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dimanche, 31 janvier 2010

Rire avec Benoît XVI

Ce midi, lors de l'Angélus à place Saint Pierre, un signe d'espérance et un geste de paix furent donnés avec "la libération" de deux belles colombes blanches. Mais .... elles se sentent soudain bien plus en paix dans les appartements du Pape. Les deux jeunes filles de l'Action Catholique italienne peuvent ainsi bien rigoler....

Comme de coutume, le Saint-Père Benoît XVI a récité la prière de l'Angelus depuis la fenêtre de son bureau du Palais Apostolique du Vatican avec les fidèles et les pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre.
Présents aujourd'hui, entre autres, les jeunes de l'Action Catholique du diocèse de Rome qui concluent avec la « Caravane de la Paix » le mois de janvier traditionnellement consacré au thème de la paix. Au terme de la prière de l'Angelus deux jeunes, invités dans l'appartement pontifical, ont lancé deux colombes, symbole de paix, depuis la fenêtre.

samedi, 30 janvier 2010

Nouveau préfet pour la congrégation des évêques ?

images.jpegSelon Andrea Tornielli, Mgr Georg Pell pourrait être le successeur du Cardinal Giovanni Battista Re. L'archevêque de Sydney a rencontré tout récemment le Pape Benoît XVI. Il se trouverait donc en "pole position".

La congrégation des évêques aide notamment le Saint-Père, avec les nonces apostoliques, pour le choix des évêques du monde entier.

L'Osservatore Romano et les polémiques sur le livre sur Jean Paul II


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L'Osservatore Romano n'a pas dédié une seule ligne à la "vraie" biographie du vénérable Jean Paul II réalisée par le postulateur Oder. L'ancien rédacteur en chef du journal Gianfranco Svidercoschi ne croit pas non plus à certaines révélations. Il reproche qu'un homme chargé de la cause puisse publier les témoignages reçus lors de l'enquête, ce qui ne s'est jamais vu dans l'histoire. Il n'arrive enfin pas à croire que le futur saint usait d'une simple ceinture pour la flagellation, du cilice et dormait parfois à même le sol. Enfin, les lignes sur Medjugorje semblent laisser entendre que Jean Paul II était en faveur des apparitions.

L'Osservatore n'est pas le journal du Pape

Il faut tout d'abord savoir que le journal de l'Osservatore Romano n'est pas un organe officiel du Saint Siège tout comme il n'est pas non plus le journal du Pape. Chacun a aussi le droit de s'exprimer.

Les âmes ont soif de Dieu

Un lecteur de la biographie du postulateur n'est tout de même pas sans discernement et reste capable de réfléchir par lui-même. Ce sont des témoins qui ont rapporté les paroles de Jean Paul II sur les apparitions mariales. A la simple lecture de la biographie, il en ressort d'ailleurs nullement que Jean Paul II ai donné son assentiment. Mais on ne peut pas passer sous silence le fait que des millions de personnes reviennent à la foi, fréquentent la messe, se confessent, aussi dans le petit village de l'Herzègovine. L'évêque du lieu pense avec raison que c'est la fréquentation de ces sacrements qui est à la source de toutes les grâces. Cela ne prouve donc nullement l'authenticité des apparitions. Ce sont surtout les paroisses qui devraient mettre l'accent sur la dévotion mariale, sur le recours au sacrement du pardon, sur l'adoration de l'Eucharistie. C'est cela dont les gens ont soif. Or, les paroisses sont devenues parfois des lieux arides où l'organisation et les conflits de pouvoirs règnent parfois. Aussi, les gens vont simplement voir ailleurs...

Les fantasmes du Da Vinci Code

images.jpegQuant aux pratiques de mortifications de Jean Paul II, elles n'ont rien d'extraordinaire, car elles appartiennent à la tradition de l'Eglise depuis des siècles. Peut-être que les images du roman puis du film "Da Vinci Code" avec l'usage grotesque d'un cilice par le faux "moine" de l'Opus Dei (dans la réalité, ce sont en fait des laïcs) ont choqué et restent gravées dans les mémoires. Dans une culture de la communication, les images fallacieuses de cette fiction marquent sans doute l'imaginaire collectif. Or, il faut savoir que cela ne correspond aucunement à la réalité. La mortification n'a rien, mais absolument rien à voir avec ce masochisme et cette recherche de la mort.

Le Saint Curé d'Ars

Karol Wojtilà fut un ardent lecteur de la biographie du Saint Curé d'Ars écrite par le Père Trochu. A sa lecture, il en ressort que le saint petit curé avait recours à ces mêmes pratiques de mortifications. Jean Marie Vianney reste, en cette année sacerdotale, le modèle pour tous les prêtres d'aujourd'hui qui doivent être des âmes d'élites pour le services des autres.

L'amour peut faire de grandes choses

Certes, cela peut choquer. Mais cela n'est pas une obligation absolue dans la vie chrétienne et ces pratiques sont laissées à la prudence de chacun, toujours en lien avec un père spirituel averti. C'est curieux d'avoir le sens de l'effort pour une carrière professionnelle avec les sacrifices que cela représente au point de laisser les efforts pour aimer Dieu, avec le don de sa grâce, aux seuls "fanatiques". Pourtant les poètes écrivent que l'amour est fort comme la mort et les chansons modernes aiment chanter l'amour, au point de faire des petites folies. Même Raphael Nadal souffre de son genou et veut pourtant continuer à jouer au tennis, ou tout comme Didier Cuche, skieur suisse, se casse la pouce mais se fera opérer avant les JO auxquels il compte bien pouvoir participer.

Redécouvrir la mortification

Toute grande contradiction enfin: la culture d'aujourd'hui veut supprimer la souffrance, mais au point de supprimer dramatiquement la personne qui souffre. Il suffit de penser à l'euthanasie.

Il faut donc redécouvrir le sens de la mortification. Le péché, c'est la mort, la tristesse, la cause de la souffrance et du mal. La grâce, c'est la vie, la joie, l'élégance, la beauté et le bonheur. La mortification veut justement faire mourir le péché et faire fleurir la grâce. La flagellation est volontaire et personnelle.

La langue est bien plus pointue

images-1.jpegPensons plutôt à la langue qui peut-être parfois un vrai petit fouet au point de blesser d'autres personnes. On dit d'ailleurs "envoyer des pointes à quelqu'un". Celles-ci font infiniment plus mal que le simple port d'un cilice (image ci-contre) qui s'appuie et se serre sur la peau, sans la faire saigner.

Aussi les critiques constantes adressées à Jean Paul II de son vivant, puis celles qui sont réservées à Benoît XVI causent certainement bien plus de souffrances au coeur des personnes que ces simples moyens classiques de mortifications qui ne veulent pas blesser, mais aider le corps à participer à la vie de la grâce en l'associant volontairement à la passion rédemptrice du Christ. Les carmélites en font usage, les soeurs de Mère Térésa aussi, et tant et tant d'autres saints de l'histoire y ont eu recours. Quoi de plus naturel que le Pape aux plus de 500 canonisations et 1400 béatifications y soit associé.

Jean Paul II appartient à Dieu

Jean Paul II appartient désormais à toute l'Eglise et à toutes les personnes qui l'ont aimé, connu, suivi et qui continuent de le prier par delà sa mort. Aimer c'est aussi désirer connaître. Alors réjouissons-nous de la sortie de ces livres différents qui nous aident tous à mieux comprendre et découvrir la vie intime de ce Pape exceptionnel, le futur bienheureux Karol. Autrement dit ... il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.

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vendredi, 29 janvier 2010

Mgr Léonard: la liturgie et le social

Source: Famille Chrétienne

 

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Mgr Léonard, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles : « Mes priorités : la liturgie et le social »

Le 29 janvier 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L’évêque de Namur, Mgr André-Joseph Léonard – qui a collaboré à Famille Chrétienne dans les années 1980 –, a été nommé archevêque de Malines-Bruxelles par le pape Benoît XVI. Le nouveau primat de Belgique se refuse à entrer dans les schémas qui voudraient l’opposer à son prédécesseur, le cardinal Godfried Danneels, et aborde sa nouvelle mission avec une impressionnante sérénité.

C’est une nomination qui n’est pas passée inaperçue en Belgique. Avant même son officialisation lundi 18 janvier, l’arrivée de Mgr Léonard à la tête de l’archevêché de Bruxelles a fait les gros titres dans la presse, comme il y a dix-neuf ans lorsqu’il a été nommé évêque de Namur.

Mgr André-Mutien Léonard, qui vient d’annoncer son intention de s’appeler désormais André-Joseph, se plaçant ainsi sous la protection du saint patron du pays, est surtout connu pour ses déclarations médiatiques en faveur de la vie et de la dignité humaine. Ce qui lui a valu une étiquette de « conservateur » dans un pays sérieusement sécularisé, où bon nombre de catholiques eux-mêmes montrent des distances vis-à-vis du Magistère.

Le nouveau primat de Belgique nous a reçus simplement à Namur, dans son évêché de pierre blanche. Celui qu’on présente comme bilingue néerlandais/ francophone – une nécessité dans un pays comme la Belgique – parle en réalité sept langues. Chaleureux, sans emphase, il fêtera ses 70 ans en mai.

Succédant au cardinal Danneels, qui a passé trente ans à la tête de l’archidiocèse de Bruxelles, Mgr Léonard sera officiellement installé les 27 et 28 février. Lors de leur conférence de presse commune, son prédécesseur n’a pas passé sous silence leurs différences, mais a mis l’accent sur leur communion : « Dans un restaurant, ce n’est pas parce que le menu est servi par d’autres garçons que le plat est changé ». Une formule que le nouvel archevêque reprend volontiers à son compte.

Dans quel état d’esprit avez-vous accueilli votre nomination ?

Pour être honnête, je ne l’ai pas apprise avec une totale surprise. Mais j’ai été très impressionné quand on me l’a annoncée. L’archidiocèse de Malines-Bruxelles est très grand – il comprend le Brabant wallon, le Brabant flamand, et une petite partie de la province de Malines – et je le connaissais très peu. C’est très différent de mon arrivée au diocèse de Namur, que je connaissais déjà très bien puisque j’en faisais partie.

C’est impressionnant et, en même temps, stimulant. J’y vois l’occasion d’un rajeunissement pour ma pastorale et pour moi-même. 

Votre nomination n’a laissé personne indifférent. Certains y voient l’occasion d’une remise en ordre, d’autres ont peur d’un retour en arrière. Comment pacifier les esprits ?

En un sens, je comprends la tentation de m’opposer au cardinal Danneels. La presse est soumise à des contraintes d’Audimat. Il faut pimenter l’actualité !

Bien sûr, nous avons un style et un tempérament différents ; mais nous sommes tous les deux des évêques catholiques, nous avons dans le cœur la même foi, le même amour de Dieu et la même espérance. Je dois éviter tout ce qui donnerait l’impression que Rome m’a nommé pour faire le contraire de mon prédécesseur. Ce ne serait pas une bonne entrée en matière, et ce n’est pas mon sentiment.

Mais tout cela, je sais qu’il ne suffit pas que nous le disions. L’expérience devra le montrer.

Quel regard portez-vous sur l’Église en Belgique ?

Pour l’essentiel, elle connaît les mêmes difficultés que dans beaucoup de pays d’Europe occidentale. Mais elle les vit peut-être d’une manière plus vive parce qu’il y a quelques décennies, la Belgique était une sorte de citadelle catholique, surtout pour la partie flamande. Les institutions catholiques étaient omniprésentes : écoles, cliniques, hôpitaux, syndicats, mutuelles…

Je crois que, quand la sécularisation s’insinue dans une telle société, la prise de distance est plus radicale et plus corrosive. En France, vous avez vécu une moindre compénétration de la vie de l’Église dans la société. La sécularisation n’a pas les mêmes retombées.

En Belgique règne aujourd’hui comme un esprit de revanche envers une Église qui a, par le passé, peut-être trop fait la pluie et le beau temps. C’est donc une situation éprouvante, mais il y a aussi de belles « pousses » et des lieux d’espérance, comme les communautés nouvelles. Certaines viennent de chez nous, d’autres de France ou du Canada. Nous avons des paroisses vivantes, parmi d’autres qui mériteraient de se réveiller.

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Le cardinal Danneels avait organisé à Bruxelles le congrès d’évangélisation « Toussaint 2006 ». Allez-vous continuer cette entreprise de nouvelle évangélisation ?

Je n’ai pas de plan détaillé. Mais l’expérience de « Toussaint 2006 » a été révélatrice. Comme au moment de la visite de Jean-Paul II en Belgique en 1985, cela nous a donné un coup de fouet. Le feu de l’amour de Dieu et le désir du témoignage sont toujours là. Ils couvent. Si l’Esprit Saint souffle – et si nous l’aidons un peu –, il peut y avoir un réveil.

J’ai déjà rédigé quelques priorités. Quelques-unes sont reprises du cardinal Danneels, qui a personnellement exprimé son désir d’une liturgie soignée dans la ligne de ce que demande l’Église : qui soit digne du mystère de Dieu et proche du cœur des gens. Il a eu l’audace de demander que notre Église prie et adore davantage. Je ferai tout ce que je peux pour que ce souhait soit exaucé, et que nous connaissions un renouveau de ce côté-là.

Par ailleurs, mon prédécesseur a mis en place ces dernières années le projet « Bethléem », tout un réseau pour aider à se loger ceux qui n’y arrivent pas. Je crois qu’en conjuguant ce souci social et l’esprit de contemplation, nous aurons les moyens d’aider nos concitoyens à retrouver le chemin de l’Évangile.

L’autre grand défi pour notre pays concerne les vocations. Déjà en France, on dit que la crise est grave. Ici, nous avons proportionnellement deux fois moins de futurs prêtres… Je n’ai pas de recette : on ne tire pas de solutions de sa mitre ! Mais le Seigneur veut nous donner ce dont nous avons besoin. Faisons ce que nous pouvons pour l’y aider. 

J’y suis très sensible parce que j’ai moi-même été très engagé dans la formation des futurs prêtres. Ici, en tant qu’évêque, j’ai vécu une belle expérience, avec le séminaire diocésain Notre-Dame. J’ai aussi fondé le séminaire Redemptoris Mater, avec des jeunes qui ont grandi dans le Chemin néocatéchuménal. Cela m’a donné de très bons prêtres. J’ai aussi fondé une maison d’études d’excellent niveau, le Studium. Il est un peu inspiré par la pédagogie de l’Institut d’études théologiques, qui forme beaucoup de prêtres français à Bruxelles. Tout cela s’est très bien développé, et m’a permis d’ordonner quatre-vingt cinq nouveaux prêtres pendant mon épiscopat. Par rapport au passé, ce n’est pas beaucoup, mais c’est une expérience encourageante, qui me remplit de confiance et d’espérance. 

La Belgique connaît aussi des querelles intérieures entre les différentes communautés linguistiques. Quelle doit être la parole de l’archevêque ?

La Belgique est un pays de compromis. On doit mutuellement faire des concessions. L’Église ne doit pas prendre d’initiatives, mais se couler dans l’évolution politique, et respecter ce qui est décidé par ceux qui en sont responsables. Dans ce contexte-là, elle peut être le facteur d’une meilleure compréhension mutuelle.

Déjà, lors de la crise il y a deux-trois ans ici j’ai beaucoup plaidé pour que du coté francophone, mes diocésains attachés à l’unité de la Belgique manifestent le sérieux de cet attachement en ayant un intérêt véritable pour la culture de leurs voisins. Il faut avoir assez de cœur pour connaître, apprendre et aimer la langue de ses voisins. 

L’un des rôles qu’un évêque wallon peut jouer, c’est apporter sa contribution pour que, du côté francophone, il y ait un respect pour la Flandre – la plus grande partie du pays –, ainsi que pour la petite communauté germanophone.

En tant que primat de Belgique, vous serez l’interlocuteur principal des autorités civiles et politiques. Comment l’Église peut-elle faire entendre sa voix ?

Récemment, il y a eu de l’émotion lorsqu’une ministre du Parti socialiste a exprimé de l’inquiétude sur mon arrivée parce que j’avais manifesté de la distance avec certaines lois votées par le passé. Mais, fort heureusement, plusieurs interventions, notamment de personnes de sa mouvance, ont rappelé que ce n’est pas parce qu’une loi est votée démocratiquement qu’on ne peut pas avoir un avis !

Dans sa position nouvelle, l’Église catholique ne doit pas s’ériger en juge souverain de la politique. Mais elle doit participer aux débats de société. En France, l’Église a suscité une multitude de forums à l’occasion de la révision des lois de bioéthique. En Belgique, nous devrions promouvoir cette culture du débat. Nous devons faire entendre la voix de l’Église de manière respectueuse et ferme quand nous jugeons que certaines lois compromettent des valeurs fondamentales de l’être humain ou de la société.

 

jeudi, 28 janvier 2010

Interview de Ratzinger en 2004

source: Benoît et moi

Une interviewe du cardinal Ratzinger par Marco Politi, dans la Repubblica (Novembre 2004).
Le laïcisme, nouvelle idéologie de l'Europe, ne doit pas ignorer Dieu

......


Marco Politi
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L'Europe, berceau et pilier du catholicisme, est en train de perdre sa connotation chrétienne. Aujourd'hui déjà, les non-pratiquants, les agnostiques, les indifférents, sont majoritaires.
Pour l'Eglise de Rome, c'est un défi décisif. Et c'est de là que nous partons, dans l'entretien avec le cardinal Joseph Ratzinger dans le Salon Rouge du Saint-Office. Il s'appelle aujourd'hui Congrégation pour la Doctrine de la foi, et son patron a été et continue d'être un pilier de la papauté de Wojtyla.

" Nous vivons dans une situation de grande transformation. Dénatalité et immigration - nous confie le Cardinal - changent également la composition ethnique de l'Europe. Surtout, nous sommes passés d'une culture chrétienne à un sécularisme agressif et parfois même intolérant. Et pourtant, bien que les églises se vident et que beaucoup ne parviennent plus à croire, la foi n'est pas morte. Je suis sûr que même dans le contexte d'une société multiculturelle et parmi de grandes oppositions, la foi chrétienne demeure un facteur important, capable de fournir la force morale et culturelle du continent.

Donc le cardinal Ratzinger n'est pas pessimiste?

"L'optimisme et le pessimisme sont des catégories émotionnelles. Je pense que je suis réaliste. Je reste convaincu de la force intérieure de la foi. Ou plutôt, le catholicisme est devenu de plus en plus «catholique» c'est-à-dire universel. Et alors que d'autres continents découvrent leur manière d'être chrétien et catholique, l'Europe ne sera plus une voix aussi déterminante que dans le passé. Elle aura encore une grande importance, mais toujours au sein du concert international.

Après «l'affaire Buttiglione, certains groupe laïcs et catholiques dépeignent un christianisme assiégé, en Europe.

" Il existe une idéologie séculariste agressive, qui peut être inquiétante. En Suède, un pasteur protestant qui avait prêché sur l'homosexualité, sur la base d'un passage de l'Ecriture, est allé en prison pendant un mois. La laïcité n'est plus cet élément de neutralité qui ouvre des espaces de liberté pour tous. Elle commence à se transformer en une idéologie qui s'impose à travers la politique, et ne concède aucun espace public à la vision catholique et chrétienne, qui risque ainsi de devenir quelque chose de purement privée et au fond, mutilé. Dans ce sens, une lutte existe et nous devons défendre la liberté religieuse contre l'imposition d'une idéologie qui se présente comme si elle était l'unique voix de la rationalité, alors qu'elle n'est que l'expression d'un "certain rationalisme.

Mais pour vous, qu'est-ce que la laïcité?

" La laïcité juste est la liberté de religion. L'État n'impose pas une religion, mais donne libre espace aux religions, avec une responsabilité envers la société civile, et donc permet à ces religions d'être des facteurs dans la construction de la vie sociale. "

Pourtant, il y a des frontières délicates. Prenons le crucifix dans les écoles. Il y a la tendance, que je trouve banalisante, qui consiste à dire que c'est un symbole de l'amour universel et un don qui ne peut déranger personne. En réalité, c'est avant tout le signe d'un Dieu et d'une religion. Ne peut-on comprendre ceux qui disent qu'on ne peut pas imposer de signe?

"Cela dépend des situations historiques. Il peut y avoir des pays qui n'ont pas une histoire ou une présence chrétienne et par conséquent ne veulent pas ce signe, car il n'exprime pas un patrimoine et une orientation morale commune. Je pense que grâce à Dieu l'Italie et même une partie de l'Allemagne, sont encore tellement marquées par leur passé et leur présent chrétiens que le crucifix reste pour elles un point de référence. La Croix nous parle d'un Dieu qui s'est fait homme et meurt pour l'homme, qui aime l'homme et pardonne. Et ceci est déjà une vision de Dieu qui exclut le terrorisme et les guerres de religion au nom de Dieu. Il peut arriver que, dans le futur, la substance chrétienne d'un peuple se perde: alors on pourrait dire que cette orientation commune n'existe plus, et peut-être qu'on ne pourrait plus l'offrir dans les espaces publics. Pour moi, ce serait un passage triste et c'est pourquoi je m'engage personnellement afin que cette substance chrétienne ne soit pas perdue .

Mais si un Juif ou un Musulman, hors de toute polémique, demandent aussi à trouver dans les écoles un signe de leur foi, est-il juste de leur nier?

"On peut réfléchir sur les conditions d'un tel cas, en pondérant bien toutes les différences qu'il comporte. Mais c'est une question ouverte, il me faut y réfléchir de façon plus approfondie.

Ne croyez-vous pas qu'il y a une difficulté de l'Eglise à être comprise par l'homme d'aujourd'hui?

"Ne nous en faisons pas une image mythique, l'homme d'aujourd'hui est multiple. Il est très différent en Amérique latine, en Afrique ou en Asie. Et même parmi nous, il y a des groupes sociaux ayant des visions du monde différentes. Mais il est vrai que le christianisme a des difficultés à se faire comprendre dans le monde d'aujourd'hui, particulièrement dans le monde occidental: américain et européen. Au plan intellectuel, le système conceptuel du christianisme est très éloigné du langage et la façon moderne de voir. Pensez simplement au mot «nature»: comme son sens a changé! Nous devons, sans aucun doute, faire notre possible pour traduire ce système conceptuel d'une manière qui révèle la véritable essence du christianisme ".

Comment la décririez-vous?

"Une histoire d'amour entre Dieu et les hommes. Si on comprend cela dans le langage de notre temps, le reste suivra. "

C'est suffisant?

"Il y a également la difficulté d'accepter le christianisme dans la perspective existentielle. Les modèles de vie actuels sont très différents et, donc, l'engagement intellectuel seul n'est pas suffisant. Il faut offrir des espaces de vie, de communion, de chemin. Ce n'est qu'à travers des expériences concrètes et l'exemple existentiel qu'on peut vérifier l'accessibilité et la réalité du message chrétien".

La tentation de se réfugier dans le rêve d'une société organiquement chrétienne recommence à se répandre. Cela a-t-il un sens?

"Certainement pas. Il s'agissait d'une situation historique particulière avec des lumières et des ombres, comme en témoigne l'histoire de l'Eglise. Aujourd'hui, nous avons tendance à en voir plutôt les ombres, mais il y avait aussi des lumières, comme le révèle la grande culture médiévale. Aujourd'hui, il serait absurde de se refugier dans une situation qui ne peut pas se reproduire.
Nous devons accepter que l'histoire progresse, affrontant la difficulté de croire dans un contexte pluraliste, tout en sachant très bien qu'il existe également de nouvelles possibilités pour une foi libre et adulte. La foi n'est pas simplement le résultat d'une tradition et d'une situation sociale spécifique, mais surtout le résultat d'un libre "oui" du coeur au Christ." 

Où est Dieu dans la société contemporaine?

"Il est très marginalisé. Dans la vie politique, il semble presque indécent de parler de Dieu, comme s'il s'agissait d'une attaque contre la liberté de ceux qui n'y croient pas. Le monde politique suit ses propres règles et ses voies, excluant Dieu comme quelque chose qui n'appartient pas à cette terre. C'est la même chose dans le monde du commerce, de l'économie, de la vie privée. Dieu reste en marge. Pour moi, il semble au contraire nécessaire de redécouvrir, et les forces sont là, que même les sphères politiques et économiques ont besoin d'une responsabilité morale, une responsabilité qui vient du cœur de l'homme et, en définitive, a un rapport avec la présence ou l'absence de Dieu. Une société où Dieu est totalement absent, s'autodétruit. Nous l'avons vu dans les grands régimes totalitaires du siècle dernier. "

Un point crucial est l'éthique sexuelle. L'encyclique Humanae Vitae a créé un fossé entre le magistère et le comportement pratique des fidèles. Le moment est-il venu de la repenser?

"Pour moi, il est clair que nous devons continuer à réfléchir. Déjà dans les premières années de son pontificat, Jean Paul II a offert au problème un nouveau type d'approche anthropologique, personnaliste, en développant une vision très différente de la relation entre le moi et toi, de l'homme et de la femme. Il est vrai que la pilule a déclenché une révolution anthropologique de très grandes dimensions. Elle n'a pas été seulement, comme on pouvait le penser au début, une aide pour les situations difficiles, mais elle a changé la vision de la sexualité, de l'homme et du corps lui-même. La fécondité a été détachée de la sexualité, et ainsi la conception même de la vie humaine a été profondément modifiée. L'acte sexuel a perdu son objet et son but, qui auparavant avait toujours été visible et déterminant, de sorte que tous les types de sexualité sont devenus équivalents. Surtout cette révolution a eu pour conséquence l'équivalence entre l'homosexualité et l'hétérosexualité. C'est pourquoi je dis que Paul VI a indiqué un problème de très grande importance ».

Voilà, l'homosexualité. C'est une question qui concerne l'amour entre deux personnes et pas seulement la sexualité. Que peut faire l'Église pour comprendre ce phénomène?

" Nous disons deux choses. Premièrement, nous avons beaucoup de respect pour ces personnes, qui souffrent et qui veulent trouver un moyen juste de vivre leur vie. D'autre part, créer aujourd'hui la forme juridique d'une sorte de mariage homosexuel, en réalité, n'aide pas ces personnes."

Ainsi, vous jugez négativement le choix fait en Espagne?

"Oui, parce qu'il est destructeur pour la famille et la société. Le droit crée la morale ou une forme de morale, parce que les gens normaux considèrent généralement que ce que le droit affirme est moralement acceptable. Et si nous jugeons cette union comme plus ou moins équivalente au mariage, nous avons une société qui ne reconnaît plus ni la spécificité ni le caractère fondamental de la famille, c'est-à-dire l'homme et la femme qui cherchent à assurer la continuité - et non seulement dans un sens biologique - de l'humanité. C'est pourquoi le choix fait en Espagne, ne rend pas vraiment service à ces personnes: puisque là nous détruisons des éléments-clés d'un ordre de droit ».

Eminence, il est arrivé que l'Eglise en disant non à tout, soit allée au devant de défaites. Ne pourrait-on pas au moins envisager un pacte de solidarité entre deux personnes, même homosexuelles, reconnu et protégé par la loi?

"Mais l'institutionnalisation d'une telle entente - que le législateur le veuille ou non - apparaîtrait nécessairement à l'opinion publique comme un autre type de mariage et la relativisation serait inévitable. N'oublions pas par ailleurs que, avec ces choix, vers lesquels penche désormais une Europe - disons le ainsi - en décadence, nous nous séparons de toutes les grandes cultures de l'humanité, qui ont toujours reconnu la véritable signification de la sexualité: c'est-à-dire qu'un homme et une femme sont créés pour être conjointement la garantie de l'avenir de l'humanité. Garantie non seulement physique mais morale. "

Finalement, les divergences de vues dans le domaine éthique reflètent la révolution du sujet en cours dans le monde occidental. La nouvelle subjectivité est une calamité ou un défi pour l'Eglise?

"En soi, la capacité à l'autodétermination peut être une bonne chose. Mais je doute que beaucoup de sujets s'autodéterminent réellement - comme on veut nous le faire croire - et ne vivent pas une certaine uniformité préfabriquée, pensant peut-être se réaliser eux-mêmes. L'homme d'aujourd'hui est manipulé par le marché, par les médias, par la mode. Il est vrai que la sphère du sujet est devenue beaucoup plus importante. Le problème aujourd'hui est que la religion et la morale semblent appartenir uniquement à la sphère du sujet. L'objectivité se trouverait uniquement dans les sciences alors que le reste serait subjectif. En conséquence, la religion perd de son impact dans la formation de la conscience commune. "

Et alors?

" Le fait que le sujet ait davantage conscience de sa liberté et de sa responsabilité reste une acquisition positive, mais il est temps de reconnaître que la liberté humaine ne peut être vécue que comme une liberté partagée avec les autres. Dans une responsabilité commune. Surtout il faut comprendre que l'homme ne se crée pas lui-même: il est une créature avec ses limites et la capacité de dévier ou de trouver la voie compatible avec sa condition d'homme".

Dans ce scénario typiquement occidental, l'islam fait irruption. Comment le catholicisme y fait-il face?

" D'abord l 'Islam est multiforme, il n'est pas réductible aux seules zones terroristes, ou à celles modérées. Il y a des interprétations différentes: les sunnites, les chiites, et ainsi de suite. Culturellement il y a une grande différence entre l'Indonésie, l'Afrique ou la péninsule arabique et peut-être qu'est en train de se former également un islam avec une spécificité européenne, qui accepte des éléments de notre culture. En tout cas, c'est un défi positif pour nous, la foi ferme des musulmans en Dieu, la conscience que nous sommes tous sous le jugement de Dieu, en même temps qu'un certain patrimoine moral et le respect de certaines règles qui démontrent combien la foi, pour vivre, a besoin d'expressions communes: chose que nous avons un peu perdu.

Et sur le versant critique ?

" Il s'agit aussi de saisir les faiblesses culturelles d'une religion trop liée à un ouvrage considéré comme inspiré oralement, avec tous les dangers que cela comporte. Nous pouvons offrir le concept de liberté religieuse à une religion dans laquelle la théocratie est cruciale, c'est-à-dire l'impossibilité de dissocier le pouvoir de l'État et la religion. Nous pourrions leur montrer qu'un Dieu qui permet plus de liberté à l'homme, offre de nouveaux espaces à l'homme et à son développement culturel. "

La tendance à vouloir exporter par tous les moyens les valeurs occidentales dans le reste du monde, parce qu'elles sont considérés comme meilleures, fait son chemin dans notre pays .

"Nous ne devons pas imposer ni dogmatiser nos idées. Nous devons être conscients de la relativité de beaucoup de nos formes politiques, religieuses, économiques. D'autre part, nous devons laisser aux autres peuples la possibilité de contribuer à la multiplicité du concert de la culture humaine. Nous essayons de convaincre les autres de choses qui nous paraissent essentielles, mais cela doit se passer dans le respect, sans contrainte. "

© Copyright Repubblica, le 19 Novembre 2004

 

Rome: façade de Saint Louis des Français

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La façade de Saint-Louis des Français restaurée

Une "encyclopédie du savoir-faire".

ROME, Jeudi 28 janvier 2010 (ZENIT.org) - La fameuse et ample façade de l'église Saint-Louis des Français de Rome est libérée de ses échafaudages et retrouve aujourd'hui sa lumière et sa beauté, entre les « palais » romains d'ocre rouge.

Responsable du projet, en 1580 (la première église est de 1549), Giacomo della Porta avait confié à son maître d'œuvre Domenico Fontana et au tailleur de pierre Marcantonio Busi la construction de la façade.

Etendue horizontalement, ennoblie de travertin et surmontée d'un fronton triangulaire, l'architecture de la façade puise son inspiration chez Michel-Ange. Des éléments sculpturaux rappellent l'histoire française de l'église : le blason en marbre des Armes de France, et son somptueux collier de coquilles St Jacques, les bas-reliefs des Salamandres, insigne de François Ier.

L'œuvre constitue même, de l'avis de Didier Repellin, architecte en chef des Monuments historiques, qui a décrit aujourd'hui les travaux à la presse une « leçon d'architecture » et même une « encyclopédie du savoir-faire », une « célébration du savoir-faire », où architecture et sculpture sont conjuguées dans une étroite unité.

L'architecte a souligné les détails des fleurs de lys dont la délicate courbure est ciselée dans le travertin, dessinées jusque dans le détail de leurs pistils, tandis que les dauphins sourient de toutes leurs dents finement travaillées.

Le socle de la croix - de taille humaine, restaurée et complétée d'après le dessin original  - est ainsi un « chef d'œuvre de sculpture », et l'arrondi des salamandres admirable, les têtes de lion de la dentelle de pierre comme le plumage des ... harpies, étrangement présentes.

Le travertin porte encore la trace - fraîche après des siècles - des outils qui l'ont travaillé : plus d'une dizaine d'instruments ont pu être ainsi identifiés. Et le débarbouillage de la façade a parfois été plus de l'ordre du « masque de beauté » - avec l'application de « compresses » - que du lessivage : il fallait conserver ces traces de la main des artistes.

Comme l'a indiqué Manuela Micangeli - dont M. Repellin a souligné qu'elle connaissait chaque centimètre carré de cette façade - il fallait adapter la technique de nettoyage aux différentes interventions - ragréages- précédentes, la colophane ou la limonite ayant jauni certains endroits, par exemple. Les experts ont repéré des « ragréages » faits à 6 moments différents. Les interventions les plus réussies et résistantes étant de l'époque même de la construction.

Il s'agissait aussi de faire en sorte que la pierre refasse sa « peau » calcaire ou bien de respecter cette « peau », comme sur le blason de France (avec des résines « échangeuses d'ions »). Car, avec le temps, le travertin prend à Rome cette nuance dorée si caractéristique : il fallait donc éviter l'effet « cachet d'aspirine » tout en effaçant les traces de pollution. A l'avenir, la rue - le « largo » - étant devenue piétonne, la pollution agressera moins la pierre.

M. Repellin a rendu hommage à ces techniques italiennes qui maintenant ont été utilisées aussi en France et en Europe, et à la « compétence » et à « l'amour du travail bien fait » de son équipe romaine.

L'église est placée sous la tutelle de l'ambassade de France près le Saint-Siège, qui a veillé à la restauration.

images.jpegL'église est dédiée à la Vierge Marie, à saint Denis l'Aréopagite et à saint Louis, roi de France : on a restitué les M entrelacés de Marie pour la fenêtre de gauche et le S et L de saint Louis sur celle de droite, comme au XVIIe s. M. Repellin a souligné à ce propos que certes, ce ne sont pas des œuvres originales mais la restauration, c'est aussi conserver le meilleur de l'histoire des monuments.

Les statues des quatre niches représentent, en haut, sainte Clothilde, épouse de Clovis (475 à 545) et sainte Jeanne de Valois, épouse de Louis XII et fondatrice des Annonciades (1464-1505) ; à l'étage en dessous, Louis IX, saint Louis (1214-1270) et Charlemagne (742 ou 748-814), jamais canonisé, mais mis au nombre des saints en 1165 par l'antipape Pascal III, à l'instigation de l'empereur Frédéric Barberousse.

Elles avaient été peu touchées par les restaurations précédentes et n'ont pas eu besoin d'intervention spéciale.

Il a donc fallu faire des travaux de couverture, consolider la maçonnerie, restaurer les sculptures, nettoyer la façade, rénover les vitraux, réparer les menuiseries. Montant de la facture : 490 000 euros, dont 145 000 payés par les propriétaires les « Pieux établissements », 145 000 par le Ministère de la Culture et de la Communication, et 200 000 par la Fondation Total.

Anita S. Bourdin

Scandale en Allemagne: Deux jésuites allemand impliqués

Nouveau scandale sexuel dans l'Eglise. Deux jésuites allemands accusés de viols

Un des plus prestigieux lycées de Berlin est touché.

udi20gennaio12.jpgSur le quotidien Berliner Morgenpost, le recteur du Canisius-Kolleg de Tiergarten, a présenté ses excuses officielles pour des violences sexuelles advenues durant les années 70 et 80 de la part de deux enseignants. Cela ne serait pas des cas isolés et sporadiques, mais des violences systématiques durant plus d'une décennie. Entretemps, les deux enseignants jésuites avaient quitté l'ordre et n'enseignent plus dans l'école. Dans une lettre écrite à plus de 600 ex-étudiants de l'institut, dont nombres d'entre eux occupent des hautes positions dans la société, le recteur, très choqué, a déclaré que les étudiants étaient libres de décider de s'adresser à l'opinion publique ou à la police. 

Résumé et traduction par le Suisse Romain © Copyright (Apcom)

Dépêche de l'AFP "J'ai assuré les victimes de ma discrétion totale. Libre à eux d'aller voir la police ou de rendre cela public (...). Mon message est le suivant: vous ne nous menacez pas en parlant, au contraire, vous nous aidez à remédier à ces abus". Recteur du lycée

Note: Le Pape Benoît XVI est courageux, exemplaire, décidé et franc. Cette année sacerdotale, avec le Saint Curé d'Ars comme saint patron, permet de purifier le visage parfois méconnaissable de la sainte Eglise. La transparence, la limpidité, la clarté et la vérité permettront d'enrayer ce cancer. Le Pape Ratzinger avait eu des mots prophétiques, soit aux Etats-Unis, soit en Australie. Le Pape recevra en mi-février tous les évêques de l'Eglise en Irlande pour remettre une lettre pastorale et personnelle afin de mettre à jour ces scandales et guérir ces plaies.

Chemin de Croix, cardinal Joseph Ratzinger, mars 2005

 

9e Station : Jésus tombe pour la troisième fois

 

Du livre des Lamentations. 3,27-32

MÉDITATION

images-1.jpegQue peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison - Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8,25).

PRIÈRE

Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.


Saint Thomas d'Aquin

"Les simples sentent Dieu aussi naturellement que la chaleur du soleil ou le parfum d'une fleur"

Alexis Carrel (+1944, médecin et biologiste français, laïc et écrivain chrétien)

images.jpegEn ce jour de la fête de Saint Thomas d'Aquin, le saint le plus intelligent et l'intelligent le plus saint, prions Dieu par ce géant de la pensée, de la théologie et de la philosphie, pour l'Eglise et pour notre monde.

Le Cardinal Ratzinger, durant son travail à la Congrégation de la doctrine de la foi, a toujours perçu son service comme une défense de la foi des petits et des simples par rapport à l'orgueil "bulldozers" de quelques intellectuels.

mercredi, 27 janvier 2010

Le courage de Mgr Léonard

"le mariage est, par définition, l’union stable entre un homme et une femme".

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Un chrétien peut exprimer des idées, sans vouloir aucunement blesser les personnes. Aussi, Mgr Léonard ne condamne nullement les homosexuels, mais garde le droit fondamental de n'être pas du tout en faveur de l'homosexualité, en cherchant à promouvoir ainsi la sainte réalité naturelle du mariage et de l'amour entre un homme et une femme. Il n'y a donc aucune homophobie dans ses propos. Dans une société démocratique, il faut être simplement ouvert au débat

Golias, revue en perte de vitesse, s'amuse toujours à classer les personnes, soit à droite, soit à gauche, soit au centre, avec la phobie des idées qui ne sont pas les siennes. C'est une sorte d'allergie à la vérité et d'intolérance catholique. Cette revue qui se nourrit de l'ivraie (qui cherche toujours à parasiter la vérité), du mal et des scandales au point d'en faire son pain quotidien, ne semble pas connaître le simple mot catholique, qui veut dire universel, raisonnable, ouvert à tous, pour chacun, signe d'unité, de paix et de bienveillance. Le "Ratzinger belge" sait bien que ce n'est pas tant l'Eglise qui s'oppose au monde que ce dernier qui ne parvient parfois pas à comprendre son enseignement. C'est le lot de la vie chrétienne. Joaquin Navarro Valls, porte parole de Jean Paul II, pensait que les polémiques étaient parfois le simple signe que le message avait été entendu.

Au fond le nouvel archevêque de Bruxelles sait tout de même communiquer, car il est simplement fidèle à l'enseignement du Christ et de son Eglise. Aimer, c'est parfois aussi supporter avec patience la contradiction, surtout quand les paroles ressemblent aux accents du Christ, sauveur de l'homme.  Car au fond, c'est bien cela qui est en jeu.

L'avortement refait surface en Suisse

images.jpegUne initiative populaire demandant la suppression de la prise en charge de l'avortement par l'assurance maladie de base a été lancée mardi. Le comité est composé de membres de l'UDC, du PDC, des partis évangéliques PEV et UDF, mais aussi du PLR. Peter Foehn (UDC/SZ) et Elvira Bader (PDC/SO) ont reconnu s'être lancés sans attendre l'aval de leurs partis respectifs. Les initiants ne veulent pas interdire l'avortement, mais estiment qu'il n'a pas à être payé par les primes de tous, car ce n'est pas une maladie. La prise en charge demeurerait en cas de viol ou de menace pour la vie de la mère.


Les opposants au remboursement de l'avortement estiment que celle qui envisage la possibilité d'une IVG peut conclure une assurance complémentaire ou payer directement les coûts. Ces mesures permettraient de réduire les avortements (plus de 10'000 par an), selon les initiants. Ceux-ci estiment aussi que leur proposition permettra de réduire les coûts de la santé. Les IVG pèsent entre 15 et 20 millions de francs par an, selon Peter Foehn (UDC/SZ). Un avortement coûte 600 francs par voie médicamenteuse et 3500 francs avec une opération. La dépénalisation de l'IVG a été entérinée par 72% des votants en 2002. (SWISS TXT)

Initiative populaire fédérale

Financer l'avortement est une affaire privée - Alléger l'assurance-maladie en radiant les coûts de l'interruption de grossesse de l'assurance de base

L'initiative populaire a la teneur suivante :

I.

La constitution fédérale 1 est modifiée comme suit :

Art. 117, al. 3 (nouveau)

3 Sous réserve de rares exceptions concernant la mère, l'interruption de grossesse et la réduction embryonnaire ne sont pas couvertes par l'assurance obligatoire.

II.

Les dispositions transitoires de la constitution fédérale sont complétées comme suit :

Art. 197, ch. 8 (nouveau) 2

8. Disposition transitoire ad art. 117, al. 3 (Assurance-maladie et assurance-accidents)

Au terme d'une période transitoire de neuf mois suivant l'acceptation de l'initiative par le peuple et les cantons, et jusqu'à ce que les modifications législatives qu'elle induit soient entrées en vigueur, toute disposition aux termes de laquelle l'interruption de grossesse ou la réduction embryonnaire sont couvertes par l'assurance obligatoire est remplacée par la règle prévue à l'art. 117, al. 3 de la constitution fédérale.

______________________

1RS 101
2 L'initiative populaire ne vise pas à se substituer à une disposition transitoire existante de la constitution fédérale : c'est pourquoi le chiffre de la disposition transitoire relative au présent article ne sera fixé qu'après le scrutin, en fonction de l'ordre chronologique dans lequel les différentes modifications constitutionnelles auront été acceptées. La Chancellerie fédérale procédera aux adaptations nécessaires avant publication au recueil officiel du droit fédéral (RO).


Etat: 25 janvier 2010

Forum mardi 26 janvier (www.rsr.ch - la 1ère 18h00 - reécouter)

Mme Thérèse Meyer, femme politique PDC Fribourgeoise compétente, a très mal utilisé l'argument de la compassion envers les femmes qui doivent subir un avortement. Car la compassion va dans le sens de ne pas infliger le drame de l'avortement à une femme. Les conséquences sont dramatiques: dépression, angoisse, culpabilité... Non seulement cet acte n'est pas médical, car il tue un innocent, mais il blesse encore sa mère. Ainsi, on ne peut pas obliger les citoyens à financer un tel drame de façon collective. Notre culture est ainsi faite, l'avortement semble une aide pour répondre à une détresse. C'est un manque d'humanité que de proposer l'avortement.

De plus, entendre deux partisans de la vie se disputer ne peut que bénéficier à ceux qui aiment diviser pour règner. Certes Mr Oskar Freysinger s'est montré en faveur de la vie, à sa manière. Mais il faut écouter ce qui est dit.

L'avortement est une question méta-politique, qui va au-delà, ou qui est trans-politique et traverse alors tous les partis. C'est une question très grave qui doit toucher toutes les personnes, dans tous les partis confondus.

bandeau.jpgMerci à tous ceux et celles qui s'engagent pour la vie, de la mère et de l'enfant, comme SOS future maman par exemple, et tant d'autres dans la société, qui viennent en aide concrètement aux femmes en difficultés, en proposant une aide humanitaire, financière, psychologique et spirituelle. Heureusement que l'Eglise est présente pour donner le pardon et la miséricorde, dans une écoute attentive.

Wojtilà et Medjugorje

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A Mgr Krieger, archevêque de Florianopolis, au Brésil, qui était allé dans l’ex-Yougoslavie,

il avait dit : « Medjugorje est le centre spirituel du monde »

Jean Paul II et Medjugorje

Dans le livre du postulateur de la cause en béatification du vénérable Jean Paul II, le rapport de ce dernier avec la Vierge Marie est évoqué, notamment Medjugorje (plus de 2 pages). Le Pape n'a toutefois jamais pris officiellement position sur les apparitions. Il aurait seulement confié à la voyante Mirjana Dragicevic: "Si je n'étais pas Pape, je serais déjà à Medjugorje pour confesser". Cette intention est confirmée par la témoignage du Cardinal Frantisek Tomasek, archevêque émérite de Prague, lequel l'entendit dire que s'il n'était pas Pape, il aurait voulu aller dans le petit pays de l'Herzégovine pour offrir un aide dans l'assistance des pèlerins.

Note: Nous ne pouvons pas déduire que Jean Paul II était totalement favorable aux apparitions. Car l'Eglise n'a jamais affirmé que les pèlerins de Medjugorje ne priaient pas ou ne fréquentaient pas les sacrements. Mais, ce sont ces derniers qui sont à la racine des grâces et des conversions, qui elles sont en effet authentiques.

L'Evêque de Mostar dit très bien que ces faits ne permettent pas de déduire absolument la véracité des apparitions. Il se base sur une déclaration de la commission de la conférence épiscopale de Yougoslavie de 1991. C'est la voix de l'Eglise.

Jean Paul II pensait toutefois, en évoquant notamment le Père René Laurentin (l'historien des apparitions), livre qu'il aurait présenté à un archevêque slovaque, que Medjugorje était, selon les dire de Mgr Pavel Hnilica, la continuation et la réalisation de Fatima.

Pour ma part, la pastorale ordinaire et officielle de l'Eglise est bien la réalité naturelle et surnaturelle à proposer dans nos paroisses. Or, elle fait parfois cruellement défaut. Si l'Eglise, ou mieux le Siège de Pierre, venait alors à contredire l'évêque de Mostar et cette déclaration par une autre prise de position, officielle et claire, je ne serais pas scandalisé du tout, bien au contraire, je m'en réjouirais d'autant plus. Mais en l'état actuel, avec notre Pape actuel, je m'en tiens aux paroles de l'évêque du lieu. L'Eglise est ma mère et l'obéissance (écouter vers) vaut mieux que tous les sacrifices. En obéissant, Dieu ne nous trompe jamais.

images-1.jpegJean Paul II et Padre Pio

Bien après avoir rencontré Karol Wojtilà, le grand confesseur Padre Pio aurait confié à un séminariste, en parlant du futur de l'Eglise: après un Pape polonais qui aurait été "un grand pêcheur d'homme", suivrait un Pape "qui aurait amplement confirmé ses frères" (pour le Père Oder, nous devons alors reconnaître Benoît XVI). Dans son intense vie mystique, Jean Paul II voyait en effet le saint confesseur.

N.B. Ce livre se base sur des témoignages entendus lors de l'enquête pour la béatification.

 

 

 

L'horreur de la Shoah

images.jpegJe n'ai pas appris l'antisémitisme de l'Eglise catholique, mais de la culture païenne et athée. Certes, je suis un enfant du Concile Vatican II. J'ai appris au catéchisme l'amour du peuple juif, à qui Dieu a parlé en premier, qui est le peuple élu et le demeure, car le salut vient des juifs. Comment pourrais-je ne pas aimer les juifs, puisque mes deux plus grands amours sur la terre sont pour deux personnes juives: le Christ et la sainte Vierge Marie.

En ce jour de commémoration des camps de la mort, nous pouvons dire:

"Il est indéniable que le plus grand nombre des morts dans les camps de concentration étaient des Juifs, car la Shoah fut spécifiquement orientée pour les rayer de la terre. C'est donc horrible. Et il y a aussi sur la liste des martyrs, des tziganes, des polonais, des italiens et des catholiques ...".

Photo: Sainte Edith Stein, juive et religieuse, morte martyr, co-patronne de l'Europe.

CITE DU VATICAN, 27 JAN 2010 (VIS). A la fin de l'audience générale, le Pape a rappelé qu'il y a 65 ans, le 27 janvier 1945, à Oswiecim en Pologne, s'ouvraient les portes du camp d'extermination nazi d'Auschwitz, dont les survivants furent libérés. Cet évènement et les témoignages des survivants révélèrent au monde l'horreur et la cruauté de crimes inouïs commis dans les camps du régime nazi... C'est aujourd'hui le Jour de la mémoire, en hommage à toutes les victimes et en souvenir tout particulièrement de l'extermination planifiée du peuple juif, en l'honneur aussi de qui, au péril de sa vie, protégea les persécutés en luttant contre la folie homicide. Avec émotion, nous pensons aux innombrables victimes d'une haine raciale et religieuse, qui subirent la déportation, l'exploitation et la mort dans des camps inhumains... La mémoire de ces faits, et le la Shoah en particulier, doit susciter un respect majeur pour la dignité de la personne, afin que chacun se sente membre d'une seule famille.Puisse Dieu Tout Puissant éclairer les coeurs et les esprits de manière à ce que cette tragédie ne se reproduise pas".

En Allemand, le pape a également mentionné la libération « par l'Armée Rouge », et le témoignage « bouleversant » des survivants qui a révélé « au monde » à quel « horrible crime » ont conduit la « mégalomanie méprisant l'homme » et la « haine raciale » de « l'idéologie nazie en Allemagne ».

Jean Paul II et la flagellation

Le pape Jean-Paul II se flagellait

images.jpegJean-Paul II se flagellait avec une ceinture et dormait à même le sol par mesure de pénitence et pour se rapprocher de la perfection chrétienne, affirme un nouveau livre écrit par le responsable du Vatican chargé du procès en canonisation du défunt pape, Mgr Slawomir Oder, un prélat polonais. L’ouvrage, publié hier et intitulé "Pourquoi il est saint", comprend des textes inédits – discours et documents rédigés par Jean-Paul II – dont une note de 1989 dans laquelle le prédécesseur de Benoît XVI affirme qu’il démissionnerait de sa charge s’il était dans l’incapacité de l’exercer. Mort le 2 avril 2005, il a souffert de longues années de la maladie de Parkinson et avait subi plusieurs opérations.

Le livre affirme que Jean-Paul II a décidé de pardonner à l’homme qui a tiré sur lui le 13 mai 1981,  place Saint-Pierre, alors qu’il se trouvait dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. Il croyait initialement que son agresseur, le Turc Mehmet Ali Agça, était membre des Brigades rouges, précise l’auteur. Le livre se fonde sur des entretiens avec 114 témoins et des documents collectés par Mgr Oder dans le cadre du procès en canonisation de Jean Paul II.

Article du journal romand "24 Heures", page 2.

Note: cela semble choquant ? Pour certains oui, et il faut le comprendre. Pour d'autres non... Pensons aux sportifs qui disent vouloir par exemple se faire mal sur le vélo, à Stéphane Lambiel qui souffre des adducteurs mais qui veut gagner les jeux olympiques. La souffrance fait partie du sport. Or tout cela est pour une gloire passagère. Jean Paul II a pratiqué librement une ascèse sportive pour la vie éternelle, comme le Curé d'Ars. Ceci dit, l'Eglise dira toujours que ces pratiques de mortifications ne doivent pas atteindre la santé, mais faire mourir le péché et donner naissance à la grâce. Le vénérable Jean Paul II a ainsi participé à la souffrance du Christ et partagé la souffrance de tant de personnes de par le monde. Il nous aide ainsi à porter le poids de notre vie. Il fut solidaire.

La souffrance a un sens, elle est orientée vers la joie de la vie éternelle. Notre culture actuelle offre pourtant pour certains des salles de fitness pour être ensuite bien dans son corps, des instituts de beauté pour être présentable... Tout cela demande une certaine souffrance et bien des inconvénients. Nous pouvons dire que c'est pour être plus dans le courant de la mode, plus musclé... La société peut donc être tyrannique par certains côtés. Malheureusement, nous peinons à comprendre qu'il vaut la peine de souffrir avec et pour Dieu, pour les autres. C'est le grand paradoxe... Or, ce qui compte ce n'est pas tant de souffrir que d'aimer. La souffrance reste un mal, mais avec l'amour, Dieu nous donne la force de la convertir pour un bien plus grand.

Saint Paul (Col, 1, 24) : « Ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. »

 

mardi, 26 janvier 2010

Livre: Pourquoi Jean Paul II est saint ...

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« Pourquoi il est saint. Le vrai Jean-Paul II raconté par le postulateur de la cause de béatification » par Mgr Slawomir Oder et Servio Gaeta, Ed. Rizzoli 2010.

 

 

ROME, Mardi 26 janvier 2010 (ZENIT.org) - Jean-Paul II est le même en public et en privé, « transparent, vrai, intègre », c'est ainsi que le postulateur de la cause de béatification, Mgr Slawomir Oder, qualifie le Jean-Paul II qui émerge des 114 témoignages entendus pour l'instruction de la cause.

Le livre publié en italien chez Rizzoli « Pourquoi il est saint. Le vrai Jean-Paul II raconté par le postulateur de la cause de béatification » a été présenté aujourd'hui à Rome par Mgr Slawomir Oder, postulateur et par l'auteur, Saverio Gaeta, avec une intervention spéciale du préfet émérite pour les Causes des Saints, le cardinal José Saraiva Martins.

Mais actuellement, où en est la cause ? Le 19 décembre dernier, Benoît XVI a signé le décret de la Congrégation reconnaissant les vertus héroïques humaines et chrétiennes du pape Wojtyla, auquel on donne pour cela maintenant le titre de « vénérable ».

Les différentes commissions (médecins, théologiens), répond Mgr Oder, examinent la guérison extraordinaire survenue en France à Aix en Provence, la guérison, par l'intercession de Jean-Paul II de Sr Marie Simon Pierre, religieuse des Maternités catholiques, qui soufrait de la maladie de Parkinson et dont tous les symptômes ont maintenant disparu. Si ce « miracle présumé » était reconnu par la Congrégation pour les causes des saints, le pape Benoît XVI pourrait décider de la béatification.

Mgr Oder a souligné pour sa part que la guérison « française » a été choisie pour être présentée à l'examen de la Congrégation romaine parmi d'autres du fait de la « simplicité », de l'absence totale de mise en scène de la personne guérie, dans la lettre écrite par la supérieure à la postulation, dans laquelle il n'y avait « rien d'inutile », tandis que d'autres cas mettaient fort en avant la « sainteté » de la personne guérie. Et puis aussi le fait que la religieuse souffrait de la même maladie que le pape Jean-Paul II, et enfin que sa guérison lui permettait de reprendre son activité au service de la vie naissante, une cause qui tenait à cœur à Jean-Paul II.

Documents inédits

Ce que le livre apporte comme nouveauté ce sont des documents inédits tirés de ces 114 témoignages : documents des services secrets polonais ou mention des services secrets italiens, lettre de démission en cas d'incapacité du fait de la maladie (en italien), lettre ouverte à Ali Agça jamais publiée (en polonais), et des témoignages sur sa vie mystique.

Les services secrets polonais espionnaient en effet le prêtre Karol Wojtyla puis l'évêque dans ses engagements publics et sa vie privée, et ceci depuis mai 1946 (avant même son ordination, le 1er novembre 1946). Après sa nomination à Cracovie comme auxiliaire, la surveillance se resserre. Et dans les années soixante une structure est totalement consacrée à sa surveillance. A son élection, en 1978, le dossier communiqué à Varsovie remplissait 18 boîtes de documents. Mais les services sont trop optimistes : ils souhaitent que la vision « ample » de Rome fasse découvrir au nouveau pape « les limites pesantes du capitalisme » et les « réalités du monde sous-développé, en sorte qu'il se rende ainsi compte « des valeurs du communisme ».

C'est son chauffeur Jozef Mucha qui a appris à l'archevêque Wojtyla la mort de Jean-Paul Ier, ce qui lui procura une émotion intense : une violente migraine lui fit annuler un déplacement. Il pria longuement : « Qu'est-ce que le Seigneur veut nous dire par là ? » dit-il aux membres de son secrétariat. Avant de prendre l'avion pour Rome, son chauffeur lui souhaita de rentrer vite : « On ne sait pas » a-t-il répondu, « d'un ton sérieux voilé de tristesse ». Lorsqu'il avait été nommé auxiliaire de Cracovie, quelque vingt ans plus tôt, son évêque, Mgr Eugeniusz Baziak l'avait pris par le bras, et l'avait amené à certains prêtres présents dans la salle d'attente en disant : « Habemus Papam »...

Un témoin affirme que les services secrets italiens avaient averti le Vatican, avant l'attentat de 1981 que les « Brigades Rouges » projetaient un « enlèvement » du pape. Ce serait une explication à la phrase sibylline prononcée par Jean-Paul II dans l'ambulance et rapportée par le cardinal Dziwisz : « Comme pour Bachelet... » : une victime de ce groupe terroriste italien d'extrême gauche. Leurs opérations (attentats et assassinats) ont fait 415 morts dans les années 1969-1988.

Le pardon, don de Dieu

Un autre document intéressant, en date du 11 septembre 1981, et qui n'a pas été publié, peut-être parce que le procès était encore en cours, a suggéré Mgr Oder, est la « Lettre ouverte à Ali Agça ». Le 27 décembre 1983, le pape a eu une longue rencontre avec son agresseur à la prison romaine de Rebibbia. Il souligna ensuite qu'il avait voulu lui redire son pardon qu'il avait déjà donné « immédiatement ». Mais, commente Mgr Oder, le pape a voulu insister sur le fait que ce pardon, donné dès l'ambulance, le 13 mai 1981, n'était pas simplement une démarche « affective » « émotive », d'un moment, mais un « don de Dieu » qui faisait partie de son ministère en tant que pape. Il avait préparé cette lettre pour la catéchèse du mercredi 21 octobre 1981. Le texte a été retrouvé avec un grand X tracé dessus.

Un autre document est un texte en italien dactylographié portant à la main les accents toniques, comme pour un texte destiné à être prononcé : le cardinal Saraiva Martins, qui n'était pas encore membre du collège cardinalice, n'a pas pu dire si oui ou non il a été effectivement prononcé devant le collège des cardinaux. Le pape disait en substance qu'il s'est posé la question de « que doit faire le pape à 75 ans » - âge canonique de la démission de leur charge pour les évêques depuis Paul VI -. Mais il se fonde sur l'exemple de Paul VI pour trancher et ne pas « renoncer au mandat apostolique sinon en présence d'une maladie inguérissable ou d'un empêchement qui rende impossible l'exercice des fonctions de Successeur de Pierre ».

Le texte de Paul VI est du 2 février 1965, un premier texte de Jean-Paul II date du 2 février - même date - 1989 et l'autre de 1994 : il avait craint en 1992 que sa tumeur à l'intestin ne soit maligne, ce ne fut pas le cas, puis vinrent les chutes et fracture à l'épaule droite (1993), la douleur à la hanche et fracture du col du fémur droit (1994)...

La vie mystique

Le livre parle également de « mortifications corporelles » et de certains aspects de sa vie mystique et de sa vie de prière. Le cardinal Saraiva a confié avoir été saisi par la profondeur de son recueillement lorsqu'il invitait quelqu'un à déjeuner et que le rendez-vous commençait par une prière silencieuse dans la chapelle privée : « Il était comme absorbé en Dieu. C'était un homme de Dieu et sa prière intense était une vraie évangélisation ».

Le cardinal Sariava a également souligné sa profonde dévotion à Marie, et il a cité la « joie », le « bonheur » que Jean-Paul II a manifesté en l'an 2000, après la béatification des deux pastoureaux de Fatima, Francisco et Jacinta Marto, le 13 mai.

Un témoin affirme qu'à la question « Voyez vous la Vierge ? », le pape a répondu : « Non, mais je l'entends ». Quant au Padre Pio, Jean-Paul II a confié à un témoin qu'il le « voyait ».

A propos des saints, le pape Jean-Paul II avait confié au cardinal Saraiva Martins que son dicastère était très important parce qu'il traite de la « chose la plus importante dans l'Eglise » qui est « la sainteté » et que tous les autres dicastères sont conçus en vue de servir cette sainteté.

Le livre rapporte cette réponse du pape à une religieuse qui lui disait sa « préoccupation » pour « Sa Sainteté » : « Moi aussi, je suis préoccupé par ma sainteté ! »

Enfin, Mgr Oder a souligné « l'humanité » du pape et sa capacité à percevoir en tout homme « l'empreinte de Dieu » et le cardinal Saraiva a souligné que humanité et sainteté sont une seule chose : plus on est saint plus on devient « humain ».

A côté des documents inédits, l'auteur, Saverio Gaeta, a souligné que le titre du livre (« Le vrai Jean-Paul II raconté... ») ne veut absolument pas dire que les autres biographies n'étaient pas « vraies », mais que le Jean-Paul II décrit par le livre est celui qu'ont connu personnellement les témoins qui interviennent. Le pape lui même avait indiqué qu'on ne le comprendrait bien que « de l'intérieur ».

Anita S. Bourdin

Note: Le Pape a certes pensé à démmissioner, mais il s'est toutefois remis totalement à la divine Providence dans un acte de confiance absolue. Dans les années 1990, il a dit d'ailleurs à son médecin: vous devez me guérir, car dans l'Eglise, il n'y a pas de place pour un Pape émérite. Il avait aussi demandé au Cardinal Ratzinger d'étudier la question. Puis, il s'abandonna en Dieu.

Mgr Marc Aillet pour la diversité liturgique

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L'Eglise en France souffre fort malheureusement de conflits internes concernant la liturgie. Le Motu Proprio de Benoît XVI veut justement aller dans le sens d'une réconciliation et d'une pacification. Toutefois, la volonté de Benoît XVI est bien d'aller dans le sens d'une juste application de la réforme liturgique, donc de célébrer avec grande dignité la forme ordinaire de l'unique rite romain.

Ordinations à Bordeaux

 

Italie: pour une nouvelle génération

images.jpeg"Je voudrais que cette période puisse contribuer à faire émerger une nouvelle génération d'italiens et de catholiques... L'Italie a besoin de sortir de ses propres paresses mentales"... En politique, "il faut sortir de la spirale du conflit et de l'opposition vue comme une fin en soi".

Cardinal Bagnasco, président de la Cei (conférence épiscopale italienne)

lundi, 25 janvier 2010

Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens

ROME, Lundi 25 janvier 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'homélie que le pape Benoît XVI a prononcée ce lundi, en fin d'après-midi, au cours de la célébration des vêpres qu'il a présidée en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à l'occasion de la conclusion de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens.

Chers frères et sœurs,

sanpaolo6.jpgRéunis en une assemblée liturgique fraternelle, en la fête de la conversion de l'apôtre Paul, nous concluons aujourd'hui l'annuelle Semaine de prière pour l'unité des chrétiens. Je voudrais vous saluer tous avec affection, et en particulier le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, et l'archiprêtre de cette Basilique, Mgr Francesco Monterisi, avec l'Abbé et la communauté des moines qui nous accueillent. J'adresse également ma pensée cordiale à Messieurs les cardinaux présents, aux évêques et à tous les représentants des Eglises et des communautés ecclésiales réunis ici.

Peu de mois seulement se sont écoulés depuis la conclusion de l'Année consacrée à saint Paul, qui nous a offert la possibilité d'approfondir son extraordinaire œuvre de prédicateur de l'Evangile et, comme nous l'a rappelé le thème de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - « De cela vous êtes les témoins » (Lc 24, 48) - notre appel à devenir missionnaires de l'Evangile. Paul, bien que gardant une mémoire vivante et intense de son passé de persécuteur des chrétiens, n'hésite pas à se qualifier d'Apôtre. A la base de ce titre, il y a pour lui la rencontre avec le Ressuscité sur la route de Damas, qui devient également le début d'une inlassable activité missionnaire, au cours de laquelle il dépensera toutes ses énergies pour annoncer à toutes les nations ce Christ qu'il avait personnellement rencontré. Ainsi, Paul, de persécuteur de l'Eglise, deviendra lui-même victime de la persécution à cause de l'Evangile dont il témoignait. Il écrit dans la deuxième Lettre aux Corinthiens : « Cinq fois j'ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouets ; trois fois j'ai été battu de verges ; une fois lapidé... Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux-frères ! Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité ! Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Eglises ! » (2 Co 11, 24-25.26-28). Le témoignage de Paul atteindra son sommet dans son martyre lorsque, précisément non loin de là, il donnera la preuve de sa foi dans le Christ qui vainc la mort.

La dynamique présente dans l'expérience de Paul est la même que celle que nous trouvons dans la page de l'Evangile que nous venons d'écouter. Les disciples d'Emmaüs, après avoir reconnu le Seigneur ressuscité, retournent à Jérusalem et trouvent les Onze réunis ensemble avec les autres. Le Christ ressuscité leur apparaît, les réconforte, vainc leur peur, leurs doutes, s'asseoit à leur table et ouvre leur cœur à l'intelligence des Ecritures, en rappelant ce qui devait arriver et qui constituera le noyau central de l'annonce chrétienne. Jésus affirme : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d'entre les morts le troisième jour et qu'en son Nom le repentir en vue de la rémission des péchés serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem » (Lc 24, 46-47). Ce sont les événements dont témoigneront avant tout les disciples de la première heure, puis, par la suite, les croyants dans le Christ de tout temps et de tout lieu. Toutefois, il est important de souligner que ce témoignage, alors comme aujourd'hui, naît de la rencontre avec le Ressuscité, se nourrit du rapport constant avec Lui, est animé de l'amour profond envers Lui. Seul celui qui a fait l'expérience de ressentir le Christ présent et vivant - « Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi ! » (Lc 24, 39) -, de s'asseoir à la même table que Lui, de l'écouter afin qu'il fasse vibrer son cœur, peut être son témoin ! C'est la raison pour laquelle Jésus promet aux disciples et à chacun de nous une puissante assistance d'en haut, une nouvelle présence, celle de l'Esprit Saint, don du Christ ressuscité, qui nous guide vers la vérité tout entière : « Et voici que moi, je vais envoyez sur vous ce que mon père a promis » (Lc 24, 49), dit-il aux Onze et à nous. Les Onze passeront leur vie à annoncer la bonne nouvelle de la mort et de la résurrection du Seigneur et presque tous scelleront leur témoignage par le sang du martyre, semence féconde qui a produit une récolte abondante.

Le choix du thème de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens de cette année, à savoir l'incitation à un témoignage commun du Christ ressuscité selon le mandat qu'il a confié à ses disciples, est lié au souvenir du centième anniversaire de la Conférence missionnaire d'Edimbourg en Ecosse, qui est considérée par beaucoup comme un événement déterminant pour la naissance du mouvement œcuménique moderne. Au cours de l'été 1910, dans la capitale écossaise, se rencontrèrent plus de mille missionnaires, appartenant à diverses branches du protestantisme et de l'anglicanisme, auxquels s'unit un invité orthodoxe, pour réfléchir ensemble sur la nécessité de parvenir à l'unité pour annoncer de manière crédible l'Evangile de Jésus Christ. En effet, c'est précisément le désir d'annoncer le Christ aux autres et d'apporter au monde son message de réconciliation qui fait faire l'expérience de la contradiction de la division des chrétiens. En effet, comment les incrédules pourront-ils accueillir l'annonce de l'Evangile si les chrétiens, bien qu'ils se réclament tous du même Christ, sont en désaccord entre eux ? Du reste, comme nous le savons, le Maître lui-même, au terme de la Dernière Cène, avait prié le Père pour ses disciples : « Que tous soient un... afin que le monde croie » (Jn 17, 21). La communion et l'unité des disciples du Christ est, donc, une condition particulièrement importante pour une plus grande crédibilité et efficacité de leur témoignage.

A un siècle de distance de l'événement d'Edimbourg, l'intuition de ces courageux précurseurs est encore tout à fait actuelle. Dans un monde marqué par l'indifférence religieuse, et même par une aversion croissante à l'égard de la foi chrétienne, une nouvelle et intense activité d'évangélisation, non seulement parmi les peuples qui n'ont jamais connu l'Evangile, mais aussi auprès de ceux chez qui le christianisme s'est répandu et où il fait partie de leur histoire, est nécessaire. Malheureusement, les questions qui nous séparent les uns des autres ne manquent pas, et nous souhaitons qu'elles puissent être surmontées à travers la prière et le dialogue, mais il y a un contenu central du message du Christ que nous pouvons annoncer tous ensemble : la paternité de Dieu, la victoire du Christ sur le péché et sur la mort à travers sa croix et sa résurrection, la confiance dans l'action transformatrice de l'Esprit. Tandis que nous sommes en chemin vers la pleine communion, nous sommes appelés à offrir un témoignage commun face aux défis toujours plus complexes de notre temps, tels que la sécularisation et l'indifférence, le relativisme et l'hédonisme, les délicats thèmes éthiques concernant le début et la fin de la vie, les limites de la science et de la technologie, le dialogue avec les autres traditions religieuses. Il y a ensuite d'autres domaines dans lesquels nous devons dès à présent apporter un témoignage commun : la sauvegarde de la Création, la promotion du bien commun et de la paix, la défense de la place centrale de la personne humaine, l'engagement pour l'emporter sur les malheurs de notre époque, tels que la faim, l'indigence, l'analphabétisme, la distribution non équitable des biens.

L'engagement pour l'unité des chrétiens n'est pas seulement le devoir de quelques-uns, ni une activité accessoire pour la vie de l'Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu'elle est avant tout un don de Dieu qu'il faut invoquer constamment. En effet, la force qui promeut l'unité et la mission découle de la rencontre féconde et passionnante avec le Ressuscité, comme il advint pour saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l'Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils : « Que tous soient un... afin que le monde croie » (Jn 17, 21). Amen.

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana

Traduction Zenit

Saint Paul et les agences de presse

En ce jour de la conversion de Saint Paul, souvenons-nous de la petite phrase de Jean Paul II:

"si Saint Paul était encore parmi nous, il travaillerait à l'agence de presse internationale Reuters"

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Pour Jean Paul Ier, l'Apôtre Saint Paul serait aujourd'hui journaliste

Une agence de presse est en quelque sorte le "média des médias" ou "le journal des journalistes". Des grandes agences mondiales arosent, comme une source d'eau continuelle, le monde des médias par leurs infos: l'AFP (agence france presse), la Thomson Reuters (anglaise), l'AP (associated press)... En moyenne, plus de 5000 news sont produites chaque jour.

 

 

 

Les lumières encore braquées sur Haïti

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Il ne faut pas que cette détresse sorte des projecteurs médias. L'aide doit se poursuivre et être constante.

Pour la Suisse: à Caritas Suisse CCP 60-7000-4, mention "Haïti".

lu sur Cathobel

Faisant part de son "extrême tristesse" après le tremblement de terre meurtrier survenu en Haïti le 12 janvier 2010, Benoît XVI a souhaité saluer, quelques jours plus tard, "la très rapide mobilisation de la communauté internationale" et des institutions de l'Eglise. Le pape a aussi souhaité que "le calme puisse demeurer dans les rues" de Port-au-Prince, la capitale, après le séisme qui a entraîné la mort de plus de 110 000 personnes. Le Bureau de presse du Saint-Siège a publié, le 23 janvier, 2 lettres adressées le 16 janvier par le pape au président haïtien René Préval et au président de la Conférence épiscopale du pays, Mgr Louis Kébreau.

Dans sa lettre au président de la Conférence épiscopale d'Haïti, l'archevêque de Cap-Haïtien Mgr Louis Kébreau, Benoît XVI a ainsi confié son "extrême tristesse" suite au séisme mais aussi sa "très grande proximité spirituelle" et sa "prière fervente pour toutes les personnes touchées par cette catastrophe". Le pape a particulièrement évoqué la figure de l'archevêque de Port-au-Prince, Mgr Serge Miot, "qui a partagé le sort de tant de ses fidèles au nombre desquels figurent des prêtres, des personnes consacrées et des séminaristes".

Mais Benoît XVI, dans cette lettre, a également tenu à saluer "la très rapide mobilisation de la communauté internationale, unanimement émue par le sort des Haïtiens, de même que celle de toute l'Eglise qui, à travers ses institutions, ne manquera pas d'apporter son concours au secours d'urgence et à la reconstruction patiente des zones dévastées".

Dans une autre lettre, adressée également le 16 janvier au président de la République d'Haïti René Préval, Benoît XVI a fait part à nouveau de son "extrême tristesse" après le séisme qui a frappé son pays et a également souhaité "que l'esprit de solidarité habite tous les coeurs et que le calme puisse demeurer dans les rues afin que l'aide généreuse qui arrive de tous les pays apporte un soulagement à tous et que les personnes qui, aujourd'hui, manquent de tout éprouvent le réconfort de savoir que toute la communauté internationale prend concrètement soin d'elles".

Avant d'assurer le chef de l'Etat haïtien de l'aide de l'Eglise catholique pour "redonner les chances d'un avenir ouvert" aux "personnes éprouvées" par cette catastrophe, Benoît XVI a aussi confié qu'il appréciait "vivement l'engagement de tous ceux qui, haïtiens et étrangers, parfois au péril de leur vie, mettent tout en oeuvre pour rechercher et secourir les survivants".

Ctb/apic/imedia/ami/js

 

Les minarets interdits en Suisse: plus un signal

images.jpegLes 57,5% de citoyens qui ont accepté l'initiative contre la construction de minarets ont voulu donner un signal par rapport à l'extension de l'islam en Suisse, révèle l'analyse VOX dévoilée lundi. Un vote symbolique qui ne représente toutefois pas un rejet des musulmans de Suisse.

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