lundi, 11 mai 2009
De la Jordanie à Israël
DEPART DE JORDANIE
CITE DU VATICAN, 11 MAI 2009 (VIS).
Après sa messe privée, le Pape a quitté la nonciature d'Amman pour gagner à 9 h 30' l'aéroport de la capitale jordanienne. Dans son discours d'adieux, il a remercié le Roi Abdallah II de son hospitalité, et tous ceux qui ont rendu possible la première étape de son pèlerinage en Terre Sainte. "Je voudrais encourager les Jordaniens, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, à bâtir sur les fondements fermes de la tolérance religieuse qui permettent aux membres des différentes communautés de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel". Benoît XVI a ensuite souligné combien le souverain hachémite a été actif en favorisant le dialogue interreligieux, saluant son engagement personnel. "Je note aussi avec gratitude -a-t-il ajouté- la considération particulière qu'il porte à la communauté chrétienne en Jordanie. Cet esprit d'ouverture aide non seulement, à court terme, les membres des différentes communautés ethniques à vivre ensemble dans ce pays en paix et en harmonie, mais il a favorisé aussi, à long terme, les initiatives politiques de la Jordanie en vue de réaliser la paix dans tout le moyen-orient". L'avion papal s'est ensuite envolé pour Tel Aviv (Israël).
ARRIVEE EN ISRAEL
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CITE DU VATICAN, 11 MAI 2009 (VIS).
A 11 h locale, après une demie heure de vol, Benoît XVI est arrivé à l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv accueilli par le Président de l'Etat d'Israël, M.Shimon Peres, et le Premier Ministre M.Benjamin Netanyahu. Parmi les autorités civiles, on notait les évêques de Terre Sainte. Le Pape les a remercié de l'accueillir en Israël, terre, a-t-il dit, "qui est sainte pour des millions de croyants à travers le monde...une terre consacrée par les pas des patriarches et des prophètes, une terre que les chrétiens ont en particulière vénération puisque c'est là que se déroulèrent la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ... Je viens, comme tant d'autres avant moi, pour prier sur ces lieux saints, pour prier spécialement pour la paix, la paix ici en Terre Sainte, et la paix dans le monde". Le Saint-Siège et l'Etat d'Israël, a ajouté le Pape, "partagent de nombreuses valeurs, en particulier la préoccupation de donner à la religion sa juste place dans la société. Le juste ordonnancement des relations sociales présuppose et requiert le respect de la liberté et de la dignité de chaque être humain, que les chrétiens, les musulmans et les juifs croient être créés par un Dieu aimant, à son image et à sa ressemblance. Quand la dimension religieuse de la personne est niée ou marginalisée, le fondement même de la juste compréhension des droits humains inaliénables est mis en péril... Le peuple juif a tragiquement fait l'expérience des terribles conséquences d'idéologies qui nient la dignité fondamentale de toute personne humaine. Il est juste et opportun que, pendant mon séjour en Israël, je puisse avoir la possibilité d'honorer la mémoire des six millions de juifs victimes de la Shoah, et de prier pour que l'humanité ne soit plus jamais témoin d'un crime d'une telle ampleur. Malheureusement, l'antisémitisme continue de relever la tête en beaucoup d'endroits de notre monde. Ceci est totalement inacceptable. Tous les efforts doivent être faits pour combattre l'antisémitisme où qu'il se manifeste, et pour promouvoir le respect et l'estime pour les personnes de toute race, peuple, langue et nation dans le monde entier".
"Durant mon séjour à Jérusalem -a poursuivi Benoît XVI- j'aurai le plaisir de rencontrer de nombreux responsables religieux éminents de ce pays. Les trois grandes religions monothéistes ont, entre autres, en commun une vénération particulière pour cette cité sainte. C'est mon espérance la plus chère que tous les pèlerins qui se rendent sur les lieux saints puissent y avoir accès librement et sans restriction, qu'ils puissent prendre part aux célébrations religieuses et qu'ils puissent soutenir le digne entretien des lieux de culte qui se trouvent sur les sites sacrés". Puis il a ajouté que "bien que le nom même de Jérusalem signifie ville de la paix, il est trop évident que, depuis des décennies, la paix a tragiquement fait défaut aux habitants de cette région. Les yeux du monde sont tournés vers les peuples de cette région alors qu'ils s'efforcent de trouver une solution juste et durable aux conflits qui ont causé tant de souffrances. Les espoirs d'innombrables hommes, femmes et enfants de connaître un avenir plus stable et plus sûr dépend de l'issue des négociations pour la paix entre israéliens et palestiniens. Avec les hommes de bonne volonté, où qu'ils soient, je plaide pour qu'avec tous les responsables soient explorées toutes les possibilités afin d'aboutir à une solution juste aux difficultés persistantes, de telle sorte que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur propre pays, à l'intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. A cet égard, j'espère et je prie pour qu'un climat de plus grande confiance puisse bientôt être créé qui permettra aux parties d'accomplir de réels progrès sur la route de la paix et de la stabilité".
A la fin de son discours, le Saint-Père s'est adressé aux catholiques et leur a rappelé qu'il sera présent à Nazareth pour les célébrations conclusives de l'Année de la Famille. "La famille -a-t-il rappelé- est la première et irremplaçable éducatrice de la paix. Elle a donc un rôle vital à jouer dans la guérison des divisions qui blessent la société humaine à tous les niveaux. Aux communautés chrétiennes de Terre Sainte, je dis: par votre témoignage de foi en celui qui a prêché la réconciliation et le pardon, par votre engagement pour défendre le caractère sacré de toute vie humaine, vous pouvez apporter une contribution significative à la cessation des hostilités qui ont trop longtemps affligé cette terre. Je prie pour que votre présence continue en Israël et sur les territoires palestiniens porte beaucoup de fruits pour que grandisse la paix et le respect mutuel entre les peuples qui vivent sur les terres de la Bible". Après la cérémonie, le Pape s'est rendu en hélicoptère au Mont Scopus à Jérusalem où il a été reçu par le maire Nir Barkat et s'est ensuite rendu en automobile à la délégation apostolique de Jérusalem où il a déjeuné. Cet après-midi, le Saint-Père rendra visite au Président Peres, avant de visiter le Mémorial Yad Vashem. Après qui il rencontrera les membres d'organisations pour le dialogue interreligieux au Centre Notre-Dame de Jérusalem.
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