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vendredi, 15 mai 2009

Merci aux journalistes

Benoît XVI confie ses premières impressions aux journalistes

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Le dialogue interreligieux, l’œcuménisme et la paix

ROME, Vendredi 15 mai 2009 (ZENIT.org)

Le dialogue interreligieux - exigence interne de la foi -, l'œcuménisme et la paix, voila trois axes de son pèlerinage de paix que Benoît XVI a développés dans l'avion devant les journalistes qui l'ont accompagné dans le Boeing 777 de la compagnie israélienne El Al, pendant le retour de Tel Aviv à Rome, au terme de son pèlerinage en Terre Sainte. Nous publions ci-dessous le texte de la déclaration du pape.

* * *

Chers amis,

Merci de votre travail. J'imagine que ça a été difficile, avec tant de problèmes, de déplacements, etc., et je voudrais vous remercier d'avoir accepté toutes des difficultés pour informer le monde sur ce pèlerinage, pour inviter ainsi les autres aussi au pèlerinage en ces lieux saints.

J'ai déjà fait un bref résumé de ce voyage dans le discours de l'aéroport, je ne voudrais pas ajouter grand chose. Je pourrais évoquer tant, tant de détails : l'émouvante descente au point le plus bas de la terre, au Jourdain, qui est aussi pour nous un symbole de la descente de Dieu, de la descente du Christ dans les endroits les plus profonds de l'existence humaine.

Le Cénacle où le Seigneur nous a donné l'eucharistie, où a eu lieu la Pentecôte, la descente de l'Esprit Saint ; le Saint-Sépulcre, tant d'autres impressions, mais cela ne me semble pas le moment de le faire.

Il y a peut-être trois impressions fondamentales. La première, que j'ai trouvée partout, dans tous les milieux, musulmans, chrétiens, juifs : une volonté décidée au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions.

Et il est important que tous voient cela, non seulement comme une action, disons, pour des motifs politiques dans une situation donnée, mais comme un fruit du coeur même de la foi, parce que croire en un Dieu unique qui nous a tous créés, croire en ce Dieu qui a créé l'humanité comme une famille, croire que Dieu est amour, et qui veut que l'amour soit la force dominante dans le monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, de la collaboration en tant qu'une exigence de la foi même.

Second point : j'ai trouvé aussi un climat œcuménique très encourageant. Nous avons eu tant de rencontres avec le monde orthodoxe dans une grande cordialité ; j'ai pu aussi parler avec un représentant de l'Eglise anglicane et deux représentants luthériens, et l'on voit que précisément ce climat de la Terre Sainte encourage aussi l'œcuménisme.

Troisième point : il y a de grandes difficultés, nous le savons, nous l'avons vu et entendu.  Mais j'ai aussi vu qu'il y a chez tous un profond désir de paix. Les difficultés sont plus visibles et nous ne devons pas nous cacher les difficultés : elles existent et doivent encore être clarifiées. Mais le désir commun de paix, de fraternité n'est pas autant visible, et je crois que nous devons parler de cela aussi, encourager tous dans cette volonté de trouver à ces difficultés des solutions certainement pas faciles.

Je suis venu en pèlerin de la paix. Le pèlerinage est un élément essentiel de nombreuses religions, et justement il en est ainsi de l'islam, du judaïsme et du christianisme. C'est aussi l'image de notre existence, qui est une marche vers Dieu et ainsi également vers la communion de l'humanité.

Je suis venu en pèlerin et j'espère que beaucoup suivront ces traces et qu'ainsi ils encourageront les peuples de cette Terre sainte à l'unité, et deviendront aussi des messagers de paix. Merci.

Benoît XVI quitte la Terre Sainte

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"Monsieur le président,
Monsieur le premier ministre
Excellences, mesdames et messieurs,

Alors que je me prépare à repartir pour Rome, permettez-moi de partager avec vous quelques-unes des puissantes impressions que m’a laissées mon pèlerinage en Terre sainte. J’ai eu des discussions fructueuses avec les autorités civiles d’Israël comme des Territoires palestiniens, et j’ai été le témoin des grands efforts que font les deux gouvernements pour assurer le bien-être des populations. J’ai rencontré les responsables de l’Église catholique en Terre sainte, et je me réjouis de voir comment ils travaillent ensemble au soin du troupeau du Seigneur. J’ai eu aussi l’opportunité de rencontrer les responsables des différentes Églises chrétiennes et communautés ecclésiales, aussi bien que les responsables des autres religions en Terre sainte. Cette terre est vraiment un terrain fertile pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, et je prie pour que la riche variété de témoins religieux dans la région trouve son fruit dans une compréhension mutuelle et un respect croissants.

Monsieur le président, vous et moi avons planté un olivier dans votre résidence le jour où je suis arrivé en Israël. L’olivier, comme vous le savez, est une image utilisée par saint Paul pour décrire les très étroites relations entre les chrétiens et les juifs. Paul décrit dans sa lettre aux Romains comment l’Église des gentils est comme un rameau d’olivier sauvage greffé sur l’olivier cultivé qui est le Peuple de l’Alliance. Nous sommes nourris aux mêmes racines spirituelles. Nous nous sommes rejoints comme des frères, des frères qui, à un moment de notre histoire, ont eu une relation tendue, mais qui sont maintenant fermement engagés à bâtir les ponts d’une amitié durable.

La cérémonie au palais présidentiel a été suivie par l’un des moments les plus solennels de mon séjour en Israël, ma visite au Mémorial de l’Holocauste à Yad Vashem, où j’ai rencontré quelques-uns des survivants qui ont souffert des démons de la Shoah. Ces rencontres profondément émouvantes m’ont remis en mémoire ma visite, il a trois ans, au camp de la mort d’Auschwitz où tant de juifs – mères, pères, maris, épouses, frères, sœurs, amis – ont été brutalement exterminés sous un régime sans Dieu qui propageait une idéologie d’antisémitisme et de haine. Cet épouvantable chapitre de l’histoire ne doit jamais être oublié ou nié. Au contraire, ces sombres souvenirs devraient renforcer notre détermination à nous rapprocher toujours plus les uns des autres comme des branches du même olivier, nourries des mêmes racines et unis dans un amour fraternel.

Monsieur le président, je vous remercie de la chaleur de votre hospitalité, que j’ai grandement appréciée, et j’aimerais qu’on se souvienne que je suis venu visiter ce pays en ami des Israéliens, tout comme je suis un ami du peuple palestinien. Les amis aiment passer du temps en compagnie ensemble, et ils sont profondément bouleversés de voir l’autre souffrir. Aucun ami des Israéliens et des Palestiniens ne peut éviter d’être triste de la continuelle tension entre vos deux peuples. Aucun ami ne peut éviter de pleurer à la souffrance et aux pertes en vie humaine que les deux peuples ont endurées durant les dix dernières décennies.
Permettez-moi de lancer cet appel à tous les peuples de cette terre : plus d’effusion de sang ! Plus de combats ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Brisons plutôt le cercle vicieux de la violence. Que s’établisse ici une paix durable basée sur la justice, que s’établissent ici une réconciliation et une guérison véritables.
Que soit universellement reconnu le droit de l’État d’Israël à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues.
Et que soit de même reconnu que le peuple palestinien a le droit à une patrie souveraine et indépendante, de vivre avec dignité et de se déplacer librement.
Que la solution de deux États devienne une réalité, et ne reste pas un rêve. Et que la paix jaillisse de ces terres, qu’elles soient « lumière des nations », apportant l’espérance à tant d’autres régions affectées par les conflits.

Une de mes plus tristes images au cours de ma visite sur ces terres a été le mur. En le longeant, j’ai prié pour un avenir dans lequel les peuples de la Terre sainte pourront vivre ensemble en paix et en harmonie, sans plus avoir besoin de telles mesures de sécurité et de séparation, mais plutôt dans le respect et la confiance mutuels, et en renonçant à toute forme de violence et d’agression. Monsieur le président, je sais combien il est dur d’atteindre ce but. Je sais quelles sont les difficultés de votre mission et celles de l’Autorité palestinienne. Mais je vous assure que mes prières et que les prières des catholiques à travers le monde sont avec vous quand vous persévérez dans vos efforts pour bâtir une paix juste et durable dans cette région.

Il me reste maintenant à exprimer, du fond du cœur, mes remerciements à tous ceux qui ont contribué de tant de façons à ma visite. Je suis profondément reconnaissant au Gouvernement, aux organisateurs, aux bénévoles, aux médias, à tous ceux qui ont procuré l’hospitalité à moi et à ceux qui m’accompagnaient. Soyez assurés que je me souviendrais de vous avec affection dans mes prières. À tous, je dis : merci, et que la paix soit avec vous. Shalom !"

Terre Sainte 2009: Voyage historique

Le quotidien Haaretz

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"Les palestiniens ont gagné grâce au soutien du Pape ouvertement pour une solution de deux Etats et sa condamnation de la barrière de séparation".

Haaretz, quotidien 15.05.2009

Note:

- Shimon Peres pense que ce voyage concerne l'histoire plus que la presse.

- Le Pape a demandé de tout faire pour renoncer à la tentation de la violence et du terrorisme.

Ce voyage fut un succès. Relire calmement tous les discours du Pape et le message de l'Eglise qui laisse une grande semence pour la PAIX.

jeudi, 14 mai 2009

Benoît XVI, un rabbin et un imam

L'antisémistisme, la levée des excommunications, Ratisbonne ... que penser ?
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Une photo vaut mieux que tous les discours

VIVE VATICAN II

Alors que l'on craignait pour la sécurité en ce jour qui commémore la fondation de l'Etat d'Israël....

le Pape chante pour la paix tenant la main d'un rabbin et d'un imam à Nazareth


'Shalom, Salam, Peace'

Cet événement non programmé est advenu à la conclusion d'une rencontre interreligieuse. Après les interventions officielles, un rabbin a proposé depuis le podium de prier ensemble pour la PAIX. Le religieux juif a ensuite psalmodié un champ de la paix valide pour toutes les religions monothéistes. Puis, tous se sont levés et le Saint Père a pris les mains de ces deux voisins, dont le rabbin David Rosen. A la fin du chant, les leaders religieux ont levé leurs bras au ciel.

Le Rabbin Rosen: un tout grand homme

Source: Libération du 12 mai 2009

Membre de la délégation du grand rabbinat d’Israël pour le dialogue avec le Vatican, le rabbin David Rosen a participé aux négociations sur l’établissement de relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et le Saint Siège en 1993.

Qu’attendez-vous de la visite de Benoît XVI ?

Après les gestes historiques de Jean Paul II en 2000, Benoît XVI ne peut que marcher sur ses traces. Son programme est d’ailleurs pratiquement identique à celui de son prédécesseur. Il ne pourra que refaire les gestes déjà accomplis par Jean Paul II - au mur des Lamentations et à Yad Vashem notamment. Mais c’est comme un premier baiser : la deuxième fois, ce n’est jamais aussi bien. Reste que sa visite est un énorme événement médiatique dont le pouvoir est dans les images, pas dans les mots. Je serai agréablement surpris si une quelconque nouveauté émerge de ce qu’il dira. Sa présence devra suffire. Comme dit Woody Allen, être là, c’est déjà 90 % du succès. Le plus important, c’est le simple fait qu’il vient.

L’affaire Williamson ne jette-t-elle pas une ombre sur cette visite ?

Cette affaire est un énorme fiasco de communication du Vatican. Benoît XVI s’en est excusé, et il a dit clairement qu’il n’y avait jamais eu d’accord pour réintégrer Williamson et aucun des héritiers de monseigneur Lefebvre. La levée de l’excommunication revient à enlever un verrou de la porte, pas à ouvrir la porte. Mgr Lefebvre a été excommunié pour avoir ordonné des évêques, ce qui est le privilège du pape. L’excommunication a été levée quand ses héritiers ont dit qu’ils étaient prêts à cesser d’ordonner des évêques. Mais pour les réintégrer dans l’Eglise, le Vatican exige qu’ils rejettent clairement l’antisémitisme et le négationnisme, et qu’ils acceptent explicitement les enseignements de Vatican II. Le Saint Siège n’a pas expliqué cela clairement...

Benoît XVI et préservatif ? aimer l'Afrique

Et "l'affaire du préservatif", que penser ?

Nigeria : Qui critique les paroles du pape n’aime pas l’Afrique


Déclaration des évêques catholiques

ROME, Jeudi 14 mai 2009 (ZENIT.org)

« Ceux qui critiquent les paroles du Pape, en réalité n'aiment pas l'Afrique », font observer les évêques du Nigeria dans une déclaration en anglais parvenue à Zenit, grâce à Fr Ralph Madu, directeur des communications sociales du secrétariat catholique du Nigeria.

Les évêques craignent que l'usage inconsidéré du préservatif suscite l'intempérance sexuelle des jeunes et par conséquent accroisse le problème du sida au lieu de le résoudre.

Après les réactions de différents épiscopats, mais aussi de fidèles laïcs, comme ces jeunes de Cameroun dont nous avons publié la Lettre ouverte le 6 mai dernier, les évêques du Nigeria interviennent à leur tour pour exprimer leur proximité avec Benoît XVI après la polémique suscitée lors de son départ pour le Cameroun le 17 mars dernier sur l'usage du préservatif et la lutte contre le sida.

La Conférence épiscopale du Nigeria dénonce « la campagne de presse sans précédent lancée contre la réaffirmation très réaliste de la position morale de l'Église catholique » pour la lutte contre le sida.

« Beaucoup de ceux qui se sont unis aux polémiques sur les déclarations du Saint Père ne réussissent pas à accepter que le vrai problème dans la diffusion du sida en Afrique n'est pas celui du prophylactique, mais celui du comportement et du mode de vie. C'est cela qui est au centre des paroles du Pape », font observer les évêques.

Dans les paroles du pape, les évêques nigérians discernent « son amour pour le peuple et pour le continent africain » qui ne peut « ni se compromettre ni se fourvoyer dans des intérêts » en « opposition avec ceux de l'Église ».

Au contraire, diagnostiquent les évêques nigérians, « ceux qui n'ont pas rien vu de bon dans ce que le Pape a dit peuvent être considérés comme des ennemis de l'Afrique, qu'ils considèrent apparemment comme un continent cobaye » et « ils ne se préoccupent pas de ce qui pourra arriver au continent et à sa population ».

On se souvient peut-être qu'au Nigeria précisément des multinationales ont été condamnées pour avoir expérimenté de nouveaux produits pharmaceutiques sans suivre les protocoles obligatoires.

Or, soulignent les évêques, l'Afrique a besoin de « compassion » devant la dévastation apportée sur le continent par le sida, assombrissant l'avenir des jeunes.

Le monde scientifique lui-même affirme que le préservatif n'est pas pleinement efficace contre le sida, font remarquer les évêques.

C'est pourquoi, à la suite de Benoît XVI, ils relèvent le danger de cette distribution sans éducation : « Sa distribution risque plutôt de contribuer à accroître l'intempérance sexuelle des jeunes ».

Nazareth et la Famille

CARACTERE SACRE DE LA FAMILLE

CITE DU VATICAN, 14 MAI 2009 (VIS).

nazaret22.jpgCe matin, le Saint-Père s'est rendu en hélicoptère à Nazareth, ville de l'Annonciation et de la Sainte Famille, à une centaine de km de Jérusalem. Il y a rejoint le Mont du Précipice pour célébrer la messe de clôture de l'Année de la famille, organisée par l'Eglise catholique en Terre Sainte. Accueilli par les Maires de Nazareth et de Illit, par le Vicaire patriarcal latin pour Israël, Mgr.Giacinto-Boulos Marcuzzo, et par Mgr.Paul Nabil Sayyah, Evêque maronite de Haifa et de Terre Sainte, il a salué les fidèles rassemblés dans un amphithéâtre à proximité d'une forêt et dédié à Jean XXIII. Après le salut de Mgr.Elias Chacour, Evêque melchite de Galilée, il a présidé la messe, à laquelle assistait le Président de l'Etat d'Israël, M.Shimon Peres.

A l'homélie, le Saint-Père a dit que devant Marie, Joseph et Jésus, nous sommes portés à considérer le caractère sacré de la famille qui "selon le plan de Dieu, est fondée sur la fidélité d'un homme et d'une femme unis pour toute la vie dans l'alliance du mariage et ouverts au don divin de la vie. Les hommes et les femmes de notre temps ont un tel besoin de redécouvrir et de faire leur cette vérité fondamentale, qui est à la base de la société! Et combien est important le témoignage de couples mariés pour la formation de consciences droites et l'édification d'une civilisation de l'amour! Chacun dans la famille, du plus petit des enfants ou du parent le plus âgé, est apprécié pour lui-même... On perçoit quelque chose du rôle essentiel de la famille comme première pierre d'une société accueillante et bien organisée. Et nous pouvons prendre aussi la mesure, à l'intérieur d'une communauté plus large, des devoirs de l'Etat en vue de soutenir la famille et ses droits propres, afin aussi de faire en sorte que toutes les familles puissent vivre et s'épanouir dans des conditions dignes".

Dans cette ville de l'Annonciation, on pense naturellement à Marie, la "pleine de grâce", a ajouté le Pape qui a souligné que "Nazareth nous remet en mémoire le besoin que nous avons de reconnaître et de respecter ces dons de Dieu que sont la dignité et le rôle propre des femmes ainsi que leurs charismes et talents particuliers. Que ce soit comme mères de famille, ou bien par leur présence au travail ou dans les institutions de la société ou encore à travers une vocation particulière à suivre le Seigneur par les conseils évangéliques de chasteté, pauvreté et obéissance, les femmes ont un rôle indispensable pour créer cette 'écologie humaine' dont notre monde et cette terre ont un si grand besoin: c'est un environnement où les enfants apprennent à aimer et à accueillir les autres, à être honnêtes et respectueux envers tous, à pratiquer les vertus de miséricorde et de pardon". A travers l'exemple "fort et paternel" de Joseph, Jésus a appris "les vertus d'une piété vigoureuse, la fidélité à la parole donnée, la droiture et le dur labeur. Dans le charpentier de Nazareth, il découvrait comment l'autorité placée au service de l'amour est infiniment plus féconde que le pouvoir qui cherche à dominer. Notre monde a tant besoin d'être guidé par l'exemple, la force paisible d'hommes comme Joseph!".

Benoît XVI a ensuite invités les enfants à aider leurs parents à "découvrir plus pleinement l'amour qui donne à nos vies leur sens le plus profond" et leur a rappelé que "dans la sainte Famille de Nazareth, c'était Jésus qui enseignait à Marie et à Joseph quelque chose de la grandeur de l'amour de Dieu". Puis il a demandé à tous de renouveler leur engagement à être "ferment de respect et d'amour dans le monde qui nous entoure. Ce mont du précipice nous rappelle...que le message du Seigneur était parfois source de contradiction et de conflit pour ses auditeurs. Et ces dernières années, Nazareth a malheureusement connu des tensions, dont le monde entier a eu l'écho, et qui ont entamé les relations entre les communautés chrétiennes et musulmanes. J'invite les personnes de bonne volonté de ces deux communautés à remédier aux dommages qui ont été causés et, dans la fidélité à notre foi commune au Dieu unique, Père de la famille humaine, je leur demande de travailler à construire des ponts et de trouver les moyens de vivre paisiblement ensemble. Que chacun rejette le pouvoir destructeur de la haine et des préjugés, qui porte la mort dans l'âme des personnes avant de tuer les corps!". Benoît XVI a conclu en remerciant ceux qui "s'efforcent...d'éduquer les nouvelles générations sur les chemins de la paix. Je remercie de manière particulière -a-t-il ajouté- les efforts des Eglises locales qui, notamment à travers leurs écoles et leurs institutions de charité, cherchent à briser les murs et à offrir un terrain favorable pour les rencontres, le dialogue, la réconciliation et la solidarité". Il a enfin encouragé les éducateurs à "témoigner avec persévérance de l'Evangile, à garder confiance dans le triomphe de la bonté et de la vérité, et à croire que Dieu donnera la croissance à toute initiative qui tend à l'extension du Royaume de sainteté, de solidarité, de justice et de paix".

A la fin de la messe, le Pape a béni les premières pierres du Centre international de la Famille, du Parc mémorial Jean-Paul II et de l'Université Benoît XVI. Il s'est ensuite rendu au couvent franciscain de Nazareth où il a déjeuner avec les évêques locaux et la communauté. A la fin du repas, il a rencontré en privé, dans une salle du couvent, le premier Ministre israélien, M.Beniamin Netanyahu, puis a rejoint le sanctuaire de l'Annonciation de Nazareth.

Benoît XVI à Nazareth: quelques clefs de lectures

- Plus de 1000 journalistes suivent le pèlerinage du Pape en Terre Sainte.

- Le programme de Benoît XVI ( 82 ans ) est plus chargé que celui de Jean Paul II ( 80 ans en l'an 2000 ). Même les journalistes commencent à sentir la fatigue après plus de 22 discours du Pape.

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- La papamobile, de marque Mercedes et d'un prix de 400 000 euros, est dôtée de vitres anti-bombes et anti-projectiles fabriquées en Suisse.

- Plus de 5000 personnes étaient présentes hier à Bethléem et plus de 50 000 à la messe de Nazareth.

- Les arabes ne sont pas tous musulmans. Les arabes sont sur ces terres avant le christianisme, donc avant l'islam. A noter la présence de Shimon Peres, président d'Israël.

- Saint François d'Assise se rendit en pèlerin en Terre Sainte, comme un vrai prophète du dialogue interreligieux. Les franciscains sont plus de 300 et gèrent 30 sanctuaires.

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- Le Pape a béni la première pierre d'un centre pour la famille. Dans le village de la Sainte Famille, de Marie, Joseph et Jésus, la famille est bien l'avenir de la Terre Sainte et du monde.

- D' autres premières pierres furent bénites, notamment en Jordanie ou encore à Nazareth pour une Université au nom de Benoît XVI.

- La pierre du Tombeau du Christ est désormais levée et le Pape est la pierre sur laquelle le Christ édifie son Eglise. Ces gestes de bénédictions de premières pierres démontrent avec force que les pierre ne servent ni à tuer, ni à ériger des murs de séparation, mais bien à construire le futur.

- La pierre roulée du tombeau est l'unique espérance pour toutes les vies qui semblent sans issues, fermées, sans espoirs et sans avenirs.

- Certains journalistes israëliens sont déçus du discours du Pape au Yad Vashem. Ils voulaient une demande de pardon de la part du Pape allemand. Or, ce pèlerinage est celui de la Paix et de la Réconciliation. Aussi, le pèlerinage de Jean Paul II fut bien la démarche de purification de la mémoire propre au Jubilée de l'an 2000, donc de la repentance et du pardon au nom de toute l'Eglise.

 

mercredi, 13 mai 2009

Le Pape dit "Au Revoir à la Palestine"

betlemme64.jpg"Près du Camp et surplombant une partie de Bethléem, j’ai vu également le mur qui fait intrusion dans vos territoires, séparant des voisins et divisant des familles. Bien que les murs peuvent être facilement construits, nous savons que ils ne subsistent pas toujours. Ils peuvent être abattus. Il est d’abord nécessaire d’ôter les murs construits autour de nos cœurs, les barrières érigées contre nos voisins. C’est pourquoi, dans ce mot de congé, je désire relancer un appel à l’ouverture et à la générosité d’esprit pour mettre fin à l’intolérance et à l’exclusion. Peu importe combien un conflit peut paraître insoluble et profondément ancré, il y a toujours des raisons d’espérer qu’il puisse être résolu, et que les efforts patients et persévérants de ceux qui travaillent pour la paix et la réconciliation, porteront des fruits en fin de compte. Mon souhait sincère pour vous, peuple de Palestine, est que cela arrivera bientôt pour vous permettre de jouir de la paix, de la liberté et de la stabilité dont vous avez été privés depuis si longtemps. Soyez assurés que je vais continuer à utiliser toutes les opportunités pour encourager ceux qui sont engagés dans les négociations de paix à travailler ensemble pour une solution juste qui respecte les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens."

Le point avec KTO

Vous avez dit un Pape froid et distant ?

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A Bethléem avec les palestiniens

Pas que la politique

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Discours du Pape au camp de réfugiés palestiniens

Caritas Baby Hospital et la Suisse

BASILIQUE DE LA NATIVITE ET HOPITAL PEDIATRIQUE

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2009 (VIS).

A 15 h 15' le Pape a commencé sa visite de la Basilique et de la Grotte de la Nativité. Depuis le Statu Quo ottoman de 1862, réglant la vie religieuse du St.Sépulcre et de Bethléem, la propriété et l'administration du complexe cultuel sont partagées entre catholiques latins (ordre franciscain), grecs orthodoxes et arméniens orthodoxes. Les grecs possèdent l'église, sauf le transept nord qui revient aux arméniens. La Grotte, relevant des franciscains, est divisée entre le secteur de l'autel de la Nativité (propriété des grecs) et celui de l'autel de la Crèche, situé dans la Grotte des rois Mages (propriété des latins). L'église bâtie au flanc de la basilique par les franciscains, dédiée à sainte Catherine, sert au culte catholique. Les deux accès à la Grotte se trouvent de part et d'autre du sanctuaire grec de la Basilique de la Nativité. Il s'agit d'un espace rectangulaire de 12 m sur 3. Les portes de bronze et marbre datent des Croisades. Sous l'autel de la Nativité, dominé par l'abside, se trouve une dalle de marbre ornée d'une grande étoile d'argent avec l'inscription: "Hic de Virgine Maria Iesus Christus natus est" (ici naquit Jésus de la Vierge Marie). A droite du maître autel se trouve la Grotte des Mages, réservée au culte catholique.

Après la visite des sanctuaires, Benoît XVI a gagné le Caritas Baby Hospital, fondé en 1952, par le prêtre suisse Ernst Schnydrig, et géré depuis par son association, la Kinderhilfe Bethleem, et financé par les Conférences épiscopales suisse et allemande. Ayant salué le personnel médical et les franciscaines italiennes, il s'est rendu à la chapelle et à la maternité. Puis il s'est adressé aux jeunes patients et à leurs familles: "Je veux simplement vous dire  que le Pape est avec vous Aujourd'hui, il l'est en personne, mais il accompagne chacun de vous spirituellement, et chaque jour, dans ses pensées et dans ses prières, demandant à Dieu de veiller sur vous" Le Saint-Père a ensuite rappelé que le fondateur de cet hôpital pédiatrique le décrivait comme "un des plus petits ponts construits pour la paix. Passé de 40 à 80 lits, et répondant d'année en années aux besoins de milliers d'enfants, ce pont n'est plus aujourd'hui si petit! Il rassemble des personnes de différentes origines, langues et religions, au nom du Règne de Dieu, de son royaume de paix. Je vous encourage chaleureusement à persévérer dans votre mission, faisant preuve de charité à l'égard de tous les malades, des pauvres et des faibles". En cette fête de Notre-Dame de Fatima le Pape a invoqué l'intercession de Marie pour que "l'amour triomphe de la haine, la solidarité de la division, et la paix de toute forme de violence... Nous demandons à votre Fils Jésus de bénir ces enfants et tous les enfants du monde qui souffrent".

Benoît XVI avec les palestiniens

Je suis très impressioné par toutes les rencontres et les lieux visités durant ce pèlerinage. Le Pape est bien l'unique personne au monde à pouvoir saluer autant de personnes, visiter trois mosquées, se rendre au Dôme du Rocher puis au mur des Lamentations, rencontrer les différents gouvernements, parler avec les uns et les autres qui pourtant s'ignorent, être en Isräel puis chez les palestiniens. Tous veulent l'avoir comme ami.  Ce pèlerinage n'est pas celui de la Repentance comme celui de l'an 2000, mais bien centrée sur la Paix et la Réconciliation. Il y a plus que la politique: la prière et la foi.

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CHACUN A SA PLACE EN TERRE SAINTE


CITE DEU VATICAN, 12 MAI 2009 (VIS). Après une brève rencontre avec les consuls généraux de Jérusalem (Belgique, Italie, France, Grèce, Royaume-Uni, Espagne, Etats-Unis, Suède et Turquie), Benoît XVI s'est rendu à 16 h dans la Vallée de Josaphat, qui se trouve en face de la basilique de Gethsémani et du Jardin des oliviers pour y célébrer la messe. Au début de son homélie, il a rappelé les difficultés et les souffrances liées aux conflits de cette terre et les "amères expériences" du déplacement de nombreuses familles. "J'espère -a-t-il dit- que ma venue ici fera comprendre que vous n'êtes pas oubliés, que votre présence persévérante et votre témoignage sont hautement précieux aux yeux de Dieu et importants pour l'avenir de" la région.

"En raison justement des profondes racines que vous avez dans cette terre, de votre culture chrétienne, forte et ancienne, ainsi que de votre confiance inébranlable dans la fidélité de Dieu à ses promesses, vous, chrétiens de Terre Sainte, vous êtes appelés à servir non seulement comme une lumière-témoin de foi pour l'Eglise universelle, mais aussi comme un levain d'harmonie, de sagesse et d'équilibre dans la vie d'une société qui, traditionnellement, a été pluraliste, multi-ethnique et pluri-religieuse et qui continue à l'être". Benoît XVI a souligné que dans cette cité sainte "l'espérance doit toujours se battre contre le désespoir, contre les frustrations et le cynisme, tandis que la paix, qui est don de Dieu et à laquelle il nous appelle, continue à être menacée par l'égoïsme, les conflits, les divisions et par le fardeau des erreurs du passé. C'est pour cela que la communauté chrétienne de cette Cité, où eut lieu la résurrection du Christ et où fut répandu l'Esprit, doit d'autant plus tenir ferme dans l'espérance que donne l'Evangile, s'appuyant sur la promesse de la victoire définitive du Christ sur le péché et la mort, témoignant de la puissance du pardon et rendant visible la nature la plus profonde de l'Eglise qui est d'être signe et sacrement d'une humanité réconciliée, renouvelée et unie dans le Christ, nouvel Adam".

Juifs, musulmans et chrétiens, a-t-il ajouté, considèrent cette ville "comme leur patrie spirituelle. Comme il reste beaucoup à faire pour faire en sorte qu'elle soit véritablement une cité de paix pour tous les peuples, où tous peuvent venir en pèlerinage pour chercher Dieu et écouter sa voix, une voix qui annonce la paix!". Pour que la Cité sainte puisse "vivre en conformité à sa vocation universelle, elle doit être un lieu qui enseigne l'universalité, le respect des autres, le dialogue et la compréhension mutuelle; un lieu où les préjugés, l'ignorance et la peur qui les alimentent, sont mis en échec par l'honnêteté, le bon droit et la recherche de la paix. Il ne devrait pas y avoir place, à l'intérieur de ces murs, pour la violence, l'étroitesse d'esprit, l'oppression et la vengeance. Ceux qui croient en un Dieu miséricordieux, qu'ils se reconnaissent comme juifs, chrétiens ou musulmans, doivent être les premiers à promouvoir cette culture de réconciliation et de paix, sans se laisser décourager par la pénible lenteur des progrès ni par le lourd fardeau des souvenirs du passé". Evoquant alors la "tragique réalité du départ de tant de membres de la communauté chrétienne depuis ces dernières années", et spécialement les jeunes, il a répété ce qu'il a dit en d'autres occasions: "en Terre Sainte, il y a de la place pour tous! En demandant aux autorités civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux également vous assurer de la solidarité, de l'amour et du soutien de toute l'Eglise et du Saint-Siège". Puis il a conclu en demandant aux fidèles de continuer, jour après jour, "à voir et reconnaître dans la foi les signes de la Providence de Dieu et de sa miséricorde infinie...écouter avec une foi et une espérance renouvelées les paroles réconfortantes de la prédication apostolique, et toucher les sources de la grâce dans les sacrements afin d'incarner pour d'autres leur promesse de commencements nouveaux, la liberté qui jaillit du pardon, la lumière intérieure et la paix qui peuvent apporter guérison et espérance dans les réalités humaines les plus sombres". Après la messe, le Pape a gagné la délégation apostolique de Jérusalem pour y dîner et y passer la nuit.


UNE PATRIE POUR LES PALESTINIENS

CITE DU VATICAN, 13 MAI 2009 (VIS). A 8 h 45' locale, Benoît XVI a quitté la Délégation apostolique de Jérusalem pour se rendre, à 10 km de là, au Palais présidentiel de l'Autorité palestinienne à Bethléem. Sur son trajet, il a traversé la frontière entre Israël et les Territoires autonomes palestiniens par la Porte de la tombe de Rachel. Les Territoires autonomes palestiniens sont composés de deux entités géographiques séparées par 30 km de territoire israélien: la Cisjordanie, contiguë avec Israël et la Jordanie, et la Bande de Gaza, limitrophe avec Israël et l'Egypte. Cette entité est reconnue par les Nations-Unies, et par les Accords d'Oslo conclus en 1993 entre Israël et l'Organisation pour la libération de la Palestine. Les territoires sont gouvernés par l'Autorité palestinienne dont le siège est à Ramallah, en Cisjordanie et son Président est M.Mahmoud Abbas. Sur la base des Accords d'Oslo, Bethléem fait partie depuis 1995 des Territoires autonomes palestiniens. Le Palais présidentiel, où le Pape a été accueilli, a été construit par Yasser Arafat, Président de l'OLP et premier Président de l'Autorité nationale palestinienne. Benoît XVI a été accueilli par l'actuel Président, M.Mahmoud Abbas, après quoi il a prononcé un discours: "Mon pèlerinage sur les terres de la Bible ne pouvait pas être complet sans une visite à Bethléem, la Cité de David et le lieu de naissance de Jésus Christ. Je ne pouvais pas non plus venir en Terre Sainte sans accepter la courtoise invitation du Président Abbas de visiter ces Territoires et saluer le peuple palestinien. Je sais combien vous avez souffert et continuez de souffrir à cause des troubles qui affligent cette terre depuis des décennies. Mon cœur s'émeut pour toutes les familles qui n'ont plus de maison pour s'abriter... A ceux d'entre vous qui sont dans le deuil pour la perte de membres de leur famille et d'êtres chers à cause des hostilités et je pense en particulier au récent conflit à Gaza, j'offre l'assurance de ma profonde compassion et de mon souvenir dans la prière. Oui, je vous garde chaque jour dans ma prière, et je supplie instamment le Tout Puissant pour la paix, pour une paix juste et durable, dans les Territoires palestiniens et dans toute la région".

Le Saint-Père a ensuite dit au Président Abbas: "Le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières reconnues au niveau international. Mais si, à l'heure actuelle, cet objectif semble loin d'être atteint, je vous encourage fortement, vous et votre peuple, à garder vivante la flamme de l'espérance, l'espérance qu'un moyen pourra être trouvé pour satisfaire les légitimes aspirations, tant des Israéliens que des Palestiniens, à la paix et à la stabilité.". Rappelant les paroles de Jean-Paul II "pas de paix sans justice, pas de justice sans pardon",  il s'est ensuite exclamé: "Je veux plaider auprès des parties concernées par ce conflit prolongé, leur demandant d'oublier tout grief et toutes divisions qui demeurent encore sur le chemin de la réconciliation, et de tendre la main avec générosité et compassion vers leurs semblables, sans aucune discrimination. Une juste et paisible coexistence des peuples du proche et moyen orient ne peut être réalisée que dans un esprit de coopération et de respect mutuel, faisant en sorte que les droits et la dignité de tous soient reconnus et promus. Je vous demande -a-t-il ajouté- à vous tous, je demande à vos dirigeants, de prendre à nouveau l'engagement d'œuvrer pour atteindre ces buts. Et j'en appelle en particulier à la communauté internationale en lui demandant d'apporter le poids de son influence pour arriver à une solution".

"Je souhaite ardemment que les sérieuses inquiétudes concernant la sécurité en Israël et dans les Territoires Palestiniens seront bientôt suffisamment apaisées pour permettre une plus grande liberté de mouvement, surtout en ce qui concerne les contacts entre les membres d'une même famille et l'accès aux lieux saints. Les Palestiniens, comme tout autre peuple, ont aussi le droit naturel d'avoir une maison, de fonder une famille et d'accéder au travail, à l'éducation et à l'assistance sanitaire... Je prie aussi -a encore ajouté le Pape- pour que, avec l'aide de la communauté internationale, les travaux de reconstruction puissent avancer d'un bon pas là où des maisons, des écoles ou des hôpitaux ont été endommagés ou détruits par les combats, afin que tous les habitants de cette terre puissent vivre dans des conditions qui favorisent une paix durable et la prospérité. Des infrastructures stables offriront à vos jeunes de meilleures possibilités pour acquérir des compétences professionnelles et trouver un travail rémunérateur, leur permettant ainsi d'apporter leur contribution à la construction de la vie de vos communautés".

Il a ensuite lancé un appel aux jeunes: "Ne permettez pas que les pertes en vies humaines et les destructions dont vous avez été les témoins nourrissent en vos cœurs l'amertume ou le ressentiment. Ayez le courage de résister à toutes les tentations que vous pourriez ressentir de vous livrer à des actes de violence ou de terrorisme. Au contraire, permettez que ce que vous avez expérimenté renouvelle votre détermination à construire la paix. Que cela vous remplisse d'un profond désir d'apporter une contribution durable à l'avenir de la Palestine, afin qu'elle puisse prendre sa juste place sur la scène du monde. Que cela inspire vos sentiments de compassion envers ceux qui souffrent, votre zèle pour la réconciliation et votre ferme conviction qu'un avenir plus brillant est possible". Après la cérémonie, Benoît XVI s'est rendu en papamobile place de la Crèche pour y célébrer la messe.

MESSE A BETHLEEM


CITE DU VATICAN, 13 MAI 2009 (VIS). A 10 h locales devant plusieurs milliers de fidèles palestiniens, le Pape a célébré la messe sur la place de la Mangeoire, qui précède la basilique de la Nativité de Bethléem. Au début de l'homélie, Benoît XVI a tenu à saluer tout particulièrement "les pèlerins venant de la bande Gaza déchirée par la guerre. Dites à vos familles et à votre communauté que je les porte dans mon cœur, partageant leur deuil et leur souffrance pour les pertes subies, ainsi que ma prière solidaire face à l'immense tâche de reconstruction à laquelle vous devez faire face. Je prie aussi pour que l'embargo soit levé au plus tôt".

"Bethléem est universellement associée à un message de renaissance, de lumière et de liberté. Toutefois, ici même, combien cette merveilleuse promesse semble lointaine! ... Ici, à Bethléem, au milieu de toutes sortes de contradictions, les pierres continuent à proclamer cette Bonne Nouvelle, le message de la Rédemption, que cette ville, plus que toute autre, est appelée à proclamer au monde... C'est bien ce que le message de Bethléem nous appelle à être, des témoins du triomphe de l'amour de Dieu sur la haine, l'égoïsme, la peur et le ressentiment qui paralysent les relations humaines et engendrent la division là où des frères devraient habiter ensemble dans l'unité, les destructions là où les hommes devraient construire, le désespoir là où l'espérance devrait fleurir!".

"N'ayez pas peur! Tel est le message que le Successeur de Pierre entend vous laisser aujourd'hui, se faisant l'écho du message des anges et c'est la mission que notre bien-aimé Pape Jean-Paul II vous laissa lorsqu'il vint chez vous en l'année du Grand Jubilé de la naissance du Christ. Appuyez-vous sur la prière et la solidarité de vos frères et sœurs de l'Eglise universelle et, par des initiatives concrètes, travaillez à consolider votre présence ici et à offrir de nouvelles opportunités à ceux qui sont tentés de partir. Soyez des ponts de dialogue et de coopération constructive pour l'édification d'une culture de paix qui doit remplacer l'impasse actuelle des peurs et des agressions. Soyez des pierres vivantes de vos Eglises locales, faisant d'elles des ateliers de dialogue, de tolérance et d'espérance, en même temps que des havres de solidarité et de charité concrète". Puis le Saint-Père a demandé aux chrétiens d'être "par-dessus tout, soyez les témoins de la puissance de la vie, de la vie nouvelle apportée par le Christ ressuscité, la vie qui peut illuminer et transformer les situations humaines les plus sombres et les plus désespérées. Votre patrie n'a pas seulement besoin de structures économiques et politiques nouvelles, mais d'une manière bien plus importante, il lui faut une nouvelle infrastructure spirituelle, capable de galvaniser les énergies de tous les hommes et de toutes les femmes de bonne volonté pour le service de l'éducation, du développement et de la promotion du bien commun. Vous avez chez vous les ressources humaines pour construire cette culture de paix et de respect mutuel qui pourra garantir un avenir meilleur à vos enfants. Voilà la noble entreprise qui vous attend. N'ayez pas peur!". La messe conclue, Benoît XVI a gagné le centre franciscain d'accueil des pèlerins pour déjeuner avec les évêques de Terre Sainte et la communauté franciscaine de Bethléem.

Accueil chaleureux chez les Palestiniens

 

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Accueil très chaleureux, Pape très applaudi, soutien aux palestiniens et aux chrétiens. Belle journée à Bethlèem.

 

Anges et Démons

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Il est bon de savoir:

- la polémique est le moteur de vente et aussi un moyen d'attirer l'attention pour faire de la publicité. La stratégie du Saint Siège est donc le calme et la sérénité. Ici en Italie, seul un très sympathique évêque de 102 ans a contesté ce film.

- connaître le roman, car ce n'est qu'un roman, aussi Vincent Pellegrini a résumé un excellent article paru dans l'Homme Nouveau. Tom Hanks est un bon acteur, l'histoire peut-être intéressante, mais elle n'est pas conforme aux faits historiques. De très nombreuses erreurs traversent le roman et le film. Gardons le sourire et n'entrons pas dans ce combat.

- c'est l'Eglise catholique qui fascine toujours et la fiction dépasse, de très loin, la simple réalité. L'Eglise n'a rien à vendre, mais tout à donner.

 

 

L'opinion publiée n'est pas l'opinion publique

La liberté de la presse est un droit et un bien. Mais l'opinion de la presse n'est pas l'opinion publique.

 

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A lire et écouter différentes sources, notamment Porta a Porta sur Rai Uno d'hier soir, le pèlerinage en Terre Sainte de Benoît XVI est historique et magnifique, déjà par la volonté ferme du Pape de se rendre en ces lieux, de se jeter dans la complexité de la situation afin de contribuer à la Paix.  Continuons de prier pour les chrétiens de Terre Sainte, pour la paix, pour les Juifs, pour les musulmans, pour les israëliens et les palestiniens surtout en ce jour de Notre Dame de Fatima.

mardi, 12 mai 2009

Le point avec Antoine Marie Izzoard

La Reine de Jordanie Rania sur Twitter

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La charmante Reine de Jordanie Rania a commenté la visite du Pape sur Twitter.

De quoi donner à l'Eglise un petit moyen frais et sympathique pour communiquer ?

Première Messe en plein air à Jérusalem

valle3.jpgDevant une foule, réunie au Mont des Oliviers, qui l'a applaudi dès les premiers mots de l'homélie annonçant la résurrection du Christ, Benoît XVI a insisté: "en Terre Sainte, il y a de la place pour tous".

ROME, Mardi 12 mai 2009 (ZENIT.org) - « En Terre Sainte, il y a de la place pour tous ! » a déclaré Benoît XVI au cours de son homélie lors de la messe qu'il a célébrée ce mardi après midi, en plein air, à Jérusalem, dans la vallée de Josaphat, déplorant l'exode des chrétiens.

« Ici, je voudrais parler sans détour de la tragique réalité - qui ne peut manquer d'être source de préoccupations pour tous ceux qui aiment cette Ville et cette terre - du départ de tant de membres de la Communauté chrétienne depuis ces dernières années », a déclaré le pape.

« S'il est bien compréhensible que certaines raisons puissent pousser un grand nombre - spécialement les jeunes - à prendre la décision d'émigrer, il reste que cette décision a pour conséquence un véritable appauvrissement culturel et spirituel de la Ville »,a-t-il déploré, reprenant un thème cher au patriarche latin de Jérusalem, mais aussi aux évêques de tout le Moyen Orient.

Et de proclamer : « Je veux répéter aujourd'hui ce que j'ai déjà dit en d'autres occasions : en Terre Sainte, il y a de la place pour tous ! »

« En demandant aux Autorités civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux également vous assurer de la solidarité, de l'amour et du soutien de toute l'Église et du Saint-Siège », a déclaré Benoît XVI.

Puis Benoît XVI a confié le contenu de sa prière pour les chrétiens, soulignant la liberté « qui jaillit du pardon »: « Ma prière pour vous aujourd'hui est que vous puissiez continuer, jour après jour, à 'voir et reconnaître dans la foi' les signes de la Providence de Dieu et de sa miséricorde infinie, que vous puissiez 'écouter' avec une foi et une espérance renouvelées les paroles réconfortantes de la prédication apostolique, et 'toucher' les sources de la grâce dans les sacrements afin d'incarner pour d'autres leur promesse de commencements nouveaux, la liberté qui jaillit du pardon, la lumière intérieure et la paix qui peuvent apporter guérison et espérance dans les réalités humaines les plus sombres ».

Benoît XVI a invité les chrétiens de Terre sainte à revenir au tombeau vide, à la basilique de la résurrection : « Affirmons notre foi dans la victoire de la Vie et prions pour que chaque 'lourde pierre' qui ferme nos cœurs, et bloque notre totale adhésion au Seigneur dans la foi, l'espérance et l'amour, puisse voler en éclats sous la puissance de la lumière et de la vie qui, au premier matin de Pâques, s'est répandue de Jérusalem jusqu'au bout du monde. Le Christ est ressuscité, alléluia ! Il est vraiment ressuscité, alléluia ».

Anita S. Bourdin

Benoît XVI à l'esplanade des Mosquées

Cette visite historique, la première d'un Pape, n'a pas été diffusée sur les TV occidentales ?  question politiquement incorrecte...

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RENCONTRE AVEC LE GRAND MUFTI DE JERUSALEM

CITE DU VATICAN, 12 MAI 2009 (VIS). A 8 h 45' locales, Benoît XVI est arrivé sur l'Esplanade des Mosquées, qui correspond à la plateforme du Temple de Jérusalem, reconstruit au I siècle av.JC par Hérode et détruit par les romains au I siècle ap.JC. Le Mont du Temple, en arabe Al-Haram Ash-Sharif (enceinte sainte et noble), contient deux mosquées, la Coupole du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa. L'aire du Mont du Temple est chère aux trois religions monothéistes. Pour les juifs, c'est là qu'Abraham présenta Isaac en sacrifice et le site du Temple. Les musulmans la considèrent comme leur troisième lieu de pèlerinage, après La Mecque et Médine. Le Prophète Mahomet y serait monté au Ciel. Pour les chrétiens, c'est le lieu où Jésus prédit la destruction du Temple.

La Coupole du Rocher a un toit doré, tandis que le sanctuaire est octogonal. C'est le plus ancien monument musulman encore intact en Terre Sainte. La première mosquée, construite en 640, a été remplacée par l'actuelle en 687. Au XII siècle, les Croisés en firent une église sous le nom de Templum Domini, d'où vint le nom de l'Ordre du Temple. Le culte musulman fut rétabli par Saladin en 1187. Au centre de la rotonde somptueusement décorée se trouve le rocher sur lequel Mahomet pria avant d'être enlevé au Ciel. La Mosquée Al-Aqsa, ce qui signifie en arabe la plus ancienne, est traditionnellement le lieu le plus éloigné de La Mecque où Mahomet fut transporté miraculeusement une nuit. Sa construction remonte au VIII siècle. Détruite par plusieurs séismes, elle fut reconstruite comme église par les templiers. A l'instar du Dôme voisin, Saladin la restitua à l'Islam. Durant les travaux de 1938, le Roi Farouk d'Egypte restaura le plafond, et Benito Mussolini offrit des colonnes en marbre de Carrare.

Le Saint-Père est arrivé à 9 h au Dôme du Rocher où l'attendait le Grand Mufti Muhammad Ahmad Husayn, autorité juridico-religieuse suprême de Jérusalem et du peuple arabe musulman en Palestine, ainsi que le Président du Conseil du Waqf (Biens religieux islamiques). Après une brève visite, il a été accompagné jusqu'au monument de Al-Kubbah Al-Nahawiyya, où l'attendaient les représentants de la communauté islamique: Le Dôme du Rocher, a dit le Pape, "invite nos cœurs et nos esprits à réfléchir sur le mystère de la création et sur la foi d'Abraham. Ici, les chemins des trois grandes religions monothéistes du monde se rencontrent, nous rappelant ce qu'elles ont en commun. Chacune croit en un Dieu unique, créateur et régissant toute chose. Chacune reconnaît en Abraham un ancêtre... Chacune a rassemblé de nombreux disciples tout au long des siècles et a inspiré un riche patrimoine spirituel, intellectuel et culturel... Dans un monde tristement déchiré par les divisions, ce lieu sacré sert de stimulant et met aussi les hommes et les femmes de bonne volonté au défi de travailler afin que soient dépassés les malentendus et les conflits du passé et que soit ouvert le chemin d'un dialogue sincère destiné à construire un monde de justice et de paix pour les futures générations".

"Puisque les enseignements des traditions religieuses concernent, en fin de compte, la réalité de Dieu, le sens de la vie et la destinée commune de l'humanité c'est-à-dire, tout ce qu'il y a de plus sacré et de plus précieux pour nous, on peut être tenté ici de s'engager dans un tel dialogue avec crainte et doute quant aux possibilités de succès. Néanmoins, nous pouvons commencer par nous appuyer sur la foi au Dieu unique, source infinie de justice et de miséricorde, puisqu'en lui ces deux qualités existent dans un parfaite unité. Ceux qui croient en son nom ont le devoir de s'efforcer inlassablement d'être justes en imitant son pardon, car les deux qualités sont orientées intrinsèquement vers la coexistence pacifique et harmonieuse de la famille humaine... La fidélité au Dieu Unique, au Créateur, au Très Haut conduit à reconnaître que les êtres humains sont fondamentalement en relation les uns avec les autres, puisque tous doivent leur existence véritable à une seule source et tous marchent vers une fin commune. Marqués du sceau indélébile du divin, ils sont appelés à jouer un rôle actif en réparant les divisions et en promouvant la solidarité humaine. Cela fait peser sur nous une grande responsabilité. Ceux qui honorent le Dieu unique croient qu'il tiendra les êtres humains responsables de leurs actions. Les Chrétiens affirment que le don divin de la raison et de la liberté est à la base de ce devoir de répondre de ses actes. La raison ouvre l'esprit à la compréhension de la nature et de la destinée communes de la famille humaine, tandis que la liberté pousse les cœurs à accepter l'autre et à le servir dans la charité".

"Je suis venu à Jérusalem -a ajouté le Saint-Père- pour un pèlerinage de foi...comme Evêque de Rome et Successeur de l'Apôtre Pierre, mais aussi comme fils d'Abraham, en qui seront bénies toutes les familles de la terre. Je vous assure que l'Eglise désire ardemment coopérer au bien-être de la famille humaine. Elle croit fermement que la réalisation de la promesse faite à Abraham est universelle dans son ampleur, embrassant tout homme et toute femme, sans considération pour sa provenance ou pour son statut social... Tandis que musulmans et chrétiens poursuivent le dialogue respectueux qu'ils ont entamé, je prie pour qu'ils cherchent comment l'Unicité de Dieu est liée de façon inextricable à l'unité de la famille humaine... et maintiennent leurs regards fixés sur la bonté absolue de Dieu, sans jamais perdre de vue la manière dont elle se reflète sur le visage des autres!". Après son discours, le Saint-Père a gagné le Mur occidental du Temple, dit Mur des Lamentations.

Presse israëlienne: un Benoît XVI décevant

images.jpgLes journaux israëliens sont unanimes: déception pour le discours du Pape au Yad Vashem.
"un discours décevant, une occasion perdue pour le Pape, il n'a pas demandé pardon" telles sont les titres majeurs de la presse.

Le quotidien Haaretz titre: "les survivants irrités par le tiède discours de Benoît".

Même le Président du Mémorial, l'ancien chef des rabbins Israel Meir Lau est déçu. Un journaliste Tom Segev enchaîne: "quelqu'un à Rome a choisi la parole Juifs "tués ou éxécutés", plutôt qu'exterminés, comme s'il s'agissait d'un accident de la route et compare le chaleureux et enthousiasment Jean Paul II avec le froid Benoît XVI". "Dans le meilleur des cas", prédit Segev,"Benoît XVI laissera derrière lui l'indifférence".

Un jugement critique identique de la part d'Etgar Lefkovits du Jerusalem Post pour qui "le Pape a manqué une occasion unique de s'excuser pour l'attitude de l'Eglise catholique durant l'Holocauste, décevant même ceux qui attendaient un discours historique de la part d'un Pape né en Allemagne".

Note: pas certain que la presse, qui se veut parfois être la vox dei, reflète la vox populi... Puis, sans cesse revenir sur un pardon, pourtant déjà donné par Jean Paul II en l'an 2000, comme successeur de Pierre, c'est peut-être une humiliation qui risque d'être  provoquée. Un pardon donné doit aussi être reçu et accepté.

 

Benoît XVI en pèlerin de la paix

6a00d83451619c69e201157080df18970b-800wi.jpgVoici la traduction du petit billet glissé par le Pape dans le Mur des Lamentations:

"Dieu de tous les âges, Lors de ma visite à Jérusalem, la "Ville de la paix", Demeure spirituelle commune des juifs, des chrétiens et des musulmans, Je vous apporte les joies, les espoirs et les aspirations, Les épreuves, la souffrance et la douleur de votre peuple à travers le monde, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, Entendez le cri des affligés, des apeurés, des dépouillés, Envoyez votre paix sur cette Terre sainte, sur le Moyen Orient, Sur votre famille entière, Remuez les coeurs de tous ceux qui appellent en votre nom, Pour marcher humblement sur le sentier de la justice et de la compassion. "Dieu est bon avec ceux qui l'attendent, Avec l'âme qui le cherche" (Livre des lamentations 3:25)"

La mémoire de Pie XII et l'arbre de la vallée des Justes

Benoît XVI n'a pas mentionné le nom et la mémoire de Pie XII. Rencontre avec un Père Jésuite : TSR, 12.45. Valérie Dupont Rome.

Quelques faits historiques:

29 novembre 1944: Une délégation de la Jewish United Appeal envoie une délégation d'environ 70 rescapés pour exprimer au Pape la reconnaissance du Peuple juif (Pie XII a réussi à libérer plus de 4000 Juifs à Rome).

1945: Le grand Rabbin de Rome Zolli (1881-1956) se convertit au catholicisme (il ne l'a pas fait plus tôt par solidarité) et prend le nom de baptême Eugenio en l'honneur de l'action du Pape en faveur des Juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Albert Einstein déclare: "L'Eglise catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la Liberté".

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octobre 1958: mort de Pie XII. Au mémorial Yad Vashem, dans la vallée des Justes en Israël, un arbre est planté au nom de Pie XII.

 

1963: La pièce Le Vicaire (Der Stellvertreter) de Rolf Hochhuth, jouée au Théatre libre et populaire de Berlin Ouest, remet en cause l'intégrité de Pie XII.

21 février 2001: Le rabbin David Dalin (New York) demande que Pie XII soit officiellement reconnu comme "juste". "Je crois que le Pape Pacelli a été le plus grand soutien des Juifs" (contrairement au dire du livre d'un journaliste américain John Cornwell "Le Pape d'Hilter" 1999).

Perles de Terre Sainte

Souvenons-nous que l'ordinaire de nos vies est plutôt terne, gris et ennuyeux. Les médias recherchent donc le surprenant afin d'exciter les passions et l'extraordinaire afin de retenir l'attention. Le conflit et les polémiques sont ainsi le moteur des ventes. Normal donc que nous assistions à quelques pics polémiques sur ce voyage pourtant exceptionnel.

Deux phrases méritent d'être soulignées:

 

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"Je reçois en vous le pape Benoît XVI, vous dont le pontificat est caractérisé par le courage moral d’agir et de parler selon votre conscience, indépendamment des modes du moment, vous qui êtes aussi un maître théologien chrétien, auteur d’encycliques historiques sur les belles vertus cardinales de l'amour et de l’espérance, vous qui avez réintroduit la Messe traditionnelle en latin pour ceux qui le souhaitent et avez en même temps fait du dialogue interreligieux et intrareligieux la priorité de votre pontificat, pour répandre la bonne volonté et la compréhension entre toutes les populations de la terre."

Le prince Ghazi Bin Muhammed Bin Talal, président de l'al-Bayt Institute for Islamic Thought et premier promoteur de la lettre des 138 intellectuels musulmans au pape, dans la Mosquée d'Amman.

 

 

israele9.jpg"Ave Benedicte, princeps fidelium qui hodie terram sanctam visitas"

"Salut Benoît, Prince des fidèles qui visites aujourd'hui la Terre sainte".
Shimon Peres accueillant Benoît XVI.

 

lundi, 11 mai 2009

Yad Vashem: en mémoire des noms

C'est un Pape tout intérieur, très recueilli, silencieux, plein de finesse et de délicatesse qui a rendu hommage aux millions de noms des victimes juives de l'horreur nazie au mémorial de Yad Vashem ( de l'hébreu: Yad, mémorial; Vashem, noms )

En provenance de Jordanie, dès son arrivée en Israël, le Pape a immédiatement fait mémoire des victimes du nazisme, condamnant par la même occasion, toutes formes d'antisémistisme.

Alors que le contexte médiatique autour de l'Eglise catholique fut passablement secoué depuis 2005, soit par la volonté de Benoît XVI de poursuivre la processus de béatification de Pie XII, soit au musée proche de Yad Vashem par la légende très négative présentant une photo de Pie XII l'accusant d'être resté silencieux comme une volonté ne pas dénoncer la Shoah et enfin surtout les propos écoeurants et négationnistes de Mgr Williamson, l'évêque de Rome et le successeur de Pierre a tenu à être présent dans ce lieu de mémoire douloureuse.


Jean Paul II, Karol Wojtilà part son origine polonaise, fut le premier Pape à nourrir la flamme du souvenir en l'an 2000. L'héritier de Pierre, Benoît XVI, Joseph Ratzinger avec ses origines allemandes, a tenu à marcher sur ses traces.

 

yad2.jpgLes images d'un Pape allemand se recueillant en silence, en prière, devant la flamme éternelle puis s'inclinant auprès d'une courone de fleurs aux couleurs du Vatican (jaune et blanc) ont fait rapidement le tour du monde pour entrer dans l'histoire. Benoît XVI a aussi rencontré avec attention 6 survivants des camps. Parmi eux, une femme, Hanna Weiss, expliquant avoir à tout prix cherché à éviter les chambres à gaz en espérant plutôt une mort naturelle.
Un américain, de plus de 80 ans, a également souligné l'importance de la présence du Pape  en ce lieu pour la paix dans le monde.

Benoît XVI a montré sa parfaite connaissance de l'Ancien Testament et des psaumes, la partie commune avec nos frères à qui Dieu a parlé en premier. Si le nom de Dieu ne se prononce pas, rien de tel pour ceux des personnes. Le Seigneur invite souvent Israël à se souvenir de son nom, à se tenir silencieux comme un petit enfant, ou à se souvenir que nos noms sont inscrits dans le coeur du Seigneur.

Le Pape a évoqué la mémoire de millions de Juifs exterminés, qui ont perdu leur propre vie, mais qui ne perdront pas leur nom. Ils sont pour toujours gravés dans le coeur de ceux qui leur sont chers, de leurs compagnons de prisons et de ceux qui sont décidés à ne plus jamais permettre qu'une horreur similaire puisse encore déshonorer l'humanité. Surtout leur noms sont inscrits de façon indélébile dans la mémoire du Dieu Tout Puissant. "Puissent leurs souffrances ne jamais être niées, diminuées ou oubliées".

Enfin, le Pape a remercié: "Je suis profondément reconnaissant à Dieu et à vous pour l'opportunité qui m'a été donnée de me recueillir en silence: un silence pour se souvenir, un silence pour espérer".

Toutes ces paroles ont sans doute résonné comme un écho dans tout Israël, dont la parole de Dieu, si précieuse pour nos frères aînés, évoque le souvenir du Deutéronome:" souviens-toi Israël, le Seigneur ton Dieu est l'unique".

Bien qu'aucune annonce d’attentat ai été signalée, pas moins de 80 000 policiers ont assuré la protection du Pape.

Bonne nouvelle enfin: La  Papamobile a été approuvée, dans la partie ancienne de Jéruslamem, par les service de sécurité, moyen de transport permettant d'avoir un contact plus direct avec les fidèles. Ceci correspond au désir exprès du Pape.

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Benoit XVI en visite au Mémorial "YAD VASHEM" à Jérusalem

Lundi 11 mai - Intégralité

■ « Je leur donnerai dans ma maison et dans mes remparts un monument et un nom (…) ; je leur donnerai un nom éternel qui jamais ne sera effacé » (Is 56, 5).

Ce passage du Livre du prophète Isaïe offre les deux mots simples qui expriment solennellement le sens profond de ce lieu vénéré : yad « mémorial » ; shem « nom ». Je suis venu pour rester en silence devant ce monument, érigé pour honorer la mémoire de millions de personnes tuées dans l’horrible tragédie de la Shoah. Elles ont perdu leurs vies mais elles ne perdront jamais leurs noms, car ils sont profondément gravés dans le cœur de ceux qui les aiment, de leurs compagnons de détention qui ont survécus et de tous ceux qui sont déterminés à ne plus jamais permettre qu’une telle atrocité déshonore à nouveau l’humanité. Plus que tout, leurs noms est à jamais inscrits dans la mémoire du Dieu Tout-puissant.

Il est possible de dérober à un voisin ce qu’il possède, son avenir ou sa liberté. Il est possible de tisser un réseau insidieux de mensonges pour convaincre les autres que certains groupes ne méritent pas d’être respectés. Néanmoins, quoique vous fassiez, il est impossible d’enlever son nom à un être humain.

L’Écriture Sainte nous enseigne l’importance du nom pour conférer à une personne une mission unique ou un don spécial. Dieu appelle Abram, « Abraham », car il va devenir le « Père d’une multitude de nations » (Gn 17, 5). Jacob fut appelé « Israël » car il avait « été fort contre Dieu et contre les hommes et il l’avait emporté » (cf. Gn 32, 29). Les noms inscrits dans ce sanctuaire auront toujours une place sacrée parmi les descendants innombrables d’Abraham. Comme lui, leur foi a été éprouvée. Comme Jacob, ils ont été plongés dans le combat pour discerner les desseins du Très-Haut. Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du cœur de l’homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies !

L’Église catholique, professant les enseignements de Jésus et attentive à imiter son amour pour tous les hommes, a une profonde compassion pour les victimes dont il est fait mémoire ici. De même, elle se fait proche de tous ceux qui, aujourd’hui, sont objet de persécution à cause de leur race, de leur couleur, de leur condition de vie ou de leur religion – leurs souffrances sont les siennes, et sienne est leur espérance de justice. En tant qu’Évêque de Rome et Successeur de l’Apôtre Pierre, je réaffirme l’engagement de l’Église à prier et à travailler sans cesse pour faire en sorte que cette haine ne règne plus jamais dans le cœur des hommes. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est le Dieu de la paix (cf. Ps 85, 9).

Les Écritures enseignent que nous avons le devoir de rappeler au monde que ce Dieu est vivant, même s’il nous est parfois difficile de comprendre ses chemins mystérieux et impénétrables. Il s’est révélé lui-même et il continue d’agir dans l’histoire humaine. Il est le seul à gouverner le monde avec justice et à se prononcer sur toutes les nations avec droiture (cf. Ps 9, 9).

En regardant les visages qui se reflètent à la surface de la nappe d’eau immobile à l’intérieur de ce mémorial, on ne peut pas ne pas se rappeler que chacun d’eux porte un nom. Je peux seulement imaginer la joyeuse attente de leurs parents alors qu’ils se préparaient avec impatience à accueillir la naissance de leurs enfants. Quel nom donnerons-nous à cet enfant ? Qu’adviendra-t-il de lui ou d’elle ? Qui pouvait imaginer qu’ils auraient été condamnés à un sort aussi déplorable !

Tandis que nous sommes ici, en silence, leur cri résonne encore dans nos cœurs. C’est un cri élevé contre tout acte d’injustice et de violence. C’est le reproche continuel du sang innocent versé. C’est le cri d’Abel montant de la terre vers le Très-Haut. En professant fermement notre foi en Dieu, nous faisons monter ce cri en utilisant les mots du Livre des Lamentations qui sont si pleins de sens pour les Juifs comme pour les Chrétiens.

« Les faveurs du Seigneur ne sont pas finies, ni ses compassions épuisées ;
elles se renouvellent chaque matin, grande est sa fidélité !
Ma part, c’est Dieu ! dit mon âme, c’est pourquoi j’espère en lui. »
Le Seigneur est bon pour qui se fie à lui, Pour l’âme qui le cherche.
Il est bon d’attendre en silence le salut de Dieu ». (Lm 3, 22-26).

Chers amis, je suis profondément reconnaissant envers Dieu et envers vous de cette occasion qui m’a été donnée de m’arrêter ici, en silence : silence pour se souvenir, silence pour prier, silence pour espérer.

De la Jordanie à Israël

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DEPART DE JORDANIE


CITE DU VATICAN, 11  MAI 2009 (VIS).

Après sa messe privée, le Pape a quitté la nonciature d'Amman pour gagner à 9 h 30' l'aéroport de la capitale jordanienne. Dans son discours d'adieux, il a remercié le Roi Abdallah II de son hospitalité, et tous ceux qui ont rendu possible la première étape de son pèlerinage en Terre Sainte. "Je voudrais encourager les Jordaniens, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, à bâtir sur les fondements fermes de la tolérance religieuse qui permettent aux membres des différentes communautés de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel". Benoît XVI a ensuite souligné combien le souverain hachémite a été actif en favorisant le dialogue interreligieux, saluant son engagement personnel. "Je note aussi avec gratitude -a-t-il ajouté- la considération particulière qu'il porte à la communauté chrétienne en Jordanie. Cet esprit d'ouverture aide non seulement, à court terme, les membres des différentes communautés ethniques à vivre ensemble dans ce pays en paix et en harmonie, mais il a favorisé aussi, à long terme, les initiatives politiques de la Jordanie en vue de réaliser la paix dans tout le moyen-orient". L'avion papal s'est ensuite envolé pour Tel Aviv (Israël).



ARRIVEE EN ISRAEL

Site pour suivre la visite

CITE DU VATICAN, 11 MAI 2009 (VIS).

A 11 h locale, après une demie heure de vol, Benoît XVI est arrivé à l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv accueilli par le Président de l'Etat d'Israël, M.Shimon Peres, et le Premier Ministre M.Benjamin Netanyahu. Parmi les autorités civiles, on notait les évêques de Terre Sainte. Le Pape les a remercié de l'accueillir en Israël, terre, a-t-il dit, "qui est sainte pour des millions de croyants à travers le monde...une terre consacrée par les pas des patriarches et des prophètes, une terre que les chrétiens ont en particulière vénération puisque c'est là que se déroulèrent la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ... Je viens, comme tant d'autres avant moi, pour prier sur ces lieux saints, pour prier spécialement pour la paix, la paix ici en Terre Sainte, et la paix dans le monde". Le Saint-Siège et l'Etat d'Israël, a ajouté le Pape, "partagent de nombreuses valeurs, en particulier la préoccupation de donner à la religion sa juste place dans la société. Le juste ordonnancement des relations sociales présuppose et requiert le respect de la liberté et de la dignité de chaque être humain, que les chrétiens, les musulmans et les juifs croient être créés par un Dieu aimant, à son image et à sa ressemblance. Quand la dimension religieuse de la personne est niée ou marginalisée, le fondement même de la juste compréhension des droits humains inaliénables est mis en péril... Le peuple juif a tragiquement fait l'expérience des terribles conséquences d'idéologies qui nient la dignité fondamentale de toute personne humaine. Il est juste et opportun que, pendant mon séjour en Israël, je puisse avoir la possibilité d'honorer la mémoire des six millions de juifs victimes de la Shoah, et de prier pour que l'humanité ne soit plus jamais témoin d'un crime d'une telle ampleur. Malheureusement, l'antisémitisme continue de relever la tête en beaucoup d'endroits de notre monde. Ceci est totalement inacceptable. Tous les efforts doivent être faits pour combattre l'antisémitisme où qu'il se manifeste, et pour promouvoir le respect et l'estime pour les personnes de toute race, peuple, langue et nation dans le monde entier".

"Durant mon séjour à Jérusalem -a poursuivi Benoît XVI- j'aurai le plaisir de rencontrer de nombreux responsables religieux éminents de ce pays. Les trois grandes religions monothéistes ont, entre autres, en commun une vénération particulière pour cette cité sainte. C'est mon espérance la plus chère que tous les pèlerins qui se rendent sur les lieux saints puissent y avoir accès librement et sans restriction, qu'ils puissent prendre part aux célébrations religieuses et qu'ils puissent soutenir le digne entretien des lieux de culte qui se trouvent sur les sites sacrés". Puis il a ajouté que "bien que le nom même de Jérusalem signifie ville de la paix, il est trop évident que, depuis des décennies, la paix a tragiquement fait défaut aux habitants de cette région. Les yeux du monde sont tournés vers les peuples de cette région alors qu'ils s'efforcent de trouver une solution juste et durable aux conflits qui ont causé tant de souffrances. Les espoirs d'innombrables hommes, femmes et enfants de connaître un avenir plus stable et plus sûr dépend de l'issue des négociations pour la paix entre israéliens et palestiniens. Avec les hommes de bonne volonté, où qu'ils soient, je plaide pour qu'avec tous les responsables soient explorées toutes les possibilités afin d'aboutir à une solution juste aux difficultés persistantes, de telle sorte que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur propre pays, à l'intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. A cet égard, j'espère et je prie pour qu'un climat de plus grande confiance puisse bientôt être créé qui permettra aux parties d'accomplir de réels progrès sur la route de la paix et de la stabilité".

A la fin de son discours, le Saint-Père s'est adressé aux catholiques et leur a rappelé qu'il sera présent à Nazareth pour les célébrations conclusives de l'Année de la Famille. "La famille -a-t-il rappelé- est la première et irremplaçable éducatrice de la paix. Elle a donc un rôle vital à jouer dans la guérison des divisions qui blessent la société humaine à tous les niveaux. Aux communautés chrétiennes de Terre Sainte, je dis: par votre témoignage de foi en celui qui a prêché la réconciliation et le pardon, par votre engagement pour défendre le caractère sacré de toute vie humaine, vous pouvez apporter une contribution significative à la cessation des hostilités qui ont trop longtemps affligé cette terre. Je prie pour que votre présence continue en Israël et sur les territoires palestiniens porte beaucoup de fruits pour que grandisse la paix et le respect mutuel entre les peuples qui vivent sur les terres de la Bible". Après la cérémonie, le Pape s'est rendu en hélicoptère au Mont Scopus à Jérusalem où il a été reçu par le maire Nir Barkat et s'est ensuite rendu en automobile à la délégation apostolique de Jérusalem où il a déjeuné. Cet après-midi, le Saint-Père rendra visite au Président Peres, avant de visiter le Mémorial Yad Vashem. Après qui il rencontrera les membres d'organisations pour le dialogue interreligieux au Centre Notre-Dame de Jérusalem.

 

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Le Pape ne fait pas de politique

b11.jpgDimanche, Le Roi et la Reine de Jordanie ont tenu à accompagner Benoît XVI, ce qui n'était pas prévu!, au bord du Jourdain pour la bénédiction des deux premières pierres d'églises. Cela démontre que la Jordanie a chaleureusement accueilli le Saint Père. Lorsque des musulmans renoncent à la sharia, la coexistence entre chrétiens et musulmans devient un vrai signe d'espérance. Habillé de douceur et de chaleur, cet islam-là ne fait pas peur, bien au contraire.

Bien des personnes sceptiques sur l'opportunité de ce pélerinage ont vu les belles images dans les médias jordaniens et se sont ralliées à la cause de la paix pour bien accueillir le Pape en Israël et en Palestine.

Les deux photos ci-dessous montrent que l'Eglise n'est en fait qu'une force spirituelle capable de rejoindre toutes les personnes vivant dans diverses situations politiques. Nous pensons encore trop souvent à la seule politique, alors qu'elle n'est pas le tout d'une société. L'Eglise cherche à rejoindre le coeur endurci des hommes pour le détourner de la violence, de l'injustice, du mal et donc du péché.

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Cet islam n'est pas violent

 

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A lire:

Un islam possible et pacifique