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lundi, 11 septembre 2017

Pape François: Dominique Wolton chez Ruquier "On n'est pas couché"

Pape François: Dominique Wolton chez Ruquier "On n'est pas couché"

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dimanche, 10 septembre 2017

Le Pape François garde son sens de l'humour: "je me suis donné un coup de poing"

Le Pape François garde son sens de l'humour: "je me suis donné un coup de poing; je vais bien"

Je suis certain que le Saint-Père a offert cela pour les 8 millions de morts en Colombie, toutes les victimes de la violence ainsi que pour la Paix

samedi, 09 septembre 2017

Suisse, canton de Berne, loi pour les églises nationales: une proposition pour imposer l'ordination des femmes ...

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Suisse, canton de Berne, loi pour les églises nationales: une proposition pour imposer l'ordination des femmes ...

Lu ici (Père Dominique)

Le journal du Jura a publié le 7 septembre, un compte-rendu des débats au parlement bernois concernant la loi sur les églises nationales.

On en demeure pantois : le parti des verts libéraux se profile comme anti-clérical... et certains socialistes ont voulu imposer une disposition : «les hommes et les femmes sont égaux pour être admis à exercer la fonction d’ecclésiaste».

L'Eglise catholique était bien entendu visée et c'est une UDC qui s'y est opposée avec virulence, à titre personnel. «Nous serions le seul pouvoir étatique au monde à imposer à l’Eglise catholique l’ouverture de la prêtrise aux femmes. Aucun Etat ne connaît pareille disposition! Même pas les dictatures!»

Pour l’élue neuvevilloise, la proposition du PS «représente une véritable déclaration de guerre à l’Eglise catholique en cherchant à faire ressurgir l’esprit du Kulturkampf».

On en aurait été quittes pour une séparation totale de L’Église et de l’État. .... Déjà à Bâle, il a failli y avoir quelque chose d'analogue.

Traduction liturgique: le Pape écrit une lettre apostolique en forme de Motu proprio: «Magnum Principium»

Traduction liturgique: le Pape écrit une lettre apostolique en forme de Motu proprio: «Magnum Principium»

OTHER1331506_Articolo.jpg(Radio Vatican) Le bureau de presse du Saint-Siège a publié ce samedi 9 septembre 2017 une lettre apostolique en forme de Motu proprio du Pape François. «Magnum Principium», daté du 3 septembre et qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, vient modifier  l’article 838 du code de Droit canonique relatif à la traduction des textes liturgiques en langues vernaculaires.

Can. 838 - § 1. L'ordonnancement de la sainte liturgie dépend uniquement de l'autorité de l'Église; cette autorité est détenue par le Siège Apostolique et, selon le droit, par l'Évêque diocésain.

§ 2. Il revient au Siège Apostolique d'organiser la sainte liturgie de l'Église tout entière, d'éditer les livres liturgiques, de reconnaître leurs traductions en langues vernaculaires et de veiller à ce que les règles liturgiques soient fidèlement observées partout.

§ 3. Il appartient aux conférences des Évêques de préparer les traductions des livres liturgiques en langues vernaculaires, en les adaptant de  manière  appropriée dans les limites fixées par ces livresliturgiques, et de les publier après reconnaissance par le Saint-Siège.     

§ 4. En matière liturgique, il appartient à l'Évêque diocésain de porter, pour l'Église qui lui est confiée et dans les limites de sa compétence, des règles auxquelles tous sont tenus.

----- l’article 838 modifié, il incombe aux conférences épiscopales de préparer et d’approuver les traductions des textes liturgiques, qui doivent respecter «fidèlement» le sens des textes originaux. Ces traductions seront ensuite soumises, en dernier lieu, à la révision ou à l’approbation du Siège apostolique.

Depuis le Concile Vatican II, le travail de traduction des textes liturgiques est encadré par des normes et des instructions bien spécifiques, émises par le dicastère compétent, à savoir, la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, (Comme le prévoit- 25 janvier 1969 ; Codex Iuris canonici de 1983 ; Liturgiam authenticam, 28 mars 2001). A l’aune des expériences passées, parfois difficiles, le Saint-Père estime qu’il est aujourd’hui «opportun que certains principes transmis depuis les temps du Concile soient plus clairement réaffirmés et mis en pratique».

Concrètement, le but de cette modification est de mieux définir les rôles respectifs du Saint-Siège et des conférences épiscopales dans cette tâche délicate et complexe, laquelle requiert «une constante collaboration», un esprit de «confiance réciproque», dans le respect de leur travail propre. Un travail qui consiste donc en la traduction des livres typiques en latin, ou en des adaptations éventuelles qui peuvent concerner les textes et les rites.

Selon l’article 838 modifié, il incombe aux conférences épiscopales de préparer et d’approuver les traductions des textes liturgiques, qui doivent respecter «fidèlement» le sens des textes originaux. Ces traductions seront ensuite soumises, en dernier lieu, à la révision ou à l’approbation du Siège apostolique.

En conséquence de ces clarifications, le Pape estime que des ajustements devront également être apportés à l’article 64§3 de la Constitution apostolique Pastor Bonus. Il convient enfin que la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements «procède également à des modifications de son règlement propre sur la base de la nouvelle discipline et qu’elle aide les conférences épiscopales à accomplir leur tâche».

Note: espérons que le blocage pour la traduction en français soit dépassé afin d'arriver enfin à une traduction française authentique, comme celle en anglais ou en espagnol. Je pense que le Pape François a publié un document plein de finesse et de sagesse. 

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Zenit: «Magnum Principium», grille de lecture par Arthur Roche, Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

Unknown.jpeg.... En particulier, dans la nouvelle formulation du canon en question, on fait une distinction plus adéquate, quant au rôle du Siège Apostolique, entre le domaine propre de la recognitio et celui de la confirmatio, dans le respect de ce qui est de la compétence des conférences épiscopales, en tenant compte de leur responsabilité pastorale et doctrinale, comme aussi de leur limite d’action.

La recognitio, mentionnée dans le § 2 du canon 838, implique le processus de reconnaissance de la part du Siège apostolique des adaptations liturgiques légitimes, y compris celles «plus profondes», que les conférences épiscopales peuvent décider et approuver pour leurs territoires, dans les limites consenties. Sur ce terrain de rencontre entre la liturgie et la culture, le Siège apostolique est donc appelé à recognoscere, c’est-à-dire à revoir et évaluer de telles adaptations, en vue de la sauvegarde de l’unité substantielle du rite romain: les références en cette matière sont les numéros 39-40 de Sacrosanctum concilium, et son application est règlementée par l’instruction Varietates legitimæ, selon les modes qui sont indiqués ou non dans les livres liturgiques.

La confirmatio – terminologie déjà adoptée dans le Motu Proprio Sacram liturgiam n. IX (25 janvier 1964) – concerne plutôt les traductions des textes liturgiques qui, conformément à Sacrosanctum concilium (n. 36, § 4), sont de la compétence des conférences épiscopales, qui doivent les préparer et approuver; le § 3 du canon 838 précise que les versions doivent être faites fideliter selon les textes originaux, recueillant ainsi la préoccupation principale de l’instruction Liturgiam authenticam. En rappelant en effet le droit et la responsabilité de la traduction, confiée aux conférences épiscopales, le Motu Proprio rappelle également que les mêmes conférences épiscopales «doivent faire en sorte et s’assurer que, tout en sauvegardant le génie de chaque langue, le sens du texte original soit rendu pleinement et efficacement».

La confirmatio du Siège apostolique n’apparaît pas, par conséquent, comme une intervention alternative de traduction, mais comme un acte d’autorité per lequel le dicastère compétent ratifie l’approbation des évêques, en supposant bien entendu une évaluation positive de la fidélité et de la congruence des textes produits, par rapport à l’édition typique sur laquelle se fonde l’unicité du rite, et en tenant compte surtout des textes d’importance majeure, en particulier les formules sacramentelles, les prières eucharistiques, les prières d’ordination, le rite de la messe, et ainsi de suite.

La modification du Codex iuris canonici comporte naturellement un ajustement de l’article 64 § 3 de la constitution apostolique Pastor bonus, ainsi que de la règlementation en matière de traduction. Ce qui signifie la nécessité de réviser, par exemple, certains numéros de l’Institutio generalis missalis Romani et des Prænotanda des livres liturgiques. Même l’instruction Liturgiam authenticam, appréciable pour l’attention importante qu’elle accorde à ce travail compliqué et à ses implications, doit être interprétée, lorsqu’elle demande la recognitio, à la lumière de la nouvelle formulation du canon 838. Finalement, le motuproprio dispose que même la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements «modifie son Regolamento propre sur la base de la nouvelle discipline et qu’elle aide les Conférences Episcopales à accomplir leur tâche».

+ Arthur Roche
Archevêque Secrétaire
Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

vendredi, 08 septembre 2017

MARTYR. Vie et mort du père Jacques Hamel

MARTYR. Vie et mort du père Jacques Hamel

Unknown.jpegSon assassinat provoqua dans le monde entier une très vive émotion. Le 26 juillet 2016, le Père Jacques Hamel était brutalement égorgé par deux djihadistes dans son église de Saint-Etienne du Rouveray.

Comment se fait-il que Satan ait frappé ce prêtre de 86 ans, doux et bon, promoteur du dialogue avec les musulmans ? Ce livre raconte l’humble vie du premier prêtre martyr dans notre Europe du XXIème siècle.

Dans sa chapelle de la résidence Saint Marthe au Vatican, le Pape François a invité l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, à faire connaître la vie et la mort de ce promoteur de la Paix. Le Père Jacques « nous aide tous à aller de l’avant, sans peur. Que du Ciel – parce que nous devons le prier, c’est un martyr !, et les martyrs … nous donne le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique ».  

Ce petit opuscule est une reconstruction basée essentiellement sur des témoins de sa vie et de son assassinat, notamment le couple Coponet (64 ans de mariage) et les trois religieuses présents lors du drame. Roseline Hamel, soeur de Jacques Hamel, raconte également la vie de son frère. 

J’ai eu l’occasion de concélébrer la messe à l’endroit même où le Père Hamel a rendu son esprit à Dieu. L’autel est encore marqué par les coups de couteau. Dans cette horreur et cette nuit, nous expérimentons pourtant une grande profondeur dans la prière. Que la lecture de cet ouvrage porte des fruits de paix, d’amitié et de collaboration entre musulmans et chrétiens, pour un vivre ensemble.

Jan De Volder, MARTYR. Vie et mort du Père Jacques Hamel, Ed. Cerf, 2016, 127 pages.

Historien à l'Université de Louvain en Belgique, Jan De Volder s'est rendu sur place pour enquêter sur les circonstances de cette tragédie. 

jeudi, 07 septembre 2017

Le Pape François n'est pas un théologien mais un grand prophète

Le Pape François n'est pas un théologien mais un grand prophète

Unknown-1.jpegLe Pape François avoue, sans aucun complexe, qu'il n'est pas théologien. Par contre, il est un Pasteur et un prophète hors pair.

Dominique Wolton relève avec raison qu'il s'est imposé très rapidement sur la scène internationale. Il est vrai que l'enseignement social ou la doctrine sociale de l'Eglise connaît un boom spectaculaire, comme au temps de Léon XIII. 

Au cours de l'entretien avec le chercheur français, le Saint-Père cite avec raison Saint Vincent de Lérins. Cependant les exemples qu'ils donnent ne sont pas vraiment adéquats. Saint Vincent, un français, parle surtout des dogmes. 

L'esclavage selon Bergoglio

Le pape cite le saint jésuite dont il va visiter la maison en Colombie, à Cartagena, dimanche prochain : Pierre Claver (1580-1654) : « C’est la même chose concernant l’esclavage. Il y a des esclaves mais c’est immoral. En revanche, quand saint Pierre Claver, en Colombie, travaillait auprès des esclaves, il était réprimandé, parce que certains doutaient qu’ils aient une âme. » (Pape François)

L'esclavage* n'a jamais été enseigné par la sainte Eglise catholique. Hélas, certains hommes d'Eglise pensaient effectivement qu'ils n'avaient pas d'âmes. Mais cela ne fut jamais retenu par l'Eglise, qui était du coté de Saint Pierre Claver. 

Le peine de mort selon Bergoglio

Aujourd’hui, l’Eglise dit plus ou moins – et on travaille pour changer le catéchisme sur ce pont – que la peine de mort est immorale (Pape François)

Le Pape François n'est théologiquement pas très précis non plus pour la peine de mort*. Il y avait eu effectivement débat au sein de la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Les évêques américains souhaitaient qu'elle soit dans le texte. Le Cardinal Ratzinger était alors intervenu pour trouver une juste formulation.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilitéde se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56).

La peine de mort reste parfois le dernier recours pour protéger une population. Elle n'est donc pas en soi immorale. Toutefois, les conditions historiques permettant son application sont actuellement pratiquement inexistantes.

Tout comme Benoît XVI, l'Eglise s'engage de toute ses forces pour la réconciliation, la Miséricorde, la Paix. 

Le désenveloppement du dogme

La Tradition est évidement vivante. Le Cardinal Charles Journet expliquait cela en affirmant que tout avait été dit, mais tout n'avait pas encore été compris. La théologie parle de désenveloppement du dogme. Par exemple, l'Immaculée Conception est un terme qui ne se trouve effectivement pas dans la Bible, tout comme l'Assomption ou l'Infaillibilité du Pape. Or l'Eglise connaît une seule source de la Révélation, et non pas deux. La Révélation est comme un fleuve qui charie des cailloux. L'eau est la Tradition et les cailloux les Saintes Ecritures. C'est cette même Parole de Dieu mise par écrit dans les Saintes Ecritures. 

C'est à ce niveau que la vie de la Tradition s'effectue. L'Immaculée Conception, dogme défini par Pie IX en 1854, a ses racines dans la Sainte Ecriture. 

Pour revenir à la peine de mort et à l'esclavage, le Pape n'est donc pas, à l'évidence, un excellent théologien, mais bel et bien un prophète. Il est un homme de Paix ! Notre monde vit une guerre mondiale en morceau. François ne va donc pas, comme chef spirituel, s'engager pour prêcher la guerre juste (pour un Etat): cela soufflerait sur les braises de la violence qui brûle dans tant de lieux, et surtout dans nos coeurs. François a parfaitement raison: seule le Paix est juste !

Catéchisme de l'Eglise catholique: Eviter la guerre

2307 Le cinquième commandement interdit la destruction volontaire de la vie humaine. A cause des maux et des injustices qu’entraîne toute guerre, l’Église presse instamment chacun de prier et d’agirpour que la Bonté divine nous libère de l’antique servitude de la guerre (cf. GS 81, § 4).

2308 Chacun des citoyens et des gouvernants est tenu d’œuvrer pour éviter les guerres.

Aussi longtemps cependant " que le risque de guerre subsistera, qu’il n’y aura pas d’autorité internationale compétente et disposant de forces suffisantes, on ne saurait dénier aux gouvernements, une fois épuisées toutes les possibilités de règlement pacifiques, le droit de légitime défense " (GS 79, § 4).

2309 Il faut considérer avec rigueur les strictes conditions d’une légitime défense par la force militaire. La gravité d’une telle décision la soumet à des conditions rigoureuses de légitimité morale. Il faut à la fois :

– Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain.

– Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces.

– Que soient réunies les conditions sérieuses de succès.

– Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer. La puissance des moyens modernes de destruction pèse très lourdement dans l’appréciation de cette condition.

Ce sont les éléments traditionnels énumérés dans la doctrine dite de la " guerre juste ".

L’appréciation de ces conditions de légitimité morale appartient au jugement prudentiel de ceux qui ont la charge du bien commun.

Le Pape François et l'accueil des réfugiés

Même principe pour l'accueil des réfugiés. Leurs droits sont inaliénables. Et les droits d'une personne précèdent ou fondent le droit d'un Etat. Il est toutefois permis à un Etat, et le Pape François l'a redit, de réguler l'émigration. Le langage de l'Eglise n'est pas celui de l'Etat. Bien que distincts l'un de l'autre, ils sont au service des mêmes personnes. A cela s'ajoute le droit de ne pas émigrer, de rester sur sa terre.

Le livre entretien avec Dominique Wolton est certes magnifique! Comme ceux de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, il n'appartient toutefois pas au Magistère de l'Eglise. Cela ne veut toutefois pas dire qu'il sonne faux, bien au contraire !

Oui, François est un grand prophète, choisi par Dieu pour être Pierre en notre temps. 

*Nouveau livre: le pape François et la tradition selon Vincent de Lérins

Rencontres avec Dominique Wolton (7)


Dominique Wolton 25/02/2017 © L'Osservatore Romano

06340_25022017-800x533.jpgLa tradition selon Vincent de Lérins fait l’objet des entretiens de Dominique Wolton avec le pape François au chapitre 7 du livre publié ce 6 septembre 2017 en librairie en France : « Pape François. Rencontres avec Dominique Wolton. Politique et société. Un dialogue inédit » (Editions de L’Observatoire, pp. 315-350) que nous avons présenté le 1er septembre dernier. « La tradition grandit comme  grandit une personne », explique-t-il.

Le chapitre a pour titre cette citation du saint moine de Lérins mort vers 445-450 : « La tradition est en mouvement. »

« Avant tout, dit le pape, je voudrais définir ce qu’est la tradition. La tradition, ce n’est pas un immuable compte en banque. La tradition, c’est la doctrine qui est en chemin, qui avance. »

Il ajoute : « Et c’est vous, les Français, qui avez dit une très belle phrase, qui date du Ve siècle. Elle est de Vincent de Lérins, un moine et théologien français qui dit que « la tradition est en mouvement ». Comment ? Il dit cela en latin : « Ut annis scilicet cosolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate » : la tradition avance, mais selon quelles modalités ? » Le pape traduit : « De façon à ce que, avec les années, elle se consolide, pour qu’elle grandisse avec le temps et soit sublimée avec l’âge. Les critères de la tradition ne changent pas, l’essentiel ne change pas, mais elle grandit, évolue. »

Le pape François propose des exemples. Tout d’abord, la peine de mort : « Nos évêques ont décrété la peine de mort au Moyen Age. Aujourd’hui, l’Eglise dit plus ou moins – et on travaille pour changer le catéchisme sur ce pont – que la peine de mort est immorale. La tradition a-t-elle donc changé ? Non, mais la conscience morale évolue. »

Autre exemple, l’esclavage. Le pape cite le saint jésuite dont il va visiter la maison en Colombie, à Cartagena, dimanche prochain : Pierre Claver (1580-1654) : « C’est la même chose concernant l’esclavage. Il y a des esclaves mais c’est immoral. En revanche, quand saint Pierre Claver, en Colombie, travaillait auprès des esclaves, il était réprimandé, parce que certains doutaient qu’ils aient une âme. »

« Dans la tradition dynamique, l’essentiel demeure : ne change pas, mais grandit. Grandit dans l’explicitation et la compréhension », explique le pape François qui poursuit son commentaire de saint Vincent de Lérins avec ce maître mot de la croissance humaine, le dialogue: « Ces trois phrases de Vincent de Lérins sont importantes. Comment grandit la tradition ? Elle grandit comme grandit une personne : par le dialogue qui est comme l’allaitement pour l’enfant. Le dialogue avec le monde qui nous entoure. Le dialogue fait croître. Si on ne dialogue pas, on ne peut pas grandir, on demeure fermé, petit, un nain. Je ne peux pas me contenter de marcher avec des œillères, je dois regarder et dialoguer. Le dialogue fait grandir et fait grandir la tradition. »

« En dialoguant et en écoutant une autre opinion, je peux, comme dans le cas de la peine de mort, de la torture, de l’esclavage, changer mon point de vue. Sans changer la doctrine. La doctrine a grandi avec la compréhension. Ça c’est la base de la tradition », affirme le pape avec des accents qui rappellent le bienheureux Henry Newman.

Dominique Wolton fait observer que « la dévalorisation systématique de la tradition depuis un siècle a fait beaucoup de dégâts », mais aussi que la tradition n’est pas du « conservatisme », que c’est « autre chose ».

« C’est autre chose, reprend le pape. Ça ne change pas la doctrine, la vraie doctrine. Mais cela fait grandir la conscience, cela permet de mieux la comprendre, c’est le dialogue selon les critères de Vincent de Lérins, toujours dans Commonitorium… »

Dans son Commonitorium, disponible ici en version bilingue, saint Vincent donne en effet des critères pour discerner entre l’erreur et la foi catholique, avec trois critères : universalité, antiquité et unanimité. Il fait en même temps observer qu’il existe un progrès dans les sciences théologiques, « selon leur nature particulière, c’est-à-dire dans le même dogme, dans le même sens, et dans la même pensée ».

Le pape François cite un ami de Newman: le pape Benoît XVI: « Le pape Benoît a dit quelque chose de très clair: les changements dans l’Eglise doivent être faits avec l’herméneutique de la continuité. Une belle phrase. L’herméneutique grandit: certaines choses changent mais c’est toujours en continuité. Elle ne trahit pas ses racines, elle les explicite, ce qui la fait mieux comprendre. »

Plus loin, le pape ajoute qu’il s’agit de « grandir » et pas d’idéologie : « La tradition ne peut en aucun cas être idéologique (…). La tradition, quand elle devient une idéologie, ce n’est plus la tradition. Elle n’est plus vivante. »

mercredi, 06 septembre 2017

Décès du Cardinal Caffarra RIP

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Rencontre du Cardinal avec le Pape François le 2 avril dernier

Décès du Cardinal Caffarra RIP

Expert des questions familiales, il avait fondé et été le premier président de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur la famille et le mariage

Formation

Carlo Caffara a obtenu un doctorat en droit canon à l'Université pontificale grégorienne à Rome. Il possède aussi un diplôme de spécialisation en théologie morale délivré par l'Académie pontificale alphonsienne.

Prêtre

Il a été ordonné le .

Il consacre l'essentiel de son ministère sacerdotal à l'enseignement. Ainsi, tout en étant vicaire à la cathédrale de Fidenza, il enseigne la théologie morale dans les séminaires de Parme et Fidenza, ainsi qu'à l'université de Milan.

En août 1974, le pape Paul VI le nomme membre de la Commission théologique internationale. Jean-Paul II le nomme en janvier 1981 président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille. Il est également consulteur de 1983 à 1988 à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Évêque

Nommé archevêque de Ferrare le , il est consacré le 21 octobre suivant par le cardinal Giacomo Biffi.

Le , il devient archevêque de Bologne.

Cardinal

Carlo Caffarra a été créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de S. Giovanni Battista dei Fiorentini. Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François.

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, du Tribunal suprême de la Signature apostolique, du Tribunal de la Rote romaine et de l'Académie pontificale pour la vie. Particulièrement écouté par Jean-Paul II et Benoît XVI sur les questions de la famille et du mariage chrétien, il s'oppose au cardinal Kasper à ce sujet au synode d'octobre 2014.

Il fut l'un des quatre cardinaux signataires des dubia envoyés au Pape François. Egalement signataire, le Cardinal Meisner est décédé en juillet 2017 *. 

Le il est nommé avec le cardinal Raymond Burke comme membre de la Congrégation pour les causes des saints.

Le , le pape François accepte sa démission du siège archiépiscopal de Bologne, et nomme Mgr Matteo Maria Zuppi évêque auxiliaire de Rome pour lui succéder.

Le 6 septembre 2017, le Saint-Siège confirme le rappel à Dieu du Cardinal Caffarra.

source: Wikipedia

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Hommage du Pape émérite Benoît XVI lors des funérailles du Cardinal Meisner (lu par Son Excellence Mgr Georg Gänswein)

Unknown.jpeg« En cette heure où l'Eglise de Cologne et les fidèles venus d'au-delà de ses frontières sont rassemblés pour dire à Dieu au cardinal Joachim Meisner, je suis avec vous par le cœur et la pensée, et, accomplissant avec joie le souhait du cardinal Woelki, je désire vous adresser un mot de souvenir.

« Lorsque j'ai appris la mort du cardinal Meisner mercredi dernier, je n'ai pas voulu y croire. La veille nous avions parlé au téléphone. Sa gratitude à propos du fait qu'il avait pu prendre quelques vacances après avoir participé à la béatification de Mgr Teofilius Matulionis à Vilnius le dimanche précédent (le 25 juin) était évidente au son de sa voix.  L'amour de l'Eglise des pays voisins à l'Est, qui avaient souffert sous la persécution communiste, ainsi que la gratitude que lui inspirait la résistance aux souffrances à cette époque-là, avaient marqué toute sa vie. De telle sorte qu'il n'y a pas pas de coïncidence dans le fait qu'il aura rendu la dernière visite de sa vie à un Confesseur de la foi dans ces pays-là.

« Ce qui m'a particulièrement impressionné au cours de cette dernière conversation avec le cardinal à la retraite, c'est la joie déliée, la joie intérieure, la confiance qu'il avait trouvées. Nous savons que ce berger, ce pasteur passionné a trouvé difficile de quitter son poste, spécialement à un moment où l'Eglise se trouve dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants qui puissent résister à la dictature de l'esprit du temps et qui vivent et pensent la foi avec détermination.Cependant, cela m'a d'autant plus ému qu'au cours de cette dernière période de sa vie, il a appris à lâcher prise et à vivre toujours plus dans la certitude profonde que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise, même lorsque parfois le navire a tant pris l'eau qu'il est sur le point de chavirer.

« Deux choses, dernièrement, lui ont donné toujours plus de joie et de confiance.

« D'abord, il m'a toujours redit la joie profonde qui le remplit à travers l'expérience du sacrement de pénitence lorsque des jeunes, surtout de jeunes hommes, vivent la grâce du pardon – ce don d'avoir véritablement trouvé la vie que seul Dieu peut leur donner.

« La deuxième chose qui l'a toujours touché et qui l'a toujours rempli de joie, ce sont les progrès discrets de l'adoration eucharistique. Lors des JMJ de Cologne cela avait constitué pour lui un point central – qu'il y eût une adoration, un silence où le Seigneur seul puisse parler au cœur. Certains experts en pastorale et en liturgie avaient pensé qu'un tel silence dans la contemplation du Seigneur ne peut s'obtenir avec une telle masse de gens. Certains étaient également d'avis que l'adoration eucharistique est en tant que telle dépassée, puisque le Seigneur veut être reçu dans le Pain eucharistique, et qu'Il ne veut pas être simplement regardé. Mais ce Pain ne peut être mangé comme un aliment quelconque ; « recevoir » le Seigneur dans le sacrement eucharistique requiert toutes les dimensions de notre existence – la réception doit être adoration : tout cela est désormais tout de même devenu très clair. Ainsi le temps d'adoration eucharistique lors des JMJ de Cologne est devenu un événement très intérieur qui n'est pas devenu inoubliable pour le seul cardinal. Ce moment lui est toujours resté présent intérieurement et a été pour lui une grande lumière.

« Lorsque le cardinal Meisner, au dernier matin de sa vie, n'a pas paru à l'heure de célébrer la messe, on l'a trouvé mort dans sa chambre. Son bréviaire avait glissé de ses mains :  il est mort en priant, son regard tourné vers le Seigneur, en conversation avec le Seigneur. La nature de la mort qu'il lui a été donné de vivre redit encore une fois comment il a vécu : le regard tourné vers le Seigneur, et en conversation avec lui. Ainsi nous osons sans crainte confier son âme au bon Dieu. Seigneur, nous vous remercions pour le témoignage de votre serviteur Joachim. Permettez-lui d'être désormais un intercesseur pour l'Eglise de Cologne et pour l'ensemble de la terre ! Requiescat in pace ! »

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés remariés.

Unknown.jpegJ'ouvre un chapitre consacré à l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François.

Voici le premier article qui reprend l'abstract d'une note théologique dans la Revue Thomiste du Père Thomas Michelet, chargé de cours à l'Angelicum, université pontificale dominicaine romaine. 

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés remariés. 

Après avoir occupé le devant de la scène médiatique durant les deux années du synode sur la famille, la question délicate de la communion eucharistique des divorcés remariés continue à nourrir la plupart des discussions sur l'exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia du Pape François, qui se concentrent sur le chapitre 8 et en particulier sur la note 351*. 

Les commentateurs étant partagés sur le point de savoir si cette note a changé ou non la discipline établie par l'exhortation apostolique Familiaris Consortio du Pape Jean-Paul II. 

L'article du Père Thomas Michelet cherche à favoriser la bonne réception du texte en montrant qu'il peut et doit être interprété conformément au magistère précédent. Une lumière nouvelle est donnée, qui détermine un réel changement pastoral et disciplinaire, mais au titre d'un progrès doctrinal homogène

La distinction qui est faite au plan de la théologie morale entre situation objective et imputabilité subjective selon les circonstances est restituée dans le cadre traditionnel de la science du confessionnal. Mais le régime sacramentel ne saurait découler du seul for interne, s'agissant aussi d'actes publics.

Familiaris Consortio, relue à la lumière d'Amoris Laetitia, vient alors éclairer celle.ci en retour. 

à suivre ...

[351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. Je souligne également que l’Eucharistie «  n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles »  (Ibid., n. 47 : p. 1039).

Familiaris Consortio de Saint Jean-Paul II

Unknown-1.jpege) Les divorcés remariés

84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude. Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.

Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.

Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!

L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.

La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux» (180).

De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.

En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.

Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.

mardi, 05 septembre 2017

Le Pape François et les ultras en Colombie: "c'est un faux pape, un faux prophète de Dieu"

Le Pape François et les ultras en Colombie: "c'est un faux pape, un faux prophète de Dieu"

RomandieLien

images.jpegLes "ultras" (une minorité) ne l'appellent pas Saint-Père, souverain pontife, ni pape. Pour eux, il n'est que Bergoglio, le faux prophète qui selon la Bible octroie ses pouvoirs à Satan.

Ils affirment que son élection comme chef de l'Église catholique est le fruit d'une manipulation mafieuse et réformiste. Ils le qualifient de populiste, franc-maçon, marxiste ou illuminati.

lundi, 04 septembre 2017

Le Pape François et le Coran: «Je pense que cela leur ferait du bien de faire une étude critique du Coran, comme nous l'avons fait avec nos Écritures.»

Le Pape François et le Coran: « Je pense que cela leur ferait du bien de faire une étude critique du Coran, comme nous l'avons fait avec nos Écritures »

Extraits dans Le Figaro Magazine / La Dépêche :

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L'Eglise, la laïcité et la France. «L'État laïc est une chose saine. Il y a une saine laïcité. Jésus l'a dit, il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Nous sommes tous égaux devant Dieu. Mais je crois que dans certains pays comme en France, cette laïcité a une coloration héritée des Lumières beaucoup trop forte, qui construit un imaginaire collectif dans lequel les religions sont vues comme une sous-culture. Je crois que la France – c'est mon opinion personnelle, pas celle officielle de l'Église – devrait «élever» un peu le niveau de la laïcité, dans le sens où elle devrait dire que les religions font elles aussi partie de la culture. Comment exprimer cela de manière laïque ? Par l'ouverture à la transcendance. Chacun peut trouver sa forme d'ouverture. Dans l'héritage français, que veut dire un État laïc «ouvert à la transcendance» ? Que les religions font partie de la culture, que ce ne sont pas des sous-cultures ? Quand on dit qu'il ne faut pas porter de croix visibles autour du cou ou que les femmes ne doivent pas porter ça ou ça, c'est une bêtise. Car l'une et l'autre attitudes représentent une culture. Les Lumières pèsent trop lourd.»

Le mariage gay et la prétendue théorie du genre. «Que penser du mariage des personnes du même sexe ? Le «mariage» est un mot historique. Depuis toujours dans l'humanité, et non pas seulement dans l'Église, c'est un homme et une femme. Appelons donc cela les «unions civiles». Ne plaisantons pas avec les vérités. Il est vrai que derrière cela, il y a l'idéologie du genre. Dans les livres aussi, les enfants apprennent que l'on peut choisir son sexe.

Les musulmans. «Ils n'acceptent pas le principe de la réciprocité. «Je pense que cela leur ferait du bien de faire une étude critique du Coran, comme nous l'avons fait avec nos Écritures.»

L'absolution de l'avortement. L'avortement, c'est grave, c'est un péché grave. C'est le meurtre d'un innocent. Mais si péché il y a, il faut faciliter le pardon. Puis à la fin, j'ai décidé que cette mesure serait permanente. Chaque prêtre peut désormais absoudre ce péché.

 

Le message du Pape François avant son voyage en Colombie

Le message du Pape François avant son voyage en Colombie

(Radio Vatican)

«Je viendrai comme un pèlerin d’espérance et de paix, pour célébrer avec vous la foi dans notre Seigneur et aussi pour apprendre de votre persévérance dans la recherche de la paix et de l’harmonie».

Avec ces paroles, le Pape François ouvre le message vidéo adressé au «peuple de la Colombie», la terre dans laquelle il se rendra à partir de ce mercredi, pour une visite de cinq jours.

REUTERS2350800_Articolo.JPGEn citant la devise du voyage, «faisons le premier pas», le Pape invite à créer des ponts pour construire la fraternité, et donc créer ce nouveau parcours de paix qu’il a lui-même soutenu et encouragé. «La paix est ce que la Colombie cherche, et elle travaille depuis beaucoup de temps pour son accomplissement», poursuit le Pape dans son message. Le premier Souverain pontife latino-américain de l’histoire, très attentif au processus de paix en Colombie qu’il a activement soutenu, appelle à «une paix stable, durable, pour que nous puissions nous voir et nous parler comme des frères, et non pas comme des ennemis. La paix nous rappelle que nous sommes tous enfants du même Père qui nous aime et nous réconforte.»

Après la reconnaissance de l’engagement de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui ont travaillé «avec détermination et persévérance» pour faire de la Colombie «un lieu dans lequel règnent l’harmonie et la fraternité» et dans lequel «l’Évangile est connu et aimé», le Pape François a fait aussi appel à l’Église, appelée à promouvoir non seulement «la réconciliation avec le Seigneur et avec les frères», mais aussi avec la Création, si sauvagement exploitée.

En juin dernier s’est concrétisé l’accord de paix entre le gouvernement et les Farc, après une guerre de plus de 50 ans qui a fait 260 000 morts, plus de 60 000 déplacés et sept millions de déplacés et réfugiés.

Il reste donc encore beaucoup de choses à construire et à assainir, mais l’attente du Pape dans cette terre est remplie d’espérance, comme l’a expliqué à nos collègues italiens de Radio Vatican le nonce en Colombie, Mgr Ettore Balestrero, qui voit le voyage du Pape comme une invitation à «ne pas tomber dans les tentacules de la corruption, de la polarisation». Le pays doit trouver un équilibre entre «vérité» et «miséricorde», pour rompre avec un passé de sang.

Le Pape François et Dominique Wolton: Entretien - Politique et société, c’est le titre d’un ouvrage inédit qui paraitra mercredi 6 septembre 2017 aux éditions de l’Observatoire.

Dominique Wolton avec le Pape François

Unknown-2.jpegRTL : "On ne parle pas à un pape comme on parle à un chef d'État, c'est bien plus compliqué" a confié Dominique Volton au micro de RTL lundi 4 septembre. Ce chercheur au CNRS en sciences de la communication est un spécialiste des médias.

Pourtant, cette fois c'est au Pape François qu'il s'est intéressé, et à la figure spirituelle atypique qu'il représente : son livre "Politique et société- Pape François, rencontres avec Dominique Volton" compile un an d'entretiens avec la Haute autorité catholique.

Dominique Volton, qui mûrissait ce projet de livre depuis longtemps, a expliqué avoir été le premier surpris de la réponse positive du Pape."J'avais envoyé une lettre, et mon CV. Je n'avais même pas de contact au Vatican. Et deux mois après, j'avais une invitation pour aller au Vatican voir le Saint-Père" a-t-il détaillé.

 

RTL


podcast

 

Le Pape François et Dominique Wolton: Entretien - Politique et société, c’est le titre d’un ouvrage inédit qui paraitra mercredi 6 septembre 2017 aux éditions de l’Observatoire.

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(Radio Vatican) Entretien - Politique et société, c’est le titre d’un ouvrage inédit qui paraitra mercredi 6 septembre 2017 aux éditions de l’Observatoire. Il s’agit d’un dialogue entre le Pape François et le chercheur Dominique Wolton, spécialiste de la communication, fondateur et directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions). Pendant un an, entre février 2016 et février 2017, le Saint-Père a accordé douze entretiens au scientifique français . L’angle choisi, précise l’auteur, «porte sur l’une des questions récurrentes de l’histoire de l’Église: quelle est la nature de son engagement social et politique ? Quelle différence avec un acteur politique ?».

Au fil des quelque 400 pages, le Pape s’exprime sur de grands thèmes, très variés, qui interpellent l’homme contemporain : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation, la laïcité, l’Europe, les migrants, l’écologie, ou encore le dialogue interreligieux. Mais le Saint-Père évoque également des questions plus personnelles:  ses joies, ses difficultés, son sentiment de liberté, son rejet de l’hypocrisie et le rôle des femmes dans sa vie. Il confie notamment avoir consulté une psychanalyste, de confession juive, pendant six mois, à l’âge de 42 ans.

Hélène Destombes a rencontré au Vatican Dominique Wolton qui venait de présenter son ouvrage au Pape François. Il revient sur quelques-uns des thèmes abordés et sur les points de compréhension et d’incompréhension issus de cet échange audio

 

Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages. Il y a 30 ans, il avait publié Le Choix de Dieu, un livre d'entretien avec le cardinal Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris.

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Deux tragiques nouvelles: un nouveau né meurt étouffé. Un bébé tué à deux mois de grossesse

Deux tragiques nouvelles: un nouveau né meurt étouffé. Un bébé tué à deux mois de grossesse

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Source: 20 minutes

Nourrisson étouffé juste après sa naissance

Une mère de famille risque 10 ans de prison pour avoir tué son bébé. Elle s'était débarrassée du corps dans une poubelle.

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Une mère à 2 mois de grossesse

"Ca m'a fait de la peine de devoir le tuer"

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vendredi, 01 septembre 2017

Diocèses de Suisse Romande: le nombre de séminaristes en augmentation

Diocèses de Suisse Romande: le nombre de futurs prêtres en augmentation

 

Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Service de la communication

 

Communiqué

Unknown-2.jpegRentrée 2017 : la Maison des Séminaires est au complet !

Lundi 4 septembre, c’est la rentrée à la Maison des Séminaires*, à Givisiez (FR). Pour la première fois depuis longtemps, la Maison « affiche complet », avec 27 séminaristes et discernants.

Les 27 séminaristes et discernants (deux autres étant à l’étranger pour un an) sont issus :

· 12 du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

· 4 du diocèse de Sion

· 5 de la Congrégation du Grand-saint-Bernard

· 1 de l’Abbaye de Saint-Maurice

· 4 du diocèse de Bâle

. 2 de diocèses français

· 1 d’un diocèse italien

images-1.jpegNouveauté cette année : la communauté, bilingue (5 de ses membres sont germanophones), assurera des services réguliers (liturgies dominicales, catéchèse, différents apostolats) auprès de l’Unité pastorale St-Joseph (composée des paroisses de Givisiez-Granges-Paccot, Villars-sur-Glâne, St-Pierre/Fribourg), Ste-Thérèse/Fribourg).

Pour toute question :

Abbé Nicolas Glasson, nicolas.glasson@cath-fr.ch, +41 79 509 26 41

*Maison des Séminaires : en 2012 les séminaires des diocèses de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) et de Sion se sont rassemblés dans le même bâtiment à Givisiez (FR). La Maison des Séminaires est conduite par les abbés Nicolas Glasson (LGF) et Joël Pralong (Sion).


Le Service diocésain de la communication

Le Pape François et l'art de convaincre

images.jpegLe Pape François et l'art de convaincre

Joachim Navarro Valls, feu porte-parole émérite de Saint Jean Paul II, avait une belle définition de la rhétorique, l'art de convaincre : "enlever les obstacles, les difficultés, pour que nous puissions parvenir à la vérité". 

Après des pontificats qui ont remarquablement enrichi l'enseignement de l'Eglise, pensons au vénérable Pie XII abondamment cité dans le Concile Vatican II, à Saint Jean XXIII, au bienheureux Paul VI, à Saint Jean Paul II et à Benoît XVI, l'Eglise est missionnaire. Comme une équipe de football, elle ne se concentre plus devant les buts, arcboutée en défense,mais elle joue l'offensive sans offenser. Le Pape François a été élu, car Jésus a manifesté qu'il voulait en quelque sorte "sortir" d'un milieu auto-référentiel, qui finit par intéresser que les initiés.

La maladie et la corruption finissent toujours par gangrener les ambiances renfermées sur elle-même, comme le cléricalisme. A la Pentecôte, l'Eglise est née en sortie. 

Unknown-1.jpegDans les périphéries, les personnes sont souvent empêchées d'entrer dans l'Eglise par certaines incompréhensions, ou appréhensions, des fausses conceptions de la vérité. (cf. entretiens avec Dominique Wolton)

Les questions "en-dessous de la ceinture"

La première touche souvent à la sexualité. La théologie du corps de Saint Jean Paul II n'est pas encore rentrée dans les moeurs. Tout ce qui touche à la contraception, au préservatif, aux relations pré-matrimoniales, au concubinage, au lien entre personnes de même sexe est largement combattu. Dans le sillage de Benoît XVI, le Pape François dit: "attendez, l'Eglise annonce d'abord une personne. La morale vient comme une réponse à cette rencontre; elle est une conséquence". Tout ce qui concerne les questions "en dessous de la ceinture" ne sont pas premières. 

Avec Amoris Laetitia, il invite les personnes divorcées remariées à reconsidérer leurs sentiments d'exclusion. Le message n'est pas celui d'une porte fermée, mais d'un invitation à venir parler. Venez et discutons ! Idem avec ceux et celles qui se disent homosexuels. "vous êtes d'abord des personnes!, aimées par Dieu". L'Eglise est là pour tous et chacun. 

La violence

Unknown.jpegLa seconde concerne la violence. L'opinion publique reste marquée par les croisades, l'inquisition, la bénédiction des canons. François, avec le don des langues, module le devoir de promouvoir la paix en évitant le terme de "guerre juste". Seule la Paix est juste. Et cette promotion de la Paix est justement ce que le monde attend des religions. 

La fragilité humaine

La troisième renvoie à notre humanité. Lorsque les vérités de la foi sont envoyées comme des pierres à la figure de l'autre, les coeurs se ferment. Si elles deviennent des étoiles qui brillent dans la nuit, elles deviennent lumineuses. Le Pape n'hésite pas à dire qu'à un moment de sa vie, il a eu recours à une femme psychologue d'origine juive, pour faire le point dans sa vie. 

Nous pourrions multiplier les exemples, pour parvenir à la même finalité, la même conclusion. Lorsque les préjugés, les stéréotypes volent en éclat les uns après les autres, le chemin vers la Vérité est largement ouvert.