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vendredi, 12 février 2010

Le pouvoir dans l'Eglise

images.jpegLors de sa lectio magistralis tenue dans la cathédrale de Breslavia (Pologne) à l'occasion de la remise du doctorat "honoris causa", le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, a rappelé le primat du Pape, à savoir que l'Eglise n'est ni une Fédération ni une Démocratie.

"Il existe deux niveaux fondamentaux d'organisation, l'universel et le particulier. Toutefois, l'ensemble des Eglises particulières qui forme l'Eglise universelle ne dérive pas de la simple agrégation ou de la fédération de sujets autosuffisants". Il en va de la primauté du Pape. "Les Eglises particulières, dans lesquelless et à partir desquelles existe une seule Eglise catholique, sont formées à l'image de l'Eglise universelle, dont le gouvernement suprême est confié à deux sujets: le Pape et le collège épiscopal; ce dernier n'a d'autorité qu'en communion avec le pontife romain, qui conserve intégralement son pouvoir de primauté sur tous les fidèles et tous les pasteurs".

source: Corriere della Sera, 12 février 2010, Gian Guido Vecchi

traduit et résumé par le Suisse Romain

Voilà qui fait écho à la saine théologie du Cardinal Ratzinger et aux dérapages de certaines conférences épiscopales.

 

Neige à Rome

Un événement depuis la dernière neige: 1985.

La clarté et la limpidité de Benoît XVI

Suite aux tempêtes de l'affaire Boffo, notre professeur de "Medias Relations" nous laisse une excellente note.

La lumière du magistère qui brouille la "spy story" (histoire d'espionnage) du Vatican

traduction: Benoît et moi


Bruno Mastroianni 
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aoste_160.jpgEn fin de compte, toute cette agitation autour de la trouble affaire Boffo a un avantage: nous donner, par contraste, une perception claire de l'envergure (caratura, littéralement "poids en carats") spirituelle de Benoît XVI. C'est vrai, la boue des rumeurs sur des présumés méfaits et des luttes internes entre ecclésiastique crée quelque confusion .

Mais finalement, à part satisfaire les appétits de ceux qui se réjouissent de rechercher les méfaits d'évêques et de prêtres, l'histoire a eu l'effet inverse. Les présumés clivages et les divisions qui composent le «grand Soap Opera romain" (comme l'a qualifié le vaticaniste John Allen) n'intéressent que ceux qui voient dans l'Eglise un mécanisme institutionnel parmi d'autres. Pour tous les autres, qui reconnaissent la réalité spirituelle de l'Eglise - croyants ou simplement sympathisants - la clameur de cette histoire est autre: un fond sur lequel se détache par contraste l'image lumineuse et claire du pape Ratzinger.

Lui, entièrement tendu vers la tâche de ramener l'attention de l'Eglise vers ce qui est vraiment important (il faut relire les dernières interventions sur la justice et l'amour de Dieu), fait apparaître les "spy story" à la sauce Vaticane pour ce qu'elles sont: des histoires destinées à jaunir comme le papier des journaux. Ce qui restera, au contraire, c'est la faim de Dieu présente en chaque homme, à laquelle l'Eglise est appelée à répondre.

Difficile d'imaginer une ligne de gouvernement plus lucide que celle de Benoît qui se concentre sur la formation d'authentiques chrétiens.

jeudi, 11 février 2010

Rome: Congrès sur la communication de l'Eglise

COMMUNIQUE DE PRESSE

Rome 11.02.2010

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"IDENTITE ET DIALOGUE".


A Rome, Congrès international des services de communication de l'Eglise

 

Université pontificale de la Sainte Croix, 26-28 avril 2010

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Des responsables des offices de communication ecclésiales et des professionnels provenant du monde entier se réuniront à Rome du 26 au 28 avril 2010 pour discuter du rapport entre "identité et dialogue" dans la stratégie de la communication de l'Eglise.

 

La 7ème édition du Séminaire professionnel sur les bureaux d'informations de l'Eglise, promu par la faculté de Communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix, accueillera les représentants des diocèses, des conférences épiscopales et d'autres réalités de plus de 70 pays.

 

Parmi les invités, s'alterneront des représentants de l'Eglise, comme Helen Osman, porte-parole de la conférence épiscopale des USA, son Excellence Mons. Giovanni d'Ercole, évêque auxiliaire de l'Aquila, et d'autres chargés de la communication comme Michael Levy, fondateur de la "Brand Strategy de New York"" ou Marco della Moccagatta, Pogliani et associés de Milan.

 

Seront également présentés divers cas d'études comme la campagne "Catholic Come Home" aux USA, ou la "Tournée Bioéthique" en France. Des sessions pratiques seront également organisées avec des experts tels que Lorenzo Cantoni, qui parlera "Des nouveaux médias et de l'identité chrétienne" ainsi que Norberto Gonzalez, qui analysera les effets du voyage du Pape Benoît XV dans l'opinion publique américaine.

 

La théologienne allemande Jutta Burggraf traitera du thème "Communiquer l'identité chrétienne dans une société postmoderne" alors que le Rev. Professeur José Maria Laporte analysera la question du point de vue de la communication institutionnelle : " La voix de l'Eglise dans les débats publiques: une proposition stratégique". D'autre sessions traiteront également de "L'Eglise sur les écrans: TV, Internet et Mobile" ou encore de l' "Identité et dialogue interreligieux chez Benoît XVI: quelques points pour les bureaux de communication".

 

Le programme prévoit aussi une rencontre à la Salle de presse du Saint Siège avec le Père Lombardi.

 

La conclusion du Congrès sera confiée à Mons.Claudio Maria Celli, Président du Conseil Pontifical pour les communications sociales.

 

"Le but de ce séminaire professionnel - explique le Prof. Laporte, président du comité d'organisation - est de montrer qu'une identité claire et définie, comme celle de l'Eglise catholique, n'est pas un obstacle, mais bien une force dans la communication. Nous chercherons de le faire à travers les voix, soit des responsables de la communication pour l'Eglise soit avec l'aide particulière de ceux qui s'occupent de la communication dans d'autres domaines".

 

Le programme détaillé du Séminaire et le curriculum des intervenants sont disponibles sous : http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

Traduction de l'italien par le Suisse Romain

COMUNICATO STAMPA

Identità e dialogo. A Roma il Convegno internazionale degli uffici di comunicazione della Chiesa



Pontificia Università della Santa Croce – 26-28 aprile 2010


ROMA (11.02.2010) 

Responsabili di uffici di comunicazione ecclesiali e professionisti provenienti da tutto il mondo si riuniranno a Roma dal 26 al 28 aprile 2010 per discutere del rapporto tra identità e dialogo nelle strategie di comunicazione della Chiesa. 

La settima edizione del Seminario professionale sugli Uffici di comunicazione della Chiesa, promosso dalla Facoltà di Comunicazione Istituzionale della Pontificia Università della Santa Croce, vedrà tra i partecipanti rappresentanti di diocesi, conferenze episcopali ed altre realtà ecclesiali di circa 70 paesi.

Tra i relatori si alterneranno esponenti della Chiesa, tra cui Helen Osman, Portavoce della Conferenza Episcopale degli Stati Uniti, e Mons. Giovanni D’Ercole, Vescovo ausiliare de L’Aquila, e addetti ai lavori del mondo della comunicazione come Michael Levy, fondatore della Brand Strategy Consulting di New York, e Marco Pogliani della Moccagatta, Pogliani e associati di Milano. 

Saranno presentati diversi casi di studio come la campagna “Catholic Come Home” negli Stati Uniti e la “Tournée Bioethique” in Francia. Ci saranno inoltre sessioni pratiche con gli esperti Lorenzo Cantoni, che parlerà di “Nuovi media e identità cristiana”, e Norberto González, che analizzerà gli effetti del viaggio del Papa sull’opinione pubblica americana.

Alla teologa tedesca Jutta Burggraf sarà affidata la trattazione del tema “Comunicare l’identità cristiana in una società postmoderna”, mentre il Rev. Prof. José María La Porte analizzerà la questione dal punto di vista della comunicazione istituzionale: “La voce della Chiesa nei dibattiti pubblici: una proposta strategica”. Altre sessioni tratteranno: “La Chiesa sugli schermi: TV, internet e dispositivi mobili” oppure “Identità e dialogo interreligioso in Benedetto XVI: spunti per gli uffici di comunicazione”. 

Sul tema “Capire e far capire la Chiesa” si confronteranno in due diverse tavole rotonde da una parte i portavoce delle Conferenze Episcopali (Italia, Stati Uniti, Slovacchia) e, dall’altra, i giornalisti vaticanisti di diverse testate (Frankfurter Allgemeine Zeitung, The New York Times, De Telegraaf, Corriere della Sera).

Il programma prevede anche un incontro presso la Sala Stampa della Santa Sede con Padre Federico Lombardi. 

La conclusione del Convegno sarà invece affidata a Mons. Claudio Maria Celli, Presidente del Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali.

“L’intento di questo seminario professionale – ha spiegato il Prof. La Porte, presidente del comitato organizzatore – è di mostrare che un’identità chiara e definita, come quella della Chiesa cattolica, non è un ostacolo ma un punto di forza nella comunicazione”. “Cercheremo di farlo – ha proseguito – sia attraverso le voci degli addetti ai lavori della Chiesa sia con l’aiuto di esperti che si occupano di comunicazione in altri campi”.

Nel corso dei lavori è prevista la presentazione di Comunicazioni, che seguiranno la formula tradizionale di papers accademici o l’esposizione di esperienze, progetti ed iniziative di particolare utilità per gli uffici di comunicazione della Chiesa.

Il programma dettagliato del Seminario, le comunicazioni accettate e il curriculum dei relatori sono disponibili in: http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

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Avis de tempête

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Selon Andrea Tornielli, citant une source de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel",
il y aurait 94 prêtres suspects pour avoir commis
des abus sexuels sur des mineurs de 1995 à aujourd'hui.

 

Bien plus que le titre du journal allemand "Der Spiegel": "l'apparence des saints. L'Eglise catholique et le sexe", la photo de couverture est intentionnellement choquante, scandaleuse et inacceptable. Si elle se passe de commentaires, elle s'inscrit toutefois dans un contexte.

Dimanche et lundi prochain 14 et 15 février, tous les évêques de l'Eglise en Irlande seront avec le Pape Benoît XVI pour résoudre la terrible crise de la pédophilie dans le clergé qui ravage le pays depuis tant d'années. Un rapport détaillé et officiel de plus de 600 pages, disponible sur Internet, réalisé par des professionnels, veut mettre en lumière des faits qui ont parfois sciemment été ignorés et refoulés. Des évêques ont déjà perdu leur poste, coupable d'avoir couvert l'intolérable. A la lecture de ce rapport-vérité, le Pape fut totalement boulversé. Benoît XVI, et auparavant le Cardinal Ratzinger, a toujours su prendre le taureau par les cornes pour affronter la vérité, au prix de la souffrance. Peu importe qu'elle soit favorable ou défavorable à l'image de l'Eglise, c'est aux victimes que l'Eglise veut et doit penser.

Lundi prochain, le Pape adressera aussi une lettre aux fidèles. L'écho médiatique sera très large. L'Eglise affrontera très certainement, encore une fois, une crise de communication. Mais celle-ci amènera une purification et une clarification bienvenue.

Aussi, cette photo du quotidien allemand n'est en fait que le début d'une avalanche d'articles, d'émissions TV et de Radio, avec à la clef Internet, qui déferleront sous nos yeux.

Une phrase retient mon attention: le Provincial jésuite de l'Allemagne a prononcé une phrase prophétique (citation en substance): il faut parler des crimes pédophiles commis par quelques prêtres. Evoquer cette horreur est déjà une volonté de résoudre le grave scandale pour penser en tout premier lieu aux victimes afin que cela ne se reproduisent plus jamais. L'attitude de ne rien voir et de rien dire est mortifère.

Lors du voyage du Pape Benoît XVI aux USA, les journalistes étaient comme de coutume dans l'avion papale. Allant à leur rencontre, Benoît XVI a immédiatement affronté par lui-même ce scandale avec des paroles claires, sans aucune ambiguïté. Ce grand serviteur de la vérité nous donne encore une fois l'exemple que seule la transparence libère et guérit, car qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise doit être le miroir (der Spiegel en allemand ) de la lumière de Dieu. Une image de l'Eglise qui ne s'appuierait pas sur la vérité ne serait que de la poudre aux yeux, car elle est fondée, non sur le sable, mais sur le roc.

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Notre Dame de Lourdes

images.jpegBernadette de Lourdes su finalement que la belle dame de la grotte qui lui apparaissait s'appelait: "l'Immaculée Conception". C'était en 1858.

Petite synthèse d'une histoire vraie.

Le curé de l'époque, sceptique envers les événements des apparitions d'une belle dame, demanda alors à la petite bergère de lui révéler son nom.

La messagère de Marie

Bernadette, lors d'une apparition, remplit sa mission reçue par son curé et demanda timidement à la belle dame de lui révéler son nom. "Monsieur le Curé aimerait connaître votre nom". Marie sourit et lui révéla la pureté de son nom: "Que je suis l'Immaculée Conception". La petite bergère couru rapidement pour communiquer ce nom au curé de la paroisse. La petite répéta ce vocable tout au long du trajet de peur de l'oublier. Dès que le rugueux curé ouvrit la porte et entendit immédiatement cette phrase en patois jaillir des lèvres pures de Bernadette, “Que soy era Immaculada Conceptiou", il reçu la grâce de comprendre l'authenticité des apparitions de la Vierge. Ces mots sont désormais ciselés dans la pierre, au-dessous de la statute de la grotte de Massabiel. Cet endroit signifiait d'ailleurs le lieu où les cochons allaient manger. Aussi, dans la boue du péché du monde, la source pure de la foi jaillira toujours par Marie dans la Sainte Eglise. Nous sommes tous invités à nous laisser laver et purifier par les eaux pures de la grâce.

L'Eglise est notre Mère

Quatre ans auparavant, le bienheureux Pie IX définissait le dogme de l'Immaculée Conception à Rome (8 décembre 1854). Les moyens de communications de l'époque n'étaient pas ceux d'aujourd'hui. Bernadette ignorait parfaitement ce nom et sa signification. Ces apparitions vinrent donc confirmer que l'Eglise garde en son sein et dévelloppe tout au long des siècles, la pureté du trésor de la foi. Pas étonnant que des liens très étroits unissent Benoît XVI à la petite messagère de Lourdes: non pas la culture, mais bien l'humilité, puis l'intelligence, et enfin surtout la date de naissance: Joseph Ratzinger est né le 16 avril 1927, jour où l'Eglise fête la naissance au ciel de l'humble petite bergère Sainte Bernadette Soubirous.

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ROME, Jeudi 11 Février 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte de l'homélie prononcée par Benoît XVI jeudi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade, au cours de la messe qu'il a présidée en la basilique Saint-Pierre, en présence de nombreux malades.

Messieurs les cardinaux,

vénérés frères dans l'épiscopat,

chers frères et sœurs !

Les Evangiles, dans les descriptions synthétiques de la brève, mais intense vie publique de Jésus, attestent qu'il annonce la Parole et accomplit des guérisons de malades, signe par excellence de la proximité du Royaume de Dieu. Matthieu écrit par exemple : « Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple » (Mt 4, 23 ; cf. 9, 35). L'Eglise, à laquelle est confié le devoir de prolonger dans l'espace et dans le temps la mission du Christ, ne peut manquer d'accomplir ces deux œuvres essentielles : l'évangélisation et le soin de malades dans le corps et dans l'esprit. En effet, Dieu veut guérir tout l'homme et dans l'Evangile, la guérison du corps est le signe de la guérison plus profonde qu'est la rémission des péchés (cf. Mc 2, 1-12). Il n'est donc pas surprenant que Marie, mère et modèle de l'Eglise, soit invoquée et vénérée comme « Salus infirmorum », « Santé des malades ». En tant que première et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours manifesté, en accompagnant le chemin de l'Eglise, une sollicitude particulière pour les souffrants. C'est ce dont témoignent les milliers de personnes qui se rendent dans les sanctuaires mariaux pour invoquer la Mère du Christ et qui trouvent en elle force et soulagement. Le récit évangélique de la Visitation (cf. Lc 1, 39-56) nous montre que la Vierge, après l'annonce de l'Ange, ne garda pas pour elle le don reçu, mais partit immédiatement pour aller aider sa cousine âgée Elisabeth, qui portait depuis six mois Jean en son sein. Dans le soutien apporté par Marie à cette parente qui vit, à un âge déjà avancé, une situation délicate comme celle de la grossesse, nous voyons préfigurée toute l'action de l'Eglise en faveur de la vie qui a besoin de soins.

Le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, institué il y a 25 ans par le vénérable Pape Jean-Paul II, est sans aucun doute une expression privilégiée de cette sollicitude. J'adresse une pensée reconnaissante au cardinal Fiorenzo Angelini, premier président du dicastère et depuis toujours animateur passionné de ce milieu d'activité ecclésiale ; ainsi qu'au cardinal Javier Lozano Barragán qui, jusqu'à il y a quelques mois, a poursuivi et approfondi ce service. J'adresse également à l'actuel président, Mgr Zygmunt Zimowski, qui a repris cet héritage significatif et important, mon salut le plus cordial, l'étendant à tous les membres et au personnel qui, au cours de ce quart de siècle, ont collaboré avec un grand mérite à cette charge du Saint-Siège. Je désire, en outre, saluer les associations et les organismes qui s'occupent de l'organisation de la Journée du Malade, en particulier l'unitalsi, et l'Opera Romana Pellegrinaggi. C'est à vous, chers malades, que je souhaite la bienvenue la plus affectueuse ! Merci d'être venus et merci surtout pour votre prière, enrichie par le don de vos difficultés et souffrances. Mon salut s'adresse également aux malades et aux volontaires en liaison avec nous depuis Lourdes, Fatima, Czstochowa et d'autres sanctuaires mariaux, à tous ceux qui nous suivent à travers la radio et la télévision, en particulier des maisons de repos ou de leur propre maison. Que le Seigneur Dieu, qui veille constamment sur ses fils, apporte à tous réconfort et consolation.

La Liturgie de la Parole nous présente aujourd'hui deux thèmes principaux : le premier est à caractère marial et relie l'Evangile et la première lecture, tirée du chapitre final du Livre d'Isaïe, ainsi que le Psaume responsorial, tiré du cantique de louange à Judith. L'autre thème, que nous trouvons dans le passage de la Lettre de Jacques, est celui de la prière de l'Eglise pour les malades et, en particulier, du sacrement qui leur est réservé. Dans la mémoire des apparitions à Lourdes, lieu choisi par Marie pour manifester sa sollicitude maternelle pour les malades, la liturgie fait retentir de façon opportune le Magnificat, le cantique de la Vierge qui exalte les merveilles de Dieu dans l'histoire du salut : les humbles et les indigents, comme tous ceux qui craignent Dieu, font l'expérience de sa miséricorde, qui renverse les destins terrestres et qui démontre ainsi la sainteté du Créateur et Rédempteur. Le Magnificat n'est pas le cantique de ceux auxquels la fortune sourit qui ont toujours « le vent en poupe » ; c'est plutôt l'action de grâce de ceux qui connaissent les drames de la vie, mais qui placent leur confiance dans l'œuvre rédemptrice de Dieu. C'est un chant qui exprime la foi vécue par des générations d'hommes et de femmes qui ont placé leur espérance en Dieu et qui se sont engagés en première personne, comme Marie, pour venir en aide à leurs frères dans le besoin. Dans leMagnificat, nous entendons la voix de nombreux saints et saintes de la charité, je pense en particulier à ceux qui ont passé leur vie parmi les malades et les souffrants, comme Camille de Lellis et Jean de Dieu, Damien de Veuster et Benedetto Menni. Ceux qui demeurent longuement aux côtés des personnes souffrantes, connaissent l'angoisse et les larmes, mais également le miracle de la joie, fruit de l'amour.

La maternité de l'Eglise est le reflet de l'amour bienveillant de Dieu, dont parle le prophète Isaïe : « Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés » (Is 66, 13). Une maternité qui parle sans parole, qui suscite le réconfort dans les cœurs, une joie intime, une joie qui, paradoxalement, coexiste avec la douleur, avec la souffrance. L'Eglise, comme Marie, conserve en elle les drames de l'homme et le réconfort de Dieu, elle les garde ensemble, le long du pèlerinage de l'histoire. A travers les siècles, l'Eglise manifeste les signes de l'amour de Dieu, qui continue à accomplir de grandes choses dans les personnes humbles et simples. La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ? Le courage d'affronter le mal désarmés - comme Judith - avec la seule force de la foi et de l'espérance dans le Seigneur, n'est-il pas un miracle que la grâce de Dieu suscite continuellement chez tant de personnes qui consacrent leur temps et leurs énergies à aider ceux qui souffrent ? Pour tout cela, nous vivons une joie qui n'oublie pas la souffrance, mais qui la comprend même. De cette façon, les malades et toutes les personnes qui souffrent sont dans l'Eglise non seulement les destinataires d'attention et de soins, mais avant tout les protagonistes du pèlerinage de la foi et de l'espérance, témoins des prodiges de l'amour, de la joie pascale qui jaillit de la Croix et de la Résurrection du Christ.

Dans le passage de la Lettre de Jacques, qui vient d'être proclamé, l'Apôtre invite à attendre avec constance la venue désormais proche du Seigneur et, dans ce contexte, adresse une exhortation particulière concernant les malades. Cette proposition est très intéressante, car elle reflète l'action de Jésus, qui, en guérissant les malades, manifestait la proximité du Royaume de Dieu. La maladie est considérée dans la perspective des derniers temps, avec le réalisme de l'espérance typiquement chrétien. « Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il joyeux ? Qu'il entonne un cantique »(Jc 5, 13). On a l'impression d'entendre des paroles semblables en écoutant saint Paul, lorsqu'il invite à vivre chaque chose en relation avec la nouveauté radicale du Christ, avec sa mort et sa résurrection (cf. 1 Co 7, 29-31). « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient » (cf. Jc 5, 14-15). Le prolongement du Christ dans son Eglise apparaît ici évident : c'est encore Lui qui agit, à travers les prêtres ; c'est son même esprit qui œuvre à travers le signe sacramentel de l'huile ; c'est à Lui que s'adresse la foi, exprimée dans la prière ; et, comme cela avait lieu pour les personnes guéries par Jésus, on peut dire à chaque malade : ta foi, soutenue par la foi des frères et des sœurs, t'a sauvé.

Ce texte, qui contient le fondement et la pratique du sacrement de l'Onction des malades, fait ressortir dans le même temps une vision du rôle des malades dans l'Eglise. Un rôle actif pour « provoquer », pour ainsi dire, la prière faite avec foi. « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres ». En cette année sacerdotale, il me plaît de souligner le lien entre les malades et les prêtres, une sorte d'alliance, de « complicité » évangélique. Tous deux ont un devoir : le malade doit « appeler » les prêtres, et ceux-là doivent répondre, pour attirer sur l'expérience de la maladie la présence et l'action du Ressuscité et de son Esprit. Ici, nous pouvons voir toute l'importance de la pastorale des malades, dont la valeur est véritablement incommensurable, en vertu du bien immense qu'elle apporte en premier lieu au malade et au prêtre lui-même, mais également à la famille, aux proches, à la communauté et, à travers des voies inconnues et mystérieuses, à toute l'Eglise et au monde. En effet, lorsque la Parole de Dieu parle de guérison, de salut, de santé du malade, elle conçoit ces concepts de façon intégrale en ne séparant jamais l'âme du corps : un malade guéri par la prière du Christ, à travers l'Eglise, est une joie sur la terre et au ciel, les prémisses de vie éternelle.

Chers amis, comme je l'ai écrit dans l'encyclique « Spes salvi », « la mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société » (n. 38). En instituant un dicastère consacrée à la pastorale de la santé, le Saint-Siège a voulu offrir sa contribution également pour promouvoir un monde davantage capable d'accueillir et de soigner les malades comme personnes. En effet, il a voulu les aider à vivre l'expérience de la maladie de façon humaine, non pas en la reniant, mais en lui donnant un sens. Je voudrais conclure ces réflexions par une pensée du vénérable Pape Jean-Paul II, dont il a témoigné par sa propre vie. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, il a écrit : « En même temps le Christ a enseigné à l'homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. Sous ce double aspect, il a révélé le sens profond de la souffrance » (n. 30). Que la Vierge Marie nous aide à vivre pleinement cette mission.

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana

Traduction : Zenit

mercredi, 10 février 2010

Vittorio Feltri: le matador italien

images.jpegLa communication de la note de la Secrétairie d'Etat est reçue avec plus ou moins de scepticisme par la presse italienne. "Il Giornale" titre même: "Le Pape en dehors de la grâce de Dieu". "Il Foglio" pense que la note a été écrite par la main de Gian Maria Vian. C'est oublié que le Pape lui-même en a approuvé la publication ! Certes, le Vatican souffre de façon chronique de difficultés dans sa communication. Cette note est la bienvenue, mais vient à nouveau beaucoup trop tard. Cela demandait bien plus de rapidité. Le monde de la communication est ainsi fait. Le temps de l'Eglise et le temps de l'arène des médias ne sont pas identiques.

Si on ne croit pas à l'intégrité morale du Cardinal Bertone, à l'attachement sans faille du Pape à la vérité, on peut alors tout inventer. Personnellement, je ne fais pas confiance à Vittorio Feltri, à son éthique professionnelle. Dans un premier temps, il accuse Dino Boffo d'avoir été cité dans un tribunal italien pour des pressions homosexuels, puis trois mois après, il revient sur ces lignes en affirmant que cela ne concernait nullement une telle accusation. Puis, il raconte que ces fausses infos lui furent livrées par une tierce personne, de toute confiance dans la prestigieuse ambiance vaticane.

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Ayant lu l'analyse de Diego Contreras, professeur d'analyse des médias, je pense que Vittorio Feltri a tendu des pièges aux journalistes, toujours prêts à bondir, afin de non seulement faire jaillir le sang en faisant rouler des têtes, mais de faire couler beaucoup d'encre. Son journal fait aussi partie de la famille du premier ministre italien (propriété de son frère). Ce dernier était plongé dans des affaires de moeurs dont la presse italienne a subitement cessées de parler. Aussi, l'attention a été habilement détournée vers le Saint Siège. Une vraie tactique pour une corrida médiatique. La qualité professionnelle de Mr Feltri laisse ainsi beaucoup à désirer, ne rend en tout cas pas service à la si noble vocation de journaliste et révèle sans doute la crise profonde que traverse la presse écrite. Chercher le scandale abaisse le niveau général, soulever la poussière finit par rendre aveugle et choquer permet d'attirer les lecteurs pour leur conter un roman sans fondement. Intriguer permet de faire tourner le petit manège. Mais jusqu'à quand ? Car nous savons que le taureau finit toujours tôt ou tard par être mis à mort et qu'ensuite les gens s'en vont.

mardi, 09 février 2010

BHL défend BXVI

images.jpegBHL défend Benoît XVI et Pie XII dans un entretien au Journal du Dimanche

JDD - Certains lecteurs de votre livre L’Idéologie française, sur les racines de Vichy, n’ont pas compris que vous souteniez Benoît XVI et Pie XII dans une de vos dernières chroniques du Point

BHL - Eh bien, c’est qu’ils m’avaient mal lu. L’Idéologie française était une critique du maurrassisme et du paganisme, pas du christianisme. Alors,Benoît XVI, je tente de le lire avec attention. Et, sur les relations judéo-chrétiennes, les procès d’intention systématiques qui lui sont faits sont juste incompréhensibles: outre qu’il met le débat à un niveau intellectuel élevé, il se situe dans la continuité totale de son prédécesseur, Jean-Paul II !

Quant à Pie XII, je demande simplement qu’on s’en tienne aux faits. Le fait est que, contrairement à ce que répètent en boucle les crétins, la plupart des archives sont ouvertes et consultables. Le fait est que, dans le silence assourdissant du monde entier sur la Shoah, il a été plutôt le moins silencieux de tous. Le fait est qu’il a, sans avions ni canons, plus dit et plus fait que Churchill, Roosevelt et de Gaulle réunis. Bien sûr qu’il aurait pu dire et faire davantage. Tout le monde peut toujours dire et faire davantage. Mais le présenter comme le "pape d’Hitler", broder inlassablement sur ce fameux"silence de Pie XII" est absurde et assez dégueulasse...

source: Blog de Patrice de Plunkett

Benoît XVI: tolérance zéro

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Ceux qui, dans l'Eglise, ont violé les droits des enfants doivent être jugés

A propos du scandale mondial des prêtres pédophiles, le Pape Benoît XVI parle aussi clairement que Jésus: "celui qui scandalise un des ses petits qui croient, cela serait mieux qu'on lui passe au cou une pierre que porte les ânes et qu'on le jette à la mer". Dans un article du "Corriere della Sera", Gian Guido Vecchi cite le discours, prononcé devant l'assembée du conseil pontifical pour la famille, qui condamne la pédophilie et promeut la tolérance zéro. Le Pape a rappelé qu'au long des siècles, avec l'exemple du Christ, l'Eglise "a promu la dignité humaine et les droits des enfants en prenant soins d'eux... malheureusement, dans divers cas, des membres de l'Eglise, agissant en sens contraire à cet engagement, ont violé de tels droits". Un évêque a confessé que les "souffrances des enfants étaient subordonnées à la protection de l'Eglise afin d'éviter le scandale".

Des cas se sont passés à Boston avec 540 abus, en Irlande où la "Commission Report" a découvert 320 cas uniquement dans le diocèse de Dublin. Aujourd'hui, l'Allemagne est aussi touchée. En 2001, le Cardinal Ratzinger a promu le document "Des graves délits" qui définit la compétence de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur les crimes pédophiles. Cela n'était pas pour occulter ces crimes, parce que le Pape a parlé de "dégout, de trahison et de honte". Dans une semaine, tous les évêques irlandais seront à Rome, convoqués par le Pape.

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H2ONews: Pour le Pape, les mineurs ont droit à une famille unie.

L'affaire Boffo: la Secrétairie d'Etat communique

images.jpegImplication de Gian Maria Vian, ou du Cardinal Bertone, totalement infondée. Dino Boffo s'était auto-démissioné après un éditorial de Vittorio Feltri sur "Il Giornale" (propriété de la famille Berlusconi) l'accusant d'avoir été cité dans un tribunal pour homosexualité. Ces pièces juridiques seraient tombées entre les mains du journal, selon Feltri, par une personne bien informée. A noter que la secrétairie d'Etat ne dément pas les affaires d'homosexualité de Boffo, que Feltri avaient pourtant reconnues comme infondées par la suite.

COMMUNIQUE DE LA SECRETAIRERIE D'ETAT

VATICAN, 9 FEV. 2010 (VIS) - Nous rapportons ci-dessous le texte d'un communiqué de la Secrétairerie d'Etat rendu public aujourd'hui en fin de matinée :

"Depuis le 23 janvier se multiplient, surtout dans de nombreux médias italiens, les nouvelles et reconstitutions concernant les évènements liés à la démission du directeur du quotidien catholique italien 'Avvenire', avec l'intention évidente de montrer l'implication, dans cette affaire, du directeur de 'L'Osservatore Romano', arrivant même à insinuer la responsabilité du Cardinal Secrétaire d'Etat. Ces nouvelles et reconstitutions n'ont aucun fondement".

"En particulier, il est faux que les responsables de la Gendarmerie vaticane ou le directeur de 'L'Osservatore Romano' ont transmis des documents qui sont à la base de la démission, le 3 septembre dernier, du directeur d''Avvenire'; il est faux que le directeur de 'L'Osservatore Romano' a donné - ou même transmis ou confirmé de quelque manière que ce soit- des informations sur ces documents, et il est faux qu'il a écrit sous un pseudonyme ou inspiré des articles dans d'autres journaux".

"Il apparaît clair, par la multiplication des argumentations et des hypothèses les plus incroyables - reprises par les médias avec une consonance vraiment singulière - que tout est basé sur des convictions non fondées, dans l'intention d'attribuer au directeur de 'L'Osservatore Romano', de façon gratuite et calomnieuse, une action sans motif, irraisonnable, et mauvaise. Ce qui donne lieu à une campagne diffamatoire contre le Saint-Siège, qui implique le Souverain Pontife lui-même".

"Le Saint-Père Benoît XVI, qui a toujours été informé, déplore ces attaques injustes et injurieuses, renouvelle sa totale confiance à ses collaborateurs, et prie pour que ceux qui ont vraiment à cœur le bien de l'Eglise agissent par tous les moyens pour que triomphent la vérité et la justice".

Note: Pour Diego Contreras, professeur d'analyse des médias à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Vittorio Feltri a joué au Zorro espagnol, cherchant à exicter le taureau afin qu'il attaque et certains médias sont tombés dans le piège tendu.

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Le Saint-Siège n'a aucune responsabilité dans la démission de Dino Boffo

ROME, Mardi 9 février 2010 (ZENIT.org)

Le Saint-Siège a assuré ce mardi, à travers un communiqué, que ni la secrétairerie d'Etat du pape, ni le directeur de « L'Osservatore Romano » ne sont impliqués dans les événements qui ont conduit à la démission, le 3 septembre dernier, du directeur du quotidien de la Conférence épiscopale italienne « Avvenire », M. Dino Boffo. « Depuis le 23 janvier, des nouvelles et des reconstructions concernant les événements liés à la démission du directeur du quotidien catholique italien « Avvenire » se multiplient, surtout dans de nombreux médias italiens, avec l'intention évidente de démontrer une implication dans cette affaire, du directeur de L'Osservatore Romano, en allant même jusqu'à insinuer une responsabilité du cardinal secrétaire d'Etat », lit-on dans le communiqué de la secrétairerie d'Etat. « Ces nouvelles et ces reconstructions sont sans fondement », est-il précisé.Les médias italiens accusent Giovanni Maria Vian, directeur de « L'Osservatore Romano » d'avoir remis, il y a plusieurs mois, un document faux et diffamatoire contre Dino Boffo, au quotidien « Il Giornale », qui appartient à la famille du président Silvio Berlusconi. Dans un article de première page, publié le 28 août 2009, le directeur de « Il Giornale », Vittorio Feltri, faisait allusion à un procès pour harcèlement contre Dino Boffo, en se basant sur ce document.Le 2 septembre, Vittorio Feltri annonçait qu'il avait obtenu les informations révélant la culpabilité de Dino Boffo, à travers les « services secrets » du Vatican, ce qui fut démenti, de manière catégorique, par le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui fit notamment remarquer qu'il n'existe pas de services secrets au Vatican.

Le 3 septembre, « Avvenire » rejetait en « 10 points » les accusations de « Il Giornale ». Le jour même, Dino Boffo présentait malgré tout sa démission de directeur de « Avvenire », ainsi que de la chaîne de télévision « Sat2000 » et de « Radio inBlu », à travers une lettre au président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, expliquant qu'il ne souhaitait pas impliquer davantage l'Eglise dans cette affaire. Le cardinal italien accepta sa démission en lui transmettant ses « regrets », sa « profonde gratitude » et son « estime ».Le 19 septembre, le vaticaniste Sandro Magister revenait sur cette affaire dans son blog, accusant le directeur de « L'Osservatore Romano » Giovanni Maria Vian d'avoir soutenu la campagne contre Dino Boffo par un article signé avec le pseudonyme de Diana Alfieri, dans « Il Giornale » du 19 septembre.Le 4 décembre, Vittorio Feltri reconnaissait toutefois que « la reconstruction des faits décrits dans la note » qu'il avait reçue « ne correspond pas au contenu des actes du procès ». « Boffo a su attendre, malgré tout ce qui a été dit et écrit, en adoptant une attitude sobre et digne qui ne peut que susciter l'admiration », écrivait le directeur de « Il Giornale ».Le 30 janvier, Vittorio Feltri affirmait avoir reçu le document du casier judiciaire de Dino Boffo attestant le procès contre lui, à travers « une personnalité de l'Eglise de laquelle on doit se fier au plan institutionnel ». Une affirmation reprise par de nombreux journaux qui en ont déduit que la personne à laquelle se référait le directeur de « Il Giornale » était le directeur de « L'Osservatore Romano » ou le cardinal Bertone. Mais Vittorio Feltri lui-même a démenti ces affirmations en disant qu'il ne connaissait ni le directeur de « L'Osservatore Romano » ni le cardinal Bertone, qu'il ne les avait « jamais rencontrés ».

Dans le communiqué publié ce mardi, la secrétairerie d'Etat affirme qu' « il est faux que des responsables de la Gendarmerie vaticane ou le directeur de « L'Osservatore Romano » ont transmis des documents qui sont à la base de la démission, le 3 septembre dernier, du directeur de l' « Avvenire » ; il est faux que le directeur de « L'Osservatore Romano » a donné - ou en tous cas transmis ou confirmé de quelque manière que ce soit - des informations sur ces documents, et il est faux qu'il a écrit avec un pseudonyme, ou qu'il a inspiré des articles dans d'autres journaux ».« A mesure que se multiplient les argumentations et les hypothèses les plus incroyables - qui se répètent dans les médias avec une consonance vraiment singulière - on voit clairement que tout est basé sur des convictions infondées, avec l'intention d'attribuer au directeur de « L'Osservatore Romano », de manière gratuite et calomnieuse, une action non motivée, irraisonnée et méchante. Ceci donne lieu à une campagne de diffamation contre le Saint-Siège, qui implique le Pontife romain lui-même », ajoute la secrétairerie d'Etat.« Le Saint Père Benoît XVI, qui a constamment été informé, déplore ces attaques injustes et injurieuses, renouvelle une pleine confiance en ses collaborateurs et prie afin que ceux qui ont vraiment à coeur le bien de l'Eglise oeuvrent par tous les moyens pour que s'affirment la vérité et la justice », conclut-elle.

Jésus Colina

Que les yeux pour pleurer

32.jpgSelon Andrea Tornielli, citant une source de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", il y aurait 94 prêtres suspects pour avoir commis des abus sexuels sur des mineurs de 1995 à aujourd'hui. Ce scandale "allemand" est actuellement sur la table du Saint Père. Il y a à peine un mois, trois jésuites s'étaient auto-accusés d'abus sexuels sur des enfants dans un prestigieux Lycée catholique de Berlin.

lundi, 08 février 2010

Retour de Recife

jpg_1342049.jpgDans quelques jours, du 11 au 13 février, l’académie pontificale pour la vie, dont le président est l'archevêque Salvatore Fisichella (photo), se réunira au Vatican.

Cette prochaine réunion de l'Académie pontificale pour la vie risquerait d'être tendue, en tout cas pour Mgr Shooyans (voir Sandro Magister, vaticaniste). Il semble que la démission de Mgr Fisichella soit demandée.

Pour mémoire, suite à la crise de la communication qu'a connu l'Eglise catholique après la levée des excommunications d'Ecône, une autre crise fut importée en France depuis le Brésil. Le but de cette manoeuvre médiatique était de faire dire à l'Eglise qu'elle réintègre un évêque négationniste, Williamson, et excommunie une enfant de 9 ans, qui a subi un avortement suite à un viol de son beau-père. Ceci était absurde.

La crise de communication se définit avant tout par une perte de maîtrise de la gestion du message. Tout part en vrille. Il faut avouer que la capacité médiatique actuelle de l'Eglise est plutôt faible. C'est un peu comme David face à Goliath. Toutefois, même des journalistes catholiques ont perdu leur sang froid. La réponse de la congrégation de la doctrine de la foi fut éclairante mais elle est arrivée bien trop tard. Seul la lettre de Mgr Fisichella dans l'Osservatore Romano avait eu un certain écho. Or il faut reconnaître que si émotionnellement elle était sans doute adaptée, elle manquait singulièrement de clarté.

Il faut savoir que l'attaque médiatique de ce drame bésilien fut lancée sciemment, afin de faire avancer la cause de l'avortement au Brésil et dans le monde. La réponse eut été de répondre, avec des voix unis, que l'évêque de Recife, au travers du curé, a offert tout son soutien et son humanité à la famille et à la petite fille, qui est une victime innocente. Ceci dit, l'avortement n'était pas la solution dans ce cas dramatique. Le salut passait par une intervention que les médecins sont chargées de trouver avec leur science médicale. L'avortement n'est jamais thérapeutique, car il tue. Benoît XVI n'était pas impliquée dans cette polémique. Enfin, ni la petite fille de 9 ans, victime d'un viol monstrueux, ni sa mère, ne furent excommuniées. Seule l'équipe médicale fut touchée par cette sanction canonique, car non seulement elle n'a pas aidé la petite, mais elle a tué en plus 2 innocents.

Toutefois, afin de comprendre la pression médiatique en faveur de l'avortement au Brésil et de part le monde, reprenons les propos de Benoît XVI dans son entretien avec les journalistes dans le vol en direction du Brésil:

4/ De La Repubblica, Italie. - Votre sainteté, dans votre discours d’arrivée, vous dites que l’Église forme les chrétiens, donne des indications morales, de sorte que les gens prennent leurs décisions librement en conscience. Êtes-vous d’accord avec l’excommunication des députés mexicains sur la question de l’avortement ?

Oui, cette excommunication n’est pas quelque chose d’arbitraire, mais cela fait partie du Code [de droit canon]. Ceci est basé simplement sur le principe que le meurtre (killing) d’un enfant humain innocent est incompatible avec l’entrée en communion avec le corps du Christ. Ainsi, [les évêques] n’ont rien fait de nouveau, d’étonnant ou d’arbitraire. Sous cet éclairage, ils ont simplement annoncé publiquement ce qui est contenu dans la loi de l’Église, et la loi de l’Église est basée sur la doctrine et la foi de l’Église, qui exprime notre reconnaissance pour la vie, et que l’individualité humaine, la personnalité humaine, est présente dès le premier instant [de la vie].

Benoît XVI et les enfants

Le Saint-Père a reçu le conseil pontifical pour la famille.

... L'Eglise au long des siècles, suivant l'exemple du Christ, a promu la protection de la dignité et les droits des enfants et, à bien des égards, elle a pris soin d'eux.

Malheureusement, dans plusieurs cas, certains de ses membres, agissant en opposition à cet engagement, ont violé ces droits: un comportement que l'Eglise ne manque et ne manquera pas de déplorer et condamner. La tendresse et l'enseignement de Jésus, qui voyait dans les enfants un modèle à suivre pour entrer dans le royaume de Dieu (cf. Mt 18,1-6; 19,13-14), ont toujours constitué un appel pressant à nourrir envers eux profond respect et soin.

Les paroles dures de Jésus contre ceux qui scandalisent l'un de ces enfants (cf. Mc 9.42 ) nous engagent tous à ne jamais abaisser le niveau de ce respect et de cet amour. C'est pourquoi la Convention relative aux droits de l'enfant a été accueillie avec faveur par le Saint-Siège, car elle contient des déclarations positives sur l'adoption, les soins de santé, l'éducation, la protection des personnes handicapées et la protection des enfants contre la violence, l'abandon, l'exploitation sexuelle et par le travail...
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Marc 9,42. « Quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi
il vaut mieux pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule, et qu’on le jette à la mer".