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mardi, 07 novembre 2017

Curie Romaine: le Pape François nomme deux femmes sous-secrétaires

Curie Romaine: le Pape François nomme deux femmes sous-secrétaires

 
images.jpegUne femme fait pleinement partie de l'Eglise, de droit et par le droit. La hiérarchie est certes masculine, le gouvernement étant lié au sacrement de l'ordre. 
 
Une congrégation romaine possède le pouvoir juridique. Elle est présidée normalement par un Cardinal avec un secrétaire archevêque. Ce dernier fait la plus grande partie du travail. 
 

Le Pape François nomme deux femmes comme sous-secrétaires du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. 

Les deux femmes choisies par le souverain pontife sont aussi hautement qualifiées.  
 
- pour la section de la vie, Gabriella Gambino
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- pour la section des fidèles laïcs, Linda Ghisoni 
 
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(les ministres ordonnés sont aussi des fidèles qui dépendent soit de la congrégation pour le clergé, soit des religieux)
 
 

Fake news: non le Pape François, le Vatican, ne va pas célébrer une Messe oecuménique

Unknown.jpegFake news: non le Pape François, le Vatican, ne va pas célébrer une Messe oecuménique

Rien que samedi, une fidèle s'approche de moi en me demandant loyalement: Monsieur l'abbé, est-ce vrai que le Pape va célébrer une Messe oecuménique, avec des pasteurs protestants ?

Ma réponse: une fake news, lancée sur Internet et les réseaux sociaux, par des trolls. 

La vérité d'une info de dépend pas du moyen de communication, mais du message lui-même. 

Avec les médias "traditionnels", les journalistes (certes droits ou menteurs) opéraient un premier discernement: vérification, croisement des infos ...

Avec les réseaux sociaux, ce filtre n'existe plus. Nous sommes invités à évaluer l'info par nous-mêmes. 

lundi, 06 novembre 2017

Amoris Laetitia: la pastorale des personnes divorcées remariées est l'arbre qui cache la forêt car nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie.

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Amoris Laetitia:

 

la pastorale des personnes divorcées remariées est l'arbre qui cache la forêt

 

car nous avons un problème avec la pastorale de l’Eucharistie.

 

Pourquoi la communion focalise-t-elle tous les débats ?

 

(Famille Chrétienne)

La pastorale des personnes divorcées remariées est un peu l’arbre qui cache la forêt ! En réalité, nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie.

La dimension de repas a été beaucoup mise en avant, au détriment de la dimension de sacrifice.

Mais si la messe n’est qu’un repas, on ne comprend plus ce que signifie participer à l’eucharistie sans communier. C’est pourtant ce que faisaient nos ancêtres qui communiaient deux fois par an.

Je pense qu’il faut interroger notre pratique de la communion systématique et retrouver le lien avec le sacrement de la réconciliation.

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

335bcce389288e43c9b8757b3f512837.jpegCela marque les esprits.

Une statue de Luther dans une salle d'audience et un timbre du réformateur, les polémiques anti-François se déchaînent. A l'heure du mail, plutôt surprenant ! 

Luther n'est pas un saint, mais un chrétien, pour Benoît XVI un chercheur de Dieu. Si vous voulez dialoguer, allez-vous traiter l'autre d'hérétique ? de diable en personne ?

Depuis le Concile Vatican II, la nouvelle attitude de l'Eglise consiste à attirer vers la plénitude de la vérité. Benoît XVI écrivait: l'Eglise avance par attraction. 

Un simple timbre et le Pape est un timbré ? N'est-ce pas la même attitude que Luther ? 

Les commentaires affluent sur les réseaux sociaux. Comme la Russie, un certain milieu traditionaliste publie des fake news et agit comme des trolls.  

Saint François de Sales, doux et humble réformateur catholique, patron des journalistes, a lui aussi son timbre. Qu'il nous vienne en aide pour être modéré, pour une dispute joyeuse. 

En argot Internet, un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s'agir d'un message (par exemple sur un forum), d'un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l'origine. Ainsi, « troller », c'est créer artificiellement une controverse qui focalise l'attention aux dépens des échanges et de l'équilibre habituel de la communauté.

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dimanche, 05 novembre 2017

Le père Thomas G. Weinandy, membre de la Commission Théologique Internationale depuis 2014, viré aux USA

Le père Thomas G. Weinandy, membre de la Commission Théologique Internationale depuis 2014, viré aux USA

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Pape François: un théologien américain accuse le Pape de semer la chaos. Il finit K.O !

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Un théologien écrit au pape : « C’est le chaos dans l’Église et vous en êtes une des causes »

Source: La Croix

Après les « dubia » des quatre cardinaux frondeurs, c’est sans doute la remise en cause publique la plus virulente de la part d’une personne qualifiée depuis le début du pontificat de François.

La lettre en question, adressée au pape François au cœur de l’été et rendue publique le 31 octobre, est en effet signée de la main du père Thomas G. Weinandy, membre de la Commission Théologique Internationale depuis 2014, nommé par François. Il était consulteur du Comité pour la doctrine de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) jusque très récemment, après en avoir été le directeur pendant plusieurs années.

La publication de ce courrier au vitriol lui a valu une convocation de la part du Secrétariat général de l’USCCB. Dans la foulée, sa démission était annoncée.

« Une confusion chronique semble marquer votre pontificat », écrit le théologien dans sa lettre, rédigée après avoir « longuement prié sur la tombe de saint Pierre ». « La lumière de la foi, de l’espoir et de l’amour n’est pas absente mais elle est trop souvent obscurcie par l’ambiguïté de vos mots et de vos actions. Ce qui nourrit un malaise croissant chez les fidèles », pointe-t-il.

Le Père Weinandy cite alors l’exemple du « controversé chapitre 8 d’Amoris Laetitia », celui qui traite de la question des personnes divorcées remariées. « La principale source de préoccupation concerne votre façon d’enseigner, poursuit ainsi le capucin. Dans Amoris laetitia, vos orientations semblent parfois intentionnellement ambiguës. »

Dévalorisation de la doctrine

« L’Esprit Saint est donné à l’Église, et plus particulièrement à vous, pour dissiper l’erreur et non pas la favoriser », rappelle-t-il. « Vous semblez censurer et même vous moquer de ceux qui interprètent le chapitre 8 d’Amoris laetitia en accord avec la tradition de l’Église, en les traitant de pharisiens jeteurs de pierres qui incarneraient un rigorisme impitoyable. Ce genre de calomnie est étranger à la nature du ministère pétrinien. »

« Deuxièmement, votre façon de faire semble trop souvent dévaloriser l’importance de la doctrine de l’Église », regrette encore le théologien américain.

« Troisièmement, ajoute-t-il, les fidèles catholiques ne peuvent qu’être décontenancés par votre choix de certains évêques, des hommes qui semblent non seulement ouverts à ceux qui défendent des thèses contraires à la foi chrétienne mais qui les soutiennent et même les défendent ».

« Quatrièmement, l’Église forme un seul corps, le Corps mystique du Christ et vous avez reçu du Seigneur lui-même la mission de promouvoir et de renforcer cette unité. Mais vos actions et vos déclarations semblent trop souvent avoir l’effet inverse. Encourager une forme de "synodalité" qui autorise et encourage différentes options morales et doctrinales au sein de l’Église ne peut que mener à davantage de confusion théologique et pastorale », soutient le père Weinandy.

« Cela m’amène à ma dernière préoccupation, relève enfin le théologien. Vous avez souvent parlé d’un besoin de transparence au sein de l’Église. (…) Mais avez-vous remarqué que la majorité des évêques à travers le monde sont étonnamment silencieux ? (…) Les évêques apprennent vite et ce que beaucoup ont appris de votre pontificat ce n’est pas que vous êtes ouvert à la critique mais bien que vous ne l’admettez pas ».

Enseignant de renom

À 71 ans, le père Weinandy a enseigné dans de nombreuses universités aux États-Unis, pendant douze ans à Oxford ainsi qu’à Rome, et à l’Université pontificale grégorienne. Il a par ailleurs été pendant neuf ans le directeur exécutif du Secrétariat pour la doctrine de la Conférence épiscopale des États-Unis et en est devenu par la suite un conseiller écouté.

Les commentaires n’ont pas manqué d’abonder à la suite de cet épisode, le courrier ayant par ailleurs beaucoup circulé, notamment dans les milieux les plus sceptiques quant à l’action du pape François.

Plusieurs observateurs ont relevé la violence des critiques adressées au pape, notamment l’accusation de « pécher contre l’Esprit Saint ». Dans une tribune, le Catholic National Reporter souligner « l’ironie » de l’évocation de la censure dans la bouche d’un théologien ayant autrefois censuré nombre de ses pairs.

De leur côté, les évêques américains, embarrassés par une opposition de plus en plus audible à François, ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent que s’il peut exister des « discussions » sur des sujets théologiques ou pastoraux, leur loyauté envers le pape est indéfectible.

Marie Malzac

Amoris Laetitia: le préfet émérite de la CDF le Cardinal Müller croit en la vérité enseignée par le Pape

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Amoris Laetitia: le préfet émérite de la CDF le Cardinal Müller croit en la vérité enseignée par le Pape

"Nous ne croyons pas des choses simplement parce qu’un pape nous les enseigne, mais parce que ces vérités sont contenues dans la Révélation"

L'Homme nouveau a publié dans son dernier numéro un entretien avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. C'est une traduction de l'entretien accordé au journaliste américain Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register.

En voici quelques courts extraits (pour lire l'intégralité, il est utile de s'abonner à L'Homme Nouveau) :

Source: Le Salon Beige

Une-1649"[...] J’ai entendu dire que le Pape était proche de certains théologiens mais ces derniers ne peuvent pas prétendre être les interprètes autorisés du Pape. Si, par exemple, l’archevêque Fernández [recteur de l’Université catholique pontificale d’Argentine à Buenos Aires] fait une déclaration, c’est seulement à titre privé. Elle n’a pas plus de poids que la déclaration d’un autre évêque – et assurément pour l’Église dans son ensemble, il n’a pas d’autorité magistérielle –, et donc cela n’a pas plus d’autorité pour moi que n’importe quelle autre voix théologique. [...]

[J]e crains qu’il n’y ait plus une idée très claire sur le statut ecclésiologique de l’Église romaine sous la forme de la Congrégation des cardinaux et de la Curie romaine. Certains pensent que le Pape peut à titre personnel faire tout ce qu’il veut car il est le souverain absolu, mais ce n’est pas vrai. [...]

Dans mes fonctions comme préfet de la Congrégation, j’ai fait plusieurs interventions dans lesquelles j’ai expliqué que la seule vraie et juste interprétation d’Amoris Lætitia – qui est globalement très bonne et en faveur du mariage – est l’interprétation orthodoxe, et par là nous voulons dire qu’elle est dans le droit fil de la Sainte Écriture, de la tradition apostolique et des décisions définitives du magistère papal et épiscopal, qui est ininterrompu jusqu’à présent. Il n’est nulle part exigé des fidèles dans Amoris Lætitia de croire quoi que ce soit de contraire au dogme, car l’indissolubilité du mariage est une chose évidente. [...]

N’est-il pas problématique que le Pape donne sa propre interprétation qui semble être en désaccord avec l’interprétation orthodoxe que vous faites vôtre, comme, par exemple, dans sa lettre à des évêques argentins et son éloge des évêques de Malte ?

Dans le cas de la lettre à des évêques argentins, si le Pape écrit une lettre privée et personnelle, ce n’est pas un document doctrinal officiel.

Elle a été mise en ligne sur le site Internet du Vatican.

Le site Internet du Vatican a un certain poids, mais il n’a pas d’autorité magistérielle et si vous lisez ce que disent ces évêques argentins dans leur directive, vous pouvez l’interpréter de manière orthodoxe. [...]

Nous devons distinguer entre ce qui est la doctrine officielle de l’Église, le rôle du Pape et ce qu’il dit dans des conversations privées. Ces opinions privées du Pape doivent être respectées parce que ce sont des opinions et des paroles du Saint-Père, mais personne n’est obligé d’accepter inconditionnellement tout ce qu’il dit, par exemple en matière de questions politiques ou scientifiques. Ce sont là ses opinions personnelles, mais cela n’a rien à voir avec notre foi catholique par laquelle nous sommes justifiés dans la grâce de Dieu. [...]

Quiconque devient évêque, ou cardinal, ou pape doit apprendre à distinguer entre les critiques contre la personne et les critiques contre la mission dont vous êtes investi. Le Saint-Père François doit savoir qu’il est important que l’on accepte ses intentions : aider ces gens qui sont éloignés de l’Église, de la croyance de l’Église, de Jésus-Christ, ceux qui veulent les aider... Cette discussion n’est pas contre lui, ce n’est pas contre ses intentions, mais on a besoin de plus de clarification. Dans le passé aussi nous avons eu des discussions sur la foi et son application pastorale. Ce n’est pas la première fois que cela se passe dans l’Église, et alors pourquoi ne pas apprendre de notre longue expérience comme Église, avoir une discussion bonne et profonde dans le but de promouvoir la foi, la vie de l’Église, et de ne pas personnaliser tout cela et de nous diviser ?

Ce n’est pas une critique personnelle contre lui, et chacun doit l’apprendre et respecter sa haute responsabilité. C’est un très grand danger pour l’Église que certains groupes idéologiques se présentent eux-mêmes comme les gardiens exclusifs de l’interprétation authentique d’Amoris Lætita. Ils pensent avoir le droit de qualifier toutes les personnes qui ont une autre position, de stupides, de rigides, de dépassés, de moyenâgeux, etc. [...]

On trouve parfois des comportements peu chrétiens imprimés dans L’Osservatore Romano, le quotidien semi-officiel du Vatican, ou publiés dans des organes médiatiques officiels, pour créer des polémiques et de la rhétorique. Cela ne nous aidera pas dans la situation présente, mais une discussion théologique profonde le pourra. [...]

Souhaiteriez-vous que le Pape réponde aux dubia ? Est-ce vital pour le bien-être de la doctrine ?

La meilleure chose aurait été, pour le Saint-Père, d’accorder une audience avant leur publication. Nous avons désormais le spectacle d’une épreuve de force. C’est mieux de parler avant, d’approfondir les questions et de donner de bonnes réponses. [...] Le successeur de saint Pierre mérite un respect total pour sa personne et son mandat qu’il tient de Dieu, en même temps, ceux qui le critiquent honnêtement méritent une réponse convaincante.

Une solution possible serait qu’un groupe de cardinaux désignés par le Saint-Père, engage un débat théologique avec quelques représentants éminents des dubia et des « corrections », sur les interprétations différentes et parfois controversées de certaines déclarations du chapitre VIII d’Amoris Lætitia. [...]

Une fois, dans un entretien avec le Corriere della Sera [2015], [Mgr Fernández] m’a publiquement critiqué en disant que le préfet de la Congrégation n’avait rien à dire, que le Pape était son ami, qu’il en était l’authentique interprète, que le Saint-Père reçoit ses lumières directement du Saint- Esprit. Mais je n’ai jamais lu nulle part que le Saint-Père recevait des lumières du Saint-Esprit, dans le sens d’une nouvelle révélation.

Le Pape n’est assisté par le Saint-Esprit que pour interpréter authentiquement la révélation de Dieu dans le Christ. Lui et les évêques sont des coopérateurs humains pour transmettre la Révélation qui est entièrement donnée par Jésus-Christ, le Verbe incarné de Dieu, mais ils ne reçoivent aucune autre sorte de révélation.

Les Évangiles sont des mots humains inspirés par le Saint-Esprit, mais cela n’exclut pas la coopération authentiquement humaine des évangélistes. La théologie catholique ne parle pas « d’illumination du magistère du Pape et des évêques ». Les Apôtres ont écouté les paroles de Jésus – c’était une médiation humaine de fait de nature humaine, et c’est pourquoi la coopération de l’Église est absolument nécessaire. Personne ne peut croire sans avoir entendu avec des oreilles humaines la parole de Dieu.

Quand des conseillers du Pape invoquent fréquemment le Saint-Esprit pour justifier leurs positions, impliquant par là que si quelqu’un ne [les] comprend pas il ne comprend pas ce qu’opère le Saint-Esprit, n’est-ce pas là une tendance dangereuse ?

Je crains qu’il y ait une sorte d’incompréhension pentecôtiste quant au rôle du Saint-Esprit. Dans le Verbe incarné de Dieu, dans le Fils de Dieu, Jésus-Christ, nous sont données toute grâce et toute vérité. Le Saint-Esprit réalise la plénitude de la Révélation dans la doctrine et les sacrements de l’Église. Le Saint-Père joue un rôle très important dans la tradition apostolique, mais ce n’est pas le seul. Son enseignement se règle sur la parole de Dieu dans la Bible et sur la tradition dogmatique de l’Église. Le magistère et tous les croyants sont soutenus par le Saint-Esprit dans l’actualisation de la Révélation pleine et entière, mais ils ne reçoivent aucune nouvelle révélation publique qui ferait partie du depositum fidei, comme l’a confirmé le concile de Vatican II [Lumen Gentium, n. 25].

Personne ne peut exiger d’un catholique qu’il croit une doctrine qui serait en opposition évidente à la Sainte Écriture, à la tradition apostolique et aux définitions dogmatiques des papes et des conciles œcuméniques en matière de foi et de morale. Ce qui est requis c’est l’obéissance religieuse mais non une foi aveugle au Pape et aux évêques, et rien du tout aux amis personnels et aux conseillers.

Ces gens doivent venir présenter leurs arguments mais il ne leur est pas permis d’exiger un quelconque respect à leur supposée autorité magistérielle. Nous ne croyons pas des choses simplement parce qu’un pape nous les enseigne, mais parce que ces vérités sont contenues dans la Révélation [Dei Verbum, n. 10]."

Mort naturelle de Jean Paul Ier: la simple vérité finit par s'imposer. Le Pape ne fut pas empoisonné

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Mort naturelle de Jean Paul Ier: la simple vérité finit par s'imposer. Le Pape ne fut pas empoisonné

Jean Paul Ier fut élu après le décès du bienheureux Paul VI, en 1978. Le Cardinal Albino Luciani avait quelque peu caché sa fragilité cardiaque. (Radio Vatican)

Stupeur, 30 jours après son élection, il est retrouvé mort dans son lit. 

Une religieuse découvre Jean Paul Ier décédé

C'est une religieuse qui vit la lumière sous la porte très tôt le matin. Cette même religieuse découvrit le vicaire du Christ mort dans son lit, un livre à la main, la lumière n'était pas éteinte. Albin Luciani est décédé la veille. La soeur ira informé immédiatement le secrétaire du Pape. Selon les médias, il découvrit la stupéfiante nouvelle. 

J'ai eu l'occasion de lui parler au séminaire irlandais. J'entendis donc cette info de sa bouche. 

Un livre raconte la mort naturelle de Jean Paul Ier. Il ne fut ni assassiné, ni empoisonné. Jean Paul II sera élu le 16 octobre 1978. 

 

samedi, 04 novembre 2017

Traduction liturgique de la Messe: François penche pour Benoît XVI

Le Pape François avoue un faible pour le travail théologique de Joseph Ratzinger

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En latin "pro multis"

A la Messe, lors des paroles de la consécration en français, la bonne traduction dit: .. "sang versé pour la multitude", et non pas "pour tous".

En italien, nous devrions dire: "versato per molti", au lieu de "per tutti". En anglais, "for many" (traduction officielle - et plus "for all"). 

Le Pape François avoue ainsi un faible pour le travail théologique et liturgique de Joseph Ratzinger. Le Pape émérite avait demandé, en 2006, de revenir à la version allemande "für viele " et non pas "für alle".   

François penche pour Benoît XVI

Dans le délicat débat sur la traduction du ;pro multis;» dans le canon de la messe, le pape François a discrètement fait sentir, vendredi 3 novembre, sa préférence pour Benoît XVI et la traduction française « pour la multitude ».

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Le pape François est discrètement entré, vendredi 3 novembre, dans le délicat débat sur la traduction du « pro multis », dans les paroles consécratoires de la prière eucharistique, qui agite les milieux liturgiques depuis de nombreuses années.

Dans son homélie pour la messe de suffrage des cardinaux et évêques morts au cours de l’année, célébrée à l’autel de la Chaire de Pierre de la basilique vaticane, François a en effet commenté le passage du Livre de Daniel où le prophète rappelle que « beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront » et que « ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais » (Daniel 12, 2.3).

« Pour tous » ou « pour beaucoup » ?

« Le “grand nombre” qui ressuscitera pour une vie éternelle est à comprendre comme le “grand nombre” pour lesquels le sang du Christ a été versé, a affirmé le pape dans son homélie. Ils sont la multitude qui, grâce à la bonté miséricordieuse de Dieu, pourra faire l’expérience de la réalité de la vie qui ne finit pas, la victoire complète sur la mort par la résurrection. »

Par ces mots, François a ainsi discrètement pris position dans le débat sur la traduction de la formule de la consécration du sang du Christ au cours de la messe : « qui pro vobis et pro multis effundetur ».

De nombreux épiscopats avaient jusqu’ici fait le choix de traduire cette phrase en « le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour tous » : « per tutti » en italien, « für alle » en allemand, « for all » en anglais, « por todos los hombres » en espagnol…

Laisser au croyant « la liberté de dire oui à » l’amour de Dieu

Un choix que, sous l’impulsion de Benoît XVI, Rome avait contesté en 2006, demandant aux évêques de revenir à la formule « pour beaucoup ».

En 2012, Benoît XVI avait lui-même écrit aux évêques allemands pour leur demander de passer à la traduction « für viele » (pour beaucoup) plutôt que « für alle ». Pour le pape allemand, en effet, bannir le « pour tous » préserve une juste conception du salut qui laisse au croyant « la liberté de dire oui à » l’amour de Dieu.

L’épiscopat allemand a néanmoins toujours résisté sur ce point, tandis que les anglophones ont opté, eux, pour « for many » dans la nouvelle traduction du Missel Romain.

Dans ce débat, qui n’est pas seulement technique mais traduit la conception que l’Église a du salut, seuls les francophones sont épargnés, ayant choisi dès le début de traduire « pro multis » par « pour la multitude », une formulation à la fois plus biblique et plus proche du texte latin.

En évoquant, dans son homélie dont le texte a été distribué dans différentes langues, « le “grand nombre” pour lesquels le sang du Christ a été versé », François a semblé ainsi discrètement pencher pour la position de Benoît XVI, tout en affichant, avec sa mention de la « multitude », une préférence pour le choix des francophones.

Messe pour les cardinaux et évêques décédés dans l’année

La veille, lors de la messe pour la commémoration des fidèles défunts au cimetière de Nettuno, le pape avait utilisé la seconde prière eucharistique, en italien, avec les mots « per tutti » (pour tous), la traduction actuellement en vigueur en Italie. Ce vendredi au Vatican, il a usé de la même prière eucharistique mais en latin, avec le « pro multis ».

Cette messe annuelle rappelait la mémoire des 14 cardinaux et 137 évêques de l’Église catholique morts au cours de l’année, dont les Français Léon Soulier, évêque émérite de Limoges, Robert Sarrabère, évêque émérite de Dax, Albert Malbois, évêque émérite d’Évry, Jacques Fihey, évêque émérite de Coutances, Georges Rol, évêque émérite d’Angoulême, Olivier de Berranger, évêque émérite de Saint-Denis, Marcel Herriot, évêque émérite de Soissons, Edmond Abelé, évêque émérite de Digne, Maurice Marie-Sainte, archevêque émérite de Fort-de-France, Marcel Perrier, évêque émérite de Pamiers.

Nicolas Senèze, à Rome

vendredi, 03 novembre 2017

Des laïcs catholiques ressuscitent l'Académie pour la Vie de Jean-Paul II (sic)

Des laïcs catholiques ressuscitent l'Académie pour la Vie de Jean-Paul II (sic)

La Croix

 
 
Des laïcs catholiques ont ressuscité l'Académie pour la vie de Jean-Paul II après que le Pape François a nommé des apologistes de l'avortement à l'Académie pour la Vie parrainée par le Vatican.

L'annonce a été faite par le professeur Josef Seifert lors d'une conférence sur Humanae Vitae à Rome le 28 octobre.

Le professeur Seifert est le premier président de l'Académie, nommée Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille. Elle servira les mêmes objectifs que l'originale, à savoir la "défense de la vie humaine dans toutes ses étapes" et "l'étude du mariage".
 
Ce sera une organisation non gouvernementale indépendante mais, contrairement à l'Académie de la vie du Vatican, elle agira en stricte conformité avec la foi catholique.
 
Note:
 
Nous assistons encore a une désinformation sérieuse du pontificat de François. 
 
- Paul VI, auteur de l'encyclique Humanae Vitae, a été béatifié par François.

jeudi, 02 novembre 2017

Le Saint-Siège veut "réguler" la situation pastorale à Medjugorje explique le Cardinal Parolin

LE SAINT-SIÈGE VEUT “RÉGULER” LA SITUATION PASTORALE À MEDJUGORJE, EXPLIQUE LE CARDINAL PAROLIN
Vatican - le 01/11/2017 | Par Agence I.Media

medjugorje-sanctuaire-l125-h81.pngAu cours de son voyage en Croatie du 29 au 31 octobre 2017, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a évoqué devant la presse la question du sanctuaire de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), a rapporté l’agence catholique italienne  SIR  le 31 octobre. Le Saint-Siège, a-t-il expliqué, veut “réguler” la situation pastorale dans ce sanctuaire marial.

Note: prochainement, le Pape François devrait encore un fois donner l'avis de l'Eglise sur le phénomène de Medjugorje. Dans un interview à bord de l'avion papal, il avait clairement exprimé son grand scepticisme quant aux apparitions de Marie. 

Par contre, les grâces reçues sont souvent authentiques et proviennent de la bonté et de largesse de Dieu. La solution pastorale sera certainement celle d'un sanctuaire et d'un lieu pèlerinage détachés des apparitions et des voyants. 

mercredi, 01 novembre 2017

Un théologien écrit au pape : « C’est le chaos dans l’Église et vous en êtes une des causes »

Je me demande simplement ce que fait notre théologien pour expliquer ce pontificat ? cela me fait plutôt penser au pyromane qui crie au feu ...

Plus je lis les Evangiles, plus je me rends compte que les pharisiens dénoncent systématiquement les propos de Jésus, avec hypocrisie. 

Vous voulez comprendre ce pontificat ? allez chez les pauvres, les petits, les malades, les personnes avec un handicap ... 

Un théologien écrit au pape : « C’est le chaos dans l’Église et vous en êtes une des causes »

Thomas G. Weinandy est l’un des théologiens les plus célèbres, il vit à Washington au Collèges des Capucins, l’ordre franciscain auquel il appartient.  Il est membre de la Commission Théologique Internationale – cette même commission que Paul VI avait accolée à la Congrégation pour la doctrine de la foi pour qu’elle bénéficie de l’élite des théologiens du monde entier – depuis que le Pape François l’y a nommé en 2014.

En mai dernier, alors qu’il se trouvait à Rome pour une session de la commission, l’idée commença à germer en lui d’écrire à François une lettre ouverte pour lui faire part non seulement de sa propre inquiétude mais également de celle de nombreuses personnes face au chaos croissant au sein de l’Eglise, chaos qu’il attribue en bonne partie au Pape lui-même.

Il pria alors longuement, jusque sur la tombe de Pierre, avant de demander à Jésus de l’aider à décider s’il devait écrire cette lettre ou pas et de lui envoyer un signe…  Et le signe en question arriva le lendemain, identique à celui qu’il avait lui-même demandé dans la prière, comme il le raconte lui-même :

> « There was no longer any doubt that Jesus wanted me to write… »

Rassuré par le Ciel, le Père Weinandy rédigea donc la lettre.  Au milieu de l’été, il la fit parvenir au Pape François.  Et aujourd’hui, fête de Tous les Saints, il la rend publique d’abord sur le portail américain d’informations religieuses Crux et immédiatement ensuite à Rome, en quatre langues, sur Settimo Cielo.

A 71 ans, le Père Weinandy a enseigné dans de nombreuses universités aux Etats-Unis, pendant douze ans à Oxford ainsi qu’à Rome, à l’Université pontificale grégorienne.  Il a été pendant neuf ans le directeur exécutif du Secrétariat pour la doctrine de la Conférence épiscopale des Etats-Unis.

source

Votre Sainteté,

C’est avec amour pour l’Eglise et respect sincère pour votre fonction que je vous écris cette lettre.  Vous êtes le Vicaire du Christ sur la terre, le berger de son troupeau, le successeur de Saint Pierre et donc le rocher sur lequel le Christ bâtit son Eglise.  C’est avec une loyauté filiale et une obéissance enracinée dans la vérité que tout catholique, qu’il soit clerc ou laïc, doit s’adresser à vous.  L’Eglise se tourne vers vous dans un esprit de foi, avec l’espoir que vous la guiderez dans l’amour.

Cependant, Votre Sainteté, une confusion chronique semble marquer votre pontificat.  La lumière de la foi, de l’espoir et de l’amour n’est pas absente mais elle est trop souvent obscurcie par l’ambigüité de vos mots et de vos actions.  Ce qui nourrit un malaise croissant chez les fidèles.  Il compromet leur capacité d’amour, de joie et de paix. 

Permettez-moi de prendre quelques brefs exemples :

Tout d’abord, il y a le controversé chapitre 8 d’Amoris laetitia.  Il n’est pas utile que je partage mes propres préoccupations quant à son contenu.  D’autres que moi, non seulement des théologiens mais également des cardinaux et des évêques, l’ont déjà fait.  La principale source de préoccupation concerne votre façon d’enseigner.  Dans Amoris laetitia, vos orientations semblent parfois intentionnellement ambigües, et invite ainsi à la fois à une interprétation traditionnelle de l’enseignement catholique sur le mariage et le divorce comme à une autre interprétation qui impliquerait, elle, un changement de ce même enseignement. 

Comme vous le faites sagement remarquer, les pasteurs doivent accompagner et encourager les personnes en situation irrégulière mais l’ambigüité demeure quant à savoir ce que signifie véritablement cet « accompagnement ».  Enseigner avec un tel manque de clarté apparemment intentionnel fait courir le risque de pécher contre l’Esprit Saint, l’Esprit de vérité.  L’Esprit Saint est donné à l’Eglise, et plus particulièrement à vous, pour dissiper l’erreur et non pas la favoriser. 

En outre, ce n’es tque là où se trouve la vérité que peut se trouver l’amour authentique, puisque la vérité est la lumière qui libère les femmes et les hommes de l’aveuglement du péché, qui est une obscurité qui étouffe la vie de l’âme.  Pourtant, vous semblez censurer et même vous moquer de ceux qui interprètent le chapitre 8 d’Amoris laetitia en accord avec la tradition de l’Eglise en les traitant de pharisiens jeteurs de pierres qui incarneraient un rigorisme impitoyable.  Ce genre de calomnie est étranger à la nature du ministère pétrinien.  Certains de vos conseillers semblent se livrer de façon regrettable à des actions similaires.  Un tel comportement donne l’impression que vos thèses ne sont pas en mesure de résister à l’examen théologique et ne peuvent donc être soutenues que par des arguments « ad hominem ».

Deuxièmement, votre façon de faire semble trop souvent dévaloriser l’importance de la doctrine de l’Eglise.  Encore et encore, vous dépeignez la doctrine comme étant poussiéreuse, livresque et éloignée des préoccupations pastorales de la vie quotidienne.  Ceux qui vous critiquent ont été accusés, selon vos propres mots, de transformer la doctrine en idéologie.  Alors que c’est justement la doctrine chrétienne – y compris les distinctions subtiles concernant des croyances centrales comme la nature trinitaire de Dieu, la nature et la finalité de l’Eglise, l’Incarnation, la Rédemption et les sacrements – qui libèrent les gens des idéologies du monde et assure qu’ils prêchent et enseignement réellement l’Evangile authentique, qui donne la vie.  Ceux qui dévalorisent les doctrines de l’Eglise se séparent eux-mêmes de Jésus, l’auteur de la vérité.  Alors tout ce qu’ils possèdent et ne pourront jamais posséder, ce n’est qu’une idéologie – et qui plus est une idéologie qui se conforme au monde du péché et de la mort.

Troisièmement, les fidèles catholiques ne peuvent qu’être décontenancés par votre choix de certains évêques, des hommes qui semblent non seulement ouverts à ceux qui défendent des thèses contraires à la foi chrétienne mais qui les soutiennent et même les défendent.  Ce qui scandalise les croyants, ce n’est pas seulement le fait que vous ayez nommé de tels hommes pasteurs de l’Eglise mais également que vous restiez muet face à leur enseignement et à leurs pratiques pastorales.  Cela affaiblit le zèle de beaucoup d’hommes et de femmes qui défendent l’enseignement catholique authentique depuis tant d’années, souvent au prix de leur propre réputation et de leur santé.  Avec pour résultat que de nombreux fidèles qui incarnent le « sensum fidelium » perdent confiance en leur pasteur suprême.

Quatrièmement, l’Eglise forme un seul corps, le Corps mystique du Christ et vous avez reçu du Seigneur lui-même la mission de promouvoir et de renforcer cette unité.  Mais vos actions et vos déclarations semblent trop souvent avoir l’effet inverse.  Encourager une forme de « synodalité » qui autorise et encourage différentes options morales et doctrinales au sein de l’Eglise ne peut que mener à davantage de confusion théologique et pastorale.  Une telle synodalité n’est pas judicieuse et, en pratique, va à l’encontre de l’unité collégiale entre les évêques.

Saint-Père, cela m’amène à ma dernière préoccupation.  Vous avez souvent parlé d’un besoin de transparence au sein de l’Eglise.  Vous avez souvent encouragé, particulièrement au cours des deux derniers synodes, chaque personne et en particulier les évêques, à exprimer sa pensée sans avoir peur de ce que le pape pourrait penser.  Mais avez-vous remarqué que la majorité des évêques à travers le monde sont étonnamment silencieux ?  Comment cela se fait-il ?  Les évêques apprennent vite et ce que beaucoup ont appris de votre pontificat ce n’est pas que vous êtes ouvert à la critique mais bien que vous ne l’admettez pas.  De nombreux évêques se taisent par loyauté pour vous et ils n’expriment pas – à tout le moins en public ; en privé c’est une autre histoire – les inquiétudes que soulèvent votre pontificat.  Ils sont nombreux à craindre que, s’ils disent ce qu’ils pensent, ils seront marginalisés ou pire.

Je me suis souvent demandé : « Pourquoi Jésus laisse-t-il tout cela se produire ? ».  La seule réponse qui me vient à l’esprit c’est que Jésus veut montrer combien la foi de tant de personnes dans l’Eglise est faible, même parmi trop de ses évêques.  Paradoxalement, votre pontificat a donné à ceux qui soutiennent des thèses pastorales et théologiques nuisibles la permission et le courage de sortir au grand jour et d’exposer leur obscurité qu’ils dissimulaient jusqu’ici.  Face à cette obscurité, l’Eglise devra humblement se renouveler afin de continuer de grandir en sainteté.

Saint Père, je prie pour vous sans relâche et je continuerai à le faire.  Puisse l’Esprit Saint vous conduire à la lumière de la vérité et à la vie de l’amour pour que vous puissiez dissiper les ténèbres qui voilent à présent la beauté de l’Eglise du Christ.

Bien à vous dans le Christ,
Thomas G. Weinandy, O.F.M., Cap.

Le 31 juillet 2017
Jour de la fête de Saint Ignace de Loyola

Séminaire sur le Cardinal Mermillod à Fribourg

 

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La Liberté 14.10.2017

Le Genevois Gaspard Mermillod, qui a donné son titre à la Brasserie du Cardinal, refait parler de lui

PROPOS RECUEILLIS PAR 
PASCAL FLEURY

asset-version-df4ca411e6-233687.jpg"Histoire"

   Son titre ecclésiastique a inspiré à la Brasserie du Cardinal sa raison sociale. Mgr Gaspard Mermillod (1824–1892) revient sur le devant de la scène à la faveur d’un colloque universitaire, qui s’est tenu hier à l’Albertinum à Fribourg, et de la publication d’une volumineuse biographie* retrouvée récemment dans un fonds familial à Genève.

Longtemps considéré comme «gênant», envoyé en exil à l’époque du Kulturkampf, vite relégué dans les oubliettes de l’histoire, ce prélat a pourtant été un «personnage clé» du catholicisme genevois et romand au XIXe siècle et l’un des acteurs majeurs de la doctrine sociale de l’Eglise. Les explications du Père dominicain Paul-Bernard Hodel, professeur d’histoire de l’Eglise à l’Université de Fribourg.

Commémoration de la réforme protestante: une déclaration commune

images.jpegComment ne pas nous souvenir du pontificat de Benoît XVI, tout centré sur l'unité des chrétiens ? Comment ne pas nous souvenir de l'accord entre luthériens et catholiques sur la justification, sous la houlette du Cardinal Ratzinger ?

L'oecuménisme n'est pas une branche à option, mais clairement un appel de l'Esprit Saint. 

L'Eglise catholique n'a jamais utilisé le terme "fête" ou "jubilé" de la réforme protestante. Nous ne saurions célébrer une rupture, une division douloureuse ou une révolution. La réalité de commémoration est adaptée. 

Un foi unique et commune est un gage d'espérance. Sinon, comment nous réunir ? Le relativisme ruine les efforts oecuméniques. 

Commémoration de la réforme protestante: une déclaration commune 

Etat du Vatican - 31/10/2017 18:15:00

Déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens sur la conclusion de l'année de commémoration conjointe de la Réforme, le 31 octobre 2017

En ce 31octobre2017, dernier jour de l'année de commémoration oecuménique commune de la Réforme, nous rendons grâces pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme, une commémoration que nous avons vécue ensemble et avec nos partenaires oecuméniques dans le monde entier. De même, nous avons demandé pardon pour nos échecs et pour la manière dont les chrétiens ont blessé le Corps du Seigneur et se sont offensés mutuellement pendant les cinq cents ans qui se sont écoulés entre le début de la Réforme jusqu'à aujourd'hui.

Nous, luthériens et catholiques, sommes profondément reconnaissants du chemin oecuménique que nous avons parcouru ensemble durant les cinquante dernières années. Ce pèlerinage, soutenu par notre prière, notre culte et notre dialogue oecuménique communs, a abouti à la disparition des préjugés, à l'amélioration de la compréhension réciproque et à l'identification d'accords théologiques décisifs. Devant tant de bénédictions qui jalonnent notre parcours, nous élevons nos coeurs afin de louer le Dieu trinitaire pour la miséricorde que nous recevons.

En ce jour, nous revenons sur une année d'événements oecuméniques remarquables, commencée le 31octobre2016 par une prière luthéro-catholique commune à Lund, en Suède, en présence de nos partenaires oecuméniques. Lorsqu'ils présidaient ce service, le pape François et l'évêque Munib A.Younan, alors président de la Fédération luthérienne mondiale, ont signé une déclaration commune d'engagement à poursuivre le chemin oecuménique commun vers l'unité pour laquelle le Christ a prié (cf. Jean17,21). Le même jour, notre service commun pour les personnes ayant besoin de notre aide et de notre solidarité s'est vu renforcé par une déclaration d'intention de Caritas Internationalis et du épartement d'entraide mondiale de la Fédération luthérienne mondiale.

Ainsi que l'ont déclaré ensemble le pape François et le président Younan: «Beaucoup de membres de nos communautés aspirent à recevoir l'Eucharistie à une même table, comme expression concrète de la pleine unité. Nous faisons l'expérience de la souffrance de celles et ceux qui partagent leur vie tout entière, mais ne peuvent pas partager la présence rédemptrice de Dieu à la table eucharistique. Nous reconnaissons notre responsabilité pastorale commune pour répondre à la soif et à la faim spirituelles de nos fidèles d'être un dans le Christ. Nous désirons ardemment que cette blessure dans le Corps du Christ soit guérie. C'est l'objectif de nos efforts oecuméniques, que nous voulons faire progresser, y compris en renouvelant notre engagement pour le dialogue théologique.»

Parmi les bénédictions de cette année de commémoration figure le fait que pour la première fois les luthériens et les catholiques ont considéré la Réforme dans une perspective oecuménique. Cela a permis de poser un regard neuf sur les événements du seizième siècle qui ont conduit à notre séparation. Nous reconnaissons que, si le passé ne peut être changé, son influence sur nous aujourd'hui peut être transformée pour devenir l'impulsion d'une communion croissante et un signe d'espérance pour le monde qui doit surmonter la division et la fragmentation. Une fois encore, il apparaît clairement que ce que nous avons en commun est bien plus grand que ce qui nous divise encore.

Nous nous réjouissons que la Déclaration commune sur la doctrine de la justification, solennellement signée par la Fédération luthérienne mondiale et l'Église catholique romaine en 1999, ait également été signée par le Conseil méthodiste mondial en 2006 et, pendant cette année de commémoration de la Réforme, par la Communion mondiale d'Églises réformées. La Déclaration est accueillie et reçue aujourd'hui même par la Communion anglicane au cours d'une cérémonie solennelle à l'abbaye de Westminster. Sur ce fondement, nos communions chrétiennes peuvent nouer des liens toujours plus étroits de consensus spirituel et de témoignage commun au service de l'Évangile.

Nous nous félicitons des nombreux services communs de prière et de culte que les luthériens et les catholiques ont organisés de concert avec leurs partenaires oecuméniques dans différents pays du monde, ainsi que des rencontres théologiques et des publications marquantes qui ont donné corps à cette année de commémoration.

Nous nous engageons à continuer à cheminer ensemble, guidés par l'Esprit de Dieu, vers la plus grande unité selon la volonté de notre Seigneur Jésus Christ. Avec l'aide de Dieu, nous désirons discerner par la prière notre compréhension de l'Église, de l'Eucharistie et du Ministère, en quête d'un consensus substantiel pour aplanir les différences subsistantes entre nous. Avec une joie et une gratitude profondes, nous sommes convaincus que «Celui qui a commencé en [nous] une oeuvre excellente en poursuivra l'achèvement jusqu'au jour de Jésus Christ» (cf. Ph1,6).

 

Le Père Bernard Peyrous sommé d'interrompre son ministère.

Information concernant le Père Bernard Peyrous

30 octobre 2017 

Unknown.jpegLe cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, en lien avec les responsables de la Communauté de l’Emmanuel, a pris des mesures conservatoires à l’égard du Père Bernard Peyrous à la suite de gestes gravement inappropriés de sa part vis-à-vis d’une femme majeure. Il lui est demandé d’interrompre ses charges pastorales actuelles, et de renoncer, jusqu’à nouvel ordre, à la prédication de retraite et à l’accompagnement spirituel. Les responsables de la communauté accompagnent le Père Bernard Peyrous dans la mise en œuvre de ces décisions.

Nous sommes profondément affectés par la souffrance de cette femme. Nous avons eu l’occasion de lui manifester directement notre tristesse et notre soutien, et nous lui sommes reconnaissants de nous avoir alertés sur ces comportements inacceptables de la part d’un prêtre.

La Communauté de l’Emmanuel reste disponible à toute personne qui souhaiterait un contact ou une écoute. Sont présentées ci-dessous les informations utiles à cette fin.

Laurent Landete, modérateur général de la communauté
Père Henri-Marie Mottin, responsable des ministres ordonnés

PS 1 : Pour une prise de contact, envoyez un mail à une des adresses suivantes :
ecoute@emmanuelco.org
– Père Henri-Marie Mottin : hmmottin@emmanuelco.org
– Florence de Boisredon : fdeboisredon@emmanuelco.org
PS 2 : Contact presse : Louis-Etienne de Labarthe 06 37 17 80 90 – ledelabarthe@emmanuelco.org

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Le père Bernard Peyrous démis de ses fonctions

Ancien recteur des sanctuaires de Paray-le-Monial, spécialiste en histoire de la spiritualité et en théologie spirituelle, postulateur de la cause en béatification de Marthe Robin, le père Bernard Peyrous, prêtre de la communauté de l’Emmanuel, 70 ans, a été démis de ses fonctions.

Un communiqué publié sur le site de l’Emmanuel, lundi 30 octobre, indique que « le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, en lien avec les responsables de la Communauté de l’Emmanuel, a pris des mesures conservatoires » à son égard « à la suite de gestes gravement inappropriés de sa part vis-à-vis d’une femme majeure ».

Il est demandé au prêtre, très connu dans sa communauté et au-delà, accompagnateur très apprécié de centaines de personnes, d’« interrompre ses charges pastorales actuelles, et de renoncer, jusqu’à nouvel ordre, à la prédication de retraite et à l’accompagnement spirituel ». Les responsables de la communauté « accompagnent » le père Peyrous, qui a reconnu le caractère inapproprié de ses gestes, « dans la mise en œuvre de ces décisions », précisent-ils.

La femme ayant mis en cause le comportement du prêtre bordelais installé à l’Ile-Bouchard (Indre-et-Loir) a pris contact avec les responsables de la communauté il y a un mois, mais à ce stade, elle n’a pas souhaité porter plainte devant la justice civile pour ces faits qui remontent à moins de cinq ans.

« Nous sommes profondément affectés par la souffrance de cette femme », soulignent les signataires de ce communiqué, Laurent Landete, modérateur général de l’Emmanuel, et le père Henri-Marie Mottin, responsable des ministres ordonnés. « Nous avons eu l’occasion de lui manifester directement notre tristesse et notre soutien, et nous lui sommes reconnaissants de nous avoir alertés sur ces comportements inacceptables de la part d’un prêtre », affirment-ils.

La Croix , le 31/10/2017