jeudi, 14 mai 2009
Benoît XVI et préservatif ? aimer l'Afrique
Et "l'affaire du préservatif", que penser ?
Nigeria : Qui critique les paroles du pape n’aime pas l’Afrique
Déclaration des évêques catholiques
ROME, Jeudi 14 mai 2009 (ZENIT.org)
« Ceux qui critiquent les paroles du Pape, en réalité n'aiment pas l'Afrique », font observer les évêques du Nigeria dans une déclaration en anglais parvenue à Zenit, grâce à Fr Ralph Madu, directeur des communications sociales du secrétariat catholique du Nigeria.
Les évêques craignent que l'usage inconsidéré du préservatif suscite l'intempérance sexuelle des jeunes et par conséquent accroisse le problème du sida au lieu de le résoudre.
Après les réactions de différents épiscopats, mais aussi de fidèles laïcs, comme ces jeunes de Cameroun dont nous avons publié la Lettre ouverte le 6 mai dernier, les évêques du Nigeria interviennent à leur tour pour exprimer leur proximité avec Benoît XVI après la polémique suscitée lors de son départ pour le Cameroun le 17 mars dernier sur l'usage du préservatif et la lutte contre le sida.
La Conférence épiscopale du Nigeria dénonce « la campagne de presse sans précédent lancée contre la réaffirmation très réaliste de la position morale de l'Église catholique » pour la lutte contre le sida.
« Beaucoup de ceux qui se sont unis aux polémiques sur les déclarations du Saint Père ne réussissent pas à accepter que le vrai problème dans la diffusion du sida en Afrique n'est pas celui du prophylactique, mais celui du comportement et du mode de vie. C'est cela qui est au centre des paroles du Pape », font observer les évêques.
Dans les paroles du pape, les évêques nigérians discernent « son amour pour le peuple et pour le continent africain » qui ne peut « ni se compromettre ni se fourvoyer dans des intérêts » en « opposition avec ceux de l'Église ».
Au contraire, diagnostiquent les évêques nigérians, « ceux qui n'ont pas rien vu de bon dans ce que le Pape a dit peuvent être considérés comme des ennemis de l'Afrique, qu'ils considèrent apparemment comme un continent cobaye » et « ils ne se préoccupent pas de ce qui pourra arriver au continent et à sa population ».
On se souvient peut-être qu'au Nigeria précisément des multinationales ont été condamnées pour avoir expérimenté de nouveaux produits pharmaceutiques sans suivre les protocoles obligatoires.
Or, soulignent les évêques, l'Afrique a besoin de « compassion » devant la dévastation apportée sur le continent par le sida, assombrissant l'avenir des jeunes.
Le monde scientifique lui-même affirme que le préservatif n'est pas pleinement efficace contre le sida, font remarquer les évêques.
C'est pourquoi, à la suite de Benoît XVI, ils relèvent le danger de cette distribution sans éducation : « Sa distribution risque plutôt de contribuer à accroître l'intempérance sexuelle des jeunes ».
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