vendredi, 07 février 2014
Olivier Dehaudt explique son combat pour la Vie
Olivier Dehaudt appartient au Comité de Choisir La Vie.
Cath.ch ( via Le Copiste ) lui donne la parole.
Olivier Dehaudt reconnaît avoir été impliqué en personne dans un avortement. Il sait donc de quoi il parle. L'avortement est toujours une blessure !
A l'âge de 14 ans, j'ai tout envoyé balader, le bon Dieu et l'Eglise. Après, j'ai vécu ma période anarchiste, gauchiste, Marijuana, enfin tout ce qu'on veut. [rires] J'ai bouffé du curé, j'aurais bouffé le pape si je l'avais rencontré. Et il y a eu cet avortement. Une année plus tard, j'ai sombré dans une grosse dépression avec une seule question, quel est le sens de ma vie?
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Les Légionnaires du Christ demandent pardon
Légionnaires du Christ: mea culpa et nouveau directeur général
AFP: Agence France Presse (Libération) - Lien
C’est un grand mea culpa que les Légionnaires du Christ ont rendu public ce jeudi via un long communiqué. Ce texte, approuvé le 20 janvier dernier, mais publié seulement maintenant, est une sorte de rapport d’étape alors que les Légionnaires sont réunis en Chapitre général extraordinaire à Rome depuis le 8 janvier sous la présidence du Délégué pontifical, le cardinal Velasio de Paolis. Le texte porte « sur le chemin de renouveau » que la congrégation est en train de parcourir.
Ce chemin passe par la reconnaissance pleine et entière du mal causé par le fondateur des Légionnaires du Christ, le père Marcial Maciel. « Nous espérons pouvoir racheter notre histoire douloureuse et vaincre par le bien les conséquences du mal. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons trouver un sens évangélique dans ce qui s’est passé et construire notre avenir sur les fondations solides de la confiance en Dieu, de la fidélité à l’Église et de la vérité », écrivent les pères du Chapitre.
Ils en disent ainsi plus long sur les agissements du père Maciel. « Nous voulons exprimer notre profond regret pour les abus de mineurs séminaristes, les actes immoraux commis avec des hommes et des femmes adultes, l’usage arbitraire de son autorité et des biens, la consommation exagérée de médicaments addictifs et l’appropriation d’écrits publiés par des tiers. L’attitude incohérente de continuer à se présenter pendant des dizaines d’années comme prêtre et témoin de la foi alors qu’il cachait ces conduites immorales nous apparaît incompréhensible. Nous réprouvons tout cela avec fermeté. Nous regrettons que de nombreuses victimes et personnes affectées aient espéré en vain une demande de pardon et de réconciliation de la part du P. Maciel, et aujourd’hui, nous voulons faire nous-mêmes cette demande, en exprimant notre solidarité envers elles toutes. »
« Processus de renouveau et de conversion »
Le mea culpa se veut sans concession non seulement envers les actes du père fondateur mais aussi envers les membres des Légionnaires. « Nous reconnaissons aujourd’hui l’incapacité initiale à croire les témoignages des personnes qui avaient été victimes du P. Maciel, le long silence institutionnel et, plus tard, les hésitations et les erreurs de jugement au moment d’informer les membres de la congrégation et les autres personnes. Nous demandons pardon de ces déficiences qui ont augmenté la douleur et l’incertitude de beaucoup. »
Les pères du Chapitre travaillent donc maintenant dans les trois champs indiqués par les évêques ayant mené la Visite apostolique : la redéfinition du charisme, l’exercice de l’autorité et la formation adéquate. « Nous savons que c’est le début d’un chemin et qu’il nous reste beaucoup à faire. Nous sommes décidés à poursuivre avec humilité ce processus de renouveau et de conversion», reconnaissent les auteurs du communiqué.
Concernant la redéfinition du charisme, les Légionnaires entendent bien dissocier la figure du père Maciel, en tant que fondateur, de sa pensée et de ses écrits. «Une des tâches principales a été de séparer ce qui exprimait réellement le patrimoine charismatique de notre congrégation d’autres éléments secondaires », explique le communiqué. En outre, les pères du Chapitre ont souligné les tendances qui les ont empêchés de bien comprendre leur charisme : « le manque d’insertion dans l’Église locale, ainsi que l’insistance démesurée sur notre propre effort, l’efficacité humaine, le prestige extérieur, l’accomplissement de normes minutieuses ».
« Mieux garantir la liberté et l'intimité de chaque religieux »
Au sujet de l’exercice de l’autorité, les Légionnaires ont cherché à « introduire une séparation claire entre le domaine de la conscience (la direction spirituelle et la confession), le for interne et le for externe (la direction du supérieur et les règles de vie religieuse), pour mieux garantir la liberté et l’intimité de chaque religieux ». L’objectif déclaré est de prévenir les actes arbitraires et les abus. Signe que les choses semblent évoluer doucement, les pères du Chapitre avouent apprendre «progressivement à partager et discuter librement avec nos frères les réflexions et suggestions sur tous les sujets qui touchent à la vie et à la mission de la congrégation ».
Enfin, dans le champ de la formation des religieux, la congrégation veut clairement mettre fin à l’hémorragie de prêtres et de religieux. Elle veut repenser la manière de transmettre les valeurs et tout ce qui constitue son charisme. Elle reconnait devoir « promouvoir une pratique plus profonde des conseils évangéliques, du discernement spirituel et de la vie fraternelle ».
Réduire la dette bancaire
Durant ce premier mois, les pères du Chapitre ont entendu le rapport de la Commission de recours, qui « s’est occupée des personnes qui ont demandé une action de la part de la
Légion du Christ pour des faits qui sont en rapport direct ou indirect avec le P. Marcial Maciel » Elle a examiné douze cas.
Autre commission, la « Commission pour l’étude et la révision de la situation économique de la Congrégation des Légionnaires du Christ ». « Elle avait pour objectif d’analyser la gestion économique et la situation financière de la congrégation. Le rapport présenté au Chapitre par Mgr Mario Marchesi, membre de la commission, souligne que l’on n’a pas trouvé de malversations d’argent ni d’autre irrégularité dans les exercices fiscaux examinés. Le premier aspect urgent dont il faut s’occuper dans ce domaine est la réduction de la dette bancaire qui a résulté de plusieurs facteurs : l’expansion trop rapide des oeuvres de la congrégation, la crise immobilière mondiale et la chute des dons. Dans certains pays, la dette s’élève à une somme élevée, mais elle est encore gérable avec les recettes et les biens de la congrégation »
Les Légionnaires concluent en reconnaissant que le « renouveau authentique et profond », confirmé par le Pape François, a progressé, mais n’est pas encore terminé. Les évènements de ces années « marqueront l’identité et la vie de notre congrégation ».
Photo : le nouveau directeur général des Légionnaires du Christ, le Père Robles Gil
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jeudi, 06 février 2014
Sociologie: le positivisme devient une doctrine infaillible et une nouvelle religion
Enquête suisse sur la famille
L'enquête de l'Institut de sociologie de Saint-Gall sur la famille, tellement médiatisée, devient la norme, presque un dogme. Il faudrait penser comme cette majorité: pour la communion des personnes divorcées ( 90 % ) et pour la reconnaissance des unions homosexuelles ( 60% ).
L'Allemagne emboîte le pas; les fidèles ne suivent pas l'Eglise dans son enseignement sur la sexualité.
Posons-nous la question: un sondage n'a-t'il pas ses limites ? qui a parlé de la marge d'erreur ? combien de catholiques pratiquants ont répondu ?
Le fondement de la sociologie est-il si infaillible que cela ? Les sociologues ont-ils tenté de relativiser leurs "découvertes" ?
Les sciences sociales ont toujours rêvé d'être comparables aux mathématiques, à la chimie ou la physique, dites sciences dures.
La sociologie devient une nouvelle religion
L'un des fondateurs de la sociologie, Auguste Comte, a voulu rompre avec la religion pour proposer la sienne: le positivisme. On ne peut plus compter sur Dieu, mais que sur la science d'Auguste...
Pour faire court et simplifier, il y aurait 3 âges de la connaissance:
- le mythe qui appartient à la religion. Cette dernière tente d'expliquer le monde sans y arriver. L'éclaire du tonnerre était le signe de la colère des dieux.
- l''âge de la philosophie et de la métaphysique. Aristote, Saint Thomas d'Equin....
- enfin, l'âge de la science, la connaissance parfaite. La sociologie qui annule enfin la religion et la philosophie.
Mais l'ultime paradoxe de Comte: son positivisme devient une religion !
Le pot de fer contre le pot de terre
La foi catholique est relativisée par les sondages d'opinion. La vérité sur la nature humaine n'existe pas, car c'est l'opinion majoritaire qu'il faudrait suivre. La sociologie devient la nouvelle doctrine qui ne doit pas être remise en cause et le sondage devient un nouveau dogme. L'Eglise se trompe, car la science des sociologues détient la vérité. Les sociologues deviendraient-ils les nouveaux évêques ? Les sondages le nouveau Magistère ?
Le social est flou
Le savant Max Weber parlerait "d'idéal type", une sorte de grossissement du trait. Il est vrai que j'exagère un peu, pour me faire comprendre. La mathématique sociale n'existe pas; la réalité sociale est floue. Dès lors le sociologue a recours à ces idéaux pour décrire une réalité qui lui échappe en partie. Les opinions sont fluctuants et variables, au contraire des dogmes de foi qui sont des portes ouvertes sur l'infini.
Et si ces sondages, avec leur pertinence mais surtout leur limites, poussaient les chrétiens à sortir dans la rue pour entrer dans une nouvelle évangélisation ?
Dieu aurait-il renoncé à aimer ?
Au fond, la morale, qui semble rejeter en surface par une majorité qualifiée, n'est qu'une conséquence de la rencontre avec le Christ. Honnêtement, à ce prix là, en sachant que l'humanité était majoritairement contraire à Dieu, le Fils de Dieu n'aurait pas dû s'incarner. Cela semblait perdu d'avance. Or il l'a fait pour souffrir et finalement triompher.
La minorité n'est jamais une dictature
Jacques Neirynck parlait encore à la radio pour décrire l'Eglise comme un régime totalitaire comparable à Moscou ! Or, le christianisme authentique est celui de la minorité, comme le sel de la terre. Le sel est toujours en petite quantité. La foi est comme une graine de moutarde qui ne se voit pas à l'oeil nu; et pourtant c'est une plante qui grandit toujours. Le coeur du christianisme est le pardon disait le sociologue Roland Campiche (Radio RSR).
Un appel à la conversion
Alors si nous retournions au coeur de la foi ? allons au confessionnal pour recevoir la Miséricorde de Dieu. La joie et le bonheur sont les fruits de la conversion. Il n'y a que Dieu qui sonde les reins et les coeurs. Ce sondage là est intime et secret, comme la conscience de chacun.
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Images du Pape: comment un enfant se sent en toute sécurité dans l'Eglise
Greg Burke, actuel conseiller médiatique auprès de la Secrétairerie d'Etat, se souvient d'avoir interviewé le Pape Benoît XVI dans l'avion vers les USA.
La question portait sur la pédophilie. Benoît XVI avait alors parlé de trahison !
Les images
Une image vaut mieux que tous les discours. Le petit garçon autiste assis sur le siège de Pierre lors de la rencontre des familles de Rome, montre qu'un enfant est en toute sécurité chez le Pape, images vivantes qui reflètent et montrent la totale confiance que toute personne peut avoir dans un saint prêtre.
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Le Saint-Siège entend répondre à l'ONU
Article du site du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg
Par Diocèse LGF le jeudi 6 février 2014 à 14h54
Cité du Vatican, 6 février 2014 (VIS). Hier sur Radio Vatican, l'Observateur Permanent près les institutions de l'ONU à Genève a commenté les Observations conclusives de la 65 session du Comité des Nations-Unies pour les droits de l'enfant, très critiques sur la question des abus sexuels sur mineurs de la part du clergé, et réclamant une révision de l'enseignement de l'Eglise en matière de contraception et avortement.
"Attendons certes d'abord de lire et d'analyser ces conclusions et recommandations des membres du Comité. Mais la première impression est de surprise, face au jugement négatif d'un document qui semble avoir été préparé dès avant l'audition du Saint-Siège, qui avait fourni une réponse détaillée sur divers points non contenu par le document final, manifestement pas pris en considération... Il ne tient effectivement pas compte des réponses détaillées fournies sur divers points, puisqu'elles ne figurent pas dans le document ou ne semblent pas avoir été sérieusement considérées. De fait il ne tient pas compte du travail réalisé ces dernières années par le Saint-Siège, des mesures prises par l'Etat de la Cité du Vatican comme dans de nombreux pays par les Conférences épiscopales. Il manque donc une mise à jour des efforts pris à divers niveaux en faveur de la protection de l'enfant. Des efforts qu'il me semble difficile de trouver aussi affirmés dans d'autres institutions ou pays. Les faits sont les faits et ils ne peuvent être manipulés. Il n'est par ailleurs pas possible de répondre immédiatement à des observations, parfois fort discourtoises, du document.
Le Saint-Siège y répondra comme membre à part entière d'une Convention qu'il a ratifié, dans le respect de la lettre et à l'exclusion de positions idéologiques extérieures à celle ci. Dans son préambule, la Convention cite la protection de la vie, de l'enfant né ou à naître, alors que les Recommandations entendent que le Saint-Siège modifie sa position vis à vis de l'avortement. Il est vrai qu'un enfant mort n'a plus de droits! On est donc en présence d'une contradiction des objectifs de la Convention sur la protection de l'enfant, qui est de le protéger. Ce Comité a rendu un mauvais service aux Nations-Unies en tentant d'introduire la requête faite au Saint-Siège de changer l'enseignement de l'Eglise. Il n'est pas négociable. Il est dommage que le Comité n'ait pas perçu dans sa globalité la nature du Saint-Siège, qui lui a pourtant clairement exprimé sa détermination à soutenir les objectif de la Convention tout en définissant et protégeant avant tout les valeurs fondamentales qui assurent la véritable protection de l'enfant. L'introduction aux Observations salue pourtant la clarté des réponses reçues de la part du Saint-Siège, qui n'a pas tenté d'éviter certaines questions. Sur la base de sa disponibilité, là où n'existait pas d'information directe immédiatement disponible on a pensé fournir des explications ultérieures, comme le font en l'occasion tous les gouvernements. Le débat semblait donc constructif et devoir le rester.
C'est pourquoi l'impression retirée par la délégation du Saint-Siège lors des entretiens mais aussi de la lecture des recommandations conclusives, permet d'avancer que ce document était pré-confectionné. Il ne paraît donc pas refléter la clarté des échanges et présenter des adjonctions imprudentes. Face à l'évidence, et parce qu'il n'a rien à cacher, le Saint-Siège continuera son action d'explication de ses positions, en répondant aux interrogations qui demeurent. Car l'objectif fondamental qu'on entend poursuivre et atteindre est la protection de l'enfant. Il y aurait 40 millions d'abus sexuels sur mineurs de par le monde, et ceux commis par le clergé catholique constitue somme toute une très faible proportion. L'Eglise a répondu et réagi. Elle continue de le faire, en insistant sur la transparence et l'intolérance, car un seul abus sur enfant constitue un cas de trop!".
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Pédophilie: l'ONU arrive en retard; Joseph Ratzinger était un marathonien
L'idée que Benoît XVI aurait agi mollement et tardivement face à la pédophilie refait surface. Aussi, je publie à nouveau une note de 2010 pour redire tout simplement la vérité.
Opinion
L'idée que le Cardinal Ratzinger, ou l'ancien évêque de Münich lorsqu'il était encore en Allemagne, ait couvert le crime de la pédophilie de quelques prêtres plane tel un nuage noir sur la blancheur du Pape et sur bien des têtes. C'est l'effet de la large campagne de presse de février-mars 2010 qui l'a touché en plein coeur. Même durant la conférence de presse de présentation du livre "Lumière du monde", des questions ont été posées sur la façon dont le Cardinal aurait "mal géré" certains cas. Or ceci ne se retrouverait pas dans son dernier livre entretien...
Il n'y a que rarement des mauvaises questions, comme il y a aussi souvent des très bonnes réponses. Trois lettres signées du Cardinal en apportent la preuve.
Le Cardinal se bat depuis 1988
Le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a déjà écrit des lettres en 1988 pour prendre des mesures contre la pédophilie. 3 lettres seront publiées dans prochain article de la "Civilta Cattolica" signé par Monseigneur Juan Ignacio Arrieta, actuel secrétaire du conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs. L'Osservatore Romano les a publiées aujourd'hui.
Retrouver le droit canon, pour sanctionner
En effet, l'agence de presse italienne « Apcom » révèle aujourd'hui que le Cardinal Ratzinger écrivit au cardinal José Rosalio Castillo Lara (préfet pour l'interprétation authentique du code de droit canon), afin de lui suggérer une procédure plus rapide et simplifiée pour les prêtres qui se sont rendus coupables de comportement graves et scandaleux. La réponse fut que cela n'était pas du tout approprié. Toutefois, le cardinal réussi, par le règlement de la Curie romaine (Pastor Bonus, 1988), à ce que les délits graves commis contre la morale dépendent exclusivement de son dicastère de la foi. Dès la fin des années 1990, afin de donner une plus grande efficacité, le Vatican élabora des nouvelles normes qui se cristallisèrent ensuite dans le Motu Proprio de 2001 (signé par Jean Paul II). La nouveauté fut que les évêques du lieu devaient désormais en référer à Rome. Ainsi, l'étouffement des affaires pouvait être possible par certains évêques diocésains. Ratzinger a donc tout tenté.
Le Cardinal Ratzinger, alors résolu dans sa ligne de tolérance zéro, obtint encore du Pape des nouvelles facultés pour lutter contre la pédophilie. Ces mesures, telles que plus de rapidité pour la perte de l'état clérical, allongement de la prescription, introduction de la pédo-pornographie et la possibilité pour le Vatican d'enquêter aussi sur les cardinaux se retrouvent quelque peu dans les normes publiés en été 2010.
Benoît XVI a voulu modifier le droit en 2007
Enfin, depuis 2007, le Pape Benoît XVI avait voulu modifier en ce sens le droit canon avec des mesures simplifiés et plus rapides.
Aussi, une attitude de longue haleine, forte, cohérente, vraie, résolue et humble traverse le service et le travail de Joseph Ratzinger dans la vigne du Seigneur depuis sa nomination à Rome. Comme quoi, comme le dit lui-même le Pape dans son livre, "Lumière du monde" le temps n'est pas à la démission, surtout en pleine tempête. Le Pape constate que la crise interne qu'a connu l'Eglise provient notamment d'une fausse conception de l'amour qui a pris le dessus et d'une marginalisation du droit canon.
Car au fond, Benoît XVI est la grande partie de la solution, nous avons besoin de lui, pour redonner la première place aux victimes et appliquer le droit canon dans l'Eglise. Une prochaine modification du droit canon de 1983 est finalement en vue. Tout cela fait partie de la crédibilité que les âmes attendent de la sainte Eglise.
Article en français de Mgr Arrieta
sa conclusion "Je tenais surtout à présent à souligner le rôle déterminant joué, dans ce processus, datant de plus de vingt ans, de rénovation de la discipline pénale, par l'action décisive de l'actuel Pape, au point de constituer véritablement, avec beaucoup d'autres initiatives concrètes, une des constantes qui a caractérisé l'action de Joseph Ratzinger".
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Pédophilie: ONU versus Vatican
Priorité absolue aux victimes
Tout d'abord il est du devoir de tous chrétiens de mettre la priorité absolue pour les victimes. Benoît XVI a prié avec elles à de nombreuses reprises. La recherche de la vérité est une recherche de Dieu et un chrétien ne saurait craindre la vérité. Protéger les coupables conduit à la ruine car la réputation de l'Eglise repose sur sa crédibilité.
Ratzinger sur le front
Il faut rappeler que depuis 1984, Joseph Ratzinger se bat dans l'Eglise pour prendre des mesures afin que ces crimes ne se reproduisent plus jamais. C'est la politique de la tolérance zéro.
Important enfin de mentionner que dès l'explosion des scandales, le Saint-Siège ( à ne pas confondre avec le Vatican qui est un Etat ) a publié en 2001 un "Motu Proprio" afin que la congrégation pour la doctrine de la foi soit souveraine pour les crimes pédophiles. Ainsi, les diocèses qui avaient parfois une fâcheuse tendance à couvrir les coupables, devaient informer Rome de ces délits. Le secrétaire de Benoît XVI, Mgr Gänswein, a relevé que les Eglises locales doivent aussi prendre les mesures que le Saint-Siège a exigées.
Rome décriée ?
Un certain centralisme romain, dont personne n'ose parler en l'état, a permis à toute l'Eglise de sortir de l'orgnière. L'ONU arrive bien tard en méconnaissant l'organisation de l'Eglise catholique. Elle n'est pas un Etat mais est fortement décentralisée. S'en prendre au Pape, alors qu'il fait partie de la solution n'est pas très sérieux. Les évêques ne sont pas les subalternes du Pape, mais les Pasteurs de leurs diocèses.
Enfin, l'unité de la matière pour les accusations posent une sérieuse difficulté. Pourquoi mêler ces crimes avec l'enseignement de l'Eglise, notamment sur l'avortement ? Est-ce rendre justice aux victimes ?
Le futur Cardinal Parolin, secrétaire d'Etat, va étudier le rapport de l'ONU en vue de donner une réponse de circonstance.
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mercredi, 05 février 2014
ONU: le Saint-Siège et la pédophilie
On demande une décentralisation, une Église moins vaticane, alors assumons la gestion de la crise pédophilie en étant cohérent: Rome, Ratzinger devenu Benoît XVI et Mgr Scicluna ont aidé toute l'Eglise à mettre au centre les victimes et sortir de l'ornière.
- Agence I.Media
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Vatican: ONU et violation des droits de l'enfant
L'Onu accuse le Vatican de violer la Convention sur les droits de l'enfant.
Le Saint-Siège réagit.
(RV) Le Vatican est sommé de relever immédiatement de ses fonctions toute personne suspectée d'abus sexuel et de déférer leur cas aux autorités judiciaires compétentes à des fins d'enquête et de poursuites. Le rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance a été publié ce matin. Il accuse directement le Saint-Siège de ne pas en avoir fait assez, et de violer la Convention sur les droits de l'enfant.
Les mots sont très durs, la déclaration de l’ONU tombe comme un couperet. Publié ce mercredi matin à Genève, le rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance fait l’impasse sur la politique de tolérance zéro appliquée par Benoît XVI. Il semble ignorer ou ne pas tenir compte du travail accompli par la Congrégation pour la doctrine de la Foi et de la rigueur appliquée par l’ancien promoteur de Justice, Mgr Charles Scicluna.
A la mi-janvier, ce même Comité constitué de 18 experts indépendants des droits de l'Homme de divers pays avait auditionné les représentants du Vatican et avait demandé au Saint-Siège de rendre accessibles tous ses dossiers concernant les auteurs des abus et ceux qui ont couvert ces crimes.
Au cours de cette audition inédite, l’observateur permanent du Saint-Siège à Genève avait rappelé que des consignes très strictes avaient été données aux évêques leur recommandant notamment la collaboration avec les autorités civiles. Dans son rapport, le Comité accuse le Saint-Siège de ne pas avoir reconnu l'étendue des crimes commis et de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour traiter les cas d'abus sexuels d'enfants et protéger ces enfants. Il va même jusqu’à affirmer que les politiques et les pratiques retenues par le Saint-Siège ont conduit à la poursuite de ces abus et à une impunité pour leurs auteurs.
La réaction immédiate du Saint-Siège
Le Saint-Siège n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, il fait savoir que « selon les procédures particulières prévues pour les signataires de la Convention, le Saint-Siège prend acte des Observations Conclusives sur les Rapports Respectifs, observations qui seront soumises à une étude et un examen minutieux.»
Le Saint-Siège « regrette toutefois de constater dans certains points des Observations Conclusives une tentative d’interférer dans l’enseignement de l’Eglise Catholique sur la dignité de la personne humaine et dans l’exercice de la liberté religieuse. » Enfin, le Saint-Siège « réitère son engagement à défendre et protéger les droits de l’enfant, en accord avec les principes promus par la Convention sur les Droits de l’Enfant et selon les valeurs morales et religieuses offertes par la doctrine catholique.»
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Chez François pour la Saint Valentin
Quand ils ont appris que le Pape invitait les fiancés pour la Saint Valentin, Jean-Baptiste et Nathalie n’ont fait ni une ni deux. « Nous allions nous fiancer la semaine suivante : nous avons pris cette nouvelle comme un appel », témoignent ces deux trentenaires, elle ancienne comédienne travaillant aujourd’hui au Secours Catholique, lui cadre dans l’automobile.
Ils confient avoir été touchés par le slogan de cette rencontre sans précédent : « La joie du Oui pour toujours ». « C’est exactement ce que nous voulons vivre », confessent les deux amoureux, qui plébiscitent d’un seul cœur « une initiative qui recentre sur Dieu une fête devenue archi-commerciale ». Ils voient leur participation à cet évènement comme une nouvelle une étape dans leur parcours.
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Synodes sur la famille: comment se former, où s'informer, que lire ?
Documents de base à lire
Familiaris Consortio de Jean Paul II
Conseil Pontifical pour la Famille quelques textes
Humanae vitae du Pape Paul VI
Catéchisme de l’Église Catholique Catéchisme de l'Eglise catholique
LES DÉFIS PASTORAUX DE LA FAMILLE
DANS LE CONTEXTE DE L’ÉVANGÉLISATION
Document de préparation
Cité du Vatican
2013
I. Le Synode: famille et évangélisation
La mission d’annoncer l’Évangile à toutes les créatures a été confié directement par le Seigneur à ses disciples et l’Église en est le messager dans l’histoire. À l’époque à laquelle nous vivons, l’évidente crise sociale et spirituelle devient un défi pastoral qui interpelle la mission évangélisatrice de l’Église pour la famille, noyau vital de la société et de la communauté ecclésiale. Proposer l’Évangile sur la famille dans ce contexte s’avère plus que jamais urgent et nécessaire. L’importance du thème se manifeste par le fait que le Saint-Père ait décidé d’établir pour le Synode des Évêques un itinéraire de travail en deux étapes: la première, l’Assemblée Générale Extraordinaire de 2014, visant à préciser le “status quaestionis” et à recueillir les témoignages et les propositions des Évêques pour annoncer et vivre de manière crédible l’Évangile de la famille; la seconde, l’Assemblée Générale Ordinaire de 2015, pour chercher des lignes d’action pour la pastorale de la personne humaine et de la famille.
Aujourd’hui se présentent des situations inédites jusqu’à ces dernières années, depuis la diffusion des couples en union libre, qui ne se marient pas et parfois en excluent même l’idée, jusqu’aux unions entre des personnes du même sexe, auxquelles il est souvent consenti d’adopter des enfants. Parmi les nombreuses situations nouvelles qui réclament l’attention et l’engagement pastoral de l’Église, il suffira de rappeler: les mariages mixtes ou interreligieux; familles monoparentales; la polygamie; les mariages arrangés avec le problème de la dot qui en découle, parfois assimilée à un montant d’acquisition de la femme; le système des castes; la culture du non-engagement et de la présupposée instabilité du lien; les formes de féminisme hostiles à l’Église; les phénomènes migratoires et la reformulation de l’idée même de famille; le pluralisme relativiste dans la conception du mariage; l’influence des media sur la culture populaire pour la conception des noces et de la vie familiale; les courants de pensée qui inspirent les propositions législatives qui dévaluent la permanence et la fidélité du pacte matrimonial; l’expansion du phénomène des mères porteuses (location d’utérus); les nouvelles interprétations des droits humains. Mais surtout dans le milieu plus strictement ecclésial, l’affaiblissement ou l’abandon de la foi en la sacramentalité du mariage et en la puissance thérapeutique de la pénitence sacramentelle.
De tout cela, on comprend combien est urgente l’attention de l’épiscopat mondial “cum et sub Petro” face à ces défis. Si, par exemple, on pense au seul fait que dans le contexte actuel tant d’enfants et de jeunes, nés de mariages irréguliers, ne pourront jamais voir leur parents recevoir les sacrements, on comprend combien sont urgents les défis posés à l’évangélisation de la situation actuelle, par ailleurs répandue partout dans le “village global”. Cette réalité trouve un écho particulier dans l’accueil immense que reçoit de nos jours l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse envers les personnes blessées, dans les périphéries géographiques et existentielles: les attentes qui s’en suivent sur les choix pastoraux à propos de la famille sont énormes. Une réflexion du Synode des Évêques sur ces thèmes apparaît donc tant nécessaire et urgente que juste comme l’expression de la charité des pasteurs envers ceux qui leur sont confiés et de la famille humaine toute entière.
II. L’Église et l’Évangile sur la famille
La bonne nouvelle de l’amour divin doit être proclamée à ceux qui vivent cette expérience humaine personnelle fondamentale, de couple et de communion ouverte au don des enfants, qu’est la communauté familiale. La doctrine de la foi sur le mariage doit être présentée d’une manière communicative et efficace, pour qu’elle en mesure d’atteindre les cœurs et de les transformer selon la volonté de Dieu manifestée en Jésus-Christ.
Pour ce qui est du rappel des sources biblique sur le mariage et la famille, on ne reportera ici que les références essentielles. De même, pour les documents du Magistère, il semble opportun de se limiter aux documents du Magistère universel de l’Église, en y ajoutant quelques textes du Conseil Pontifical pour la Famille et laissant aux Évêques participants au Synode le soin de rapporter les documents de leurs Organes Épiscopaux respectifs.
En tout temps et dans les cultures les plus diverses n’ont jamais fait défaut ni l'enseignement clair des pasteurs ni le témoignage concret des croyants, hommes et femmes, qui en des circonstances très différentes ont vécu l’Évangile sur la famille comme un don incommensurable pour leur vie et celle de leurs enfants. L'engagement pour le prochain Synode Extraordinaire est motivé et soutenu par le désir de communiquer à tous ce message, avec une plus grande force, espérant ainsi que «le trésor de la Révélation, confié à l’Église, comble de plus en plus le cœur des hommes» (DV 26).
Le projet du Dieu Créateur et Rédempteur
La beauté du message biblique sur la famille a sa racine dans la création de l'homme et de la femme faits tous deux à l’image et la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,24-31; 2, 4b-25). Unis par un lien sacramentel indissoluble, les époux vivent la beauté de l'amour, de la paternité, de la maternité et de la dignité suprême de participer ainsi à l’œuvre créatrice de Dieu.
Dans le don du fruit de leur union ils assument la responsabilité d’élever et d’éduquer d’autres personnes pour l’avenir du genre humain. À travers la procréation l'homme et la femme accomplissent dans la foi la vocation d’être les collaborateurs de Dieu pour la sauvegarde de la création et la croissance de la famille humaine.
Le Bienheureux Jean-Paul II a commenté cet aspect dans Familiaris Consortio: «Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,26s): en l'appelant à l'existence par amour, il l'a appelé en même temps à l'amour. Dieu est amour (1Jn 4,8) et il vit en lui-même un mystère de communion personnelle d'amour. En créant l'humanité de l'homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l'être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité correspondantes, à l'amour et à la communion (cf.Gaudium et spes, 12). L'amour est donc la vocation fondamentale et innée de tout être humain» (FC, n. 11). Ce projet du Dieu créateur, que le péché originel a bouleversé (cf. Gn3,1-24), s’est manifesté dans l’histoire à travers les vicissitudes du Peuple élu jusqu’à la plénitude des temps, alors qu’avec l’incarnation le Fils de Dieu non seulement confirma la volonté divine de salut, mais avec la rédemption il offrit la grâce d’obéir à cette même volonté.
Le Fils de Dieu, Verbe fait chair (cf. Jn 1,14) dans le sein de la Vierge Mère vécut et grandit dans la famille de Nazareth et participa aux noces de Cana dont il enrichit la fête avec le premier de ses « signes » (cf. Jn 2,1-11). Il accepta avec joie l'accueil familier de ses premiers disciples (cf. Mc 1,29-31; 2,13-17) et consola la famille de ses amis dans leur deuil à Béthanie (cf. Lc 10,38-42; Jn 11,1-44).
Jésus-Christ a rétabli la beauté du mariage en proposant à nouveau le projet unitaire de Dieu qui avait été abandonné, en raison de la dureté du cœur de l’homme, même au sein de la tradition du peuple d’Israël (cf. Mt 5,31-32; 19.3-12; Mc 10,1-12; Lc 16,18). En retournant aux origines, Jésus a enseigné l'unité et la fidélité entre les époux, refusant la répudiation et l’adultère.
C’est justement à travers l’extraordinaire beauté de l'amour humain – déjà exalté avec des accents inspirés dans le Cantique des Cantiques, et du lien conjugal exigé et défendu par des Prophètes comme Osée (cf. Os 1,2-3,3) et Malachie (cf. Ml 2,13-16) –, que Jésus a affirmé la dignité originelle de l’amour conjugal entre l'homme et la femme.
L’enseignement de l’Église sur la famille
Dans la communauté chrétienne primitive la famille apparut également comme l’«Église domestique» (cf. CEC 1655). Dans lesdits “codes familiaux” des Lettres apostoliques du Nouveau Testament, la grande famille du monde antique est reconnue comme le lieu de la solidarité la plus profonde entre femmes et maris, entre parents et enfants, entre riches et pauvres (cf. Ep 5,21-6,9; Col 3,18-4,1; 1Tm 2,8-15; Tt 2,1-10; 1P 2,13-3,7; cf. aussi la Lettre à Philémon). En particulier, la Lettre aux Éphésiens a reconnu dans l'amour nuptial entre l'homme et la femme «le grand mystère» qui rend présent dans le monde l'amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5,31-32).
Au cours des siècles, surtout dans les temps modernes jusqu’à nos jours, l’Église a produit un enseignement constant et progressif sur la famille et sur le mariage qui la fonde. Une des expressions les plus remarquables a été proposée par le Concile Œcuménique Vatican II, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, qui, en traitant quelques-uns des problèmes les plus urgents, consacre un chapitre entier à la promotion de la dignité du mariage et de la famille, comme cela est montré dans la description de sa valeur pour la constitution de la société: «Ainsi la famille, lieu de rencontre de plusieurs générations qui s’aident mutuellement à acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits des personnes avec les autres exigences de la vie sociale, constitue-t-elle le fondement de la société» (GS 52). L'appel à une spiritualité christocentrique pour les époux croyants est d’une intensité toute spéciale: «que les époux eux-mêmes créés à l’image d’un Dieu vivant et établis dans un ordre authentique de personnes, soient unis dans une même affection, dans une même pensée et dans une mutuelle sainteté, en sorte que, à la suite du Christ, principe de vie, ils deviennent, à travers les joies et les sacrifices de leur vocation, par la fidélité de leur amour, les témoins de ce mystère de charité que le Seigneur a révélé au monde par sa mort et sa résurrection» (GS 52).
Les Successeurs de Pierre également, après le Concile Vatican II, ont enrichi par leur Magistère la doctrine sur le mariage et sur la famille, en particulier Paul VI avec l’Encyclique Humanae vitae, qui offre des enseignements spécifiques tant sur les principes que sur la pratique. Successivement, le Pape Jean-Paul II dans l’Exhortation apostolique Familiaris Consortio voulut insister en proposant le dessein divin à propos de la vérité sur l’origine de l’amour entre époux et celui de la famille: « le «lieu» unique, qui rend possible cette donation selon toute sa vérité, est le mariage, c'est-à-dire le pacte d'amour conjugal ou le choix conscient et libre par lequel l'homme et la femme accueillent l'intime communauté de vie et d'amour voulue par Dieu lui-même (cf. Gaudium et spes, 48), et qui ne manifeste sa vraie signification qu'à cette lumière. L'institution du mariage n'est pas une ingérence indue de la société ou de l'autorité, ni l'imposition extrinsèque d'une forme; elle est une exigence intérieure du pacte d'amour conjugal qui s'affirme publiquement comme unique et exclusif pour que soit vécue ainsi la pleine fidélité au dessein du Dieu créateur. Cette fidélité, loin d'amoindrir la liberté de la personne, la met à l'abri de tout subjectivisme et de tout relativisme, et la fait participer à la Sagesse créatrice» (FC, 11).
Le Catéchisme de l’Église Catholique recueille ces données fondamentales: «L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une intime communauté de vie et d’amour, a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. De par sa nature elle est ordonnée au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. Elle a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement [Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Gaudium et spes, 48; Code de Droit Canonique, 1055, 1]» (CEC 1660).
La doctrine exposée dans le Catéchisme considère tant les principes théologiques que les comportements moraux, traités sous deux titres distincts: Le sacrement du mariage (n. 1601-1658) et le sixième commandement (n. 2331-2391). La lecture attentive de ces parties duCatéchisme fournit une compréhension moderne de la doctrine de la foi pour soutenir l’action de l’Église face aux défis contemporains. Sa pastorale trouve son inspiration dans la vérité du mariage considéré selon le dessein de Dieu qui a créé l’homme et la femme et qui, dans la plénitude des temps, a révélé en Jésus également la plénitude de l’amour entre époux élevé au niveau de sacrement. Le mariage chrétien, fondé sur le consentement, est aussi doté d’effets propres tels que les biens et les devoirs des époux, toutefois il n’est pas affranchi du régime du péché (cf. Gn 3,1-24) qui peut procurer des blessures profondes et aussi des dégradations à la dignité même du sacrement.
L’Encyclique récente du Pape François, Lumen fidei, traite de la famille dans son rapport avec la foi qui révèle «combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux» (LF 50). «Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l’union stable de l’homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l’amour de Dieu, de la reconnaissance et de l’acceptation de ce bien qu’est la différence sexuelle par laquelle les conjoints peuvent s’unir en une seule chair (cf. Gn 2, 24) et sont capables d’engendrer une nouvelle vie, manifestation de la bonté du Créateur, de sa sagesse et de son dessein d’amour. Fondés sur cet amour, l’homme et la femme peuvent se promettre l’amour mutuel dans un geste qui engage toute leur vie et rappelle tant d’aspects de la foi. Promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l’avenir tout entier à la personne aimée» (LF 52). «La foi n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l’amour, et assure que cet amour est fiable, qu’il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité» (LF 53).
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Le questionnaire du Pape François par Andrea Tornielli
Andrea Tornielli (vaticaniste)
Ce sont quelques-unes des 39 questions du questionnaire joint au court document préparatoire du Synode extraordinaire consacré aux défis de la pastorale familiale que le Pape François a convoqué du 5 au 19 octobre 2014.
Comme le souligne Andrea Tornielli, la décision de François d'écouter la voix des fidèles sur des thèmes aussi délicats est « absolument inédite ». Et l’attente est immense sur les choix qui seront faits, notamment concernant les chrétiens divorcés.
Voici la traduction des commentaires du vaticaniste italien Andrea Tornielli dans Vatican Insider du ler novembre 13 :
« Le Pape François souhaite consulter directement les Eglises locales, afin de faire face aux « défis pastoraux sur la famille ».
Le document, parvenu ces jours-ci aux évêques du monde entier, commence par évoquer les « problématiques inédites » apparues ces dernières années, comme la diffusion des unions libres de fait, « qui n’ont pas accès au mariage et parfois en excluent même l’idée », l’union entre personnes de même sexe et « dans certains cas, l’adoption d’enfants par ces couples ».
Il est aussi question des mariages mixtes ou interreligieux, des familles monoparentales, « forme de féminisme hostile à l’Eglise», du phénomène croissant des « mères de substitution » ou « mères porteuses » (qui louent leur utérus).
Il y a donc urgence pour les évêques du monde entier de tourner leur attention sur ces problèmes.
Cette réalité a une singulière correspondance dans le large accueil réservé de nos jours à l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse à l’égard des personnes blessées: les attentes qui en découlent quant aux choix pastoraux sont immenses ».
Bref, le document, qui porte la marque du Pape, parle de grandes attentes pour une pastorale renouvelée à l’égard des « personnes blessées ». Il ne ferme pas les portes ni ne réduit le tout à la simple liste des positions doctrinales déjà connues.
II.
Certaines de ces questions portent sur la « loi naturelle».
Viennent ensuite des questions sur la pastorale de la famille et l’accompagnement des couples en crise. Les évêques sont interrogés sur leur approche pastorale de certaines « situations matrimoniales difficiles », le point qui soulève le plus grand nombre de questions: la cohabitation est-elle une réalité importante ? A quel pourcentage pourrait-on l'estimer ?
Comme aussi en ce qui concerne les unions libres. Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans l'Eglise ? Et « Comment fait-on face à cette réalité à travers des programmes pastoraux adaptés ? ».
Et encore : « Comment les baptisés vivent-ils leur irrégularité ? En sont-ils conscients ? Manifestent-ils simplement de l'indifférence ? Se sentent-ils marginalisés et vivent-ils avec souffrance l'impossibilité de recevoir les sacrements ? »
Et aussi : « Quelles sont les requêtes que les personnes divorcées et remariées adressent à l'Eglise à propos des sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation ? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien réclament ces sacrements?».
Particulièrement significative la question sur la nullité du lien matrimonial : « L'assouplissement de la pratique canonique relative à la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-il offrir une réelle contribution à la solution des problèmes des personnes impliquées ? Si oui, comment ? »
Une voie, celle de l'allègement des causes de nullité, invoquée d’abord par Benoît XVI et ensuite par François lui-même lors de l’interview qu’il avait accordée aux journalistes, en juillet dernier, sur le vol de retour de Rio de Janeiro. A cette occasion le Pape, lui aussi, avait mentionné la pratique en vigueur dans les Eglises orthodoxes, qui bénissent dans certains cas les deuxièmes mariages après un chemin de pénitence.
« Existe-t-il une pastorale pour venir à la rencontre de ces cas ? Comment est annoncée aux séparés et divorcés la miséricorde de Dieu, et comment se traduit en acte le soutien de l'Eglise à leur chemin de foi? ».
Le questionnaire s’arrête sur les unions de personnes de même sexe :
« Quelle attention pastorale est-il possible d'avoir envers les personnes ayant choisi de vivre ce type d'union ? »
Et ensuite, interroge le document romain, « Dans le cas d'unions de personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quelle attitude pastorale adopter en vue de la transmission de la foi? ».
Viennent enfin des questions concernant la doctrine de l’encyclique «Humanae vitae» de Paul VI et la contraception.
« L’enseignement du Pape Montini est-il connu, est-il accepté ? Et « Comment promouvoir une mentalité davantage ouverte à la natalité? ».
Il est intéressant de noter que la dernière question concerne la mention d’autres défis et propositions sur ces thèmes signalés comme urgents par les destinataires, mais qui ne figurent pas dans le questionnaire.
Bref, le travail s’annonce énorme et impliquant. Il témoigne clairement de la volonté d’apporter des réponses face au schisme silencieux des baptisés, désormais très nombreux, exclus des sacrements parce que vivant en concubinage ou divorcés remariés.
Article traduit de l'italien par Elisabeth de Lavigne
15:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Un Synode pour la famille sous pression ?
A part le questionnaire suisse qui n'a hélas pas bien repris l'intuition du Pape François, il faut reconnaître que les deux Synodes sur la famille permettront à toute l'Eglise de se pencher sur les souffrances de très nombreuses personnes.
Lorsqu'un couple vit depuis 30 ans une nouvelle union et a trouvé enfin la paix, quelle réponse donner ? Telle est la question du Pape et de Mgr Morerod ( RSR, 5 février 2014)
En lisant attentivement le questionnaire du Synode, du Pape, alors on comprend que les documents du Magistère sont des étoiles qui brillent dans la nuit pour orienter notre marche vers le ciel.
Notons enfin que le Pape Benoît XVI a évoqué le laxisme de la pastorale de la préparation au mariage. Une fois mariés, pourquoi être alors sévère avec les couples ? Il y aura donc très certainement des nouvelles pistes pastorale à explorer pour ne pas célébrer des mariages invalides. Car c'est bien le mariage sacramentel qui, par volonté du Seigneur, est indissoluble. Faudra-t-il ajouter la foi pour la validité du sacrement ?
Les Synodes vont aussi pousser toute l'Eglise à sortir d'elle-même afin de poursuivre le dialogue et l'annonce de la foi.
07:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 04 février 2014
CES - Saint Gall: le pseudo sondage du Pape François
Environ 90% souhaitent une acceptation des couples divorcés-remariés.
La reconnaissance des couples homosexuels remporte aussi l'adhésion de 60% des sondés.
Les fidèles catholiques s'écartent de la doctrine officielle, selon un sondage
Le Pape François rappelle pourtant que l'Eglise est un hôpital de campagne, qui ne s'occupe pas du taux de cholestérol. Elle soigne et guérit avec tendresse chaque personne avec le baume de la grâce, de la Miséricorde.
Le taux d'opposition
C'était couru d'avance. Le questionnaire mondial en vue des Synodes sur la famille de 2014 et 2015 a été quelque peu instrumentalisé par l'Institut de pastorale de Saint-Gall. Le pseudo questionnaire du Pape voulait plutôt mesurer le taux d'opposition pour mettre le Synode sous pression.
Une rupture entre la raison et la foi
Les résultats, qui ne parlent ni des questions du Pape, ni du Synode, étaient prévisibles. Les catholiques suisses sont croyants, mais divergent sur les questions morales, telles que la contraception et le mariage. La foi se détache de la raison. Les questions sur le mariage, sur la famille et sur la contraception relève d'abord de la raison. La foi vient simplement rendre la vérité libérante plus facilement accessible.
Les remèdes seront marginalisés
Certes, le premier synode d'octobre 2014 dressera un état des lieux pour donner une sorte de diagnostic mondial sur les grandes questions qui touchent à la famille.
Le Pape et des évêques rétrogrades
Toutefois, en utilisant et en modifiant les questions du Pape François, le résultat était prévisible: dresser les catholiques contre le Magistère. Lorsque le Synode de 2015 donnera les remèdes, il sera facile de jouer sur l'opposition. Le Pape et les évêques seront des personnes qui ne savent pas écouter la base, le peuple et la majorité.
13:29 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
De droite, conservateur et traditionnel
L'I.Phone 5 est meilleur que le 4, la dernière version Windows est plus performante que la précédente. La technologie avance à grande vitesse, vers le mieux et s'améliore toujours plus.
Rien n'est plus vieux que le journal d'hier. Les nouvelles sont toujours un pas en avant.
Le XXIe siècle est plus civilisé que le Moyen-Age. Post Tenebras Lux pour la Réforme et la Révolution Française a mis fin à l'obscurantisme. L'islam est l'aboutissement du judaïsme et du christianisme.
L'avortement
Le progrès continue et ne doit pas s'arrêter avec une interruption, celle de la grossesse. Pour l'avortement: l'Espagne fait un retour en arrière. Ce changement là, à l'inverse des autres, n'est pas un progrès.
Le mariage
Même chose pour la famille et le mariage: vous êtes conservateur, de droite, si vous êtes à l'écoute du réel de la nature humaine pour une union entre un homme et une femme en vue de l'amour mutuel et la venue des enfants. Et vous serez alors pour la famille traditionnelle. Le dernier cri est la mode homosexuel.
L'être humain devient un produit
L'être humain devient une technique, un produit commercial, une marchandise qui n'a aucune consistance propre, manipulable selon le vent de l'instant. Malheur à vous si vous n'êtes dans le souffle de l'histoire, vous ne faites que retarder la fuite en avant, vous freinez la venue du meilleur, et vous êtes ringard, de droite, traditionaliste et conservateur.
Le coming out est dur et difficile, car si vous vous dites "conservateur" et fier de l'être, vous êtes sur la défensive et vous êtes tout simplement "out", hors jeux, vieux jeux ! Vous n'êtes ni tendance, ni sexy.
Les adjectifs
Conservateur, de droite, traditionnel ... sont des ajouts, qui deviennent l'essentiel, car ils évitent les questions de fond. Manière de vous couler.
Le gender
C'est la dernière nouveauté à la mode qui est sortie sur le marché, surtout médiatique. Nos enfants doivent en bénéficier au plus vite, dans les écoles. On n'arrête pas le progrès.
09:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 02 février 2014
La Manif Pour Tous: le gender pour les nuls
Comment expliquer l'idéologie du gender en 2014:
Les êtres humains ont 20 doigts selon le Créateur, 3 selon la police de la pensée.
Manif pour tous du 2 février 2014: 500.000 manifestants à Paris selon La Manif Pour Tous, 80.000 selon la préfecture (À Lyon, 40.000 ou 20.000 selon les sources)
20:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
La Manif Pour Tous
11:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 01 février 2014
Le Cardinal André Vingt-Trois gazouille pour la Manif pour tous
L'archevêque de Paris publie une série de tweets:
22:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Avortement: les Femen se trompent de combat
En manifestant contre les curés, en se signant de plus avec des signes de croix, le défilé de soutien pour l'Espagne afin de maintenir le droit à l'avortement se trompe de combat.
Une question fondée sur la lumière de la raison
L'avortement est une question pré-religieuse, qui ne dépend pas d'abord de la foi, pas plus de l'Eglise catholique. La science et la raison arrivent parfaitement à démontrer que dès la conception, un être humain est présent.
Pas besoin de la lumière de la foi ni d'une croyance religieuse. Certes la foi confirme la raison et la mène vers la vérité tout entière.
Une éclipse qui masque la lumière de la vie
La France, qui a vu naître le siècle des Lumières, provoque actuellement une éclipse partielle de la raison, une faiblesse de la pensée.
22:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Suisse Romain: vous êtes 10'000 ! Merci !
En ce mois de janvier 2014, vous étiez 10 000 visiteurs uniques sur le blog Le Suisse Romain; soit une moyenne de 810 visites par jour et 25'000 visites sur ce même mois.
Merci pour vos commentaires, vos mails et vos encouragements. Je vous présente mes excuses, je ne peux pas toujours y répondre, car mon engagement pastoral a la priorité.
Soyez assurés de ma prière pour chaque click, ce qui risque de faire beaucoup !
20:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
La relique de Jean Paul II retrouvée
Twitter Le Matin ats
11:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |