début du mois de juin 1980 : «France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?» Je suis certain qu'aujourd'hui encore il existe en France, dans les villes comme dans les vastes campagnes, dans les paroisses comme dans les monastères, dans les mouvements de l'apostolat catholique comme dans de très nombreuses familles, des fidèles qui vivent leur foi avec sérieux et qui en témoignent. Je crois qu'il existe encore un profond sentiment religieux, très répandu, qui a besoin d'être encouragé, et que tout baptisé doit apprendre à assumer en personne. Je tiens à faire remarquer qu'aux Journées mondiales de la jeunesse à Sydney l'Église en France a fait venir des milliers de jeunes fervents et enthousiastes d'être des témoins du Christ. En ce sens, l'action des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses est précieuse : ils doivent s'ouvrir à la richesse ecclésiale qui peut venir de l'extérieur et qui contribuera à renouveler de nombreuses communautés ou des structures un peu «vieillies», si l'on me passe l'expression.
Benoît XVI arrive dans un contexte politique où le débat sur la laïcité a été relancé à la suite du discours du président de la République à Rome. Va-t-il y répondre?
Le président français, M. Nicolas Sarkozy, a prononcé au Latran un discours dont l'aspect novateur a été remarqué. Ce fut un discours très apprécié, car le chef de l'État a eu le courage de réaffirmer sa conception d'une laïcité qu'il a définie comme « positive », c'est-à-dire sans hostilité ni volonté d'ignorer la religion ainsi que le rôle de celle-ci dans la société et dans le monde. La rencontre du Pape avec le chef de l'État donnera certainement l'occasion d'y revenir.
Il va aussi rencontrer le monde de la culture au Collège des Bernardins. Comment compte-t-il surmonter la méfiance de certains milieux intellectuels français?
Le thème du dialogue entre foi et raison est très cher au pape Benoît XVI, comme au temps où il était professeur et cardinal. C'est un thème qu'il connaît bien et qu'il n'a cessé d'approfondir. Un intellectuel et pas seulement un intellectuel catholique qui veut réfléchir sur ce thème ne peut ignorer la voix de l'Église. Mais je ne crois pas qu'il existe en France une attitude de «méfiance» à l'égard de la pensée de Benoît XVI. Le discours qu'il prononcera au Collège des Bernardins donnera l'occasion de revenir sur ce thème, de susciter la curiosité, l'intérêt et le désir d'approfondir les liens entre foi et raison, religion et culture, et leur complémentarité.
Il y a un an, le Saint-Siège publiait un motu proprio pour tenter de résoudre un problème liturgique largement français. Cette mesure n'a-t-elle pas entraîné une crispation?
Permettez-moi de rectifier : on ne peut parler d'un «problème liturgique largement français». Le Pape a pris sa décision en vue du bien de toute l'Église.
Il est exact qu'on l'attendait davantage en France, du fait que, comme on le sait, c'est le pays où l'on a vu naître le mouvement de Mgr Lefebvre et que la Fraternité fondée par lui s'est développée sur une grande partie du territoire français. On ne peut nier, d'autre part, que, même parmi les évêques, il y ait eu des opinions et des positions différentes.
Il faut, en tout état de cause, reconnaître que l'épiscopat français a reçu le document du Pape et a fait, dans l'ensemble, ce qui était en son pouvoir pour le mettre en application. J'ajoute qu'il faut bien comprendre l'intention qui a inspiré la décision du Pape : la célébration de l'Eucharistie doit favoriser l'unité de l'Église, et non sa division. Poursuivre d'autres buts, c'est être bien loin de la volonté du Pasteur universel et ne pas aller dans cette direction.
Vous connaissez bien Benoît XVI pour avoir travaillé avec lui à la congrégation pour la Doctrine de la foi et aujourd'hui comme secrétaire d'État. Comment pourriez-vous caractériser son pontificat?
Son exemple et ses enseignements constituent une constante leçon de vie ! Je voudrais tout d'abord souligner la clarté de la doctrine de Benoît XVI, toujours exprimée avec une noblesse de langage, mais en même temps avec une efficace capacité de persuasion. Comme préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger avait l'habitude de dire que son rôle était de défendre la foi des simples contre les doctrines ambiguës et erronées des prétendus savants de ce monde. En lui, les dons de la nature et de la grâce se compénètrent et ils sont rehaussés par son humilité et sa simplicité. Comme secrétaire d'État, je peux témoigner de la façon dont il porte le poids que Dieu a mis sur ses épaules, un poids qui dépasse les forces humaines, à savoir le mandat de gouverner le troupeau du Christ comme pasteur de l'Église universelle.Il me semble que les lignes de fond de son pontificat commencent à se faire jour : l'enseignement clair et convaincant, tant sur le plan proprement théologique que sur le plan moral ; l'impulsion donnée à l'œcuménisme et la conduite du dialogue interreligieux, en cherchant à surmonter peu à peu les difficultés ; l'attention aux plus faibles, aux plus pauvres ; l'attention aux personnes les plus éprouvées, avec les vigoureux appels en faveur de la paix, de la réconciliation entre les groupes et les peuples, de la solidarité internationale.
© Copyright Le Figaro, 11.09. 2008 qui .
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jeudi, 20 novembre 2008
188 martyrs japonais béatifiés
Une des grandes chances de vivre à Rome est l'expérience vivante de la catholicité de l'Eglise qui permet d'ouvrir largement son âme et son esprit. Le Pape Jean-Paul II détient "le record" du nombre de béatifications et de canonisations. Benoît XVI a décidé de poursuivre sur la lancée mais de célébrer les béatifications dans les diocèses pour fêter "seulement" les canonisations à Rome. C'est une heureuse initiative, chaque chose en son temps! C'est comme la respiration ou le battement du coeur, il y a un mouvement de va et vient. Jean-Paul II fut alors le temps de l'inspiration, de l'oxygénation ou du "recentrement" et Benoît XVI nous invite à entrer dans l'expiration, temps de la mission et de l'envoi. Je l'entends encore dire aux demi-million de jeunes réunis à Lorette en septembre 2007: "Dans l'Eglise, il n'y a pas de centralisation comme en politique. Là où il y a l'Eucharistie, il y a tout".
Le Japon aura la joie de fêter tout prochainement la béatification de 188 martyrs. Dans un pays qui compte 1'000'000 de catholique pour 127'000'000 d'habitants, ce rite présidé par le Cardinal Martins va donner à ce pays un élan missionnaire extraordinaire.
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=201108...
Notre pays suisse attend ses prochains témoins et ses futurs bienheureux, que cela soient des laïcs, des femmes, des jeunes... bref nous sommes tous appelés!
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mercredi, 19 novembre 2008
Prier pour l'IRAK
Irak : Il faut aider la société « à se libérer de la violence »
Intervention de Mgr Sleiman à Chypre
ROME, Mercredi 19 novembre 2008 (ZENIT.org)
En Irak, il faut aider la société « à se libérer de la violence », demande l'archevêque de Bagdad des Latins, Mgr Jean Baptiste Sleiman, qui a participé à la Rencontre de Sant'Egidio des religions pour la paix , à Chypre, avec d'autres représentants religieux de l'Irak.
A Nicosie, l'archevêque catholique de Bagdad a condamné une politique qui continue à parler un langage de violence en disant : « Même si les attentats ont diminué, la violence est toujours présente. Les voitures piégées reviennent toujours à des moments politiques importants. Les chrétiens deviennent des monnaies d'échange dans la lutte pour le pouvoir ».
L'archevêque de Bagdad des Latins a fait observer que d'autres Irakiens, d'autres rites, confessions ou religions, ont également participé à cette rencontre de Sant'Egido à Chypre : un évêque chaldéen, un représentant de la minorité mandéenne et d'importants représentants chiites et sunnites.
« Chacun de nous demandera quelque chose pour notre pays, a-t-il ajouté. Mais, ce que je demande, c'est d'aider notre société à se libérer de la violence, pour que s'accomplisse une catharsis. Il faut reconnaître que la violence est enracinée dans notre histoire, elle ne peut pas seulement venir de l'extérieur. La magistrature ne peut pas devenir un ministère de vengeance, ni la politique se réduire à la loi du plus fort ».
« Notre peuple est constamment humilié, a par ailleurs dénoncé Mgr Sleiman, lors d'une rencontre avec la presse. A l'étranger, ceux qui viennent d'Irak sont interrogés pendant des heures et regardés avec méfiance. C'est le pays du pétrole et il manque d'essence. Le prix du gaz a augmenté de plus de vingt fois au cours des dernières années. Et ceux qui acceptent de travailler pour des compagnies étrangères risquent leur vie ».
L'archevêque catholique a décrit une situation particulièrement difficile pour les chrétiens : des quartiers entiers ont été abandonnés et la moitié des chrétiens au moins a dû quitter le pays.
« Nous étions peut-être un million et demi avant la guerre et aujourd'hui, nous sommes quatre cent mille catholiques et au maximum un demi million avec les chrétiens des autres confessions. Mais attention aux chiffres qui deviennent des instruments aux mains des politiques. Grâce à la médiation de l'ONU, la loi prévoit aujourd'hui un représentant des minorités. C'est peu, mais c'est important que le principe de leurs droits ait été établi, pour les chrétiens aussi ».
Selon Mgr Sleiman, l'ancien régime avait mis toutes les tensions dans le « congélateur de l'histoire », mais il n'y voit pas une raison de soutenir Saddam.
« C'est vrai qu'auparavant les chrétiens étaient en paix, mais il s'agissait d'une paix ‘saddamienne', qui n'admettait aucune critique. Avec la dictature, on perd le sens de la vérité, les relations sociales sont perturbées, les rapports dirigés par la méfiance. Le régime menait à l'aliénation des esprits et les groupes, les églises étaient comme vidés de l'intérieur », a fait observer l'archevêque.
« La réponse aux problèmes actuels n'est pas de regarder en arrière, mais de construire une société pacifique autour de valeurs républicaines partagées », a-t-il affirmé.
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lundi, 17 novembre 2008
Le prix de la fidélité pour une sexualité humaine.
Son Eminence le Cardinal James Francis Stafford, américain, Préfet de la Pénitencerie apostolique à Rome ( qui s'occupe notamment du sacrement du pardon et des questions de conscience ) a donné son témoignage sur la réception de l'encyclique "Humanae Vitae" en 1968 dans son diocèse de Baltimore.
En effet, il y a 40 ans, Paul VI inaugurait son chemin de croix pour avoir été fidèle à la vérité sur la sexualité humaine. Depuis, l'Eglise est blessée, l'amitié dans le clergé est devenue difficile et la contestation semble avoir, par des méthodes de coercition, pris le dessus.
Le Cardinal a une analyse peut-être rude, mais réaliste et vraie. Même l'éminent exégète le Cardinal Carlo Maria Martini a critiqué cette magnifique encyclique dans l'un de ces derniers livres.
* Le long texte que l’on va lire en version PDF est de S.É.R. le cardinal James Francis Stafford, cardinal pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique. Il s’agit là d’un témoignage de première main et d’une réflexion d’intérêt sur la “réception” de l’encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI dans un diocèse américain, en l’occurrence l’archidiocèse de Baltimore (Maryland), le premier diocèse érigé aux États-Unis, en 1789.
Le cardinal Stafford est né en 1932 à Baltimore et a été ordonné prêtre pour cet archidiocèse en 1957. Il fut nommé successivement évêque auxiliaire de Baltimore en 1976, évêque de Memphis (Tennessee) en 1982, archevêque de Denver (Colorado) en 1986, puis président du Conseil pontifical pour les laïcs en 1996. Créé cardinal et nommé cardinal pénitencier majeur par Jean-Paul II en 1998, le cardinal Stafford nous livre de précieuses informations sur l’été 1968 et le début de la contestation cléricale du Magistère pontifical.
Ce texte, écrit à la demande de L’Osservatore Romano, a été publié en langue anglaise dans le California Catholic Daily du 29 juin 2008, avec l’autorisation de la Catholic News Agency. Il eut été dommage que le public francophone fût privé de la lecture attentive de cette contribution. C’est pourquoi L’Homme Nouveau en a entrepris la traduction qu’il vous offre aujourd’hui.
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dimanche, 16 novembre 2008
Pour comprendre notre Monde
Crise économique, guerres, conflits, volonté de faire entrer l'euthanasie dans la société... voilà quelques sujets qui agitent nos esprits. Aussi, lisons, relisons, méditons, étudions les deux encycliques de notre Pape sur l'Amour et sur l'Espérance ! Elles sont des étoiles qui brillent dans les ténèbres de notre monde, mais elles nous guident, sous la douce lumière de la Vierge et le soleil du Christ qui désire ardemment percer l'aurore.
Voici deux extraits qui peuvent nous donner des raisons d'espérer.
"la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, sainte Joséphine Bakhita était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu".
"De fait ... est inversée la conception du monde d'alors qui, sous une forme différente, est en vogue encore aujourd'hui. Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l'homme, mais c'est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l'univers; ce ne sont pas les lois de la matière et de l'évolution qui sont l'instance ultime, mais la raison, la volonté, l'amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l'inexorable pouvoir des éléments matériels n'est plus l'instance ultime; alors nous ne sommes plus esclaves de l'univers et de ses lois, alors nous sommes libres".
Benoît XVI, Spe Salvi
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vendredi, 14 novembre 2008
Condamnée à ne plus boire ni manger.
Eluana
Le "cas" de cette jeune fille, dont le papa veut faire cesser toute alimentation ( eau et nourriture ) fait sensation en Italie.
* La Cour de cassation italienne a donner l'autorisation à un papa d'arrêter l'alimentation de sa fille, dans un état végétatif depuis 16 ans. La Cour a ainsi rejeté le recours introduit par le procureur général de Milan, contre le jugement de juillet dernier, dans lequel la cour d'appel de Milan avait accédé à la volonté des proches de débrancher les appareils respiratoires. Après une décennie de combat judiciaire, le père d'Eluana Englaro peut donc débrancher le tube qui l'alimentait, depuis un accident survenu lorsqu'elle avait 20 ans. Son état s'était agrravé ce mois dernier mais elle a finalement recupéré pour se retrouver dans son état "végétatif" précédent.
L'Eglise a une position humaine! On ne peut pas supprimer l'eau et l'alimentation à Eluana. Ce serait la condamner à une mort atroce ( de faim et de soif ). Une fois l'alimentation arrêtée, elle devrait décéder en 13 à 15 jours", a affirmé Gian Luigi Gigli, neurologue à l'université d'Udine.
Humanité, raison et sentiments
L'Eglise n'est pas inhumaine! Au contraire, elle a l'expérience pratique de la compassion.
"En réalité, il s’agit d’êtres humains, et les êtres humains ont toujours besoin de quelque chose de plus que de soins techniquement corrects. Ils ont besoin d’humanité. Ils ont besoin de l’attention du cœur".
Benoît XVI, Deus Caritas est.
Combien de chrétiens visitent les malades ? Combien de soeurs donnent leur vie pour soutenir et soigner les malades ? Combien de prêtres visitent les malades dans les hôpitaux, donnant les sacrements ( Eucharistie, Confession et sacrements des malades ) ?, combien de médecins et d'infirmières les soutiennent ? Une majorité ! Nous ne sommes pas des "antis" ou des réactionnaires, mais des "pros", en faveur et pour la vie, avec un message de foi et d'espérance! Puissions-nous être aussi tout proche de son papa!
Les religieuses de la clinique Beato Talamini di Leuco, près de Milan, qui accueillent la jeune femme, se sont élevées contre son transfert dans un autre établissement acceptant l'arrêt de l'alimentation, assurant qu'elles se chargeraient d'elle jusqu'au bout.
L'eau, l'oxygène et l'alimentation ne sont ni des traitements ni des médicaments.
Chez nous, en Suisse Romande, Mr Sobel parlerait plutôt ( étrange ce changement de vocabulaire ) de délivrance, de mort dans la dignité, de mort douce ou d'aide. La question mérite d'être posée: tuer quelqu'un, est-ce l'aider ? L'euthanasie n'a rien d'une mort douce.
Nous sommes dans un société de l'extrême: à tout prix prolonger la vie, à tout prix donner la mort. Laissons la mort faire partie de la vie, sans la vouloir, sans la rechercher, sans la donner. En ce mois de novembre ( l'Eglise catholique prie tout particulièrement pour les défunts et médite sur la vie éternelle), recherchons la vie, mais la vie éternelle qui commence déjà ici-bas!
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Congo
- http://eucharistiemisericor.free.fr
Dans l'indifférence presque générale, une situation gravissime s'installe au Congo! guerres, viols, tueries... Prions pour qu'une force d'intervention soit mise sur place ainsi qu'une solidarité internationale! N'oublions pas l'Afrique!!
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 13 novembre 2008
Cellules souches, avortement et PAIX.
Le président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le cardinal Javier Lozano Barragán, a réaffirmé que la pratique de la recherche sur les cellules souches des embryons constitue une atteinte à l'éthique.
Interrogé par une journaliste sur ce qu'il pensait des politiques de recherche sur les cellules souches (évoquées dimanche dernier par le président élu des Etats-Unis), le prélat mexicain a rappelé la position de l'Eglise (mais sans nommer directement la politique du prochain président Obama).
Réaffirmant que la dignité humaine est une fin et non un moyen que l'on peut manipuler, il a ajouté que « jamais une personne ne peut être utilisée comme un moyen pour une autre ».
Le cardinal Lozano Barragán a également fait référence aux autres méthodes autorisées pour prélever des cellules souches, comme celles que l'on trouve dans le cordon ombilical, dans le foie, dans le pancréas ou dans la moelle osseuse.
De même, il fait observer que les découvertes sur les cellules souches ont été présentées dans un premier temps à l'opinion publique comme une possible « panacée », mais jusqu'à présent le traitement utilisant des cellules souches issues de foetus n'a pas donné les garanties annoncées.
Il a souligné que, lorsque des cellules souches embryonnaires ont été utilisées, « pas une seule étude n'a donné de résultat positif ». Au contraire, a-t-il ajouté, des vies ont été sauvées avec des cellules souches prélevées dans d'autres régions du corps.
source: Zenit
- Rappelons que l'Eglise catholique n'impose pas de choix politiques, mais donne, par sa doctrine et son enseignement, des repères sûrs et certains, ici non négociables!, pour la formation de l'intelligence et de la conscience. Autrement dit, l'Eglise éduque à la liberté et à la formation des opinions légitimes dans la symphonie de la foi et de la vérité.
Mère Teresa rappelait (en substance): "tant qu'il y aura des avortements, il n'y aura pas de paix mondiale".
...Tant que les hommes subiront des violences si petits, les grands ne seront pas respectés...
21:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 12 novembre 2008
Tariq Ramadan et Benoît XVI
Lu et vu sur Internet:
Dans les comptes-rendus du Forum, les médias ont donné une consistance disproportionnée à Tariq Ramadan. Ce dernier n'a eu en fait aucun rôle dans la rédaction de la lettre des 138 intellectuels musulmans, car il a simplement ajouté sa signature quarante jours après la publication de la lettre.
Sa participation parmi les délégués a certes suscité une certaine surprise au Vatican. Durant les deux jours de discussions, il n'a d'ailleurs pas été parmi les plus actifs, mais "à l'extérieur", Tariq Ramadan a fait entendre sa voix dans son article publié par ses soins en ouverture des travaux dans divers quotidiens européens, comme "The Guardian" en Anglettere, "Le Monde" en France, ou "Il Reformista" en Italie, desquels Tariq est une commentateur stable. ( voir ci-dessous )
Rappelons que Mr. Ramadan n'a pas encore protesté contre les persécutions des minorités chrétiennes en Terre musulmane et ne se prononcera sûrement jamais contre la lapidation des femmes adultères, la peine de mort ou les châtiments corporels (mais bien plûtot pour un subtile moratoire). Comme le Coran est écrit, dicté et révélé, que ces textes existent, on ne peut pas les supprimer, à moins de perdre la substance même de la révélation, voire même son statut de musulman.
"Pardonnez-moi", par Darius Rochebin, avec Tariq Ramadan
Certains observateurs avertis voient en lui le "nouveau cavalier d'une sorte de cheval de Troie" en Europe et le champion d'une fine et subtile intégration musulmane par la citoyenneté. Tariq Ramdan est citoyen suisse et européen.
Si la patience est la Mère des vertus, face à la montée de l'islam et la déchristianisation de l'Europe, la foi vécue, donc l'amour du prochain, la prudence et la vigilance seraient alors comme la Reine de toutes les vertus "européennes".
Le Forum catholico-musulman du Vatican de novembre a insisté sur la réciprocité, la liberté religieuse et la défense des minorités chrétiennes persécutées. Ce prochain Forum se tiendra dans un pays musulman.
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lundi, 10 novembre 2008
Solitude et communication: un paradoxe.
La solitude est le grand paradoxe de la mondialisation, selon Benoît XVI
Les dangers ? La fragmentation et la confusion morale
ROME, Lundi 10 novembre 2008 (ZENIT.org) - Benoît XVI a souligné vendredi le grand paradoxe et le drame de la mondialisation actuelle qui, malgré tout ce qu'elle peut apporter de nouveau en termes de possibilités, enferme de plus en plus de personnes dans la solitude.
Dans ce nouveau contexte social, en recevant les lettres de créances du nouvel ambassadeur de Lituanie près le Saint-Siège, Vytautas Alisauskas, le pape a reconnu que les « dangers auxquels fait face la société moderne » sont la « fragmentation et la confusion morale ».
« Il est tragique et paradoxal, a-t-il relevé, qu'autant de personnes, à l'ère de la mondialisation, où les capacités de communication et d'interaction avec les autres ont atteint un niveau que les générations précédentes n'auraient pu imaginer, se sentent isolées et coupées du reste du monde »...
Dans cette optique, a expliqué l'évêque de Rome, « l'Eglise doit exercer un rôle important qui passe par le message d'espérance qu'elle proclame ».
« L'Eglise tente d'édifier une civilisation de l'amour, en enseignant que ‘Dieu est amour' et en exhortant les personnes de bonne volonté à instaurer une relation d'amour avec Lui », a-t-il ensuite souligné.
Et puisque « l'amour de Dieu suppose une participation à la justice et à la bonté de Dieu envers les autres », a-t-il ajouté, « la pratique du christianisme conduit naturellement à être solidaire envers ses propres concitoyens et, de fait, avec toute la famille humaine ».
.....
Sainte Catherine de Sienne, patrone de la communication, ensevelie à la basilique Sopra Minerva, Rome.
la communication sera toujours faites par des personnes pour des personnes
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mercredi, 05 novembre 2008
Elections USA: 5 points non négociables
Benoît XVI adresse un message au 44e président des Etats-Unis, Barack Obama
Un événement « historique » et une « très haute responsabilité »
ROME, Mercredi 5 novembre 2008 (ZENIT.org) - Benoît XVI a adressé un message de félicitations au 44e président des Etats-Unis, Barack Obama, par l'intermédiaire de l'ambassade des Etats-Unis près le saint-Siège, indique le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Dans son message de félicitations à M. Barack Obama, élu hier, 4 novembre, et à sa famille, Benoît XVI qualifie cet événement « d'historique » et assure le nouveau président de ses « prières » afin que « Dieu l'aide dans ses hautes responsabilités dans son pays et dans la communauté internationale ».
Le pape, continue le P. Lombardi, « invoque la bénédiction de Dieu sur le président élu et sur le peuple des Etats-Unis afin qu'avec toutes les personnes de bonne volonté, on puisse construire un monde de paix, de solidarité et de justice ».
A l'occasion de l'élection de Barack Obama, le P. Lombardi a fait observer que « la tâche du président des Etats-Unis est une tâche d'une immense et très haute responsabilité non seulement pour son pays, mais pour le monde entier, étant donné le poids des Etats-Unis dans tous les domaines sur la scène mondiale ».
« C'est pourquoi nous souhaitons tous au nouveau président qu'il puisse répondre aux attentes et aux espérances de ceux qui se tournent vers lui, en servant efficacement le droit et la justice ; en trouvant les voies adéquates pour promouvoir la paix dans le monde ; en favorisant la croissance et la dignité des personnes dans le respect des valeurs humaines et spirituelles essentielles. Les croyants prient pour que Dieu l'éclaire et l'assiste dans sa très haute responsabilité », a conclu le P. Lombardi.
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5 points non-négociables
Pour un catholique, l'Eglise et l'Etat sont distincts mais au service de la même personne ( Concile Vatican II ).
Sur RAI 2, un magazine a rappelé les 5 positions non-négociables. Ensuite, un catholique américain faisait son choix, sans consignes de vote, avec la liberté des enfants de Dieu !
Mais 75 évêques diocésains américains rappellent 5 points non-négociables, plus important encore que l'économique ou le politique (ou fondement même de la société). C'est le chantier qui attend l'Amérique, son Président et tout homme de bonne volonté.
- le mariage, la cellule fondamentale de la société, ne peut se fonder naturellement qu'entre un homme et une femme.
- l'avortement: est toujours le meurtre d'un innocent.
- recherche sur les cellules souches: autres recherches possibles, avec des cellules du cordon ombilical ou des cellules adultes.
- l'euthanasie n'est pas en faveur de la vie ( ni active, ni passive ).
- non au clônage, tant thérapeuthique que reproductif.
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lundi, 03 novembre 2008
J'aime les Juifs de tout mon coeur!
Qu'il me soit permis de dire ici que j'ai entendu parler de l'antisémitisme, non pas par et dans l'enseignement de l'Eglise catholique, encore moins au catéchisme, mais par une certaine culture, dont certains romans ou livre d'histoire retraçant la culture païenne. Aussi, je ne m'étonne point d'entendre d'un prêtre romain, à la fin de la seconde guerre mondiale, cette douce phrase: "J'aime les Juifs de tout mon coeur!".
Une exposition sur la biographie de Pie XII au Vatican
Un rabbin français remercie Pie XII et des prêtres catholiques de leur aide
Lettre du rabbin Zaoui au pape en 1944
Cette lettre du rabbin André Zaoui, aumônier capitaine du Corps expéditionnaire français, adressée à Pie XII le 22 juin 1944, se trouve parmi les pièces les plus intéressantes de l'exposition sur la biographie de Pie XII présentée aujourd'hui au Vatican.
Une pièce d'autant plus intéressante que l'exposition ne cherche pas à faire le point sur les faits et gestes et les paroles de Pie XII en faveur des juifs persécutés, mais à retracer l'itinéraire du pape Pacelli de son enfance à sa mort en 1958, il y a cinquante ans.
Elle met en évidence les facettes de sa personnalité, depuis son amour des animaux (on le voit photographié avec un canari ou des agneaux), sa fascination pour toutes les inventions modernes (son rasoir électrique et sa machine à écrire, sa présence sur les ondes de Radio Vatican), son souci constant des plus démunis (les matelas installés jusque dans les escaliers du Palais apostolique ou à Castel Gandolfo pour accueillir les réfugiés, sans distinction), son amour des arts (et son sauvetage des œuvres d'art pendant la guerre, ou le concert de l'orchestre philharmonique d'Israël, le 25 mai 1955, en signe de « gratitude pour son œuvre en faveur des juifs persécutés pendant la guerre »), ses interventions répétées contre la guerre, et son activité diplomatique, etc .
Le rabbin Zaoui rappelle qu'il a pu assister à une audience publique du pape « le 6 juin 1944 (sic !) à 12 h 20 », avec de « nombreux officiers et soldats alliés ».
Il mentionne aussi sa visite à l'Institut Pie XI « qui a protégé pendant plus de six mois une soixantaine d'enfants juifs dont quelques petits réfugiés de France ».
Il dit avoir été frappé par la « sollicitude paternelle de tous les maîtres » et il cite cette phrase du préfet d'étude : « Nous n'avons fait que notre devoir ».
Le 8 juin 1944, le rabbin Zaoui rapporte un autre événement auquel il a participé : la réouverture de la synagogue de Rome fermée par les nazis en octobre 1943.
Il signale la présence d'un prêtre français, le P. Benoît « évadé de France » et qui s'est dévoué « au service des familles juives de Rome ». Le rabbin rapporte ces paroles du prêtre et l'impression forte qu'elles ont eues sur l'assemblée qui l'a reconnu et acclamé : « J'aime les juifs de tout mon cœur ». Cette parole rappelle au rabbin celle de Pie XI, qu'il rapporte ainsi : « Nous sommes spirituellement des sémites ».
André Zaoui dit sa reconnaissance en ces termes: « Israël n'oubliera jamais ». La lettre se trouve aussi reproduite dans le très beau et très complet catalogue de l'exposition publié sous l'autorité du Comité pontifical des sciences historiques (« L'Uomo e il pontificato 1876-1958 », « L'homme et le pontificat 1876-1958 », 238 pages, Libreria Editrice Vaticana, p. 157).
Une lettre du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, reproduite en fac similé (pp. 13-14) souligne l'importance de ce catalogue et de l'exposition qui aide à « faire mieux connaître un Pontife qui est reconnu à juste titre comme l'un des plus grands personnages du XXe siècle ».
Il remercie vivement tous ceux qui ont participé à cette entreprise et souhaite qu'elle contribuera « à faire apprécier, spécialement des nouvelles générations, l'extraordinaire figure de ce pape, qui a su préparer, avec une intuition prophétique des signes des temps, le chemin de l'Eglise à l'époque contemporaine ».
L'exposition qui est organisée dans le « Bras de Charlemagne », soit le côté gauche de la colonnade du Bernin, lorsque l'on regarde la basilique Saint-Pierre, ouvre à partir de demain, 4 novembre 2008, et ce jusqu'au 6 janvier 2009. Elle doit ensuite partir à Berlin et à Munich.
Elle a été présentée par le président du Comité pontifical des sciences historique, le prof. Mgr Walter Brandmüller, par M. Giovanni Morello (de la Fondation pour les Biens et les Activités culturelles de l'Eglise), le journaliste spécialiste du Vatican du quotidien « Il Giornale », Andrea Tornielli, les prof. Matteo Luigi Napolitano (Université du Molise) et Philippe Chenaux (Université pontificale du Latran), en présence du prof. Don Cosimo Semeraro, SDB, secrétaire du Comité pontifical
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Irak, Philippine, Inde, Pakistan...
Qui en parle ? Qui les défend ?
- L'Eglise catholique dénonce souvent les violations, les persécutions de part le monde; à juste raison, on lui demande aussi de le faire.
Un exemple de non-protestation ?
- le Dalaï Lama intéroggé hier sur Sky n'a hélas pas protesté pour les perséctions contre les chrétiens.
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