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Catéchèse de François: le Pape raconte le Synode sur la Famille

Rome,  11 décembre 2014  (Zenit.org)  

Le Pape François raconte le Synode sur la Famille

« Aujourd’hui je voudrais raconter ce qui s’est vraiment passé durant ce synode » : c'est en ces termes que le pape François a inauguré un nouveau cycle de catéchèses sur la famille, lors de l'audience générale du mercredi 10 décembre 2014.

Le pape a dédié sa première catéchèse à l'assemblée extraordinaire du synode des évêques qui a eu lieu du 5 au 19 octobre 2014 au Vatican. Il a livré une chronique de l'événement, soulignant la « grande liberté » de parole et rappelant qu'« aucune intervention n’a remis en question les vérités fondamentales du sacrement du mariage ».

A.K.

Catéchèse du pape François: le Pape raconte le Synode sur la famille

Chers frères et sœurs, bonjour,

Nous avons conclu un cycle de catéchèses sur l’Église. Remercions le Seigneur qui nous a fait faire ce chemin, nous permettant de redécouvrir la beauté et la responsabilité d’appartenir à l’Église, d’être Église… de l’être tous !

Nous ouvrons maintenant une nouvelle étape, un nouveau cycle, et le thème sera la famille ; un thème qui s’inscrit dans une période intermédiaire entre deux assemblées du synode consacrées à cette réalité si importante. C’est pourquoi, avant d’entrer dans les divers aspects de la vie familiale, je souhaite partir de l’assemblée synodale d’octobre dernier dont le thème était: « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation ». Il est important de rappeler comment cette assemblée s’est déroulée et ce qu’elle a produit, comment ça s’est passé et ce qu’il en ressort.

Ni gauche, ni droite

Durant le Synode, les médias ont fait leur travail – il y avait beaucoup d’attente, une très grande attention – et nous les en remercions car ils l’ont fait également avec abondance. Tant de nouvelles, vraiment beaucoup ! Et tout cela grâce à la Salle de presse qui faisait chaque jour un briefing. Mais la vision des médias était souvent un peu dans le style des chroniques sportives, ou politiques : on parlait souvent de deux équipes, pour et contre, conservateurs et progressistes, etc. Aujourd’hui je voudrais raconter ce qui s’est vraiment passé durant ce synode.

Liberté de parole

Tout d’abord j’ai demandé aux pères synodaux de parler avec franchise et courage et d’écouter avec humilité, de dire avec courage tout ce qu’ils avaient dans le cœur. Au synode il n’y a pas eu de censure préalable, chacun pouvait – voire plus encore… devait – dire ce qu’il avait dans le cœur, ce qu’il pensait sincèrement. « Mais cela fera discuter ». C’est vrai, nous avons entendu comment les apôtres discutaient. Le texte dit : une vive discussion s’éleva. Les apôtres se chamaillaient entre eux, cherchant à savoir quelle était la volonté de Dieu sur les païens, si ces derniers pouvaient entrer dans l’Église ou pas.

C’était quelque chose de nouveau. Quand on cherche à faire la volonté de Dieu dans une assemblée synodale, il y a toujours des discussions et tant de points de vue différents qui s’expriment, ce qui n’est pas une mauvaise chose ! Pourvu que cela se fasse avec humilité et dans un esprit de service envers les frères de cette assemblée. Une censure préalable aurait été une mauvaise chose. Non, non, chacun devait dire ce qu’il pensait.

Après l’intervention initiale du cardinal Erdő, il y a eu un premier moment fondamental, au cours duquel tous les Pères ont pu parler, et tous ont écouté. Cette attitude d’écoute des Pères était édifiante. Un moment de grande liberté, où chacun a pu exposer sa propre pensée avec parrhèsia et confiance. L’«  Instrument de travail » constituait le socle des interventions, fruit de la précédente consultation de toute l’Église. Et nous devons, ici, remercier le secrétariat du synode pour tout le travail qu’il a fourni avant et durant l’assemblée. Ils ont vraiment fait du bon travail.

Aucune remise en question des vérités fondamentales

Aucune intervention n’a remis en question les vérités fondamentales du sacrement du mariage, c’est-à-dire: l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie (cf. Conc. Oecum. Vat. II, Gaudium et spes, 48; Code de Droit Canon, 1055-1056). Tout cela n’a pas été touché.

Toutes les interventions ont été rassemblées et l’on est passé à la seconde phase, soit à l’élaboration d’un brouillon que l’on appelle Rapport après discussion. C’est le cardinal Erdő, encore une fois, qui en était chargé. Ce rapport s’articulait en trois points: écoute du contexte et des défis de la famille ; regard fixé sur le Christ et l’Évangile de la famille ; échanges sur les perspectives pastorales.

Cette première proposition de synthèse a été suivie d’une discussion en groupes, qui fut le troisième moment. Les groupes, comme toujours, étaient répartis selon les langues, car c’est mieux comme ça, on communique mieux : italien, anglais, espagnol et français. Chaque groupe à la fin de son travail a présenté un rapport, et tous les rapports des groupes ont été aussitôt publiés. Tout a été donné, par souci de transparence, pour que l’on sache ce qui se passait.

Un Synode en quatre phases

A ce moment-là – c’est la quatrième phase – une commission a examiné toutes les suggestions fournies par les groupes linguistiques et procédé à la rédaction du Rapport final, qui a conservé le schéma précédent – écoute de la réalité, regard sur l’Évangile et engagement pastoral – mais en essayant de tirer le suc des discussions de chaque groupe. Comme toujours, un Message final du synode a été approuvé, plus court et plus accessible que le rapport.

Voilà comment s’est passée l’assemblée synodale. Certains d’entre vous peuvent me demander : «  Les pères se sont-ils disputés ? ». Mais, je ne sais pas s’ils se sont disputés, mais qu’ils ont parlé fort, ça oui, vraiment. C’est cela être libre, et c’est la liberté que l’on trouve dans l’Église. Tout s’est passé « cum Petro et sub Petro », c’est-à-dire en présence du pape, qui est une garantie de liberté et de confiance pour tous, une garantie d’orthodoxie. Et à la fin, je suis intervenu, pour lire une brève synthèse sur cette expérience synodale.

Donc, on compte trois documents officiels sortis du synode: le Message final, le rapport final et le discours final du pape. Il n’y en a pas d’autres.

Le rapport final, qui a été le point d’arrivée de toute la réflexion des diocèses jusqu’à ce moment, a été publié hier et envoyé aux conférences épiscopales, qui pourront en discuter dans l’optique de la prochaine assemblée, l’assemblée ordinaire, en octobre 2015. Je dis que ce rapport a été publié hier – même s’il a déjà été publié avant – car hier il a été envoyé avec les questions adressées aux conférences épiscopales, devenant ainsi les Lineamenta du prochain Synode.

Le Synode n'est pas un Parlement

Il faut savoir que le synode n’est pas un parlement, où le représentant de cette Église, de cette Église, de cette Église, vient… Oui le représentant vient, mais la structure n’est pas parlementaire, elle est totalement différente. Le synode est un espace protégé afin que l’Esprit Saint puisse agir; il n’y a pas eu d’affrontements entre factions comme dans un parlement, mais des échanges entre évêques, après un long travail de préparation, qui se poursuivront pour le bien des familles, de l’Église et de la société. C’est tout un processus, le parcours normal d’un synode.

A présent cette Relatio repart dans les Églises particulières qui poursuivront ce travail de prière, de réflexion et de discussion fraternelle de manière à préparer la prochaine assemblée. C’est cela le synode des évêques. Nous le confions à la protection de la Vierge notre Mère. Qu’Elle nous aide à faire la volonté de Dieu en prenant les décisions pastorales qui aideront davantage et mieux la famille. Je vous demande d’accompagner par la prière ce parcours synodal jusqu’au prochain synode. Que le Seigneur nous éclaire, qu’Il nous conduise vers la maturité de ce que, comme Synode, nous devons dire à toutes les Églises. Et sur ce point votre prière est importante.

© Traduction de Zenit

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vendredi, 12 décembre 2014 | Lien permanent

Synode pour la famille 2015, discours final du Pape François: la franchise et l'honnêteté du Pape François

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A lire: I.Media

"Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur "(cf. Jn 12, 44-50).

"...les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit; non les idées mais l’homme; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon". 

"Sur le chemin de ce Synode les diverses opinions qui se sont exprimées librement – et malheureusement parfois avec des méthodes pas du tout bienveillantes – ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Eglise qui n’utilise pas ‘des formulaires préparés d’avance’, mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les cœurs desséchés".

Ce Synode "signifie avoir incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine".

Chères Béatitudes, Éminences, Excellences, 
Chers frères et sœurs,

Je voudrais tout d’abord remercier le Seigneur qui a guidé notre chemin synodal au cours de ces années avec l’Esprit Saint dont le soutien ne manque jamais à l’Église.

Je remercie vraiment de tout cœur Son Eminence le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, S.E. Mgr Fabio Fabene, Sous-secrétaire, et avec eux je remercie le Relateur Son Eminence le Cardinal Peter Erdő et le Secrétaire spécial S.E. Mgr Bruno Forte, les Présidents délégués, les secrétaires, les consulteurs, les traducteurs et tous ceux qui ont travaillé infatigablement et avec un total dévouement à l’Eglise: merci de tout cœur!

Je vous remercie tous, chers Pères synodaux, Délégués fraternels, Auditeurs, Auditrices et Assesseurs, curés et familles pour votre participation active et fructueuse.

Je remercie aussi les ‘anonymes’ et toutes les personnes qui ont travaillé en silence contribuant généreusement aux travaux de ce Synode.

Soyez tous sûrs de ma prière afin que le Seigneur vous récompense de l’abondance des dons de sa grâce!

Alors que je suivais les travaux du Synode, je me suis demandé: que signifiera pour l’Église de conclure ce Synode consacré à la famille?

Il ne signifie certainement pas avoir achevé tous les thèmes inhérents à la famille, mais avoir cherché à les éclairer par la lumière de l’Évangile, de la tradition et de l’histoire bimillénaire de l’Église, infusant en eux la joie de l’espérance sans tomber dans la facile répétition de ce qui est indiscutable ou le déjà dit.

Il ne signifie sûrement pas avoir trouvé des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable.

Il signifie avoir incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine.

Il signifie avoir écouté et fait écouter les voix des familles et des pasteurs de l’Église qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde.

Il signifie avoir donné la preuve de la vivacité de l’Eglise catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche.

Il signifie avoir cherché à regarder et à lire la réalité, ou plutôt les réalités, d’aujourd’hui avec les yeux de Dieu, pour allumer et pour éclairer avec la flamme de la foi les cœurs des hommes, en un moment historique de découragement et de crise sociale, économique, morale et de négativité dominante.

Il signifie avoir témoigné à tous que l’Évangile demeure pour l’Église la source vive d’éternelle nouveauté, contre qui veut «l’endoctriner» en pierres mortes à lancer contre les autres.

Il signifie encore avoir mis à nu les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées.

Il signifie avoir affirmé que l’Église est Église des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs.

Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible.

Sur le chemin de ce Synode les diverses opinions qui se sont exprimées librement – et malheureusement parfois avec des méthodes pas du tout bienveillantes – ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Eglise qui n’utilise pas ‘des formulaires préparés d’avance’, mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les cœurs desséchés1.

Et – au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Église – nous avons vu aussi que ce qui semble normal pour un évêque d’un continent, peut se révéler étrange, presque comme un scandale, pour l’évêque d’un autre continent; ce qui est considéré violation d’un droit dans une société, peut être requis évident et intangible dans une autre; ce qui pour certains est liberté de conscience, pour d’autres peut être seulement confusion. En réalité, les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué2.

Le Synode de 1985, qui célébrait le vingtième anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, a parlé de l’inculturation comme de l’« intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures humaines»3. L’inculturation n’affaiblit par les vraies valeurs mais démontre leur véritable force et leur authenticité, puisqu’elles s’adaptent sans se transformer, mais au contraire elles transforment pacifiquement et graduellement les différentes cultures4.

Nous avons vu, également à travers la richesse de notre diversité, que le défi que nous avons devant nous est toujours le même: annoncer l’Évangile à l’homme d’aujourd’hui, en défendant la famille de toutes les attaques idéologiques et individualistes.

Et sans jamais tomber dans le danger du relativisme ou du fait de diaboliser les autres, nous avons cherché à embrasser pleinement et courageusement la bonté et la miséricorde de Dieu qui surpasse nos calculs humains et qui ne désire rien d’autre que «tous les hommes soient sauvés» (1 Tm 2, 4), pour insérer et pour vivre ce Synode dans le contexte de l’Année extraordinaire de la Miséricorde que l’Église est appelée à vivre.

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Chers confrères,

L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit; non les idées mais l’homme; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Cela ne signifie en aucune façon diminuer l’importance des formules, des lois et des commandements divins, mais exalter la grandeur du vrai Dieu qui ne nous traite pas selon nos mérites et pas même selon nos œuvres mais uniquement selon la générosité illimitée de sa miséricorde (cf. Rm 3, 21-30; Ps 129; Lc 11, 37-54).

Cela signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné (cf. Lc 15, 25-32et des ouvriers jaloux (cf. Mt 20, 1-16). Au contraire, cela signifie valoriser davantage les lois et les commandements créés pour l’homme et non vice-versa (cf. Mc 2, 27).

En ce sens, le juste repentir, les œuvres et les efforts humains prennent un sens plus profond, non comme prix du Salut qu’on ne peut pas acquérir, accompli gratuitement par le Christ sur la Croix, mais comme réponse à Celui qui nous a aimés le premier et nous a sauvés au prix de son sang innocent, tandis que nous étions encore pécheurs (cf. Rm 5, 6).

Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur (cf. Jn 12, 44-50).

Le Bienheureux Paul VI, avec des paroles magnifiques, disait: «Nous pouvons donc penser que chacun de nos péchés ou fuite de Dieu allume en lui une flamme d’un plus intense amour, un désir de nous reprendre et de nous réinsérer dans son plan de salut […]. Dieu, dans le Christ, se révèle infiniment bon […]. Dieu est bon. Et non seulement en lui-même; Dieu est – nous le disons en pleurant – bon pour nous. Il nous aime, nous cherche, pense à nous, nous connaît, nous inspire et nous attend: Il sera – si l’on peut dire ainsi – heureux le jour où nous nous retournons et disons: Seigneur, dans ta bonté, pardonne-moi. Voici, donc, notre repentir devenir la joie de Dieu»5

Saint Jean-Paul II affirmait également que: «L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde […] et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice»6.

De même le Pape Benoit XVI disait: «La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c’est le nom même de Dieu…Tout ce que l’Église dit et fait, manifeste la miséricorde que Dieu nourrit pour les hommes, donc pour nous. Lorsque l’Église doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l’amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l’aient en abondance (cf. Jn 10, 10)»7.

Sous cet éclairage, et grâce à ce temps de grâce que l’Église a vécu, en parlant et discutant de la famille, nous nous sentons enrichis mutuellement; et beaucoup d’entre nous ont expérimenté l’action de l’Esprit Saint, qui est le véritable protagoniste et artisan du Synode. Pour nous tous, le mot «famille» ne résonne plus comme avant, au point qu’en elle nous trouvons déjà le résumé de sa vocation et la signification de tout le chemin synodal8.

En réalité, pour l’Église, conclure le Synode signifie retourner à «marcher ensemble», réellement, pour porter partout dans le monde, dans chaque diocèse, dans chaque communauté et dans chaque situation, la lumière de l’Évangile, l’accolade de l’Église et le soutien de la miséricorde de Dieu!

Merci!

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Cf. Lettre au Grand Chancelier de «l’Université pontificale catholique argentine», pour le centième anniversaire de la faculté de théologie, 3 mars 2015.

2 Cf. Commission biblique pontificale, Foi et culture à la lumière de la Bible. Actes de la Session plénière 1979 de la Commission biblique pontificale, LDC, Leumann 1981, Conc. Oecum. Vat. II, Const. Gaudium et spes, n. 44.

Relation finale (7 décembre 1985)»: L’Osservatore Romano, 10 décembre 1985, p. 7; Documentation catholique 1909, 5 janvier 1986, p. 41.

4 “En vertu de sa missio

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dimanche, 25 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (1)

Synode pour la famille 2015: le prisme médiatique déformant

Unknown.jpeg"le synode est, en outre, un espace protégé où l’Église fait l’expérience de l’action de l’Esprit Saint". (Pape François)

L'Esprit Saint au coeur du Synode

Pour avoir obtenu ma licence en communication à Rome en 2011 par un travail de recherche sur le Synode du Moyen-Orient de 2010, je peux constater une certaine analogie avec celui pour la famille de 2015.

Pour 2010, l'Assemblée fut médiatisée selon le célèbre fonctionnement du frame. Mettre en lumière des éléments marginaux et passer sous silence des propos centraux conduit inévitablement à un prisme déformant.

Les discours du Pape Benoît XVI furent massivement ignorés pour laisser la place à une surévaluation des propos d'un seul évêque au cours d'une des dernières conférence de presse. L'évêque en question s'était fendu d'une déclaration personnelle et polémique contre Israël.

Cela ne reflétait en rien la teneur des échanges dans l'aula synodale. Des thèmes comme la paix, la liberté religieuse, la prière, la diplomatie furent totalement relégués dans l'ombre pour laisser la place à un certain "antisémitisme". La presse main stream conclut: Synode anti-israëlien et fut qualifié de politique, alors que le Pape lui avait donné une toute autre direction. L'an passé, le rapport intermédiaire ne correspondait pas aux réalités débattues dans la salle. 

Il y a un certain parallèle avec le Synode pour la famille. Certaines déclarations de Sandro Magister, d'un évêque, d'un expert, d'un porte-parole anglophone sont surévaluées. 

Pour ce Synode pour la famille, le discours du Pape sur la synodalité, remarquablement situé dans l'héritage du Concile Vatican II, du bienheureux Paul VI, de saint Jean-Paul II et des Pères de l'Eglise, est passablement déformé. 

L'idéologie de la rupture occupe largement l'arrière fond de la scène. Les propos théologiques du Pape sont tordus pour se concentrer sur la décentralisation et le pouvoir confié aux conférences épiscopales.

220px-Cruc_pet.jpgLe Pape parle d'une "salutaire décentralisation". Le contexte qui permet de situer les conférences épiscopales est d'abord le Concile Vatican II, puis le droit canonique (cela ne veut pas dire que les Allemands feront sécession - lire Mgr Chaput)

Pierre crucifié la tête en bas

Mais c'est surtout la pyramide inversée qui est centrale dans l'intervention du Pape François. Le Pape est le serviteur des serviteurs de Dieu. Raison pour laquelle Saint-Pierre fut crucifié la tête en bas. Le Pape est un fidèle, évêque parmi les évêques, qui préside à la Charité et à l'Unité de toute les Eglises. 

Il est intéressant de voir que ces organismes décentralisés (Eglise particulière: conseil presbytéral, conseil pastoral - Conférence épiscopale) jouent leur rôles lorsqu'ils sont en communion avec le bas, soit avec le Pape, suivant le Christ qui lave les pieds de ses disciples:  

"Une Eglise synodale peut commencer à prendre forme seulement dans la mesure où ces organismes demeurent connectés avec le bas et partent du peuple, des problèmes de tous les jours" (discours du Pape François)

François est un Pape radical, dans le sens qu'il fait toujours retourner l'Eglise à sa source, à ses racines. 

Le sensu fidei ou le flair de la foi

C'est le flair des fidèles, le sensus fidei, le sens de la foi présent chez tous les baptisés qui assure la solidité, l'unité et la profonde communion de l'Eglise (et non pas le sensus fidelium, comme en démocratie, selon le sens des fidèles, du peuple). En ce sens, c'est l'Eglise qui est infaillible, lorsqu'elle professe la foi, depuis le Pape, en passant par les évêques jusqu'au dernier des fidèles (Concile Vatican II). 

Toute une frange ou une nébuleuse disons "conspirationiste" ou "complotiste" s'attaque au Pape (ex. Thompson). Mais sur quel critère ? Pour suivre des idées ? un système de pensée, certes peut-être bien construit mais pas sur la réalité ?

Le christianisme n'est pas une idéologie, ni un simple code de doctrines, ni une belle idée, mais un chemin qui conduit vers une Personne, le Christ. On trouve Jésus dans l'Eglise, soit dans cette communion qui a pour Bergers et Pasteurs le Pape et les évêques en communion avec lui. Là où est le Pape, là est l'Eglise dit l'adage des Pères de l'Eglise. 

Le Pape, citant Saint Jean Chrysostome l'affirme: "Eglise et Synode sont synonymes". Jésus est le Chemin, puis la Vérité et la Vie. J'ai totale confiance en ce chemin, fort scabreux et sans doute chaotique en l'état, que le Pape conduira jusqu'à la vérité tout entière, car il l'a toujours laissé entendre: l'enseignement de l'Eglise ne sera pas changé.

Ce travail de l'Esprit Saint au coeur du Synode viendra à la lumière et se fera surtout encore plus proche des personnes aux coeurs blessés. L'Evangile de la famille et l'enseignement de la vérité qui sauve sont une seule et même Miséricorde. 

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mardi, 20 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Relation finale du Synode des évêques pour la famille: lire les propositions

images.jpegJe me demande parfois si nous lisons les mêmes textes, tant certaines interprétations sont à côté du de l'écrit et du contexte. La théorie du complot ne saurait être l'oeuvre des "conservateurs".

Ces derniers sont dénoncés pour avoir empêché ou bloqué la réforme du Pape, en ayant soit-disant lancé des rumeurs contre sa santé (tumeur au cerveau), ou en écrivant une lettre au Pape

Une "conspiration" médiatique "catholique" ?

Médiatiquement, les "conservateurs" furent systématiquement dénoncés. Aussi, qui a le plus communiqué durant ce Synode ? Certainement pas ceux qui ont aidé et servi le Pape. 

ex: La Croix 

Prudent, le texte laisse potentiellement ouvert un accès aux sacrements pour les divorcés remariés, au cas par cas. (or, ceci n'est pas dans le texte)

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Par contre, deux analyses francophones retiennent mon attention: Romilda Ferrauto de Radio Vatican et Antoine-Marie Izoard d'I.Media

Vatican - le 24/10/2015 à 21:51:00 Agence I.Media

Synode : le pape François a-t-il réussi son pari ? (Billet)

Le pape progressiste est-il arrivé à faire taire les conservateurs et à imposer enfin des ouvertures à l’Eglise catholique ? Depuis quelques jours, c’est à peu près en ces termes que s’interrogent nombre de journalistes plus habitués à traiter les faits divers et la politique que les affaires vaticanes et religieuses. 


© L'Osservatore Romano

Mais… comment leur dire ?  Comment leur dire que le chef de l’Eglise catholique n’est pas le chef d’un parti politique qui vise le prochain scrutin électoral ou même un leader national en mal de reconnaissance ? Comment leur parler du 271e père synodal, l’Esprit saint, invoqué par les 270 autres dès l’ouverture des travaux ? Comment leur faire comprendre aussi que - malgré les blessures d’un nombre non négligeable de fidèles - les divorcés-remariés et l’accueil des homosexuels ne sont pas les premiers défis de l’Eglise en matière de pastorale familiale ?

Comment leur suggérer d’écouter ou de lire au fil de l’année les discours d’un pape qu’ils ont définitivement classé “à gauche“ car il n’a de cesse d‘inviter l’Eglise aux périphéries et qu’ils refusent d’ouvrir les oreilles lorsqu’il fustige la “culture du déchet“ qui écarte les enfants à naître et les vieillards inutiles ? Comment, enfin, leur expliquer que “synode“ signifie “marcher ensemble“ et que le pape a voulu entendre les pasteurs de son troupeau avant d’offrir des orientations pastorales ?

Alors, le pape progressiste est-il arrivé à faire taire les conservateurs et à imposer enfin des ouvertures à l’Eglise catholique ? Partons du principe que la question est mal posée et tentons cependant d’y répondre. 

Oui, le pape François a clairement réussi son pari. Il a libéré la parole et les évêques ont réellement fait route ensemble, tout en percevant les limites d’un débat qui se voulait évidemment universel. Les pères synodaux ont remis au pape François un document volontairement consensuel, adopté dans sa totalité - parfois à une voix près ! -, mais qui laisse des portes largement ouvertes à un approfondissement, tout en rassurant ceux qui s’inquiétaient d’un changement de la doctrine de l’Eglise. 

Le pape a un document sous les yeux… mais pas seulement. Au fil de ce synode, il avait les oreilles grandes ouvertes. Il a aussi pris le temps, à la pause café, de parler avec chacun, félicitant tel ou tel pour son intervention originale ou ses propositions audacieuses. Il a désormais les mains à peu près libres pour publier de nouvelles lignes pastorales, clairement demandées par les pères synodaux.

Enfin, tout porte à croire que le pape François a poursuivi la ‘bergoglisation’ de l’Eglise catholique. Tout en affirmant haut et clair la doctrine, l’institution s’ancre dans une pastorale de terrain, elle veut changer radicalement de langage et entend accompagner plus que juger. Pour faire simple : rien n’a changé, mais tout a changé !

Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Synode : un rapport final sous le signe du discernement et de la tendresse

(RV)

Romilda Ferrauto, de Radio Vatican, a suivi tous les débats du Synode de l'intérieur

265 pères synodaux ont pris part au vote, qui s'est déroulé à bulletin secret. La majorité qualifiée requise était de 177 voix. Un des paragraphes consacré aux divorcés-remariés n'a été adopté que de justesse, avec 178 pour et 80 votes contre pour le paragraphe 85, il concernait la notion de "discernement" dans l'accompagnement des divorcés-remariés et la nécessité de distinguer les cas. 72 pères du Synode ont voté contre le paragraphe 84, également consacré à l'accompagnement pastoral des couples divorcés-remariés, et 64 contre le paragraphe 86, qui évoque la question du "for interne".

Le Synode des évêques s’achève dans un climat d'espoir : après un premier synode en 2014 qui avait divisé l’assemblée, les participants repartiront avec le sentiment du devoir accompli, malgré la délicatesse et la complexité de la tâche qui leur avait été demandée. La commission chargée du rapport final est parvenue à élaborer un texte susceptible de satisfaire la majorité des pères du Synode. L'ensemble des 94 articles a été adopté ce samedi en fin d'après-midi avec la majorité qualifiée requise.

Le document est fidèle à la doctrine mais bienveillant à l’égard de toutes les familles sans exclusion, et se situe pleinement dans l’esprit du pontificat du Pape François.

Le rapport final n’offre pas de solutions toutes faites, mais il propose des pistes de réflexion et d’action, sous le signe de l’accompagnement et du discernement pastoral, de l’accueil et de la tendresse, sans toucher à la doctrine sur l’indissolubilité du mariage. Attentif aux familles blessées ou en situation irrégulière, le texte ne manque pas de remercier chaleureusement les nombreuses familles chrétiennes qui répondent à leur vocation et mission, y compris lorsqu’elles sont confrontées à des obstacles, des incompréhensions et des souffrances.

Malgré les différences et les diversités qui n’ont pas manqué de s’exprimer pendant ces trois semaines de travaux, les pères du Synode ont cheminé ensemble, soutenus par la tendresse et la prière de toute l’Église. Ils ont remis le fruit de leur travail au Saint-Père en lui demandant d’écrire un nouveau document sur la famille.

Un texte qui se penche sur la vie réelle des familles

En 94 points et une cinquantaine de pages, le rapport aborde les situations les plus diverses : les mariages mixtes, ou avec disparité de culte, la liberté religieuse, l’éducation des enfants, l’influence des médias, l’importance des écoles catholiques, la protection de la vie à toutes ses étapes, l’avortement, l’euthanasie et la peine de mort, l’adoption, la théorie du genre, la formation des prêtres, la préparation au mariage, l’importance du langage, les migrants, les chrétiens persécutés, les personnes âgées, la pauvreté et l’exclusion sociale, les conflits et les tensions sociales…..

De manière générale, l’Église est invitée à adopter une attitude « sagement différenciée ». Les pasteurs sont encouragés à identifier les éléments pouvant favoriser l’évangélisation et la croissance humaine et spirituelle de tous leurs fidèles et à déceler les éléments positifs dans les situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus au message évangélique. Toutes les situations doivent être abordées de manière constructive en essayant de les transformer en opportunités de conversion vers la plénitude du mariage et de la famille à la lumière de l’Évangile.

En ce qui concerne, en particulier, la question sensible des divorcés-remariés, le rapport propose une voie de sortie, celle du « for interne ». Avec l’aide d’un prêtre, les fidèles sont invités à prendre conscience de leur situation devant Dieu et à suivre un parcours de discernement. S’appuyant sur l’exhortation de Jean Paul II Familiaris Consortio, le texte souligne en effet que les situations sont très différentes entre elles.

Les divorcés remariés doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes en évitant tout motif de scandale. Leur participation peut s’exprimer dans différents services ecclésiaux : il faut donc discerner les formes d’exclusion actuellement pratiquées dans le domaine liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel, qui pourront être surmontées. Cette intégration est nécessaire également pour l’éducation chrétienne des enfants. Pour la communauté chrétienne, prendre soin de ces personnes n’est pas un affaiblissement de sa foi et de son témoignage quant à l’indissolubilité du mariage.

Bien entendu, les nombreux fidèles qui ont fait l’expérience d’un échec conjugal seront invités à vérifier la validité de leur mariage. A propos justement des procès en nullité, à la lumière du récent Motu proprio du Pape François, le texte plaide en faveur de la formation de personnes compétentes, clercs et laïcs, qui se consacreraient en priorité à ce service ecclésial

Une invitation à défendre la vie

Le texte encourage les politiques chrétiens à s’engager en faveur de la promotion et de la défense de la vie et de la famille, de la liberté religieuse et du droit à l’objection de conscience. Il rejette de toute ses forces les interventions coercitives des États en faveur de la contraception, de la stérilisation et de l’avortement, et encourage la redécouverte de l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, et le contrôle naturel des naissances.

Tout en encourageant la rencontre avec les cultures, il souligne que les chrétiens ne peuvent se soustraire au devoir de dénoncer les conditionnements culturels, sociaux, politiques et économiques.

En ce qui concerne les familles ayant parmi leurs membres des personnes à tendance homosexuelle, l’Église réaffirme que toute personne doit être respectée dans sa dignité. En revanche, elle se prononce résolument contre le mariage entre personnes de même sexe. Les pères du Synode jugent inacceptable que les Églises locales subissent des pressions dans ce domaine et que des organisations internationales conditionnent leur aide financière aux pays pauvres à l’introduction de lois instituant le mariage entre personnes de même sexe.

Romilda Ferrauto

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dimanche, 25 octobre 2015 | Lien permanent

Prochains Synodes sur la famille et évangélisation

images.jpegArticle fort intéressant dans la Vie sur le décalage entre l'enseignement de l'Eglise et l'opinion publique des catholiques. 

Pas besoin de sondages

Je ne suis nullement surpris par ce décalage rendu visible par la sociologie et les techniques de sondage. Je le ressens quotidiennement. D'abord dans ma propre vie, car je me sens toujours en dessous des exigences du Seigneur. Nous savons que l'Evangile, les paroles de Jésus et l'enseignement de l'Eglise nous prennent à "contre sens". Cela provient l'état de notre vie. Voilà la raison de notre besoin de conversion.

Dieu sonde les reins et les coeurs

Jésus nous appelle justement à la conversion, à la pénitence, à la sainteté, pour être le sel de la terre toujours présents en petite quantité. Pourquoi est-ce que le Pape nous invite-t-il au sacrement du pardon ? Pour pardonner Dieu de nous inviter à être parfait comme notre Père céleste est parfait ? La conversion nous invite à inverser. Dieu nous aime, il nous connaît mieux que personne, il sonde nos reins et nos coeurs avec tendresse, patience et amour. 

Abaisser les exigences sportives ?

images-1.jpegEst-ce que Roger Federer demande de baisser le filet pour que ses balles passent plus facilement ? Est-ce que  Ronaldo demande d'élargir les buts afin qu'il marque plus facilement ? Au contraire ... Pourquoi est-ce que le Pape et toute l'Eglise nous invite alors à une nouvelle évangélisation ? Pour annoncer l'Evangile de la famille, du salut, de la libération qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, du péché à la grâce. 

La Miséricorde: Jésus se penche sur notre état, notre misère

Jésus est un maître exigeant. La Miséricorde prend ses racines dans l'Amour. 

Pourquoi le Fils de Dieu s'est-il incarné ? Parce que nous étions éloignés de Lui et incapable de nous rapprocher de Lui. Penser que nos idées et la majorité des opinions font la vérité montrerait que l'on s'est construit un Dieu à notre image et notre ressemblance. Nous aurions inventé Dieu et tout cela entraîne l'annulation de la Révélation. 

Enfin, le signe du chrétien est la Croix. Un chemin ascendant, pas facile, vers le Calvaire, que nous pouvons gravir seulement par la grâce de Dieu. 

Conversion et Evangélisation

La plus grande souffrance qu'un chrétien puisse éprouver est la perte de l'état de grâce. On parle alors de péché mortel, car la vraie vie est en Dieu. Une bonne confession, claire, sincère, courte et concrète nous remet sur le bon chemin. Jésus nous embrasse et nous relève. Le Christ est notre vie, vie plus belle et plus intense que notre vie naturelle. Aussi c'est valable pour tous et pour chacun avant d'aller communier en état de grâce:

"Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous.... Dis seulement une Parole, autrement Jésus dit le Verbe éternel engendré et prononcé en Dieu de toute éternité, et nous serons guéris... de ce décalage entre ton Amour et notre état". 

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samedi, 01 mars 2014 | Lien permanent

Un Synode pour la famille sous pression ?

images.jpegA part le questionnaire suisse qui n'a hélas pas bien repris l'intuition du Pape François, il faut reconnaître que les deux Synodes sur la famille permettront à toute l'Eglise de se pencher sur les souffrances de très nombreuses personnes. 

Lorsqu'un couple vit depuis 30 ans une nouvelle union et a trouvé enfin la paix, quelle réponse donner ? Telle est la question du Pape et de Mgr Morerod ( RSR, 5 février 2014)

En lisant attentivement le questionnaire du Synode, du Pape, alors on comprend que les documents du Magistère sont des étoiles qui brillent dans la nuit pour orienter notre marche vers le ciel. 

Notons enfin que le Pape Benoît XVI a évoqué le laxisme de la pastorale de la préparation au mariage. Une fois mariés, pourquoi être alors sévère avec les couples ? Il y aura donc très certainement des nouvelles pistes pastorale à explorer pour ne pas célébrer des mariages invalides. Car c'est bien le mariage sacramentel qui, par volonté du Seigneur, est indissoluble. Faudra-t-il ajouter la foi pour la validité du sacrement ?

Les Synodes vont aussi pousser toute l'Eglise à sortir d'elle-même afin de poursuivre le dialogue et l'annonce de la foi. 

 

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mercredi, 05 février 2014 | Lien permanent

Synode pour la famille: le document est provisoire

Famille Chrétienne

Unknown.jpegA peine le texte italien disponible, les interprétations divergent au point de se demander si nous lisons les mêmes textes. Le chaos n'était pas tant dans l'aula du Synode que dans sa communication générale. Notre fragilité humaine est perceptible. 

Synode pour la famille: le document est provisoire 

Tout d'abord les 94 points, même si forts intéressants, sont des suggestions, des propositions. Ils n'engagent pas le Magistère. Aussi attendons le prochain document du Pape François. 

Le texte final n'invite pas à la communion, mais à l'accompagnement personnalisé

Le texte n'invite pas à la communion pour les personnes divorcées remariées, mais Dieu merci à un accompagnement personnalisé. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde.

Pour nous tous, le discernement pour recevoir la communion s'opère au for interne et requiert la formation de la conscience, par l'écoute de l'Eglise, afin de discerner les péchés graves ou mortels qui ne permettent pas la réception de la sainte communion. Nous sommes invités à être en état de grâce pour la communion. 

La "nouveauté" est dans le ton miséricordieux: la Miséricorde est dynamique

Dieu est Miséricorde et son pardon nous permet nous permet d'être rejoint par Lui là où nous sommes, mais encore de progresser vers Lui. La Miséricorde n'est pas un statu quo, elle est dynamique.

La question de l'homosexualité n'est pas présente dans la relation finale, car, tout en aimant les personnes, le mariage est l'union entre un homme et une femme.

"Il a semblé, pour beaucoup, inopportun de traiter des couples homosexuels dans un débat centré sur la famille". Mgr Lovey, évêque Sion

Lien pour avoir une idée de la teneur du document:

Famille chrétienne

Pèlerin

Le Figaro ( un peu pessimiste )

Témoignage chrétien. A lire, comme la Pravda de l'époque, à l'envers. 

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mardi, 27 octobre 2015 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le Cardinal Dolan et le Synode pour la famille

dolancardenal.jpgSynode sur la Famille: le Pape et le Cardinal Dolan sur la même ligne

Le Cardinal de New York s’est exprimé dans une interviewe pour Crux:

« Les gens ne devraient pas s’attendre à quelconque changement sur la question de l’accès au sacrement de communion pour les divorcés remariés, question très en vogue les derniers mois en prévision du rendez-vous du Synode. »

« personnellement je ne vois pas comment il pourrait y avoir de changement dramatique sans aller à l’encontre de l’enseignement de l’Eglise. »

« le Synode regarde le sujet de manière plus globale, tâchant de comprendre les moyens pour réorienter les personnes vers la beauté et l’aventure d’un mariage d’amour et de fidélité. »

Le Pape François s'est également exprimé en ce sens. Il désire un très large débat à l'intérieur de l'Eglise. 

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jeudi, 11 septembre 2014 | Lien permanent

Le Synode sur la famille est toujours en court

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mardi, 14 octobre 2014 | Lien permanent

Synode sur la famille: la liste des participants

Aleteia

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Famille et Pape François: un Synode sous pression

Lien

En juin 2011, j'ai eu la chance de pouvoir soutenir ma licence en communication sur le Synode du Moyen-Orient (2010) et la salle de presse du Saint-Siège. Il y a le Synode virtuel ( sous pression ) et le Synode, au fonctionnement complexe avec une multitude d'interventions et de prise de paroles, résumé ensuite par une exhortation apostolique post-synodale ( texte du Pape ). 

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mercredi, 10 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

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