dimanche, 22 février 2015
Le feuilleton médiatique sur la bénédiction du curé: une "Mise au Point"
"Chaque personne, dans n'importe quelle situation de vie, peut recevoir une telle bénédiction.
Mais chaque action de l'homme ne pourra être approuvée par Dieu ... nous les évêques suisses, nous avons la conviction profonde que des personnes homosexuelles peuvent être bénies, mais non la contraction d'une union homosexuelle. Un tel rite pourrait ressembler au mariage sacramentel et prêter à confusion"
CES 2002
Comme prévue, l'affaire de la bénédiction continue d'alimenter les médias qui fonctionnent sur ce type de conflits et de contrastes. L'émission "Mise au point" y revient ce dimanche soir.
J'ai toujours défendu la liberté de la presse afin qu'elle puisse faire son travail si nécessaire dans un pays démocratique.
Bénédiction de personnes de même sexe ? Dieu est Amour !
Il faut le redire haut et fort: Dieu aime la personne ! et une personne homosexuelle est aimée par Dieu et par l'Eglise d'une manière inconditionnelle. Dieu n'est qu'Amour et Bonté. Cet Amour ne valide pas pour autant tous les actes d'une personne aimée.
La bénédiction dans le registre des mariages
De source alémanique, le curé du canton d'Uri a noté l'acte de la bénédiction dans les registres de mariage et l'a publié dans la feuille de paroisse. Du point de vue strictement professionnel, cela contrevient aux valeurs promues par l'Eglise catholique pour qui le mariage est une réalité naturelle élevée à la dignité de sacrement par la grâce de Dieu.
La conférence des évêques suisses (CES) a publié un document en 2002, circulaire qui rappelle que l'Eglise offre toute une palette de services pour les personnes homosexuelles, telle qu'une bénédiction personnelle. Par exemple, Mgr Morerod est simplement dans la même ligne que cette missive. Mgr Huonder n'était pas encore évêque.
Les évêques suisses l'ont dit déjà: En aucun cas une union homosexuelle ne peut être mise sur le même plan que le sacrement du mariage, même si elle est portée par des valeurs d'amitié et de fidélité.
Bénédiction de personnes homosexuelles: extrait du document de la conférence des évêques suisses (CES) de 2002:
.... L'enseignement de l'Eglise est résumé dans les numéros 2357 - 2359 du Catéchisme de l'Eglise Catholique. Le refus de l'Eglise d'accepter les actes homosexuels peut paraître dur à beaucoup de nos contemporains. Ne contredit-il pas l'attitude ouverte de Jésus qui a accueilli tous les hommes, tels qu'ils étaient, sans faire de différence, ni poser de condition? C'est cela que ressentent beaucoup de chrétiennes et de chrétiens. Pourtant - que ceci soit dit avec force - l'Eglise ne refuse pas les personnes homosexuelles.
Ce sont des personnes de valeur, souvent injustement tenues à l'écart. L'Eglise veut être proche d'elles comme de tous les humains. Mais elle ne peut en aucun cas approuver les actes homosexuels, tout en ayant conscience que des prêtres et d'autres représentants et représentantes de l'Eglise ont failli douloureusement dans leur manière de vivre leur sexualité en général – y compris leur homosexualité – et peuvent encore aujourd'hui y succomber. Là, l'humilité et la conversion constante deviennent particulièrement urgentes.
L'homosexualité est une orientation de la personnalité humaine intégrale, son origine psychique ou biologique n'étant de loin pas encore élucidée. Il s'agit souvent d'une tendance profondément enracinée que les personnes concernées n'ont pas choisie. Mais cela ne veut pas dire que l'attrait homosexuel doit être réalisé et vécu activement. L'expérience de l'Eglise et celle d'autres religions et cultures montrent qu'il existe des chemins de continence qui ne diminuent pas l'être humain, mais au contraire, l'enrichissent. Des relations humaines et des amitiés durables peuvent être d'un grand soutien.
Une union homosexuelle, fondée pour durer, peut-elle recevoir la bénédiction de l'Eglise ?
Dans le domaine du droit civil, la Conférence des évêques prend positivement note de l'effort de trouver pour les unions homosexuelles durables des dispositions juridiques qui les préservent de toute discrimination dans les domaines successoral et autres. Dans notre réponse du 18 décembre 1999 au rapport du Conseil fédéral sur la situation juridique des couples homosexuels, nous n'étions pas opposés à l'idée d'introduire un partenariat enregistré. Mais nous tenons absolument à ce que le caractère unique du mariage entre homme et femme soit protégé par la juridiction de l'Etat d'une manière inconditionnelle.
Car, de par le droit naturel, le mariage entre homme et femme est dans une position et une dignité particulières qui lui sont propres, ceci à cause de son importance pour la société humaine qui ne pourrait se perpétuer sans lui. La célébration du mariage est pour l'Eglise plus qu'un acte de droit privé, défini par l'Etat et son droit, acte conclu entre deux personnes qui décident de mener une vie commune. La relation entre homme et femme dans le mariage, donnée par la nature, précède ce droit et en est la base.
La société ne peut toucher à cette relation sans se mettre elle-même en danger. Par sa forme et sa tâche uniques et spécifiques, elle fait partie intégrante du plan créateur de Dieu. On ne peut en dire autant d'une union homosexuelle.
Dans l'ordre sacramentel de la Nouvelle Alliance, le mariage comme union hétérosexuelle entre un homme et une femme, incluant leur ouverture à l'enfant, a été reconnu comme sacrement, c'est-à-dire comme un signe efficace, par la grâce, du lien nuptial entre le Christ et son Eglise (cf. Ep 5,31-32). L'Eglise, à qui les sacrements sont confiés pour être administrés avec fidélité, considère comme un devoir de maintenir et de protéger le sacrement du mariage dans son sens originel comme un bien de haute valeur. En aucun cas une union homosexuelle ne peut être mise sur le même plan que le sacrement du mariage, même si elle est portée par des valeurs d'amitié et de fidélité.
Une telle union de vie ne pourrait-elle pas au moins recevoir une bénédiction non sacramentelle ?
Dans l'Ecriture Sainte et dans la foi de l'Eglise, la bénédiction signifie une promesse spécifique de la présence de Dieu qui favorise et épanouit la vie. Les bénédictions sont surtout données pendant l'action liturgique de l'Eglise. Une telle bénédiction donnée liturgiquement par l'Eglise s'appelle un "sacramental". Chaque personne, dans n'importe quelle situation de vie, peut recevoir une telle bénédiction.
Mais chaque action de l'homme ne pourra être approuvée par Dieu. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, nous les évêques, nous avons la conviction profonde que des personnes homosexuelles peuvent être bénies, mais non la contraction d'une union homosexuelle. Un tel rite pourrait ressembler au mariage sacramentel et prêter à confusion.
10:15 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Commentaires
Matthieu 5:37
Mais que votre parole soit : oui, oui; non, non; car ce qui est de plus, est mauvais.
Alors oui mais... non mais peut-être que, mais pas vraiment, mais dans le fond ?
Écrit par : Marco | dimanche, 22 février 2015
voilà des explications éclairantes qui remettent les pendules à l'heure.
La plupart du temps on sait ce que dit l'Eglise mais sans aprofondir. On donne raison à ce que les médias véhiculent. Alors que le message de l'Eglise est d'une grande sagesse, merci de la communiquer à travers de votre blog! C'est précieux ...
Écrit par : Myriam | dimanche, 22 février 2015
Cher Marco, le but ultime de l'Eglise est la salut des âmes. Pour bien faire comprendre l'enseignement de l'Eglise, la pire des actions est d'oublier la Charité. Il faut le dire haut et fort: une personne homosexuelle est aimée par Dieu. Oubliez cela est la pire des tragédie. Aussi, vouloir enfoncer la doctrine est un péché.
Aussi pour reprendre votre propos: que votre oui soit un oui, oui à la personne, oui à l'amour entre un homme et une femme, l'amour comme un don de soi qui est l'aspiration la plus profonde de l'être humain. Non à une bénédiction de l'acte d'union entre deux personnes de même sexe.
Aussi, cette parole biblique est en parfaite harmonie avec les propos des évêques suisses de 2002: oui à la personne, non à la bénédiction. Le oui est un oui, le non est un non.
Écrit par : Don Dom | dimanche, 22 février 2015
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