dimanche, 08 avril 2012
Urbi et Orbi de Benoît XVI
Puisse le Christ ressuscité donner espérance au Moyen-Orient, afin que toutes les composantes ethniques, culturelles et religieuses de cette Région collaborent pour le bien commun et le respect des droits humains.
En Syrie, particulièrement, que cesse l’effusion de sang et que soit entrepris sans délai le chemin du respect, du dialogue et de la réconciliation, comme le souhaite la communauté internationale. Que les nombreux réfugiés, provenant de ce pays et ayant besoin d’aide humanitaire, trouvent l’accueil et la solidarité qui puissent soulager leurs pénibles souffrances.
Que la victoire pascale encourage le peuple irakien à ne ménager aucun effort pour avancer sur le chemin de la stabilité et du développement. Qu’en Terre Sainte, Israéliens et Palestiniens reprennent avec courage le processus de paix.
urbi et orbi: 2 mots pour un mystère d'unité
L'Evêque de Rome ("urbi") est le Pape ("orbi")
Le Pape, qui ne peut-être que l' évêque de Rome, donne sa bénédiction à la ville (urbi), son diocèse et au monde entier (orbi), car il est le Pasteur universel de l'Eglise catholique, de laquelle naîssent les Eglises particulières.
MESSAGE URBI ET ORBI
DU PAPE BENOÎT XVI
PÂQUES 2012
Dimanche, 8 avril 2012
(Vidéo)
Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier !
« Surrexit Christus, spes mea » - « Le Christ, mon espérance, est ressuscité » (Séquence pascale).
Que parvienne à vous tous la voix joyeuse de l’Église, par les paroles que l’ancien hymne met sur les lèvres de Marie Madeleine, la première à rencontrer Jésus ressuscité le matin de Pâques. Elle courut chez les autres disciples et, le cœur tout battant, elle leur annonça : « J’ai vu le Seigneur ! » (Jn 20, 18). Nous aussi, qui avons traversé le désert du Carême et les jours douloureux de la Passion, faisons place aujourd’hui au cri de victoire : « Il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! ».
Tout chrétien revit l’expérience de Marie de Magdala. C’est une rencontre qui change la vie : la rencontre avec un Homme unique, qui nous fait expérimenter toute la bonté et la vérité de Dieu, qui nous nous libère du mal, non pas d’une manière superficielle, momentanée, mais il nous en libère radicalement, nous guérit de tout et nous restitue notre dignité. Voici pourquoi Madeleine appelle Jésus « mon espérance » : car c’est Lui qui l’a fait renaître, lui a donné un nouvel avenir, une existence bonne, libérée du mal. « Le Christ, mon espérance » signifie que tout mon désir de bien trouve en Lui une possibilité réelle : avec Lui, je peux espérer que ma vie sera bonne, et qu’elle sera pleine, éternelle, car c’est Dieu-même qui s’est fait proche jusqu’à entrer dans notre humanité.
Toutefois, comme les autres disciples, Marie de Magdala a dû voir Jésus rejeté par les chefs du peuple, arrêté, flagellé, condamné à mort et crucifié. Voir la Bonté en personne soumise à la méchanceté humaine, la Vérité raillée par le mensonge, la Miséricorde insultée par la vengeance, a dû être insupportable. Avec la mort de Jésus, l’espérance de ceux qui avaient mis leur confiance en Lui semblait perdue. Mais cette foi ne s’est jamais évanouie totalement : surtout dans le cœur de la Vierge Marie, la Mère de Jésus, la petite flamme est restée allumée d’une manière vive, même dans l’obscurité de la nuit. Dans ce monde, l’espérance ne peut pas ne pas tenir compte de la dureté du mal. Ce n’est pas seulement le mur de la mort qui lui fait obstacle, mais plus encore, ce sont les pointes acérées de la jalousie et de l’orgueil, du mensonge et de la violence. Jésus est passé par cet enlacement mortel, pour nous ouvrir le passage vers le Royaume de la vie. Il y eut un moment où Jésus apparaissait vaincu : les ténèbres avaient couvert la terre, le silence de Dieu était total et l’espérance, une parole qui semblait désormais vaine.
Et voici qu’à l’aube du jour après le sabbat, on a trouvé le sépulcre vide. Jésus se montre ensuite à Madeleine, aux autres femmes, aux disciples. La foi renaît plus vive et plus forte que jamais, désormais invincible, car fondée sur une expérience décisive : « La mort et la vie s’affrontèrent / en un duel prodigieux. / Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne ». Les signes de la résurrection attestent la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, de la miséricorde sur la vengeance : « Le sépulcre du Christ vivant, / la gloire du Christ ressuscité, / et les anges ses témoins, / le suaire et ses vêtements ».
Chers frères et sœurs ! Si Jésus est ressuscité, alors – et seulement alors – est arrivé quelque chose de vraiment nouveau, qui change la condition de l’homme et du monde. Alors Lui, Jésus, est quelqu’un en qui nous pouvons avoir absolument confiance, et non pas seulement dans son message, mais vraiment en Lui, parce que le Ressuscité n’appartient pas au passé, mais Il est présent aujourd’hui, vivant. Le Christ est espérance et réconfort particulièrement pour les communautés chrétiennes qui sont les plus éprouvées par des discriminations et des persécutions à cause de leur foi. Et par son Église, Il est présent comme force d’espérance, proche de toutes les situations humaines de souffrance et d’injustice.
Puisse le Christ ressuscité donner espérance au Moyen-Orient, afin que toutes les composantes ethniques, culturelles et religieuses de cette Région collaborent pour le bien commun et le respect des droits humains. En Syrie, particulièrement, que cesse l’effusion de sang et que soit entrepris sans délai le chemin du respect, du dialogue et de la réconciliation, comme le souhaite la communauté internationale. Que les nombreux réfugiés, provenant de ce pays et ayant besoin d’aide humanitaire, trouvent l’accueil et la solidarité qui puissent soulager leurs pénibles souffrances. Que la victoire pascale encourage le peuple irakien à ne ménager aucun effort pour avancer sur le chemin de la stabilité et du développement. Qu’en Terre Sainte, Israéliens et Palestiniens reprennent avec courage le processus de paix.
Puisse le Seigneur, victorieux du mal et de la mort, soutenir les communautés chrétiennes du Continent africain, leur donner espérance pour affronter les difficultés, les rendre promotricesde paix et artisanesdu développement des sociétés auxquelles elles appartiennent.
Puisse Jésus Ressuscité réconforter les populations de la Corne de l’Afrique en proie à la souffrance et favoriser leur réconciliation ; qu’il aide la Région des Grands Lacs, le Soudan et le Sud-Soudan, en donnant à leurs habitants la force du pardon. Au Mali, qui traverse un délicat moment politique, puisse le Christ Glorieux accorder la paix et la stabilité. Au Nigeria qui, ces derniers temps, a été le théâtre d’attaques terroristes sanglantes, que la joie pascale donneles énergies nécessaires pour recommencer à construire une société pacifique et respectueuse de la liberté religieuse de tous ses citoyens.
Bonne fête de Pâques à tous !
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Bonnes et Sainte fêtes de Pâques
Resurrexit sicut dixit Alléluia
Le Seigneur est ressuscité...
1. Victimæ paschali laudes immolent Christiani.
1. A la Victime pascale, chrétiens offrons nos louanges.
2. Agnus redemit oves, Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.
2. L’Agneau sauva les brebis, le Christ innocent réconcilia les pécheurs avec le Père.
3. Mors et vita duello conflixere mirando, dux vitæ mortuus regnat vivus.
3. La mort et la vie ont combattu en un duel prodigieux, le maître de la vie mourut, vivant Il règne.
4. Dic nobis Maria quid vidisti in via ?
4. Dis-nous Marie [Magdeleine] qu’as-tu vu en chemin ?
5. Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.
5. J’ai vu le sépulcre du Christ vivant et la gloire du Ressuscité.
6. Angelicos testes, sudarium et vestes.
6. J’ai vu les Anges témoins, le suaire et les vêtements.
7. Surrexit Christus spes mea : præcedet suos in Galilæam.
7. Le Christ, mon Espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.
8. Scimus Christus surrexisse a mortuis vere. Tu nobis victor Rex, miserere ! Amen ! Alleluia !
8. Nous savons le Christ vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends pitié de nous ! Ainsi soit-il ! Louez le Seigneur !
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Prier avec l'homélie du Pape Benoît XVI
Benoît XVI doux et souriant
or ?
Des idées presque coupés au couteau
Il est très facile de modifier subtilement les propos du Pape, afin de les sortir de leur contexte, de les qualifier ( le verbe dénoncer et l'adjectif pessimiste ne furent pas ses mots) tout en sachant qu'à la fin le grand public ne lit que les résumés et les titres.
Une pensée si ample, pleine de lumière
Alors que les homélies du Pape sont ciselées comme des cathédrales, le risque est d'en faire une tour de Babel. Le Pape a fait une fois de plus, selon moi, une extraordinaire homélie sur la lumière de la foi, la lumière du baptême. Cette remarquable méditation est à lire dans son intégralité afin de bien découvrir dans quelle amplitude de pensée chaques mots se situent. Benoît XVI part de la lumière et du oui à Dieu. L'homme occidental n'est nullement cité, pas plus que la science, qui serait un mal selon une radio qui a repris l'info. Enfin, Benoît XVI n'a pas évoqué le manque d'unité de l'Eglise tiraillée par de nombreux courants. Il a bien plutôt décrit, en ayant recours à l'image du travail des abeilles, la création comme porteuse de lumière.
La technique de l'info, comment cela marche ?
Une agence de presse donne des textes qui doivent être de l'info (qui restent certes un choix et une lecture partielle, une interpération), donc pas un éditorial, ni un article d'opinion, car une agence alimente tout le circuit de l'information avec de "l'info brute". Aussi, en ce cas, il s'agit d'une erreur professionnelle.
1. Le communiqué de l'agence de presse ATS
Benoît XVI dénonce "l'obscurité sur Dieu et sur les valeurs"
Le Benoît XVI a dénoncé la "menace" pour l'homme contemporain que constitue "l'obscurité sur Dieu et sur les valeurs". Il s'est exprimé samedi soir lors de la Veillée pascale marquant l'entrée dans la fête de Pâques.
"Si Dieu et les valeurs, la différence entre le bien et le mal restent dans l'obscurité, toutes les autres illuminations, qui nous donnent un pouvoir aussi incroyable, ne sont pas seulement des progrès, mais aussi des menaces". Celles-ci nous mettent en péril ainsi que le monde, a déclaré le pape.
L'homme est capable de voir et de rechercher les choses tangibles, matérielles. Mais il ne voit pas où va le monde et d'où il vient, a observé Benoît XVI sur une note pessimiste.
Joseph Ratzinger s'est dit inquiet du "non" de l'homme contemporain occidental à la transcendance. Cela au moment où en Occident la plupart des gens n'adhèrent plus aux grandes religions ou sont en recherche.
Benoît XVI a aussi évoqué la nécessaire unité de cette Eglise, tiraillée par de nombreux courants, en ayant recours à une autre image, celle de la cire du cierge pascal. Dans la cire, travail des abeilles, entre en jeu la création tout entière, la création devient porteuse de lumière, a-t-il fait valoir.
Le souverain pontife a ensuite administré le baptême à huit catéchumènes adultes. Ces trois hommes et cinq femmes sont de nationalités allemande, italienne, albanaise, turkmène, américaine, slovaque ou camerounaise. Ils ont ensuite reçu les sacrements de confirmation et de communion.
Le pape, qui aura 85 ans le 16 avril, avait les traits tirés et l'air grave (mais regardons la photo, a-t'il l'air grave ?). Autre point fort de ces célébrations pascales et la messe de dimanche. Celle-ci sera suivie de la traditionnelle bénédiction "Urbi et orbi" (A la Ville et à l'Univers).
sda-ats
2. Les propos du Pape
L’obscurité vraiment menaçante pour l’homme est le fait que lui, en vérité, est capable de voir et de rechercher les choses tangibles, matérielles, mais il ne voit pas où va le monde et d’où il vient. Où va notre vie elle-même. Ce qu’est le bien et ce qu’est le mal. L’obscurité sur Dieu et sur les valeurs sont la vraie menace pour notre existence et pour le monde en général. Si Dieu et les valeurs, la différence entre le bien et le mal restent dans l’obscurité, alors toutes les autres illuminations, qui nous donnent un pouvoir aussi incroyable, ne sont pas seulement des progrès, mais en même temps elles sont aussi des menaces qui mettent en péril nous et le monde.
Aujourd’hui nous pouvons illuminer nos villes d’une façon tellement éblouissante que les étoiles du ciel ne sont plus visibles. N’est-ce pas une image de la problématique du fait que nous soyons illuminés ? Sur les choses matérielles nous savons et nous pouvons incroyablement beaucoup, mais ce qui va au-delà de cela, Dieu et le bien, nous ne réussissons plus à l’identifier. C’est pourquoi, c’est la foi qui nous montre la lumière de Dieu, la véritable illumination, elle est une irruption de la lumière de Dieu dans notre monde, une ouverture de nos yeux à la vraie lumière.
3. A remettre dans leur contexte
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique Saint-Pierre
Samedi Saint, 7 avril 2012
Chers frères et sœurs!
Pâques est la fête de la nouvelle création. Jésus est ressuscité et ne meurt plus. Il a enfoncé la porte vers une vie nouvelle qui ne connaît plus ni maladie ni mort. Il a pris l’homme en Dieu lui-même. « La chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu » avait dit Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens (15, 50). L’écrivain ecclésiastique Tertullien, au IIIe siècle, en référence à la résurrection du Christ et à notre résurrection avait l’audace d’écrire : « Ayez confiance, chair et sang, grâce au Christ vous avez acquis une place dans le Ciel et dans le royaume de Dieu » (CCL II 994). Une nouvelle dimension s’est ouverte pour l’homme. La création est devenue plus grande et plus vaste. Pâques est le jour d’une nouvelle création, c’est la raison pour laquelle en ce jour l’Église commence la liturgie par l’ancienne création, afin que nous apprenions à bien comprendre la nouvelle. C’est pourquoi, au début de la Liturgie de la Parole durant la Vigile pascale, il y a le récit de la création du monde. En relation à cela, deux choses sont particulièrement importantes dans le contexte de la liturgie de ce jour. En premier lieu, la création est présentée comme un tout dont fait partie le phénomène du temps. Les sept jours sont une image d’une totalité qui se déroule dans le temps. Ils sont ordonnés en vue du septième jour, le jour de la liberté de toutes les créatures pour Dieu et des unes pour les autres. La création est donc orientée vers la communion entre Dieu et la créature ; elle existe afin qu’il y ait un espace de réponse à la grande gloire de Dieu, une rencontre d’amour et de liberté. En second lieu, durant la Vigile pascale, du récit de la création, l’Église écoute surtout la première phrase : « Dieu dit : ‘Que la lumière soit’ ! » (Gen 1, 3). Le récit de la création, d’une façon symbolique, commence par la création de la lumière. Le soleil et la lune sont créés seulement le quatrième jour. Le récit de la création les appelle sources de lumière, que Dieu a placées dans le firmament du ciel. Ainsi il leur ôte consciemment le caractère divin que les grandes religions leur avaient attribué. Non, ce ne sont en rien des dieux. Ce sont des corps lumineux, créés par l’unique Dieu. Ils sont en revanche précédés de la lumière par laquelle la gloire de Dieu se reflète dans la nature de l’être qui est créé.
Qu’entend par là le récit de la création ? La lumière rend possible la vie. Elle rend possible la rencontre. Elle rend possible la communication. Elle rend possible la connaissance, l’accès à la réalité, à la vérité. Et en rendant possible la connaissance, elle rend possible la liberté et le progrès. Le mal se cache. La lumière par conséquent est aussi une expression du bien qui est luminosité et créé la luminosité. C’est le jour dans lequel nous pouvons œuvrer. Le fait que Dieu ait créé la lumière signifie que Dieu a créé le monde comme lieu de connaissance et de vérité, lieu de rencontre et de liberté, lieu du bien et de l’amour. La matière première du monde est bonne, l’être même est bon. Et le mal ne provient pas de l’être qui est créé par Dieu, mais existe en vertu de la négation. C’est le « non ».
A Pâques, au matin du premier jour de la semaine, Dieu a dit de nouveau : « Que la lumière soit ! ». Auparavant il y avait eu la nuit du Mont des Oliviers, l’éclipse solaire de la passion et de la mort de Jésus, la nuit du sépulcre. Mais désormais c’est de nouveau le premier jour la création recommence entièrement nouvelle. « Que la lumière soit ! », dit Dieu, « et la lumière fut ». Jésus se lève du tombeau. La vie est plus forte que la mort. Le bien est plus fort que le mal. L’amour est plus fort que la haine. La vérité est plus forte que le mensonge. L’obscurité des jours passés est dissipée au moment où Jésus ressuscite du tombeau et devient, lui-même, pure lumière de Dieu. Ceci, toutefois, ne se réfère pas seulement à lui ni à l’obscurité de ces jours. Avec la résurrection de Jésus, la lumière elle-même est créée de façon nouvelle. Il nous attire tous derrière lui dans la nouvelle vie de la résurrection et vainc toute forme d’obscurité. Il est le nouveau jour de Dieu, qui vaut pour nous tous.
Mais comment cela peut-il arriver ? Comment tout cela peut-il parvenir jusqu’à nous de façon que cela ne reste pas seulement parole, mais devienne une réalité dans laquelle nous sommes impliqués ? Par le sacrement du Baptême et la profession de foi, le Seigneur a construit un pont vers nous, par lequel le nouveau jour vient à nous. Dans le Baptême, le Seigneur dit à celui qui le reçoit : Fiat lux que la lumière soit. Le nouveau jour, le jour de la vie indestructible vient aussi à nous. Le Christ te prend par la main. Désormais tu seras soutenu par lui et tu entreras ainsi dans la lumière, dans la vraie vie. Pour cette raison, l’Église primitive a appelé le Baptême « photismos » illumination.
Pourquoi ? L’obscurité vraiment menaçante pour l’homme est le fait que lui, en vérité, est capable de voir et de rechercher les choses tangibles, matérielles, mais il ne voit pas où va le monde et d’où il vient. Où va notre vie elle-même. Ce qu’est le bien et ce qu’est le mal. L’obscurité sur Dieu et sur les valeurs sont la vraie menace pour notre existence et pour le monde en général. Si Dieu et les valeurs, la différence entre le bien et le mal restent dans l’obscurité, alors toutes les autres illuminations, qui nous donnent un pouvoir aussi incroyable, ne sont pas seulement des progrès, mais en même temps elles sont aussi des menaces qui mettent en péril nous et le monde. Aujourd’hui nous pouvons illuminer nos villes d’une façon tellement éblouissante que les étoiles du ciel ne sont plus visibles. N’est-ce pas une image de la problématique du fait que nous soyons illuminés ? Sur les choses matérielles nous savons et nous pouvons incroyablement beaucoup, mais ce qui va au-delà de cela, Dieu et le bien, nous ne réussissons plus à l’identifier. C’est pourquoi, c’est la foi qui nous montre la lumière de Dieu, la véritable illumination, elle est une irruption de la lumière de Dieu dans notre monde, une ouverture de nos yeux à la vraie lumière
Chers amis, je voudrais enfin ajouter encore une pensée sur la lumière et sur l’illumination. Durant la Vigile pascale, la nuit de la nouvelle création, l’Église présente le mystère de la lumière avec un symbole tout à fait particulier et très humble : le cierge pascal. C’est une lumière qui vit en vertu du sacrifice. Le cierge illumine en se consumant lui-même. Il donne la lumière en se donnant lui-même. Ainsi il représente d’une façon merveilleuse le mystère pascal du Christ qui se donne lui-même et ainsi donne la grande lumière. En second lieu, nous pouvons réfléchir sur le fait que la lumière du cierge est du feu. Le feu est une force qui modèle le monde, un pouvoir qui transforme. Et le feu donne la chaleur. Là encore le mystère du Christ se rend à nouveau visible. Le Christ, la lumière est feu, il est la flamme qui brûle le mal transformant ainsi le monde et nous-mêmes. « Qui est près de moi est près du feu », exprime une parole de Jésus transmise par Origène. Et ce feu est en même temps chaleur, non une lumière froide, mais une lumière dans laquelle se rencontrent la chaleur et la bonté de Dieu.
Le grand hymne de l’Exultet, que le diacre chante au début de la liturgie pascale, nous fait encore remarquer d’une façon très discrète un autre aspect. Il rappelle que ce produit, la cire, est du en premier lieu au travail des abeilles. Ainsi entre en jeu la création tout entière. Dans la cire, la création devient porteuse de lumière. Mais, selon la pensée des Pères, il y a aussi une allusion implicite à l’Église. La coopération de la communauté vivante des fidèles dans l’Église est presque semblable à l’œuvre des abeilles. Elle construit la communauté de la lumière. Nous pouvons ainsi voir dans la cire un rappel fait à nous-mêmes et à notre communion dans la communauté de l’Église, qu’elle existe afin que la lumière du Christ puisse illuminer le monde.
Prions le Seigneur à présent de nous faire expérimenter la joie de sa lumière, et prions-le, afin que nous-mêmes nous devenions des porteurs de sa lumière, pour qu’à travers l’Église la splendeur du visage du Christ entre dans le monde (cf. LG 1). Amen.
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Interview de Mgr Morerod dans la Gruyère
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samedi, 07 avril 2012
Mgr Sedrak: les chrétiens égyptiens ont peur
Lien cath.ch (interview par l'APIC)
Photo Jacques Berset
Interview de Mgr Ibrahim Sedrak, évêque copte catholique de Minia, en Egypte.
L'évêque parle librement de l'oppresion de chrétiens, de la révolution confisquée, de l'émigration des chrétiens, de la place de l'islam en Europe...
Pour venir en aide:
A/C 1625001
Evêché copte catholique de Minia, Egypte
Banque: Istituto per le opere di religione
00120 Città del Vaticano
19:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Mgr Sedrak: les chrétiens égyptiens ont peur
Lien cath.ch (interview par l'APIC)
Photo Jacques Berset
Interviewe exclusive de Mgr Ibrahim Sedrak, évêque copte catholique de Minia, en Egypte.
L'évêque parle de l'oppression de la minorité chrétienne, des frères musulmans, de la révolution confisquée et de l'automne arabe, de l'émigration des chrétiens, de la place de l'islam en Europe qui risque parfois de devenir un Etat dans l'Etat.
Pour venir en aide:
A/C 1625001
Evêché copte catholique de Minia, Egypte
Banque: Istituto per le opere di religione
00120 Città del Vaticano
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Neuvaine à la Divine Miséricorde
• DEUXIEME JOUR: Prions pour les clergés et les religieux
« Aujourd'hui, amène-moi les âmes sacerdotales et religieuses, et immerge-les dans mon insondable miséricorde. Elles m'ont donné la force d'endurer mon amère passion, par elles comme par des canaux, ma miséricorde se déverse sur l'humanité. »
Prière:
Très Miséricordieux Jésus, de qui provient tout ce qui est bon, multiplie Tes grâces en nous, afin que nous accomplissions de dignes actes de miséricorde, pour que ceux qui nous regardent, glorifient le Père de miséricorde qui est au ciel.
La source de l'amour divin,
Demeure dans les coeurs purs,
Plongés dans la mer de la miséricorde,
Rayonnante comme les étoiles, claire comme l'aurore.
Père Etemel, jette un regard de miséricorde sur ce groupe d'élus de Ta vigne, les âmes sacerdotales et religieuses, et comble-les de la puissance de Ta bénédiction, et par le sentiment du Coeur de Ton Fils dans lequel elles sont enfermées, accorde-leur la force de Ta lumière, afin qu'elles puissent guider les autres sur les chemins du salut, pour chanter ensemble la gloire de Ton insondable miséricorde pour l'étemité. Amen.
Notre Père, Je Vous Salue Marie, Gloire au Père...
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vendredi, 06 avril 2012
La divine Miséricorde
Neuvaine à la Miséricorde Divine
(du vendredi saint au second Dimanche de Pâques)
« Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu’elles puissent force et fraîcheur, ainsi que tous les grâces dont elles ont besoins dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort. Chaque jour tu amèneras jusqu’à mon cœur un groupe d’âmes différent et tu les plongeras dans l’océan de ma miséricorde… »
J’ai répandu: Jésus, je ne sais comment faire cette neuvaine, ni quelles âmes conduire tout d’abord à Ton Cœur très compatissant. Et Jésus me répandit qu’il me dirait chaque jour quelles âmes je devais conduire à Son Cœur.
• PREMIERE JOUR: Demandons miséricorde pour l’humanité entière
« Aujourd’hui, amène-moi l’humanité entière, et particulièrement tous les pécheurs et immerge-la dans l’océan de ma miséricorde. Tu me consoleras ainsi dans cette amère tristesse dans laquelle me plonge la perte des âmes. »
Prière:
Très Miséricordieux Jésus, dont le propre est d'avoir pitié de nous et de nous pardonner, ne regarde pas nos péchés, mais la confiance que nous avons en Ton infinie bonté et reçois-nous dans la demeure de Ton Coeur très compatissant et ne nous en laisse pas sortir pour l'éternité. Nous T'en supplions par l'amour qui T'unit au Père et au Saint Esprit.
Ô toute-puissance de la miséricorde divine,
Secours pour l'homme pécheur,
Tu es miséricorde et océan de pitié,
Tu viens à l'aide à celui qui Te prie avec humilité.
Père Eternel, jette un regard de miséricorde sur toute l'humanité enfermée dans le Coeur très compatissant de Jésus - et particulièrement sur les pauvres pécheurs - et par Sa douloureuse passion, témoigne-nous Ta miséricorde afin que nous glorifiions la toute-puissance de Ta miséricorde pour les siècles des siècles. Amen.
Notre Père, Je vous Salue Marie, Goire au Père...
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Chemin de Croix au Colisée
Dans les afflictions et les difficultés nous ne sommes pas seuls: la famille n'est pas seule: Jésus est présent avec son amour, il soutient la famille avec sa grâce et lui donne l'énergie pour aller de l'avant. C'est vers cet amour de Jésus que nous devons nous tourner lorsque les écarts, les égarements humains et les difficultés risquent de blesser l'unité de notre vie ainsi que celle de la famille.
23:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Vendredi Saint: la famille et le Moyen-Orient
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Tornielli commente la réaction des prêtres en Autriche
"De l'Autriche, la réaction des prêtres dissidents (329 signataires, soit 10%) envers les paroles du Pape a été positive. Monsignor Helmut Schüller, curé dans le village de Probstdorf et leader du mouvement a commenté: "cela fut une explication ouverte, il n'y a pas eu d'interdiction et aucune sanction de la part du Pape. Il a reconnu que nous étions mû par la sollicitude envers l'Eglise, avec le désir de veiller à son futur. Nous, ainsi que de nombreux fidèles, nous ne sommes pas d'accord sur le fait que le Magistère, concernant le sacerdoce féminin, ne puisse pas être modifié".
Les signataires de la "Pfarrer Initiative" représente un 1/10 du clergé autrichien et selon le sondage de Gfk-Umfage, le 72% des prêtres autrichiens sympathiserait avec l'appel à la désobéissance".
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
Pour le Pape, la désobéissance n'est pas le chemin pour rénover l'Eglise catholique. Les prêtres sont les serviteurs de la foi de l'Eglise. L'attitude de ces quelques prêtres, dont le mouvement est désormais international (USA, Allemagne...), bien que ne touchant pas les mêmes sujets, est assez similaire à celui d'Ecône.
Lire Dom Romain / Le Copiste
09:28 | Lien permanent | Commentaires (2) | | | Facebook
Benoît XVI appelle à la liberté
Jésus "a transformé le comportement d’Adam, le péché primordial de l’homme, guérissant ainsi l’homme. L’attitude d’Adam avait été : Non pas ce que tu veux toi, Dieu ; moi-même je veux être dieu. Cet orgueil est la vraie essence du péché. Nous pensons être libres et vraiment nous-mêmes, seulement quand nous suivons exclusivement notre volonté. Dieu apparaît comme le contraire de notre liberté. Nous devons nous libérer de Lui, – c’est notre pensée – alors seulement nous serons libres.
C’est cette rébellion fondamentale qui traverse l’histoire et le mensonge profond qui dénature notre vie. Quand l’homme s’érige contre Dieu, il s’érige contre sa propre vérité et par conséquent, il ne devient pas libre, mais aliéné par lui-même. Nous sommes libres seulement quand nous sommes dans notre vérité, quand nous sommes unis à Dieu. Alors, nous devenons vraiment « comme Dieu » - non pas en nous opposant à Dieu, non pas en nous débarrassant de Lui ou en Le reniant. Dans la lutte durant sa prière sur le Mont des Oliviers, Jésus a dénoué la fausse contradiction entre l’obéissance et la liberté, et il a ouvert le chemin vers la liberté. Demandons au Seigneur de nous introduire dans ce « oui » à la volonté de Dieu et de nous rendre ainsi vraiment libres".
Benoît XVI, Messe du Jeudi Saint dans sa cathédrale de Saint Jean Latran.
Note: C'est dans ce contexte que son appel à l'obéissance doit être replacé.
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jeudi, 05 avril 2012
Benoît XVI appelle à la liberté, à la vérité et à l'obéissance
Si le Pape parle de cette initiative en Autriche, cela est un signe que l'heure est grave. Le souffle du Concile Vatican II s'apprête à rafraîchir l'Eglise, aussi le malin s'agite....
"Récemment, un groupe de prêtres dans un pays européen a publié un appel à la désobéissance, donnant en même temps aussi des exemples concrets sur le comment peut s’exprimer cette désobéissance, qui devrait ignorer même des décisions définitives du Magistère – par exemple sur la question de l’Ordination des femmes, à propos de laquelle le bienheureux Pape Jean-Paul II a déclaré de manière irrévocable que l’Église, à cet égard, n’a reçu aucune autorisation de la part du Seigneur.
La désobéissance est-elle un chemin pour renouveler l’Église ? Nous voulons croire les auteurs de cet appel, quand ils affirment être mus par la sollicitude pour l’Église ; être convaincus qu’on doit affronter la lenteur des Institutions par des moyens drastiques pour ouvrir des chemins nouveaux – pour ramener l’Église à la hauteur d’aujourd’hui. Mais la désobéissance est-elle vraiment un chemin ? Peut-on percevoir en cela quelque chose de la configuration au Christ, qui est la condition nécessaire de tout vrai renouvellement, ou non pas plutôt seulement l’élan désespéré pour faire quelque chose, pour transformer l’Église selon nos désirs et nos idées ? "
Benoît XVI, Messe Chrismale Jeudi Saint 5 avril 2012
Le gratuit 20 minutes titre: le Pape ne tolérera pas de désobéissance.... aussi Benoît XVI est autoritaire, rigide, intolérant, un homme qui condamne Le Monde, Les mots tels que ne pas tolérer et condamnation tournent déjà en boucle sur Internet.
Le monde de l'info s'appuie sur les dépêches d'agences, qui se dépêchent trop parfois, car trop pressées. En remontant à la source, nous comprenons que ce ne sont pas les propos du Pape. Il se pourrait que cela entraîne une nouvelle polémique médiatique. Ceci est probable, mais les prévisions polémiques, médiatiques, sont comme la météo, parfois nous tombons juste, parfois le mauvais temps prévu ne vient pas.
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Bébés éprouvettes à 36,9: lorsque la morale et la nature marche ensemble
Une histoire
Qu'il me soit permis ici de raconter une visite de famille. Je me suis rendu chez un couple pour une préparation de baptême. Durant la discussion, la famille me confie la conception in vitro de leur enfant. Ils se mettent à pleurer, car deux autres petits êtres ne sont pas venus à la vie.
Puis, il me demande de bénir l'appartement. Dans une chambre, un objet est sacré pour le jeune couple: il représente un bébé avec deux petits anges. Le père me dit discrètement: cela illustre notre aventure, avec notre petite et les deux enfants qui sont partis vers le ciel.
Les origines sacrées de tout être humain
Depuis des années, la morale catholique (à lire Congrégation de la doctrine de la foi) dit haut et fort que la fécondation in vitro n'est pas éthique, ni morale. Il s'agit en fait d'une manipulation des racines et de l'origine sacrée d'un être humain. Un enfant a le droit de naître de l'amour d'un papa et d'une maman. Un être humain est sacré, on ne saurait le manipuler et le rendre comme le fruit d'une technique.
Remettre en cause une technique
Et voilà qu'un magazine suisse (36,9 RTS) annonce que les bébés éprouvettes ont un risque cardio-vasculaire plus élevé. L'éthique relève de la raison, et la foi lui donne d'avantage de lumière. La morale nous apprend à accomplir notre vocation d'homme.
Il semble que "les médecins" qui abusent des couples et manipulent des êtres humains, en leur promettant des fausses merveilles, ne se remettent nullement en question, en l'état.
L'Eglise ne fait que de défendre la dignité humaine. La défense de l'être humain de sa conception à sa mort naturelle est sa priorité. L'être humain a le droit de naître de l'amour d'un homme et d'une femme, uni par le sacrement du mariage.
Pour revenir à notre histoire, devant les larmes du papa et de la maman, je ne peux que comprendre que la vie, l'éthique, la conscience, la nature humaine et la morale ne font qu'un. Et j'en veux parfois à certains médecins qui ne soignent pas, mais manipulent le coeur et le corps des hommes. Ils ont sans doute de la fièvre, bien plus que 36,9....
Les enfants et les touts petits enfants
Lorsque des jeunes enfants meurent, ou sont tués, tout le monde est bouleversé, avec raison et le système médiatique s'emballe en surfant sur l'émotion. Lorsque des êtres encore plus petit que des enfants sont manipulés, personne ne semble s'émouvoir pour les défendre. Les plus petits des plus petis d'entre nous sont tués ou exploités, ou manipulés, sans que personne ne bouge le petit doigt. Paradoxal....
Ah, à propos, la petite que j'ai eu la joie de baptiser va bien, Dieu merci, mais de savoir qu'elle risque d'avoir des problèmes cardio-vasculaires, à cause de quelques "médecins", vers 40 ans me fait très mal....
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Temps de Pâques, temps de la Confession
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Congrès à la faculté de communication de la Sainte Croix
Séminaire à Rome pour les porte-parole et les communicateurs des institutions religieuses :
« visages, personnes et histoires vraies »
Pour ceux qui travaillent dans un bureau de communication de l’Eglise, est-il possible de raconter la vitalité de la foi en dépassant la vision uniquement institutionnelle de la réalité ecclésiale ? Est-ce que le communicateur de l’Eglise peut aller au-delà de son activité de rédiger des communiqués de presse pour diffuser des informations afin de faire entendre la vive voix des chrétiens aux médias?
Le 8èmeSéminaire professionnel - qui se déroulera à Rome du 16 au 18 avril auprès de la faculté de communication de l’Université pontificale de la Sainte Croix - abordera un défi particulièrement actuel pour les offices de communication de l’Eglise, surtout en vue de l’année de la foi désormais imminente : raconter la vitalité de l’expérience chrétienne qui va au-delà de la seule vision institutionnelle de l’Eglise, à travers les visages et les histoires vraies de ses protagonistes.
Ce rendez-vous se veut avant tout un espace de réflexion et de dialogue où les principaux experts et les professionnels de la communication provenant de différents pays et cultures se rencontrent.
Des personnalités ecclésiales interviendront, comme Mons. Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint Siège ainsi que le Cardinal Raymond Burke, Préfet du Tribunal Suprême de la Signature apostolique.
Un moment particulièrement intéressant sera dédié à quelques initiatives médiatiques, comme la campagne « Where God weeps » (là où Dieu pleure) présentée par Mark Riedmann, directeur du CRTN, ou encore « Chiedo a loro » (Je leur demande) une initiative de Mons.Domenico Pompili, directeur de l’office italien pour les communications sociales. Entre autre, l’expérience professionnelle du célèbre réalisateur Marcus Vetter, le programme « Catholic Voices » en Grande Bretagne, ou encore le projet de « Vatican Insider », proposée par le directeur de « La Stampa » Mario Calabresi.
Le Séminaire prévoit également deux panel différents ; le premier avec des journalistes TV (APTN, TG5, TvAzteca et Rome Reports, Lucem Communications) ainsi que des porte-parole de quelques conférences épiscopales du monde (Vienne, République Tchèque, Lyon ou Coire).
De nombreuses expériences seront également présentées par des participants qui concernent 5 domaines : cela passe des « stratégies pour améliorer l’impact des sites Internet ecclésiaux », « des visages et histoires vraies comme une réponse aux polémiques », des expériences très utiles de « media training » pour des voix chrétiennes, aux « médias sociaux », aux « idées et projets de communications » en vue de l’année de la foi.
Les Séminaires professionnels de la Faculté de communication de la Sainte Croix se déroulent depuis 1997 et s’adressent aux directeurs d’offices de communications des diocèses et des institutions religieuses, ainsi qu’aux protagonistes et aux journalistes qui s’occupent de l’information religieuse. Par le passé, les thèmes suivants furent abordés : « méthodes, valeurs et professionnalité », « culture de la vie », « les lieux de la foi », « le travail des bureaux de presses », « stratégies de communication ecclésiale », « culture de la polémique » et enfin « identité et dialogue ».
Programme détaillé du Séminaire: http://www.pusc.it/csi/ucc2012/
Accréditations pour journalistes: http://eventi.pusc.it/accreditamento/index.jsp?e=UCC2012
Interviews et informations ultérieures Giovanni Tridente, tridente@pusc.it – stampa@pusc.it, +39 0668164399 - +39 3803463384
Prix de l’inscription: € 200
Date limite: 31 mars 2012.
L’inscription peut-être effectuée on-line, en s’enregistrant sur le site de l’Université (www.pusc.it).
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mercredi, 04 avril 2012
Pâques: Mgr Morerod heureux de la vie de son diocèse
12:14 | Lien permanent | Commentaires (5) | | | Facebook
Le Cardinal Schönborn communique
Je remercie les nombreux candidats aux élections au conseil paroissial. Par leur candidature, ils ont fait montre de leur souci de l’Eglise et de la foi. Ils témoignent ainsi de la vitalité de l’Eglise. Dans leur diversité, ils reflètent la diversité des vies et des voyages de foi aujourd’hui. Ainsi il y a beaucoup de conseillers paroissiaux dont le style de vie n’est pas en tous points conforme aux idéaux de l’Eglise. Au vu du témoignage de vie donné par chacun et pris dans son ensemble, et leur engagement d’essayer de vivre une vie de foi, l’Eglise se réjouit de leurs efforts. Ce faisant, elle ne remet pas en cause la validité de ses idéaux.
Dans la petite communauté de Stützehhofen, que je tiens en grande estime, il y a une vive participation à la vie de l’Eglise y compris parmi la jeune génération. Un signe en est l’importante participation aux élections au conseil paroissial. Les erreurs formelles qui ont été mis au jour lors de cette élection ne remettent pas en cause (où le plus jeune candidat, Florian Stangl, a reçu le plus de voix).
J’ai pu avoir une conversation personnelle avec Herr Stangl, et j’ai été profondément impressionné par son attitude de foi, sa discrétion, et son engagement vécu par rapport au service. Je puis donc comprendre pourquoi les habitants de Stützenhofen ont voté d’une manière aussi décidée pour sa participation au conseil paroissial.
Aujourd’hui lors du conseil de l’évêque (Bischofsrat) nous avons discuté le cas complexe de Stützenhofen, et avons pris à l’unanimité les décisions suivantes :
1. La direction du diocèse ne remet pas en cause la validité de l’élection, ni ses résultats.
2. Le conseil de l’évêque ordonne une révision des règles applicables aux élections aux conseils paroissiaux en vue de clarifier les pré-requis pour la candidature dans le contexte d’une délibération qui se poursuit à propos de la nature et des buts des conseils paroissiaux.
00:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
mardi, 03 avril 2012
Pâques et ses rites
Tania Chytil, de la Radio et Télévision Suisse Romande, enthousiaste, a mené l'enquête, intéressante et passionnante, sur la grande fête de Pâques.
RTS Découverte
(juste noter la tendance du prof.Marguerat à ne pas professer la divinité du Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme, Dieu lui-même, ainsi que la réalité physique et corporelle de la Résurrection)
Daniel Marguerat : Jésus n'était pas complètement détruit par la mort. Dieu lui a offert une nouvelle chance, une chance de vivre éternellement et d'être présent pour tous ceux qui croient en lui.
Occasion de se replonger dans le second volume de Jésus de Nazareth de Benoît XVI
06:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
lundi, 02 avril 2012
L'Opus Dei et la confession
Le bienheureux Jean Paul II a toujours loué Saint Josémaria pour avoir donné à l'ensemble de l'Opus Dei le charisme de la confession.
Dieu compte jusqu'à un
Si l'Opus Dei est une Prélature personnelle (structure juridique du Concile Vatican II qui n'est pas liée à un territoire), c'est sans doute aussi pour montrer que Dieu ne compte que jusqu'à un. Dans une sociologie ecclésiastique de l'équipe, des conseils et des commissions, l'Oeuvre s'intéresse à la personne et à l'âme. Dieu habille chaque homme et chaque femme par la finesse de sa grâce, comme le bon tailleur qui tisse le costume sur mesure.
L'Eglise ne fait pas de politique
Après la chute du mur de Berlin, la fin des idéologies des théologies de la libération qui avaient fait de l'Eglise un parti politique, et le succès des deux pèlerinages de Benoît XVI en Amérique Latine, voilà que les clichés sur l'Opus Dei refont leurs apparitions.
Cela ne vient sans doute pas par un pur hasard. On renvoie sur l'Opus Dei l'échec de la politisation de l'Eglise en Amérique latine. Cette dernière, avec son esprit de parti unique et de groupe, a conduit à la fuite des chrétiens vers des milieux plus chaleureux et moins polémiques, comme les Evangéliques qui ont au moins le bon goût de se soutenir entre eux.
Ma propre expérience
N'étant pas membre de l'Oeuvre, je suis d'autant plus libre pour simplement redire la vérité, ce que j'ai vu et constaté.
La vocation des laïcs
Il faut dire que la Prélature de l'Opus Dei, qui appartient au tronc de l'arbre de l'Eglise, a pour mission de promouvoir la vocation des laïcs. Ils ne prennent nullement la vocation du prêtre comme un modèle, et ne sont donc pas toujours et sans cesse collés à lui. La vocation baptismale est plénière et n'a rien à envier au sacerdoce ordonné.
Chaque membre de l'Oeuvre bénéficie d'un entretien hebdomadaire, et souvent même avec un laïc très bien formé. Or, un laïc ne peut pas donner le sacrement de la réconciliation, aussi la critique d'inciter les membres à poursuivre la confession hors confessionnal n'est pas adéquate.
Est-ce qu'un patient ne parlera plus jamais de sa maladie après une opération chirurgicale ?
Pour un prêtre, les propos entendus d'une confession sont absolument inviolables. Pour acquérir les vertus et guérir de la maladie du péché et grandir vers la sainteté, un chrétien sera invité à parler librement aussi lors de l'entretien spirituel. Il ne s'agit en aucun cas de contrôler les âmes, mais de les greffer dans la personne du Christ, but ultime de toute vocation à l'Oeuvre.
Une Prélature a-politique
Le fait que l'Oeuvre soit politique est tout simplement pas vrai. Je connais des personnes qui sont plutôt de gauche, et d'autres plutôt de droite. L'Oeuvre est tellement variée socialement, politiquement et culturellement parlant.
J'en fus témoin: l'Opus Dei n'est que spirituel, c'est le seul et unique point commun entre les milliers de membres. J'ai vu des membres opter pour des solutions temporelles différentes et même se disputer entre eux.
La propagande marxiste n'a pas supporté l'enseignement de la doctrine sociale de l'Eglise par les membres de l'Oeuvre. Il y a une claire incompatibilité entre l'enseignement social chrétien et les théologies de la libération. La théologie de la liberté est l'ennemi des dictatures.
L'Oeuvre n'a aucun programme social et ne vise nullement à influencer, ni politiquement, ni économiqement, le monde. Par contre, elle veut faire rencontrer Dieu aux autres: chercher le Christ, trouver le Christ, aimer le Christ, voilà l'unique influence spirituelle mondiale qui s'appuie sur la prière.
Et heureusement que la politique, l'économie, le cinéma, la culture, du sport, bref le champ immense du monde n'est pas laissé qu'entre les mains des "autres", des athés. Un chrétien a aussi le droit inné d'évoluer dans ces milieux, comme tous le monde dans ce monde.
Le mythe de Franco
La vérité historique démontre que l'Oeuvre n'a nullement soutenu Franco, et encore moins Saint Josémaria. Il n'existe aucun texte écrit en ce sens. Saint Josémaria n'a jamais fait ne serait-ce qu'une petite seconde de la politique durant toute sa vie. En Espagne, des laïcs de l'Opus Dei étaient dans l'opposition à Franco et d'autres laïcs, qui se comptent sur les doigts d'une main, étaient dans le gouvernement.
Des chrétiens très attentifs aux autres
A l'Université de la Sainte Croix, durant 3 ans, j'ai pu voir chez tous les membres tant de gentillesse, de délicatesse humaine, de finesse, d'intérêt pour les plus petites préoccupations quotidiennes, d'attention envers les personnes, de prière et de foi ordinaire, que je trouve vraiment très injuste et vraiment mensonger de s'en prendre à des chrétiens qui s'occupent avant toutes choses des autres.
Une oeuvre mariale et romaine
Enfin, cela m'a fait doucement sourire en lisant que les livres du professeur Ratzinger étaient interdits. Car, une caractéristique de l'Opus Dei, c'est l'Amour de l'Eglise, de la Vierge et du Pape.
Les membres de l'Oeuvre sont-ils parfaits ? Certes non. Mais je les observe, toujours en train de lutter avec eux-même pour qu'avec la grâce et le sourire de Dieu, ils deviennent un jour des saints. Certes, il y a ceux aussi qui librement sont partis et qui ne gardent parfois pas toujours un bon souvenir.
Comme me le disait un jour l'ancien porte-parole de l'Oeuvre en Italie, Pippo Corrigliano, il a trouvé dans l'Opus Dei la meilleure place pour vivre et pour mourir. Laissons leur cette liberté, au nom de la diversité, de l'ouverture d'esprit et de la tolérance.
Article paru dans La Liberté du 31 mars
L’Opus Dei dans le secret de la confession
Amérique latine• Polémique au Pérou, où l’œuvre, très influente dans la politique, l’économie et l’éducation, est accusée de détourner le secret de la confession pour mieux contrôler ses membres. Une pratique dénoncée à Rome.
Tension entre le Vatican et l’Opus Dei? En odeur de sainteté sous Jean-Paul II, malgré des méthodes «peu catholiques», ultra-conservatrices, et des affinités avec l’extrême droite en Europe et sur le continent américain, «l’œuvre» pourrait connaître des lendemains qui déchantent. En cause, notamment, le secret de la confession, détourné par des prélats de l’Opus Dei pour contrôler ses membres, issus des élites politiques, économiques et intellectuelles. Une arme redoutable, mise au service de l’organisation, qui prétend agir «au nom de Dieu».
Reportage au Pérou, dans le pays que Jean-Paul II avait choisi comme tête de pont de l’offensive de l’Opus Dei en Amérique latine, afin de contrer le rayonnement de la théologie de la libération lancée par le Péruvien Gutiérrez. Invité à répondre à nos questions, l’Opus Dei, à Lima, est demeurée muette.
Lettre au Vatican
La question de l’abus de la confession agite des milieux bien informés de l’Université catholique pontificale de Lima (PUCL). Un établissement certes en guerre ouverte contre Juan Luis Cipriani Thorne, cardinal et archevêque de Lima, qui entend noyauter l’institution en y plaçant ses amis de l’Opus, afin de donner à cette Haute Ecole une ligne «pure et dure». Celle d’un catholicisme ultraconservateur d’avant Vatican II. Selon les médias locaux, Mgr Cipriani veut en outre s’approprier des biens et des terrains actuellement propriétés d’une fondation.
Ces accusations se font plus précises encore: dans une lettre envoyée au Vatican en novembre 2011, dont une partie de la teneur a été confiée à «La Liberté» sous le sceau de la confidentialité – tant les craintes de rétorsion sont grandes –, J.W., ex-membre numéraire de l’Opus, met en garde le cardinal Marc Ouelle, chef de la Congrégation pour les évêques: «Les membres sont insidieusement invités à poursuivre la confession en dehors du confessionnal, afin que le prêtre puisse transmettre le contenu aux directeurs spirituels de l’œuvre, laïcs pour la plupart, à des fins prosélytes. Ces méthodes n’ont pas d’autre but que de nous contrôler, de nous tenir en laisse.»
Détourner le secret
Les confesseurs, précise J.W., détournent le secret qui entoure cet acte en proposant au confessant d’aborder hors confessionnal ce qui a été dit et entendu en confession: «Une manière, pour le prêtre, de détourner le secret, de s’en délier.» J.W., la trentaine, a claqué la porte de l’Opus. Laïc, il a préféré l’amour de sa compagne aux vœux de chasteté et d’obéissance auxquels l’Opus entendait le soumettre.Professeur de philosophie à la PUCL, Luis Bacigalupo est catégorique: «Je pense qu’aujourd’hui, Benoît XVI, bras droit de Jean-Paul II lorsqu’il était cardinal, se rend compte que Rome a commis trop d’erreurs en donnant le champ libre à l’implantation de l’Opus Dei en Amérique latine, en favorisant l’éclosion de groupes charismatiques ultraconservateurs.»
L’organisation, avec 85000 membres – laïcs pour la plupart –, ne représente guère qu’une proportion de fidèles de sept pour mille, face aux 1,18 milliard de catholiques dans le monde. Une infime minorité, avec moins de 2000 prêtres, mais avec des dizaines et des dizaines d’évêques, ainsi que 2 ou 3 cardinaux, pratiquement tous nommés par Jean-Paul II. Une «démesure», observe le professeur Jorge*, anthropologue et sociologue, auteur d’une étude sur les groupes ultraconservateurs en Amérique.
«Machine politique»
Pour lui, «il s’agit là d’une véritable machine politique et économique, tant à Rome que dans les pays hispaniques». Les dictatures en Espagne et en Amérique latine ont constitué un terreau fertile à l’implantation de l’Opus, souligne-t-il. «Le musellement et la disparition progressive de la théologie de la libération, voulue par Rome, a laissé le champ libre à l’Opus et aux mouvements ultraconservateurs, favorisant aussi l’éclosion des sectes.»
Y compris au Pérou! Avec 20,6 millions de catholiques, et 2000 membres opusiens, le Pérou compte entre 14 et 16 évêques liés à «l’œuvre», dont un cardinal, Mgr Cipriani. Le philosophe Bacigalupo dit d’ailleurs à son sujet qu’«il est un athée dans la pratique». Quatorze à 16 prélats opusiens, tous mis en place par le pape polonais, sur moins de 50 évêques que compte le pays, sans parler des prélats proches de l’Opus, pour le moins 6, d’après des chiffres glanés au cours de notre enquête.
Chevaux de Troie
«L’Opus est antidémocratique, antimoderniste, antirespectueuse des droits de l’homme», martèle le professeur Jorge. Avec ses trois chevaux de Troie, la politique, l’économie et l’éducation, l’œuvre a de quoi infiltrer l’ensemble des secteurs de la société.
La politique, c’est avec plusieurs sénateurs membres de l’Opus, et d’autres, plus ou moins proches, comme le clan Fujimori. Et, derrière l’Opus, des groupes d’influence: de nombreux médias écrits («El Comercio» et d’autres titres, qui vont de la droite à l’extrême droite), des radios, des chaînes de TV...
Côté économie, l’Opus peut compter sur l’appui de la Banque péruvienne de crédit, la filiale de la banque espagnole Santander, et sur ses pions placés à la tête de multinationales agro-alimentaires, de sociétés péruviennes liées à la fabrication de limonades et de bières (Backus & Johnston), de chaînes de supermarchés comme le groupe chilien Wong, d’entreprises minières, immobilières, de construction ou encore agricoles, selon des informations d’ex-membres de l’Opus et de cadres universitaires, corroborées par des études du Groupe Catolico Maria Auxiliadora et du mouvement «Pour une alliance nationale péruvienne».
Les avoirs de l’œuvre aux Etats-Unis sont estimés entre 42 et 50 millions de dollars, selon les mêmes sources.L’Opus se cache en outre derrière un réseau de fondations, y compris des hôpitaux, et de sociétés anonymes dont les noms sont tenus secrets par cette institution opaque, qui a fait du secret son leitmotiv. Un empire, encore soutenu financièrement par les puissants groupes Romero et Brescia.
Formation d’une élite
L’éducation enfin, avec des écoles enfantines, collèges, universités et instituts, fréquentés par la crème du pays, soit des milliers d’enfants et d’adolescents (150 écoles de formation professionnelle, 200 résidences universitaires et cinq universités dans le monde). «C’est l’élite de demain, des bambins et ados appelés à prendre les rênes économiques et politiques du Pérou», commente Gonzalo Gamio, professeur à l’UniversitéAntonio Ruiz de Montoya (jésuite), à Lima. «L’Opus Dei veut des élites qui reprennent le pouvoir pour défendre la ligne de Balaguer. Elle considère que les droits de l’homme sont des dangers pour les démocraties.»
Aujourd’hui, l’Opus Dei voit d’un mauvais œil la perte d’influence des oligarchies blanches en Amérique latine, la démocratisation du savoir et la diversification des idées. «Les livres du théologien Ratzinger étaient interdits dans notre résidence», rit Alvaro*. A plus forte raison les écrits du théologien-cardinal bâlois Urs von Balthazar, qui, de son vivant, disait de l’Opus qu’elle était «la plus forte concentration intégriste dans l’Eglise»... I
«J’ai le sentiment d’avoir été trompé»
Les membres de l’Opus Dei sont cooptés et endoctrinés pour sa cause, assure l’ex-numéraire J.W.: «Une société conforme à ce que l’Eglise rêvée par Balaguer a de plus rigide dans ses normes, avec des fidèles choisis parmi le gotha au Pérou – et ailleurs: patrons de multinationales, de presse, de la finance, hommes politiques, militaires, professeurs, chefs de gouvernements et d’Etat, afin qu’à travers eux, l’Opus, qui n’a aucune sensibilité pour les démunis, puisse imposer ses valeurs au sein de la société. En réalité, Balaguer s’est servi de l’Eglise pour imposer son œuvre.»
Alvaro* est entré à l’Opus à l’âge de 15 ans, puis, plus tard, dans l’une des nombreuses «résidences» (une quinzaine à Lima) pour les membres numéraires. Là où les opusiens apprennent à suivre les traces du maître, saint Balaguer. Brillant élève, il sera très vite repéré par «les rabatteurs» de l’Opus. «Ma fonction? A l’Uni, où j’étudiais, mes supérieurs m’obligeaient à me lier d’amitié avec les étudiants les plus en vue, afin de les inviter à adhérer aux idées de l’Opus.» Alvaro, la quarantaine, s’est éloigné de l’œuvre il y a 5 ans: «J’ai le sentiment d’avoir été trompé, victime d’un lavage de cerveau, d’un chantage au nom de Dieu.»
Son témoignage rejoint celui de nombreux autres ex-numéraires, voire ex-surnuméraires entendus au Pérou. Tous parlent d’une grande pression psychologique et spirituelle. Alvaro s’étonne de la nomination par Jean-Paul II de Mgr Cipriani à la tête de l’Eglise péruvienne en 2001. «Déjà comme évêque d’Ayacucho, il avait fait le vide autour de lui.» Controversé pour ses déclarations en faveur de la peine de mort, contre la commission de réconciliation, contre les organisations des droits de l’homme, pour son épuration opusienne systématique d’un clergé «pas dans la ligne», Mgr Cipriani a exigé de ses prêtres qu’ils portent le col romain, interdit la prise de l’hostie dans les mains, lancé de vastes réformes conservatrices dans les séminaires... La liste des griefs est longue.
Unique opusien numéraire enactivité à s’être exprimé sur les raisons de sonappartenanceà l’œuvre, Alejandro* refuse de répondre aux critiques. Il commente néanmoins: «La sainteté, je la trouve dans letravail quotidien. J’offre mon travail à Dieu, puisque notre missionest de sanctifier le monde. Entrer à l’Opus Dei, c’est pénétrer dans unmonde de prière, d’obéissance et de discipline.» Enfantd’une famille surnuméraire, il a commencé à recevoir les directions spirituelles de l’Opus à l’âge de 6 ans... Apro
* Prénoms fictifs
«Garde blanche du Vatican»
L’OpusDei, la «Garde blanche du Vatican», comme on désigneparfois l’œuvre,que le pape Jean-Paul II a élevée en 1982 au rang de prélaturepersonnelle – un statut actuellement unique au sein de l’Eglisecatholique – a étécréée en 1928 en Espagne par Josemaria Escrivá de Balaguer. Ami personnel deFranco et de Pinochet, il a été proclamé saint par le pape polonais le6 octobre 2002. Une des canonisations parmi les pluscontestées del’histoire. Dans sonœuvremaîtresse, «Chemin», écrite pendant la guerre civileespagnole entre 1936 et 1939, Balaguer n’hésite pas à faire l’éloge de l’esprit fasciste du dictateur Franco. Apro
Le cardinal péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque de Lima et membre de l’Opus Dei.
L’Université péruvienne de Piura a été fondée en 1969 par Josemaria Escrivá de Balaguer. «L’Opus Dei veut des élites qui reprennent le pouvoir pour défendre la ligne de Balaguer», commente Gonzalo Gamio, professeur d’une université jésuite de Lima. DR
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Retour au Père du bienheureux Jean Paul II: 2 avril 2005-2 avril 2012
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Madame M.A Peeters: le gender à l'ONU
Le 7 mars dernier, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a débattu de l’orientation sexuelle et de l’identité sexuelle (gender identity) – questions qui sont formellement devenues l’objet de négociations intergouvernementales en 2008 mais étaient déjà contenues passivement dans le prétendu consensus de Pékin de 1995 sur la perspective du genre et l’égalité des sexes.
La Mission d’Observateur Permanent du Saint-Siège a organisé un événement parallèle le 9 mars en marge de ce débat : « Pour préserver l’universalité des droits de l’homme ». Les participants à cette conférence comprenaient des ONGs d’inspiration catholique, mais aussi des activistes des lobbys LGBT ainsi que des représentants de délégations gouvernementales les appuyant, tels que les USA, le Canada, la France, les pays scandinaves, le Royaume-Uni.
Ci-jointe la traduction en français du texte de son intervention à cet événement. Voici le thème qui lui avait été assigné : « Traitement de termes tels que « gender » et « sexe » et de formulations plus récentes telles qu’« orientation sexuelle » et « identité sexuelle » dans le discours ordinaire et dans le contexte des documents onusiens ».
Intervention de Madame Peeters
Ce texte sera publié par la mission du St Siège à Genève avec les autres interventions à cet événement parallèle.
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