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samedi, 11 février 2012

La Vierge et le Cardinal Journet

26672805.jpgLe Cardinal Journet, ecclésiologue et professeur de théologie au Séminaire de Fribourg, avait une tendre dévotion envers la Vierge Marie.

Le Père Pierre-Marie Emonet, dans le livre "Le Carrdinal Charles Journet. Portrait intérieur*" évoque la pureté et la transparence que ce grand théologien posait sur le mystère de l'Eglise, dont le modèle suréminent est Marie.

"L'Eglise, spontanément et sans même y songer, regarde les mystères de la révélation chrétienne avec les  yeux de la Vierge. Elle sait que la Vierge a regardé ces choses avant nous. Ce qu'elle retrouve dans les Mystères de l'Annonciation, de Noël, de la Rédemption sur la Croix, de Pâques, de l'Ascension, de Pentecôte, c'est cela même que la Vierge y a vu. La foi de la Vierge colore à jamais la foi de l'Eglise... Il y a vraiment une coloration mariale de la grâce dans l'Eglise".

*Ed. C.L.D., 1983, p.62. 

Bonne fête de Notre Dame de Lourdes, spécialement aux malades. Que la foi de Marie soit la nôtre, grâce à la vôtre. 

mgr-brouwet.jpgNouvel évêque à Lourdes

APIC

Son Excellence Mgr Levada; intervention au Congrès sur les abus sexuels

Cardinal_Levada_on_Anglican_initiative,_10-20-09(1).jpgLe futur Cardinal de New York, Mgr Dolan, eut une belle expression: il ne faut pas avoir peur de parler de la pédophilie de quelques prêtres, ni vouloir cesser d'en parler, pour oublier. Car cela doit ne plus jamais arriver !

A regarder brièvement la couverture média du Congrès romain (6-9 février), certains moyens de communication n'ont tout simplement pas voulu en parler, pour mieux passer sous silence l'effort de l'Eglise et pour laisser l'empreinte bien marquée dans nos esprits par la crise des prêtres pédophiles. Autant alors laisser de côté les efforts de toute l'Eglise pour venir en aide aux victimes, ainsi l'Eglise est encore salie. 

Une intervention mérite d'être lue et connue, celle du successeur du Cardinal Ratzinger à la tête de la Congrégation de la doctrine de la foi. 

Télécharger l'intervention du Cardinal

Télécharger l'intervention de Mgr Scicluna 

Lire la célébration de demande de pardon par le Cardinal Ouellet:

 

images 13-43-28.jpegAprès le constat par le cardinal, l’aveu par un évêque allemand: « Nous avons péché ; nous n’avons pas su écouter la douleur de ces innocents ; nous avons eu peur et été terrifiés par ce péché qui nous a blessés, parce que nous n’avions pas confiance en tes promesses. »

Dans son homélie, le cardinal Ouellet a évoqué cette « tragédie, source de honte et d’un énorme scandale, ce crime. » Il a demandé le pardon au nom de toute l’Eglise, en scandant à trois reprises : « Jamais plus ! ». 

 

vendredi, 10 février 2012

Benoît XVI sera mort dans 12 mois ??

tombe276381.jpgC'est la tempête dans le monde des vaticanistes et le petit monde médiatique italien. Silvio Berlusconi n'est plus là pour concentrer les efforts d'opposition du journal "Il Fatto Quottidiano", alors on prend pour cible le Pape Benoît XVI. Une émission de TV du jeudi soir a anticipé l'article "del Fatto" (sur Youtube, qui annonce la rumeur mondiale). Il reste à attendre que les grandes agences (AFP repris dans la Tribune de Genève, Reuters, AP, ANSA...) reprennent la nouvelle pour la diffuser vers les médias de référence (New York Times...). L'image (Keystone), très importante pour notre civilisation, semble montrer un Pape contemplant l'hiver de son pontificat.  Voilà brièvement pour la tactique d'amplification.

C'est un fait, le Pape aura 85 ans en avril prochain, alors toutes les spéculations vont bon train. Voilà qui conditionnera la couverture média du prochain consistoire public du 19 février avec la création des nouveaux cardinaux. Le buzz aura le temps de prendre d'ici là. Et l'angle d'attaque, ou "le frame", sera sans doute que le successeur sera parmi eux!!! 

Un lettre écrite en allemand, afin de passer inaperçue, aurait été remise au Pape Benoît XVI par le Cardinal Castrillon Hoyos. Ce dernier eut connaissance des propos tenus par le Cardinal de Palerme Paolo Romeo, récemment en voyage en Chine, qui aurait affirmé que le Pape mourrait d'ici une année, et que l'archevêque de Milan, son Eminence Angelo Scola serait le successeur et ceci à la barbe du Cardinal Bertone secrétaire d'Etat. Une haine entre le Pape et son secrétaire d'Etat se jouerait dans les coulisses.

Pourtant, le document du Cardinal Hoyos est authentique, puisque daté du 31 décembre 2011. Qui l'a tranmis au journal ?

Les vaticanistes sérieux (Andrea Tornielli (document réservé et complot inexistant) Angela Ambrogietti (le virus du gossip) ...) et l'excellent Bruno Mastroianni (attentat il y a, mais contre l'autorité morale du Pape) reconnaissent le mauvais coup et que l'autorité morale du Pape est la principale victime de cet attentat médiatique. Aldo Maria Valli, vaticaniste sur RAI UNO invite à se laisser enseigner par la pontificat de Benoît XVI plutôt que de se lancer dans des spéculations pour sa succession

"si farebbe bene ad investire le energie nell´ascolto del magistero di B-XVI e non alle speculazioni sulla sua morte".

il serait mieux d'investir les énergies pour écouter le Magistère de Benoît XVI que pour les spéculations sur sa mort

Aldo Maria Valli, RAI

Un jour Nietzche avait écrit: "Dieu est mort". Désormais, Dieu pourrait écrire "Nietzche est mort". Aussi, c'est un peu David contre Goliath, soit un journal en soif de se profiler sur la scène médiatique mondiale, caché derrière un bouclier d'intox et un habile et courageux roi d'Israël. Pourtant, avec très peu de moyens techniques, la vérité certes ténue et parfois comme enfouie dans deux petites pierres dans la sacoche de l'Eglise, finit toujours par l'emporter sur le mensonge. Il suffit de se montrer très adroit. 

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Première conférence publique de Mgr Charles Morerod: ponctualité...

Cela arrive tous les 4 ans, soit un 29 février.

Ancien chargé de cours à l'Université de Fribourg, Monseigneur Charles Morerod revient à la maison, à l'Université Miséricorde de Fribourg pour une conférence sur l'oecuménisme et le dialogue interreligieux.

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L'humour du nouvel évêque semble toucher tout le diocèse, puisque même l'APIC annonce la conférence à 17h14!

La conférence aura lieu le mercredi 29 février, de 17h14 à 18h30 à l'Université de Miséricorde, salle 3113.

De l'année bissextile à l'écriture dyslexique, la distance est parfois très courte. Les Suisses en effet sont toujours précis, l'horloge! quand c'est l'heure, c'est l'heure! A 17h15, les portes seront-elles fermées ? Un ami m'assure que les retardataires seront traités avec Miséricorde...

8d7e68f0.gifDans tous les cas, un petit coucou ou une présence sera une très bonne chose vu que l'humour sera également au rendez-vous.

 

Benoît XVI: le Pape "exorciste"

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Joseph Ratzinger, dans ses nombreux livres traduits en français, insistait pour dire que la vie d'un baptisé est en quelque sorte un exorcisme, afin d'expulser le mal du monde. Certes, il ne s'agit pas là d'un rite d'exorcisme, laissé uniquement à un prêtre agissant au nom de l'évêque et mandaté par lui. 

Tout comme Jean Paul II qui avait également été témoin d'une libération lors d'une audience pontificale après avoir dit à une femme liée à Satan: "demain, je célébrerai la Messe pour vous", Benoît XVI agit aussi puissemment contre les forces du mal. Dans son dernier livre "Ma bataille contre Satan; le dernier exorciste", le Père Amorth raconte une scène presque biblique advenue lors d'une audience pontificale en 2009, impliquant deux jeunes qui furent libérés par sa seule bénédiction.

Il y a là rien de très extraordinaire, vu que l'Evangile est rempli de libération par le Christ Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Pierre est l'ombre du Christ, Lui qui est venu dans le monde pour nous arracher au pouvoir de Satan et nous faire entrer dans Sa Lumière. 

Le récit du Père Amorth
TMNews, traduction (Benoît et Moi)
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«C'est mercredi, jour de l'audience générale. Les fidèles sont venus de partout dans le monde. Du fond de la place arrive un groupe de quatre personnes. Deux femmes et deux jeunes hommes. Les femmes sont deux de mes assistantes. Elles m'aident au cours des exorcismes, prient pour moi et pour les possédés, et les assistent autant que possible, dans leur long et difficile chemin de libération. Les deux jeunes hommes sont deux possédés. Personne ne le sait. Les seuls à le savoir, ce sont eux et les deux femmes qui les «escorteent». Quand sonnent 10 heures, de l'arc des cloches, le portail à côté de la basilique du Vatican, arrive une jeep blanche. Dedans, trois hommes. Un chauffeur, le Pape debout et, assis à ses côtés, son secrétaire privé, Mgr Georg Gänswein. Les deux femmes se tournent vers Giovanni et Marco. Instinctivement, elles les soutiennent par les bras. Tous deux, en effet, commencent à avoir des comportements étranges. Giovanni tremble, et claque des dents. Les deux femmes comprennent que quelqu'un est en train d'agir dans le corps de Giovanni et de Marco. Quelqu'un qui, au fur et à mesure que les minutes passent, se montre de plus en plus agité.
...
Le pape descend de la jeep et salue les personnes placées dans les premières rangées. Giovanni et Marco, ensemble, commencent à hurler. Ils s'allongent sur le sol en hurlant. Ils hurlent. 
"Sainteté, sainteté, nous sommes là!" crie au pape l'une des deux femmes qui tente d'attirer son attention. Benoît XVI se tourne, mais ne s'approche pas. Il voit les deux femmes et il voit les deux jeunes hommes par terre criant, tremblant, bavant, hors d'eux. Il voit le regard de haine des deux hommes. Un regard dirigé vers lui. Le pape ne perd pas son calme. Il regarde de loin. Il lève un bras et les bénit tous les quatre. Pour les deux possédés, c'est un choc furieux. Un coup de fouet asséné sur tout le corps. Tant et si bien qu'ils retombent 3 mètres plus loin, claqués au sol. A présent, ils ne crient plus. Mais ils pleurent, pleurent, pleurent. Ils pleurent durant l'audience entière. Puis, quand le Pape s'en va, ils rentrent en eux-mêmes. Ils retournent en eux-mêmes. Et ne se souviennent de rien. 

* * *

exorciste_160.jpgBenoît XVI est redouté par SatanSes messes, ses bénédictions, ses paroles sont autant de puissants exorcismes. Je ne pense pas que Benoît XVI effectue des exorcismes. Ou au moins je n'en sais rien. Cependant, je pense que tout son pontificat est un grand exorcisme contre Satan. Efficace. Puissant.

Un grand exorcisme dont beaucoup devrait être enseigné aux évêques et aux cardinaux qui ne croient pas: ceux-là auront à répondre de leur incrédulité. Ne pas croire et de toutes façons ne pas nommer des exorcistes en particulier là où il y en a un besoin explicite est, à mon sens, un grave péché, un péché mortel. 

La manière dont Benoît XVI vit la liturgie. Son respect pour les règles. Sa rigueur. Sa posture sont très efficaces contre Satan. La liturgie célébrée par le Pontife est puissante. Satan est blessé à chaque fois que le Pape célébre l'Eucharistie. Satan a longtemps craint l'élection de Joseph Ratzinger sur le trône de Pierre. Parce qu'il a vu en lui la poursuite de la grande bataille qu'a livré contre lui pendant vingt-six ans et demi son prédécesseur, Jean Paul II, qui lui pratiquait des exorcismes. 

...

Benoît XVI:
«Aujourd'hui, nous constatons encore une fois avec douleur qu'à Satan, il a été concédé de cribler les disciples devant le monde entier. Et nous savons que Jésus prie pour la foi de Pierre et de ses successeurs. Nous savons que Pierre, dans les eaux troubles de l'histoire, va à la rencontre du Seigneur et est en danger de couler, mais il est toujours soutenu et guidé par la main du Seigneur sur les eaux» (messe de la Cène du Seigneur, 21 avril 2011).

...

Le diable est un esprit angélique qui existe et agit bel et bien dans le monde. 

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Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande, nous vous en supplions. Et vous, Prince de la Milice Céleste, par la Puissance divine, repoussez en enfer Satan et les esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour perdre nos âmes. Amen.

Donne-nous aujourd'hui notre "fait quotidien"

Unknown.jpegLa manne quotidienne du système médiatique sont les nouvelles, sorte de pain quotidien "des infos".

Le journal italien "Il Fatto Quotidianno" faisait son beurre en s'opposant à Silvio Berlusconni. Comme ce dernier n'est plus là, il faut bien qu'il se donne du travail, en inventant au besoin des nouvelles totalement fausses. Face à la révolution numérique, la crise que connaît la presse écrite ne provient pas tant du moyen utilisé que de la qualité.

Pour Bruno Mastroianni, l'attentat conciste à s'attaquer à l'autorité morale du Pape. Le quotidien italien "Il Fatto Quotidiano" a titré :

"Dans les douze mois, le pape va mourir".

"Même si les complots présumés contre le Pape sont relativement fréquents, nous sommes ici confrontés à une situation sans précédent. Personne n'avait jamais mis sur le papier l'hypothèse d'un complot visant à tuer le Pape. De plus, est inséré dans le document une analyse inquiétante des divisions au sein de l'Eglise, faisant état notamment d'une opposition entre le Pape et son secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone".

Le Bureau de presse du Saint-Siège, par la voix du Père Federico Lombardi, a estimé à juste raison qu'il s'agissait là d'informations "délirantes".

Le Notre Père se termine en effet par sed libera nos a malo (mais délivre-nous du Mal). Aussi, délivre-nous Seigneur, de notre faux quotidien ! et sans doute aussi du mal qui est fait au Pape à l'intérieur même de la Curie romaine.

 

jeudi, 09 février 2012

Syrie, l'islamisation en marche

La liste des attentats antichrétiens s’allonge

Lire article de l'APIC

20110615161753.gifLien: Aide à l'Eglise en détresse

Les mérites et les limites du Congrès romain sur les abus

udi4gennaio6.jpgDurant 3 jours, 110 représentants de conférences épiscopales et plus de 30 délégués d'ordres religieux se sont réunis à l'Université des jésuites à Rome.

Jean-Marie Guénois aura eu le mérite d'expliquer la raison pour laquelle le Pape Benoît XVI n'a pas reçu les participants. Non pas que le Pape ne se préoccupe pas des victimes, mais que désormais, c'est à toute l'Eglise d'agir. (lire ancien article sur l'Irlande)

L'avance de Joseph Ratzinger 

Contrairement à ce qui a pu être entendu, Joseph Ratzinger avait, a et aura encore et pour longtemps de l'avance sur tout le monde. Depuis 1988, il a tout tenté pour cerner la plaie et arrêter l'hémorragie. Or, il a été plus ou moins censuré. Fort curieusement, ce sont parfois ceux qui sont contre la centralisation romaine de l'Eglise qui s'en prennent alors soudainement à Rome lorsque la pattate est bien trop chaude, pour la renvoyer au centre. On en arrive alors à oser dire urbi et orbi que le Pape a fait des progrès, bien que trop tard. C'est tout l'envers du bon sens, ce qui rime avec mensonge. 

Sous Jean Paul II, le fondateur des Légionnaires du Christ fut enfin démasqué par le travail patient du Cardinal Joseph Ratzinger qui a envoyé le Père maltais Scicluna en Amérique du Sud pour enquêter. Aussi, une fois Ratzinger devenu Pape, il a continué sa lutte et pris tous les coups. Il a refusé de démissioner pour prendre le taureau par les cornes en se chargeant lui-même d'un scandale dont il était innocent.

Benoît XVI, un exemple à suivre

Benoît XVI, avec sa soutane blanche qui est à l'image de son âme, a montré l'exemple, en demandant pardon aux USA, en Australie, en Allemagne, à Malte, et en dans bien d'autres pays. Il a reçu des victimes, pleuré avec elles. Il a remis le bien de la personne des victimes au coeur du combat, pour que la vérité, la justice et la guérison obtiennent enfin la priorité. 

Médiatiquement parlant, la crise pédophile a donné un sérieux coup à la crédibilité du message de l'Eglise catholique. L'omerta, le mensonge et le discours clérical feutré ont entamé sérieusement la confiance. Il y a deux éceuils à éviter: penser que la presse est contre l'Eglise et avoir une attitude de méfiance ou de condamnation unilatérale des journalistes. Ou alors penser que l'Eglise est la mère du mensonge, une institution du passé dont il faut programmer à court ou moyen terme la disparition. 

Regarder vers l'avenir

L'année de la foi qui s'ouvre à l'horizon offre à tous une grande lumière et une belle espérance. L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs. La foi est le trésor par excellence, la rencontre avec le Christ est la perle précieuse de l'Evangile. L'Eglise catholique a dès lors une dette envers Joseph Ratzinger qui depuis qu'il fut appellé à Rome par le bienheureux Jean Paul II à mis en action avec héroïsme, humilité, patience et bonté sa devise épiscopale: "coopérateur de la vérité". Grâce à lui, et tant d'autres qui humblement travaillent à la vigne du Seigneur, le bon grain est bien plus abondant que l'ivraie dans ce monde tragique mais résolument habité par Dieu. Benoît XVI a tout pris sur lui, sans accuser personne.

benin106.jpgIl reste à prier et agir pour que toutes les victimes de ces crimes soient reconnues comme tels, pour que justice leur soit rendue. 

L'humble travailleur dans la vigne du Seigneur

Le mérite de ce Congrès aura permis de mettre en lumière l'immense travail de Joseph Ratzinger avec ses nombreux collaborateurs, oeuvre de Titan qu'il faut désormais mettre en pratique dans toute l'Eglise.

Les limites sont en fait les nôtres, ainsi que quelques attaques sournoises contre Benoît XVI, qu'il faudrait qualifier de paresse, de manque de formation, de mauvaise foi ou même d'hypocrisie crasse, mais aussi parfois à la limite de la diffamation. Décidemment, ce pontificat de Benoît XVI est vraiment surprenant. 

Lien: Benoît et Moi

 

Un manteau de neige pour dire "Au Revoir"

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Marisa avait disparu, puis fut tragiquement retrouvée morte. RIP

Lien site des Focolaris

8 février 2012
 
Messe des obsèques à Montet, en Suisse, et funérailles à Sasso di Asiago. Au revoir Marisa.

Lundi 6 février, dans la localité de Cugy, 350 personnes ont pris part à la cérémonie funèbre pour saluer une dernière fois Marisa Baù, en terre helvétique. La Messe a été concélébrée par 8 prêtres.

Congrès sur les abus sexuels à Rome: le témoignage de Marie Collins

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«La vérité vous rendra libres»:

Source: Marie-Jo Aeby, SAPEC

Écouter, comprendre et agir pour guérir et réhabiliter les victimes. Marie Collins et Sheila Hollins

Sheila Hollins:

Je parle en tant que psychiatre avec plus de 35 années d’expérience clinique. J’ai travaillé initialement comme psychiatre spécialiste de l’enfance et de la famille, et plus tard comme psychothérapeute et chercheur qui s’intéresse aux traumatismes et aux abus sexuels, et psychiatre spécialiste des personnes avec handicap intellectuel et avec autisme.

Je vous parle aussi en tant que mère de deux enfants adultes handicapés. C’est mon expérience familiale qui enrichit mes idées sur les défis rencontrés par les victimes et leurs familles, en particulier ceux qui font face à des traumatismes sérieux et qui ont subi des agressions.

En 2011, le cardinal Cormac Murphy-O’Connor m’a demandé de l’assister lors de la Visitation organisée par le Vatican dans le diocèse d’Armagh en Irlande. J’ai participé à toutes les réunions publiques et privées organisées durant cette Visite qui a duré deux semaines et demie. Il s’agissait principalement d’écouter non seulement les victimes des abus sexuels commis par le clergé, mais aussi leurs familles, les paroissiens, les prêtres, les religieux et tant d’autres personnes.

Ma contribution à cette présentation commune s’appuie donc fortement sur ces aspects relevant de mon expérience personnelle et professionnelle.

Dans les prochaines minutes, nous allons essayer de vous montrer que le fait que l’on ne vous croit pas, ou même pire, le fait que l’on vous blâme pour les abus que vous avez subis, représente une souffrance énorme que ces abus vous font pâtir sur le plan émotionnel et mental. Bien plus, cela blesse davantage lorsque celui qui abuse ne réussit pas à admettre sa culpabilité et que ses supérieurs sont incapables de prendre des mesures appropriées. Par ailleurs, on parlera aussi de l’abus de l’autorité spirituelle.

Commençons par définir ce qu’on entend par abus. Nous y voyons toute violation de la sphère intime d’une personne travers le viol, incluant tout contact inapproprié de caractère sexuel. L’expression « agression sexuelle» peut exprimer une réalité beaucoup plus horrible que ce qui est simplement désigné par les mots « abus sexuel ». Il ne faut donc pas douter du sérieux avec lequel on cherche à briser ces limites. Toute intrusion dans l’espace corporel privé d’une personne peut être tout aussi traumatisant qu’une blessure qui vous affecte physiquement. Elle ne peut être excusée par le simple fait d’évoquer le simple excès de familiarité.

Qu’est-ce qui rend vulnérable à l’abus?

Il y a certaines choses qui sont spécifiques à l’enfant et d’autres à leurs parents et à ceux qui prennent soin d’eux. Un des risques majeurs est sans nul doute l’ignorance au sujet de leurs corps et en particulier de leurs organes génitaux. Une femme qui a été abusée lorsqu’elle était encore un petit enfant a dit qu’elle ignorait complètement cette partie de son corps avant d’atteindre l’âge adulte. Elle est d’avis que si elle avait quelque connaissance sur l’anatomie, elle aurait eu plus de facilités à raconter le fait à sa mère.

Il ne sert à rien de demander d’éviter de rencontrer des personnes étrangères si l’on ne dit pas ce que ces personnes sont capables de faire, parce que ce n’est que rarement que des cas d’abus et de viol sont à attribuer à des personnes étrangères. Bien au contraire, la plupart des cas d’abus sexuels sont l’œuvre des membres de famille ou de quelqu’un appartenant au cercle d’amis. De toutes les façons, c’est l’œuvre d’un adulte: une personne grande, forte, ou bien qui se trouve dans une position d’autorité comme les parents, les frères ou sœurs, et très rarement un enseignant ou un prêtre. Dans le cas du prêtre, la confiance et la révérence sont tellement grandes que la divulgation de l’abus devient encore plus difficile.

Dans l’apprentissage des voies et moyens de se protéger, on devrait inclure aussi l’éducation à une prise de conscience de la valeur précieuse et de la dimension personnelle et privée de son propre corps. On enseigne en général aux enfants à se protéger physiquement : faites attention, vous risquez de tomber ou de vous blesser, regardez de part et d’autre avant de traverser la rue au risque d’être écrasé par un camion, etc. Enseigner à se protéger sexuellement exige que l’on soit clair et précis sur les risques éventuels - dit maman, si quelqu'un essaie de regarder ou de toucher vos parties intimes, même s’il dit que c’est un secret. En indiquant les risques, on prépare mieux l’enfant.

Dans mon travail avec les enfants et les adultes qui ont un handicap mental, j’ai vu combien il est difficile de les éduquer en leur fournissant des connaissances et des compétences nécessaires pour se défendre devant un prédateur sexuel. Une telle ignorance n’est pas caractéristique seulement des personnes intellectuellement très limitées ni de certaines cultures.

L’ignorance de leurs parents et du personnel soignant sur les dangers que certains adultes représentent – qu’ils soient amis ou étrangers – est également un autre facteur significatif. En outre, beaucoup de parents et d’enseignants ne reconnaissent pas les symptômes et les signes de tels abus. Par exemple, ils blâment leurs enfants lorsqu’ils se masturbent, mais ils ne leur demandent rien si quelqu’un a touché ou a blessé leurs organes génitaux.
Certains parents sont particulièrement naïfs comme on peut le voir dans la situation d’une mère vivant seule et qui a des difficultés de nature intellectuelle ou sociale, et qui ne peut compter sur le soutien de sa famille élargie. Tout en se débattant pour faire face à cette situation, elle peut être approchée par un pédophile qui voit en ses enfants une proie facile. Car, un autre facteur est aussi la négligence de certains enfants ou même de la part de leurs parents. Lorsqu’il s’agit d’une personne respectée et d’autorité, ce n’est qu’avec peine qu’ils pourraient le suspecter. L’autorité spirituelle dont le prêtre est investi conduit à avoir une confiance absolue en lui, ou a conduit à une telle confiance dans le passé, du moins jusqu’à la prise de conscience actuelle de la possibilité que même le prêtre peut commettre des abus sexuels.

imagesCA7ARBDZ.jpgJ’invite maintenant Marie à vous raconter son histoire.

Marie : J’ai été victime d’abus sexuels sur des enfants commis par un prêtre. Je venais à peine d’avoir treize ans. Je me trouvais dans une condition de vie très vulnérable. En effet, je me trouvais comme enfant malade à l’hôpital lorsqu’un prêtre a sexuellement abusé de moi. Bien que cela se soit passé il y a plus de cinquante ans, il m’est impossible d’oublier. Il m’est vraiment difficile d’échapper aux conséquences affreuses de ce crime.

Comme cela était fréquent chez les enfants de cette époque, je n’avais aucune connaissance des questions sexuelles. Cette situation d’innocence n’a fait qu’accroitre ma vulnérabilité. J’avais une grande considération de ma religion catholique ; j’avais tout juste reçu ma confirmation. J’étais malade, anxieuse et pour la première fois de ma vie, je me trouvais loin de la maison et de ma famille. Je me suis sentie plus en sécurité lorsque l’aumônier catholique de l’hôpital s’est lié d’amitié avec moi et m’a rendu visite dans la soirée. Malheureusement, ces visites le soir dans ma chambre ont changé ma vie.
Ce prêtre aumônier venait à peine d’achever sa formation sacerdotale au séminaire. Il était prêtre depuis deux ans, mais il était déjà un abuseur qualifié des enfants. Malheureusement, je ne pouvais pas le savoir. J’avais appris qu’un prêtre est le représentant de Dieu sur la terre. Il avait automatiquement toute ma confiance et je le respectais profondément. Lorsqu’il a commencé ses approches sexuelles vers moi, il prétendait au début que cela n’était qu’un jeu. J’étais choquée et j’ai résisté, lui demandant d’arrêter. Mais il ne s’est pas arrêté. En m’agressant et pendant que j’essayais de me défendre, il me répondait en disant « qu’il était un prêtre », « qu’il ne pouvait pas se tromper ». Il a fait des photos des parties intimes de mon corps et il m’a dit que j’étais stupide si je pensais qu’il avait tort. Il exerçait un réel pouvoir sur moi. Je me sentais malade. Je comprenais bien que ce qu’il était en train de faire était une chose mauvaise, mais je ne pouvais pas l’arrêter. Je n’ai pas crié ; je n’ai rien dit à personne ; je ne savais pas comment le raconter à quelqu’un. J’ai seulement prié pour qu’il ne le refasse plus .... Mais il a continué...

Le fait que celui qui abusait de moi était un prêtre m’a jetée dans une confusion totale. Ces mêmes doigts qui la nuit avant étaient en train d’abuser de mon corps, sont les mêmes qui le jour après tenaient et m’offraient le Saint Sacrement. Les mêmes mains qui tenaient l’appareil de photographie pour reprendre mon corps exposé, sont les mêmes qui, à la lumière du jour, portaient le livre de prière lorsque ce prêtre venait me confesser. Les paroles de mon agresseur selon lesquelles il était prêtre et qu’il ne pouvait se tromper trouvaient un écho de vérité en moi. On m’a enseigné en effet que les prêtres étaient au- dessus du commun des mortels.

Cela ne fit qu’augmenter ma sensation de culpabilité et la conviction que ce qui était en train de se passer était de ma faute, et en tout cas pas la sienne. Lorsque j’ai été démise de l’hôpital, je n’étais plus le même enfant qui y était entrée. Je n’étais plus un enfant qui se fie des autres, insouciant et heureux. J’étais maintenant convaincue d’être une mauvaise personne et j’avais besoin de cacher tout cela à tout le monde.

Je n’en voulais pas à ma religion, mais à moi-même. Les mots que ce prêtre avait utilisés pour transférer sa culpabilité sur moi ont effacé en moi tout sentiment d’auto-estime. Je me suis recroquevillée sur moi-même ; je me suis éloignée de ma famille et de mes amis. J’ai évité tout contact avec les autres. J’ai passé toute seule mon adolescence, cherchant de tenir tout le monde à distance pour éviter qu’ils ne sachent la mauvaise personne que j’étais. Ce sentiment constant de culpabilité et de dévalorisation de soi m’a conduit à une profonde dépression et a généré des problèmes d'anxiété qui sont devenus tellement graves qu’ils ont exigé un traitement médical au moment où j'avais dix-sept ans. Ces hospitalisations si longues couplées avec une dépression m’ont empêché de poursuivre une carrière professionnelle.

À vingt-neuf ans, j’ai rencontré un homme merveilleux avec qui je me suis mariée et avec qui j’ai eu un fils. Mais je ne pouvais toujours pas affronter la vie parce que la dépression, l’anxiété sévère et des sentiments d’inutilité continuaient à me persécuter. J’ai même développé l’agoraphobie, c’est-à-dire, je ne pouvais pas quitter ma maison sans souffrir des sévères attaques de panique. J’ai été incapable de donner à mon fils toute l’attention maternelle qu’il méritait de la part de sa mère. Il ne pouvait donc pas jouir pleinement de son enfance. J’avais la nette perception d’avoir échoué comme épouse et comme mère. J’avais même le sentiment que mon mari et mon fils seraient beaucoup plus heureux si je les abandonnais ou si je mourais.

Sheila

Marie a gardé son secret douloureux en elle-même. Pourquoi les victimes ne parlent-elles pour mettre fin à leur calvaire? Les victimes d’abus sexuels ont le sentiment de s’être mal comportés et ils ont honte, en pensant que tout est arrivé par leur propre faute, comme le leur dit leur agresseur. C’est ce que Marie a expérimenté.

On leur enjoint même de ne rien révéler à personne de ce qui leur est arrivé, faute de quoi ils auraient à rencontrer le mauvais sort, ou bien que leur agresseur pourrait avoir des ennuis. Lorsque l’agresseur est le père ou le frère de l’enfant, il se pose un autre problème difficile pour l’enfant. En effet, d’une part, l’enfant qui subit ces abus voudrait bien y mettre fin, mais d’autre part, il ne veut pas briser l’harmonie en famille en dénonçant son agresseur.

Ensuite, celui qui abuse peut même dire à la victime que leur rapport est une relation affectueuse et spéciale, que c’est là le secret qu’ils partagent, et que le fait de raconter à quelqu’un d’autre pourrait détruire ce rapport, et que même la sœur ou la mère ou un camarade de classe ou un religieux pourraient en être jaloux. Beaucoup de victimes disent qu’ils ne pouvaient raconter à leurs parents les abus subis de la part d’un prêtre parce qu’aux yeux de leurs parents, celui-ci était une personne respectée et qui ne pouvait en aucun cas se comporter mal. La peur de ne pas être cru, ou d’être puni pour avoir dit un mensonge « dégoûtant » est telle qu’un enfant préférerait garder son terrible secret que de le divulguer à un adulte en qui il a confiance.

Certaines jeunes femmes sont désorientées par leurs réactions après des relations sexuelles intimes avec un homme. Une adolescente, flattée par les attentions d’un homme, lui a permis d’avoir des rapports sexuels avec elle pendant de nombreux mois. Mais à la fin, cet homme lui a reproché ce qui s’était passé entre les deux. Imaginez si cet homme était aussi un prêtre et son confesseur, et qui a utilisé son autorité spirituelle pour s’assurer que son crime sexuel reste secret.

Les victimes ont justement peur de ne pas être crues. Quelquefois, lorsqu’un enfant retient qu’on ne le croit pas, il pourrait élaborer des allégations infondées et très compliquées, allégations qui peuvent alors être réfutées. De la sorte, il apparaitrait comme un menteur ou un témoin peu fiable. C’est un triste résultat auquel on arrive lorsque l’enfant avait déposé une plainte réelle mais qui n’a pas été entendue.

Quand il était encore un petit enfant avec un handicap mental, Peter a été maintes fois abusé physiquement, émotionnellement et sexuellement. Il a été admis par la suite dans une structure résidentielle pour y être soigné en raison de problèmes de comportement qu’il présentait. Plus tard en tant qu'adulte, Peter a souvent accusé le personnel et les autres résidents d’avoir abusé de lui, mais on ne lui a pas cru.

Ce n’est que lorsqu’en psychothérapie on a pris très au sérieux les flashbacks de son enfance, les abus ont commencé à s’estomper et ses allégations d’abus actuels ont cessé. La première étape sur la voie de son rétablissement était que l’on puisse croire en ce qu’il disait.

Alors, comment des enfants et des adultes vulnérables réagissent-ils sur le plan des émotions et du comportement lorsqu’ils sont abusés? En général, les filles se retirent dans l’isolement, et les garçons deviennent plus agressifs. Mais l’un et l’autre sont susceptibles de montrer un âge inapproprié pour un comportement sexualisé et cela est un signe d’alerte qui invite à être vigilant sur la possibilité de se trouver devant un cas d’abus. Nous savons que les adultes qui ont subi des abus dans leur enfance souffrent davantage des maladies mentales, entre autres de la dépression, de l’anxiété et des désordres de personnalité. Et lorsqu’on n’a pas cru en eux, ils peuvent simplement apparaitre comme peu fiables et présenter des perturbations.

En écoutant ce que vous avez fait pour préparer cette semaine, vous aurez rencontré des gens dont vous avez remis en question la crédibilité. Vous pouvez penser que vous jugez bien le caractère et la fiabilité dans un témoignage, mais il est facile de se tromper quand quelqu'un a été abusé dans le passé. Votre propre capacité émotionnelle à entendre ce qui s’est réellement passé dans leur vie peut être une barrière qui rend trop difficile pour la victime de vous révéler l’expérience de la violence qu’il a subie. Si vous avez été victime d’intimidation ou d’un traumatisme, cela peut être aussi un obstacle pour écouter quelqu’un d’autre qui vous raconte l’agression qu’il a subie.

Une minorité d’enfants ont de telles difficultés à retrouver le sens de leur propre identité que lorsqu’ils tentent de dominer le traumatisme qui les a affectés, ils abuseront de leur position de force sur ceux qui sont plus petits qu’eux ou sur d’autres enfants plus vulnérables. En allant au-delà de la position et de l’expérience marquée par l’impuissance et la terreur, ils deviennent puissants et maitres de la situation. Il s’agit du même mécanisme que nous connaissons d’ailleurs comme une réponse psychologique à l’intimidation.

Je vais donner l’exemple de deux garçons qui ont essayé de transformer leur propre expérience des victimes d’abus en une situation qui leur a donné la sensation de maitriser la situation. Il est possible d’imaginer la même chose dans le cas d’un garçon qui, pendant qu’il était servant de messe, a subi des abus de la part d’un prêtre. Ce même servant de messe, lorsqu’il est devenu prêtre, a abusé à son tour a abusé d’autres garçons.

Billy a subi des abus dans son enfance, et quand il est devenu adolescent, il a commencé à abuser d’autres petits garçons. Il n’avait aucune sympathie envers ses propres victimes jusqu’à ce que la thérapie se soit intéressée à son expérience émotionnelle comme une victime impuissante. Comment pouvait-il du reste faire preuve d’empathie avec quelqu'un d'autre quand personne n’a jamais cru en lui ou pris en considération sa propre terreur comme une victime d’abus ?

Ou bien Brendan dont le père est mort quand il avait 6 ans. Il a subi des abus par le petit copain de sa mère, un homme qui le gardait régulièrement dès l’âge de 7 à 8 ans. Malheureusement, Brendan représente l’un des cas de cette minorité d’enfants maltraités qui ont abusé d’autres enfants à leur tour.

Brendan avait « oublié » la violence qu’il a subie jusqu’au moment où il a été arrêté pour des accusations de pornographie et plus tard pour avoir sollicité une adolescente sur internet à avoir un rapport sexuel avec elle. Sa mère s’est alors rappelée que son ancien petit ami avait été reconnu coupable d’abus sur d’autres enfants, mais elle n’avait malheureusement pas pris en considération le risque dans lequel elle avait mis son propre fils.

Quels sont les effets à long terme de l’abus ?


Lors de ma visite en Irlande avec le Cardinal Cormac, beaucoup de gens que j’ai rencontrés étaient encore sous les effets des CSA (Child Sexual Abuse = Abus sexuels sur les enfants ?) depuis plusieurs années. J’ai appris que beaucoup avaient essayé d’en parler avec leurs parents au moment où ces abus avaient eu lieu. Mais leurs parents ont refusé de croire à leurs allégations. En rencontrant les Enquêteurs, ils ne cherchaient qu’à être entendus. On peut même dire que c’était pour la première fois depuis qu’ils avaient subi les abus qu’on les écoutait sérieusement.

Quand je me rapproche d’une personne victime des abus, indépendamment de la personne sur qui planent les allégations d’avoir perpétré l’abus, je vois presque de façon métaphorique la laine de coton dont il est enveloppé. Qu’il soit marié ou célibataire, laïc ou religieux, presque tous sont profondément vulnérables à leur égard. En ce qui concerne les CSA, je pense que beaucoup gardent leur secret jusqu’à ce que la couverture médiatique de ces abus les pousse à se préoccuper tellement de leurs propres histoires passées qu’ils cèdent et trouvent éventuellement le courage d’en parler.

Ces gens sont très fâchés, fâchés parce que même maintenant très peu de personnes ont cru réellement en eux, fâchés pour l’innocence perdue, fâchés pour les conséquences encore actuelles de ces abus dans leur vie quotidienne : cauchemars, incapacité d’avoir des rapports sexuels, répugnance à avoir des enfants, parce qu’ils ont peur que leurs enfants peuvent plus tard perpétrer des abus, ou bien qu’ils peuvent subir ces abus. Les victimes ont des sérieuses difficultés à se fier d’autres personnes, et cela a un impact dévastant sur leur capacité à se faire des amis ou à construire des rapports intimes. Cela influence aussi leurs choix professionnels. En définitive, cela pousse plus d’un à quitter l’Église ou à abandonner la foi.

Les abus ont affecté les prêtres eux-mêmes. Beaucoup de prêtres ont publiquement parlé de leur expérience en reconnaissant d’avoir subi eux aussi des abus sexuels, et comment, à cause de ces violences sexuelles subies, ils n’ont pas été capables de comprendre leur sexualité pour pouvoir décider librement d’être ou non célibataires comme prêtre. Un prêtre qui était en thérapie chez moi m’a raconté des abus qu’il a subis lorsqu’il était au petit séminaire en Irlande. Il croyait qu’il subissait ces viols parce que sa mère était décédée au moment de l’accouchement. Il n’avait aucune connaissance de la réalité sexuelle, et pendant son adolescence, il n’avait aucun contact avec les jeunes filles. Sa première expérience comme curé de paroisse a été extrêmement difficile. Quelques années plus tard, il était révolté d’avoir fait le vœu du célibat sans rien comprendre de la sexualité humaine. Il a décidé de rester prêtre, mais plus tard il a souffert de dépression lorsque son propre supérieur a quitté pour se marier.

Marie nous parlera des effets que la mauvaise gestion de sa situation par les autorités ecclésiastiques a eus sur sa foi.

images.jpgMarie : J’avais 47 ans quand pour la première fois j’ai fait part des sévices que j’ai subis. Ce fut à mon médecin traitant. Il m’a conseillé d’informer l’Église de ce que ce prêtre m’avait fait. J’ai demandé de rencontrer le curé dans ma paroisse. J’étais très nerveuse. C’était pour la seconde fois que je m’apprêtais à raconter à quelqu’un ce qui m’était arrivé. Ce prêtre a refusé de prendre le nom de mon agresseur. Il a dit qu'il n’était pas nécessaire d’en informer l’aumônier. Il m’a dit que ce qui s’était passé était probablement dû à ma faute. Cette réponse m’a brisé.

Grâce à l’aide de mon médecin, j’avais à peine commencé à me convaincre que je n’avais rien fait de mal pour que je subisse ces sévices. Mais lorsque ce prêtre m’a fait savoir que « c’était probablement de ma faute » si tout cela est arrivé, cette réponse a reporté en surface tous mes vieux sentiments de culpabilité et de honte. Je ne pouvais plus en parler. J’ai arrêté ainsi de voir mon médecin. La réponse de ce prêtre m’a contraint à garder le silence encore pendant dix années. Cela signifiait des années de plus de séjour à l’hôpital, des médicaments à prendre, des années de désespoir. Plus tard, ce prêtre a dit à la police qu’il n’avait pas pris le nom de mon agresseur parce qu’en agissant ainsi, il n’était qu’en train d’appliquer ce qu’il avait appris au séminaire.

Dix ans plus tard, il y a eu dans nos médias une vaste couverture sur des abus sexuels en série commis par un prêtre catholique. Pour la première fois, j’ai commencé à comprendre que l’homme qui avait abusé de moi avait pu abuser d’autres personnes. Mais comme je pensais que c’était ma faute si j’avais subi ces sévices sexuels, je ne pouvais jamais prendre en considération l’idée que mon agresseur aurait pu nuire à d’autres personnes. Maintenant, je comprenais mieux. Je devais essayer de parler de nouveau pour que les gens sachent ce qui m’était arrivé afin de protéger les enfants. J’ai donc décidé d’aller en parler à un niveau plus haut convaincue que si ses supérieurs savaient que ce prêtre représentait un danger possible pour les enfants, ils retiendraient prioritaire la sécurité des enfants et qu’ils prendraient toutes les mesures possibles pour qu’aucun d’eux ne soit plus violé.

J’ai donc écrit à mon archevêque. Par la suite, j’ai donné des détails sur les sévices que j’ai subis à son chancelier, monseigneur et canoniste. C’était le début des deux années les plus difficiles de ma vie. Le prêtre qui m’avait agressé sexuellement était protégé de poursuites par ses supérieurs. On l’a laissé pendant des mois dans son ministère paroissial qui comprenait entre autres l’accompagnement des enfants à la confirmation. Ses supérieurs ne prenaient vraiment pas en considération la sécurité de ces enfants. Tout cela allait à l’encontre des directives de l’Église catholique irlandaise sur la protection des enfants de l’époque. Ils ont ignoré ces directives. On savait aussi que le Vatican avait mis en doute ces directives parce que non conformes au Droit canon (2). Mon archevêque m’a dit qu’il n’avait pas à suivre ces directives, quand bien même on disait aux gens qu’elles devraient être suivies à la lettre.

On m’a traitée comme quelqu’un qui avait un plan d’actions contre l’Église ; l’enquête policière a été obstruée, les laïcs trompés. J’étais désemparée.
Je ne voudrais vraiment pas croire que les responsables de mon Église trouvent moralement juste de mettre en péril la vie des enfants.

Le prêtre en question a reconnu sa culpabilité devant le diocèse. Mais durant un colloque avec l’Archevêque, j’ai appris que la priorité du prélat était celle de protéger la « réputation » du prêtre qui avait abusé de moi. Je lui ai alors demandé comment il pouvait nommer et laisser auprès des enfants une personne connue pour avoir abusé d’eux. Plutôt que répondre à ma question, il m’a mis en garde de désigner le prêtre en question comme un « abuseur », en insistant sur le fait que le délit en question s’était déroulé il y a plusieurs années passées et que je ne pouvais plus appeler ce prêtre de cette
façon. L'archevêque a considéré que les abus que j’avais subis appartenaient au passé ; il a ainsi estimé qu'il était injuste de ternir maintenant la «bonne réputation» de ce prêtre. J’ai entendu ce même argument auprès d’autres responsables de la hiérarchie catholique. La cécité est totale sur le risque actuel auquel les enfants sont exposés de la part de ces hommes. Mais pourquoi?

Quand j’ai révélé les abus que j’avais subis aux autorités de l'hôpital où les sévices ont eu lieu, j’ai reçu une réponse très différente. Ils étaient inquiets pour ma santé. Tout en me proposant une consultation et des soins, elles ont immédiatement signalé mon cas à la police et ont coopéré à l’enquête menée par la police.

Après une longue bataille, mon agresseur a été traduit en justice et emprisonné pour ses crimes contre moi. Mon cas représente bien un exemple clair de la façon dont les dossiers qu’on a classifiés comme appartenant au « passé » méritent en réalité d’être traités comme les cas actuels. Mon agresseur a été incriminé de nouveau l’an dernier pour des agressions sexuelles répétées sur une autre jeune fille. Ces dernières agressions ont eu lieu un quart de siècle après mon cas alors qu’il était encore un curé qui avait la pleine confiance de ses paroissiens. Il a menacé cette victime en lui disant que sa famille catholique serait expulsée de l’Église si elle osait raconter à quelqu’un ce qu’il lui avait fait.

Ces hommes sont donc capables de commettre des abus durant toute leur vie en laissant derrière eux une longue liste de vie détruites...

La mauvaise gestion de mon dossier par la hiérarchie de l'Église a conduit à un effondrement total de ma confiance en eux, du respect que j’avais pour eux et pour mon Église, alors que jusque-là, malgré l’agir horrible de mon agresseur, cette confiance était encore intacte. Ce qu’ils ont fait est contraire à tout ce qui m’était cher. J’avais cru qu’il y avait au cœur des priorités de mon Église catholique la justice et la centralité de la loi morale.

C’est après la condamnation du prêtre qui a abusé de moi que j’ai cessé définitivement de tenir en considération mes responsables religieux que je respectais pourtant jusqu’alors. J’ai appris en outre que quelques mois seulement après les sévices que j’avais subis, le diocèse avait découvert que ce prêtre avait abusé d’autres enfants à l'hôpital. Cependant, le diocèse n’a rien fait contre ce prêtre si ce n’est de le transférer à une nouvelle paroisse. Mon cas se trouvait pourtant bel et bien inscrit sur le dossier de ce prêtre lorsque j’en ai parlé ; mais tout en le sachant, ils l’ont toujours protégé.
Après le procès, l'archevêque a émis un communiqué de presse pour rassurer les laïcs en affirmant que dans mon cas, le « diocèse avait coopéré avec les autorités civiles ». Mais lorsqu’on a mis le représentant du diocèse aux cordes au sujet de ce mensonge évident , il a justifié le communiqué émis en affirmant que celui-ci ne disait pas qu’ils avaient coopéré « pleinement ».

Comment pourrais-je croire à tout ce que la hiérarchie de mon Église affirmera dans le futur quand je sais qu’ils sont capables de ce type de gymnastique mentale ? Ou de reconnaitre l’Église capable de « restriction mentale » ?

Sheila


Comme Marie a éloquemment expliqué, le traumatisme causé par un abus est aggravé quand des institutions de protection des enfants et l’Église échouent dans l’élaboration des procédures de sauvegarde des enfants. Il ne suffit pas de mettre en place des lignes directrices si elles ne sont pas publiquement et rigoureusement appliquées.

En Irlande, on dit que très peu de victimes ont obtenu une consultation ou une thérapie. On croit que très peu ont reçu des excuses, et pratiquement aucun n’a reçu de compensation. Mais selon mon expérience, je peux dire que l’absence d’un aveu de culpabilité et d’excuses est habituellement le plus grand obstacle à la guérison et à la récupération.

En tant que croyant, je crois fermement en la puissance du pardon comme force pour guérir. Mais on obtient rarement le pardon s’il n’y a ni aveu de sa faute ni réparation. En tant que psychiatre et psychothérapeute, je crois aussi en l’efficacité de la thérapie. Mais en tant que thérapeute, je trouve que je ne peux pas commencer mon travail si la justice n’a pas fait le sien. Ainsi, je définis mon approche professionnelle comme la psychothérapie de défense. Je suis conscient que la consultation et la psychothérapie sont des ressources rares dans de nombreux pays.

Par exemple, Marie, une jeune femme souffrant du syndrome de Down, est devenue solitaire et muette après avoir été violée dans son centre de soins. L’homme qui l’a violée avait lui-même subi des sévices dans son enfance. On a refusé que Marie soit hébergée pour un séjour plus long dans ce centre. On lui a également demandé de ne pas fréquenter le centre le jour où cet homme prestait assistance. Son agresseur a continué cependant à utiliser ces services. Pour ses parents, cela n’était pas juste, mais Marie avait peur de sortir et elle n’a pas porté plainte. Avant de commencer la thérapie, il était important que Marie ait de nouveau accès aux soins journaliers. Je connais un cas similaire d’un garçon autiste qui a été violé par un responsable dans un pensionnat catholique. Lorsque la famille de ce garçon a fait part des inquiétudes qu’ils avaient au sujet de leur fils, celui-ci a été exclu du pensionnat.

La justice est également nécessaire pour le cas des victimes d’abus sexuels commis par le clergé.
Nous pouvons conclure en reprenant les points essentiels soulignés déjà plus-haut : le fait d’être cru est déjà en lui-même la guérison, en particulier lorsque cela s’accompagne d’un aveu de culpabilité ou de responsabilité, et encore plus s’il y a une tentative de réparation. Mais cette forme de justice est seulement le début. La récupération est un processus lent. Certaines personnes, en particulier les plus vulnérables, ne sauront jamais se remettre complètement d'un tel abus de pouvoir et de confiance, en particulier lorsque celui qui a abusé d’eux était un prêtre. Le soutien continu qu’il faut apporter, l’amitié à reconstruire, la volonté d’écouter encore et toujours la colère et la fragilité qui n’ont pas disparu, tout cela requiert beaucoup de patience, car, pour certains, la guérison n’est qu’un mirage lointain...

Marie va faire un dernier point au sujet de son propre rétablissement et comment l’aveu de culpabilité de la part de son agresseur en a été la clé.

J'ai vécu plus trente ans de ma vie en pensant que chaque jour pour moi était un combat. J’ai la nette sensation que ces années ont été gaspillées, une vie gâchée. J’ai eu de nombreux traitements pour mes problèmes de santé mentale, dont certains étaient utiles, mais aucun n’a résolu mes problèmes. J’ai commencé à me reprendre le jour où au tribunal, mon agresseur a assumé la responsabilité de ses actes et a admis sa culpabilité.

Cet aveu a profondément changé ma vie. Il m’a permis de pardonner ce qu’il m’avait fait et ne plus sentir sa présence dans ma vie. Pendant presque deux ans, j’ai fait une thérapie qui m’a permis de comprendre comment cet agresseur avait transformé ma vision de moi- même, et cela à un moment crucial de mon développement. Comment mes sentiments de culpabilité et la mauvaise image que j’avais de moi-même m’avaient conduit à m’éloigner et de m’isoler de ceux qui m’étaient les plus proches. Comment la profonde inquiétude que j’avais m’avait portée à la dépression.

Quand j’ai commencé à mieux comprendre tous ces aspects, je me suis convaincue que les choses pouvaient changer. Que je pouvais de nouveau être maitre de mon destin plutôt que de laisser mon passé influencer ma vie. Que je pouvais abandonner ces années passées, gaspillées. Et depuis lors, je n’ai plus jamais été hospitalisée pour un problème de santé mentale.
La seule chose que je regrette est de ne pourvoir plus pratiquer ma religion catholique. Ma foi en Dieu est certes restée intacte. Je peux pardonner mon agresseur pour ce qu’il m’a fait ; il a admis sa culpabilité. Mais comment pourrais-je respecter de nouveau la hiérarchie de l’Église? Le fait de présenter ses excuses pour les abus commis par des prêtres ne suffit pas. Il doit y avoir pleine reconnaissance et responsabilité pour les dommages causés, pour avoir détruit la vie des victimes et de leurs familles en couvrant de façon délibérée les auteurs de ces délits et en gérant très mal ces dossiers de la part de leurs supérieurs hiérarchiques. Il faut tout cela avant que les autres victimes ou moi-même puissions retrouver la paix véritable et être guéris.
En essayant de sauver l’institution de ce scandale, on a causé le plus grand de tous les scandales, on a permis à la violence de continuer de faire mal, et on a détruit la foi de nombreuses victimes. Je pense qu’il y a quinze ans passés depuis que j’ai commencé à me sentir mieux dans ma vie, surtout quand mon agresseur a été traduit en justice. Durant ces années, j’ai travaillé avec mon diocèse et l’Église catholique d’Irlande afin d’améliorer leurs politiques de protection des enfants. J’ai utilisé toutes ces années pour m’impliquer dans le travail de la justice en faveur des victimes encore en vie, pour contribuer à une meilleure compréhension des sévices subis par les enfants et pour améliorer la protection des enfants. Ma vie n’est donc plus un désert. Je pense qu’elle a un sens et qu’elle vaut la peine d’être vécue.

C’est pour cette raison que je parle ici aujourd’hui avec la baronne Hollins.


J’espère que ce que nous avons dit vous aidera à mieux comprendre les victimes de ces crimes affreux. Merci pour votre disponibilité à écouter notre présentation aujourd'hui.

Rome: une victime témoigne

Lire: La Croix

Marie Collins

 

Sexual Abuse Victim
 “I was quite sick, anxious and away from friends and family for the first time, but I felt more secure when the Catholic chaplain in the hospital befriended me.”


The abuse happened more than 50 years ago, but she says, those horrible moments are impossible to forget. 


Marie Collins
Sexual Abuse Victim
“He visited me and read to me in the evenings. Unfortunately, these evenings in my room, were to change my life.”


Collins says years later when she shared her story, nothing was done by her local church officials. At one point, she was even blamed. To change that, the summit also deals with  accountability. 


Baroness Sheila Hollins
Psychotherapist
 
“Not being believed or even worse being blamed for the abuse adds hugely to the emotional and mental suffering caused by sexual abuse, and how the failure of the abuser to admit his guilt or of his superiors to take appropriate action further compounds the damage.” 


Collins says, even as a teenager her faith was very important to her.  But she says it was the 'inaction' of Church officials that made her loose respect for them. 


Marie Collins
Sexual Abuse Victim

“This chaplain was already a couple of years outside the seminary, but he was already a child molester. I could have not know this.”


The summit titled “Towards Healing and Renewal” is taking place from February 6th to the 9th.  Even though much still needs to be done, organizers are hoping, this step will truly help bring that healing and renewal.


mercredi, 08 février 2012

Dom Romain va gazouiller durant le Carême

Unknown.jpegBloggueur sur cath.ch, Dom Romain va se mettre à la page, non pas encore sur Facebook, mais tout simplement en s'envolant vers le monde de Twitter, afin de donner un bref message journalier de 140 caractères pour le Carême.

L'Eglise connaît le chant du serviteur souffrant d'Isaïe, aussi si j'ose cette comparaison, nous ferons connaissance avec le gazouillement du Carême, pour rendre notre conversion plus profonde, authentique et joyeuse. 

Message du Carême de Benoît XVI

"La correction fraternelle en vue du salut éternel"

 

JMJ à Rio en 2013

La journée mondiale aura lieu en 2013 au Brésil, et non pas en 2014, pour ne pas gêner le mondial de football.

Un profil Facebook a été ouvert pour soutenir la candidature de Londres en 2016. En effet, un peu comme une respiration, la journée revient en Europe et part dans le monde en alternance. Les autres années, la JMJ a lieu dans l'Eglise particulière. 

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Le logo

Mgr Scicluna: omerta et culture du silence, cela suffit!

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La tentative de sauver l'institution du scandale a produit le plus grand des scandales, cela a perpétué les abus et détruit la foi de nombreuses victimes

(Marie Collins)

Pédophilie: l'omerta et la culture du silence, cela suffit!

Salvatore Izzo (traduit et résumé par le Suisse Romain)

(AGI) - Cité du Vatican, 8 fév. 

Dans l'Eglise catholique, il n'y a plus de place pour "la culture mortelle du silence, de l'omerta". Le promoteur de la justice de la Congrégation de la foi, Mgr Charles Scicluna, l'a affirmé lors de son intervention au Symposium "vers la guérison et le renouveau" en cours actuellement à Rome. "La vérité est à la base de la justice"  et la réponse de l'Eglise doit s'inspirer de ce binôme pour répondre au triste phénomène de la pédophilie dans les communautés ecclésiales. 

Pour Mgr Scicluna, la négation volontaire des faits et la préoccupation éronnée selon laquelle la bonne réputation de l'institution doit être garantie avant la reconnaissance mêmes des crimes, pour avoir la priorité, sont des ennemis de la vérité. Devant des journalistes, Mgr Sciculuna a répété "qu'il existe encore dans l'Eglise une certaine culture du silence, et nous devons en sortir parce que celui qui trompe, celui qui ne dénonce pas est un ennemi de la justice et donc de l'Eglise". 

...


© Copyright (AGI)
Lien La Croix

Le Cardinal Levada et la justice civile

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A lire: Jean Marie Guénois, le Figaro (Le Pape, aussi lorsqu'il fut Cardinal Ratzinger, a tellement montré l'exemple, que désormais ce sont aux autres d'agir avec la même pureté et détermination que lui)

Marie Collins, victime d'un prêtre, a indiqué que pour écouter les victimes, le Pape devait être un exemple à suivre pour les évêques.

COOPERER AVEC LES AUTORITES CIVILES

Cité du Vatican, (VIS). Hier après-midi, le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a ouvert par un rapport le symposium organisé par l'Université pontificale Grégorienne sur les mesures de protection des mineurs et personnes vulnérables face au phénomène de la pédophilie.

Reconnaissant qu'il s'agit pour les responsables ecclésiastiques d'une question délicate et prioritaire, il a redit l'importance à ne pas minimiser ce type de crimes et à rechercher parallèlement de meilleures solutions d'assistance aux victimes. D'où la formation de prêtes conscients et déterminés à l'éliminer de leur ministère. Le Cardinal a ensuite évoqué le motu proprio de Jean-Paul II Sacramentorum Sanctitatis Tutela, révisant la liste des crimes canoniques, dont l'abus sexuel sur mineur de la part du clergé. Le Pape actuel, a-t-il souligné, a eu un rôle essentiel dans la mise au point des nouvelles normes, et a soutenu l'approbation des mesures adoptées aux Etats-Unis.

C'est pourquoi Benoît XVI ordonna en 2010 la promulgation d'un document révisé et plus strict. Afin d'aider les conférences épiscopales à se doter de normes spécifiques, la Congrégation pour la doctrine a adressé en mai dernier une circulaire indiquant l'obligation d'appliquer la discipline canonique aux prêtres coupables d'abus, en évaluant attentivement leur capacité à exercer leur ministère au sein des institutions ecclésiales, en élaborant des programmes pour les familles et les paroisses destinés à garantir la sécurité des enfants, en offrant également une assistance pastorale aux victimes le demandant. A ce propos, le Cardinal Levada a rappelé que nombre d'entre elles ont avant tout besoin de savoir que l'Eglise les écoute et comprend leur souffrance. Face à la gravité de ce qu'elles ont subi, les pasteurs doivent les accompagner sur le chemin de la guérison avec tous les moyens nécessaires. Ainsi a-t-il invité l'assistance à prendre exemple du Pape, qui a souligné la grande importance de l'écoute des victimes chaque fois qu'il s'est entretenu avec des groupes.

Ensuite, le Cardinal a rappelé aux évêques et supérieurs religieux « la nécessité d'évaluer attentivement la sélection des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, celle de programmes de formation humaine, qui inclut une formation sexuelle adéquate. Puis il est revenu sur la coopération en la matière de l'Eglise avec les autorités civiles: «Cet élément n'est pas le moindre...car il faut reconnaître que l'abus sexuel sur mineur n'est pas qu'un délit canonique, mais aussi un crime relevant des lois pénales des juridictions civiles... L'Eglise a le devoir de respecter les exigences de loi relatives à la dénonciation des cas à l'autorité civile compétente ».

En conclusion, il a souhaité que ce symposium soit source de connaissance et d'encouragement pour tous ceux qui oeuvrent à l'élimination de ce fléau dans la société toute entière. 

Mgr Morerod sur les skis

photo.JPGLien sur le site du Matinimages.jpeg

mardi, 07 février 2012

Départ vers le ciel du Professeur Alfonso Nieto

Il fut un des fondateurs de la faculté de communication sociale et institutionelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix en 1997. Il voulut en faire une sorte de Harvard de la communication, le top et une école de très haut niveau. Alfonso Nieto fut un pionnier pour la communication de l'Eglise catholique et fut notre professeur d'économie de la communication, qui avait coutume de nous dire que le futur de la communication sera à portée de la main, avec les portables. 

Que Dieu lui donne le repos éternel et que la lumière éternelle brille à ses yeux et qu'il repose dans la paix. Grazie di cuore caro professore. 

Ecouter les victimes

9175600-st-thoscope-du-m-decin-couter-un-coeur-rouge-sur-un-fond-blanc-avec-espace-de-texte.jpg"Ecouter les victimes est important. Par le passé, cela ne fut pas assez fait. Le Pape l'a fait et j'espère que les évêques suivront son exemple". 

Marie Collins, victime irlandaise

source: TMNews; lors du Congrès à Rome à la Grégorienne

 

Lien: La Croix, Frédéric Mounier

Lien: Cathobel

 

PROTECTION ET SOUTIEN AUX VICTIMES

Cité du Vatican, (VIS).

0028.jpgHier après-midi près l'Université pontificale Grégorienne s'est ouvert un symposium international intitulé «Vers la guérison et le changement ». Il réunit jusqu'au 9 février des évêques et supérieurs religieux engagés dans la mise en œuvre de la protection des mineurs et personnes vulnérables face aux abus sexuels. A l'occasion de l'ouverture des travaux par le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été lu le message adressé par le Secrétaire d'Etat.

Rappelant que le Pape a souvent affirmé le caractère prioritaire représenté au sein de l'Eglise par l'attention aux victimes, le Cardinal Bertone écrit : Il faut « accompagner ceci d'un profond renouveau de la communauté chrétienne à chacun de ses niveaux... C'est pourquoi il appuie et encourage tous les efforts destinés à répondre de manière évangélique à la nécessité de garantir aux enfants et autres personnes vulnérables une assistance ecclésiale pour leur croissance spirituelle. Le Pape soutient les participants dans leur action destinée à diffuser dans l'Eglise une solide culture de protection et de soutien à ces victimes d'abus ». Benoît XVI prie le Seigneur pour que ce symposium favorise une « réponse véritablement chrétienne à la tragédie des abus sexuels commis sur des mineurs ». 

Benoît XVI au Liban

aereo3.jpgSelon le Père Lombardi, il est possible que le Pape Benoît XVI s'envole en septembre pour le Liban pour la remise de l'exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient (Synode sur le Moyen-Orient, 10-24 septembre 2010)

Ce voyage a été évoqué par le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal le 2 janvier dernier, mais en l'état rien n'est officiel. 

Cath.ch

Ordination de Mgr Morerod, sur Youtube

Echo du Congrès romain sur les abus sexuels dans l'Eglise

Unknown.jpegJuste Ciel

Le Vatican face aux pages sombres de la pédophilie

Lien écouter l'émission 

Le Vatican fait face à ses pages sombres. Le premier symposium international sur les abus sexuels dans l’Eglise se tient depuis lundi, pour quatre jours, à l’Université pontificale grégorienne de Rome.
 
Par Sabine Pétermann.
 
N.B.
 
- Benoît XVI a donné la ligne, déjà en tant que Cardinal depuis 1988.
- L'Eglise n'est pas que centralisée au Saint Siège, car les évêques locaux gouvernent l'Eglise avec le Pape. C'est la raison pour laquelle 110 représentants des conférences épiscopales sont à Rome pour recevoir des consignes fermes et claires afin de donner la priorité absolue aux victimes.
- Le Vatican n'est qu'un Etat, mais on comprend que la journaliste désire parler de l'Eglise catholique.
 
 
"Soulager les victimes doit être de la plus haute importance pour la communauté chrétienne et doit aller de pair avec un profond renouveau de l'Eglise à tous les niveaux"
 
Benoît XVI

lundi, 06 février 2012

Le pardon des hommes d'Eglise envers les victimes des crimes pédophiles

032.jpg- Le Pape fut attaqué alors qu'il devrait être remercié (Cardinal Levada, préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi)

- 4000 cas dénoncés durant les 10 dernière années.

- La réponse de l'Eglise a été inadéquate.

- La voix des victimes est la voix de Jésus (Don Di Noto, prêtre italien) 

Du 6 au 9 février

Un symposium sur les abus sexuels commis sur des mineurs se réuni à Rome ces jours, du 6 au 9 février 2012, des évêques et des supérieurs religieux venus du monde entier. Cette rencontre internationale sur le thème «Vers la Guérison et le Renouvellement» est organisée par l’Université Pontificale Grégorienne. 

Lien: TSR

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Lu ici .... Il n’y a pas de péché collectif de pédophilie dont l’Église serait coupable. Enfin, et c’est encore le cas avec ce colloque, le pardon s’accompagne d’une exigence de justice. « Sinon, ce serait incorrect vis-à-vis des victimes : on dénature le pardon, si on ne le lie pas à la justice »,  reprend la théologienne. D’où le soin pris aujourd’hui pour rappeler la nécessité des responsables d’Église de travailler avec la justice de leurs pays, au cœur de ce colloque de la Grégorienne. 

 « Ce n’est que si la justice peut faire son travail, et désigner le coupable, note encore Geneviève Médevielle, que les victimes font leur travail de deuil et de reconstruction, pour, ensuite, se remettre debout. »  

N.B. Le Cardinal Journet a cette belle expression: "L'Eglise est sainte, mais non sans pécheurs". Ce péché, ce crime des hommes d'Eglise blesse très pronfondèment leurs victimes. En plus, ce scandale, qui est une grave offense, qui crie devant Dieu, tue la foi. Alors que les prêtres devraient ouvrir le ciel, ils jettent un nuage totalement obscur sur la pureté de l'Eglise, qui est justement source de pardon, de justice, et surtout une aide pour toutes les âmes. 

Mettre de l'eau.... dans son vin

images.jpegUn article de la Liberté titrait à tord: "Quand la messe tourne au vinaigre", à propos d'une Confirmation à l'église de Gruyère (lire ci-dessous). Une information qui laisse entendre que la fin de la messe fut une vraie salade. 

Vérifier l'information

Après simple vérification auprès de personnes présentes, ,toujours d'usage dans la profession, l'interprétation de l'événement manque très sincèrement d'huile pour adoucir considèrablement l'événement. Juste peut-être un franc parlé, sans volonté de blesser, propre au caractère bien trempé des gens de la Gruyère. 

Accolades

Le Président de Paroisse et l'évêque se sont pris l'un l'autre dans les bras à la fin de la célébration. De plus les deux hommes avaient aussi déjà échangé par lettre auparavant. L'évêque s'est enfin même montré accueillant au "peut mieux faire".  Mgr Morerod a simplement répondu, avec finesse, qu'il y avait beaucoup de bien dans ce qui venait d'être dit, puisque le curé en partance était beaucoup apprécié. 

Finalement, les confirmants ne sont sans doute même pas rendu compte de ce final qui n'a finalement même pas jetter de l'huile sur le feu. 

Enfin un évêque

Une chose est certaine, on ne va pas se plaindre d'avoir un évêque qui sait gouverner son diocèse avec prudence, patience et bonté. Après tout, après 14 mois de vacances, nous avons enfin notre évêque. 

Plage de vie

Quand la messe tourne au vinaigre

Jour de Confirmation neigeux en ce dimanche de janvier. Les confirmands défilent dans l’église de Gruyères nappée de flocons d’un blanc sucre glacé. L’évêque Charles Morerod en personne célèbre la messe. En ce jour béni cépendant, il faut pouvoir lire entre les volutes de l’encens. Ce que le Sarinois qui débarque ne sait pas, c’est que le curé du lieu a été déplacé par l’évêque à Estavayer-le-Lac. Et les paroissiens sont fâchés même si leur abbé est déjà remplacé. A la fin de la cérémonie, comme s’il assistait à une assemblée de syndicat d’élevage, le président de paroisse Christian Bussard prend le micro pour rendre hommage au curé qui a dû partir à cause de l’effet domino provoqué par l’évêque. Maniant l’ironie comme un président de club valaisan, il lance un « Peut mieux faire » à Charles Morerod ! Pas bien méchant, mais ce « Peut mieux faire » à celui qui fut recteur de l’Angelicum…. L’évêque se justifie, coupant une messe qui vire à l’assemblée de paroisse. Drôle de final vinaigré devant des jeunes confirmant leur foi ! PAS

Source La Liberté