mercredi, 27 janvier 2010
Jean Paul II et la flagellation
Le pape Jean-Paul II se flagellait
Jean-Paul II se flagellait avec une ceinture et dormait à même le sol par mesure de pénitence et pour se rapprocher de la perfection chrétienne, affirme un nouveau livre écrit par le responsable du Vatican chargé du procès en canonisation du défunt pape, Mgr Slawomir Oder, un prélat polonais. L’ouvrage, publié hier et intitulé "Pourquoi il est saint", comprend des textes inédits – discours et documents rédigés par Jean-Paul II – dont une note de 1989 dans laquelle le prédécesseur de Benoît XVI affirme qu’il démissionnerait de sa charge s’il était dans l’incapacité de l’exercer. Mort le 2 avril 2005, il a souffert de longues années de la maladie de Parkinson et avait subi plusieurs opérations.
Le livre affirme que Jean-Paul II a décidé de pardonner à l’homme qui a tiré sur lui le 13 mai 1981, place Saint-Pierre, alors qu’il se trouvait dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. Il croyait initialement que son agresseur, le Turc Mehmet Ali Agça, était membre des Brigades rouges, précise l’auteur. Le livre se fonde sur des entretiens avec 114 témoins et des documents collectés par Mgr Oder dans le cadre du procès en canonisation de Jean Paul II.
Article du journal romand "24 Heures", page 2.
Note: cela semble choquant ? Pour certains oui, et il faut le comprendre. Pour d'autres non... Pensons aux sportifs qui disent vouloir par exemple se faire mal sur le vélo, à Stéphane Lambiel qui souffre des adducteurs mais qui veut gagner les jeux olympiques. La souffrance fait partie du sport. Or tout cela est pour une gloire passagère. Jean Paul II a pratiqué librement une ascèse sportive pour la vie éternelle, comme le Curé d'Ars. Ceci dit, l'Eglise dira toujours que ces pratiques de mortifications ne doivent pas atteindre la santé, mais faire mourir le péché et donner naissance à la grâce. Le vénérable Jean Paul II a ainsi participé à la souffrance du Christ et partagé la souffrance de tant de personnes de par le monde. Il nous aide ainsi à porter le poids de notre vie. Il fut solidaire.
La souffrance a un sens, elle est orientée vers la joie de la vie éternelle. Notre culture actuelle offre pourtant pour certains des salles de fitness pour être ensuite bien dans son corps, des instituts de beauté pour être présentable... Tout cela demande une certaine souffrance et bien des inconvénients. Nous pouvons dire que c'est pour être plus dans le courant de la mode, plus musclé... La société peut donc être tyrannique par certains côtés. Malheureusement, nous peinons à comprendre qu'il vaut la peine de souffrir avec et pour Dieu, pour les autres. C'est le grand paradoxe... Or, ce qui compte ce n'est pas tant de souffrir que d'aimer. La souffrance reste un mal, mais avec l'amour, Dieu nous donne la force de la convertir pour un bien plus grand.
Saint Paul (Col, 1, 24) : « Ce qui manque aux souffrances du Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. »
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