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Le Pape François et les personnes divorcées remariées

divorce-decree.jpgRome: Le pape François veut faire un pas en direction des divorcés remariés

Un problème sérieux auquel il faut trouver une solution

Rome, 17 septembre 2013 (Apic) Au cours d’une rencontre avec le clergé romain, le 16 septembre 2013, le pape François a estimé qu’il fallait réfléchir au "sérieux problème" de la pastorale des personnes divorcées et remariées qui ne peuvent recevoir la communion si leur mariage précédent n'a pas été déclaré nul canoniquement.

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Médiatiquement, le filtre continue d'exister. Par les effets médiatiques, Benoît XVI était rendu plus dur (conservateur - voir inhumain) et le Pape François est perçu comme plus souple (progressiste - humain); à la lecture des médias, c'est un peu comme si le nouveau Pape allait enfin reconnaître la théologie de la libération (clarifiée par la Congrégation de la foi, sous la présidence de Joseph Ratzinger), assouplir la loi du célibat sacerdotal ( Mgr Parolin, prochain secrétaire d'Etat) et donner la communion aux personnes divorcées remariées (selon l'APIC).

Le Cardinal Martini parlait de noeuds dans l'Eglise catholique, que cela soit le célibat ou la pratique de ne pas donner la communion, ni la confession (à moins d'une conversion) aux personnes remariées.

En fait, il s'agit également d'un effet médiatique. Il est dû premièrement à la formation des opérateurs médias, et deuxièmement par le conflit qui créé une valeur médiatique plus forte. La passion, les sentiments ou les ressentiments engendrent la communication.

Qu'en est-il ?

Personne ne nie la souffrance et le drame du divorce.

Par volonté divine, le mariage célébré et consomé est indisoluble. "Que l'homme ne sépare point ce que Dieu a unit" dit Jésus. Le Cardinal Journet avait aussi fait une intervention au Concile Vatican II en faveur de l'indissolubilité du mariage, écrit qui est très peu connu, et pour cause.

Joseph Ratzinger souhaitait introduire la dimension de la foi vive pour la validité du sacrement du mariage. Il voulait ainsi résoudre la difficulté, en amont, par une préparation au mariage plus exigente, un discernement plus longuement éprouvé, afin de rendre effective la pratique de la foi, qui est une grâce. On ne pas être strict et rigoureux après le mariage et relâché dans sa préparation.

Le Pape François veut bel et bien revoir l'ensemble de la préparation au mariage, comme il l'a laissé entendre dans son célèbre interview dans l'avion au retour de la JMJ de Rio.

La conscience d'être en état de grâce avant la communion reste une étoile qui brille dans le noir pour les situations de souffrance. Bien des personnes, et c'est aussi mon devoir de les soutenir, restent fidèles au sacrement du mariage, après avoir été parfois injustement quittées par leur conjoint.

Aussi, affirmer que le Pape va faire un pas vers les divorcées remariées est un peu court, car l'Eglise est bien plus profonde, comme la Miséricorde de Dieu qui est infinie.

Radio Notre Dame (prochain G8)

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Vatican - le 16/09/2013 | Par Agence I.Media

Au cours d’une rencontre avec le clergé romain, le 16 septembre 2013, le pape François a estimé qu’il fallait réfléchir au “sérieux problème“ de la pastorale des personnes divorcées et remariées qui ne peuvent recevoir la communion si leur mariage précédent n’est pas annulé canoniquement. La question de la “responsabilité de l’Eglise“ dans ces situations, a encore expliqué le pontife, sera au programme des discussions de ses prochaines journees de travail les 8 cardinaux chargés de le conseiller, de même que lors d’un prochain synode des évêques qu’il entend consacrer au thème de la famille. C’est ce qu’a rapporté Radio Vatican quelques heure après cette rencontre à huis clos. 

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mardi, 17 septembre 2013 | Lien permanent

Le Pape François et la communion des personnes divorcées remariées

Au retour de son pélerinage en Terre Sainte, durant la conférence de presse, le Saint-Père a clarifié sa véritable intention pour les Synodes sur la famille:

 

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je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. Et ils sont allés là. J’ai vu combien tout se réduisait à une casuistique.

Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi.

Et je ne voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on peut, on ne peut pas. Pour cela je vous remercie encore d’avoir posé la question, parce que cela me donne l’opportunité de clarifier tout cela. Le problème pastoral de la famille est très, très large.

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mercredi, 28 mai 2014 | Lien permanent

Personnes divorcées remariées et le Cardinal Barbarin

Le mariage et la famille, avec le cardinal Barbarin

(Radio VaticanEntretien 

.... La pastorale du mariage et de la famille était au cœur des réflexions et des débats ces jours-ci au Vatican. D’abord au cours d’un consistoire extraordinaire qui a réuni l’ensemble du collège cardinalice jeudi et vendredi dernier, puis, en ce début de semaine, au cours de la réunion du Conseil du Synode des évêques qui s’est penché sur les réponses au questionnaire envoyé aux Conférences épiscopales et aux dicastères de la Curie. 



Les grandes souffrances des personnes

Ces réponses doivent permettre de préparer le document de travail du prochain synode sur la famille qui aura lieu en octobre prochain. Le Vatican a constaté beaucoup de souffrance chez ceux qui se sentent exclus ou abandonnés par l’Eglise, car ils ne vivent pas conformément à la doctrine. Selon le cardinal Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, il y a urgence à renouer le dialogue avec ceux qui se sont éloignés de l’Église. Un chemin de confiance s’est ouvert. 



La question de la place, dans l’Église catholique, des personnes divorcées et remariées a d’ailleurs largement dominé le consistoire extraordinaire la semaine dernière. L’idée d’un chemin de pénitence a été évoquée.

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Hélène Destombes a rencontré le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Il revient sur le contenu des échanges :  




Je résumerais bien l’ensemble du travail sur « amour et vérité se rencontrent ». Évidemment, aujourd’hui, la situation du mariage dans le monde a beaucoup changé. Donc, la parole de l’Église doit beaucoup se renouveler en demandant à Dieu la grâce d’arriver à faire opérer cette rencontre entre l’amour et la vérité. Du coup, le cadeau, comme dit l’onction, ce sera la justice et la paix. Plutôt que d’aller butter sur « Est-ce qu’on va enfin donner la permission à ceux qui sont divorcés remariés d’aller communier ? C’est une injustice qu’on ne la leur donne pas ».

Si vous buttez immédiatement sur le problème dans son point ultime, ça se cabre. Donc, moi je pense qu’il faut reprendre les choses profondément en amont et après, montrer aux gens que c’est un appel à leur liberté et non pas un règlement qu’on leur fait tomber dessus. Dans leur réponse libre à cette parole de Dieu, ils donneront un très beau témoignage et leur amour grandira.



Vous avez donc évoqué la question des divorcés remariés, une question délicate et sensible qui a été abordée. Il y avait là différents points de vue. Comment les discussions se sont-elles déroulées ?

C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. On voit bien qu’aujourd’hui, c’est la question la plus difficile et la plus douloureuse .Et il ne suffit pas de dire « moi, je suis rigoriste, moi, je suis laxiste ». C’est une impasse ce genre de discussion . Ce qui est important, c’est de dire « il y a incontestablement une parole de vérité qui vient de la Bible et il y a incontestablement un amour de Dieu pour tous les hommes, quel qu’ils soient et quel que soit leur situation ».

C’est pour cela que si vous vous situez uniquement du point de vue réglementaire, c’était interdit et maintenant, ça va être permis. « Oui, l’Église s’ouvre, elle devient enfin attentive à nos vies, à nos conditions, elle renonce à ces vieux principes, etc.. ». C’est absurde parce ce qui est quelque chose de conjoncturel dans la vie de l’Église peut changer. Mais quelque chose qui vient directement de la parole de Dieu et qui touche les situations de vie ne va pas tellement changer, c’est-à-dire qu’on sait que le mystère de l’alliance entre l’homme et la femme est directement greffé, si je puis dire, à l’histoire de l’alliance avec l’humanité. Alors, il y a des pistes possibles. Par exemple, le Pape a dit lui-même, il y a déjà assez longtemps, qu’ on pourrait regarder comment font les orthodoxes .

Mais pour la majorité des catholiques, lorsqu’ils regardent les catholiques, ils disent : vous voyez les orthodoxes, ils peuvent se remarier ». On sait bien que non. Si vous connaissez les orthodoxes, vous savez que chez les orthodoxes, quand il y a un remariage, on les reçoit, on les bénit. La célébration est pénitentielle, vous n’avez pas été fidèle à la parole de Dieu mais rassurez-vous, Dieu vous aime quand même. Et ce n’est pas un sacrement . On peut trouver les manières, ça dépend de la liberté qu’on laisse. Par exemple, on peut dire aux gens : « voilà quelle est la doctrine de l’Église et ce n’est pas à nous d’entrer jusque dans les détails de tout. Que chacun voit avec son père spirituel, avec son curé, avec son évêque. 

Il y a sur ce thème comme sur les autres thématiques abordées durant les discussions un consensus ou le regard est très différent que l’on vienne du continent européen, africain, asiatique ?


Vous pouvez avoir un consensus et un regard très différent. Je pense qu’au fond, il y a un consensus. C’est pour cela que je l’ai résumé avec cette phrase du psaume 84. Le consensus, c’est que la charité est première. Notre mission à nous, c’est de faire comprendre aux hommes que l’amour de Dieu leur est toujours offert, que l’amour de Dieu les suit et les poursuit toujours, dans quelque périphérie où il se trouve, comme dirait le Pape François. Ça, c’est vraiment le point fondamental.

Et la parole de vérité qui est dite et qui parfois, est difficile à avaler pour nous est encore une marque d’amour et non pas un châtiment, une punition, une sanction, etc.. Alors ça, c’est difficile parce que dès ça se dégrade un tant soit peu, en règlement, comme je le disais là toute à l’heure, du coup,c’est perçu comme une sanction.

Or, là où nous avons à trouver les mots, c’est de dire que « cette parole-là, je te le promets, est un chemin d’amour pour toi , un chemin d’amour de Dieu dans ton cœur. Laisse-le faire. Fais-lui confiance. Ça va batailler un peu en toi. Bon, ça arrive mais tu peux être certain que ce sera un chemin de croissance d’amour ou un chemin de vérité ». Alors, là-dessus, c’est vrai que les perspectives étaient très différentes et quand c’est les Philippines qui parlent, ce n’est pas tout à fait comme lorsque c’est Ouagadougou qui parle.

Le fait que les points de vue soient très différents, ne veut pas dire une majorité et une minorité. Je pense que dans une rencontre comme celle que nous venons de vivre, il y a à la fois consensus et un son incroyable. Donc, c’est vrai qu’il y a quelque chose d’extraordinairement varié. 



Quel a été le climat de ce consistoire ? Comment le définiriez-vous ? 


C’est un moment fraternel et en même temps, on est un peu frustré parce que chacun parle 5-6-7 minutes, ça fait 80 interventions les unes après les autres. Il n’y a pas vraiment de discussions entre nous. On parle avec les proches, avec celui qui est devant, celui qui est derrière mais c’est vrai que cela manque de contacts fraternels. Il y a les petites pauses café : on a un truc à dire à quelqu’un donc on fonce sur lui, on lui dit « tu sais que…j’ai envie de te dire que… » mais c’est un petit peu lourd dans une après-midi, d’écouter 25 interventions.

On fait attention à tout le monde, il y en a beaucoup qui ont des idées nouvelles et intéressantes donc on prend des notes mais c’est quand même encore une formule qui ne s'est pas encore trouvée ou qui doit encore se chercher.

Donc, le climat est bon et fraternel, il n’y a pas de doutes là-dessus. On est d’une certaine manière content de se revoir. On a aussi besoin de ces contacts fraternels, on a des choses à se dire, on s’invite mutuellement,.. Enfin, c’est vrai qu’il y a une certaine fraternité. 




Photo : le cardinal Barbarin, le 2 février, à la manif pour tous à Lyon

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mercredi, 26 février 2014 | Lien permanent

Personnes homosexuelles ou personnes divorcées remariées: Dieu vous aime

Mariage: Dieu et son Eglise portent un grand projet positif pour tous et pour chacun

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C'est en vertu de la vocation fondamentale à l'amour que Dieu nous a crée homme et femme.

L'Eglise ne fait que proposer la famille, le mariage entre un homme et une femme, comme la plus petite cellule de l'Eglise et de la société pour le bien de tous. Cette réalité naturelle et rationnelle devient par la grâce de Dieu un sacrement. 

D'ailleurs le Pape le souligne avec force: la crise de la famille engendre la fragilisation des personnes et même la pauvreté. Je m'en rends compte tous les jours dans mon service rendue à l'Eglise. Les personnes qui sont blessées dans leur Amour, dont l'Amour a échoué, se trouve dans une grande fragilité psychologique et même financière.

L'Eglise veut trouver des solutions pastorales pour que la famille reste le lieu du premier accueil de toute détresse et de toute difficulté. 

Le Pape François veut écouter et rencontrer

Selon le Cardinal Bertone (lire dans le 20 minutes), le Pape veut, non pas changer ce projet ni l'enseignement de l'Eglise, mais ouvrir pour tous et pour chacun, sans oublier les personnes homosexuelles ou les personnes divorcées remariées, des lieux d'écoute et de partage, des îles de Miséricorde dans un monde qui n'est qu'une mer d'indifférence. 

On a la fausse impression que l'Eglise dit toujours non ! Or, elle ne dit que des oui, comme avec Marie le jour de l'Annonciation !

Mgr Eleganti: le curé d'Uri est déloyal

Cette vision positive est d'ailleurs l'unique raison pour laquelle le curé d'Uri se trompe dans la bénédiction donnée à une union homosexuelle. L'union ne peut-être, par nature, qu'entre un homme et une femme. Aussi, Mgr Elaganti a raison lorsqu'il pense que le curé est déloyal.

Lors de notre ordination, nous prêtres, faisons une promesse d'obéissance envers notre évêque et ses successeurs. Nous avons aussi promis d'enseigner la foi catholique. C'est une engagement envers "son Employeur" pour ainsi dire. 

Mais ce débat, cette polémique mettent de côté et occulte un aspect fondamental: l'Amour de Dieu !

Dieu aime, il ne peut faire que cela d'ailleurs, car Dieu est Amour. Qu'une personne homosexuelle le sache et se le redise chaque jour, chaque minute, chaque seconde: elle est aimée par Dieu, comme personne. 

Pour les actes, Dieu n'apprécie pas tous les actes, et peut-être blessé, tout comme nous, par nos actes. 

Dieu est Amour

Aussi, une personne homosexuelle qui cherche Dieu droitement peut tout à fait recevoir une bénédiction, et même plus encore, comme nous tous et chacun de nous, chrétiens baptisés, la confession, le pardon qui donnent la joie. Selon la droiture de sa conscience, elle peut aussi, tout comme nous catholiques, recevoir la communion si elle est convenablement disposée. 

Par contre l'acte de vouloir unir deux personnes de même sexe est en contradiction avec le projet que Dieu a pour nous. C'est l'acte avec lequel l'Eglise n'est pas en accord, car elle ne peut pas mener vers le bien authentique que la personne porte en elle-même. 

L'Eglise fait de la promotion humaine

Aussi, considérer que si l'Eglise: dit non ce n'est pas possible, mais qu'on peut faire autre chose, c'est être réaliste, bienveillant et tolérant. Est-ce que Sainte Monique n'aimait plus son fils Saint Augustin, lorsqu'elle ne partageait pas les décisions de sa jeunesse ?

Une personne divorcée, dont le mariage est sacramentel et valide, qui veut se remarier à l'Eglise ne pourrait pas non plus recevoir cette bénédiction.

Pour l'Eglise, pas de discrimination, mais simplement un chemin, une vocation, un projet que Dieu a pour un homme et une femme, le mariage, fidèle, et indissoluble. C'est en raison de cette option positive de l'indissolubilité et de la fidélité, qui sont des biens précieux pour les époux, les enfants, l'Eglise et la société que nous pensons que faire cette promotion humaine portera du fruit pour le bien de tous. 

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jeudi, 19 février 2015 | Lien permanent

Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles au coeur du Synode

Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles sont au coeur du Synode

 

Unknown.jpegLa musique est faite de notes et la communication de petites phrases. Nous retenons facilement une chanson lorsque paroles et musique sont simples. 

 

Face à l'avalanche d'interventions, au fleuve de communication, le grand public retient donc deux choses, toujours dans l'ordre du changement, de l'affrontement:

 

- le Synode doit faire changer l'Eglise dans son enseignement sur les personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles. Elle doit faire passer la Miséricorde. 

 

- le Pape doit faire face à une opposition conservatrice, comme la lettre des 13 Cardinaux dit "conservateurs" le suggère.

 

Synode 2015: opposer la Miséricorde à l'Eglise ?

 

L'enseignement de l'Eglise est vu comme rétrograde, rigide, étroit et sans miséricorde. C'est hélas exactement ce que communique le compte officiel Twitter: un affrontement entre le dogme de l'Eglise et la Miséricorde. 

 

Un père synodal (Dorantes) avance: la discussion était franche, il est nécessaire d'avoir un équilibre entre Miséricorde et obéissance au Magistère. 

 

Le noeud est bien là: opposer l'Eglise à la Miséricorde. Or, dans son annonce de l'Evangile de la famille, l'Eglise est miséricordieuse. Opposer l'enseignement de l'Eglise à la Miséricorde revient à opposer vérité et miséricorde.

 

L'équilibre est dans le ET, et non pas dans le ou: Vérité et Miséricorde, Eglise et Miséricorde, Fidélité et Miséricorde ... 

 

L'Eglise est une Mère de tendresse et si le Pape François nous donne un an pour mieux vivre la Miséricorde, c'est bien pour approfondir cette richesse inépuisable: "va et ne pèche plus"

 

Les loups luttent contre ce Pape réformateur ?

 

RTL, la Radio française, décrit ou plutôt dépeint l'affrontement entre le Pape, libéral, ouvert, miséricordieux et moderne, et les Cardinaux conservateurs et rigides (le vaticaniste Marco Politi va clairement dans ce sens, avec son livre: "François parmi les loups").   

 

RTL: le Pape va-t-il l'emporter contre les frondeurs ? 

 

Le but des conservateurs serait de freiner le pape avant qu’il ne démissionne dans quelques années, comme il l’a laissé entendre.

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Cet affrontement n'est qu'une exagération: le Cardinal Dolan (archevêque de New York) est par exemple parfaitement confiant et fidèle au Pape François.

Pape François: "priez pour moi !"

Le Pape demande à tous de prier pour lui. Car au final, le Pape ne changera pas l'enseignement de l'Eglise, car il n'est pas en faveur de la communion aux personnes divorcées remariées ("Là où est Pierre, là est l'Eglise" dit la Sagesse des Pères de l'Eglise).

L'après Synode sera donc très douloureux, dur et difficile pour notre Pape, encore si populaire. 

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jeudi, 15 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (6)

Cardinal Kapser et les personnes divorcées remariées: le canoë de sauvetage

images.jpegDurant le Consistoire, le Cardinal Kasper a développé, à la demande du Pape et devant les quelques 150 Cardinaux présents, une recherche de solution pour les personnes divorcées et remariées civilement. 

 

Andrea Tornielli a bien résumé le questionnement laissé aux Cardinaux.

 

A la recherche d'une solution pastorale

 

Durant le Concile Vatican II, la Congrégation de la foi émettait des directives qui ne furent toutefois pas suivies par les Père conciliaires, notamment sur la liberté religieuse. Une exploration, une recherche de nouvelles solutions est donc toujours possible. 

 

Remarquons au passage la petite pique lancée contre son confrère le Cardinal Müller, placé à la tête de cette même Congrégation, et qui rappelle, dans la tempête, la foi de l'Eglise. "Cette lutte" semble donc passablement "allemande", surtout avec l'appui donné à Kasper par le Cardinal Marx. Je rejoins pourtant le Cardinal Müller qui rappelle que l'enseignement de l'Eglise est claire, sans pour autant dire que les situations sont faciles.

 

Une seconde embarcation pénitentielle

 

Dans l’Eglise primitive, Il existait dans les Eglises particulières un praxis commune, un peu comme ceux qui avaient fuit devant la persécution en niant leur foi, soit un parcours pénitentiel, donc dans le cas du mariage une seconde embarcation, non pas celle du bateau du premier mariage. mais une sorte de canoë de sauvetage. Kasper s'inspire de Joseph Ratzinger et ne concernerait que des personnes désireuses de vivre la foi avec les sacrements. Donc pas une pratique à tout vent.  

 

Cela permettrait à une personne injustement quittée, de pouvoir vivre non pas un second mariage, mais une seconde union non sacramentelle, avec la possibilité de s’approcher de la communion et de la confession ( les personnes remariées civilement peuvent communier spirituellement et ne sont en rien excommunier de l'Eglise ). 

 

Aivazovsky_Mer_agit_e_crayon__Maxi.jpgLe Pape François sous pression

 

Une chose est certaine, tout comme à l’époque d’Humanae Vitae (1968), lorsque le Pape Paul VI a choisi la vérité de l’Amour humain plutôt que la majorité de la commission, ces prochains Synodes sur la famille vont placer le Pape François devant des choix crucifiants. La pression et la confusion médiatique sont intenses et les cardinaux avec les évêques sont un brin trop bavards au point de laisser un grand flou dans les âmes des fidèles.

 

Qui suivre ? Le Christ certes, la conscience également, tout en sachant que l’Eglise éclaire la conscience afin de choisir le bien, le beau et le vrai. La famille est le trésor de l'humanité, la plus petite cellule tant malmenée sur les vagues de l'océan au point de donner le mal de mer. 

 

L'héritage de Joseph Ratzinger

En l’état, le Pape n’a pas changé l’enseignement de l’Eglise sur l’Evangile de la famille. Joseph Ratzinger, Jean-Paul II et Paul VI laissent un héritage doctrinal précieux, miséricordieux et lumineux. Les changements seront d'ordre pastoraux, mais pas doctrinaux. 

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dimanche, 02 mars 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Pape François: le double ”frame” de la communion des divorcés remariés

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Synode sur la famille et communion: les personnes divorcées remariées

Une confusion et une pression médiatique (probablement interne à l'Eglise) régnent sur cette grave question. Leurs origines sont très complexes, mais concernent indubitablement la communication. Une des premières formes de la Charité est la Vérité, sans oublier que sa communication fait partie de cette même Vérité.  

Parler de ce grave sujet implique de se souvenir que des personnes souffrent. L'Eglise est comme un hôpital de campagne dit le Pape François. Le baume de la grâce et l'auteur même de toutes les grâces, Jésus Christ, soignent les douloureuses blessures. La pastorale devient alors l'art de mettre les âmes en relation avec Dieu.

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Le premier frame: rupture d'enseignement entre Benoît XVI et le Pape François

Un frame consiste à majorer un aspect pour reléguer dans l'ombre une autre dimension de la question.

Certains sites et blogs, qui étaient de très bonnes sources pour comprendre les propos précis et millimétrés de Benoît XVI, sèment la confusion doctrinale. Ainsi, il est faux de projeter sur le Pape François une quelconque confusion. Comment un homme qui a passé des milliers d'heures à confesser pourrait-il être infidèle à l'enseignement du Christ ? Les principaux blogs et sites qui récupéraient le Pape Benoît XVI sont devenus fort critiques et distants vis-à-vis du Saint-Père. Pourtant, à part la communication, pour nos deux Papes c'est calotte blanche et blanche calotte. 

Les grands médias réussissent parfois à faire du Pape François un bon sujet commercial. Dès lors, ils ne vont pas tirer à boulets rouges sur leur propre idole. Benoît XVI ne jouissait pas d'une telle ferveur médiatique. 

Le tout premier frame provient de ce jeu d'opposition. 

Second frame: le Synode et la communion ne concernent que les divorcés remariés

Après ce jeu d'opposition virtuel entre les deux Papes, le second frame semble concerner le prochain synode et la communion. Le prisme est celui des divorcés remariés. 

- Or, le prochain Synode va parler de la crise de la famille, qui est une question beaucoup plus large. Bien évidemment, le drame du divorce, la souffrances des personnes seront au coeur des discussions. 

- L'accès à la communion dépasse très largement la question des personnes divorcées et remariées. La communion nous concerne tous ! Nous avons cette fâcheuse tendance à regarder la paille dans l'oeil de notre voisin, sans voir la poutre qui empêche notre oeil de bien voir rappelle Jésus. 

La question fondamentale est celle-ci: suis-je en état de grâce pour recevoir la sainte Communion ? Avant d'aller communier, l'Eglise met sur nos lèvres cette belle phrase: "Seigneur je ne suis pas digne de tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole et je serai guéri". 

Cette parole murmurer à notre conscience peut-être: d'attendre la confession pour aller communier; de prier pour un changement de vie, une plus grande conversion et de ne pas aller encore communier; de s'avancer pour être préservé de toutes chutes, par la grâce même de Dieu. 

La focalisation sur les personnes divorcées remariés conduit parfois à une stigmatisation blessante. Le Pape en est parfaitement conscient ( lire ci-dessous )

Divorcés remariés, Interview du Pape François dans l'avion, retour de la Terre Sainte

" je n’ai pas aimé que de nombreuses de personnes, y compris d’Eglise, des prêtres, aient dit “ah, le synode, pour donner la communion aux divorcés remariés“. Et ils sont allés là. J’ai vu combien tout se réduisait à une casuistique. Non, la chose est plus large. Aujourd’hui, nous le savons tous, la famille est en crise. Elle est en crise mondiale. Les jeunes ne veulent pas se marier, ou ils ne le font pas, ou ils vivent ensemble. Le mariage est en crise, la famille aussi.

Et je ne voudrais pas que nous tombions dans cette casuistique : on peut, on ne peut pas. Pour cela je vous remercie encore d’avoir posé la question, parce que cela me donne l’opportunité de clarifier tout cela. Le problème pastoral de la famille est très, très large. Et l’on doit étudier cas par cas. Le pape Benoît XVI a dit une chose 3 fois sur les divorcés remariés qui m’aide beaucoup. Une fois dans le Haut Adige, une fois à Milan et lors de l’ultime consistoire public : étudier les procédures de nullité matrimoniale parce que certaines peuvent être expédiées ou sont pour quelques personnes, étudier la foi avec laquelle la personne va se marier, et clarifier que les divorcés ne sont pas excommuniés et sont très souvent traités comme des excommuniés. C’est une question grave".

Présentation du document pour le Synode

Des questions pastorales, soit de permettre de rencontrer le Christ, mais pas de changement doctrinal. 

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Le Cardinal Bergoglio reçut un prêtre de son diocèse qui lui parlait de sa grande préoccupation pour la rectitude doctrinale. Bergoglio lui répondit: "c'est en effet très important mon fils ! Sais-tu si les personnes se sentent aimés par ton coeur de prêtre ?"

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samedi, 12 juillet 2014 | Lien permanent | Commentaires (6)

Pape François: la communion aux personnes divorcées remariées ne résout rien

DANS UNE INTERVIEW, LE PAPE FRANÇOIS POINTE LES “ATTENTES DÉMESURÉES“ CONCERNANT LE SYNODE SUR LA FAMILLE (BREF) 

Vatican - le 13/03/2015 | Par Agence I.Media

photo.JPGConcernant l’accès à la communion des personnes divorcées remariées ou l’attitude de l’Eglise à l’égard des couples homosexuels, le pape François met en garde devant les “attentes démesurées“ de certains, entre deux synodes sur la famille.

Dans une longue interview accordée à la chaine mexicaine  Televisa  à l’occasion du deuxième anniversaire de son élection, le pontife argentin assure avoir la “sensation“ qu’il aura un pontificat “bref“ et affirme qu’il souhaite des collaborateurs qui aient “le courage de ne pas se taire“ s’ils sont en désaccord avec lui.

24 Heures: pontificat court et la loyauté du Pape émérite Benoît XVI

Cath.ch

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Note:

La difficulté réside dans une certaine communication de quelques cardinaux ou évêques qui tirent le Pape François par la soutane, en l'entraînant malgré lui dans leurs idées. Il n'est pas rare de lire: "le Pape" avec le "nous". 

Pape François: la communion aux personnes divorcées remariées ne résout rien

L'axe du pontificat s'appuie sur la Miséricorde, toujours unie à la Vérité qui rend libre. L'Eglise est la famille des familles et les personnes qui souffrent du drame d'un divorce font partie intégrante de cette communion, qui veut les accompagner sur leur chemin de croix. 

La réforme du Pape François: "ma conversion"

De fait, la plus grande réforme de François n'est pas tant la réforme des structures de l'Eglise, certes indispensable et nécessaire, mais la réforme spirituelle et humaine des catholiques. Pour ainsi dire, c'est une conversion personnelle, soit "ma propre réforme", qui est cruciale. 

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vendredi, 13 mars 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Pape François: la communion aux personnes divorcées remariées ne résout rien

Vatican - le 13/03/2015 à 14:09:00 Agence I.Media

Dans une interview, le pape François évoque des “attentes démesurées“ concernant le Synode sur la famille

Concernant l’accès à la communion des personnes divorcées remariées ou l’attitude de l’Eglise à l’égard des couples homosexuels, le pape François met en garde devant les “attentes démesurées“ de certains, entre deux synodes sur la famille. Dans une longue interview accordée à la chaine mexicaine Televisa à l’occasion du deuxième anniversaire de son élection, le pontife argentin assure aussi avoir la “sensation“ qu’il aura un pontificat “bref“ et affirme qu’il souhaite des collaborateurs qui aient “le courage de ne pas se taire“ s’ils sont en désaccord avec lui.


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“Les divorcés remariés pourront-ils communier, l’approbation du monde des homosexuels sera-t-elle si grande que cela ?“ demande la journaliste Valentina Alazraki. “Je crois qu’il y a des attentes démesurées“ répond le pontife sans détour, avant d’assurer que “l’on ne résout rien“ en donnant la communion aux personnes divorcées remariées. “Ce que l’Eglise veut, ajoute le pape, c’est que tu t’intègres à la vie de l’Eglise“. Imitant ceux qui disent “non, moi je veux communier et c’est tout“, le pape souligne que pour eux la communion est une “cocarde“, un “titre honorifique“, et leur répond : “Non, réintègre-toi“.

Evoquant notamment l’impossibilité des divorcés remariés d’être parrains de baptême au contraire d’un “mafieux“ marié à l’Eglise, le pape reconnaît des “contradictions“. Tout en assurant l’importance du “témoignage de vérité“ qu’ils peuvent donner à des filleuls, le pape indique aussi : “s’ils croient, bien qu’ils soient dans une situation (…) appelée irrégulière et qu’ils la reconnaissent, qu’ils l’acceptent, et qu’ils savent aussi ce que l’Eglise pense de ces choses, ce n’est pas un empêchement“.

Selon le pape, l’Eglise doit “affronter“ différents points : “la préparation au mariage, l’accompagnement de ceux qui vivent en concubinage, (…) de ceux qui se sont remariés, de ceux qui se préparent à recevoir le sacrement du mariage“. Déplorant que de nombreux mariages “ne sont pas préparés“, il pointe aussi les mariages “sociaux“ qui “sont nuls“, “par manque de foi“. Le chef de l’Eglise catholique, en outre, déplore à nouveau “la colonisation idéologique à l’encontre de la famille“, citant en particulier “l’enseignement de la théorie du genre“.

La curie, “dernière cour“ d’Europe

Au fil de l’interview accordée à la Mexicaine Valentina Alazraki, doyenne des journalistes vaticanistes, le pape François souhaite une véritable “conversion des cœurs“ au sommet de l’Eglise et confie qu’être pape ne lui déplaît pas. Pour autant, il juge que la curie romaine est “la dernière cour qui reste en Europe“, estimant que les autres se sont “démocratisées“.

Le pape François revient sur son vigoureux discours de décembre 2014 devant les responsables de la curie romaine, expliquant que les 15 maladies alors énumérées sont avant tout 15 “tentations“. Il pointe aussi une seizième maladie, à savoir celle de “ceux qui n’ont pas le courage de critiquer en face“. Il faut “que les choses sortent“, dit-il en souhaitant des collaborateurs qui aient “le courage de ne pas se taire“ s’ils ne sont pas d’accord avec lui.

Face à la caméra de la chaine Televisa, le pape évoque la question migratoire en Amérique centrale, mais aussi en Europe, “particulièrement liée aujourd’hui à la faim, au manque de travail“, “à la tyrannie d’un système économique qui place le dieu argent et non l’homme en son centre“. “Je me réjouis, ajoute-t-il, que l’Europe soit en train de réviser sa politique migratoire“.

Aller manger une pizza incognito

Confidence après confidence, Jorge Mario Bergoglio assure que les voyages sont pour lui “une grande pénitence“ et se dit très casanier. “Je n’aurais pas supporté la solitude“, confie aussi le pape à propos de son choix de ne pas vivre dans les appartements pontificaux mais à la Maison Sainte-Marthe.

“La seule chose que j’aimerais, glisse aussi le pape, c’est de pouvoir sortir un jour sans que personne ne me reconnaisse pour aller manger une pizza“.

“J’ai la sensation que mon pontificat sera bref. Quatre ou cinq ans. Je ne sais pas, ou bien deux ou trois“, confie encore le pape François en précisant bien qu’il ne s’agit que d’une “sensation“. Une fois encore, il salue alors la “porte ouverte“ par Benoît XVI (2005-2013) à l’existence de “papes émérites“ mais refuse de fixer un âge limite car “la papauté“ est à ses yeux “une grâce spéciale“. Il assure que son prédécesseur est “un homme de Dieu“ avec qui il s’entretient “parfois“ par téléphone. François évoque aussi les scandales de pédophilie qui ont marqué les pontificats de Jean-Paul II (1978-2005) et Benoît XVI, assurant que ses prédécesseurs furent courageux devant ces “horribles“ crimes. AMI/LF

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vendredi, 13 mars 2015 | Lien permanent | Commentaires (1)

La Civiltà Cattolica, le Père Spadaro, le Pape François et la communion des personnes divorcées remariées

Le Père Spadaro est-il vraiment si proche du Pape François ? Toute la question est là. N'oublions pas que lorsque Bergoglio était Cardinal, il ne se rendait jamais à la maison générale des Jésuites (cf. biographie de Austen Ivereigh). C'est une fois devenu Pape qu'il a voulu tendre une main fraternelle et miséricordieuse.

Trois précisions:

Premièrement, le deux synodes ne vont pas dans ce sens.

Deuxièmement, il y a bien une lutte et un combat interne à l'Eglise catholique, qui se répercutent médiatiquement. La Civiltà Cattolica, certes prestigieuse Revue théologique, n'est pas non plus un organe du Magistère. Les médias mettent une pression pour déterminer les thèmes que l'opinion publique évoque, en créant un certain climat médiatique. Mais la décision n'est pas du ressort de la communication.

Finalement, c'est plutôt l'Esprit-Saint qui est la Personne la plus proche du Pape François. La plus grande oeuvre de Miséricorde est sans doute l'effet que la Vérité opère dans l'âme humaine.

Attendons avec patience l'exhortation apostolique du Pape. Il est certain que le Pape va au devant de grandes souffrances. Comme il le demande si souvent: prions pour lui.

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dimanche, 08 novembre 2015 | Lien permanent

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