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Rechercher : opus dei midi quatorze heure

La convergence de Saint Josémaria Escrivà de Balaguer avec Amoris Laetitia du Pape François

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Le fondateur de l'Opus Dei, Saint Josémaria, aurait signé l'Exhortation apostolique sur la famille (Amoris Laetitia) du Pape François.

 

Le risque de renoncer au bien possible par trop de rigidité 

 

"Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne donne lieu à aucune confusion. Mais je crois sincèrement que Jésus veut une Eglise attentive au bien que l'Esprit Saint répand au coeur de la fragilité: une Mère, qui, au moment même où elle enseigne son enseignement objectif, ne renonce pas au bien possible, bien qu'elle court le risque de se salir avec la boue du chemin".

Saint Josémaria 

« Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu'une Eglise malade de la fermeture et du confort »

Pape François
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mercredi, 27 septembre 2017 | Lien permanent | Commentaires (2)

Evêque substitué au Paragay: les fidèles soutiennent leur évêque

mons_rogelio.jpgL'évêque du Paragay, prêtre numéraire de la prélature et de la société sacerdotale de la Sainte Croix (Opus Dei) s'est fendu d'une lettre au préfet de la Congrégation des évêques, le Cardinal Ouellet.

L'Evêque du Paragay accepte la décision romaine

En fils obéissant de l'Eglise, il accepte la décision papale, tout en la trouvant arbitraire. 

( dans la lettre traduite en français, le prélat semble renvoyer à Dieu la décision du Pape avec des mots plus que choquants: "le pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi". mais soyons prudent avec le traduction de l'espagnol au français). 

L'évêque reconnait également ses erreurs humaines. Renseignement pris, le prélat a sans aucun doute commis une grosse bourde en accusant un confrère évêque d'homosexualité. De sources romaines, il a aussi manqué cruellement de discernement en engageant un prêtre comme vicaire général, soupçonné de pédophilie aux Etats-Unis. L'Eglise se doit d'être toujours en faveur des victimes. 

Evêque du Paragay: les fidèles soutiennent leur évêque

Le communiqué du Vatican ne parle pas de renvoi, ni de destitution, mais de substitution. Sans nul doute, l'évêque reprendra son office d'évêque dans un autre lieu. Pour la "communion ecclésiale", Rome a préféré le retirer, sans pour autant le désavouer. 

Désormais, les fidèles du diocèse prennent leurs plus belles plumes pour soutenir leur évêque afin d' expliquer les tenants et les aboutissants de cette crise, jusque sur le site internet du diocèse. Elles sont surtout idéologiques ! Un ancien évêque est très populaire, car engagé en politique après avoir été renvoyé de l'état clérical. 

L'histoire ne semble pas encore fini. Reste une fâcheuse conséquence : le prélat remplacé semble être lié à la pédophilie, ce qui n'est de loin pas le cas. 

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samedi, 27 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (8)

L'hypothèse Fourest et Venner.

Le Suisse romain avait publié cette note le 3 février expliquant une hypothèse de fuite et de diffusion programmée. Cela se confirme. Explications et analyses:

1. Rappel

Note du 3 février

Exclusif: le dossier secret (résumé)

On peut voir une orchestration derrière le cas Williamson (selon Paolo Rodari, vaticaniste)

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Ce dossier s'intitule "Richard Williamson" et fait le tour depuis quelques jours dans les palais sacrés du Vatican. Quelques pages qui veulent expliquer dans les moindres détails ce qui a pu se passer dans l'affaire des excommunications. Il émet une hypothèse: derrière le choix de la diffusion de la TV publique Svt se cache une tentative de discréditer le Pape Benoît XVI. Des personnes ont agi de l'extérieur avec une aide interne. Ce dossier parle de date, avant tout du mois de novembre. Le 1er novembre, le journaliste suédois fait une interview de Williamson. Il revient sur ses déclarations négationnistes relachés il y a quelques années au Canada.

Ce dossier veut démontrer que la TV suédoise a été influencé (de l'intérieur ?) afin qu'elles sortent 3 jours avant la sortie  publique du document signé de la levée de l'excommunication. Le dossier émet l'hypothèse que la journaliste française, Fiammetta Venner, aurait suggéré de poser une question sur ce sujet.

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Fiametta Venner est une activiste du mouvement homosexuelle français, également pour l'avortement et la laïcité. C'est une assidue conférencière sur cette laïcité au Grand Orient de France. C'est aussi Madame Venner qui, en septembre dernier, lors du voyage du Pape en France, a envoyé aux journalistes un livre co-signé avec sa compagne Caroline Fourest et intitulé de façon très significative: "Les nouveaux soldats du Pape. La Légion, l'Opus Dei et les traditionnalistes". Elle intervient dans ce documentaire suédois.

Puis, il y a un trou de deux mois et demi. La décision de la TV suédoise (peut-être suggérée de l'intérieur?) survient le 21 janvier, soit le jour même de la signature du décret par Mgr Re.

Il se peut que cette coïncidence, démontre que cela soit en France, le pays ou le cancer lefebvriens s'est majoritairement dévellopé et qui a ouvert une plaie dans la société et l'Eglise, ce pays donc, qui aurait vu naître cette tentative de discréditer le Pape.


Ces jours, le journal allemand "Der Spiegel" s'est lancé dans une hypothèse, affirmant que les responsables de la communauté juive la plus importante du monde, parmi laquelle le "Conseil centrale des juifs en Allemagne", furent informés en primeur de la déclaration négationniste mais n'aurait pas désiré manifester leur propre contrarieté pour intervenir seulement après coup.

© Copyright Il Riformista, 3 febbraio 2009  qui, blog di Rodari.

traduit de l'italien par le Suisse Romain

2. Or, cette hypothèse se confirme:

- cette argumentation rationnelle ne veut pas accuser les personnes, mais relever les actes en toute clarté et simplicité.

- L'Eglise travaille sur la durée et les médias dans l'immédiat; ce sont les "historiens" de l'instant. Cela a provoqué ce choc, cette polémique, qui est justement le moteur médiatique.

- la levée de l'excommunication "était préparée", dans le sens de négociée, depuis plus longtemps. L'accord s'est fait au dernier moment. Le Pape connaissait bien-sûr l'antisémitisme des membres de la Fraternité. Il suffit de taper sous google, pour trouver les inépties de Mgr Williamson. Aussi des fuites depuis le sein même du Vatican ont  sans doute "régulièrement" informées quelques journalistes, afin de "frapper" au bon moment.

- ne jouons pas à cache cache. Ce n'est pas les propos négationnistes stupides connus en effet qui sont la difficulté mais bien le moment choisi de la diffusion. En language journalistique, cela s'appelle un coup bien fait pour provoquer une crise de communication. Et on en a vu les effets. Pas de complot, mais une simple question de timing. C'est tout.

- ne restait qu'à Fiametta Venner (qui est non seulement intervenue dans l'émisssion en question, mais avait aussi donné le conseil au journaliste suédois en novembre 2008 de poser la question sur l'antisémitisme images-1.jpgconnu de Williamson) de donner le signal en Suède pour la diffusion du reportage au bon moment (mercredi 21 janvier) ? ou en tout cas de répandre ensuite largement les terribles propos de Willamson. Car honnêtement... le suédois n'est tout de même pas une langue si connue que cela parmi nous, non ? qui regarde la TV sudéoise en France, en Suisse par exemple ?

- Tout cela a touché l'acte du Pape en plein coeur. "Terriblement ""bien joué!"". Enfin, la Reuters pouvait titré le samedi midi 24 janvier à 12h00: le Pape Benoît XVI réintègre, ou réhabilite un négationniste; au lieu de: un acte de miséricorde et oecuménique par exemple.

- intérressant de voir que Caroline Fourest répond à la place de Fiametta Venner ... ( aussi entendre son interview attentivement); elle ne répond pas aux images-2.jpgquestions, mais se lance dans une argumentation d'un soit-disant complot. Or il ne s'agit pas de cela. Elle brouille les cartes et parle très et trop vite pour passer sur l'essentiel comme chat sur braises.

 

- la sortie de cette levée aurait de toute façon crée des problèmes, mais pas de ce type. Le propre d'une crise est d'être "inattendue". Sans doute que le Vatican a manqué de lucidité, pensant avoir l'éternité de Rome pour agir. Mais les médias ne fonctionnent pas ainsi. C'est leur droit.

- nous devons apprendre de nos erreurs; reste donc à être très professionnel et comprendre la rapidité du travail pour une bonne médiatisation dans et de l'Eglise.

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Car l'image médiatique de Benoît XVI est construite. On le dit allemand intransigeant, Panzer, anciens des jeunesses hitlériennes, ultra-conservateur, gaffeur... Alors qu'il est : - un des tout grands génies allemands de l'après-guerre (ne serait-ce qu'à entendre sa douce prononciation de l'allemand qui tranche avec le passé si douloureux de l'Allemagne) - un homme d'une très grande humilité (qualité très rare chez les intellectuels) et d'une très grande douceur et bonté - un vrai roc face aux vagues océaniques de la pensée.

 

 

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vendredi, 20 février 2009 | Lien permanent

Dialogue entre Rome et Ecône

150909_lombardi.jpgLe Père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican (ndlr. chef de la la salle de presse), a précisé que la première réunion, qui marquera le début du dialogue avec les lefebvristes, se tiendra dans la seconde moitié d'octobre. Il a confirmé les noms des experts qui se rencontreront: du côté du Vatican, il s'agit du Père Charles Morerod o.p., du Père Karl Josef Becker s.j. et de Mgr Fernando Ocariz Brana, Vicaire général de l'Opus Dei. Du côté de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Alfonso De Galaretta qui est l'un des évêques sacrés par Mgr Lefebvre.

Si l'on connaît de longue date les positions du Vatican, on connaît probablement moins celles de Mgr De Galaretta. Dans le numéro 121 de la revue "Iesus Christus", le prélat lefebvriste a tenu des propos qui permettent d'avoir une idée de la ligne qu'il voudra suivre. 

Lorsque le journaliste de "Iesus Christus" a demandé à Mgr De Galaretta: "Quelles perspectives voyez-vous pour la Fraternité Saint-Pie X dans l'avenir? Un accord avec Rome? Une reconnaissance canonique?" L'Evêque lefebvriste a répondu: "Non, dans l'absolu, que ce soit à court terme ou à moyen terme. Nous excluons précisément cette possibilité. Nous savons que tant qu'il n'y aura pas un retour de Rome à la Tradition, quelque accord pratique ou canonique que ce soit est incompatible avec la confession et la défense publiques de la foi et signifierait notre mort. Dans le meilleur des cas, humainement parlant, nous en avons pour plusieurs années de discussions."

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En clair, Mgr De Galaretta accuse l'Eglise de ne plus être véritablement catholique: il ne voudrait y retrouver une place que pour la convertir - et avec elle convertir le pape Benoît XVI -.


Prions pour qu'à l'issue des discussions entre Rome et les lefebvristes - qui risquent d'être longues - Mgr De Galaretta puisse reconnaître, annoncer et enseigner que le seul moyen d'être sûrement dans l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique est de subordonner humblement sa pensée à celle du Magistère.

Source: ProLiturgia

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mercredi, 16 septembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Benoît XVI, Greg Burke et la communication pour les fidèles

146q05ch.jpgSource: Le Salon Beige

Communication : la préoccupation du pape n’est pas son image, mais l’Eglise, les fidèles

Le Monde Magazine consacre un dossier à la communication vaticane, avec notamment Greg Burke, 52 ans, conseiller en communication au Vatican. Installé à Rome depuis vingt ans, natif du Missouri, diplômé de la faculté de journalisme de l’université Columbia, ancien correspondant pour Time Magazineet Fox News, numéraire de l’Opus Dei ayant fait voeu de célibat (les laïcs ne font pas de voeux, ne sont pas des religieux, mais s'engage au célibat), il a longtemps partagé la vie des accrédités de la salle de presse du Vatican, suivi les voyages du pape, les audiences et les angélus. Souriant, il appelle ses anciens confrères par leur prénom. Il déclare au Monde :

V"Le Saint-Siège s’adresse à deux publics : un public planétaire en tant qu’Etat dont les positions sont attendues et écoutées ; et un autre composé de plus d’un milliard de catholiques. Je m’occupe de communication globale dans le premier cas et de communication interne dans le second."

"Le pape n’a pas besoin de conseiller au sens propre du terme. Il ne s’intéresse pas aux sondages. Il est le seul chef d’Etat qui n’a pas à se soucier de sa réélection ni à vanter son bilan économique. Sa préoccupation n’est pas son image. C’est l’Eglise, les fidèles."

"Mon travail consiste à aider les responsables de la curie à prendre conscience qu’en matière de communication, le contexte dans lequel est produit le message est aussi important que le message lui-même. Si j’avais été au service du Vatican le jour où le pape a fait sa déclaration sur le préservatif, je n’aurais pas pu l’en empêcher, mais j’aurais essayé d’élaborer une stratégie de communication plus offensive, en mettant en avant tout ce que l’Eglise fait en Afrique contre la propagation du sida et les soins qu’elle dispense aux malades."

"J’ai mis du temps à accepter ce poste. J’ai dit non deux fois. Je ne voulais pas lâcher mon boulot de journaliste et la liberté qui va avec. Avant de travailler ici, je ne portais pas tous les jours une cravate. J’ai un contrat à durée déterminée d’un an. Je ne sais pas si on me proposera de le reconduire. Mais je suis sûr que ce poste sera de plus en plus indispensable."

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samedi, 29 décembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (2)

Vatileaks 2 : le Pape François confesse: ce fut une erreur de choisir Chaouqui et Mgr Balda

Unknown.jpegC'est Benoît XVI qui a commencé à parler de corruption au Vatican

Le Pape François ne craint pas d'être transparent. Il parle de cette corruption (Vatileaks 2) en conférence de presse, sans honte et a reconnu son erreur dans le choix de Mme Chaouqui et de Mgr Balda.

François continuera l'entreprise de "nettoyage", non sans avoir rendu hommage à Benoît XVI qui lors du chemin de croix de 2005 avait reconnu que la corruption touchait des hommes d'Eglise. 

Le procès de Vatileaks continuera au-delà du 8 décembre, ouverture du Jubilé de la Miséricorde, afin de permettre aux avocats de faire leur travail. 

Mme Chaouqui continue d'être présente, de manière fort surprenante, sur Twitter, Facebook et même dans les médias. Manifestement, sa personnalité est plus que troublante, avec une capacité de mise en scène. 

spectre-vatican--a.jpgVatileaks 2 est un vrai James Bond (Spectre), avec une relation sexuelle présumée, les services secrets chinois et italiens, Nuzzi, l'Opus Dei (pas lié) et les sujets favoris de l'univers médiatique: sexe et argent; ne manque plus que le sang (3S en italien: sesso, soldi,sangue).

L'onctuosité cléricale peut chercher à cacher. François ne craint nullement que ces ombres viennent à la lumière.

La presse laïque et confessionnelle doit être professionnelle. Elle peut tout dire, en évitant les trois péchés: la manipulation de l'information, la calomnie et la diffamation. 

......

I.Media: "C'est Benoît XVI qui a entamé la lutte contre la corruption au Vatican, a affirmé le pape François dans l'avion qui le ramenait d'Afrique : “13 jours avant la mort de saint Jean-Paul II, pendant le chemin de croix qu’il conduisait, le cardinal Ratzinger a parlé des ‘saletés’ de l’Eglise.

C’est lui qui a dénoncé cela le premier. Puis le pape Jean-Paul II meurt dans l’octave de Pâques et Ratzinger devient pape. Mais, durant la messe Pro eligendo pontifice, il était doyen… non il était camerlingue ou doyen ?… Il a parlé du même thème.

Et nous l’avons élu pour cette liberté de dire les choses. C’est depuis ce moment-là que l’on entend parler de corruption au Vatican“.

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mardi, 01 décembre 2015 | Lien permanent

La communication au Vatican selon le Washington Post

source la la traduction: Benoît et Moi

(cet article est certes assez caricatural. Greg Burke fut l'un de nos professeurs à la faculté de communication. Un homme au caractère bien trempé, plein d'humour, américain et un grand professionnel)

Au-delà de Twitter: L'autre révolution de communication du Vatican 

David Gibson,
Religion News Service, The Washington Post
5 Décembre 2012 
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Unknown.jpegLe pape Benoît XVI a lancé son propre compte Twitter cette semaine (3 décembre), avec une couverture médiatique dans le monde entier - difficile de résister à l'histoire d'un pape octogénaire se mêlant aux digerati (ndt: néologisme anglais qui doit se traduire par "élite digitale") - et sous les acclamations des initiés de l'Eglise.

La louange est compréhensible. Après l'avalanche de faux pas qui en sont venus à définir les presque huit ans de pontificat de Benoît XVI, il semble que le Vatican ose enfin plonger dans le cycle de l'info 24/7 (info continue), au lieu de toujours jouer en défense.

Mais l'accent mis sur l'entrée personnelle du pape dans les médias sociaux (le Vatican a déjà un compte Twitter et une page Facebook) est vraiment une intrigue secondaire par rapport à un effort plus grand, en coulisses, de la curie romaine pour remanier l'appareil de communication notoirement byzantin du Vatican, et parer aux problèmes qui ne peuvent être passés sous silence, même par les tweets les plus attrayants du pape.

Les polémiques

Cette restructuration a commencé pour de bon cette année, suite aux critiques incessantes - un grand nombre venant d'alliés du Vatican - selon lesquelles l'infortunée «messagerie» de Rome accélérait les polémiques au lieu de les désamorcer.

Ratisbonne

De la citation par Benoît XVI d'un passage «incendiaire» sur le Prophète Mahomet dans un discours de 2006, à sa réhabilitation d'un évêque négationniste en 2009, le pape s'était fait connaître pour créer des gaffes plutôt que prêcher l'évangile. Derrière les murs du Vatican la frustration grandissait.

L'impulsion en faveur d'un redémarrage de la communication a été donnée en Janvier dernier, suite à la tristement célèbre affaire «Vatileaks» dans laquelle le valet du Pape Paolo Gabriele - qui a été condamné en Octobre - avait secrètement transmis des milliers de notes internes sensibles à la presse italienne, dépeignant le Vatican comme un repaire d'intrigues empoisonnées.

Alors, comment la refonte va-t-elle se dérouler, maintenant que les choses s'installent?

«C'est un travail en cours», a déclaré Greg Burke, journaliste de Fox News, que le Vatican a embauché l'été dernier dans un geste inhabituel de grande envergure. «Pour le moment, ce sont juste des pas de bébé ('premiers pas'), en essayant de faire bouger les choses dans la bonne direction. Et je pense que c'est le cas».

Premier pas

Certains responsables du Vatican disent que l'embauche de Burke - il est un membre de l'influent Opus Dei et il travaille au bureau de la Secrétairerie d'État - est l'un des plus grands parmi ces 'premiers pas'. Il a été suivi par un certain nombre d'autres actions visant à faire de la communication du Saint-Siège une priorité plutôt qu'une réflexion après coup.

Par exemple, le Vatican a commencé à utiliser des conférences de presse de simulation, pour se préparer aux questions difficiles des médias, et rendre quelques-uns de ses plus jeunes fonctionnaires, de niveau intermédiaire, plus accessibles aux journalistes. Même s'il ne peuvent délivrer que des briefings de second plan, ces fonctionnaires ont tendance à être plus abordables aux journalistes que les cardinaux de haut rang, pour lesquels les médias sont un mal nécessaire et le télécopieur une nouveauté (des officiels de la Curie aiment dire en plaisantant que la devise du Vatican devrait être «demain la technologie d'hier»).

De hauts responsables du Vatican ont également commencé des réunions hebdomadaires pour discuter de la stratégie de communication - par exemple, quand et comment faire des annonces afin qu'elles aient le plus grand impact. Et bien sûr il y a la nouvelle sensibilisation via les réseaux sociaux et d'autres formes de communications numériques.
Même le quotidien semi-officiel du Vatican, L'Osservatore Romano, se défait de son image de version ecclésiastique de la Pravda et publie des articles étonnamment provocateurs sur la culture pop et la politique.

La tactique de communication

Bien que ces tactiques soient de vieilles lunes pour la plupart des sociétés et des organismes gouvernementaux, elles sont souvent un nouveau genre de concepts au Vatican.
Elles ont déjà versé des dividendes: l'été dernier, alors que la Banque du Vatican - source depuis des décennies de quelques-uns des plus grands scandales du Vatican - se préparait à une épreuve cruciale dans ses efforts pour adopter des normes financières internationales en matière de transparence, les responsables de la banque ont ouvert leur mystérieux fort aux journalistes qui ont pu visiter les installations et questionner les hauts responsables.

«Nous voulons lever le voile du secret» qui pend au-dessus de l'Institut, de montrer que notre effort de transparence est réel», a déclaré aux journalistes Paolo Cipriani, directeur général de la Banque du Vatican. Ce genre de discours est révolutionnaire en termes du Vatican.

Mais de sérieux obstacles demeurent parce que le Vatican peut encore être une cour médiévale avec la mentalité d'un village italien. Chaque département curial, ou «dicastère», a tendance à se considérer comme une guilde autonome dont les dirigeants se disent qu'ils savent ce qui est mieux pour leur boutique. De vieilles rivalités interministérielles ont résisté aux efforts antérieurs visant à coordonner la publicité pour le plus grand bien.

Unknown-1.jpegLa structure de communication du Vatican illustre elle aussi le problème: en dehors de L'Osservatore Romano et d'un site Internet de nouvelles, le Vatican a sa propre station de radio et un studio de télévision, ainsi qu'un «bureau pontifical pour les communications sociales» qui est censé s'occuper des questions importantes relatives aux médias, tout en coordonnant également la couverture du pape par les stations de télévision laïques.

Et il y a le bureau de presse du Vatican, qui traite avec la presse écrite et est dirigé par un prêtre jésuite, le père Federico Lombardi, qui est le porte-parole officiel du Vatican.
Cette demi-douzaine de bureaux sont indépendants les uns des autres, et aiment cela. Lombardi, quant à lui, insiste sur le fait qu'il ne parle pas pour Benoît. «Le pape est capable de s'exprimer sans moi», dit-il. C'est un changement par rapport au précédent pontificat, et qui a soulevé des questions sur la façon dont Lombardi est informé, et quel crédit les journalistes peuvent donner à ses déclarations.
En outre, Lombardi a maintenant Burke pour travailler avec lui, une situation qui pose autant de questions qu'elle y répond.

Le Père Lombardi

«Je pense que nous en sommes à un stade expérimental», a déclaré en Septembre avec un sourire ironique l'affable Lombardi, interrogé sur le déroulement du nouveau dispositif de communication.
Il y a des questions banales qui ont elles aussi besoin d'attention. Le site officiel du Vatican a été lancé dans les années 1990, et cela se voit (ndt: mais c'est faux! le site du Vatican a été totalement relooké en 2011, et il est magnifique). Et le bureau de presse ferme encore à 15 heures presque tous les jours - un horaire qui frustre les médias et Jack Valero, membre de l'Opus Dei et consultant en communication très apprécié par plusieurs agences d'églises: «Si vous êtes à New York, vous vous réveillez tout juste, et le Vatican ferme», dit Valero, qui pense que le Vatican devrait avoir un porte-parole qui fasse le tour de l'horloge.

Bien sûr, dans l'Eglise catholique, les changement ne viennent jamais facilement, et il n'y a pas de stratégies médias infaillibles. Même les évêques américains, qui sont considérés comme étant à la fine pointe de l'Église quand il s'agit de l'adoption de méthodes modernes, ont du mal à surmonter une série de mauvaise publicité et sont en train de réorganiser leurs opérations de communication.

Les événements peuvent aussi contrecarrer les meilleures intentions du monde.
Par exemple, le Vatican a dû faire face à sa propre controverse Benghazi en Septembre parce que, tout comme l'administration Obama, il a répondu aux troubles en Egypte et en Libye par des déclarations quelque peu confuses, déplorant dans un premier temps la vidéo anti-islamique ayant déclenché les émeutes du Caire, et dénonçant plus tard la violence qui avait coûté la vie à l'ambassadeur américain en Libye et fait trois autres morts.

Public Relation

Les conservateurs s'en sont pris au Saint-Siège comme ils avaient fustigé la Maison Blanche, et les fonctionnaires du Vatican ont ragé contre ce qu'ils percevaient comme des critiques injustes.
Et puis il y a eu, le mois dernier, la réaction contre le livre du pape - une discussion intelligente et accessible sur l'enfance de Jésus, troisième volet de la trilogie bien accueillie de Benoît XVI sur le Jésus historique, programmé à à bon escient pour une sortie avant Noël. Mais certains médias et quelques croyants on été atterrés par ce qu'ils ont vu comme le Pape "rabat-joie", démythifiant sans précaution des traditions chéries de Noël - un autre mal de tête «PR» (public relation) sur ce qui aurait dû être une simplebon moment pour Benoît.

images.jpegLombardi affirme que la révision de la communication se poursuivra. «Je pense que nous devons grandir», dit-il. Il a ajouté que l'ajout de Burke à l'équipe ne peut que contribuer au processus.
Burke a fait une rare apparition publique cette semaine pour l'annonce du nouveau compte Twitter du Pape - les tweets débuteront le 12 décembre - et dans une interview, un peu plus tôt, il avait l'air d'un optimisme prudent quant à l'effort de changer la méfiance historique de Rome pour les médias.
«Toute personne ayant des rapports avec le Vatican sait que les choses prennent du temps ici», dit Burke. «J'apprends beaucoup de choses, mais je pense que mes supérieurs aussi».

«L'Eglise n'est pas un parti politique, et nous ne faisons pas les choses juste pour avoir de bonnes relations publiques», a-t-il ajouté. «Mais quand une décision est prise, nous devons avoir à l'esprit comment la communiquer. Quel est le message que nous allons envoyer? Il est intéressant d'amener les gens à penser de cette façon».

 

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vendredi, 07 décembre 2012 | Lien permanent

Benoît XVI, le Pape de tous les paradoxes

mardi 26 février - par Béatrice Frotier

Agoravox

Benoît XVI, pape de tous les paradoxes

Quelle sera la trace laissée dans l'histoire par ce pontificat de 8 années ? Benoît XVI a-t-il réussi son pari de "redonner le sens du sacré" à un monde dominé par le matérialisme ? Qu'en est-il de la postérité du Concile Vatican II et comment la nouvelle génération de chrétien voit-elle l'Eglise ? Autant de questions auxquelles cet article tente d'apporter des éléments de réponses. 

Benoît XVI l'imprévisible

Le lecteur attentif de Benoît XVI est familier de ces traits acérés qui traversent ses écrits. Au détour d'une phrase, d'un paragraphe : une idée, une formulation. Toujours inédite ou déconcertante, souvent provocante. Fidèle à sa devise "coopérateurs de la vérité", il n'hésitera pas à qualifier l'Eglise de "barque qui prend l'eau de toute part", Auschwitz de "symbole de l'enfer sur la terre".

A constater à regret que "la liberté et la tolérance sont très souvent séparés de la vérité", ou à attirer l'attention sur l'importance de "l'écologie du corps humain". On l'aura entendu implorer, au début de son pontificat, avec cette tranquille sérénité devenue sa marque de fabrique : "priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas par peur devant les loups". Puis, à l'heure du "renoncement", dans un latin élégant et classique qu'il est un des rares à maîtriser encore parfaitement : "bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre".

Benoît XVI a-t-il eu conscience du séisme émotionnel et spirituel qu'il provoquait chez son auditoire de cardinaux, chez le peuple chrétien et bien au delà encore ? Sans doute, mais qu'importe ? Benoît XVI agit " Après avoir examiné [s]a conscience devant Dieu" -et lui seul-. Après ce "coup de tonnerre dans un ciel serein" selon la formule désormais célèbre de Mgr Angelo Sodano, doyen du sacré Collège, Benoît XVI reprend le cours de sa conversation et de sa réflexion. Là où il les avait laissées...abandonnant à d’autres le soin de supputer, analyser, évaluer, louer ou critiquer. Et où avait-il donc laissé la conversation ? Quels sont ces sujets qui tiennent tant à coeur de "il profesore" comme le nomment avec affection les italiens ?

Vatican II : "Concile virtuel" et "Concile réel"

Si un sujet lui tient à coeur c'est sans conteste celui du Concile Vatican II. Ce sera le sujet de sa "causerie", confiante et intime avec "ses" prêtres du diocèse de Rome, le jeudi 14 février . Et voilà qu'à nouveau ce pape étonne, par sa franchise et sa clarté d'esprit. Il y a bien eu un "vrai Concile " ou "Concile réel". Certes. Mais 50 ans après, celui-ci reste quasi un inconnu. Alors même qu'un autre concile, ce "concile virtuel" fabriqué de toute pièce par les médias a occupé le terrain, cristallisé les débats, monopolisé la réflexion.

Et le pape de s'expliquer tranquillement : "C'était presque un Concile en soi, et le monde a perçu le Concile à travers eux, à travers les media ». « Et tandis que le Concile des Pères se réalisait à l’intérieur de la foi », "le Concile des journalistes s’est réalisé, naturellement, à l’intérieur des catégories des media d’aujourd’hui, c’est-à-dire hors de la foi, avec une herméneutique politique : pour les media, le Concile était une lutte de pouvoir entre divers courants dans l’Église. » L'analyse est percutante. Le constat clair, mais non point pessimiste : « la force réelle du Concile était présente » et « Il me semble que, 50 ans après le Concile, nous voyons comment ce Concile virtuel se brise, se perd, et le vrai Concile apparaît avec toute sa force spirituelle", conclut le pape.

En attendant, le discours de l’Eglise passe peu ou ..pas du tout ! "dans cette perspective, la liturgie comme acte de foi n’intéressait pas", « l’Écriture ? un livre, historique, à traiter historiquement et rien d’autre, et ainsi de suite". Il suffit d’un dernier exemple : l’Opus Dei, simple institution de l’Eglise catholique, dédié à la formation des laïcs chrétiens, cible régulière de tous les fantasmes « politico-complotistes ». Cette distinction "concile virtuel", "concile réel" paraît de fait particulièrement pertinente pour mieux comprendre les quiproquo constants entourant les réalités spirituelles. Réalités plutôt imperméables - par définition comme par nature- aux grilles de lecture politiques et sociologiques en vogue dans nombre de médias traditionnels. Et partant dans l’opinion publique !

Bref, dans le cas concret qui nous occupe, si « le vrai concile a eu du mal à se réaliser et à se concrétiser", parce que "le concile virtuel était plus fort que le Concile réel", rien n'est perdu selon Benoît XVI, bien au contraire. Au seuil même de son renoncement, Il place l'Eglise du IIIème millénaire face à un immense défi : "et voilà notre tâche, particulièrement en cette Année de la foi, travailler pour que le vrai Concile, avec sa force de l’Esprit Saint, se réalise et que l’Église soit réellement renouvelée".

Benoît XVI ou le retour du sacré

Redécouverte du sens du sacré : c’est sans doute le trait le plus saillant qui se détache d’un rapide survol de ces 8 années d’un pontificat auquel aucune souffrance n’aura été épargnée. Beauté de la liturgie, du chant sacré - on sait ce pape esthète et mélomane - insistance sur l'importance de l'adoration, de la méditation personnelle, redécouverte du sens de l'intimité personnelle avec le Christ ..Autant de sujets qui auront jalonné avec insistance les discours, allocutions et homélies -jusqu'à 15 par jour !- de cet homme de foi. Convaincu d'une chose : une vie authentiquement chrétienne n'est possible "que si le véritable visage de Jésus nous est devenu familier » par « le dialogue intérieur », « la pénétration de cette Parole de manière à le rencontrer réellement, et naturellement dans le Mystère de l’Eucharistie ».

Discours inaudible s’il en est, au beau milieu du brouhaha médiatique ambiant. Faut-il en conclure que ce pape vieillissant, à la santé fragile, à la voix douce et au geste encore timide, "renonce" sur un constat d'échec personnel ? C’est sans doute aller un peu vite en besogne…

Par ce geste inouïe et historique du Souverain Pontife qui "renonce " en "pleine conscience" au pouvoir suprême, pour continuer de servir par une vie de prière "cachée aux yeux du monde", Benoît XVI ouvre résolument une brèche de plus dans l'édifice des certitudes du matérialisme contemporain. Et par cette brèche s'engouffre ce "sacré" dont il appelle le retour de tous ces vœux : "La foi conduit à découvrir que la rencontre avec Dieu valorise, perfectionne et élève ce qu’il y a de vrai, de bon et de beau en l’homme. »

Benoît XVI, et après ?

Après un XXème siècle traversé par des conflits inhumains, marqué par l'angoisse de l'absurde, que sera donc ce XXIème siècle ? Interrogé par Peter Seewald pour Focus, quelques semaines avant l'annonce de son renoncement , Benoît XVI déclare, non sans une certaine malice : " Je suis la fin de l'ancien et le début du nouveau".

Les jeunes…une autre de ses priorités. Qui a assisté à cet étonnant phénomène spirituel des dernières Journées Mondiales de la jeunesse à Madrid en août 2011 n’a pu qu'en demeurer saisi. Sous le froid glacial d'une pluie battante, deux millions de jeunes, unis dans un recueillement et un silence palpable au moment de l'élévation du Saint Sacrement, entourent un vieil homme à cheveux blancs. Moment sacré s'il en est. A l’heure où les supputations les plus diverses et les plus folles vont bon train, un paramètre essentiel semble avoir été oublié : cette « génération Benoît XVI » qui s’apprête tout juste à prendre la parole. Qui sait quel monde elle décidera de bâtir ?

Béatrice Frotier 

 

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mercredi, 27 février 2013 | Lien permanent

Küng et la crise de l'Eglise

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Un Küng peut en cacher un autre

« Cela n’est pas la première fois, et cela ne sera pas la dernière, qu’au cours de l’histoire de l’Eglise, il y ait des personnes qui pensent que l’unique solution à la crise soit le changement de structure, l’abolition du célibat des prêtres et des demandes de ce genre. Certes, ce sont des pétitions qui ont des motivations trop humaines. Le célibat, par exemple, semble être une obligation trop exigeante pour le monde moderne. En plus, il y a un grand manque de prêtres. C’est la raison pour laquelle beaucoup se demandent : pourquoi ne pas abaisser le niveau d’accès au sacerdoce ? Mais il faut alors se demander : est-ce que de cette façon, les problèmes prennent-ils un fin ? Je pense que non.

Je viens de terminer la lecture du chapitre de l’histoire de mon diocèse qui traite de la Contre Réforme : aux alentours des années 1560, le 60% des paroisses étaient sans prêtres, la grande majorité des prêtres vivait en concubinage plus ou moins accepté par les autorités ecclésiales, les monastères fermaient les portes les uns après les autres, le 4/ 5 de la population et le 100% de l’aristocratie étaient devenus protestants … cela semblait la fin de l’Eglise catholique dans la région. Comment a réagit l’Eglise ? Avec l’abolition des structures et l’acceptation des prêtres mariés ? Non. Simplement en formant des nouveaux prêtres ardents dans le célibat et un petit séminaire à Vienne. Le catholicisme a reconquis paroisse après paroisse. Ces prêtres attiraient les fidèles par leur disponibilité au Seigneur, et cette réalité étaient perçue également par les fidèles.

L’Eglise a réagit aussi en créant des centres très attrayants par la spiritualité : les grands monastères se sont repeuplés. Peu à peu, l’Autriche est redevenu un grand pays catholique, qu’il est encore aujourd’hui. D'une certaine manière, il me semble que cela est une manière qui peut être appliqué aujourdd'hui. Je pense que le célibat sera toujours une signe de forte contradiction...

Je suis content qu'en ces temps très incertains, avec une Eglise bien secouée par des médias toujours plus agressifs dans certains pays et avec des incertitudes envers des problèmes nouveaux, l'épiscopat mondial ait un vrai "Pierre", un rocher sur lequel s'appuyer, précisément notre Benoît XVI. En Allemagne, si une chose que le Kulturkampf nous a enseigné, c'est bien que les évêques et aussi les conférences épiscopales sont sous fortes pressions par l’Etat et par les médias. Aussi, heureusement, nous avons un point de référence fort et solide à Rome ».

Klaus Küng, évêque de Sankt Pölten, de l’Opus Dei, responsable de la famille et de la bioéthique en Autriche

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article de Paolo Rodari, traduit de l'italien par le Suisse Romain

P.S. Le clônage ne semble donc pas une solution pour résoudre la crise actuelle dans l'Eglise; en cela, partisans de Hans Küng et croyants en l'Eglise catholique et romaine se rejoignent au moins sur un point ...

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vendredi, 04 juin 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Célibat des prêtres et Eucharistie

Le célibat des prêtres n'est pas d'abord une question intellectuelle, historique, médiatique ou disciplinaire, mais en tout premier lieu une réalité vitale pour la vie du prêtre aujourd'hui.

Dans un contexte médiatique occidental polémique et sceptique sur le bien fondé du célibat du prêtre, alors que des affaires de moeurs secouent l'Eglise en Irlande, en Allemagne et en Hollande, l'Université pontificale de la Sainte Croix de Rome organise les 4 et 5 mars 2010 un congrès consacré au célibat du prêtre. Ce colloque s'enracine dans l'année sacerdotale voulue par le Pape, avec le saint Curé d'Ars comme modèle de sainteté pour tous les prêtres du monde.

04032010143.jpgLe professeur du département de spiritualité, l'abbé Laurent Touze, de la Prélature de l'Opus Dei, a donné une riche conférence. Avec un italien impeccable, bien que parsemé d'accents toniques "français" qui ont saupoudré ses propos avec la même régularité que le ferait le sucre tombant sur des fraises, l'auditoire a pu reconnaître sans peine ses origines. L'abbé est non seulement l'organisateur de ce congrès mais également l'auteur d'un livre "l'avenir du célibat sacerdotal et sa logique sacramentelle".

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Il a soutenu que le célibat du prêtre est lié au célibat de l'évêque. Ce dernier est une tradition qui remonte au Christ et qui se retrouve tout au long des 2000 ans de l'histoire de l'Eglise. L'Eglise orthodoxe partage ce trésor avec l'Eglise catholique. L'évêque était en outre appelé dès les origines, s'il était marié, à vivre dans la continence perpétuelle. L'épiscopat est en outre un sacrement et selon le Concile Vatican II, il est même la plénitude du sacrement de l'ordre.

Le célibat du prêtre, qui peut certes connaître quelques exceptions, comme le montrent les Anglicans qui désirent revenir à la communion catholique, est donc lien avec celui de l'évêque, mais est surtout enraciné dans la Messe, le sacrifice de la croix, l'offrande du Corps du Christ par amour de l'Eglise. Le prêtre représente publiquement le Christ et est invité à entrer dans le mystère de l'Eucharistie. Il est l'époux qui fait face à l'Eglise comme épouse. Le célibat du prêtre est un don offert librement et volontairement pour les âmes et l'Eglise. C'est une réalité existentielle, sacramentelle, et donc bien plus qu'une simple norme historique ou disciplinaire.

La théologie reconnaît le célibat des religieux qui déploie la vie du baptême dans les conseils évangéliques de la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Mais l'Eglise doit aussi développer une théologie propre au sacrement de l'ordre, qui n'est pas directement liée à ces conseils évangéliques, contrairement à ce qu'avançait le Cardinal Hans Urs von Balthasar (suisse de Bâle). L'abbé Laurent Touze s'appuie sur la théologie de Saint Thomas d'Aquin et du Magistère du Concile Vatican II, de Jean Paul II et de Benoît XVI.

 

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jeudi, 04 mars 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)

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