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dimanche, 19 mai 2013

L'Eglise n'est pas une ONG

organisation.jpgLe Pape François l'a redit encore hier dans la rencontre avec les mouvements. Il continue d'exprimer ce que son prédécesseur Benoît XVI avait rappelé en Allemagne: trop de structures tuent la structure (discours à la SDK).

Le vent de la pastorale

La pastorale rejoint la vie, imprévisible et apparemment peu structurée. La rencontre des personne avec Dieu est primordiale. La pastorale se trouve dans les toutes petites choses de la vie ordinaire. Ainsi, un prêtre peut toujours constater que Dieu agit discrètement dans le coeur et les âmes des personnes qu'il rencontre. Le génie de notre Pape réside dans sa capacité à discerner les mouvements spirituelles qui agitent nos âmes tout comme il parvient à donner aux évêques et aux prêtres l'expérience de son talent de Pasteur.

La rigidité d'un corset

Une autre vision semble vouloir faire du prêtre un fonctionnaire, qui remplit son cahier des charges, compte ses heures, gribouille des fiches de contrôle, applique un contrat et enchaîne réunion sur réunion dans des comités économico-juridiques qui cherche à imiter les entreprises modernes. Ces multiples contraintes sont parfois un corset qui mettent souvent à l'étroit le sacerdoce. Aussi, les structures doivent être réduites au minimum.

Qui peut mesurer l'efficience d'une heure de confession, d'une rencontre avec un malade qui peut déboucher sur le sacrement de la réconciliation puis le sacrement des malades, d'une heure d'adoration, ou d'une rencontre avec des personnes qui ouvrent leur coeur pour faire connaître leurs préoccupations ? Le prêtre est alors l'artisan d'une rencontre.

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"Le Pasteur doit avoir l'odeur de ses brebis" dit Bergoglio, donner sa vie et surtout aimer les gens. Le Père Michel Marie Zanotti Sorkine donne cette image d'un prêtre pasteur, que la jeune génération désire suivre (il a 14 vocations dans sa paroisse à Marseille) 

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L'Eglise est d'une autre nature qu'une société politique, ecclésiastico-étatique, juridique ou économique. Le droit canon la dote d'un minimum d'organisation pour laisser ensuite la multitude des âmes venir à la rencontre du Christ. L'évêque de Rome l'a dit: "on ne peut pas rencontrer le Christ en dehors de l'Eglise". 

L'Eglise est alors comme une organisation désorganisée. 

samedi, 18 mai 2013

Le Pape François nous propulse vers l'Evangélisation

images.jpegJ'en avais l'intuition en découvrant les premiers pas du pontificat du Pape François. Il est l'homme providentiel qui nous sort de nos petites querelles fratricides cléricales pour nous lancer dans une nouvelle Evangélisation.

Le Concile a trouvé dans le bienheureux Jean Paul II et en Benoît XVI sa juste interprétation

L'Esprit Saint nous demande maintenant de porter cet héritage, ce patrimoine dans le monde entier. Le souhait de Benoît XVI est exaucé; en cette année de la foi, il a lancé l'Eglise dans le mouvement irréversible de l'Evangélisation.

Dans une équipe de foot, lorsque les joeurs se disputent, elle prend des goals. Par contre, si elle sort de son camp, avec l'esprit d'équipe et un objectif commun, elle marque des buts. 

Ce Pape nous bouscule et nous invite, comme les Apôtres, à sortir du Cénacle pour revivre la Pentecôte. 

Agence I.Media

Devant les mouvements d’Eglise, le pape demande à l’Eglise le courage de s’ouvrir aux pauvres.

Dans un long discours improvisé, le pape François a déploré, le 18 mai 2013 en fin d’après-midi, la crise “éthique“ du monde et demandé aux catholiques d’être “courageux“ et de s’ouvrir aux pauvres. “Quand l’Eglise se referme, elle devient malade“, a encore lancé le pape place Saint-Pierre, devant quelque 200 000 personnes, lors d’une rencontre avec les mouvements, communautés nouvelles et associations laïques venus de nombreux pays à l’initiative du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dans le cadre de l’Année de la foi.


© I.MEDIA

Entre exhortations et confidences, le pape a répondu pendant près de 40 minutes, debout, aux 4 questions qui venaient de lui être posées sur la façon de “vaincre la fragilité de la foi“, de “communiquer“ cette foi de “façon efficace“, mais aussi de faire face à “la crise qui touche l’éthique publique“. Le pape a également évoqué la figure des chrétiens persécutés ou victimes de discrimination, qu’il a présenté comme “l’Eglise de la patience“.

Aller vers les pauvres

“Aujourd’hui, cela fait mal au cœur de le dire, mais trouver un clochard mort de froid ne fait pas l’information, mais un scandale, ah oui, ça c’est de l’info. Penser que de nombreux enfants n’ont rien à manger, cela n’est pas de l’info, et ça c’est grave“, a déploré le pape avant de lancer cet appel, avec force : “Nous ne pouvons pas devenir des chrétiens trop éduqués, qui parlent de théologie alors qu’ils prennent tranquillement le thé“. “Nous devons, a demandé le pape, devenir des chrétiens courageux, qui vont vers ceux qui sont la chair du Christ“, vers “les pauvres“.

“L’Eglise, a encore dit le pape, n’est pas un mouvement politique ou une structure bien organisée, nous ne sommes pas une ONG“. “L’esprit mondain“ ne “fait pas de bien aux chrétiens“, a aussi lancé le pape François qui a ensuite évoqué la crise “qui détruit l’homme“ aujourd’hui, déplorant que “le manque d’éthique dans la vie publique“ fasse “tant de mal à toute l’humanité“.

“Aujourd’hui, a encore déploré le pontife, si l’investissement des banques est en baisse, alors c’est une tragédie, mais si des gens meurent de faim, s’ils n’ont rien à manger ou n’ont pas la santé, alors il ne se passe rien, voilà notre crise d’aujourd’hui !“. “Et le témoignage d’une Eglise pauvre pour les pauvres, a expliqué le pape, va contre cette mentalité“

“Quand l’Eglise se referme, elle devient malade“, a encore lancé avec force le pape avant, une nouvelle fois, d’inviter l’Eglise à “s’ouvrir“, à se rendre “vers les périphéries de l’existence“, à aller aussi à la rencontre de “ceux qui n’ont pas la même foi“, sans pour autant “négocier“ son appartenance.

“Jésus est le plus important“, a encore dit le pape avant de lancer avec un sourire : “Je voudrais vous faire un petit reproche, fraternellement, entre nous… Vous tous, sur la place, vous avez crié, ‘François, François, pape François’, mais Jésus, où était-il ? J’aurais voulu vous entendre crier ‘Jésus’. Alors, désormais, plus de François, ok, Jésus !“. La foule a alors commencé à scander : “Jésus, Jésus, Jésus“.

Confidences

Au fil de cette intervention, le pape François a également fait un certain nombre de confidences, parlant par exemple avec affection de la figure de sa grand-mère paternelle qui avait marqué son “chemin de foi“, insistant alors sur le rôle des femmes, des mères et des grand-mères en particulier, dans la transmission de la foi.

Il a aussi raconté comment, à 17 ans, après s’être confessé, il avait “trouvé quelqu’un qui (l)’attendait, depuis longtemps“, en la personne de Jésus, et avait alors compris qu’il devait devenir prêtre. Le pape a alors insisté sur l’importance de la rencontre personnelle avec Jésus : “C’est important d’étudier la foi dans les livres, mais cela ne suffit pas, ce qui est important c’est la rencontre avec Jésus, et c’est cela qui te donne la foi“.

Le pape a également confié qu’il était plus “fort“ grâce à la prière quotidienne du chapelet, confiant par ailleurs qu’il lui arrivait “certaines fois“ de s’endormir, le soir, devant le Saint-Sacrement, assurant cependant qu’il ressentait “beaucoup de réconfort“ en étant face au Seigneur.

Avant son intervention, le pape avait notamment écouté deux témoignages, à commencer par celui de l’Irlandais John Waters, éditorialiste du journal de centre-gauche Irish Times, qui a fait le récit de sa conversion.

Puis est venu le témoignage de Paul Batthi, le frère du ministre pakistanais Shahbaz Batthi assassiné en 2011, qui lui a succédé comme conseiller du premier ministre en charge des minorités religieuses. Il a d’abord évoqué le travail de son frère, “malgré l’adversité et les menaces“, pour “l’harmonie, la tolérance et l’égalité dans une société libre“, assurant que l’œuvre de son frère avait “donné du courage aux chrétiens pakistanais“. Après avoir demandé au pape de prier pour son peuple, Shahbaz Batthi a assuré que les chrétiens du Pakistan ne laisseraient pas “les épreuves et les difficultés (leur) voler (leur) espérance fondée sur l’amour de Jésus et la foi des martyrs“.

Foule des grands jours

La place Saint-Pierre s’était remplie dès le matin pour cette rencontre du pape avec les mouvements ecclésiaux, à la veille de la fête de la Pentecôte. Parmi les quelque 120 mouvements présents figuraient notamment Communion et Libération, le Chemin néocatéchuménalSant’Egigio, la Communauté de l’Emmanuel, les Focolari ou encore le Chemin neuf, venu fêter à Rome ses 40 ans. Au total, selon le Vatican, 200 000 personnes ont afflué au Vatican pour cette rencontre.

Avant l’arrivée du pape, musiques et témoignages avaient rythmé une partie de l’après-midi. Pour contenir la foule, la Via della Conciliazione qui mène au Vatican avait été fermée à la circulation et plusieurs écrans géants permettaient de suivre la rencontre. Le pape François, à son arrivée sur la place Saint-Pierre, avait alors fait un grand tour au milieu de la foule. A bord de la papamobile entièrement découverte, il s’était également rendu jusqu’au milieu de la grande avenue qui mène au Vatican.

AMI

© 2013 I.MEDIA

Le tweet de trop de Christine Boutin

4db0d79e9ad91e88e918e6d8bd12752d_large.jpegLa parole à Madame Christine Boutin

Lorsqu'une personne est mise au pilori, la moindre des courtoisies consiste à lui laisser la parole. Tout accusé, aussi médiatique, a le droit de faire valoir sa défense. 

Pas jojo

Reconnaissons que ce tweet sur Angelina n'était pas joli. 

Les nouveaux médias sociaux comportent un risque: l'hyper rapidité, la réactivité à la seconde qui laisse parfois plus de place à la réaction émotive. Dès lors, on peut tweetter plus vite que son ombre.

Les journalistes sont à l'affut du moindre dérapage, du mot de trop, de la polémique afin de surfer sur le contraste et créer l'opposition, l'affrontement.

Agressivité

Toutefois, les réseaux sociaux demeurent parfois un lieu de violence et d'agressivité impressionant. Les tweets réactifs contre Madame Boutin font mal au ventre. Impressionnant la haine qu'ils déversent. Son erreur révèle l'aversion que certains lui portent pour son noble et juste combat, notamment pour le mariage entre un homme et une femme. 

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Un univers sans pardon

La popularité est instable et peut changer d'une minute à l'autre. L'univers médiatique est impitoyable et ne connaît pas la richese du pardon. Le mythe du surhomme est un leurre. Toute personne qui cherche le bien, le beau, le vrai et qui les met en pratique de toute ses forces, avec conscience, droiture et professionalité, restera toujours fragile. Une école d'humilité. 

Déclaration du Président Hollande sur le mariage pour tous

On assiste à un passage en force, ou la force de la loi devient la loi de la force. 

Ce n'est pas dans l'intérêt d'un enfant que d'être privé d'un papa et d'une maman. La vie intime de l'enfant est ainsi, c'est la nature psychologique de tout être humain. Il s'agit de la respecter.

L'être humain porte son mode d'emploi à l'intérieur de lui. La conscience le décline dans l'histoire et l'inscrit dans la culture et le société.

L'Etat doit assurer la justice, soit défendre et promouvoir ce qui appartient à la personne, ce qui est juste et qui s'enracine dans ce qui "est sien", qui lui revient. En l'état, le positivisme juridique, qui invente et produit des lois hors de la nature humaine, a triomphé. 

vendredi, 17 mai 2013

"Opera omnia" de Joseph Ratzinger

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"La capacité communicative des écrits de Joseph Ratzinger est surprenante".

Force est de constaté que cette affirmation du Cardinal Bertone sonne juste. Joseph Ratzinger, fin coopérateur de la vérité, s'est attelé à faire raisonner la foi. 

La "Libreria Editrice Vaticana", en collaboration avec la maison allemande Herder, édite les oeuvres complètes de Joseph Ratzinger (16 volumes) et offre à toute l'humanité contemporaine la richesse de sa pensée.

(2 volumes sortis actuellement: Invitation à la lecture, et volume XI Théologie de la Liturgie (en italien). 

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La primauté de Dieu

On y découvrira la liturgie comme essentielle, car elle donne la priorité à Dieu et demeure le coeur et le centre propulsif de toute l'Eglise. Pour Ratzinger, "dans leur rapport à la liturgie, le destin de la foi et de l'Eglise se décide".

La Caritas dépasse la solidarité

Pour Ratzinger, la Charité, la Caritas, l'amour de l'autre, spécificité de la culture chrétienne, est malheureusement remplacé par la solidarité. Or l'amour est à la racine de la solidarité, amour qui garantit l'égalité entre toutes les créatures et promeut la dignité de tous et de chacun. Ne pas reconnaître Dieu conduit à une étroitesse de la raison. Son encyclique sociale s'intitule d'ailleurs: la Charité dans la Vérité

Avant la crise économique

En 2001, avant même la crise mondiale et financière le Cardinal constatait: "si la globalisation, dans le domaine technique et financier ne s'accompagne pas d'une nouvelle ouverture de la conscience envers Dieu, devant lequel nous sommes tous responsables, alors elle conduira vers la catastrophe". Ainsi, la foi et la raison s'aident mutuellement. La foi purifie la raison et bien qu'elle n'offre pas des solutions politiques concrètes, la foi projette la lumière sur l'application de la raison dans la découverte des principes éthiques objectifs (Westminster Hall, voyage en GB). La foi libère la raison.

Une symphonie de la foi

Pour le préfet de la congrégation de la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Müller (archevêque émérite de Ratisbonne et responsable des Oeuvres Complètes), Ratzinger est à compter parmi les plus grands théologiens de l'histoire de l'Eglise. Il est en outre un très fin connaisseur des Pères de l'Eglise. 

images.jpegLa Providence a voulu que cette symphonie de la foi, jouée durant plus d'un demi-siècle par ce grand Mozart de la théologie, prenne un écho mondial par sa nomination sur le Siège de Pierre.

Des foyers d'humanité et de prière

Le Pape a pris le nom du patron de l'Europe, Saint Benoît. Dans un temps fort troublé, il a lancé des centres de foi et de culture sur le continent européen, des couvents bénédictins qui furent en quelque sorte "des centrales électriques sprirituelles".

L'Eglise comme Corps du Christ

Pour Ratzinger, l'Eglise est Peuple de Dieu à partir de sa réalité comme Corps du Christ. Le Christ, ce Jésus de la foi, Dieu qui entre dans notre histoire, a fasciné notre théolgien. Les trois volumes de Jésus de Nazareth le confirme.

L'Europe

L'Europe, nom qui fait référence à la parole en hébreux "soir" (ereb, sera en italien) tire son origine de la Grèce. L'Europe est ainsi héritière des cultures grecque, judéo-chrétienne, romaine et moderne.

La foi est distincte de la loi, la politique est distincte de la religion, la conscience vient alors défendu, ce qui n'est pas encore le cas dans l'islam. A l'empeureur appartient l'argent, à Dieu toutes les créatures. L'Etat n'est pas la source du droit mais garantit les droits de ces citoyens. Sans cela, le monde court vers le totalitarisme. 

Le Concile Vatican II

Telles sont les quelques thèmes qui parsèment ces volumes, avec des homélies inédites, des notes sur le Concile Vatican II, en confrontation avec les deux fausses interpétations qui se font face (traditionaliste et progressiste) toutes deux enracinés dans une même erreur: le Concile inaugurerait une nouvelle Eglise. L'hérméneutique de la continuité, de la Réforme, prend alors toute sa dimension.

Tel un musicien

Sans aucun doute, Ratzinger, avec le bienheureux Jean Paul II, est l'interpète le plus authentique de la partition musicale du Concile Vatican II, écrite par le bienheureux Jean XXIII et le vénérable Paul VI.

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A nous tous, les héritiers et les descendants de ces géants, de se mettre au diapason, pour rester des  nostalgiques du Christ, afin qu'avec le Pape François, qui nous lance dans le mouvement d'une nouvelle Evangélisation, cet héritage touche les extrémités du monde et de l'Eglise.

Cette dernière ne doit plus se renfermer sur elle-même, car l'autoréférencialité et la mondanité ecclésiale sont les sources de toutes les maladies cléricales, des maladies mortelles. 

France: éclipse de la raison et de la sagesse

Unknown.jpegLe Conseil constitutionnel a entériné le mariage pour tous. Toutefois, s'agissant de l'adoption, il n'a pas reconnu un « droit à l'enfant » et a, au contraire, consacré la valeur constitutionnelle du « droit de l'enfant ».

suite Le Figaro ; Le Président promulgerait la loi Taubira demain samedi

jeudi, 16 mai 2013

Crise économique: le cri du Pape pour les plus pauvres

Saint Jean Chrysostome : “Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs“

Vatican - le 16/05/2013 Agence I.Media

Le pape François a dénoncé en termes forts “le fétichisme de l’argent“ et la “dictature“ d’une “économie sans visage“, le 16 mai 2013, dans un discours qui évoquait les “conséquences funestes“ de la “précarité quotidienne“ de nombreux hommes. Recevant en audience au Vatican les nouveaux ambassadeurs du Kirghizistan, du Luxembourg, d’Antigua-et-Barbuda et du Botswana, le pape François a regretté que la promotion de “l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière“ mette aujourd’hui en place “une nouvelle tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose unilatéralement, et sans recours possible, ses lois et ses règles“.


© Osservatore Romano

Après avoir dénoncé “le refus de l’éthique“ et “le refus de Dieu“, regrettant aussi que “financiers, économistes et politiques“ considèrent Dieu comme “incontrôlable“ et “dangereux“, le pape a souhaité “un changement courageux d’attitude des dirigeants politiques“. Il a appelé de ses vœux “une réforme financière qui soit éthique et qui entraînerait à son tour une réforme économique salutaire pour tous“. Il a conclu en assurant que si “le pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres“, il avait “le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir“.

Le pape a prononcé ce discours devant 4 nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège : les ambassadeurs du Kirghizistan Bolot Iskovic Otunbaev, du Luxembourg Jean-Paul Senninger (également secrétaire général du ministère des Affaires étrangères), d’Antigua-et-Barbuda David Showl et du Botswana Lameck Nthekela.
 
sans-titre.pngVoici des extraits de ses propos
 
“Messieurs les ambassadeurs, notre humanité vit en ce moment comme un tournant de son histoire, eu égard aux progrès enregistrés en divers domaines. Il faut faire l’éloge des acquis positifs qui contribuent au bien-être authentique de l’humanité dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la communication par exemple. Toutefois, il y a lieu de reconnaître aussi que la plupart des hommes et des femmes de notre temps continuent de vivre dans une précarité quotidienne aux conséquences funestes. Certaines pathologies augmentent, avec leurs conséquences psychiques ; la peur et la désespérance saisissent les cœurs de nombreuses personnes même dans les pays dits riches ; la joie de vivre s’amenuise ; l’indécence et la violence prennent de l’ampleur ; et la pauvreté devient plus criante. Il faut lutter pour vivre, et pour vivre souvent indignement.
 
L’une des causes de cette situation, à mon avis, se trouve dans le rapport que nous entretenons avec l’argent, et dans notre acceptation de son empire sur nos êtres et nos sociétés. Ainsi la crise financière que nous traversons, nous fait oublier son origine première située dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme ! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 15-34) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain.
La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter. Cette dérive se situe au niveau individuel et sociétal. Et elle est promue ! Dans un tel contexte, la solidarité, qui est le trésor du pauvre, est souvent considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique. Alors que le revenu d’une minorité s’accroît de manière exponentielle, celui de la majorité s’affaiblit.
 
Ce déséquilibre provient d’idéologies promotrices de l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant ainsi le droit de contrôle aux Etats chargés pourtant de pourvoir au bien-commun. S’installe une nouvelle tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose unilatéralement, et sans recours possible, ses lois et ses règles. En outre, l’endettement et le crédit éloignent les pays de leur économie réelle et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. A cela s’ajoute, si besoin en est, une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales. La volonté de puissance et de possession est devenue sans limite.
 
Derrière cette attitude se cache le refus de l’éthique, le refus de Dieu. Tout comme la solidarité, l’éthique dérange ! Elle est considérée comme contre-productive ; comme trop humaine, car elle relativise l’argent et le pouvoir ; comme une menace, car elle refuse la manipulation et l’assujettissement de la personne. Car l’éthique conduit vers Dieu qui, lui, se situe en-dehors des catégories du marché. Dieu est considéré par ces financiers, économistes et politiques, comme étant incontrôlable, dangereux même puisqu’il appelle l’homme à sa réalisation plénière et à l’indépendance des esclavages de tout genre.
 
L’éthique - une éthique non idéologique naturellement - permet, à mon avis, de créer un équilibre et un ordre social plus humains. En ce sens, j’encourage les maîtres financiers et les gouvernants de vos pays, à considérer les paroles de saint Jean Chrysostome : “Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs“ (Homélie sur Lazare, 1, 6 : PG 48, 992D).
 
Chers ambassadeurs, il serait souhaitable de réaliser une réforme financière qui soit éthique et qui entraînerait à son tour une réforme économique salutaire pour tous. Celle-ci demanderait toutefois un changement courageux d’attitude des dirigeants politiques. Je les exhorte à faire face à ce défi, avec détermination et clairvoyance, en tenant certes compte de la particularité de leurs contextes. L’argent doit servir et non pas gouverner ! Le pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres. Mais le pape a le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir. Le pape appelle à la solidarité désintéressée, et à un retour de l’éthique pour l’humain dans la réalité financière et économique.
 
L’Eglise, pour sa part, travaille toujours pour le développement intégral de toute personne. En ce sens, elle rappelle que le bien commun ne devrait pas être un simple ajout, un simple schéma conceptuel de qualité inférieure inséré dans les programmes politiques. Elle encourage les gouvernants à être vraiment au service du bien commun de leurs populations. Elle exhorte les dirigeants des entités financières à prendre en compte l’éthique et la solidarité. Et pourquoi ne se tourneraient-ils pas vers Dieu pour s’inspirer de ses desseins ? Il se créera alors une nouvelle mentalité politique et économique qui contribuera à transformer l’absolue dichotomie entre les sphères économique et sociale en une saine cohabitation“.
I.MEDIA/AMI

mercredi, 15 mai 2013

Le Pape explique l'origine du nom de sa ville d'origine

images.jpegD'où vient le nom Buenos Aires ? la ville du Cardinal Bergoglio ?

Le Pape François l'a expliqué lors de l'audience du mercredi, avec sa chaleure humaine habituelle. Le vrai nom de la capitale de l'Argentine et très long, aussi ce sont les deux derniers vocables qui sont retenues.

Bon Air

L'origine vient de notre Dame "della Bonaria". Le pontife a annoncé d'ailleurs qu’il se rendrait au mois de septembre au sanctuaire de Notre-Dame de Bonaria en Sardaigne (Italie). Sa ville natale de Buenos Aires, en Argentine, tire son nom de Notre Dame du bon air. 

Luttes historiques

Il y eut une lutte et des querelles pour nommer la cité qui fut d'abord baptisée avec nom de la Vierge puis au nom de la Trinité. Pedro de Mendoza, qui était à la recherche d'or, fonde une petite colonie le 2 février 1536 à l'embouchure du Rio de la Plata, qu'il baptise : « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre ». Le 11 juin 1580, le colonisateur Juan de Garay fonde à nouveau la colonie avec le nom de la Santísima Trinidad y Puerto de Santa María del Buen Ayre (la Très Sainte Trinité et Port de Sainte-Marie-du-Bon-Vent)

Eglise en Belgique: 307 plaintes pour abus en 2012

1_0_692551.JPGL'Eglise catholique de Belgique a publié son rapport sur les dix "points de contact" mis en place pour les victimes d'abus sexuels commis par des prêtres lorsqu'elles étaient mineures. 307 plaintes ont été recueillies en 2012, dont 90 ont débouché sur des indemnisations.

suite: Radio Vatican

Les prêtres peuvent être des loups

  1. : priests face temptations just like everyone; can't be greedy or vain but need to serve

  2. : bishops and priests should be shepherds, not wolves

     

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    Le conseiller en communication du Vatican, Greg Burke, a bien retenu "la leçon" du Pape François:

     

    Les évêques et les prêtres doivent être des Pasteurs, non pas des loups.

     

    Les prêtres connaissent les tentations, comme tout un chacun; être envieux et vaniteux; or ils doivent servir.

Le Pape François toujours pour les droits des plus petits

C’est Dieu qui donne la vie. Respectons et aimons la vie humaine, particulièrement celle qui est sans défense dans le sein maternel.


 

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L'Eglise fondée sur la Vérité


Après son Angélus de dimanche passé, ce tweet du Pape François montre la spécificité de l'Eglise catholique. Son fonctionnement est différent de toutes autres sociétés. Une vision quelque peu trop superficielle la présente comme une société politique, comme une démocratie parlementaire dont les élus peuvent modifier les lois à mesure de l'évolution sociale.

 

Ainsi, le Pape François pourrait avoir un enseignement différent, sur la foi et la morale, de son prédécesseur. On attend ainsi qu'il se prononce pour entériner le changement.

 

Tu ne tueras point

 

L'Eglise est l'organisme du Christ et tous les baptisés participent à la Vérité, de laquelle découlent des vérités. Il y a au cours de l'histoire, un approfondissement de la vérité. Le Cardinal Journet dit justement que tout a été dit, mais tout a été compris. Depuis le Décalogue, les 10 commandements reçu par Moïse, le meutre d'un innocent a toujours été un crime grave:"tu ne tueras point".

 

L'éclipse de la raison

 

Unknown.jpegDans notre culture occidentale, il y a ainsi comme un éclipse de la perception du caractère effroyable de l'avortement et des manipulations génétiques. Le plus petit des innocents, un petit d'homme, sans aucune défense dans le sein maternel est pris pour cible.

Entendre le gazouillemement silencieux des touts petits


Mère Térésa, avec le Pape François et tant d'autres, des personnes pour et avec les pauvres, ont toujours été solidaires avec les plus petits.

 

La violence entre et parmi nous trouve sa première origine dans ces actes envers eux.

mardi, 14 mai 2013

PSG et la manif pour tous ?

imagesCANEEKMY.jpgOn connaît les termes GPA (gestation pour autrui, ou mère porteuse), PMA (procréation médicalement assistée), PME (petite et moyenne entreprise) ou encore GPS, instrument utile pour ne pas se perdre.

Il y a des affirmations qui font perdre la tête.

Il fallait oser

Par exemple, quel est le le point commun entre le PSG et la manif pour tous ? Aucun répond le bon sens.

Et bien Jean-Christophe Cambadélis (PS) a évoqué une "connexion" entre des incidents lors de manifestations anti-mariage homosexuel, et "les hooligans" auteurs de violences la veille à Paris pour fêter le titre du PSG, Paris Saint Germain, champion de France de football.

A se tirer un ballon de foot dans la tête.

C'est le comble d'un parallèle, qui selon sa définition consiste en deux lignes qui ne peuvent se rejoindre jusque dans l'infini. Ouf, la raison est sauve.

Donner du spin

Un spin doctor est un stratège médiatique, un tacticien, qui cherche à donner un effet médiatique à une info, comme on ferait tourner une toupie, dans ce cas une balle de foot avec un tir vissé, en tirant de manière à "visser" la balle afin de la faire tourner.

Cela démontre la stratégie de communication afin de polluer la limpidité et la non-violence de la manif pour tous, en affirmant haut et fort qu'elle est violente, le fait des hooligans dans la rue. Cela devient franchement viscieux.

 

Pro Senectute devient sénile

 keyimg20030728_4073763_0.jpg"Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande". Cette maxime provient du serment d'Hippocrate.

Sans le Pro

Pro Senectute est en train de perdre son label de marque, sa particule pro, en se laissant infiltrer par des associations qui répandent la mort.

L'association de défense des personnes âgées prépare un papier de position en faveur de l'aide au suicide et soutient notamment les organisations Exit ou Dignitas.

Surfer sur l'amiguïté

Il faut noter qu'en Suisse, la législation ne permet pas l'euthanasie active. Des associations comme Exit et Dignitas surfent sur une ambiguïté, car finalement, utlimement, le patient boit le breuvage par ses propres moyens. C'est une assitance au suicide, pas une euthanasie. Le serment hypocrite aurait-il remplacé celui d'Hippocrate ?

...Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté...

lundi, 13 mai 2013

Les Frères de Saint Jean communiquent les graves manquements du Père Marie-Dominique Philippe

40155_marie-dominique-philippe_440x260.jpgLe prieur de la Communauté Saint Jean, le Père Thomas Joachim, a informé ses frères de l'existence de témoignages "convergents et crédibles" sur les manquements à la chasteté du Père Marie-Dominique Philippe auprès de femmes dont il était l'accompagnateur spirituel.

suite: La Vie

Quant à Golias,  cette revue se nourrit surtout du mal, des péchés et des mauvaises nouvelles, bref de l'ivraie, une publication qui dénonce les scandales sans offrir avant tout le vrai, le beau et le bien, soit le bon grain. Trop   infantile de voir les failles sans laisser briller la vérité et amener les solutions; un peu comme les vampires qui, on le sait, vivent et se nourrissent du sang.  Il y en a certains qui aiment remuer ...