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dimanche, 22 février 2015

L'Eglise catholique est humaine, écologique et verte.

 

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Le droit de la nature c'est bon, le droit des animaux c'est mieux et le droit de l'enfant c'est infiniment bien. 

La commission des affaires juridiques du National a donné vendredi son feu vert une initiative parlementaire des Vert'libéraux qui demande le mariage pour tous.

Paradoxal de voir les Verts être pour la nature, mais si peu pour la nature humaine. Le mariage est pourtant naturellement entre un homme et une femme, tout comme un enfant a naturellement besoin d'un papa et d'une maman. 

Le droit naturel de l'enfant: avoir un papa et une maman 

L'Eglise catholique est décidément plus verte que les Verts. Le droit d'avoir un papa et une maman appartient à la nature même de l'enfant. L'avenir est à l'écologie humaine. 

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Le feuilleton médiatique sur la bénédiction du curé: une "Mise au Point"

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"Chaque personne, dans n'importe quelle situation de vie, peut recevoir une telle bénédiction. 

Mais chaque action de l'homme ne pourra être approuvée par Dieu ... nous les évêques suisses, nous avons la conviction profonde que des personnes homosexuelles peuvent être bénies, mais non la contraction d'une union homosexuelle. Un tel rite pourrait ressembler au mariage sacramentel et prêter à confusion"

CES 2002 

Comme prévue, l'affaire de la bénédiction continue d'alimenter les médias qui fonctionnent sur ce type de conflits et de contrastes. L'émission "Mise au point" y revient ce dimanche soir.

J'ai toujours défendu la liberté de la presse afin qu'elle puisse faire son travail si nécessaire dans un pays démocratique. 

Bénédiction de personnes de même sexe ? Dieu est Amour !

Il faut le redire haut et fort: Dieu aime la personne ! et une personne homosexuelle est aimée par Dieu et par l'Eglise d'une manière inconditionnelle. Dieu n'est qu'Amour et Bonté. Cet Amour ne valide pas pour autant tous les actes d'une personne aimée. 

La bénédiction dans le registre des mariages

De source alémanique, le curé du canton d'Uri a noté l'acte de la bénédiction dans les registres de mariage et l'a publié dans la feuille de paroisse. Du point de vue strictement professionnel, cela contrevient aux valeurs promues par l'Eglise catholique pour qui le mariage est une réalité naturelle élevée à la dignité de sacrement par la grâce de Dieu. 

La conférence des évêques suisses (CES) a publié un document en 2002, circulaire qui rappelle que l'Eglise offre toute une palette de services pour les personnes homosexuelles, telle qu'une bénédiction personnelle. Par exemple, Mgr Morerod est simplement dans la même ligne que cette missive. Mgr Huonder n'était pas encore évêque. 

Les évêques suisses l'ont dit déjà: En aucun cas une union homosexuelle ne peut être mise sur le même plan que le sacrement du mariage, même si elle est portée par des valeurs d'amitié et de fidélité.

Bénédiction de personnes homosexuelles: extrait du document de la conférence des évêques suisses (CES) de 2002:

.... L'enseignement de l'Eglise est résumé dans les numéros 2357 - 2359 du Catéchisme de l'Eglise Catholique. Le refus de l'Eglise d'accepter les actes homosexuels peut paraître dur à beaucoup de nos contemporains. Ne contredit-il pas l'attitude ouverte de Jésus qui a accueilli tous les hommes, tels qu'ils étaient, sans faire de différence, ni poser de condition? C'est cela que ressentent beaucoup de chrétiennes et de chrétiens. Pourtant - que ceci soit dit avec force - l'Eglise ne refuse pas les personnes homosexuelles.

Ce sont des personnes de valeur, souvent injustement tenues à l'écart. L'Eglise veut être proche d'elles comme de tous les humains. Mais elle ne peut en aucun cas approuver les actes homosexuels, tout en ayant conscience que des prêtres et d'autres représentants et représentantes de l'Eglise ont failli douloureusement dans leur manière de vivre leur sexualité en général – y compris leur homosexualité – et peuvent encore aujourd'hui y succomber. Là, l'humilité et la conversion constante deviennent particulièrement urgentes.

L'homosexualité est une orientation de la personnalité humaine intégrale, son origine psychique ou biologique n'étant de loin pas encore élucidée. Il s'agit souvent d'une tendance profondément enracinée que les personnes concernées n'ont pas choisie. Mais cela ne veut pas dire que l'attrait homosexuel doit être réalisé et vécu activement. L'expérience de l'Eglise et celle d'autres religions et cultures montrent qu'il existe des chemins de continence qui ne diminuent pas l'être humain, mais au contraire, l'enrichissent. Des relations humaines et des amitiés durables peuvent être d'un grand soutien.

Une union homosexuelle, fondée pour durer, peut-elle recevoir la bénédiction de l'Eglise ?

Dans le domaine du droit civil, la Conférence des évêques prend positivement note de l'effort de trouver pour les unions homosexuelles durables des dispositions juridiques qui les préservent de toute discrimination dans les domaines successoral et autres. Dans notre réponse du 18 décembre 1999 au rapport du Conseil fédéral sur la situation juridique des couples homosexuels, nous n'étions pas opposés à l'idée d'introduire un partenariat enregistré. Mais nous tenons absolument à ce que le caractère unique du mariage entre homme et femme soit protégé par la juridiction de l'Etat d'une manière inconditionnelle.

Car, de par le droit naturel, le mariage entre homme et femme est dans une position et une dignité particulières qui lui sont propres, ceci à cause de son importance pour la société humaine qui ne pourrait se perpétuer sans lui. La célébration du mariage est pour l'Eglise plus qu'un acte de droit privé, défini par l'Etat et son droit, acte conclu entre deux personnes qui décident de mener une vie commune. La relation entre homme et femme dans le mariage, donnée par la nature, précède ce droit et en est la base.

La société ne peut toucher à cette relation sans se mettre elle-même en danger. Par sa forme et sa tâche uniques et spécifiques, elle fait partie intégrante du plan créateur de Dieu. On ne peut en dire autant d'une union homosexuelle.

Dans l'ordre sacramentel de la Nouvelle Alliance, le mariage comme union hétérosexuelle entre un homme et une femme, incluant leur ouverture à l'enfant, a été reconnu comme sacrement, c'est-à-dire comme un signe efficace, par la grâce, du lien nuptial entre le Christ et son Eglise (cf. Ep 5,31-32). L'Eglise, à qui les sacrements sont confiés pour être administrés avec fidélité, considère comme un devoir de maintenir et de protéger le sacrement du mariage dans son sens originel comme un bien de haute valeur. En aucun cas une union homosexuelle ne peut être mise sur le même plan que le sacrement du mariage, même si elle est portée par des valeurs d'amitié et de fidélité.

Une telle union de vie ne pourrait-elle pas au moins recevoir une bénédiction non sacramentelle ?  

Dans l'Ecriture Sainte et dans la foi de l'Eglise, la bénédiction signifie une promesse spécifique de la présence de Dieu qui favorise et épanouit la vie. Les bénédictions sont surtout données pendant l'action liturgique de l'Eglise. Une telle bénédiction donnée liturgiquement par l'Eglise s'appelle un "sacramental". Chaque personne, dans n'importe quelle situation de vie, peut recevoir une telle bénédiction.

Mais chaque action de l'homme ne pourra être approuvée par Dieu. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, nous les évêques, nous avons la conviction profonde que des personnes homosexuelles peuvent être bénies, mais non la contraction d'une union homosexuelle. Un tel rite pourrait ressembler au mariage sacramentel et prêter à confusion. 

vendredi, 20 février 2015

Polémique pour une bénédiction: l'évêque Mgr Huonder communique

residence-episcopale-de-coire-800x450.jpgMgr Huonder se défend d'avoir agi trop vite et trop durement dans l'affaire Bucheli

Bernard Bovigny

Coire, 20 février 2015 (Apic) Le curé de Bürglen, Wendelin Bucheli, a reproché à Mgr Vitus Huonder d’avoir agi trop vite et trop durement en lui demandant sa démission après avoir béni l’union de deux femmes. Dans un rappel des événements transmis le 19 février à la presse, l’évêché de Coire remet en question la version du prêtre.

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jeudi, 19 février 2015

Personnes homosexuelles ou personnes divorcées remariées: Dieu vous aime

Mariage: Dieu et son Eglise portent un grand projet positif pour tous et pour chacun

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C'est en vertu de la vocation fondamentale à l'amour que Dieu nous a crée homme et femme.

L'Eglise ne fait que proposer la famille, le mariage entre un homme et une femme, comme la plus petite cellule de l'Eglise et de la société pour le bien de tous. Cette réalité naturelle et rationnelle devient par la grâce de Dieu un sacrement. 

D'ailleurs le Pape le souligne avec force: la crise de la famille engendre la fragilisation des personnes et même la pauvreté. Je m'en rends compte tous les jours dans mon service rendue à l'Eglise. Les personnes qui sont blessées dans leur Amour, dont l'Amour a échoué, se trouve dans une grande fragilité psychologique et même financière.

L'Eglise veut trouver des solutions pastorales pour que la famille reste le lieu du premier accueil de toute détresse et de toute difficulté. 

Le Pape François veut écouter et rencontrer

Selon le Cardinal Bertone (lire dans le 20 minutes), le Pape veut, non pas changer ce projet ni l'enseignement de l'Eglise, mais ouvrir pour tous et pour chacun, sans oublier les personnes homosexuelles ou les personnes divorcées remariées, des lieux d'écoute et de partage, des îles de Miséricorde dans un monde qui n'est qu'une mer d'indifférence. 

On a la fausse impression que l'Eglise dit toujours non ! Or, elle ne dit que des oui, comme avec Marie le jour de l'Annonciation !

Mgr Eleganti: le curé d'Uri est déloyal

Cette vision positive est d'ailleurs l'unique raison pour laquelle le curé d'Uri se trompe dans la bénédiction donnée à une union homosexuelle. L'union ne peut-être, par nature, qu'entre un homme et une femme. Aussi, Mgr Elaganti a raison lorsqu'il pense que le curé est déloyal.

Lors de notre ordination, nous prêtres, faisons une promesse d'obéissance envers notre évêque et ses successeurs. Nous avons aussi promis d'enseigner la foi catholique. C'est une engagement envers "son Employeur" pour ainsi dire. 

Mais ce débat, cette polémique mettent de côté et occulte un aspect fondamental: l'Amour de Dieu !

Dieu aime, il ne peut faire que cela d'ailleurs, car Dieu est Amour. Qu'une personne homosexuelle le sache et se le redise chaque jour, chaque minute, chaque seconde: elle est aimée par Dieu, comme personne. 

Pour les actes, Dieu n'apprécie pas tous les actes, et peut-être blessé, tout comme nous, par nos actes. 

Dieu est Amour

Aussi, une personne homosexuelle qui cherche Dieu droitement peut tout à fait recevoir une bénédiction, et même plus encore, comme nous tous et chacun de nous, chrétiens baptisés, la confession, le pardon qui donnent la joie. Selon la droiture de sa conscience, elle peut aussi, tout comme nous catholiques, recevoir la communion si elle est convenablement disposée. 

Par contre l'acte de vouloir unir deux personnes de même sexe est en contradiction avec le projet que Dieu a pour nous. C'est l'acte avec lequel l'Eglise n'est pas en accord, car elle ne peut pas mener vers le bien authentique que la personne porte en elle-même. 

L'Eglise fait de la promotion humaine

Aussi, considérer que si l'Eglise: dit non ce n'est pas possible, mais qu'on peut faire autre chose, c'est être réaliste, bienveillant et tolérant. Est-ce que Sainte Monique n'aimait plus son fils Saint Augustin, lorsqu'elle ne partageait pas les décisions de sa jeunesse ?

Une personne divorcée, dont le mariage est sacramentel et valide, qui veut se remarier à l'Eglise ne pourrait pas non plus recevoir cette bénédiction.

Pour l'Eglise, pas de discrimination, mais simplement un chemin, une vocation, un projet que Dieu a pour un homme et une femme, le mariage, fidèle, et indissoluble. C'est en raison de cette option positive de l'indissolubilité et de la fidélité, qui sont des biens précieux pour les époux, les enfants, l'Eglise et la société que nous pensons que faire cette promotion humaine portera du fruit pour le bien de tous. 

Libye: le Saint-Siège appelle la communauté internationale à agir

Libye: le Vatican appelle la communauté internationale à agir

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Après l’annonce de l’exécution de vingt et un Coptes égyptiens par des membres de l’État islamique, le 15 février, la réaction du Vatican ne s’est pas fait attendre. Des appels publics du pape François aux concertations diplomatiques avec le gouvernement italien, le Saint-Siège interpelle la communauté internationale.

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Le Carême sur Padreblog: 3 minutes pour convaincre; les chrétiens sont-ils masochistes ?

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Padreblog: durant le Carême, les chrétiens sont-ils masochistes ?


3 min pour Convaincre - Carême : les cathos... par Padreblog

Message du Pape pour le Carême: la mondialisation de l'indifférence; s'intéresser à la souffrance des autres

Communication autour du Pape François: retrouver ses petits chats ... ou ses lapins

images.jpegLe Pape François est un grand communicateur

Le Pape François est omniprésent dans le monde actuel de la communication. Les spécialistes le remarquent: "il dicte l'agenda".

Le véritable pouvoir des médias réside dans "l'agenda setting", soit la capacité de parler de tels ou tels sujets, ou de ne pas en parler. François parvient à faire parler de lui et des thèmes qu'il veut développer. 

Dans une réunion, celui qui organise l'ordre du jour possède une réelle influence, car il décide des thèmes et des problèmes qui seront discutés. Pourtant ce pouvoir des médias s'arrête là, car ils ne peuvent pas dicter la pensée des personnes. 

Même s'ils mettent la pression, les médias influencent plus le "sur quoi penser" que sur le "comment penser, ou "que penser". Souvent nous ne savons justement pas que penser sur telles ou telles informations ... 

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Face à ce déferlement de nouvelles sur François, que nous recevons tous les jours, comment discerner la vérité ? Le dicton populaire est bien connu: même une chatte n'y retrouverait pas ses petits chats.

Le Pape François: l'enfer et Adam et Eve n'ont jamais existé ?

Par exemple, lorsque nous entendons ou lisons: "Le Pape François a dit que l'enfer n'existe pas", comment ne pas se laisser accrocher par cette intox? 

Le pape François: après avoir condamné la procréation «comme des lapins», fait marche arrière ?

Ou lorsqu'un bon journal titre que le Pape, après avoir convoquer lapins pour la procréation humaine, fait marche arrière sur les familles nombreuses, que penser ? comment, tel un chat, retomber sur nos pattes ?

Les deux facettes de l'idéologie de la rupture

Que l'on le veuille ou non, pour François, nous avons tous ce fil à la patte de l'idéologie de la rupture.

Ces deux affirmations, pour ainsi dire en miroir, se rejoignent justement dans l'idéologie de la rupture; elles ont pourtant deux publiques cibles différents:

- la première, sur l'enfer, influencera les fidèles, peut-être trop attachés à Benoît XVI, qui pensent que François relativise l'enseignement de Benoît XVI.

- la seconde vise le grand public, celui des périphéries si cher au Pape, qui pensent que François corrige ou annule enfin le pontificat de Benoît XVI.

Tirer le fil jusqu'au bout ou remonter à la source

Avec Internet, il n'y a plus seulement et uniquement les médias "main stream" qui parlent et s'expriment. Nous sommes tous devenus des êtres, des personnes qui communiquent, qui informent et d'une façon plus large que par le passé. 

Pour ce qui concerne l'existence de l'enfer ou d'Adam et Eve, observons que le site ne donnent nullement la source des propos du Pape François. Normal, le Pape n'a jamais dit cela !

Avec le simple flair, on peut déjà savoir et comprendre que cela ne correspond pas à son style, à sa manière de s'exprimer.

Le Père Bergoglio a sauvé des innocents de l'enfer de la dictature

Dans la biographie du Pape d'Austen Ivereigh "The Great Reformer" on apprend comment le Père Bergoglio a pu sauver la vie d'un homme innocent en l'arrachant aux griffes de la dictature en Argentine; à son geôlier, il affirma: "c'est un grave péché que de tuer un innocent". Puis, il ajouta au commandant: "si tu crois en enfer, tu devrais savoir que tu vas y aller pour un péché aussi grave !  Et l'homme innocent eu la vie sauve.

Par cette information, on fait même une pierre deux coups: non seulement Bergoglio a sauvé des personnes durant la dictature, mais aussi un homme innocent lui doit la vie en évoquant l'enfer promis aux bourreaux.

Pape François et le lapins: Humanae Vitae pour les nuls

En ce qui concerne les fameux lapins, le Pape a donné une image afin que tout le monde comprenne la maternité ou la paternité responsables, exprimée par le bienheureux Paul VI. Le contexte est celui des Philippinnes, avec une réalité bien-précise: les problèmes graves d'enfants abandonnés, exploités. Rappeler que l'Eglise est pour une responsabilisation de la sexualité, de la venue des enfants, est essentielle face à l'idéologie de l'enfant à tout prix. Certains apprécient la présentation d'une l'Eglise irresponsable pour se moquer des pauvres et limiter artificiellement les naissances. 

Aussi, le Pape n'avait nullement l'intention de stigmatiser les familles nombreuses; il n'a pas fait machine arrière, mais simplement continué le fil de sa pensée.

mercredi, 18 février 2015

Le Pape François répond-il aux attentes ? En ligne direct (RTS) ouvre le débat

En ligne direct, Radio Suisse Romande (RTS) : débat sur le Pape François

En ligne direct RTS 

Intéressant débat autour du Pape François, ce mercredi des Cendres, sur la Radio Suisse Romande #Enld. 

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Le Pape François est pour Humanae Vitae

Il est important de voir comment le Pape est récupéré à l'intérieur même de l'Eglise, dans une idéologie gauche-droite, traditionaliste-progressiste qui empêche de poser un regard de foi sur ses paroles et ses intentions.  

Comment les lapins n'ont plus d'oreilles

Par exemple, le Pape ne remettra pas en cause Humanae Vitae, l'Encyclique du bienheureux Paul VI. Non seulement François l'a béatifié, mais dans l'interview dans l'avion du retour des Philipinnes, François a validé l'enseignement de l'Eglise sur la famille. Simplement, les lapins ont comme détourné l'attention.

De fait, toute l'attitude fondamentale de François est pastorale: c'est l'Evangélisation ! Durant le Conclave qui a vu son élection, ce fut comme si Jésus était emprisonné dans les lourdes structures de l'organisation de l'Eglise recouverte parfois de corruption et de scandales, qu'il frappait au sein même de l'Eglise pour qu'elle le laisse sortir vers les périphéries. Le Pape insiste à temps et à contre-temps: se décentrer de soi pour se centrer sur le Christ. L'Eglise est née en sortie le jour de la Pentecôte. (photo: sortie de la navette spatiale d'un astronaute) 

Jésus, dans son Eglise: laisse-moi sortir pour Evangéliser !

astronaut-602769__180.jpgLe Cardinal Ratzinger ne disait pas autre chose: le monde n'attend pas que l'Eglise parle de ses problèmes internes, mais qu'elle donne la Lumière de l'Evangile qui suscite la foi; tout comme la lune réfracte la lumière du Soleil. 

Alors que le prochain Synode d'octobre continuera de se pencher sur la famille, une certaine propagande ecclésiastique recherche à détourner l'attention pour tordre la profonde intention du Saint-Père.

Il suffit de voir comment le Cardinal Burke, homme fidèle, se voit traiter d'opposant ultra-conservateur à l'Eglise et au Pape. On va même jusqu'à l'accuser de parler comme Mgr Marcel Lefebvre avant le schisme d'Ecône. 

Comme le Synode explicitera pastoralement l'Evangile de la famille, la stratégie médiatique d'après Synode se met en place: se focaliser sur les affreux et méchants conservateurs, les loups, qui se seront soi-disant opposés au Pape François, l'ayant empêché de réaliser ses réformes.

Or le Pape n'a nullement l'intention de changer la foi, mais bien plutôt de la sortir du carcan des idéologies.

Jésus dans l'Evangile le disait à ses disciples: "que celui qui a des oreilles pour entendre, l'entende"

mardi, 17 février 2015

Abus sexuels en Espagne: les prêtres n'échapperont pas à la justice de l'Eglise

 

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Le Pape François s'était ému des abus sexuels en Espagne

Il semble que les coupables, des prêtres d'Espagne, échapperont à la justice civile pour prescription.

Abus sexuels: le droit de l'Eglise possède des grandes ressources

Pour le droit de l'Eglise catholique, la prescription est de 20 ans dès l'âge de la majorité de la victime. Elle peut être levée dans des affaires sordides. La justice de l'Eglise a donc les bras encore plus long que le seule justice civile. 

Le Cardinal Müller et la réforme de la Curie romaine

Cardinal Müller: critères théologiques pour une réforme de l’Eglise et de la Curie romaine

 
 
Gerhard Müller

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La purification du Temple

L’ Eglise a à cœur l’Evangile, la vérité, le salut. L’histoire nous a enseigné qu’à chaque fois que l’Eglise s’est libérée de la mentalité mondaine et des modèles terrestres d’exercice du pouvoir, s’est ouverte la voie de son renouveau spirituel en Jésus Christ, sa tête et source de vie. Le point de référence de l’enseignement, de la vie et de la constitution de l’Eglise n’est pas le dominium des rois, mais le ministerium des apôtres: «Ce n’est pas que nous entendions régenter votre foi. Non, nous contribuons à votre joie; car, pour la foi, vous tenez bon» (II Corinthiens 1, 24).
 
Cela ressort dans toutes les tentatives de réforme, in capite et in membris, comme par exemple dans le renouveau grégorien du XIe siècle, dans la réforme du concile de Trente du XVIe siècle, ou dans le nouveau printemps de l’Eglise avec le Concile Vatican II, dans lequel ont conflué les mouvements de renouveau biblique, patristique, liturgique et ecclésiologique des XIXe et XXe siècle.
 
Réforme de la Curie romaine: le pouvoir temporel, les Eglises d'Etat
 
Le pouvoir temporel du Pape et des princes-évêques s’est parfois superposé à la mission spirituelle de l’Eglise. Dans le lien entre pouvoir politique et service spirituel est souvent apparue l’influence corruptrice de critères caractérisés par le pouvoir et le prestige. Encore plus dévastateurs furent les systèmes à l’époque moderne des Eglises d’Etat, présentes par exemple dans le gallicanisme, dans le fébronianisme et dans le joséphisme, ainsi que la soumission de l’Église à la raison d’Etat à travers le patronage royal dans les empires espagnol et portugais. Mais l’Eglise reçut sa véritable signification non pas d’un consensus social, de la fonction du christianisme comme religion civile ou de contacts avec les représentants du pouvoir politique, mais de la Parole même de salut adressée aux hommes, en particulier aux pauvres dans les périphéries de la vie.
 
Le Seigneur a institué l’Eglise comme sacrement universel de salut pour le monde, afin que «tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tm 2, 4). L’Eglise ne pourra se comprendre elle-même et ne pourra se justifier devant le monde selon des normes de pouvoir, de recherche et de prestige: la réflexion sur la nature et sur la mission de l’Eglise de Dieu est, donc, la base et le présupposé de toute véritable réforme.
 
Face à la fragilité des hommes, existe toujours la tentation de spiritualiser l’Eglise, c’est-à-dire de la reléguer à un domaine de simples idéaux et rêves, au-delà de l’abîme de la tentation, du péché, de la mort et du diable, comme si, pour arriver à la gloire de la résurrection, nous ne devions pas traverser la vallée de la souffrance et de la douleur.
 
Selon une certaine analogie qu'il est possible d’établir avec l’incarnation du Verbe de Dieu, l’Eglise formé une unité intérieure de communauté spirituelle et une assemblée visible, servant ainsi à l’Esprit de Dieu comme signe et instrument de salut, dans le but de poursuivre l’œuvre du Christ parmi les hommes. L’Eglise est donc sainte et sanctifiante parce qu’elle est sanctifiée par Dieu; en ce qui concerne les hommes dans leur pèlerinage de foi, elle «est toujours appelée à se purifier, poursuivant constamment son effort de pénitence et de renouvellement» (Lumen gentium, n. 8).
 
Réforme de la Curie romaine: se libérer des formes de mondanité
 
Dans ce sens, Benoît XVI a parlé de la nécessité d’une Ent-Weltlichung de l’Eglise, c’est-à-dire de sa libération de formes de mondanité. Le Pape François a poursuivi de façon résolue cette pensée en parlant de l’Eglise pauvre et pour les pauvres: l’Eglise ne doit jamais céder à la tentation d’une auto-sécularisation, en s’adaptant à la société séculaire et à une vie sans Dieu.
 
Dans le discours à la Curie pour les vœux de Noël de 2014, le Saint-Père a souligné la prédominance absolue de la finalité spirituelle de l’Eglise sur tout moyen terrestre, qui ne doit jamais devenir une fin en soi. Ce discours représente une exhortation spirituelle et un examen de conscience pour toute l’Eglise. Ce n’est pas la grandeur des biens de l’Eglise ou le nombre d’employés dans nos structures administratives qui constitue la boussole qui oriente le renouveau de l’Eglise: c’est en revanche, l’esprit d’amour dans la force duquel l’Eglise sert les hommes à travers la prédication, les sacrements et la charité. La réforme de la Curie romaine, déjà débattue lors des congrégations précédant le conclave de 2013, doit être exemplaire pour le renouveau spirituel de toute l’Eglise.
 
La Curie romaine est une institution spirituelle
 
La Curie n’est pas une simple structure administrative, mais essentiellement une institution spirituelle enracinée dans la mission spécifique de l’Eglise de Rome, sanctifiée par le martyre des apôtres Pierre et Paul: «Dans l’exercice de son pouvoir suprême, plénier et immédiat sur l’Eglise universelle, le Pontife romain se sert des dicastères de la Curie romaine; c’est donc en son nom et par son autorité que ceux-ci remplissent leur tâche pour le bien des Eglises et le service des pasteurs sacrés» (Christus Dominus, n. 9). En partant de cette description théologique, le Concile Vatican Il lui-même a encouragé une réorganisation de la Curie conforme à notre époque.
 
La structure d’organisation et le fonctionnement de la Curie dépendent de la mission spécifique de l’Evêque de Rome. Successeur de Pierre, il est le «principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles» (Lumen gentium, n. 23), institué par le Christ pour son Eglise. Etant donné que ce n’est qu’à la lumière de la foi révélée que nous sommes en mesure de distinguer l’Eglise d’une quelconque communauté religieuse de nature purement humaine, ainsi, ce n’est que dans la foi que nous réussissons à comprendre que le Pape et les évêques jouissent d’un pouvoir sacramentel et médiateur du salut qui nous lie à Dieu. Telle est précisément la qualité qui distingue les pasteurs de l’Eglise d’autres formes d’autorité que chaque communauté religieuse se donne pour des raisons sociologiques et d’organisation.
 
Les évêques sont des vicaires et des légats du Christ
 
Dans l’Eglise locale, l’évêque, constitué par l’Esprit Saint, n’est pas un délégué ou un représentant du Pape, mais il est le vicaire et le légat du Christ, principe et fondement d’unité dans l’Eglise qui lui est confiée. La doctrine du primat du Pape et de la collégialité des évêques doit être entendue comme expression de la sollicitude commune pour toute l’Eglise, entendue dans sa qualité de communio ecclesiarum. C’est pourquoi, la relation entre Eglise universelle et Eglise particulière ne peut être comparée à celle qui existe entre des organisations profanes. L’Eglise universelle ne naît pas comme somme des Eglises particulières, et les Eglises particulières ne sont pas non plus de simples succursales de l’Eglise universelle: il existe au contraire une intériorité mutuelle entre l’Eglise universelle et les Eglises particulières. L’Eglise est le corps du Christ, elle est guidée et représentée par le collège des évêques cum et sub Petro.
 
Par son martyre, saint Pierre a lié la papauté à Rome
 
Le Pape, en rendant visible l’unité et l’indivisibilité de l’épiscopat et de l’Eglise tout entière, préside dans le même temps à l’Eglise locale de Rome. En raison de l’œuvre de Pierre comme Evêque de Rome, et surtout grâce à son martyre, le primat est lié pour toujours à l’Eglise de Rome. De même que «l’évêque est dans l’Eglise et l’Eglise dans l’évêque» (Cyprien, Epistulae, 66, 8), ainsi, l’Evêque de Rome lui non plus n’est jamais pasteur de l’Eglise universelle sans son lien avec l’Eglise de Rome. De même que la tête ne peut être séparée du corps, ainsi, le lien de l’Evêque de Rome avec l’Eglise de Rome est indissoluble. C’est pourquoi, la Tradition parle du primat «de l’Eglise de Rome». Le Pape n’exerce le primat qu’avec l’Eglise romaine.
 
Chef visible de l’Eglise de Rome, le Pape est, dans le même temps, le chef visible de toute l’Eglise. En raison de l’autorité spéciale (propter potentiorem principalitatem, Irénée, Advenus haereses, III, 3, 3, 2) due à la fondation par Pierre et Paul, chaque Eglise doit s’accorder avec celle de Rome dans la foi apostolique. Ainsi, les caractères essentiels de l’Eglise: une, sainte, catholique et apostolique, se trouvent a fortiori réalisés dans l’Eglise romaine.
 
Depuis les temps antiques, celle-ci s’appelle «sainte Eglise romaine» — pas tant en raison de la sainteté subjective de sa tête et de ses membres, mais de la sainteté de sa mission spécifique, qui consiste à préserver fidèlement la tradition apostolique, le depositum fidei. Le primat de l’Eglise de Rome n’a rien à voir avec une domination quelconque sur les autres Eglises; sa nature intérieure est, en revanche, celle de «présider dans la charité» (Ignace d’Antioche, Lettre aux Romains, prologue), un service à l’unité de la foi et à la communion de toutes les Eglises pour le bien de l’humanité tout entière.
 
La Curie romaine aide le Pape et les Eglises particulières
 
Le ministère pastoral universel est exercé personnellement et directement, car en sa personne le Pape est le Successeur de Pierre, sur qui le Seigneur a voulu édifier son Eglise. Mais le Pape accomplit son ministère grâce à l’assistance que l’Eglise romaine lui prête. Au cours de l’histoire, à partir des évêques des diocèses suburbicaires et des prêtres et des diacres les plus importants de l’Eglise de Rome, s’est développé le collège cardinalice. De même que le presbyterium, représenté par le conseil presbytéral, aide l’évêque diocésain, le collège cardinalice est de la même façon le consilium presbytéral du pape dans son service pastoral universel. Selon une disposition du Pape Jean XXIII. Les cardinaux y compris les responsables de la Curie, doivent recevoir la consécration épiscopale; ainsi, ils font partie du collège des évêques, — un fait d’une grande importance, par exemple, pour les visites ad limina.
 
Malgré tous les changements historiques, l’idée est demeurée solide que l’Eglise romaine collabore à la tâche pastorale et doctrinale universelle du Pape à travers le collège cardinalice. Des groupes importants de cardinaux et d’évêques nommés par le Pape forment les organismes de la Curie romaine, auxquels sont assignés des domaines spécifiques de compétence. Il ne s’agit pas d’une instance intermédiaire entre le Pape et les évêques, dans la mesure où la relation entre Pape et évêques, fondée sur la collégialité épiscopale, est immédiate. En effet, les cardinaux et les évêques de la Curie romaine soutiennent le Pape dans son service à l’unité catholique, et mettent à sa disposition tous les moyens adéquats nécessaires pour l’exercice de sa fonction pastorale et doctrinale.
 
Le Souverain Pontife, d’autre part, n’est limité en aucune manière par l’action de la Curie, au contraire, il est soutenu par celle-ci dans l’exercice du primat qui lui est confié comme successeur de Pierre en faveur de l’Eglise universelle.
 
Le mode de travail dans la Curie romaine est collégial — en analogie avec la collégialité du presbyterium sous la direction de l’évêque diocésain. Chaque responsable des organismes de la Curie n’est que celui qui préside et qui représente son dicastère, alors que tous les pères des réunions ordinaires du dicastère lui-même assument une responsabilité égale pour le bien de l’Eglise universelle. Il est fondamental, pour la réforme de la Curie, que celle-ci soit entendue comme une famille spirituelle: ce caractère et son orientation pastorale nécessaire sont garantis par la coopération mutuelle et par la charité, par la prière et par l’eucharistie, par des retraites et des engagements de pastorale et de prédication.
 
La Curie romaine n'est pas un Etat 
 
Dans ce contexte, il est important que la Curie romaine soit distinguée des institutions civiles de l’Etat de la Cité du Vatican, dont les structures sont plutôt sujettes aux lois de l’administration publique et garantissent l’indépendance politique de l’Eglise. Le synode des évêques n’appartient pas  lui non plus au sens strict à la Curie romaine, il est l’expression de la collégialité des évêques en communion avec le Pape et sous sa direction. La Curie romaine aide en revanche le Pape dans l’exercice de son primat pour toutes les Eglises. La Curie et le synode se distinguent donc déjà formellement, dans la mesure où la Curie romaine soutient le Pape dans son service pour l’unité, alors que le synode des évêques est l’expression de la catholicité de l’Eglise. En effet, tous les évêques participent au soin de toutes les Eglises. Concrètement ces deux missions sont liées l’une à l’autre.
 
Le Synode des évêques est distinct de la Curie romaine 
 
Le synode des évêques, les conférences épiscopales et les divers regroupements d’Eglises particulières appartiennent à une catégorie théologique différente de la Curie romaine. Seul celui qui pense selon des logiques de pouvoir, d’influence et de prestige interprète la relation organique de primat cl épiscopat comme une lutte de compétences. L’Esprit Saint, en revanche, envers qui nous ne devons jamais fermer nos esprits, crée l’harmonie entre les pôles de l’unité et de la multiplicité, entre l’Eglise universelle et les Eglises particulières ainsi qu’au sein de chaque Eglise particulière. Toutefois, l’esprit du monde sème les conflits et la méfiance. Favoriser une juste décentralisation ne signifie pas que l’on attribue plus de pouvoir aux conférences épiscopales, mais seulement que celles-ci exercent la responsabilité authentique qui leur revient sur la base de l’autorité épiscopale du magistère et du gouvernement de leurs membres, naturellement toujours en union avec le primat du Pape et de l’Eglise romaine.
 
Rendre la Curie plus lumineuse
 
Une véritable réforme de la Curie romaine et de l’Eglise a pour objectif de rendre la mission du Pape et de l’Eglise plus lumineuse dans le monde d’aujourd’hui et de demain. L’Eglise se voit défiée par le sécularisme mondial, qui, avec un radicalisme jusqu’à présent inconnu, tend à définir l’homme sans Dieu, en fermant la porte à la transcendance et en détruisant les fondements communs de l’être humain. Dans la «dictature du relativisme» et dans la «mondialisation de l’indifférence», pour reprendre les expressions de Benoît XVI et de François, les frontières entre vérité et mensonge, entre bien et mal, se confondent.
 
Le Pape François poursuit la purification de la Curie romaine
 
Le défi pour la hiérarchie et pour tous les membres de l’Eglise consiste à résister à ces infections mondaines et de continuer à soigner les maladies spirituelles de notre temps. Le Pape François poursuit la purification spirituelle du temple, à la fois douloureuse et libératrice, dans le but de faire resplendir dans la l’Eglise la gloire de Dieu, lumière de tous les hommes. En rappelant alors, comme les disciples du Seigneur, la parole de l’Ecriture «Le zèle pour ta maison me dévorera» (Jn 2, 17), nous comprendrons l’objectif de la réforme de la Curie et de l’Eglise.

Mgr Morerod veut la vérité et la justice: la terrible histoire de l'institut Marini

Institut Marini: Mgr Morerod veut la vérité et la justice

Des garçons ont vécu les pires cauchemars de leur vie dans un ancien pensionnat catholique fribourgeois. Un dossier renferme ces sévices et recouvre la période de 1929 à 1955. Ces archives dormaient au coeur de l'évêché. Une enquête historique, mandatée par Monseigneur Morerod, permettra de faire la lumière sur ces maltraitances commises au sein de l'Institut Marini.

Institut Marini: Mgr Morerod ordonne une enquête

Un cas particulier qui s'inscrit dans la sombre histoire des enfants placés de force, dans des familles et des institutions suisses, entre 1800 et 1980. A ce jour, entre 12 00 et 25 000 victimes seraient encore en vie, selon la table ronde pour les victimes de mesures de coercition à des fins d'assistance.

Lien

lundi, 16 février 2015

Le Suisse Romain et la blague du mois de février 2015

baby-501630__180.jpgUn bon curé demande aux enfants qu'ils préparent à la confession:

- alors, mes chers enfants, que faut-il faire avant d'aller se confesser ?

Un enfant répond:

- un péché !

Janvier 2015 Lien

Le temps du Carême est un temps de joie, car on cherche à quitter le péché pour nous attacher à la grâce de Dieu. 

21 coptes assassinés et décapités

Le Pape n'a jamais voulu dissoudre la Garde Suisse

Vatican - le 16/02/2015 à 10:17:00 Agence I.Media

Le pape François n’a jamais eu l’intention de dissoudre la garde suisse, assure son nouveau commandant (Interview)

Une semaine après sa nomination et sur fond de rumeurs concernant l’avenir de la Garde suisse pontificale, son nouveau commandant, Christoph Graf, assure que le pape François n’a jamais eu l’intention de dissoudre ce corps militaire historique. Dans un entretien accordé à I.MEDIA, ce Suisse de 53 ans n’écarte pas vraiment les critiques de sévérité à l’encontre de son prédécesseur, Daniel Anrig, que le pape a choisi de ne pas reconduire. S’il assure le caractère primordial de la discipline, le nouveau commandant de la Garde suisse pontificale confie qu’il faut “aimer les gens pour pouvoir les conduire“. 


Arrivé comme hallebardier en 1987, Christoph Graf a gravi tous les échelons en 28 années de service. Devenu sergent-major en 2000, il est ensuite devenu capitaine puis vice-commandant. Nommé le 7 février dernier à la tête de ce corps de 110 hommes, il assure que la baisse du nombre de catholiques en Suisse constitue “un vrai problème“ pour le recrutement d’hommes prêts à servir le chef de l’Eglise catholique.

Comment s’est passée votre première semaine de commandement ? 

Il y a d’abord les journalistes qui cherchent à me voir ! Et puis j’ai plus de documents à signer sur mon bureau en raison de mes nouvelles responsabilités, je dois aussi étudier plus de dossiers. Mais je passe autant de temps au bureau et je cherche à rentrer assez tôt à la maison pour être en famille. Rien n’a vraiment changé !

Qu’est-ce que le pape François a demandé de changer après avoir choisi de ne pas reconduire votre prédécesseur ?

Il n’a rien demandé ! Pour lui, ce changement était normal, il ne m’a donc rien demandé de changer à la garde, ni dans son style, ni dans son organisation.

D’aucuns ont écrit qu’il souhaitait fermer la Garde suisse…

Ce sont des idées de journalistes ! Le pape a de l’estime pour la Garde suisse et il n’a jamais eu l’intention de la dissoudre. 

Vous, en revanche, ressentez-vous le besoin de changer quelque chose dans la façon de commander ?

Je dois d’abord remercier le commandant sortant, Daniel Anrig, qui a laissé une garde suisse bien organisée et qui fonctionne. Si je ne dois rien changer de particulier, je pense en revanche que les gardes doivent se sentir ici un peu comme chez eux. Ces garçons viennent pour un service volontaire. Pendant deux ans au moins, ils sont loin de leur famille, de leurs amis, de la Suisse, et il me semble important qu’ils se sentent bien ici. Nous sommes une communauté, une grande famille, et c’est ce qui me semble important.

Votre prédécesseur a parfois été critiqué pour sa trop grande sévérité, sa distance avec les hommes… Est-ce cela qui doit changer ?

J’ai certainement une autre attitude à l’égard des gardes. Je dis toujours qu’il faut aimer les gens pour pouvoir les conduire. Ce ne doit pas rester des mots, mais cela doit venir du fond du cœur. Lorsque l’on se comporte ainsi, on peut ressentir la proximité des gardes, qui te donnent aussi quelque chose à leur tour. S’ils sentent que tu les apprécies, alors ils répondent de la même façon. Je dois également dire, cependant, que nous sommes un corps militaire et que la discipline est nécessaire ! Il n’y a rien à faire : respecter les règles est le plus important. Si les garçons suivent les règles, on peut alors aussi être plus humains. 

En Suisse, le nombre des catholiques pratiquants ne cesse de baisser. N’est-ce pas un problème pour le recrutement des hommes ?

C’est un vrai problème. Et puis certains arrivent parfois à la garde avec une foi très faible. Je crois que c’est un beau défi pour notre aumônier, mais aussi pour nous, les officiers ! Ce n’est pas seulement le rôle de l’aumônier. Nous devons nous aussi donner l’exemple en vivant les valeurs de la foi. Certains garçons peuvent alors s’ouvrir et trouver la foi, et ils rentrent chez eux en catholiques pratiquants, en véritables missionnaires.

La garde compte 110 hommes. Est-il nécessaire d’augmenter le nombre des gardes face à l’augmentation du service ?

Notre service est un peu plus intensif depuis que le pape réside à la Maison Sainte-Marthe. Nous avons plus d’heures de service, mais nous avons aussi un peu réduit notre service dans le Palais apostolique, pour trouver l’équilibre. Les gardes travaillent toujours beaucoup et font pas mal d’heures supplémentaires. De longue date nous demandons à augmenter le nombre des gardes, mais pour l’heure, au Vatican, il y a un arrêt des embauches en général.

Propos recueillis au Vatican par Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA