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samedi, 08 novembre 2014

Curie romaine: le Cardinal Burke s'en va, Mgr Mamberti et Mgr Gallagher s'en viennent

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Le Figaro

Le Cardinal Burke s'en va 

Bulletin de la salle de presse (italien)

LE BRITANNIQUE MGR GALLAGHER ‘MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES’ DU SAINT-SIÈGE ET LE CARDINAL BURKE POUSSÉ VERS LA SORTIE.

Vatican - le 08/11/2014 | Par Agence I.Media

Le pape François a procédé à plusieurs nominations, le 8 novembre 2014, parmi lesquelles celle du nouveau ‘ministre des Affaires étrangères’ du Saint-Siège.

Il a ainsi nommé le Britannique Mgr Paul Richard Gallagher secrétaire pour les relations avec les Etats en remplacement du Français Mgr Dominique Mamberti, nommé quant à lui préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique.

Le Cardinal Burke nommé à l'ordre de Malte

Ce dernier succède au cardinal américain Raymond Leo Burke, nommé “cardinal patron“ de l’Ordre de Malte et manifestement écarté de la curie. 

URGENT : NOMINATION D’UN NOUVEAU SECRÉTAIRE POUR LES RELATIONS AVEC LES ÉTATS ET DU CARDINAL BURKE À L’ORDE DE MALTE.

Vatican - le 08/11/2014 | Par Agence I.Media

Le pape François a nommé le Britannique Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les états, le 8 novembre 2014.

Il succède au Français Mgr Dominique Mamberti nommé quant à lui Préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique. Il remplace le cardinal américain Leo Burke qui est nommé Patron de l’Ordre de Malte.

Le cardinal Burke n’a pas caché, ces derniers temps, ses dissensions avec le pape François.

I.MEDIA

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jeudi, 06 novembre 2014

Pakistan: assassinat barbare du couple chrétiens, le Cardinal Tauran sous le choc

Vatican - le 06/11/2014 à 17:27:00 Agence I.Media

Pakistan : Le cardinal Tauran sous le choc après l’assassinat barbare d’un couple de chrétiens.

Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, s’est dit profondément “choqué“ après qu’un jeune couple de chrétiens accusé de blasphème a été brûlé vif au Pakistan, le 4 novembre 2014. Interpellé par Radio Vatican deux jours plus tard, le haut prélat français s’est demandé si la communauté internationale pouvait demeurer passive face à “des actes d’une telle barbarie“. 

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“Je suis choqué, on reste évidemment sans paroles devant des actes d’une telle barbarie“, a ainsi affirmé le cardinal Jean-Louis Tauran après qu’une foule de musulmans en colère a attaqué et tué un jeune couple chrétien en périphérie de Lahore, dans le Pendjab, avant de brûler leurs corps dans le four à briques où ils travaillaient. “Ce qui est encore plus grave, ajoute le cardinal Tauran, c’est que l’on invoque la religion, or une religion ne peut pas justifier de tels actes, de tels crimes“.

“Est-ce que la communauté internationale ne doit pas intervenir ?“ s’interroge le cardinal Tauran, assurant qu’il y a “d’un côté des convictions religieuses que l’on doit respecter, mais (…) aussi un minimum de solidarité, d’humanité, qu’il faut sauvegarder“. “Je pose la question, insiste-t-il, est-ce que l’on peut rester passif devant des crimes que l’on légitime par la religion ?“

Aucune justification

Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux explique qu’il n’existe “aucune justification pour ce genre de choses“ et que “c’est l’humanité tout entière qui est humiliée“. Dès lors, le haut prélat souhaite que ces exactions soient dénoncées “de manière vigoureuse“ par les leaders musulmans. “Il faut reconnaître, ajoute-t-il, que les premières victimes sont en fait les musulmans, car ces méfaits donnent une image de l’islam qui est terrible“.

Interpellé sur les violences croissantes à l’égard des minorités infligées par des groupes religieux, le cardinal Tauran assure que l’on est arrivé “au paroxysme“, à “ce que saint Paul appelle ‘le mystère de l’iniquité’, le mal à l’état pur, car même les animaux ne se comportent pas comme cela“.

S’il reconnaît que “l’on ne peut pas intervenir dans les affaires intérieures des Etats“, le cardinal Tauran assure que “l’on doit aider les responsables politiques à trouver des solutions dignes de l’homme et de la civilisation“. Dès lors, il juge que c’est la loi sur le blasphème, au Pakistan, “qui pose un problème“.

Le cardinal Jean-Louis Tauran souhaite enfin que “les chrétiens ressentent la solidarité de l’Eglise, qui est leur famille“. Il juge en outre que “l’Eglise locale est très courageuse“.

Shahzad Masih, 26 ans, et sa femme Shama Bibi, 24 ans, ont été séquestrés et retenus en otage le 2 novembre, accusés d’avoir profané le Coran. Deux jours plus tard, ils ont été battus puis brûlés vifs par une foule de musulmans provenant de cinq villages proches de Lahore. Le couple avait 3 enfants et Shama Bibi était enceinte de leur 4e enfant.

AMI

Pourquoi j'aime le Pape François

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Pourquoi est-ce que j’aime le Pape François

 

Lorsque le Cardinal Tauran prononça "Jorge Maria Bergoglio", je n’en croyais pas mes oreilles. Pour moi, ce nom m’était totalement et absolument inconnu. Jamais je n’avais entendu parler de lui, même auprès des vaticanistes. Je me suis dit: « mais c’est qui ? ». 

 

15 minutes après, je passais à la Télévision et je devais être informé. 

 

Le Pape François ou la divine surprise

 

Je me suis précipité sur Internet pour savoir qui était ce fameux Bergoglio. Je n’ai trouvé que ce que j’avais entendu par les journalistes: un jésuite, archevêque de Buenos Aires !

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Ma seule prédiction exacte était que le nouveau Pape viendrait du continent américain, du nouveau monde, du Nord au Sud. 

 

Lorsque le Pape est arrivé au balcon, je me suis dit: «  il a l’air rigide, coincé, il ne bouge pas ». Puis, le Pape s’est animé. Sa spiritualité m’a saisie. Un homme de Dieu, une voix douce et aimable, qui laisse entrevoir un homme au coeur gros comme ça. 

 

La première « conférence de presse » du Pape François m’a ému aux larmes. Une capacité hors norme pour communiquer, devant plus de 5000 journalistes. La classe !

 

Le Pape François est moins liturgique

 

La première messe célébrée par le nouveau vicaire du Christ ne m’a pas vraiment emballée. Durant trois ans, j’avais tellement aimé les liturgies du Pape Benoît XVI, avec ses homélies exceptionnelles, qu’il m’était devenu aisé de prier durant toute la Messe. Qu’allait devenir « l’herméneutique de la Réforme », le soin apporté à la liturgie ?

 

Le Pape Benoît XVI avait réussi à remettre le Christ au centre de la liturgie. Dieu merci, le Pape François est tout intérieure lors de la Messe. 

 

A la Messe, on touche Dieu. On prend soin de Jésus comme on reçoit un nouveau né dans ses bras, comme on accueille Jésus mort des mains de la Vierge. On ne fait pas un show, on ne mime pas, pas de place pour faire le clown. 

 

Pendant quelques semaines, je n’avais pas les outils intellectuels pour rendre compte de mon espérance. J’ai donc lu, parlé avec des amis romains et surtout beaucoup prié. A force d’insister, de chercher, d’enquêter, j’ai trouvé un fil conducteur. 

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L'oeuvre du temps et la patience

 

Le temps permet à toute chose de trouver sa place. On ne découvre une oeuvre d’art qu’en s’éloignant, en prenant de la distance. Avant la première photo de la terre depuis l’espace, nous n’avions qu’une vision plane. Maintenant, on voit la terre flotter dans l’espace noir rempli d’étoiles. 

 

Peu à peu, la fresque m’est apparue. Seul le pinceau avait changé. Il ne porte plus des souliers rouges, ne porte pas les habits plutôt baroques ou bavarois de Benoît XVI. Si on reste à cet aspect accidentel, on se mélange les pinceaux. Dans l’Eglise, ce qui me fascine, ce ne sont pas les apparences, mais le dessin de Dieu sur la toile des âmes, l’histoire profonde du monde. 

 

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Ne pas se mélanger les pinceaux ! Les deux Papes sont des instruments différents

 

« Lorsque le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » dit le dicton chinois. Pour moi, les deux Papes sont soutanes blanches et blanches soutanes. La sève intérieure, la fresque de la foi est identique. 

 

Avec la maturation du temps, je m’aperçois que l’une des directions donnée par le Pape Benoît XVI est la nouvelle évangélisation. Le Pape émérite a créé un nouveau dicastère pour aller dans ce sens. Puis, l’année 2010 fut l’année consacrée aux prêtres. Le sacerdoce est l’Amour du Coeur Sacré de Jésus disait le Saint Curé d’Ars. Mais tant de boue a recouvert ce mystère, que le nom du prêtre est lié à la corruption financière, à la pédophile. « Pécheur oui, mais pas corrompu » rappelle Bergoglio. 

 

Le Pape François: un anticlérical

 

Le Pape François se situe exactement sur cette ligne de crête. Avec lui, je saisis son anticléricalisme, cette enflure ou cette excroissance du sacerdoce qui repousse les âmes: « privilèges, affaires économiques, emmitouflages violets, intrigues de cour pour faire carrière, corruption, hypocrisie, postes de prestige …». Le Pape François a donné un grand coup dans la fourmilière. 

 

On ne fait pas le prêtre, on est prêtre, par amour des personnes. On devient prêtre pour sauver les âmes. Lorsque j’ai vu le Pape serrer dans ses bras une personne avec un handicap, j’en fus ému. Lorsque j’ai entendu le Pape nous rappeler que la foi est d’abord une vie, ordinaire, réelle, j’ai grandi dans ma vie de prière. Toutes ses interventions rejoignent ma vie concrète, faite de chair et de sang, d’ascension et de chute. 

 

Dès lors, ma vie de prière a grandi. J’ai saisi la profonde homogénéité entre les deux Papes. Après un Pape théologien, un génie de l’harmonie de la foi, Dieu nous a envoyé un Pape Pasteur qui avance au large. Benoît XVI est comme Moïse sur la montagne, alors que le peuple élu combat dans la plaine.

 

Dans son monastère du Vatican, il prie les bras en croix. Dans le champ de bataille du monde, le Pape François édifie l’hôpital de campagne de l’Eglise ouvert pour toute détresse, pour toute souffrance, pour toute personne. 

 

La confession en live du Pape Bergoglio

 

La divine Miséricorde est sans doute la clef: « Eau et Sang jaillis du Coeur du Christ » priait Sainte Faustine, la première sainte du 3ème millénaire. Jamais les caméras du monde avaient vu un Pape se confesser en live. 

 

L’Eglise est née en sortie dit le Saint Père. L’eau et le sang ont jailli du Coeur du Christ percé sur la Croix. Lorsque les prêtres restent enfermés au Cénacle, l’air devient irrespirable, la corruption et la maladie nous saisissent. 

 

Ce Pape venu du bout du Monde, de la périphérie diplomatique, joue comme centre avant, en attaque. Pas pour rien que ces premières paroles au monde, via une interview pour les grands médias, furent: « Que San Lorenzo gagne ». Son équipe favorite n’est plus San Lorenzo club de foot de l’enfance de Bergoglio, mais la famille de l’Eglise. 

 

Le Pape François: un maître spirituel

 

Ce souffle intérieur, spirituel, que les Occidentaux ont perdu, au point d’être fascinés par les religions orientales, coule à travers Bergoglio. Attention, cet homme peut changer votre vie disait Greg Burke, conseiller médiatique auprès de la Secrétairerie d’Etat, paraphrasant une publicité pour les cigarettes. Il y a bien un rideau de fumée qui entoure le Pape François, qui empêche de le percevoir avec les yeux de la foi.

 

Ce brouillard, ce brouillage médiatique même, peut être percé par la vie intérieure, la pratique de la foi. Comme le dit Mgr Alain de Raemy, par la confession, le rosaire et la prière. 

 

Le Pape de Twitter: tweet and treat

 

« Treak or treat » disent les enfants américains le 31 octobre (fais un sketch ou paie). Pour nous tous, lisons les tweets de Bergoglio: « Tweet and treat » (lis les tweets et paie-le par ta vie). 

Suicide assisté ? Euthanasie ?? Exit ??? Un prêtre raconte

Suicide assisté ? Euthanasie ?? Exit ??? le récit d'un prêtre 

Vatican -le 04/11/2014| Par Agence I.Media

“Une profonde tristesse“, une “absurdité“. Les réactions du Vatican ne manquaient pas, le 4 novembre 2014, trois jours après le “suicide assisté“ d’une Américaine de 29 ans atteinte d’un cancer du cerveau incurable, qui a relancé le débat, aux Etats-Unis et en Europe, sur l’euthanasie.

Exit ??? Euthanasie ?? Suicide assisté ? Hommage d'un prêtre aux personnes parties vers Dieu dans la dignité

Cette dépêche de l’agence I.Media m’invite à parler, à témoigner, à raconter.

Comme prêtre, je côtoie très souvent la mort au point qu’elle est devenue comme une compagne de vie. Trois urgences font régulièrement voler en éclat mon calendrier, mes horaires ou mes rendez-vous: les malades, les confessions et les mourants. Sans trahir de secrets, je désire évoquer en toute simplicité quelques récits qui illustrent bien cette fréquentation.

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Pardonné avant Noël

Prêtre fraîchement ordonné, je fais la tournée des malades avant la fête de Noël: confession, communion et sacrement des malades. Une religieuse de la cure me sollicite pour la visite d’une personne seule. Aussitôt dit, aussitôt fait, je m’arrête durant la tournée chez un brave et aimable Monsieur. Nous parlons de tout et de rien, du beau temps, du village… Puis, me reviens le conseil d’un ami prêtre: « pour les personnes âgées, afin de leur faciliter la confession, parle simplement avec eux de Dieu, de la prière, des autres et d’eux-mêmes. Pose quelques questions afin qu’elle puisse se confier ».

Je commence donc à évoquer des choses essentielles de la vie. Le dialogue devient soudain plus profond, plus intense et plus riche. Voyant la sincérité de cet homme, je lui dis: « N’avez-vous pas l’impression que vous venez de vous confesser ? ». Il me répond: «Oui tout à fait, j’ai tout dit ». Je lui propose alors de lui donner le Pardon. L’homme pleure de joie, les larmes ruissellent sous ses yeux douloureux et usés par la vie. Nous faisons ensemble le signe de croix, les paroles de l’absolution glissent sur mes lèvres et le Pardon divin s’empare de ma pauvre et petite personne pour se déverser sur la vie du vieil homme.

Nous nous sommes quittés dans la prière, nous disant à bientôt et surtout Joyeux Noël. Lorsque je ferme les yeux je le vois encore sourire, le regard plein de lumière... Je m’en retourne tout joyeux à la cure, une amitié est née. A peine deux jours plus tard, la soeur qui nous avait mis en contact me croise dans les escaliers et m’annonce la mort de ce nouvel ami… La Providence ne se sert-elle pas de tout ?

Présent au dernier souffle

Un autre jour, je suis en voiture et ressens le besoin d’aller voir rapidement une vieille dame malade dont je n’ai plus de nouvelles depuis quelques jours. Je prends immédiatement la route pour le Home, passe par l’entrée principale, trouve rapidement l’ascenseur et me tiens devant sa porte pour entrer. Alors que je frappe doucement, sa fille vient m’ouvrir expliquant que toute la famille est réunie pour sa maman qui est en train de s’en aller.

J’entre alors dans ce lieu sacré avec le coeur rempli d’émotion au moment même où la grand-maman rend son dernier souffle à Dieu… A la seconde près, j’étais présent pour son départ ! Dans les confidences qui suivirent cette mort impressionnante, la fille me confie que sa maman a prié toute sa vie, pour mourir en présence d’un prêtre ! J’en suis encore aujourd’hui profondément bouleversé.

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De la révolte au Pardon

La Bénichon est une institution bien ancrée en ville de Fribourg. Invité dans une famille pour cette occasion, je fais connaissance avec les personnes autour de la table. Mon voisin est un homme viscéralement contre Dieu, contre la foi, les curés et toutes ces histoires… Il me dit alors droit dans les yeux: « si un prêtre vient me voir à l’hôpital, dans mon lit, je le fous à la porte ». Malgré cette intransigeance, son caractère ne m’empêche pas de le trouver fortement sympathique. 

Une année passe et j’apprends que mon voisin de table est à l’hôpital. Je m’y rends évidemment le plus vite possible pour le visiter. Arrivé à l’étage, je demande à l’infirmière de prévenir mon ami que je suis présent. La soignante me demande plutôt de le rejoindre directement, mais j’insiste pour ne pas le brusquer: « je ne préfère pas. Dites-lui simplement que je suis là ». L’infirmière revient et m’invite à entrer. J’entre alors dans la chambre d’hôpital tout en invoquant la Vierge Marie.

L’homme est très faible, assis au bord de son lit, le regard dans le vide... Nous nous saluons et parlons sereinement, de Dieu, de la mort et de la vie. Je remarque que la porte de son coeur s’est légèrement entrouverte et que Dieu est patient. Quelques jours plus tard, j’apprend son décès, mais surtout qu’un prêtre est venu en urgence lui donner les derniers sacrements.

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Les deux mains du prêtre: les clés pour ouvrir le Ciel 

Des histoires comme celles-ci, mes confrères prêtres peuvent vous en raconter des centaines. J’ai souhaité en parler, sous l’instigation d’un proche, pour rendre hommage à toutes ces personnes aimées par Dieu comme tous et chacun. 

La mort est un instant tellement sacré qu’il est juste de s’en approcher uniquement avec la prière et la grâce de Dieu. Comme prêtre je suis, par grâce, serviteur aux mains en formes de clefs pour ouvrir le Ciel lors de la célébration de la Messe et par le Sacrement du Pardon. C’est donc une immense souffrance de voir que des personnes prennent les sentiers du suicide assisté, refusant ainsi ce grand cadeau qui est offert pour leur âme.

Je sais que tout doit être entrepris pour soulager la douleur, pour donner un cadre humain à chaque personne. Je sais surtout que les personnes parties vers le Père dans la dignité parlent plus fort que toutes les théories.

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Alors que la rage de vivre fait cruellement défaut dans nos sociétés opulentes, je souhaite, en ce mois de novembre que l’Eglise dédie aux fins dernières (mort, jugement, enfer et paradis) rendre hommage à toutes les personnes que j’ai eu l’honneur et la grâce d’accompagner vers Dieu. Je les remercie vivement d’avoir croisé, pas par hasard, le sentier de ma vie, le chemin de mon coeur, la porte de la Vie éternelle. Je prie souvent pour elles et leurs familles.

mercredi, 05 novembre 2014

Le Pape François intensifie son action en faveur des pauvres

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Stop, fini le business des bénédictions apostoliques sur parchemin ! L'Aumônerie Apostolique reprend la main. 

Aleteia

Très populaire à Rome,  l’aumônier du Pape, Mgr Krajewski, se rend souvent personnellement chez les personnes qui ont écrit au pape et leur remet son aide lui même.  « Tu ne resteras pas derrière un bureau à signer des parchemins », lui avait dit le Pape, quand il l’a nommé à la tête de l’Aumônerie Apostolique, en aout 2013. « Je veux que tu sois tout le temps parmi les gens ». 

Gageons qu’avec cette décision, il le sera encore davantage.

Mgr Krajewski témoigne de la sainteté du Pape Jean-Paul II

lundi, 03 novembre 2014

Le Synode tel qu'il s'est passé

Antonio Spadaro: ce qui s’est passé au Synode

Le Père Jésuite Antonio Spadaro rend compte du déroulement du dernier Synode consacré à la famille. 

Ces quelques lignes du Père jésuite,  que je résume succinctement, dans les pages de la Civiltà Cattolica, organe prestigieux de la compagnie de Jésus, et édité avec le placet de la Secrétairerie d’Etat, permettent de comprendre le projet pastoral du Pape François. Le Pape désire que le Synode soit un lieu de dialogue, incluant les fidèles laïcs. Cela s'est remarqué dans la préparation de la rencontre et dans son déroulement. Ce projet synodal, de dialogue, est présent dans la suite pastorale en vue du Synode de 2015. 

Il est intéressant de noter que le document provisoire a été rédigé par le Cardinal Erdö et par le théologien italien Mgr Forte. On apprend ensuite que le texte a été également amendé par des Pères du Synode lors des rencontres linguistiques. Sa lecture dans l’Aula fut d’ailleurs suivi par vingt secondes d’applaudissements, ce qui est symboliquement très fort.

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Le Synode est normalement précédé de Lineamenta. Pour cette édition, une consultation mondiale auprès des diocèses, afin d’interroger et de sonder tous les fidèles, a remplacé un tel document. Ce fut le document de travail de base en vue du Synode.

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Notes personnelles

Mes doutes quant à l’opportunité de publier un texte provisoire

Le mystère de la publication de ce document reste pourtant entier. Des questions méritent d’être posées : y avait-il une stratégie de communication ? Comment se fait-il que ce document provisoire, qui fut toujours rendu public par le passé, n’a pas été l’occasion d’une réflexion médiatique au sein du Synode ? Et surtout, comment se fait-il que ce texte provisoire ne reflétait pas l’ensemble des débats de l’Aula synodale ? Finalement, pourquoi l'excellente stratégie pastorale décrite par le Père Spadaro n'est pas doublée d'une stratégie médiatique équivalente ?

Par exemple, le thème de l’homosexualité comporte en lui-même une « news value », c’est-à-dire une valeur médiatique très importante. Les agences de presse sont donc à l’affut de la moindre déclaration sur ce genre de sujets.

Prenons pour preuve le préservatif évoqué, avec raison, par le Pape Benoît XVI dans son avion pour l’Afrique en 2010. Le Synode sur l’Afrique de 2008 fut pourtant un événement totalement oublié par nos médias occidentaux et les thèmes cruciaux abordés complètements passés sous silence: la pauvreté, l’alimentation, la lutte contre les maladies etc.

Tout contribue au bien: la volonté du Pape de dialoguer

Comme le souligne le Père jésuite, le Pape François, connaisseur des débats synodaux depuis 2001, a souhaité que les Pères puissent parler dans le Seigneur sans aucune crainte, sans avoir des rétorsions après leurs interventions. Le Pape, garant de la foi, a demandé expressément la liberté totale de parole.

the-vatican-92803__180.jpgDe même pour la suite de ce Synode extraordinaire : le Pape souhaite que la discussion se poursuive dans les diocèses, parmi les chrétiens.

Le Saint-Père veut et souhaite ce débat, non pas pour remettre en cause l’enseignement de l’Eglise, car il pense comme elle, mais pour que ces points forts et délicats, telle que la communion pour les personnes divorcées remariées, des personnes homosexuelles, des unions civils, ne soient plus des « tabous », que l’on en explique les raisons, sans se contenter "de l’interdit".

Parler, dialoguer, discuter, sans menacer les autres, mais avec bienveillance, avec charité et miséricorde, voilà le vent de l’Esprit Saint qui ne demande qu’à souffler parmi les fidèles.

L’Eglise n’est pas que le Pape, les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, mais nous sommes tous ensemble, par le baptême, des fidèles de l’unique Eglise du Christ (catéchèse du Pape François après le Synode).

Au bout du compte, on ne pourra jamais reprocher à l’Eglise de n’avoir pas oser parler ensemble des sujets délicats, des thèmes en souffrance. Nous pourrions dire que le Pape et les évêques sont désormais moins seuls et isolés, car le Synode pense comme eux. L’Eglise n’est pas une monarchie, ni un Parlement, mais une communion des fidèles dans la foi.

Confiance en l’Esprit Saint

Le Pape François fait en quelque sorte basculer le centre de la foi vers le Christ, fait confiance à l’Esprit Saint, qui parle au coeur des laïcs, des familles, des couples qui vivent la vocation du mariage. L’un des fruits du dernier Synode a fleuri: le Pape n’est plus celui qui "dicte la foi", car avec lui, des évêques, des prêtres, de laïcs, des couples pensent comme lui, avec lui. Pierre est le gardien, le garant. 

Dans les années 2000, le Cardinal Ratzinger le rappelait: lorsque les évêques, les conférences épiscopales relayeront la foi commune, la décentralisation tant espérée se fera naturellement. 

A lire: Abbé Philippe Aymon, le Cardinal Müller