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mardi, 10 janvier 2012

Fribourg: Congrès Communio et Progressio

Une vision utilitaire des médias

Communio et progressio • Il y a plus de 40 ans paraissait l’instruction pastorale. L’Eglise catholique s’ouvrait totalement au monde de la communication.

Interview d’André Kolly.

propos recueillis par Bernard Bovigny (BB), Apic

source: La Liberté/APIC

images.jpegEn mai 1971, l’instruction pastorale Communio et Progressio concrétisait l’ouverture de l’Eglise catholique dans le monde des médias, exprimée lors du Concile Vatican II. Près de quarante ans plus tard, le document n’a rien perdu de son actualité, malgré les profondes mutations vécues depuis plusieurs décennies dans le monde des médias.


Une journée de réflexion, le 12 janvier à l’Université de Fribourg, fera le point sur la politique de communication de l’Eglise catholique à la lumière de Communio et Progressio. André Kolly, ancien directeur du Centre catholique de radio et télévision (CCRT) à Lausanne, a suivi attentivement l’évolution de cette politique de communication sur la lancée de Vatican II.


Pourquoi l’instruction pastorale Communio et Progressio n’est-elle sortie que six ans après la fin du Concile Vatican II ?


André Kolly: Le document a été créé de façon participative. Il y a eu cinq ou six versions différentes jusqu’à son adoption. Les épiscopats du monde entier ont été consultés deux fois, ce qui est un phénomène peu ordinaire. J’interprète cela comme une prise de conscience de l’importance des médias dans l’Eglise catholique et une volonté de ne pas se laisser dépasser par cette évolution.


Qui se trouve derrière sa rédaction ? 


La gestion du document a été confiée au Conseil pontifical pour les communications sociales, lequel a fait appel à des professionnels des médias pour son élaboration, dont le Suisse Mgr Jacques Haas, fondateur du CCRT et président d’UNDA-monde entre 1962 et 1968.


Comment a-t-il été accueilli dans le monde des médias et dans les milieux d’Eglise?


Il a été partout très bien accueilli. Les gens des médias, à qui on l’avait officiellement adressé, se sont sentis reconnus dans leur profession. Et dans les milieux d’Eglise, il a été perçu comme un document élaboré dans la mouvance du Concile. Je relève une de ses particularités: Communio et Progressio fait apparaître une forme de théologie de la communication. Les médias y sont perçus en fonction de leur finalité: la communication, la relation entre les personnes. Ils ont rôle participatif au mystère de la Trinité, au mystère de la Création, et au mystère de l’Incarnation. Le Christ est présenté comme le «parfait communicateur».


On retrouve dans Communio et Progressio une méfiance face à la presse à sensation. Etait-elle fortement implantée en 1971 ?


Le «Blick», les médias à sensation et la presse à polémique existaient déjà. Mais je relève que Communio et Progressio ne développe pas une argumentation agressive, pessimiste et négative face à la presse. On retrouve au contraire un message optimiste face à la communication par les médias. 


Un exemple ?


Le chapitre sur la publicité est un exemple très illustratif de cet optimisme, et même de cette vision idyllique de la communication. La publicité est perçue comme un moyen d’information, de faire connaître au large public un produit qui pourra lui apporter quelque chose, et non comme une simple incitation à acheter. Le document a été publié dans un contexte de re-découverte des pays du Sud, dans une période postcoloniale de formidable ouverture. Tout paraissait possible. Les moyens de communication sociale permettaient de bâtir des ponts avec les pays du Sud, en particulier en Afrique et en Amérique latine. L’Eglise pensait avoir en main un formidable outil pour l’éducation des peuples.


Sur quels points le document interpelle-t-il le plus l’Eglise aujourd’hui ?


Réapprendre à donner et à recevoir. L’Eglise catholique trouve dans ce document les moyens d’écouter encore davantage le peuple de Dieu. On y affirme également que la communication par les médias est une affaire de professionnels, avec des principes et des règles. Et que «le langage des médias n’est pas celui de la chaire».


L’Eglise catholique et les médias aujour-d’hui, c’est une histoire d’amour–haine ?


Je pense que l’Eglise catholique a encore conservé une vision davantage utilitaire que culturelle de la communication par les médias. On a tendance à considérer les médias par rapport à leur utilité, un peu comme le font la plupart des entreprises. J’ai en tête un exemple pour illustrer le «syndrome de la chaise vide». J’ai vu dernièrement une émission «Zone d’ombre» consacrée au garde suisse Cédric Tornay, dont la culpabilité dans l’affaire du massacre du commandant et de sa femme est remise en cause, notamment par sa mère. La TV romande a cherché en vain un représentant de l’Eglise catholique. Elle l’a montré en posant une étole sur une chaise vide. C’était le symbole très fort d’une Eglise peu ouverte à la communication dans certaines situations embarrassantes.


c-p_fullview.gifUn colloque à Fribourg

La Commission pour la communication et les médias de la Conférence des évêques suisses (CES) et la Ligue catholique suisse pour la presse organisent le 12 janvier, en lien avec la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg, un colloque à l’occasion des 40 ans de la publication de «Communio et Progressio». Au cœur des débats, la question des relations entre l’Eglise et les médias. Les invités tenteront de répondre à la question de savoir comment les «communicants de l’Eglise» peuvent et doivent réagir aux profondes mutations qui ont eu lieu ces dernières décennies dans le monde des médias.

Dès 1963, le Concile avait reconnu aux croyants le droit à l’information, considérant que des citoyens bien informés concourent à la formation de l’opinion publique. Cette attitude est une rupture avec la méfiance traditionnelle de l’Eglise envers la presse, la radio et le cinéma. Ces nouveaux moyens de communication peuvent servir à la propagation de l’Evangile.

Six ans après la fin du Concile, «Communion et Progrès» a pour tâche de stimuler la communication ecclésiale. Cet encouragement à favoriser la communication dans l’Eglise prend très rapidement pied en Suisse où dès 1992 les progrès technologiques qui engendrent un nouvel âge de la communication posent question. bb


lundi, 09 janvier 2012

Mgr Léonard: du gag belge du Parlement à l'humour british

3342091311.2.jpegDans son dernier livre, Mgr Léonard évoque le Parlement belge, lui reprochant de s'arroger le droit de légiférer dans certains domaines. Au chapitre politique, il déplore notamment "les nombreux abus commis actuellement en matière de démocratie parlementaire". "Le Parlement s'attribue le droit de décider par vote majoritaire du sens de la sexualité, de la différence du masculin et du féminin, de la signification du mot 'mariage', du rapport métaphysique de l'être humain à la finitude et à la mort, de la qualité des embryons méritant ou non d'être respectés, etc."

Le vice-premier ministre belge Laurette Onkelinx s'en est pris à Mgr Léonard sur RTL-TVI, le 8 janvier :"Les croyants de notre pays mériteraient d’avoir un autre représentant".

Un fin connaisseur du droit constitutionnel

Ceci dit, en cours de droit constitutionnel, on apprend aux étudiants de première année que "le Parlement anglais peut tout faire, sauf changer une femme en homme"*. L'Etat, la démocratie, ne peuvent pas s'en prendre à la constitution fondamentale de l'être humain, à sa création, à sa dignité et à sa destinée. Mgr Léonard a tout juste, un Parlement possède une limite, celle de la nature humaine créée par Dieu. Mgr Léonard ne rougit pas de la vérité sur l'homme, à moins qu'il ne devienne un jour Cardinal ?!

*"Le Parlement anglais peut tout faire sauf changer une femme en homme",  a dit Jean Louis de Lolme. Juriste calviniste de Genève et disciple de Jean-Jacques Rousseau, il était un admirateur du système politique britannique.

Occasion d'acheter ce livre pour le lire attentivement. 

images.jpeg« Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde »,

Mgr André-Joseph Léonard, Fidélité, 120 pages, 13,85 €.  Port compris.

Pour passer commande, verser le montant de votre achat sur le compte 732-7032002-38 – IBAN BE24 7327 0320 0238 au nom de la Boutique-Dimanche Service avec en communication le titre du livre, CD, DVDF,

La Boutique/Dimanche Service : Chaussée de Bruxelles, 67/2 – 1300 Wavre tel 010/235 900 boutique@catho.be

 

Le tour diplomatique du monde de Benoît XVI

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La foi est une lumière


Vraiment le monde est obscur, là où l'homme ne reconnaît plus son lien avec le Créateur


La crise économique


La crise peut et doit être un aiguillon pour réfléchir sur l'existence humaine et sur l'importance de sa dimension éthique, avant même de le faire sur les mécanismes qui gouvernent la vie économique


Les jeunes


Les effets de l'actuel moment d'incertitude touchent particulièrement les jeunes. De leur malaise sont nés les ferments qui, les mois derniers, ont investi, parfois durement, diverses régions. Je me réfère tout d'abord à l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où les jeunes, qui souffrent entre autres de la pauvreté et du chômage et craignent l'absence de perspectives assurées, ont lancé ce qui est devenu un vaste mouvement de revendication de  réformes et de participation plus active à la vie politique et sociale...


J'invite la communauté internationale à dialoguer avec les acteurs des processus en cours, dans le respect des peuples et en étant consciente que la construction de sociétés stables et réconciliées, opposées à toute discrimination injuste, en particulier d'ordre  religieux, constitue un horizon plus vaste et plus lointain que celui des échéances électorales


La Syrie: observateurs indépendants


J'éprouve une grande préoccupation pour les populations des pays dans lesquels se poursuivent tensions et violences, en particulier la Syrie, où je souhaite une rapide fin des effusions de sang et le commencement d'un dialogue fructueux entre les acteurs politiques, favorisé par la présence d'observateurs indépendants


La famille


les politiques qui portent atteinte à la famille menacent la dignité humaine et l'avenir même de l'humanité... Il faut des politiques qui valorisent et favorisent la cohésion sociale et le dialogue.


C'est dans la famille que l'on s'ouvre au monde et à la vie... Dans ce contexte de l'ouverture à la vie, j'accueille donc avec satisfaction la récente sentence de la Cour de Justice de l'Union européenne, qui interdit de breveter les processus relatifs aux cellules staminales embryonnaires humaines, tout comme la résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui condamne la sélection prénatale en fonction du sexe.


Le terrorisme religieux


Dans de nombreux pays les chrétiens sont privés des droits fondamentaux et mis en marge de la vie publique ; dans d'autres ils souffrent des attaques violentes contre leurs églises et leurs habitations... Dans d'autres parties du monde,  on trouve des politiques orientées à marginaliser le rôle de la religion dans la vie sociale, comme si elle était cause d'intolérance, plutôt que contribution appréciable dans l'éducation au respect de la dignité humaine, à la justice et à la paix.


Le terrorisme motivé religieusement a fauché l'an passé également de nombreuses victimes, surtout en Asie et en Afrique... La religion ne peut être utilisée comme prétexte pour mettre de côté les règles de la justice et du droit en faveur du " bien " qu'elle poursuit".


L'écologie au service de l'homme


La sauvegarde de l'environnement, la synergie entre la lutte contre la pauvreté et celle contre les changements climatiques constituent des domaines importants pour la promotion du développement humain intégral.

 

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Source: VIS Intégralité


Extraits du discours du Pape aux ambassadeurs auprès du Saint-Siège:


"A travers vous, mes souhaits s'étendent à toutes les nations que vous représentez, avec lesquelles le Saint-Siège maintient des relations diplomatiques. C'est une joie pour nous que la Malaisie ait rejoint cette communauté... Les accords qui ont été passés en 2011 avec l'Azerbaïdjan, le Monténégro et le Mozambique sont des signes de coopération entre l'Eglise catholique et les Etats... De même, le Saint-Siège désire tisser un dialogue fructueux avec les organisations internationales et régionales et, dans cette perspective, je relève avec satisfaction que les pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-est (A.S.E.A.N.) ont accueilli la nomination d'un nonce apostolique accrédité près de cette organisation. Je ne peux omettre de mentionner que, au mois de décembre dernier, le Saint-Siège a renforcé sa longue collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations, en en devenant membre à part entière".

 

  "Je désire enfin saluer le Sud-Soudan qui, en juillet dernier, s'est constitué en tant qu'Etat souverain. Je me félicite que ce pas ait été accompli pacifiquement. Hélas, tensions et affrontements se sont succédé  ces derniers mois et je souhaite que tous unissent leurs efforts afin que, pour les populations du Soudan et du Sud Soudan, s'ouvre enfin une période de paix, de liberté et de développement".

 

  "La rencontre d'aujourd'hui se déroule traditionnellement à la fin des festivités de Noël, où l'Eglise célèbre la venue du Sauveur. Il vient dans l'obscurité de la nuit, et pourtant sa présence est immédiatement source de lumière et de joie... Vraiment le monde est obscur, là où l'homme ne reconnaît plus son lien avec le Créateur et, ainsi, met également en danger ses relations avec les autres créatures et avec la création elle-même. Le moment actuel est malheureusement marqué par un profond malaise et les diverses crises: économiques, politiques et sociales, en sont une expression dramatique".

 

  "A ce sujet, je ne peux pas ne pas mentionner, avant tout, les développements graves et préoccupants de la crise économique et financière mondiale. Celle-ci n'a pas frappé seulement les familles et les entreprises des pays économiquement plus avancés, où elle a trouvé son origine, créant une situation dans laquelle beaucoup, surtout parmi les jeunes, se sont sentis désorientés et frustrés dans leurs aspirations d'un avenir serein, mais elle a aussi profondément marqué la vie des pays en voie de développement. Nous ne devons pas nous décourager mais retracer résolument notre chemin, avec de nouvelles  formes d'engagement. La crise peut et doit être un aiguillon pour réfléchir sur l'existence humaine et sur l'importance de sa dimension éthique, avant même de le faire sur les mécanismes qui gouvernent la vie économique: non seulement pour chercher à endiguer les pertes individuelles ou celles des économies nationales, mais pour nous donner de nouvelles règles qui assurent à tous la possibilité de vivre dignement et de développer leurs  capacités au bénéfice de la communauté dans son ensemble".

 

  "Les effets de l'actuel moment d'incertitude touchent particulièrement les jeunes. De leur malaise sont nés les ferments qui, les mois derniers, ont investi, parfois durement, diverses régions. Je me réfère tout d'abord à l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où les jeunes, qui souffrent entre autres de la pauvreté et du chômage et craignent l'absence de perspectives assurées, ont lancé ce qui est devenu un vaste mouvement de revendication de  réformes et de participation plus active à la vie politique et sociale... L'optimisme initial a cependant cédé le pas à la reconnaissance des difficultés de ce moment de transition et de changement... Le respect de la personne doit être au centre des institutions et des lois, il doit conduire à la fin de toute violence et prévenir le risque que l'attention due aux demandes des citoyens et la nécessaire solidarité sociale se transforment en simples instruments pour garder ou conquérir le pouvoir. J'invite la communauté internationale à dialoguer avec les acteurs des processus en cours, dans le respect des peuples et en étant consciente que la construction de sociétés stables et réconciliées, opposées à toute discrimination injuste, en particulier d'ordre  religieux, constitue un horizon plus vaste et plus lointain que celui des échéances électorales".

 

  "J'éprouve une grande préoccupation pour les populations des pays dans lesquels se poursuivent tensions et violences, en particulier la Syrie, où je souhaite une rapide fin des effusions de sang et le commencement d'un dialogue fructueux entre les acteurs politiques, favorisé par la présence d'observateurs indépendants. En Terre Sainte, où les tensions entre Palestiniens et Israéliens ont des répercussions sur les équilibres de tout le Moyen-Orient, il faut que les responsables de ces deux peuples adoptent des décisions courageuses et clairvoyantes en faveur de la paix. J'ai appris avec plaisir que, suite à une initiative du Royaume de Jordanie, le dialogue a repris ; je souhaite qu'il se poursuive afin que l'on parvienne à une paix durable, qui garantisse le droit des deux peuples à vivre en sécurité dans des Etats souverains et à l'intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues... Je suis aussi avec grande attention les développements en Irak, déplorant les attentats qui ont causé encore récemment la perte de nombreuses vies humaines, et j'encourage ses autorités à poursuivre avec fermeté sur le chemin d'une pleine réconciliation nationale".

 

  "L'éducation est un thème crucial pour toutes les générations, puisque d'elle dépend aussi bien le sain développement de chaque personne que l'avenir de toute la société... Outre un objectif clair, comme est celui de conduire les jeunes à une connaissance pleine de la réalité et donc de la vérité, l'éducation a besoin de lieux. Parmi ceux-ci figure en premier la famille, fondée sur le mariage d'un homme avec une femme. Il ne s'agit pas d'une simple convention sociale, mais bien de la cellule fondamentale de toute société. Par conséquent, les politiques qui portent atteinte à la famille menacent la dignité humaine et l'avenir même de l'humanité... Il faut des politiques qui valorisent et favorisent la cohésion sociale et le dialogue. C'est dans la famille que l'on s'ouvre au monde et à la vie... Dans ce contexte de l'ouverture à la vie, j'accueille donc avec satisfaction la récente sentence de la Cour de Justice de l'Union européenne, qui interdit de breveter les processus relatifs aux cellules staminales embryonnaires humaines, tout comme la résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui condamne la sélection prénatale en fonction du sexe. Plus généralement, en regardant surtout le monde occidental, je suis convaincu que les mesures législatives qui non seulement permettent mais parfois même favorisent l'avortement, pour des motifs de convenance ou des raisons médicales discutables, s'opposent à l'éducation des jeunes et par conséquent à l'avenir de l'humanité".

 

  "Les institutions éducatives remplissent  un rôle tout autant essentiel pour le développement de la personne... Il faut mettre en œuvre des politiques de formation afin que l'éducation scolaire soit accessible à tous et qu'en plus de promouvoir le développement cognitif de la personne, elle prenne soin de la croissance harmonieuse de la personnalité, y compris son ouverture au transcendant. L'Eglise catholique a toujours été particulièrement active dans le domaine des institutions scolaires et académiques, remplissant une œuvre appréciée à côté de celle des institutions étatiques. Je souhaite donc que cette contribution soit reconnue et valorisée aussi par les législations nationales".

 

  "Dans cette perspective on comprend bien qu'une œuvre éducative efficace requiert également le respect de la liberté religieuse. Celle-ci est caractérisée par une dimension individuelle, ainsi que par une dimension collective et une dimension institutionnelle. Il s'agit du premier des droits de l'homme, parce qu'elle exprime la réalité la plus fondamentale de la personne. Trop souvent, pour des motifs divers, ce droit est encore limité ou bafoué. Je ne puis évoquer ce sujet sans commencer par saluer la mémoire du ministre pakistanais Shahbaz Bhatti, dont l'infatigable combat pour les droits des minorités s'est achevé par une mort tragique".

 

  "Il ne s'agit pas, malheureusement, d'un cas unique. Dans de nombreux pays les chrétiens sont privés des droits fondamentaux et mis en marge de la vie publique ; dans d'autres ils souffrent des attaques violentes contre leurs églises et leurs habitations... Dans d'autres parties du monde,  on trouve des politiques orientées à marginaliser le rôle de la religion dans la vie sociale, comme si elle était cause d'intolérance, plutôt que contribution appréciable dans l'éducation au respect de la dignité humaine, à la justice et à la paix. Le terrorisme motivé religieusement a fauché l'an passé également de nombreuses victimes, surtout en Asie et en Afrique... La religion ne peut être utilisée comme prétexte pour mettre de côté les règles de la justice et du droit en faveur du " bien " qu'elle poursuit".

 

  "Je voudrais mentionner aussi des signes encourageants dans le domaine de la liberté religieuse. Je me réfère à la modification législative grâce à laquelle la personnalité juridique publique des minorités religieuses a été reconnue en Géorgie; je pense aussi à la sentence de la Cour européenne des droits de l'homme en faveur de la présence du crucifix dans les salles de classes italiennes... Je souhaite que l'Italie continue à promouvoir une relation équilibrée entre l'Eglise et l'Etat, constituant ainsi un exemple, auquel les autres nations puissent se référer avec respect et intérêt".

 

  " Sur le continent africain,...il est essentiel que la collaboration entre les communautés chrétiennes et les gouvernements aide à parcourir un chemin de justice, de paix et de réconciliation, où les membres de toutes les ethnies et de toutes les religions soient respectés. Il est douloureux de constater que, dans divers pays de ce continent, ce but est encore lointain. Je pense en particulier à la recrudescence des violences qui touche le Nigeria,...aux séquelles de la guerre civile en Côte d'Ivoire, à l'instabilité persistante dans la région des Grands Lacs et à l'urgence humanitaire dans les pays de la Corne de l'Afrique. Je demande, une fois encore, à la communauté internationale d'aider avec sollicitude à trouver une solution à la crise qui perdure depuis des années en Somalie".

 

  "Enfin, je tiens à souligner qu'une éducation correctement comprise ne peut que favoriser le respect de la création. On ne peut oublier les graves calamités naturelles qui, au cours de 2011, ont touché diverses régions du Sud-est asiatique et les désastres écologiques comme celui de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. La sauvegarde de l'environnement, la synergie entre la lutte contre la pauvreté et celle contre les changements climatiques constituent des domaines importants pour la promotion du développement humain intégral. Par conséquent je souhaite que, suite à la XVIIème session de la Conférence des Etats parties à la Convention de l'ONU sur les changements climatiques, qui s'est conclue récemment à Durban, la Communauté internationale se prépare à la Conférence de l'ONU sur le développement durable (" Rio+20 ") comme une authentique " famille des nations " et, donc, avec un grand sens de la solidarité et de la responsabilité envers les générations présentes et celles du futur".

 

  "Animé par la certitude de la foi, le Saint-Siège continue à donner sa propre contribution à la communauté internationale, selon cette double intention que le Concile Vatican II - dont le cinquantième anniversaire a lieu cette année - a clairement définie: proclamer la grandeur suprême de la vocation de l'homme et la présence en lui d'un germe divin, et offrir à l'humanité une coopération sincère, qui instaure la fraternité universelle qui correspond à cette vocation".


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dimanche, 08 janvier 2012

France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait de ton baptême ?

images.jpegMes nombreux amis français ne m'en tiendront pas rigueur, car ils savent que je les aime et que je leur dois tant. Depuis petit enfant, mon papa m'a appris que la France est le pays des saints: le Saint Curé d'Ars, Sainte Geneviève, Sainte Jeanne d'Arc.. etc. etc., la liste est très très longue. 

Les saints sont catholiques

Les saints sont en tout premier lieu catholiques, soit pour tous, universels et ultimement ils appartiennent à Jésus. Il en est de même pour Sainte Jeanne d'Arc, qui est catholique, dont le dernier cri sur le bûcher fut "Jésus". Certes, Jeanne est bien-sûr française, donc capable d'un don pour tous et pour chacun. Le Front national ne fait que de la récupération en montrant que l'idéologie nationaliste veut faire passer la Nation avant l'Eglise catholique. Rien à voir avec un saint patriotisme. 

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Ce danger, cette tentation rôde autour de bien des catholiques de part le monde, en se rendant visible explicitement sur le site du Salon Beige. A la suite des baptêmes de Benoît XVI à la chapelle Sistine, le Pape s'est exprimé ainsi: Après l’angélus, le pape a salué les visiteurs de langue française, les invitant à se souvenir de leur baptême, "de ce jour où le regard du Père s’est posé sur chacun de nous, nous inondant de son Esprit et de sa vie".

Le Salon Beige titre: Le Pape invite les Français à se souvenir de leur baptême. Et les Belges, et la Suisse Romande, et les Canadiens, et les habitants du grand continent de l'Afrique ? ne parlent-il pas cette langue commune ?

L'Eglise est une Mère

La fameuse phrase du bienheureux Jean Paul II, exacte et authentique, prend alors sa vraie signification: France, qu'as-tu fait de ton baptême, soit de ta vocation catholique et universelle, pour tous et pour chacun dans l'ordre de la foi, capable d'engendrer des saints et des saintes de France pour le monde entier ? Cela vaudrait la peine de revisiter la conception de la Nation. L'Eglise est une Mère, avec de nombreux enfants et de nombreux pays. En relisant l'histoire, dont le baptême de Clovis célébrée à Reims par le même bienheureux Jean Paul II, la France peut-être qualifiée du doux vocable fille aînée de cette Eglise. Réjouissons-nous, car nous avons tant reçu. Souvenons-nous que le bienheureux Jean Paul II n'a pas dit: France, qu'as-tu fait de ta Nation.... mais que la France est la fille aînée de l'Eglise.

L'hiver arabe

mgrbcharatelrai.jpgElu en mars 2011, 77e patriarche de l'Eglise maronite, Mgr Béchara Raï dirige une communauté de 3,5 millions de chrétiens d'Orient à travers le monde. Il fait part de sa vive inquiétude : la montée en puissance des islamistes met en danger sa communauté. Il redoute que la percée de mouvements islamistes ne pousse les chrétiens à l'exil. Entretien dans son siège épiscopal à Bkerke, à une vingtaine de kilomètres de Beyrouth.

interview à lire 

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...on ne peut pas parler de « printemps arabe », mais « d'hiver arabe ».



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La fuite des chrétiens d'Egypte se chiffrerait à 100 000 depuis la "révolution". Magdi Cristiano Allam, italien d'origine égyptienne, ancien journaliste du Corriere della Sera et eurodéputé, a toujours tenté d'informer l'opinion publique du réel danger de voir les chrétiens pris comme cibles par les Frères Musulmans. Ce sont eux qui tenaient la régie des événements en Egypte.

La guerre de la communication

Ils sont très bien formés en rhétorique et possèdent des nombreux portes-paroles pour les médias. Aussi l'expression "printemps arabe" pourrait être attribué à "cet effort" de communication. Si le christianisme a mauvaise conscience sur l'usage de la violence, il en est pas de même pour les islams. Aussi, il est très profitable de nous culpabiliser sur les croisades alors qu'elles se voulaient être en premier lieu une réponse défensive face au terrorisme islamiste de l'époque. 

samedi, 07 janvier 2012

L'Occident navigue à vue

L'EGLISE N'A PAS DE SOLUTIONS TECHNIQUES MAIS PEUT ORIENTER L'HUMANITE

CITE DU VATICAN, 6 JANVIER 2012 (VIS).

Soleil_neige_et_brouillard.gifAujourd'hui à midi, solennité de l'Epiphanie du Seigneur, le Saint-Père s'est présenté à la fenêtre de son bureau pour réciter l'Angélus avec les fidèles réunis Place Saint-Pierre .... Dans ses mots d'introduction à la prière mariale, Benoit XVI a expliqué que "l'Epiphanie est une très vielle fête...qui met en valeur le mystère de la manifestation de Jésus Christ à tous les peuples représentés par les Mages qui sont allés adorer le Roi des Juifs qui vient de naitre à Bethlehem, comme le raconte l'Evangile de Saint Mathieu".

Le Pape a précisé que "toute la période de la Nativité et de l'Epiphanie est caractérisée par le thème de la lumière", car "Jésus est le soleil qui est apparu à l'horizon de l'humanité pour illuminer l'existence personnelle de chacun de nous et nous guider tous unis, vers le but de notre cheminement, vers la terre de la liberté et de la paix, où nous vivrons pour toujours en pleine communion avec Dieu et entre nous". L'annonce de ce mystère de salut a été confiée par le Christ à toute l'Eglise: "Le monde, avec toutes ses requêtes, n'est pas capable de redistribuer à l'humanité la lumière nécessaire à orienter son cheminement. Nous le vérifions dans nos vies: la civilisation occidentale semble avoir perdu ses repères et navigue à vue. Mais l'Eglise, grâce à la Parole de Dieu, voit au-delà du brouillard. Elle n'a pas de solutions techniques mais elle maintient le cap et offre la lumière de l'Evangile à tous les hommes de bonne volonté, de toutes nations et cultures".

N.B. Mon collègue de Plunkett aura pris note que l'Eglise n'offre pas de solutions techniques, donc ni politiques, ni économiques, ni culturelles, ni écologiques, car la foi irrigue le monde en garantissant aux laïcs la liberté temporelle en lien avec la vérité. 

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vendredi, 06 janvier 2012

Benoît XVI ne serait pas une personnalité attractive ?

Alors que j'écoutais avec un certain plaisir un évêque sur une chaîne TV, j'entendis avec une certaine stupeur les propos du prélat: " je fus saisi par la présence de quelques jeunes aux JMJ, pourtant le Pape n'est pas la personne la plus attirante aujourd'hui".

Le complexe anti-romain

Je peux comprendre ce genre de propos, sauf que les statistiques ou les faits prouvent précisément le contraire, aussi j'y discerne un complexe ou plutôt une vraie maladie de l'esprit ou une maladie spirituelle comme l'a bien compris le Cardinal Hans Urs von Balthasar dans son fameux livre Le complexe anti-romain. 

presepe26.jpgCela me rappelle les propos d'une jeune en 2003 qui se préoccupait de l'invitation faite à Jean Paul II pour la seconde journée nationale des jeunes à Berne en 2004: "mais pourquoi voulez-vous inviter le Pape ? Il n'y aura pas plus de 3000 jeunes". Résultat des courses: nous fûmes 16 000 et le bineheureux Jean Paul II reçut une standing ovation de plus de 15 minutes. La venue du Pape a boosté les inscriptions. 

Pour avoir eu la grâce de "fréquenter" durant quelques années le Saint Père, il y a chez Pierre un charisme unique qui lui vient du Christ. Il n'y a qu'à constater le joie qui se dégage de l'assemblée lorsqu'on voit Pierre entrer en procession dans la Basilique Saint Pierre, ou lors d'une audience à la sale Paul VI, ou lors d'une visite. Aucun chef d'Etat, aucune star ne peuvent se vanter d'un tel élan surnaturel. 

Les JMJ

La visite de Benoît XVI en France en 2008 a prouvé l'attachement des fidèles au Saint-Père. La JMJ de Madrid a démontré à ceux et celles qui souffrent de ce complexe anti-romain qu'une nouvelle génération est bel et bien en train de venir aux affaires. 

Voir Pierre, aimer le Pape, n'a rien à voir avec le culte de la personnalité, ni avec l'acclamation d'une idole. Voir le Pape, entendre et voir Benoît XVI est de l'ordre de la foi. Car comme le dit l'évêque de Fribourg": c'est beau d'avoir la foi. Et 2012 sera l'année de la foi, ce qui devrait permettre de sortir de la crise ecclésiastique, car la crise actuelle de l'Eglise est une crise cléricale.

Une crise cléricale

Les fidèles le sentent bien. Comme l'a écrit le Cardinal Journet: "La Révélation extérieure est au service de la grâce infusée dans les coeurs: et c'est blesser l'amour vif de Dieu que de la récuser systématiquement". Le Pape est ainsi l'écho de la foi.

Un sportif de haut niveau eut l'occasion de saluer Benoît XVI lors d'une audience sur la place Saint Pierre. Il m'a confié: "lorsqu'il a été élu, je n'ai pas très bien compris pourquoi il avait été élu. Mais lorsque je l'ai vu, j'ai compris pourquoi c'était lui". Ce sportif de haut-niveau, qui côtoyait les grandes stars, ne se lassait pas de dire sa joie d'avoir rencontér le Pape à tous les journalistes qui lui téléphonaient pour une interview.

Le doux Christ de la terre

Se distancer du Pape, ou s'en séparer ne porte que vers la perte du dynamisme, la perte de la joie, la perte d'un avenir plein d'espérance. Le Pape est bien le Vicaire du Christ, comme l'ombre de la lumière de Dieu sur terre. Selon Saint Thomas Becket: "celui qui ne sème pas selon la foi de Pierre n'a aucun avenir"

Consistoire: 22 nouveaux Cardinaux crées par Benoît XVI les 18-19 février

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La Croix

La majorité des 125 cardinaux électeurs auront été nommés par Benoît XVI. 

Le collège des cardinaux compte 192 cardinaux, dont 108 électeurs. Lors du consistoire du 19 février, il comptera 214 cardinaux, originaires de 70 pays (dont 125 électeurs). 

 

1. Mons. FERNANDO FILONI, Prefetto della Congregazione per l'Evangelizzazione dei Popoli;

2. Mons. MANUEL MONTEIRO DE CASTRO, Penitenziere Maggiore;

3. Mons. SANTOS ABRIL Y CASTELLÓ, Arciprete della Basilica Papale di Santa Maria Maggiore;

4. Mons. ANTONIO MARIA VEGLIÒ, Presidente del Pontificio Consiglio della Pastorale per i Migranti e gli Itineranti;

5. Mons. GIUSEPPE BERTELLO, Presidente della Pontificia Commissione per lo Stato della Città del Vaticano e Presidente del Governatorato del medesimo Stato;

6. Mons. FRANCESCO COCCOPALMERIO, Presidente del Pontificio Consiglio per i Testi Legislativi;

7. Mons. JOÃO BRAZ DE AVIZ, Prefetto della Congregazione per gli Istituti di Vita Consacrata e le Società di Vita Apostolica;

8. Mons. EDWIN FREDERIK O'BRIEN, Pro-Gran Maestro dell'Ordine Equestre del Santo Sepolcro di Gerusalemme;

9. Mons. DOMENICO CALCAGNO, Presidente dell'Amministrazione del Patrimonio della Sede Apostolica;

10. Mons. GIUSEPPE VERSALDI, Presidente della Prefettura degli Affari Economici della Santa Sede;

11. Sua Beatitudine GEORGE ALENCHERRY, Arcivescovo Maggiore di Ernakulam-Angamaly dei Siro-Malabaresi (India);

12. Mons. THOMAS CHRISTOPHER COLLINS, Arcivescovo di Toronto (Canada);

13. Mons. DOMINIK DUKA, Arcivescovo di Praha (Repubblica Ceca);

14. Mons. WILLEM JACOBUS EIJK, Arcivescovo di Utrecht (Paesi Bassi);

15. Mons. GIUSEPPE BETORI, Arcivescovo di Firenze (Italia);

16. Mons. TIMOTHY MICHAEL DOLAN, Arcivescovo di New York (Stati Uniti d'America);

17. Mons. RAINER MARIA WOELKI, Arcivescovo di Berlin (Repubblica Federale di Germania);

18. Mons. JOHN TONG HON, Vescovo di Hong Kong (Repubblica Popolare Cinese);

Con più di 80 anni:

1. Sua Beatitudine LUCIAN MUREŞAN, Arcivescovo Maggiore di Făgăraş e Alba Iulia dei Romeni (Romania);

2. Mons. JULIEN RIES, Sacerdote della Diocesi di Namur e Professore emerito di storia delle religioni presso l'Università Cattolica di Louvain;

3. P. PROSPER GRECH, O.S.A., Docente emerito di varie Università romane e Consultore presso la Congregazione per la Dottrina della Fede;

4. P. KARL BECKER, S.I, Docente emerito della Pontificia Università Gregoriana, per lunghi anni Consultore della Congregazione per la Dottrina della Fede.

jeudi, 05 janvier 2012

Consistoire pour l'Epiphanie

42f754d6bb.jpgSelon Andrea Tornielli, vaticaniste très souvent bien informé, Benoît XVI annoncera demain 6 janvier, le jour même de l'Ephiphanie, la convocation d'un consistoire, soit la création de nouveaux cardinaux, qui se tiendra probablement le 18 et 19 février 2012.

 

Partager ce que le chrétien a de plus cher: le Christ Jésus!

CITE DU VATICAN, 5 JAN 2012 (VIS).
 
Unknown.jpegAujourd'hui a été publié un communiqué à propos de la Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, relative aux indications pastorales de l'Année de la foi. Le document, qui sera signé demain par le Pape en la solennité de l'Epiphanie, et publié le 7 janvier, a été rédigé en collaboration avec certains dicastères et le Comité préparatoire de l'évènement. L'Année de la foi a été annoncée par la lettre apostolique Porta Fidei du 11 octobre 2011. Elle débutera le 11 octobre prochain, cinquantième anniversaire de l'ouverture du Concile oecuménique Vatican II, et se conclura le 24 octobre 2013, en la solennité du Christ Roi. L'Année de la foi entend "contribuer à raviver chez tous les fidèles l'adhésion au Seigneur et à approfondir la foi. Ainsi pourront-ils être des témoins crédibles du Ressuscité, capables d'indiquer aux autres la porte de la foi". Le début de l'Année de la foi coïncide avec deux grands évènements de l'histoire de l'Eglise, l'ouverture de Vatican II (11 octobre 1962), concile voulu par le bienheureux Jean XXIII, et le Catéchisme de l'Eglise catholique (11 octobre 1992), voulu par le bienheureux Jean-Paul II. 
 
  Les indications pastorales de la Note tendent à favoriser "la rencontre avec le Christ grâce à de vrais témoins de la foi, comme une meilleure connaissance des contenus de la foi". Celles ci n'entendent pas exclure d'autres propositions que l'Esprit pourrait susciter de par le monde parmi pasteurs et fidèles. Elles s'articulent en quatre parties: Eglise universelle; conférences épiscopales; diocèses; paroisses, communautés, associations et mouvements, dont voici quelques exemples. Parallèlement à l'ouverture solennelle de l'Année et aux autres manifestations présidées par le Pape, tels le Synode des évêques de 2012 ou la JMJ de 2013, on suggère des initiatives oecuméniques destinées à favoriser le rétablissement de l'unité des chrétiens. Ainsi, une cérémonie oecuménique solennelle réaffirmera la foi dans le Christ de tous les baptisés. Les conférences épiscopales sont encouragées à améliorer la qualité de la formation catéchistique universelle comme celle des catéchismes et manuels locaux, afin qu'ils soient parfaitement conformes au Catéchisme de l'Eglise catholique.

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 La même attention sera portée à l'utilisation des techniques de la communication et de l'expression artistique: émissions de radio et télévision, films et publications sur la foi et son contenu, sur la valeur ecclésiale de Vatican II, y compris pour le grand public. Au niveau diocésain ensuite, cette année particulière devra être une occasion de faire dialoguer positivement foi et raison, par le biais de congrès ou de journées d'étude, notamment près les universités catholiques. Mais aussi d'organiser des cérémonies pénitentielles, qui insisteront tout particulièrement sur les péchés contre la foi. Enfin, dans les diverses structures base de la communauté ecclésiale, on insistera sur la célébration de la foi dans la liturgie, tout particulièrement dans l'Eucharistie car, "dans l'Eucharistie, mystère de la foi et source de la nouvelle évangélisation, c'est la foi de l'Eglise qui est proclamée, célébrée et fortifiée". De toutes ces initiatives doivent naître, croître et dépendre toutes les autres propositions, en particulier celles des nouvelles communautés et mouvements ecclésiaux.
 
  Par ailleurs, un Secrétariat pour l'Année de la foi sera institué près le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, qui coordonnera les initiatives des dicastères romains comme celle de dimension ecclésiale universelle. En mesure de proposer des initiatives pour l'Année, il disposera d'un site internet spécifique destiné à fournir toutes les informations sur son déroulement. Les indications pastorales de la Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi veulent inviter tous les fidèles à s'engager dans l'Année de la foi, afin de "partager ce que le chrétien a de plus cher, le Christ Jésus, rédempteur de l'homme, roi de l'univers, principe et finalité de la foi".
 
CDF/                 VIS 20120105 (630)  

Mgr Dominique Rey pour la liberté et la tolérance

arton4392-ae249.jpgDans La Nef, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, revient s'exprime sur la liberté des catholiques et la tolérance: 

"Certains s’étonnent des réactions des catholiques, taxés «d’ultra-conservateurs» ; comme si à la limite, on voulait interdire aux chrétiens offensés, d’user de la même liberté d’expression pour se défendre, que celle dont ont bénéficié les artistes pour créer et exposer leurs œuvres, à renfort de subventions publiques, en oubliant au passage le principe de la sacro-sainte tolérance.

[L'Eglise] se doit d’exprimer publiquement sa réprobation face au lynchage dont la figure du Christ fait l’objet. Elle doit user dudroit légitime de se défendre que lui reconnaît la loi, quand on porte atteinte à la liberté de croire. Ce droit de protestation est un devoir moral en particulier vis-à-vis de ceux qui ont pu être blessés et choqués. Ce droit fait même partie des conditions d’exercice d’un authentique dialogue de l’Eglise avec la culture contemporaine.

Certains invoquent pieusement que la prière est la réponse la plus pertinente face à l’offense et à l’opprobre qui maintiennent encore le Christ en agonie. L’auto-censure ne serait-elle pas le meilleur parti pour éviter la surenchère médiatique et paradoxalement, de faire de la pub à nos détracteurs ? Cependant,le silence de la Croix n’est pas le seul « lieu théologique » qui justifierait notre abstention, face à l’invective et à la profanation. En effet, le silence de la Passion s’efface au matin de Pâques devant la joie de l’attestation. Pierre, Paul et Barnabé eurent le courage, au cœur de l’épreuve qui devait les conduire à la mort, d’ouvrir la bouche pour défendre le Christ, malgré les représailles. Cette confession de foi relève du même registre que l’expérience artistique. Elle expose une vérité qui nous rejoint au plus intime, et qui nous dépasse car elle nous excède.

Entre le mutisme inhibé et la réplique doloriste ou agressive,l’Eglise doit articuler une parole critique par rapport à l’intolérance de ceux qui se moquent, et une parole prophétiqueen regard des attentes spirituelles d’une société où la consommation tient lieu d’espérance et d’exutoire, et qui prétend se passer de transcendance. [...]"

Hildebrand et la communication de crise

Revue de presse du jeudi 05 janvier 2012
 

Philpp Hildebrand dans une position vacillante

 
Philipp Hildebrand, président de la BNS, va tenir aujourd'hui une conférence de presse. [Lukas Lehmann - Keystone]
Philipp Hildebrand, président de la BNS, va tenir aujourd'hui une conférence de presse. [Lukas Lehmann - Keystone]
Toute la presse alémanique fait ses titres avec la situation, jugée précaire, de Philipp Hildebrand, président de la Banque nationale suisse. Le Temps revient sur le premier scrutin du camp républicain aux Etats-Unis, la victoire de Mitt Romney et son supposé manque d'envergure. Le Tages-Anzeiger et l'Hebdo nous font le récit de deux histoires très helvétiques: la difficulté de faire déménager les fonctionnaires fédéraux et le déclin des ventes d'Emmental.

L'avenir du patron de la BNS fait toutes les Unes

Il est partout, Philipp Hildebrand, président de la Banque nationale suisse. Sa présence est proportionnelle à l'ampleur du scandale. On assiste à une déferlante d'images pour illustrer les articles de la presse alémanique: Hildebrand portant le noeud papillon; Hildebrand avec la cravate; Hildebrand et sa femme Kashya quand tout était encore calme; Hildebrand souriant avec Bill Clinton lors du WEF de 2010 à Davos. Et puis, en Une du Blick, Hildebrand, mine sévère et mains jointes, les yeux vers le ciel, comme s'il implorait une force supérieure. Comme titre le journal zurichois, il joue aujourd'hui sa tête. S'il ne trouve pas une contre-attaque convaincante dans la journée, alors il pourra faire une croix sur son poste. Le dessinateur du Tages-Anzeiger s'en donne aussi à coeur joie. Il illustre la Une du quotidien zurichois. On y voit Philipp Hildebrand, reconnaissable à sa coupe de cheveux. Le directeur est en train de brûler. Il tient un extincteur sur lequel est inscrit "transparence". Et plutôt que d'éteindre l'incendie de son costard, il est entrain de lire la notice d'utilisation. Alors si le Tages-Anzeiger, contrairement à la Basler Zeitung, ne réclame pas la démission du patron de la BNS, il nous présente son possible successeur. Il s'agit de Thomas Jordan, actuel numéro deux de la banque. Un homme capable et prêt pour la fonction.

source: tsr.ch

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Communication de crise

Aujourd'hui, il est impossible pour un homme public de se passer de spécialistes en communication. En tout temps, une entreprise ou une personne peuvent passer subitement par ce que les spécialistes appelent une crise. Notre culture est médiatique. 

Le cas de Mr Hildebrand entre dans cette catégorie. 

Première constatation, le temps grammatical utilisé par les médias est le conditionnel. Le monde médiatique est bel et bien un justicier si bien que même sans procès, même sans enquête, un soupçon devient un fait. Chacun de nous lit les grands titres, parfois sans approfondir. Aussi si dans nos discussions le thème de la Banque nationale suisse est abordé, le soupçon est immédiatement présent, car l'abondance des titres l'a fait en quelque sorte cristaliser, au point d'en devenir tenace. Coupable ou non, le doute est dans nos têtes. La crédibilité, base de la confiance, est touchée. 

Seconde constatation, un homme public ne peut pas gérer seul sa communication. Il a besoin de conseillers professionels. Ils sont à même de l'informer en permanence du climat médias, de la "météo" de l'opinion public. Le but des photos est de montrer le riche Hildebrand alors que le commun des mortels se serrent la ceinture dans une crise économique. Lorsque la crise de communication survient , des décisions urgentes doivent être prises. Un principe de base absolu: ne jamais mentir, car la vérité est à la racine de la crédibilité. 

Troisième constat, les médias parlent du "cas" Hildebrand, les autres personnages public également, et en ce cas précis, Mr Hildebrand ne s'est pas vraiment exprimé. Une telle crise exige la présence immédiate du chef, qui doit trouver impérativement un canal source et principal pour s'exprimer immédiatement. Un communiqué n'est pas suffisant, même les interventions de la femme de Mr Hildebrand ne suffisent pas. Seul l'intervention de Mr Hidlebrand pourrait calmer les eaux. Le temps fait son oeuvre et Mr Hildebrand devient alors suspect, car ce qui conçoit bien s'énonce clairement. Le délai parraît suspect, car les "spins doctors" pourraient préparer une réponse superficielle et trop travaillée.

Quatrième constat, Mr Hildebrand ne parlera que cet après-midi, ce qui est trop tard. Bien des titres évoquent son possible délit d'initié depuis quelque temps déjà. Une crise d'un telle ampleur requiert la rapidité, encore plus que par le passé. Avec numérisation de l'information, la communication moderne se joue à la minute. La rapidité est capitale. La lenteur ne fait "qu'infecter" d'avantage la plaie. 

Voilà quelques éléments pour une affaire qui concerne la Banque nationale suisse, mais qui concerne bien des institutions ou des nombreuses entreprises, et également l'Eglise catholique. Comprendre vaut mieux que dénoncer ou se lamenter. 

mercredi, 04 janvier 2012

Pass'Amour: pas contre, mais tout contre

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plutôt que Pass’Contraception

(www.pass-amour.com).

 Une sorte de GPS pour trouver le chemin de l'amour vrai

Cette association a-confessionnelle se compose de parents, d’éducateurs à la vie, d’infirmières, de médecins, de pharmaciens. Elle a donc élaboré un projet, intitulé « Pass’AMOUR », pour proposer aux jeunes lycéens une approche plus globale, positive et responsabilisante, de l’amour humain.

mardi, 03 janvier 2012

Vincent Pellegrini: Interview de Charles Morerod

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Interview.

Nous avons rencontré à la veille de Noël Mgr Charles Morerod, dominicain et nouvel évêque du diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg. 

Vincent Pellegrini

Mgr Morerod, je me suis laissé dire que vous aviez  des origines valaisannes…

Oui, par ma grand-mère paternelle, une Abbet de Chemin-Dessus. Et j’ai eu comme parrain le chanoine Jean Brouchoud de l’Abbaye de Saint-Maurice qui  est décédé l’an dernier. 

Avez-vous encore des  contacts avec le Valais ?

Oui, notamment car j’aime venir skier à Crans-Montana, à Verbier et aux Crosets. J’ai d’ailleurs déjà réservé des jours dans mon agenda pour pouvoir faire du ski. 

Mgr Morerod, pouvez-vous nous parler des Noëls de votre enfance ?

Pour être franc je dirai: sapin, crèche et cadeaux. 

Et comme évêque, comment passerez-vous ce Noël?

Je célébrerai la messe de minuit à Genève et la messe du matin de Noël à la cathédrale  de Fribourg. 

Quel est pour vous le message de Noël?

C’est Dieu fait homme pour que nous soyions avec Lui. 

Selon un sondage de l’Institut Link en Suisse, seuls 22,1 % des gens considèrent que l’histoire du Christ s’est déroulée dans le détail telle que le décrit le récit biblique. Si on rapporte cela à Noël…

Même si l’on discute les détails en invoquant les genres littéraires on doit admettre que Noël est historique. Jésus est né, il est né d'une Vierge (ce qui a déjà frappé les imaginations sur le moment), et dans des conditions matérielles difficiles.

Vous avez choisi comme devise «Pour moi vivre c’est le Christ », pourquoi ?

C’est un passage tiré de Saint Paul et je me rattache à cette expérience qu’il a eue: rencontrer le Christ et être saisi par Lui. Dès ce moment, on veut être avec Lui pour toujours. 

images.jpegQu’y a-t-il de représenté sur votre blason?

Il y a les trois armoiries diocésaines de Lausanne, Genève, Fribourg que j’ai complétées par une croix dominicaine. 

Il n’y a plus d’évêque auxiliaire à Lausanne depuis longtemps suite au départ de Mgr Bürcher. Quand en nommerez-vous un autre? Le ferez-vous rapidement?

Je ne sais pas. La coutume ne demande pas un évêque auxiliaire (c'est le pape qui nomme).

Quel est le chantier sur lequel vous allez travailler tout de suite?

Beaucoup de gens ne savent plus ce qu’est le christianisme. Ils critiquent sans connaître. L’évêque doit annoncer la foi et enseigner une grande partie de sa vie. 

Participez-vous toujours, côté Vatican, aux discussions avec Ecône?

Non, car les débats théologiques sont terminés et nous avons en plus pour recommandation de ne pas faire de commentaires sur ce sujet. 

Vous voulez lancer un site internet pour les gens. En quoi cela consistera-t-il ?

Il  me faut trouver des collaborateurs pour élaborer et suivre ce site où les gens pourront poser des questions. L’idée m’est venue d’une paroisse réformée de  Suisse romande qui renvoyait à un site québécois protestant très bien fait. Les gens pouvaient y poser des questions sur la foi et les questions religieuses. Il faut que le diocèse fasse quelque chose de semblable pour sa visibilité. Il faut trouver les gens pour répondre à toutes les questions qui peuvent être posées par les paroissiens. Mon vœu est que les répondants soient théologiens et philosophes afin qu’ils puissent répondre de manière très prudente et précise. 

Des choses vont-elles changer dans la formation des futurs prêtres de votre diocèse? 

Je fais tout à fait confiance au supérieur du séminaire.

Il y a eu des polémiques, avant votre arrivée, au sujet du regroupement des 256 paroisses dans 52 unités pastorales.

Je vais commencer par faire un bilan. Mais on a peu de prêtres et si l’on veut des liturgies dignes il faut rassembler les paroisses. Cela me permet aussi de rencontrer un moins grand nombre d’interlocuteurs que s’il faut passer de paroisse en paroisse et faire un véritable marathon. L’unité pastorale facilite les choses mais de toute façon une planification pastorale est en cours.

Vous avez dit dans une interview que la force de l'Eglise c'était sa différence.

Qu'avezvous voulu dire par là ?

Quand on va à l'église, on y cherche Dieu. C'est-à-dire un infiniment grand. Si l'Eglise se contentait d'offrir ou d'approuver ce qu'on trouve déjà partout, pourquoi y aller?

Comment faire éclore un plus grand  nombre de sacerdotales?

Expérience faite dans plusieurs pays industrialisés, il y a des vocations là où on se réjouit de la vocation du prêtre, en claire  et simple adhésion à ce que l'Eglise propose comme la vie d'un prêtre. Il faut dire que c'est beau d'être, que ça a un sens de donner totalement sa vie, et qu'ainsi on peut apporter une très grande aide aux autres.


Biographie

Naissance le 28 octobre 1961 à Riaz (Fri) et collège à Bulle. Maturité en 1981. 

Novice dominicain en 1983 et profession solennelle en février 1987. Ordination à la prêtrise le 30 avril 1988 à Genève. 

Licence de théologie à l’Université de Fribourg en 1987, suivie du doctorat en théologie en 1993. 

Mgr Morerod a aussi été diacre puis vicaire de la paroisse Saint  Paul à Genève et aumônier de l’Université de Fribourg.

Licence en philosophie à l’université de Fribourg en 1996. Professeur à l’Université de Fribourg en théologie fondamentale. Et doctorat de philosophie en 2004 à l’Institut catholique de Toulouse. 

Depuis 1997, rédacteur de l’édition française de la revue Nova et Vetera. Professeur à la prestigieuse Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum) à Rome. Il en devient le recteur en 2009. 

Mgr Morerod a été professeur invité de plusieurs autres universités. En 2002, il est devenu  membre de la Commission Internationale Anglicane-Catholique Romaine (ARCIC). Il est aussi membre de la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique romaine. 

En 2009, Charles Morerod devient secrétaire général de la Commission Théologique Internationale et Consulteur à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. 

Le 11 décembre 2011, consécration comme évêque du diocèse de Lausanne, Genève et  Fribourg. 

 

I.Media: quelques infos sur le Pape

Agence I.Media, Rome AMI

images.jpegBenoît XVI se rendra au Mexique du 23 au 26 mars 2012 puis à Cuba du 26 au 28 mars. Au cours de son 2e déplacement en Amérique latine, qui comptera de nombreuses étapes mais aussi plusieurs plages de repos, le pape rencontrera les présidents mexicain et cubain et se rendra dans 2 sanctuaires.

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Petite rétrospective 2011


Tout au long de l’année 2011, Benoît XVI a multiplié les gestes d’ouverture et de dialogue, parfois de manière audacieuse. Ainsi, la rencontre interreligieuse du 27 octobre à Assise (Italie) a eu lieu un mois après la visite au Vatican du supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, dont Rome souhaite la réintégration. Le rassemblement d’Assise a inévitablement ravivé le souvenir de Jean-Paul II (1978-2005), que son successeur immédiat avait béatifié le 1er mai place Saint-Pierre, devant plus d’un million de fidèles.

 

En voyage en Allemagne comme tout au long de l’année, Benoît XVI a souhaité une réforme de l’Eglise pour donner un nouvel élan à l’évangélisation et à l’annonce de la foi. 2011 a été aussi marquée par le succès des Journées mondiales de la jeunesse de Madrid (Espagne) ainsi que par la publication du 2e tome du Jésus de Nazareth.

 

15 janvier : L’Eglise catholique crée, en Grande-Bretagne, le premier diocèse accueillant des évêques, des prêtres et des fidèles de l’Eglise anglicane souhaitant entrer dans le giron de Rome.

 

19 janvier : Le cardinal italien Attilio Nicora est nommé président de la nouvelle Autorité d’information financière du Vatican, en charge de lutter contre le blanchiment d’argent au sein du petit Etat.

 

20 janvier : Suite aux appels lancés par le pape aux gouvernants du Moyen-Orient à défendre les minorités chrétiennes, cibles d’attentats en Egypte et en Irak, l’université égyptienne al-Azhar annonce sa décision de suspendre son dialogue avec le Vatican.

 

17 février : Seconde visite au Vatican du président russe Dimitri Medvedev. Le Saint-Siège et à la Fédération de Russie réaffirment leur souhait de “renforcer“ leurs “bons rapports bilatéraux“.

 

10 mars : Publication du 2e tome du Jésus de Nazarethsigné à la fois Joseph Ratzinger et Benoît XVI, consacré aux dernières heures de la vie terrestre du Christ, à sa résurrection et à son ascension.

 

27 mars : Benoît XVI se rend au mémorial des ‘Fosse Ardeatine’, au Sud de Rome (Italie), 67 ans après le massacre de 335 civils et prisonniers de guerre italiens perpétré par les troupes nazies, le 24 mars 1944.

 

22 avril : A l’occasion du Vendredi saint, Benoît XVI intervient exceptionnellement dans une émission de télévision italienne, répondant à des questions envoyées par des téléspectateurs.

 

1er mai : Place Saint-Pierre, Benoît XVI préside la messe de béatification de Jean-Paul II (1978-2005). Au terme de la célébration, il se recueille devant le cercueil de son prédécesseur, installé au cœur de la basilique vaticane.

 

7/8 mai : En visite pastorale à Aquilée et Venise (Italie), le pape souhaite un rapport “franc et sincère“ avec les non-croyants et les croyants des autres religions, ainsi que l’édification de “ponts de dialogue entre les peuples et les nations“.

 

21 mai : Le pape dialogue en direct, depuis le Vatican, avec les 12 astronautes de la Station spatiale internationale (ISS).

 

4/5 juin : Voyage en Croatie. Au cœur de ce premier déplacement hors d’Italie de l’année, les racines chrétiennes de l’Europe et la famille. Sans “religion“, “morale“ et “conscience“, la crise de l’Occident n’a pas de remède, prévient le pape à Zagreb.

 

11 juin : Recevant au Vatican près de 2000 Tziganes venus de toute l’Europe, le pape souhaite que ces derniers ne soient “plus jamais“ victimes “d’oppressions“ et de “mépris“.

 

19 juin : Visite du pape en République de Saint-Marin.

 

29 juin : Benoît XVI et son frère aîné Georg fêtent le 60e anniversaire de leur ordination sacerdotale. Ils avaient été ordonnés prêtres en la cathédrale de Freising (Allemagne) par le cardinal Michaël von Faulhaber, le 29 juin 1951.

 

25 juillet : De façon exceptionnelle, le Saint-Siège rappelle “pour consultations“ le nonce apostolique à Dublin (Irlande) après la publication d’un rapport sur des cas de pédophilie dans le diocèse de Cloyne et les propos virulents du Premier ministre irlandais à l’encontre de l’Eglise. Le 3 novembre, Dublin annoncera la fermeture de son ambassade auprès du Saint-Siège, officiellement pour raisons économiques.

 

18/21 août : Le pape participe aux Journées mondiales de la Jeunesse à Madrid (Espagne). Le 20 août au soir, mémorable veillée de prière à laquelle Benoît XVI participe en dépit des intempéries, encouragé par plus d’un million de jeunes.

 

11 septembre : A Ancône (Italie), le souverain pontife préside la clôture du 25e Congrès eucharistique national. Dans la capitale de la région des Marches, il déjeune en compagnie d’ouvriers au chômage.

 

14 septembre : Rome soumet aux responsables de la Fraternité Saint-Pie-X un “préambule doctrinal“ en vue de leur retour en pleine communion dans l’Eglise catholique.

 

22/25 septembre : 3e déplacement de Benoît XVI dans son pays natal. A Berlin, le pape tient un discours mémorable devant le Bundestag. A Erfurt, il rencontre des victimes de prêtres pédophiles et rencontre l’Eglise réformée. A Fribourg en Brisgau, Benoît XVI veut une Eglise “dé-mondanisée“, débarrassée de son “fardeau matériel et politique“.

 

9 octobre : La Calabre, terre “sismique“ en proie à la criminalité, ne doit pas céder au pessimisme, affirme le pape lors d’une visite dans cette région du Sud de l’Italie.

 

15/16 octobre : Lors d’un colloque sur la nouvelle évangélisation, Benoît XVI annonce qu’une ‘Année de la foi’ sera inaugurée le 11 octobre 2012, jour du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II (1962-1965).

 

27 octobre : Rencontre interreligieuse d’Assise (Italie), 25 ans après la première rencontre voulue par Jean-Paul II. Autour de Benoît XVI, les représentants des principales religions du monde entier, ainsi que des non-croyants, renouvellent leur engagement en faveur de la paix devant la basilique Saint-François.

 

18/20 novembre : Déplacement du pape au Bénin. A Cotonou, il remet officiellement aux évêques d’Afrique l’Exhortation apostolique Africae Munus issue des travaux du 2e Synode pour l’Afrique organisé en octobre 2009. A Ouidah, il se recueille devant la tombe du cardinal Bernardin Gantin, auquel il était très lié.

 

12 décembre : Lors de la messe qu’il célèbre au Vatican afin de marquer le bicentenaire de l’indépendance des pays latino-américains et des Caraïbes, Benoît XVI annonce qu’il se rendra à Cuba et au Mexique au premier trimestre 2012.

 

18 décembre : A la prison romaine de Rebibbia, devant des centaines de détenus, Benoît XVI demande un système carcéral plus respectueux de la dignité de l’homme. Il répond ensuite aux questions de certains d’entre eux.

 

I.MEDIA/CP/AMI