dimanche, 16 novembre 2014
Sandro Magister et le Magistère du Pape François
Sandro Magister et le Pape François
Dans une interviewe (lire ci-dessous), le vaticaniste Sandro Magister avance la thèse de la confusion créée par le Pape François.
Or, ce n'est pas le Pape qui se contredit, mais bien plutôt l'article, dont les questions et les réponses sèment précisément cette confusion.
Un vaticaniste, un journaliste, se doit de raconter et d'expliquer.
Le Pape François ne désoriente pas les fidèles
(J'ai mis après les réponses de Sandro Magister des éclairages personnelles entre parenthèses, pour mettre en lumière les propos et les actions cohérentes du Pape. Le premier des droits est celui de la vérité, tout particulièrement le droit des fidèles et des lecteurs d'entendre les paroles et la pensée authentiques du Saint-Père. Ce droit est primordial, précède le droit d'auteur et fonde même ce droit d'auteur)
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LE PAPE DÉSORIENTE BEAUCOUP D'ÉVÊQUES
... parce qu'il joue sur plusieurs plans et souvent, il se contredit
source de la traduction en français
par Goffredo Pistelli
Question. Magister, le pape Bergoglio, ces derniers mois, a connu un succès planétaire, mais un certain nombre de décisions ont émergé, qui laissent songeurs. Par exemple, lui qui s'est présenté comme évêque de Rome, au Synode sur la famille a été jusqu'à rappeler les codes du droit canon qui affirment pouvoir pétrinien.
Réponse. Certes, dans son discours de clôture. (perso: le Pape est évêque de Rome et Pasteur universel de l'Eglise. Les deux sont unis, comme deux faces d'une même médaille)
Q. Il a tracé les lignes d'une vision partagée et ouverte du gouvernement de l'Eglise, et il a nommé un commissaire pour les Franciscains de l'Immaculée de façon plutôt dure et a muselé les conférences épiscopales ...
R. Certaines, comme celles d'Italie, sont de fait anihilées (anéanties).
(perso: c'est Benoît XVI qui a commencé les enquêtes; un commissaire a été envoyé à la demande des membres de l'Institut.
Le Motu Proprio libéralise la forme extraordinaire de l'unique rite romain pour tous les prêtres, sans permission pour la messe sans fidèle.
Pour les communautés religieuses et la messe de la communauté, cela dépend de leurs constitutions. Pour cet Institut, il n'est pas certain que la célébration de la forme ordinaire soit un acquis (d'où les plaintes internes adressées à Benoît XVI ? la célébration de la forme extraordinaire exige en effet la reconnaissance da la validité de la forme ordinaire, qui doit être célébrée au moins lors du Triduum pascal.
Les décisions du Pape François sont dans la ligne, et du Motu Proprio, et de l'Eglise. Sinon c'est insinuer une rupture entre les deux Papes, une non-continuité de l'Eglise avec la succession des Papes)
Q. Et parlant aux mouvements populaires, il a paru faire écho à certaines analyses de Toni Negri sur le travail, comme vous l'avez écrit dans le blog Settimo Cielo (cf. Le Pape activiste politique), puis il a accepté le «licenciement» de 500 calligraphes, peintres et imprimantes dont l'Aumônerie du Vatican a décidé de se passer.
R. En effet, cette histoire jure un peu ... (perso: lien ; ces bénédictions étaient un peu données trop facilement, et désormais l'office en charge donnera encore plus d'argent aux pauvres)
Q. ... tout comme jurent les positions «ultragarantistes» (ndt: dans le sens juridique, favorable à la garantie des droits civils), sur la justice et la prison, avec son choix de faire incarcérer préventivement l'ancien nonce à Saint-Domingue, en attente du jugement pour actes de pédophilie (cf. settimo Cielo)
R. C'est ce qui s'est passé. (perso: les actes du nonce apostolique sont graves et scandaleuses et le Pape suit la ligne de Benoît XVI)
Q. Eh bien, vous qui êtes vaticaniste de longue date, quelle idée vous êtes-vous faite?
R. Qu'il y a des contradictions et qu'elles représentent un jugement fondé, basé sur l'observation de plusieurs mois, inhérentes à la personnalité de Jorge Bergoglio.
(perso: hélas, c'est notre vaticaniste qui se contredit; au lieu d'expliquer, de raconter et de rendre compte, il se perd dans la confusion des idées)
Q. Et quelles conclusions en tirez-vous?
R. C'est une personne qui, tout au long de sa vie, et maintenant encore en tant que pape, agit simultanément sur plusieurs registres, laissant des portes ouvertes et, à première vue, a de nombreuses contradictions. Mais celles que vous avez mentionnées, toutefois, ne sont pas les seules.
Q. Pouvez-vous m'en signaler d'autres...
R. Voilà un pape extrêmement loquace, qui téléphone, qui accoste les personnes les plus diverses et les plus éloignées, mais qui reste muet sur le cas d'Asia Bibi.
(perso: le Pape est très exposé et veut éviter une confrontation, une croisade musulmans-chrétiens et agit par ses collaborateurs)
Q. Le pakistanaise condamnée à mort pour apostasie, depuis un certain temps en prison ...
R. Oui, sur cette histoire François n'a pas prononcé un mot. Tout comme sur les filles nigérianes enlevées, et sur l'acte incroyable d'il y a quelques jours au Pakistan, sur ces époux chrétiens, brûlés dans un four.
(perso: le Pape a écrit une lettre vigoureuse au G20, en demandant aux gouvernants d'agir contre les djihadistes)
Q. Ce sont des histoires qui concernent la relation avec l'islam, sur laquelle nous reviendrons. Mais ces contradictions, certains commencent à les définir comme «jésuitisme» dans le sens d'une pensée changeante.
R. Dit ainsi, c'est une qualification péjorative et inacceptable, même s'il est vrai que la spiritualité des jésuites a démontré dans le passé savoir s'adapter aux situations les plus différentes et parfois en conflit les unes avec les autres.
Q. La gestion du récent Synode est également apparue comme contradictoire...
R. Une gestion soigneusement calculée par le Pape et non pas laissée au hasard comme on a voulu nous le faire croire, et qui enregistre d'autres éléments contradictoires.
Q. Comme quoi?
R. Bergoglio a dit, et à plusieurs reprises, qu'il ne voulait pas transiger avec la doctrine, rester dans la tradition de l'Eglise. Mais ensuite, il a ouvert des discussions, comme celles sur la communion pour les personnes remariées, qui touchent les pierres angulaires du magistère.
Q. Pourquoi?
R. Parce qu'il est inexorable que la communion aux remariés débouche sur l'acceptation des secondes noces et donc la dissolution du lien sacramentel du mariage.
(perso: le Pape veut que ceux qui s'opposent se parlent droit dans les yeux. Il n'a jamais parlé contre l'enseignement de l'Eglise, ni prononcé une seule parole en faveur des thèses pour la communion des divorcés remariés. Il veut que l'Eglise soit accueillante pour tous et chacun)
Q. Je ne suis pas vaticaniste, mais le sentiment, vu de l'extérieur est qu'il se répand un peu de confusion, et pas seulement dans les hiérarchies. Mais aussi dans des milieux qui ne peuvent certainement pas être définis comme traditionalistes ...
R. Ceci ne fait aucun doute. Il y a des personnalités d'importance notable, et certainement pas lefebvristes, qui le font comprendre, même si elles ne le disent pas en termes drastiques d'opposition. Même le cardinal Raymond Leo Burke, l'ancien préfet de la Signature apostolique, récemment démis, ne l'a pas fait, parce qu'il n'y a pas de courant hostile a priori au pape. Bien sûr, il y a des manifestations évidentes de malaise.
(perso: sans doute que la Capamagna (très long habit rouge des Cardinaux) n'est plus guère d'actualité)
Q. Quelques exemples?
R. Prenons l'épiscopat des Etats-Unis, c'est-à-dire les évêques de l'un des pays qui compte le plus de catholiques au monde. Cette conférence épiscopale, au cours des dernières années, a exprimé une ligne cohérente et combative sur le terrain public, y compris contre certaines décisions de Barack Obama sur les questions éthiques. Une ligne partagée par de nombreux prélats d'importance.
Un collectif, plutôt qu'une somme d'individus, disons un noyau dirigeant. (perso: le Pape a parlé clairement pour la vie devant des médecins et veut parler de ces thèmes dans des circonstances bien précises, pour ne pas être monothématique)
Q. Et donc, les Américains ? ..
R. Ils sont plutôt mal à l'aise. C'est le cas de cardinaux et d'archevêques, Timothy Dolan de New York, Patrick O'Malley de Boston, Jose Gomez à Los Angeles ou Charles Chaput à Philadelphie. Un épiscopat dont provient Burke lui-même, qui n'est certainement pas confiné à des circuits traditionalistes marginaux, mais qui continue de faire partie d'une des plus solides Églises nationales.
Q. Et également la CEI, comme nous l'avons dit précédemment, semble un peu en difficulté.
R: Il y en a, des difficultés, pour se mettre au pas de ce pape. Avec un président, Angelo Bagnasco, qui semble le plus en difficulté de tous.
Q. Aussi parce que son successeur a déjà été désigné en la personne de l'archevêque de Pérouse, Gualtiero Bassetti, créé cardinal par Bergoglio.
R. Mais il me semble que même Bassetti est parmi les évêques italiens qui sont mal à l'aise.
Q. Parmi les italiens, les plus explicites ont peut-être été le Milanais Angelo Scola et le bolognais Carlo Caffara.
R. Ils l'ont été en s'exprimant avant et pendant le Synode. Mais c'était inévitable compte tenu de la décision du pape de confier au cardinal Walter Kasper, l'ouverture de la discussion, et donc, en pratique, l'ouverture des hostilités.
Q. Pourquoi ?
R. Parce que Kasper repropose aujourd'hui, telles quelles, les thèses vaincues en 1993 par le binôme Jean-Paul II et Joseph Ratzinger, ce dernier dans le rôle de préfet du Saint-Office.
(perso: ces deux géants de l'Eglise étaient en grande union et nous manquent sans aucun doute. Tentons toutefois de nous mettre à leur niveau)
Q. Oui, le Pape a lancé Kasper, il a fait secrétaire spéciale du synode Mgr Bruno Forte, qui, durant les travaux a pesé, au point de susciter les réactions de certains père du synode, mais ensuite, à la fin, François est intervenu, fustigeant les uns et les autres. Presque comme un vieux DC (démocrate chrétien) contre les extrémistes des deux bords.
R. C'est un autre des formes récurrentes d'expression de ce pontife: bastonner d'un côté et de l'autre. Pourtant, si l'on veut faire un inventaire, ses bastonnades aux traditionalistes, aux légalistes, aux défenseurs rigides de la doctrine aride, semblent beaucoup plus nombreuses et ciblés. Mais quand il s'en prend aux bien-pensants (buonisti), on ne sait jamais de qui il parle.
(perso: le Pape touche et réforme la vie concrète de nous tous. La foi est d'abord une vie intérieure, avec des actes qui sont avant tout des enseignements. L'Eglise ne s'explique pas avec des critères d'ordre politiques)
Q. Le Synode a lancé de plus en plus le directeur de la Civiltà Cattolica, le père Antonio Spadaro.
R. Il se pose désormais comme porte-parole du Pape et le magazine jésuite, qui avait entamé un déclin progressif (déjà sous sa direction, alors qu'il s'occupait beaucoup du web et des réseaux sociaux), est à présent l'expression du sommet suprême du Vatican. Surtout après la première grande interview avec le pape jésuite. Tandis que le «nègre» de François est Manuel Fernandez, le recteur de l'Université catholique de Buenos Aires, que le pape a fait archevêque.
C'est avec Fernandez que François a écrit Evangelii Gaudium, tout comme dans le passé, il avait écrit avec lui le document d'Aparecida, au Brésil, en 2007, quand l'ex-archevêque de Buenos Aires conduisit au port la conférence des évêques latino-américains, un document qui pour beaucoup, est l'anticipation de cette papauté.
(perso: ce document d'Aparecida est fondamental pour l'Amérique latine, une révolution pour une nouvelle pastorale, une évangélisation sans critères politiques importés par la théologie de la libération)
Q. Face à un grand consensus, il y en a aussi, comme l'écrivain Antonio Socci, qui contestent la validité de l'élection du pape. Avez-vous lu son livre 'Non è Francesco?'
R. Je l'ai lu en une soirée, d'une seule traite, bien qu'il compte plus de 300 pages. Et pas pour la thèse de l'invalidité de l'élection, à cause de l'annulation d'un tour de scrutin au conclave, en raison d'un bulletin blanc en trop. Une thèse à mon avis inconsistante.
(perso: la théorie du complot fascinera toujours les esprits. Heureusement, Sandro Magister n'y succombe pas)
Q. Alors, pourquoi la lecture était-elle intéressante ?
R. Pour ce qui fait le succès du livre, au point de le propulser au sommet des ventes, dépassant même les livres de et sur Bergoglio. A savoir qu'il reconstruit, avec des faits et des mots incontestables, les contradictions que nous avons mentionnées.
Q. Un livre dont personne ne parle, comme s'il risquait de nuire à la popularité de François, qui est énorme. Malgré ce consensus, cependant, la pratique religieuse n'augmente pas, et on voit même une aversion croissante, y compris publique, au catholicisme. Bergoglio oui, le reste non.
R. Même la popularité de ses prédécesseurs, ne l'oublions pas, était très forte. Jean-Paul II a connu un succès dans le monde entier et pas seulement quand il a affronté la maladie. Et Benoît XVI, entre 2007 et 2008, a atteint des sommets dans les sondages, même si on l'oublie. Son voyage aux États-Unis a été le point culminant, avec une réception ample et positive, y compris par l'opinion publique laïque.
Q. Alors, quelle est la différence ?
R. Que ses prédécesseurs étaient populaires, surtout dans l'Eglise, même s'ils étaient âprement contestés par les pointes dures de l'opinion publique non chrétienne. Tandis que la popularité la plus frappante de François est hors de l'Eglise, même si elle ne cause pas de vagues de convertis. Et même, avec lui il y a une certaine complaisance dans la culture étrangère ou hostile au christianisme.
Q. Dans quel sens ?
R. En voyant que le chef de l'Eglise se déplace vers leurs positions, qu'il semble comprendre et même accepter. L'histoire des entretiens répétés avec Eugenio Scalfari l'illustre: le pape accepte que le fondateur de la République, autrefois le plus dur opposant du pape, puisse publier tout ce qu'il veut de ces entretiens.
(Scalfari a reconnu n'avoir pris ni enregistrement ni de note durant son entretien. Ces interviews, même publiées dans un livre, ne sont pas des documents du Magistère)
Q. En fait, Scalfari lui-même a déclaré qu'il avait également publié ce que Bergoglio n'avait pas dit.
R. Tout à fait. Mais dans tout cela, il n'y aucune approche du christianisme. Le christianisme mis dans la bouche de Bergoglio n'est plus provocateur, il ne pose pas de problème comme avant, il peut être traité avec courtoisie, supériorité, détachement. Le christianisme compte moins. Qu'il suffise de dire que le président du conseil, Matteo Renzi, un catholique, se moque (se fiche) de ce que fait la CEI. En somme, d'une situation de confrontation ou de conflit, nous sommes passés au désintérêt.
Q. Avec le monde musulman, François est silencieux. Et le secrétaire d'État Pietro Parolin, parlant récemment à l'ONU, a été très prudent. Certains parlent d'une grande prudence et, quand ils le font, ils citent le discours de Benoît XVI à Ratisbonne, qui a provoqué des réactions et même des morts (ndt: un mort, en fait).
R. C'est une prudence poussée à l'extrême, mais, dans la pratique, je n'en vois pas les avantages, je ne pense pas qu'elle soit une aide, même petite ou partielle, pour les chrétiens de ces régions. La crainte, on peut la comprendre, si on la mesure à la proportionnalité de l'effet, elle ne vaut que si elle produit moins de dégâts. La situation me rappelle le silence de Pie XII sur les juifs.
(perso: la prudence est le propre des hommes de gouvernements. Parolin est un fin diplomate. La diplomatie du Saint-Siège continue d'être un phare puissant pour notre monde)
Q. Une controverse historique, mais récente ...
R. Papa Pacelli a tout fait pour sauver les Israélites, également personnellement au Vatican, maintenant nous le savons. Mais il hésitait à dénoncer ouvertement la chose, craignant que cela passe comme aux Pays-Bas, où la dénonciations de quelques évêques a été suivie de persécutions encore pires.
Q. Pourtant, le silence persiste.
R. Sauf le cardinal Jean-Louis Tauran, préfet du dialogue interreligieux, qui ne ménage pas les jugements, même sévères. (le Cardinal agit avec l'assentiment du Pape)
Q. Quel est le problème ?
R. Il est qu'il y a dictateurs comme l'Isis, dont on s'empresse de dire qu'ils n'ont rien à voir avec l'islam, mais qui sont alimentés par un islamisme radical qui n'a pas résolu la question de la rationalité et donc de la relation entre la foi et la violence. Voilà exactement ce qu'a dénoncé Papa Ratzinger à Ratisbonne. Et en effet, le seul véritable dialogue entre le christianisme et l'islam est né de ce discours, avec la lettre des 138 savants musulmans.
Q. Bien que la visite de la Mosquée bleue à Istanbul, l'année suivante, ait été considérée comme une réparation de Benoît XVI.
R. Ratzinger pouvait faire ce geste, justement pour avoir dit ces choses à Ratisbonne. Son jugement n'était pas énigmatique, on le comprenait très bien, il l'avait exprimé avec une clarté cristalline.
Q. Et François, il est clair ?
R: Parfois pas. Quand à Bethléem il s'arrête devant le mur qui sépare Israël des territoires et reste en silence absolu: on ne sait pas ce qu'il veut dire. Et quand à Lampedusa il crie «honte!», et on ne sait pas qui devrait avoir honte. L'Italie qui a sauvé des milliers de vies? Pourquoi ne le dit-il pas? Souvent, il y a des mots et des gestes qui sont délibérément laissés dans l'incertitude.
(perso: les murs sont une honte et mieux vaut construire des ponts ! L'image à fait le tour du monde, grâce à un Pape, un génie de la comm. ! Lampedusa est une honte, mais pour tous ! aussi bien pour les pays qui n'arrivent pas à assurer la sécurité de ceux qui doivent fuir - il existe aussi une droit de ne pas immigrer - comme pour ceux qui les ignorent de façon inhumaine. D'où l'expression de la "globalisation de l'indifférence")
Q. On n'a pas le temps de parler des affaires vaticanes, comme celle d'Ettore Gotti Tedeschi, qui a été démis de l'IOR sous la Secrétairerie du cardinal Tarcisio Bertone, mais dont l'honnêté a émergé à plusieurs reprises. Y compris par le non-lieu de la justice italienne.
R. On lui refuse la réhabilitation. Il a demandé une entrevue au pape mais elle lui a été refusée (perso: Ettore Tedeschi a obtenu justice et il a pu déjà démasquer le mobbing qu'il avait subi)
Q. L'Eglise «hôpital de campagne» garde parfois ses portes bien fermées.
A. Tout à fait.
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samedi, 15 novembre 2014
RTS Radio Suisse Romande: Judith Butler, les Veilleurs et le doctorat honoris causa pour le gender qui engendre ...
Judith Butler: les Veilleurs sont pacifiques et réfléchis
La RTS n'a pu que le relever ( écouter le 12.30 et regarder le 19.30 ).
Les mails et les articles précédents le doctorat de Judith Butler n'ont finalement réussi qu'à mettre le feu aux poudres et donner un climat agressif.
Judith Butler ou les deux attitudes: l'agressivité ou la paix de la réflexion
Car toute autre est la médiatisation des Veilleurs (qui s'inspire de Ghandi). Il est impossible de les ranger parmi les ultras, les extrémistes et les personnes agressives et revendicatrices. Les tenants de l'union indissoluble et fécond entre un homme et une femme n'appartiennent en aucun cas à cette caricature.
Les images parlent d'elles-mêmes: la réflexion, la bienveillance, la lecture de textes et les bougies ne laissent aucune place au doute. Même chose pour la prière.
L'évêché de Fribourg, au travers de son communiqué pondéré et circonstancié, a donné le ton pour indiquer la bonne ligne.
Même le 19.30 (le titre est trompeur !), qui a certes laissé une toute petite place à la paix et aux Veilleurs (quelques secondes à la fin des 2 minutes) n'a pu que constater qu'il existe un fossé entre les extrémistes, les opposants et les ultras et l'évêché de Fribourg et les Veilleurs.
Butler et le paradoxe du doctorat honoris causa à Fribourg: le gender engendre !
Cette provocation du doctorat honoris causa a finalement permis la naissance d'un mouvement positif et pro-actif. Ils sont tous jeunes et pleins d'avenir.
RTS, Judith Butler et les Veilleurs
Le 12h30
Le 19.30
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Le Pape François pour la vie: avortement, euthanasie, procréation médicalement assistée et cellules souches ...
Le Pape François: la vie humaine est sacrée
“Il n’existe pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre“ ... “La vie humaine est toujours sacrée, valide et inviolable, et comme telle elle doit être aimée, défendue et soignée“.
Pape François: fausse compassion pour l'avortement, la PMA et l'euthanasie
“La pensée dominante propose parfois une fausse compassion, celle qui considère que c’est une aide à la femme de favoriser l’avortement, un acte de dignité de procurer l’euthanasie, une conquête scientifique de ‘produire’ un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don, ou d’utiliser une vie humaine comme un cobaye de laboratoire pour en sauver probablement d’autres“.
Pape François: fabriquerdes enfants est un péché contre Dieu Créateur
“Fabriquer des enfants au lieu de les accueillir comme un don… on joue avec la vie, c’est un péché contre Dieu créateur“.
Pape François: l'avortement est un problème scientifique
L’avortement “n’est pas un problème religieux, ni philosophique, c’est un problème scientifique“
Pape François: l'euthanasie est un péché contre Dieu Créateur
l’euthanasie, même “l’euthanasie cachée“ dont sont victimes de “nombreuses personnes âgées“, est “un péché contre Dieu créateur“.
Avortement, euthanasie, PMA, cellules souches : Le pape dénonce avec force les atteintes à la vie humaine.
“La vie humaine est toujours sacrée“. C’est ce que le pape François a soutenu avec force devant plusieurs milliers de médecins catholiques italiens, le 15 novembre 2014 au Vatican, assurant que les atteintes à la vie étaient “un péché contre Dieu créateur“. Le pape a particulièrement fustigé la “pensée dominante“ qui propose une “fausse compassion“ pour justifier des pratiques comme l’avortement, l’euthanasie, la PMA ou encore la recherche sur les embryons.

© I.MEDIA
Recevant en audience les membres de l’Association des médecins catholiques italiens, venus célébrer au Vatican les 70 ans de la fondation de leur association, le pape François a tout d’abord reconnu que grâce aux “progrès scientifiques et techniques, les possibilités de guérison physique avaient considérablement augmenté“. Pour le pontife, “les conquêtes de la science et de la médecine peuvent contribuer à l’amélioration de la vie humaine“, mais à condition de ne pas s’éloigner “des racines éthiques de ces disciplines“.
“Il n’existe pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre“, a alors rappelé le pape, avant d’insister : “La vie humaine est toujours sacrée, valide et inviolable, et comme telle elle doit être aimée, défendue et soignée“.
“La pensée dominante propose parfois une ‘fausse compassion’, a ensuite dénoncé le pape, celle qui considère que c’est une aide à la femme de favoriser l’avortement, un acte de dignité de procurer l’euthanasie, une conquête scientifique de ‘produire’ un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don, ou d’utiliser une vie humaine comme un cobaye de laboratoire pour en sauver probablement d’autres“.
Quittant son texte des yeux, et visiblement ému, le pape François a déploré : “on vit un temps d’expérimentation de la vie humaine, mais on l’expérimente mal“. “Fabriquer des enfants au lieu de les accueillir comme un don… on joue avec la vie, a-t-il insisté, c’est un péché contre Dieu créateur“.
L’avortement “n’est pas un problème religieux, ni philosophique, c’est un problème scientifique“, a repris le pape en improvisant. “Il n’est pas licite de rejeter une vie humaine pour résoudre un problème“, a-t-il poursuivi. De la même façon, a estimé le pontife, l’euthanasie, même “l’euthanasie cachée“ dont sont victimes de “nombreuses personnes âgées“, est “un péché contre Dieu créateur“.
Dans ces circonstances, le pape a invité les médecins catholiques à faire des “choix courageux et à contre-courant“, en vertu de “l’objection de conscience“.
Des paroles rares
Convaincu que le monde connaît la “pensée de l’Eglise“ sur ce type de questions, le pape François intervient rarement dans ce domaine. “Il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence“, expliquait-il ainsi durant l’été 2013 dans un entretien accordé aux revues jésuites, tout en tempérant : “Lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis“.
C’est ainsi à de très rares reprises que le pape François a jusque-là évoqué directement l’avortement ou l’euthanasie, préférant fustiger avec force “la culture du rejet“ dont sont victimes des enfants et des personnes âgées, ou encore “la culture de la mort“.
En janvier dernier, cependant, le pape François avait assuré devant le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège que l’avortement lui faisait “horreur“. Deux mois plus tôt, dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, il indiquait de façon très claire que l’Eglise n’entendait pas changer de position sur la défense de la vie, en particulier dans son opposition à l’avortement et à l’euthanasie.
BL/AMI
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vendredi, 14 novembre 2014
Judith Butler, le gender et le doctorat honoris causa à Fribourg: résultat des courses
Judith Butler et la tactique médiatique
Dans la sphère médiatique, la réaction est toujours perdante. Face à la provocation du doctorat honoris causa de Judith Butler, la stratégie gagnante est celle de la patience, du sourire, de la bonté et de la réflexion.
Majoritairement, cela n'a pas toujours été suivi, même avec les meilleurs intentions du monde. Manifestations ? avalanches de mails ... Face à notre clavier, la précipitation et l'agitation sont un gros risque.
La logique médiatique des tenants du gender consiste à révéler les soi-disant agressivité, intolérance et surtout la pseudo violence des opposants. Du moment qu'on leur prête le flanc, ils finissent inévitablement par nous caricaturer.
Résultat des courses ( La Liberté du 14 novembre 2014 )
Judith Butler: service de sécurité engagé
Résultat: la conférence que donnera Judith Butler vendredi soir à l’Université de Fribourg sera encadrée par un service de sécurité, explique l’organisateur François Gauthier, professeur associé en sciences des sociétés, des cultures et des religions.
La conférence des évêques suisse au travail
L'évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg Mgr Morerod, philosophe, théologien et dominicain agissent avec sagesse et pro-activité: "soucieuse de la polémique autour des études de genre, une commission des évêques suisses suit actuellement la question et communiquera ultérieurement sur le sujet". cf: site Internet
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mercredi, 12 novembre 2014
RTS découverte: la sonde Rosetta expliquée en quelques secondes
RTS découverte: la sonde Rosetta expliquée en quelques secondes
La sonde #Rosetta expliquée par @AndrBrahic, professeur à l'Université Diderot et au @CEA. Brillant! http://t.co/lh7G0fJoxC
— Chytil Tania (@TaniaChytil) 12 Novembre 2014

Lien RTS
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Le Pape François dénonce les soutiens aux djihadistes
Le Pape dénonce les soutiens aux djihadistes
Le Figaro avec AFP
Dans une lettre adressée au prochain G20 en Australie, le pape François a appelé aujourd'hui à faire pression contre les soutiens des djihadistes au Moyen-Orient mais aussi à lutter contre un système économique d'exclusion qui favorise le recrutement de terroristes.
DES VIES SONT EN JEU, IL FAUT ALLER AU-DELÀ DES “DÉCLARATIONS DE PRINCIPE“, ASSURE LE PAPE AUX MEMBRES DU G20
Vatican - le 11/11/2014 | Par Agence I.Media
A l’approche du sommet du G20, le pape François exhorte les chefs d’Etat et de gouvernement des principaux pays de la planète à aller au-delà “des déclarations de principe“ car “de nombreuses vies sont en jeu“ dans leurs discussions.
Dans une lettre adressée au premier ministre australien Tony Abbott, hôte du sommet organisé à Brisbane les 15 et 16 novembre 2014, le pape demande au G20 de permettre enfin un “arrêt définitif“ de l’agression des minorités au Moyen-Orient.
00:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
mardi, 11 novembre 2014
Judith Butler, le gender et le doctorat honoris causa à Fribourg: Mgr Charles Morerod et l'évêché de Fribourg communiquent
Université de Fribourg: Doctorat honoris causa à Judith Butler
Note préliminaire:
Les universités catholiques sont organisées par la Constitution apostolique "Ex Corde Ecclesiae" de 1990 (Saint Jean Paul II).
La Consititution "Sapientia Chritiana", concerne les universités et facultés ecclésiastiques qui enseignent les sciences sacrées.
Judith Butler est docteure honoris causa de la faculté des lettres de l'Université de Fribourg
Dans ce sens juridique du terme, l'Université de Fribourg n'est pas une Université ecclésiastique, ni une Université catholique. Seule la Faculté de théologie dépend de l'Eglise catholique.
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Source: site du diocèse LGF
La prochaine remise par la Faculté des Lettres de l'Université de Fribourg, le 15 novembre, du titre de Docteur honoris causa à la chercheuse Judith Butler, contributrice majeure dans les études de genre, a amené plusieurs personnes à interpeller l'Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg pour demander une suppression de cette distinction.
QUELQUES PRÉCISIONS
L'Université de Fribourg n'est pas et n'a jamais été une Université catholique, au sens juridique du terme (dont les normes actuelles sont régies par la Constitution Ex Corde Ecclesiae, publiée par le pape Jean-Paul II le 15 août 1990). C'est une Université d'Etat fondée au XIX siècle dans un canton catholique, et on l'a traditionnellement appelée "Université des Catholiques Suisses".
Pour cette raison, une quête est proposée chaque année aux catholiques suisses, dans le but de favoriser une certaine présence catholique dans des projets interfacultaires.
La Faculté de Théologie est la seule formellement liée à l'Eglise, et elle a un Grand Chancelier qui est le Maître général des dominicains. Celui-ci doit approuver les doctorats honoris causa de la Faculté de Théologie, mais il n'a absolument aucun rôle dans les autres Facultés.
Lors de la fondation de l'Université, l'Etat de Fribourg (notamment le Conseiller d'Etat Georges Python) a souhaité que l'évêque du diocèse n'ait pas son mot à dire sur la vie interne de l'Université, et pour cette raison il a pris contact avec l'Ordre dominicain en ce qui concerne la Faculté de Théologie.
Soucieuse de la polémique autour des études de genre, une commission des évêques suisses suit actuellement la question et communiquera ultérieurement sur le sujet.
Fribourg, le 10 novembre 2014
Le Service diocésain de la communication
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Délits graves: le Pape François continue la lutte commencée par saint Jean-Paul II et Benoît XVI
PÉDOPHILIE : CRÉATION D’UN COLLÈGE SPÉCIAL POUR EXAMINER LES RECOURS DE PRÊTRES ACCUSÉS DE DÉLITS GRAVES
Vatican - le 11/11/2014
Par Agence I.Media
Face à “l’accumulation des cas de recours“ de prêtres accusés de délits graves, en majeure partie dans des affaires de pédophilie, le pape François a créé un collège spécialement chargé de traiter ces recours, a annoncé le Vatican le 11 novembre 2014.
Ce collège spécial sera formé de sept cardinaux et évêques, tous nommés par le pape, mais pas nécessairement membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), le dicastère en charge de ces questions.
Pape François: complément des dispositions en matière de délits graves
Cité du Vatican, 11 novembre 2014 (VIS)
Le Motu Proprio de Jean-Paul II Sacramentorum Sanctitatis Tutela, publié en 2001 et actualisé en 2010 par Benoît XVI indique les divers délits de compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et ce en conformité à l'article 52 de la Constitution Pastor Bonus.
Celle-ci les juge, au pénal comme à l'administratif, tout en se réservant la possibilité de recourir à une décision du Pape pour les cas les plus graves. En première instance, les délits contre la foi restent du ressort de l'évêque ou du supérieur. Etant donnée la quantité des recours et la nécessité de les examiner plus rapidement, le Saint-Père a décidé par décret:
L'institution, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, d'un Collège de sept Cardinaux et Evêques, qui pourront être membres ou non de ce dicastère. Son Président comme ses Membres seront de nomination papale. Instance de la Session ordinaire de la Congrégation, ce collège est destiné à optimiser l'examen des recours sans que soient modifiées les compétences de la Session en la matière.
Si l'accusé est évêque, son recours sera examiné par la Session ordinaire, qui pourra en certains cas en référer au jugement du Pape. A cette Session pourront être déférés d'autres cas soumis au jugement du Collège. En toute circonstance, le Collège informera périodiquement de ses décisions la Session ordinaire. Un règlement interne précisera le fonctionnement du Collège.
A la suite de l'audience papale du 3 novembre, le Cardinal Secrétaire d'Etat a promulgué ce jour le décret qui prend effet immédiatement.
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Université de Fribourg: Judith Butler doctora honoris causa pour faire causer
Judith Butler sera docteur honoris causa de la faculté des lettres de l'Université de Fribourg.
L'intellectuelle américaine, fer de lance du gender, sera honorée par une faculté de l'Université de Fribourg ( cf. La Liberté 11 novembre 2014 ).
Université de Fribourg: un doctorat honoris causa à Judith Butler ( gender ) pour faire causer
Le père dominicain et professeur Benoît-Dominique De la Soujeole, de l'Albertinum de Fribourg, précise que ni la Faculté de théologie, ni l’Ordre dominicain n’ont à voir avec cette décoration.
Judith Butler: rien à voir avec la faculté de théologie
C’est la Faculté des lettres, totalement indépendante de la Faculté de théologie, qui est responsable devant Dieu et devant les hommes de cette initiative. Le père Benoît-Dominique ne souscrit ni au gender ni à la remise de ce Doctorat, lors duquel il ne sera pas présent.
Cette provocation recherche la confrontation pour obtenir de l'audience. La réaction et les manifestations sont recherchées. N'offrons donc pas ce qui est consciemment voulu et désiré. Agir positivement, être pro et actif (pro-actif) est la seule attitude indiquée. On devient souvent l'otage de ce qui est combattu alors qu'on est libre de ce qui est promu.
Si une faculté des lettres décerne un tel doctorat, c'est sans doute parce que les recherches de Judith Butler versent d'avantage vers le roman et la littérature ...
Lien utile: M.-A.Peeters, grande spécialiste du "gender"
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Ce que pense le Pape François sur la famille
Le Pape François et la famille
Quelques jours après la fin des travaux de l’assemblée extraordinaire du synode sur la famille, le Pape a reçu 7 500 membres du Mouvement apostolique de Schoenstatt, qui fêtait à Rome le centenaire de sa fondation par un prêtre allemand, le père Josef Kentenich. À cette occasion, François a pris du temps pour répondre aux questions des fidèles, notamment autour du mariage et de la famille. Sur ces sujets, comme sur d’autres, le pape a ses idées propres, nourries par sa longue expérience de pasteur. Mais comment ne pas penser qu’en répondant, il n’avait pas en tête les multiples interventions auxquelles il a assisté – en écoutant et en prenant des notes ? Ses propos, qui rappellent sa pensée ou la font découvrir, permettent de se faire une idée de ce qui s’est dit lors de ce synode historique.
Pape François: la famille n’a jamais été aussi attaquée
« Je pense que la famille chrétienne, la famille, le mariage, n’ont jamais été aussi attaqués qu’en ce moment (…) Combien de familles sont blessées, combien de mariage cassés, que de relativisme dans la conception du sacrement du mariage. En ce moment, d’un point de vue sociologique et du point de vue des valeurs humaines, comme de celui du sacrement catholique, du sacrement chrétien, il y a une crise de la famille ; crise parce qu’elle prend des coups qui la blessent de tous les côtés. »
suite Aleteia
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lundi, 10 novembre 2014
Les aprioris sur Benoît XVI et le Pape François
Les aprioris sur Benoît XVI et François
La communication d’un pape se joue sur des petits détails, des petites phrases, brefs comme des tweets. Le pontificat de Benoît XVI a, comme celui de François connu passablement d’aprioris:
Ratzinger: panzer, nazi, traditionaliste
- Ratzinger est un « Panzer Kardinal ». Or tout ceux qui l’ont rencontré ont souligné sa timidité, son humilité, sa douceur et son humanité. Durant leurs visites à Rome, les évêques de France aimaient aller à la congrégation pour la doctrine de la foi afin de rencontrer Joseph Ratzinger car il les écoutait, ayant toujours préparé ses entretiens avec bonté et bienveillance.
- Le jeune Ratzinger fut des jeunesses hitlériennes. En effet, il était impossible pour un allemand d’être d’une autre jeunesse, car il n’y en avait pas d’autres et cet enrôlement était forcé pour tous. Le jeune Joseph en a été membre forcé (et non volontaire) d’une branche non armée.
- Benoît XVI est traditionaliste, le preuve il a réintégré les évêques de Saint Pie X. Propos erronés, car durant son pontificat il a uniquement levé leur excommunication, une peine liée au schisme de Monseigneur Lefebvre. Mais Ecône n’est pas réintégré, car aucune mission et organisation canonique ne leur est actuellement confiée. En comparaison, c’est Ratzinger lui-même qui avait singé le fameux accord luthéro-catholique sur la justification de la foi. Benoît XVI n’est pourtant pas qualifié pour autant de protestant ! Il est simplement un ouvrier de l’unité de l’Eglise, un des grands axes de son pontificat.
Pape François: ouvert sur l'homosexualité et les divorcés, progressiste, un Pape de rupture
Le Pape François connait aussi de tels raccourcis:
- Le Pape a dit être pour l’homosexualité, étant donné qu’il affirme: « qui suis-je pour juger ». Il faut, pour bien comprendre, écouter l’ensemble de ses propos: « si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?».
François s’approche en cela de Joseph Ratzinger qui affirmait que la vie morale consiste à chercher le Seigneur et que la vie chrétienne est une réponse à l’Amour de Dieu. Avec ces deux pontifes, on retrouve ce que toute l’Eglise a toujours enseigné : la conversion, la prière et les sacrements changent notre vie. L’enseignement moral de l’Eglise Catholique provient de la Personne de Jésus. La vie chrétienne étant un événement, une rencontre avec le Christ.
- François n’aime pas les communautés qui célèbrent le rite romain dans sa forme extraordinaire, comme l’Institut des Franciscains de l’Immaculée. N’oublions pas que l’enquête menée sur ces frères remonte au pontificat de Benoît XVI. Le Pape François n’a jamais révoqué le Motu Proprio de son prédécesseur libéralisant la célébration de la forme extraordinaire, ou la Messe de Saint Jean XXIII ( une évolution de la liturgie de Saint Pie V), Pape canonisé par François lui-même.
- Le Pape François veut un changement sur les personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles. François veut mettre l’accent sur les Synodes, institution créée par le bienheureux Paul VI. Notre Souverain Pontife n’a pas dit une seule phrase, un seul mot sur ce débat. Cette stigmatisation des personnes ne vient pas du Pape, mais d’une certaine presse d’opinion qui se focalise sur la question. Le Pape a voulu que le Synode se prononce, et celui-ci a affirmé ne pas vouloir changer l’enseignement classique de l’Eglise.
Aussi le Saint-Père ne veut pas être isolé, mais cherche à s’appuyer aussi sur les évêques en communion avec lui. Il veut centraliser l’enseignement de l’Eglise sur la communion de la foi, car l’Eglise n’est ni un Parlement, ni une démocratie, mais une famille qui du dernier des croyants au Pape puise infailliblement dans la foi commune reçue des Apôtres.
- Le Pape François a osé dire que Dieu n’était pas catholique. En effet, c’est l’Eglise qui est catholique. Une interviewe de Ratzinger avec Peter Seewald avançait dans ce même sens disant aussi que l’Eglise est catholique et que ce vocable ne s’applique pas à Dieu. Donc, rien de nouveau.
- Bergoglio considère le Pape comme un vieux, un grand-papa au Vatican. Dans la culture occidentale, les personnes âgées sont mises de côtés. On s’en débarrasse volontiers, souhaitant même qu’elles se suicident…. Or en Amérique latine, qualifier une personne de « vieux » (el viejo) est un honneur. Les Argentins vénèrent les vieux, qui n’est pas un terme dépréciatif, ni péjoratif. Au contraire, cela relève leur dignité.
- En son temps, le Cardinal Bergoglio aurait critiqué Benoît XVI lors de la crise de communication qui suivit la levée des excommunications. C’est évidemment faux : ce Cardinal de Buenos Aires s’est alors séparé de son porte-parole, car il avait exprimé une opinion très critique à l’encontre du Pape, un avis privé, qui n’était nullement la pensée de son archevêque.
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RTS: Interview de Mikhail Gorbatchev par Darius Rochebin
Interview avec Mikhaïl Gorbatchev, version intégrale. http://t.co/dCJrLeUGUA pic.twitter.com/9izmvZkrLZ
— Darius Rochebin (@DariusRochebin) 9 Novembre 2014
Pape François: des ponts, non des murs et Saint Jean Paul II
Cité du Vatican, 9 novembre 2014 (VIS).
Après l'angélus, le Pape a évoqué la chute du Mur de Berlin, survenue le 9 novembre 1989, qui fut pendant près de trente ans un symbole de division idéologique de l'Europe et du monde:
"Sa chute subite fut le résultat du long et dur labeur de très nombreuses personnes, dont certaines sacrifièrent leur vie. Au nombre de celles-ci, Jean-Paul II qui eut un rôle capital. Prions afin qu'avec l'aide du Seigneur et la collaboration de toutes les personnes de bonne volonté se développe une culture de la rencontre, capable de faire tomber les murs de division et d'empêcher que des innocents soient persécutés voire tués à cause de leurs convictions ou de leur religion.
Là où se dresse un mur, il y a clôture de l'esprit. On a besoin de ponts, non de murs".
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