mercredi, 27 janvier 2010
L'avortement refait surface en Suisse
Une initiative populaire demandant la suppression de la prise en charge de l'avortement par l'assurance maladie de base a été lancée mardi. Le comité est composé de membres de l'UDC, du PDC, des partis évangéliques PEV et UDF, mais aussi du PLR. Peter Foehn (UDC/SZ) et Elvira Bader (PDC/SO) ont reconnu s'être lancés sans attendre l'aval de leurs partis respectifs. Les initiants ne veulent pas interdire l'avortement, mais estiment qu'il n'a pas à être payé par les primes de tous, car ce n'est pas une maladie. La prise en charge demeurerait en cas de viol ou de menace pour la vie de la mère.
Les opposants au remboursement de l'avortement estiment que celle qui envisage la possibilité d'une IVG peut conclure une assurance complémentaire ou payer directement les coûts. Ces mesures permettraient de réduire les avortements (plus de 10'000 par an), selon les initiants. Ceux-ci estiment aussi que leur proposition permettra de réduire les coûts de la santé. Les IVG pèsent entre 15 et 20 millions de francs par an, selon Peter Foehn (UDC/SZ). Un avortement coûte 600 francs par voie médicamenteuse et 3500 francs avec une opération. La dépénalisation de l'IVG a été entérinée par 72% des votants en 2002. (SWISS TXT)
Initiative populaire fédérale
Financer l'avortement est une affaire privée - Alléger l'assurance-maladie en radiant les coûts de l'interruption de grossesse de l'assurance de base
L'initiative populaire a la teneur suivante :
I.
La constitution fédérale 1 est modifiée comme suit :
Art. 117, al. 3 (nouveau)
3 Sous réserve de rares exceptions concernant la mère, l'interruption de grossesse et la réduction embryonnaire ne sont pas couvertes par l'assurance obligatoire.
II.
Les dispositions transitoires de la constitution fédérale sont complétées comme suit :
Art. 197, ch. 8 (nouveau) 2
8. Disposition transitoire ad art. 117, al. 3 (Assurance-maladie et assurance-accidents)
Au terme d'une période transitoire de neuf mois suivant l'acceptation de l'initiative par le peuple et les cantons, et jusqu'à ce que les modifications législatives qu'elle induit soient entrées en vigueur, toute disposition aux termes de laquelle l'interruption de grossesse ou la réduction embryonnaire sont couvertes par l'assurance obligatoire est remplacée par la règle prévue à l'art. 117, al. 3 de la constitution fédérale.
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1RS 101
2 L'initiative populaire ne vise pas à se substituer à une disposition transitoire existante de la constitution fédérale : c'est pourquoi le chiffre de la disposition transitoire relative au présent article ne sera fixé qu'après le scrutin, en fonction de l'ordre chronologique dans lequel les différentes modifications constitutionnelles auront été acceptées. La Chancellerie fédérale procédera aux adaptations nécessaires avant publication au recueil officiel du droit fédéral (RO).
Etat: 25 janvier 2010
Forum mardi 26 janvier (www.rsr.ch - la 1ère 18h00 - reécouter)
Mme Thérèse Meyer, femme politique PDC Fribourgeoise compétente, a très mal utilisé l'argument de la compassion envers les femmes qui doivent subir un avortement. Car la compassion va dans le sens de ne pas infliger le drame de l'avortement à une femme. Les conséquences sont dramatiques: dépression, angoisse, culpabilité... Non seulement cet acte n'est pas médical, car il tue un innocent, mais il blesse encore sa mère. Ainsi, on ne peut pas obliger les citoyens à financer un tel drame de façon collective. Notre culture est ainsi faite, l'avortement semble une aide pour répondre à une détresse. C'est un manque d'humanité que de proposer l'avortement.
De plus, entendre deux partisans de la vie se disputer ne peut que bénéficier à ceux qui aiment diviser pour règner. Certes Mr Oskar Freysinger s'est montré en faveur de la vie, à sa manière. Mais il faut écouter ce qui est dit.
L'avortement est une question méta-politique, qui va au-delà, ou qui est trans-politique et traverse alors tous les partis. C'est une question très grave qui doit toucher toutes les personnes, dans tous les partis confondus.
Merci à tous ceux et celles qui s'engagent pour la vie, de la mère et de l'enfant, comme SOS future maman par exemple, et tant d'autres dans la société, qui viennent en aide concrètement aux femmes en difficultés, en proposant une aide humanitaire, financière, psychologique et spirituelle. Heureusement que l'Eglise est présente pour donner le pardon et la miséricorde, dans une écoute attentive.
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