samedi, 27 septembre 2014
Evêque substitué au Paragay: les fidèles soutiennent leur évêque
L'évêque du Paragay, prêtre numéraire de la prélature et de la société sacerdotale de la Sainte Croix (Opus Dei) s'est fendu d'une lettre au préfet de la Congrégation des évêques, le Cardinal Ouellet.
L'Evêque du Paragay accepte la décision romaine
En fils obéissant de l'Eglise, il accepte la décision papale, tout en la trouvant arbitraire.
( dans la lettre traduite en français, le prélat semble renvoyer à Dieu la décision du Pape avec des mots plus que choquants: "le pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi". mais soyons prudent avec le traduction de l'espagnol au français).
L'évêque reconnait également ses erreurs humaines. Renseignement pris, le prélat a sans aucun doute commis une grosse bourde en accusant un confrère évêque d'homosexualité. De sources romaines, il a aussi manqué cruellement de discernement en engageant un prêtre comme vicaire général, soupçonné de pédophilie aux Etats-Unis. L'Eglise se doit d'être toujours en faveur des victimes.
Evêque du Paragay: les fidèles soutiennent leur évêque
Le communiqué du Vatican ne parle pas de renvoi, ni de destitution, mais de substitution. Sans nul doute, l'évêque reprendra son office d'évêque dans un autre lieu. Pour la "communion ecclésiale", Rome a préféré le retirer, sans pour autant le désavouer.
Désormais, les fidèles du diocèse prennent leurs plus belles plumes pour soutenir leur évêque afin d' expliquer les tenants et les aboutissants de cette crise, jusque sur le site internet du diocèse. Elles sont surtout idéologiques ! Un ancien évêque est très populaire, car engagé en politique après avoir été renvoyé de l'état clérical.
L'histoire ne semble pas encore fini. Reste une fâcheuse conséquence : le prélat remplacé semble être lié à la pédophilie, ce qui n'est de loin pas le cas.
15:28 | Lien permanent | Commentaires (8) | | |
Commentaires
La citation ne doit pas être tronquée, autrement la remarque devient en effet choquante. Mgr Livieres écrit: "le pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi."
Écrit par : AV | samedi, 27 septembre 2014
J'ai corrigé, merci pour votre très bonne suggestion.
Mais elle me choque encore. On ne parle pas ainsi, en tout cas en lisant la traduction en français, au Saint-Père. Surtout que les fils de Saint Josémaria sont très obéissant et dociles au doux vicaire du Christ sur la terre. Moi cela me choque. Je n'ai jamais entendu un membre de l'Oeuvre parler ainsi. Certes, l'évêque doit être très blessé, et je comprends. Mais tout de même, le Pape, qui certes peux se tromper dans les décisions prudentielles, ne mérite pas un tel vocabulaire.
Cela ajoute de l'eau au moulin de ceux qui n'apprécient guère ce pontificat, et à ceux qui prennent l'Eglise ( avec hélas des raisons objectives ) comme une agence de protection envers les criminels pédophiles. On ne peut pas abonder dans ce sens, même de façon involontaire. Certes, les chrétiens d'Amérique du Sud on le sang plus chaud que chez nous.
Écrit par : Don Dom | samedi, 27 septembre 2014
Soit dit en passant, il ne fait que dire et souligner une vérité générale: nous devrons tous rendre des comptes à Dieu... Et à qui a beaucoup reçu il sera beaucoup demandé.
Écrit par : ph.martin | samedi, 27 septembre 2014
La lettre est en espagnol..... aussi il faut en effet la remettre dans son contexte. Pour moi, je reçois très mal ces mots de l'évêque. Je comprends qu'il a souffert de l'idéologie, des crises typiquement cléricales qui n'intéressent jamais les fidèles car ils attendent autre chose que ces querelles de sacristie. Les tenants de la théologie de la libération, et leur descendance sont parfois très agressifs et très peu fraternels. Mais pour moi, on ne s'adresse pas au "doux Christ sur la terre" en ces termes. Si le contexte et la traduction sont exactes, je suis choqué des termes de l'évêque.
Mais peut-être que cela comme l'affaire de l'IOR. La personne calomniée et offensée a gagné tous ces procès selon le droit. Il peut en effet y avoir dans le monde clérical, des graves injustices.
Je sais seulement que l'évêque substitué a avoué des erreurs, ce qui est tout à son honneur. Peut-être que l'avenir nous en dira plus. Je connais bien des membres de l'Oeuvre et ils sont très différents, tout en ayant un grand Amour pour l'Eglise, pour les âmes et pour le Pape.
Enfin, je crois que le Cardinal Ouellet est un homme de grande classe, un homme de Dieu, qui a lui aussi souffert dans son diocèse. Aussi, je reste confiant qu'entre hommes de Dieu, ils vont trouver une solution. Vu que les fidèles viennent au secours de leur évêque, cela démontre qu'entre évêques, prêtres, il peut y avoir des jalousies, des méchancetés assez monstrueuses. Saine Thérèse de l'Enfant Jésus en était consciente, en découvrant le monde clérical dans le train qui traversait la Suisse pour Rome.
Le Pape est un anticlérical. Il a toute ma confiance pour rechercher la justice et la vérité. Je prie pour tous et chacun, dans l'espérance que toutes les personnes qui souffrent puissent être guidés par la divine Providence, qui passe par la Croix, la souffrance qui vient parfois de l'intérieur de l'Eglise, même si l'Eglise est sainte.
Finalement, il fallait bien une peau de banane pour ternir un peu la grande fête de Madrid, la béatification de Don Alvaro del Portillo. Dommage que cette affaire naisse dans notre famille.
Écrit par : Don Dom | samedi, 27 septembre 2014
Alors maintenant c'est choquant de rappeler un dogme de la foi catholique? "Le Pape devra rendre des comptes à Dieu, pas à moi" C'est un dogme de foi catholique: le Pape est un homme, le Pape n'est pas Dieu, et chaque homme devra rendre compte à Dieu de ses actes, de ses paroles, de ses omissions et de ses silences. Le Pape s'est confessé devant tout le monde, il se confesse régulièrement, pourquoi ? Mais parce qu'il est un homme et qu'il sait bien qu'il aura des comptes à rendre à Dieu, enfin !
Mettre le Pape au-dessus de Dieu, c'est de l'idolâtrie.
Le Pape n'est pas au-dessus de Dieu, il n'est donc pas non plus au-dessus de la justice.
Le Souverain Pontife affirme si souvent que la calomnie tue...
Eh bien ce qui est le plus terrible avec la calomnie est parfaitement illustré par cet article qu'on pourrait paraphraser: "puisqu'il a été accusé et sanctionné, il est donc peut-être au moins en partie coupable de l'une des accusations...", n'est-ce pas ?
Il suffit de parcourir les médias catholiques pour s'en rendre compte, cet article-ci est presque le plus modéré de tous. C'est ignoble, ignoble ! Jamais on n'aurait pu ne fût-ce qu'imaginer cela de la part des organes de presse officiels de l’Église...
Or TOUT cela est FAUX, entièrement FAUX.
Le père Urrutigoity, le prétendu "pédophile" a été reconnu innocent par toutes les enquêtes de la justice civile et ecclésiastique, puis recommandé personnellement par le Cardinal Ratzinger à Mgr Livieres pour être incardiné à Ciudad del Este après la campagne de calomnies qui avait été menée contre lui à Scranton.
Le communiqué de radiovatican est IGNOBLE de sous-entendus et d'accusations à demi-mot.
Ce qui est également ignoble, c'est que des gens liés de près ou de loin à la prélature soient ainsi capables de lâcher leur propre frère innocent, simplement parce que les sous-entendus d'accusations viennent d'un organe de presse officiel du Vatican. Mais où est l’Évangile, où est l'amour fraternel, c'est inouï, inouï ! Quel contre-témoignage, puisque c'est à l'amour des uns pour les autres que les apôtres sont reconnus comme disciples de Jésus. C'est la réputation d'un innocent qui est détruite aux yeux du monde entier enfin, un petit sursaut de vraie charité s'il vous plaît ! Dans un cas aussi grave, la moindre des choses est de rechercher et transmettre des informations authentiques !
Les résultats de la visite apostolique sont passés sous silence, jamais publiés, jamais montrés au principal intéressé... Qui n'a jamais été reçu chez le Pape malgré ses nombreuses demandes, même pas un petit coup de téléphone. Ce qui est agaçant pour ceux qui ont toujours défendu le Pape François jusqu'à présent, n'est pas tellement l'attitude du Pape lui-même, mais celle des perfides courtisans qui tournent autour de lui et l'adulent (ce qui est un péché grave CEC 2480, la preuve ici quand l'adulation empêche de rétablir la réputation d'un innocent publiquement calomnié et humilié, ce qui ne demande même pas de contester la décision du Pape, simplement de dire clairement que Mgr Livieres est innocent point barre, au lieu de cette ignoble ambiguïté qui continue de l'accuser).
Pour consulter le dossier des évènements de Ciudad del Este:
http://esperancenouvelle.hautetfort.com/documentation-concernant-mgr-rogelio-livieres-plano-et-la-vi.html
Écrit par : Espérance Nouvelle | mardi, 30 septembre 2014
Et ce qui est choquant ici plutôt que la lettre de Mgr Livieres qui est très digne et qu'il faut lire dans son entièreté pour s'en rendre compte sur le lien posté ci-dessus, c'est l'étrange jeu de mot du titre repris en plusieurs endroits de l'article.
En français, on dit ParagUay, et pas Paragay.
Écrit par : Espérance Nouvelle | mardi, 30 septembre 2014
Votre article ommet de cité le site du diocèse qui publie (aussi en français) un compte-rendu de la visitation du diocèse. C'est à vrai-dire un contre compte-rendu aux allégations "passe-partout" de "manque de communion" (argument bidon) au niveau diocèsain.
Cet évêque est la victime du cabale politico-médiatique un peu à la manière de ce que subit Mgr. Huonder en Suisse et de ce qu'à subit l'évêque allemand de Limburg.
La manière de les liquider un un classique de la liquidation opérée par pression médiatique pour un "futile" pretexte monté en scandale.
En plus d'une Eglise catholique faible dans son autorité pontifical (un pape qui veut plaire médiatiquement), qui se plie aux pressions médiatiques et l'affaire est jouée facilement.
Une affaire de plus qui permet de comprendre comment un évêque à succès (son séminaire à plus de séminaristes que tous les séminaires du Paraguay) victime de l'envidia clericalis de ses confrères évêques, fini par être mis hors fonction. La Conférence épiscopale paraguayienne s'est chargée de faire le boulot comme le font presque toute les conférences épiscopales (petit syndicat d'évêques) de mettre au pas ou "décapiter" médiatiquement l'évêque qui sort du rang et ne s'alligne pas sur les options pastorales ou sur l'aggiornamento conciliaires.
Au temps d'internet, les médias perdent de leur monopole de la pseudo-vérité proclamée et publiquée. Aujourd'hui, l'information peut se prendre à la source et plus besoin d'un journaliste (police-de-la-pensée) pour avoir une information unique et travaillée. Nous avons accès aux deux faces de la pièce de monnaie.
Ave !
Écrit par : Louis-Philippe de la Dentelière | mercredi, 08 octobre 2014
L'évêque de Limburg a reconnu ses fautes.
L'évêque au Paragay se trouvait dans un contexte très pénible. Il a reconnu aussi avoir commis des erreurs. Je sais qu'il n'aurait jamais dû dire qu'un confrère était homosexuel. Ce fut la goute qui a peut-être fait déborder le vase. L'évêque n'a nullement été sanctionné, ni puni, ni réprimandé. Je pense qu'il va trouver une autre affectation.
Enfin, il a demandé aux fidèles, qui le défendent, d'être dociles à l'Eglise. Signe que c'est un tout grand. Il reconnait des fautes et demande la docilité.
Quant au contexte, c'est vrai que c'est souvent une énorme poids et des grandes souffrances, que cela soit parfois en Allemagne ou dans certains lieux en Suisse. Pas facile... Prions ! Et demandons à Dieu lés sagesse de connaître ce qui peut-être changé, et ce qui devrait ou devra mais que les conditions réelles empêchent encore. La patience, la prudence sont des vertus cardinales pour les hommes de gouvernements. La prudence est sans doute la plus difficile de toutes.
Écrit par : Don Dom | jeudi, 09 octobre 2014
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