dimanche, 07 décembre 2014
Une interview du Pape à la Nacion démontre que le Pape pense comme l'Eglise
«la réforme spirituelle est celle qui m’inquiète le plus en ce moment ».
Pape François
Intégral La Nacion en anglais (traduction en français)
Interview de François à La Nación: sur la question des divorcés-remariés:
« ce n’est pas une solution de leur donner la communion ... Il semble qu’ils sont excommuniés de fait .... Ils ne sont pas excommuniés». Pour lui, "la solution est l’intégration"... le pape veut leur ouvrir « un peu plus les portes».
Interview de François à La Nación: sur les personnes homosexuelles
Le pape François souligne que «personne n’a mentionné le mariage homosexuel durant le synode». Il précise que les discussions ont évoqué la question «des personnes homosexuelles par rapport à leurs familles ... C’est ce que le synode a abordé. C’est pourquoi quelqu’un a mentionné des facteurs positifs dans le premier projet. Mais ce n’était qu’un projet »
SYNODE SUR LA FAMILLE, DIVORCÉS REMARIÉS, HOMOSEXUELS, RÉFORME DE LA CURIE : LE PAPE SE LIVRE DANS UNE NOUVELLE INTERVIEW.
Vatican - le 07/12/2014
Par Agence I.Media
Dans une interview accordée au quotidien argentin La Nación , le pape François se livre une nouvelle fois, revenant en particulier sur le Synode des évêques sur la famille en évoquant la question des divorcés-remariés ou du mariage homosexuel. Dans ce long entretien publié le 7 décembre 2014, à quelques jours de ses 78 ans, le pape annonce également que la réforme de la curie ne sera pas prête pour l’année 2015.
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Le Pape François explique son choix de se séparer du commandant de la Garde Suisse
Le Pape et le commandant de la garde suisse
Le Pape explique sa décision de se séparer du commandant de la garde suisse
Le commandant de la Garde suisse n’a commis “aucune faute“ mais il fallait un “renouvellement“, assure le pape François.
Quelques jours à peine après l'annonce de la fin prochaine du service du commandant de la Garde suisse pontificale Daniel Anrig, le pape François a assuré que celui-ci n’avait commis “aucune faute“, mais qu’un “renouvellement“ était “plus sain“. “Nul n’est éternel“, a encore confié le pape dans une interview accordée au quotidien argentin La Nación et publiée le 7 décembre 2014, mettant fin aux rumeurs concernant la trop grande sévérité du commandant Anrig.

Interpellé sur une éventuelle trop grande sévérité du commandant de la Garde suisse, le pape répond ainsi par la négative, soutenant que Daniel Anrig n’a commis “aucun péché ni aucune faute“. “C’est une excellente personne, un très bon catholique, un homme qui a une belle famille“, poursuit le pontife, évoquant “un changement normal“ à la tête de la Garde suisse. A la question de savoir s’il a souhaité le départ du commandant Anrig parce qu’il s’était fait bâtir un trop grand appartement, le pape évoque une “restauration“ de son logement et assure qu’il est “certainement spacieux car il a quatre enfants“.
Le pape explique encore qu’il avait visité la caserne des gardes suisses au Vatican, qu’il avait alors “fait connaissance avec les gens“ et qu’il lui avait semblé “qu’un renouvellement était plus sain“. “C’est un simple renouvellement, insiste le pape, car il a terminé son mandat et il est sain de savoir que nul n’est éternel“.
“Son mandat de cinq ans s’est terminé deux mois après mon élection (cinq mois en réalité, ndlr)“, explique encore le pape, assurant qu’il ne connaissait pas Daniel Anrig et qu’il lui avait semblé “injuste de prendre une décision à ce moment-là, pour ou contre“. Il a alors choisi de prolonger son mandat donec aliter provideatur, c’est-à-dire jusqu’à nouvel ordre. Le pape, enfin, confie avoir dit en juillet dernier à Daniel Anrig “qu’il s’en irait à la fin de l’année“.
Le 2 décembre dernier, L’Osservatore Romano avait annoncé la décision du pape François de mettre fin au service du commandant Daniel Anrig, 42 ans, à compter du 31 janvier 2015. I.MEDIA, sur la base de plusieurs témoignages de gardes suisses et de sources informées, avait assuré que cette décision plutôt inattendue était liée à une trop grande sévérité du commandant Anrig. D'autres médias, citant des sources vaticanes, évoquaient “une dérive militaire“. Le pape met fin lui-même à ces allégations.
AMI
© 2014 I.MEDIA
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samedi, 06 décembre 2014
Message du Pape François aux chrétiens d'Irak: le cardinal Barbarin à Erbil
Le Pape envoie un message aux chrétiens d'Irak
source: Radio Vatican
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon a entamé vendredi soir une visite de trois jours à Erbil, au Kurdistan irakien, accompagné d’une délégation de près de 100 personnes : religieux et religieuses, entrepreneurs, élus de la région et de la ville de Lyon, mais aussi journalistes. Un déplacement, en signe de solidarité avec les réfugiés irakiens, qui constitue une nouvelle étape dans le jumelage initié en juillet dernier entre le diocèse de Lyon et celui de Mossoul.
Une initiative baptisée « ErbiLight » pour passer la traditionnelle fête des Lumières avec les chrétiens d’Irak chassés de chez eux. La matinée de ce samedi a été consacrée à la visite de trois camps de réfugiés avec lesquels plusieurs membres de la délégation ont partagé un déjeuner. Un moment particulièrement intense et émouvant suivi dans l’après-midi d’une messe en français et en araméen, et d’une grande procession dans un quartier chrétien d'Erbil. C’est à l’issue de la célébration qu’un message du Pape devait être diffusé.
Texte intégral du message du Pape aux chrétiens d'Irak
Chers frères et soeurs,
je voudrais vous saluer tous et chacun d’entre vous, ainsi que le Cardinal Philippe Barbarin, qui une nouvelle fois est venu jusqu’à vous pour vous offrir la sollicitude et l’amour de l’Eglise toute entière. Moi aussi j’aurais voulu être là, mais comme je n’ai pu faire ce voyage, je suis auprès de vous de cette manière…mais je vous suis très proche dans ces moments d’épreuve. J’ai dit, au retour de mon voyage en Turquie : les chrétiens sont chassés du Moyen-Orient, dans la souffrance. Je vous remercie pour le témoignage que vous donnez ; il y a tant de souffrance dans votre témoignage. Merci. Mille merci !
Il semble que là on ne veuille pas qu’il y ait des chrétiens, mais vous, vous témoignez du Christ.
Je pense aux plaies, aux douleurs des mères avec leurs enfants, aux personnes âgées et aux personnes déplacées, aux blessures de ceux qui sont victimes de toutes sortes de violences.
Comme je l’ai rappelé à Ankara, nous sommes particulièrement préoccupés par le fait qu’à cause d’un groupe extrêmiste et fondamentaliste, des communautés entières, spécialement – mais pas seulement- les chrétiens et les yazidi, ont supporté, et supportent encore, des violences inhumaines, à cause de leur identité ethnique et religieuse.
Chrétiens et yazidi ont été chassés par la force de leurs maisons, ont dû abandonné toutes leurs affaires pour sauver leur propre vie et ne pas renier leur foi. La violence a touché aussi des édifices sacrés, des monuments, des symboles religieux et le patrimoine culturel, comme dans une volonté d’effacer toute trace, toute mémoire de l’autre.
En qualité de chefs religieux, nous avons l’obligation de dénoncer toutes les violations de la dignité et des droits de l’homme !
Aujourd’hui je voudrais m’approcher de vous qui supportez cette souffrance, être proche de vous…et je pense à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait qu’elle se sentait comme un roseau : quand vient le vent, la tempête, le roseau plie mais ne casse pas ! Vous êtes en ce moment ce roseau, vous pliez sous la douleur, mais vous avez cette force de conserver votre foi, qui pour nous est un témoignage. Vous êtes les roseaux de Dieu aujourd’hui ! Les roseaux qui se plient sous ce vent féroce, mais ensuite se redresseront !
Je voudrais vous remercier une fois encore, et je prie l’Esprit Saint qui renouvelle toutes choses, de vous donner à chacun d’entre vous force et résistance. C’est un don de l’Esprit Saint.
Le Pape aux chrétiens d'Irak: je souhaite que vous puissiez rentrer chez vous
Et je demande une fois encore, comme je l’ai fait en Turquie, une mobilisation internationale plus grande pour résoudre les conflits qui ensanglantent vos terres d’origine, pour lutter contre les autres causes qui poussent les personnes à quitter leurs patries et à promouvoir les conditions pour qu’elles puissent y demeurer ou y revenir. Je vous souhaite que vous puissiez rentrer chez vous.
Chers frères et soeurs, vous êtes dans mon cœur, dans ma prière et dans les cœurs et les prières de toutes les communautés chrétiennes à qui je demande de prier spécialement pour vous, le 8 décembre prochain, prier la Vierge pour qu’elle vous protège : Elle est la mère qui vous protège.
Frères et soeurs, votre résistance est martyre, rosée qui féconde. Et je vous demande de prier pour moi, que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge pour protège.
Que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.
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jeudi, 04 décembre 2014
Communion pour les personnes divorcées remariées: la pensée théologique de Joseph Ratzinger est toujours aussi éclairante et apaisante
"Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur"
Joseph Ratzinger
"Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation"
Communion des personnes divorcées remariées: les deux textes de Joseph Ratzinger ?
Nous connaissons la phrase biblique: "l'Esprit Saint vous conduira vers la vérité tout entière".
Les parutions progressives des "Oeuvres complètes" - Opera Omnia - du Cardinal Joseph Ratzinger nous entraîne vers cette vérité tout entière, tout en nous permettant de clarifier deux points :
Communion des personnes divorcées remariées: Kasper s'appuie sur un pseudo-texte de Ratzinger
- concernant la question théologique de la communion des personnes divorcées remariées, le Cardinal Kapser (qui se bat pour infléchir l'enseignement de l'Eglise) s'appuie de fait sur un texte, écrit, puis non reconnu et non validé, par Joseph Ratzinger. En effet, un article de 1972 du théologien Ratzinger a été rectifié pour être publié dans un volume des Oeuvres complètes (cf. Sandro Magister - cf. Jeanne Smits)
Cela démontre l'honnêteté du Cardinal, qui cherche humblement la vérité qui rend libre, tout en reconnaissant ses erreurs humaines toujours possibles.
Même le grand Saint Thomas d'Aquin a commis des erreurs ( sur l'Immaculée Conception; sur le statut de l'embryon - en s'appuyant sur la science de l'époque ). Saint Thomas a confié tous ses écrits au discernement de la Sainte Eglise, catholique, apostolique et romaine.
Le pureté et la clarté doctrinale de Joseph Ratzinger a servi les petits et les humbles
- depuis 1982 (nomination à Rome), le génie intellectuel de Joseph Ratzinger fut au service de l'Eglise. Sans vouloir me lancer dans des comparaisons, on peut dire que Joseph Ratzinger était toujours derrière, dans l'ombre de saint Jean-Paul II. Ce dernier a bénéficié de ses conseils, de sa science, de sa sagesse et de sa culture.
Jusqu'en février 2013, date de sa renonciation historique, Joseph Ratzinger fut au service des petits et des humbles, afin que leur foi soit protégée de la puissance des idéologies. Durant 31 ans, nous nous étions habitués à une clarté et une pureté doctrinale dans les textes de l'Eglise.
Très honnêtement, pour moi l'Eglise ressent son "absence" dans les débats qui agitent la conscience des catholiques.
Il semble que le débat porté sur la place publique provient d'une part de la volonté, bonne et salutaire, du Pape François, d'avancer avec une méthode pro-synodale pour opérer un "brain storming", pour parler sans tabous des questions délicates.
Mais d'autre part, il est toutefois manifeste que la confusion provient de la ligne intellectuelle du Cardinal Kasper, qui sonne peut-être comme une petite revanche: le chat n'est plus là, les souris dansent.
Communion aux personnes divorcées-remariées: la lumière pacifiante de l'Eglise
Ci-dessous, la position officielle de Joseph Ratzinger, validée par toute l'Eglise, également par le récent synode sur la famille. Ce dernier n'a fait que confirmer l'enseignement classique de l'Eglise.
L'exhortation apostolique "Familiaris consortio" de Jean-Paul II, publiée en 1981, a franchi un pas supplémentaire. Il est écrit, au numéro 84 : "Avec le Synode, j’exhorte chaleureusement les pasteurs et toute la communauté des fidèles à aider les divorcés en faisant en sorte, avec une grande charité, qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église [...]. Que l’Église prie pour eux, qu’elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les soutienne dans la foi et dans l’espérance".
C’est ainsi qu’une mission importante est attribuée à la pastorale, mission qui n’a peut-être pas encore été suffisamment transposée dans la vie quotidienne de l’Église. Certains détails sont indiqués dans l’exhortation elle-même. Il y est dit que ces personnes, dans la mesure où elles sont baptisées, peuvent participer à la vie de l’Église et même qu’elles ont le devoir de le faire. Une liste des activités chrétiennes qui leur sont ouvertes et nécessaires est donnée. Peut-être, cependant, faudrait-il souligner avec davantage de clarté ce que peuvent faire leurs pasteurs et leurs frères dans la foi afin que ces personnes puissent ressentir véritablement l'amour de l’Église. Je pense qu’il faudrait leur reconnaître la possibilité de s’engager dans les associations ecclésiales et également celle d’accepter d’être parrain ou marraine, ce que le droit ne prévoit pas pour le moment.
Il y a un autre point de vue qui s’impose à moi. Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur. Ce qui fait que ceux qui sont frappés par cette impossibilité apparaissent également comme étant publiquement disqualifiés en tant que chrétiens.
Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation" (1 Cor 11, 28 s.) Un sérieux examen de soi, qui peut même conduire à renoncer à la communion, nous ferait en outre sentir d’une manière nouvelle la grandeur du don de l'eucharistie et il représenterait en même temps une forme de solidarité avec les divorcés remariés.
Je voudrais ajouter à cela une autre suggestion pratique. Dans beaucoup de pays on a vu s’installer la coutume selon laquelle les personnes qui ne peuvent pas recevoir la communion (par exemple celles qui appartiennent à d’autres confessions) s’approchent de l’autel, mais en gardant les mains sur la poitrine. Elles font comprendre, par ce comportement, qu’elles ne reçoivent pas le saint sacrement, mais qu’elles demandent une bénédiction, qui leur est donnée en tant que signe de l'amour du Christ et de l’Église. Il est certain que cette forme pourrait être également choisie par les personnes qui vivent un second mariage et qui, par conséquent, ne sont pas admises à la table du Seigneur. Le fait que cela rende possible une communion spirituelle intense avec le Seigneur, avec tout son Corps, avec l’Église, pourrait être pour elles une expérience spirituelle qui leur donnerait de la force et les aiderait.
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mercredi, 03 décembre 2014
La bénédiction du Pape François par le patriarche orthodoxe et Dominus Iesus
La demande de bénédiction du Pape François au patriarche Bartholomée est conforme à la déclaration "Dominus Iesus"
Deux gestes, historiques et forts, furent accomplis en Turquie par le Pape François:
- sa prière dans la Mosquée Bleue (dans les pas de son prédécesseur)
- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier.
Le mythe de la rupture entre Benoît XVI et le Pape François
Certains sites, blogs ou articles, jouant sur la fameuse rupture, contestent ou paradoxalement approuvent (mais maladroitement - comme si le Pape négligeait ou abandonnait Dominus Iesus) ces gestes du Pape. Soit le Pape actuelle serait en rupture avec Benoît XVI, soit le Pape serait enfin sur la bonne voie, comme une rupture inversée par rapport à Ratzinger.
Ce sont bien les analystes qui contestent cette continuité, et non pas les Papes qui ne se contredisent nullement.
Ces deux actions sont en parfaite union avec la Tradition de l'Eglise, le Concile Vatican II et Dominus Iesus.
Dans la Mosquée, le Pape François a prié intérieurement l'unique Seigneur
- sa prière, dans la Mosquée Bleue, adressée à l'unique Seigneur dans le sanctuaire de son coeur, pour la paix et l'arrêt des guerres. Le premier à accomplir un tel geste, ne fut pour une fois pas saint Jean Paul II (qui possède "la palme d'or" des premières fois - visite dans une Synagogue, visite dans une Mosquée) mais bien Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.
Nous pouvons dire que dans le sanctuaire de son coeur (la photo montre le Saint Père recueilli intérieurement, regardant son coeur) le Pape a prié - ni Allah, ni avec le mufti - l'unique Seigneur pour la Paix. A l'époque de Benoît XVI, l'Etat islamique n'opérait pas ces massacres atroces. Il s'agissait d'apaiser les fortes tensions suite au discours prophétique de Ratisbonne. Le contexte est tout simplement différent.
Le patriarche Bartholomée est un authentique successeur des Apôtres
- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier est adéquate, car ce dernier est un successeur des Apôtres, un évêque avec le sacrement de l'ordre - de l'épiscopat - valide. La demande de bénédiction du Pape, bien que timidement acceptée, à peine ou pas acceptée, est donc conforme à la déclaration Dominis Iesus, document voulue par saint Jean-Paul II et signée par le Cardinal Ratzinger.
Datant de l'année jubilaire, le 6 août 2000, ce texte avance que Jésus n'a fondé qu'une seule Eglise, dont la plénitude subsiste seulement dans l'Eglise catholique, sans exclure une présence imparfaite dans certaines autres Eglises.
L'Egiise orthodoxe possède la succession apostolique et l'Eucharistie valide et ses Eglises sont des véritables Eglises particulières, même sans la communion parfaite avec l'Eglise catholique.
Dominus Iesus (extraits numéro 16-17)
Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique53 — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique : « C'est là l'unique Église du Christ [...] que notre sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu'il en soit le pasteur (cf. Jn 21,17), qu'il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28,18ss.), et dont il a fait pour toujours la “colonne et le fondement de la vérité” (1 Tm 3,15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c'est dans l'Église catholique qu'elle se trouve [subsistit in], gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques qui sont en communion avec lui ».54
Par l'expression subsistit in, le Concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales : d'une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l'Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Église catholique ; d'autre part, « que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures »,55c'est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l'Église catholique.56 Mais il faut affirmer de ces dernières que leur « force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique ».57
17. Il existe donc un'unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui.58 Les Églises qui, quoique sans communion parfaite avec l'Église catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l'Eucharistie valide, sont de véritables Églises particulières.59 Par conséquent, l'Église du Christ est présente et agissante dans ces Églises, malgré l'absence de la pleine communion avec l'Église catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l'Évêque de Rome, d'une façon objective, possède et exerce sur toute l'Église conformément à la volonté divine.60
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mardi, 02 décembre 2014
Le Pape François se sépare du commandant de la Garde Suisse Pontificale
Le Pape François et le commandant de la garde suisse
Pour une bombe médiatique, c'est une bombe, surtout dans un milieu helvétique qui est souvent mal à l'aise avec les remous et les décisions verticales. Même les plus avertis ne connaissaient pas la nouvelle, rendue publique dans l'Osservatore Romano et révélée par l'agence I.Media.
Le Pape François se sépare du commandant de la garde suisse
Par Abaddon1337 [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Le Pape se sépare du commandant de la garde suisse: une question de personnalité et de tempérament
On connaît la manière parfois "brutale" ou directe du gouvernement du Pape François, un homme de décision que rien n'arrête une fois le cap trouvé.
Arnaud Bédat, auteur de la biographie "François l'Argentin" avance une raison pour éclairer cette séparation: "depuis quelques mois, il était connu que le courant passait mal entre les deux hommes". Notre journaliste suisse est bien renseigné: "le Pape est un latin, très souriant et imprévisible alors que le commandant possède un caractère plus germanique. D'ailleurs, il ne sourit guère sur les photos".
De plus souligne encore Arnaud Bédat, "le commandant était le dernier haut-fonctionnaire à n'avoir pas été renouvelé par ce Pape".
L'agence italienne ANSA évoque la volonté du Pape de donner à la Garde Suisse un caractère moins militaire.
Enfin, il était connu que le contact du commandant avec les gardes n'était pas toujours au top niveau, sans aucun doute aussi pour un caractère disons moins enjouée, une personnalité réservée et peu extravertie (I.Media via l'APIC recoupe cette info).
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Le Pape François met fin au service du commandant de la garde suisse Daniel Anrig
GARDE SUISSE : LE PAPE MET FIN AU SERVICE DU COMMANDANT DANIEL ANRIG (BREF).
Vatican - le 02/12/2014 | Par Agence I.Media
De façon assez inattendue, le pape François a décidé de mettre fin au service du commandant de la Garde suisse pontificale Daniel Rudolf Anrig, à compter du 31 janvier 2015. L’annonce a été faite dans L’Osservatore Romano publié dans l’après-midi du 2 décembre 2014.
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lundi, 01 décembre 2014
Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François
Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François
Cinq idées clefs
1. La dinstinction sacerdoce commun des fidèles et sacerdoce de service
Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiales. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".
2. L'Eglise plus qu'une belle organisation ou une autre ONG
L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.
3. Que les monastères ne soient pas des musées
L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice. C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées
4. Le Vademecum relation Eglise-cantons: que ces structures publiques ne s'opposent pas à la pauvreté
Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémecum en cours de préparation, représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque" quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre
5. L'euthanasie et la vie: que les évêques parlent clairement et annoncent l'Evangile dans son intégralité
Le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile dans son intégralité afin d’atteindre les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise.
Allocution du pape François aux évêques suisses
Début de la visite ad limina de la Conférence des évêques suisses
La visite ad limina de la Conférence des évêques suisses a commencé avec une audience chez le pape François. Ici le discours du Saint-Père aux évêques suisses.
Chers Frères dans l’Épiscopat, Révérends Pères Abbés,
Je vous salue avec joie alors que vous effectuez en ces jours la visite ad limina Apostolorum, un pèlerinage que je souhaite fraternel, enrichissant et fécond pour chacun de vous et pour l’Église en Suisse. Je vous remercie, Monseigneur Markus Büchel, pour vos paroles adressées au nom de tous !
Pape François aux évêques suisses: les monastères ne doivent pas devenir des musées
La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. Elle est le siège d’institutions internationales importantes pour la paix, le travail, la science et l’œcuménisme. Même si beaucoup d’habitants se tiennent à distance de l’Église, la majorité reconnaît aux catholiques et aux protestants un rôle positif dans le domaine social : leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père. Votre pays a une longue tradition chrétienne. L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice.
C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées ; toutes les œuvres louables et les institutions perdraient leur âme en laissant seulement des environnements vides et des gens abandonnés.
La mission qui vous est confiée est de paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière. Le peuple de Dieu ne peut subsister sans ses pasteurs, évêques et prêtres ; le Seigneur a fait à l’Église le don de la succession apostolique, au service de l’unité de la foi et de sa transmission complète (cf. Lumen fidei, n. 49).
C’est un don précieux, avec la collégialité qui en découle, si nous savons le rendre efficace, le valoriser pour nous soutenir les uns les autres, pour en vivre et pour conduire ceux à qui le Seigneur nous envoie vers la rencontre avec lui qui est « chemin, vérité et vie » (cf. Jn 14, 6). Ainsi ces personnes, en particulier les jeunes générations, pourront trouver plus facilement des raisons de croire et d’espérer.
Je vous encourage à poursuivre vos efforts pour la formation des séminaristes. Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins (cf. Jn 1, 40-42). Pour cela, ils apprendront à demeurer de plus en plus en sa présence, accueillant sa Parole, se nourrissant de l’Eucharistie, témoignant de la valeur salvifique du sacrement de la réconciliation, et recherchant les « choses de son Père » (cf. Lc 2, 49).
Pape François aux évêques suisses: veillez sur vos prêtres et consacrez leur du temps
Dans la vie fraternelle ils trouveront un soutien efficace face à la tentation du repli sur soi ou d’une vie virtuelle, ainsi qu’un antidote permanent à la solitude parfois pesante. Je vous invite aussi à veiller sur vos prêtres et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ.
( partie en allemand )
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source: Korazym
L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.
Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiaux. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".
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Chers frères, l’Église provient de la Pentecôte. Au moment de la Pentecôte, les apôtres sortirent et se mirent à parler dans toutes les langues, pouvant ainsi manifester à tous les hommes, par la force de l’Esprit Saint, leur foi vivante au Christ ressuscité. Le Rédempteur nous invite toujours de nouveau à prêcher l’Évangile à tous. Il faut annoncer la bonne Nouvelle, non se plier aux fantaisies des hommes. Bien des fois nous nous fatiguons de répondre, sans nous rendre compte que nos interlocuteurs ne cherchent pas de réponses. Il faut annoncer, aller au devant, poser les interrogations avec la vision apostolique jamais dépassée : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32).
Vous assurant de ma prière pour vous, pour vos prêtres et pour vos diocésains, je vous souhaite de cultiver avec zèle et patience le champ de Dieu, en gardant la passion de la vérité, et je vous encourage à aller de l’avant tous ensemble. Confiant l’avenir de l’évangélisation dans votre pays à la Vierge Marie et à l’intercession de saint Nicolas de Flüe, de saint Maurice et de ses compagnons, je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique ; et fraternellement, je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi.
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(RV) « La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. » Le Pape a reçu ce lundi matin au Vatican les évêques suisses actuellement en visite ad limina à Rome. Dans son discours rédigé en français et en allemand et remis aux évêques, le Pape salue l’œuvre accomplie par l’Eglise catholique mais aussi par les protestants, surtout dans « le domaine social » : « leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père ». Attention toutefois, prévient le Pape, à ce que l’Eglise ne soit pas qu’une simple « belle ONG ».
Le Pape salue également les 1500 ans de l’Abbaye de Saint-Maurice, « impressionnant témoignage de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. » Cet exemple et ce témoignage doivent encourager les évêques à « paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière » pour éviter que les « belles églises et les monastères » ne deviennent des musées.
Pour assurer sa mission, les évêques suisses doivent veiller « à poursuivre leurs efforts pour la formation des séminaristes ». « Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins ». Les évêques sont donc invités par le Pape à « veiller » sur leurs prêtres « et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ. »
A l’attention portée aux prêtres, s’ajoute celle portée aux laïcs avec qui l’épiscopat a développé une collaboration « nécessaire ». Le Pape appelle les évêques à bien veiller à ce que les « différences entre le service commun des fidèles et celui des religieux » soient respectées et à ce que le personnel soit choisi avec « soin ». C’est ainsi que les laïcs pourront « s’intégrer complétement dans l’Eglise, d’y assumer leur propre rôle ».
Dans un pays qui a légalisé l’euthanasie, le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. » Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile « dans son intégralité » afin d’atteindre « les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise. Confuses ou concentrées sur elles-mêmes, elles se laissent séduire par des modes de penser qui nient délibérément la dimension transcendante de l’homme, de la vie et des rapports humains, en particulier face à la souffrance et à la mort ».
Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémécum en cours de préparation, « représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque » quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre ».
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Le Pape François, dans l'avion de retour de Turquie, rencontre les journalistes
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