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lundi, 19 septembre 2016

Cardinal Müller: le Pape n'est pas ambigu mais positif !

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Cardinal Müller: le Pape est ambigu ? Non, " il a un language positif que nous avons décidé ensemble"

source: 13 mai 2016 Come Gesù

Ces propos ont été tenus par le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors d'une rencontre tenus à l'Université Francisco de Vitoria de Madrid. Dans sa récente intervention publique, le Cardinal Müller a voulu démentir l'existence d'un langage ambigu de la part du souverain pontife, le définissant plutôt comme un langage positif. 

"Au début de son pontificat, nous avons parlé avec le Pape François, observant que durant les pontificats précédents, la presse a accusé l'Eglise de parler seulement de sexualité, d'avortement et de ces problèmes. Pour cela nous avons décidé avec François de parler toujours, toujours et toujours de manière positive. Si on regarde les textes complets du Pape François, il apparaît l'idéologie du genre, l'avortement ... oui, ils apparaissent encore ses problèmes, mais nous nous concentrons sur le positif".

Le Pape a un charisme, il est génial 

Personne n'en a rendu compte en Italie, même pas Sandro Magister pourtant toujours précis pour bombarder François. Les paroles du préfet allemand en février dernier sur le Magistère du Pape Bergoglio ne sont pas plus connus, un Magistère qui n'est "nullement révolutionnaire, mais se meut dans la ligne de ces prédécesseurs". "L'originalité est son charisme, grâce auquel il arrive à rompre les blocages chez les personnes et les positions endurcies". Müller l'a défini comme "simplement génial". 

Le Pape François le dit également dans sa belle interview à la "Civiltà Cattolica", voulant contourner l'imperméabilité et l'anesthésie du monde envers à la voix de l'Eglise: "nous ne pouvons pas inciter seulement sur les questions liées à l'avortement, le mariage homosexuel et l'usage de la contraception" dit le Pape François. "L'avis de l'Eglise est connu et je suis fils de l'Eglise, pas besoin d'en parler de manière continue. Nous devons trouver un nouvel équilibre, autrement l'édifice moral de l'Eglise risque de tomber comme un château de carte, de perdre la fraîcheur et le parfum de l'Evangile. La proposition de l'Evangile doit être plus simple, profonde et radieuse. Et de cette proposition, viennent les conséquences morales. Le message évangélique ne peut donc être réduit à ses quelques aspects, bien qu'important, mais qui seuls ne manifestent pas le coeur de l'enseignement de Jésus". 

Le Pape et le Cardinal Müller ont décidé ensemble d'un nouveau langage

Aujourd'hui, on découvre que ce changement de langage n'est pas un coup personnel de François, mais comme le révèle justement le Cardinal Müller, une décision prise ensemble, entre le Pape et ses collaborateurs. Müller parle d'un langage positif, et c'est le Pape lui-même qui a expliqué sa signification dans l'exhortation "La joie de l'Evangile" n°159:

"Une autre caractéristique est le langage positif. Il ne dit pas tant ce qu’il ne faut pas faire, mais il propose plutôt ce que nous pouvons faire mieux. Dans tous les cas, s’il indique quelque chose de négatif, il cherche toujours à montrer aussi une valeur positive qui attire, pour ne pas s’arrêter à la lamentation, à la critique ou aux remords. En outre, une prédication positive offre toujours l’espérance, oriente vers l’avenir, ne nous laisse pas prisonniers de la négativité".

"En outre, une prédication positive offre toujours l'espérance, oriente vers le futur, ne se laissant pas être prisonnier de la négativité; il est opportun d'indiquer toujours le bien désirable, la proposition de vie, la maturité, la réalisation, à la la lumière de laquelle on peut comprendre notre dénonciation des maux qui peuvent l'obscurcir. Plus que comme des experts de diagnostiques apocalyptiques ou aux jugements obscures qui se complaisent dans l'art d'indiquer chaque danger et déviation, il est bien qu'ils puissent nous voir comme des messagers joyeux avec des propositions élevées, gardiens du bien et de la beauté qui resplendissent dans une vie fidèle à l'Evangile". 

La stratégie de réchauffer les coeurs

L'évêque argentin Victor Manuel Fernàndez, ami de François, a expliqué que par ce type d'approche "on réussi à réchauffer les coeurs ou pour le moins à montrer ce qui est attractif dans l'Evangile, et alors les personnes seront plus disposées à parler et dialoguer, à réfléchir également sur une réponse concernant la morale." 

"C'est une stratégie" explique le Cardinal Müller "pour éviter une concentration de l'opinion publique qui voudrait délimiter l'image de l'Eglise qui parle seulement de la sexualité". Ce n'est pas ainsi qu'on entreprend une métamorphose nécessaire de la communication. "Le Pape François a un style, il se sent comme un curé, avec une doctrine déjà bien mise en évidence dans les textes du Pape Benoît XVI. Allons de l'avant avec cette théologie tout en maintenant la charisme qui sait communiquer avec les personnes, qui ont besoin de ce charisme". 

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Beaucoup se lamentent de la main tendu aux "ennemis de l'Eglise", comme Scalfari, mais c'est en fait un signe d'amitié spontanée, sans s'arrêter à la seule condamnation pour faire une liste de leurs erreurs, comme a fait Jésus avec Zachée. 

Le démon

Et de fait, c'est le cas, La Repubblica a cessé depuis un bon bout de temps de s'inventer des scandales anticléricaux ou de faire une propagande anti-catholique, et ces mêmes choses adviennent à l'extérieur. Les seules fessés ou bordées contre les catholiques et contre l'Eglise proviennent de la manipulation des traditionalistes de droite, des sédévacantistes et des lefebvristes. Le même Cardinal Müller a fait l'éloge du langage positif du Pape François: "je pense que nous pouvons tous voir, par la réaction de la presse, qu'aujourd'hui il y a moins d'agressivité contre l'Eglise. Ils ne deviennent pas tous catholiques, clairement, mais au moins, mais au moins ils parlent aussi d'autres choses.

"Le Pape François à le courage de parler du démon. Si Benoît XVI avait dit ce que François avance sur le démon, ils l'auraient qualifié de rétrograde et moyenâgeux. Notre Pape a aujourd'hui le charisme d'affirmer ces réalités: le diable existe, il agit et il est très méchant, et celui qui accueille ses suggestions est coupable". 

Alors qu'en Italie, Antonio Socci ridiculise l'encyclique "Laudato Si'", la définissant comme une réflexion sur "le recyclage différencié des déchets, l'abus des verres en plastique et des climatiseurs", le Cardinal Müller l'a en revanche valorisée, expliquant que grâce à cette encyclique, "nous pouvons introduire le thème de la Création par exemple, même dans les cercles éloignés du catholicisme, comme les écologistes et les défenseurs des animaux". Il est donc possible d'approfondir la dimension de Dieu en rejoignant des secteurs sociaux généralement indifférents. 

Le Cardinal a fait quelques critiques de la presse n'ont pas manquées, notamment lorsqu'elle traite les paroles du Pape François "comme s'il parlait ex cathedra. L'homélie d'un prêtre à la même importance que les homélies de François à Sainte Marthe, elles sont une impulsion spirituelle, mais elles ne sont pas des déclarations du Magistère. Nous sommes tous sur le dos du Pape ! Pauvre Pape ! Il arrive que le Pape dise quelque chose avec humour, en faisant une blague à quelqu'un lors d'une audience, et puis cela apparaît dans la presse comme si c'était un déclaration officielle, et ceci est absurde". 

Le ratzinguérien Angelo Scola, archevêque de Milan et le Cardinal Müller ont fait l'éloge de "Amoris Laetitia", notamment quand ce texte accuse la colonisation idéologique.

Le Pape n'a pas changé la doctrine

Pour ce qui concerne le passage sur les personnes divorcées remariées, le Cardinal Müller a démenti les accusations contre le Pape qui "aurait changé la doctrine. Si Amoris Laetitia avait voulu annulé une discipline fondée et d'une telle signification, d'une telle portée, il l'aurait dit avec grande clarté, en présentant les raisons pour la soutenir.

En revanche, il n'y a aucune affirmations en ce sens; le Pape ne met pas en doute, à aucun moment, les arguments des ces prédécesseurs, qui ne se basent pas sur la culpabilité subjective de nos frères et soeurs, mais bien sur le manière visible, objective, la façon de vivre qui sont contraires à la parole du Christ". La fameuse note 351, dans laquelle il est écrit que dans certains cas, l'Eglise pourrait offrir l'aide des sacrements à ceux qui vivent dans une situation objective de péché ne met pas plus en doute l'enseignement de l'Eglise: "il suffit de dire" explique le prélat allemand "que cette note fait référence à des situations de péchés en général, sans citer les cas spécifique des divorcées qui vivent une nouvelle union civile. Leur situation a effectivement des caractéristiques particulières qui la distingue des autres situations. Un argument qui n'est pas présent dans la note, ni dans son contexte". 

Dans une interview d'octobre 2015, dans la revue allemande Focus (reprise aussi par Kath.net et par Vatican Insider"), le Cardinal Müller a soutenu la possibilité de donner les sacrements à ces personnes "en examinant les situations singulières". Bien que l'exhortation apostolique " Familiaris Consortio"  de Saint Jean-Paul II affirme " que l'Eglise rappelle la pratique, fondée sur l'Ecriture Sainte, de ne pas admettre à la communion eucharistique les personnes divorcées remariées", le Cardinal Müller précise "que dans cette direction, on peut penser au futur", ou "discerner les situations avec responsabilité à la lumière de cette pensée théologique". Le Pape François le demande également.

Au-delà de tout cela, il reste la grande vision commune entre le Pape argentin et le préfet allemand, exactement la même "identité de vision" que le Pape Benoît XVI a voulu rappeler récemment.  

dimanche, 18 septembre 2016

Mgr Lebrun à Assise avec le Pape François: 4 grâces à demander, avec le Père Jacques Hamel

Le Pape François lors de l'Angélus

«J’invite les paroisses, les associations ecclésiales et les fidèles du monde entier», à prier pour la paix. «La guerre est partout, nous devons prier ensemble pour la paix».

«À l’exemple de Saint François, homme de fraternité et de douceur, a-t-il encore ajouté, nous sommes tous appelés à offrir au monde un témoignage fort de notre engagement commun pour la paix et la réconciliation entre les peuples». 

Les rencontres d'Assise sont une série de rencontres interreligieuses ayant eu lieu dans la ville d'Assise en Italie, à l'invitation du pape.

Assise: être ensemble pour prier pour la Paix

La première rencontre a été la journée mondiale de prière ayant eu lieu le 27 octobre 1986, organisée par Jean-Paul II pour inviter toutes les grandes religions du monde à prier pour la paix.

Pour éviter tout relativisme et syncrétisme, le Cardinal Joseph Ratzinger précisait que nous pouvions certes pas prier ensemble, mais qu'ensemble nous pouvions tous prier pour la Paix.

Cette rencontre, manifestant une forme alors inédite du dialogue interreligieux, sera suivie d'une nouvelle journée de prière en 1993, une troisième se déroule en 2002, et une autre le 27 octobre 2011 avec Benoît XVI.

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(Radio Vatican) L’archevêque de Rouen se trouve dans la cité du Poverello, Saint François d'Assise, invité par la communauté de Sant’Egidio pour ce rassemblement interreligieux auquel le Pape François se joindra mardi, trente années après la première rencontre avec Saint Jean-Paul II en 1986. 

Ce dimanche, il s’est exprimé devant les délégations présentes à Assise.

«Je demande quatre grâces» 

Voici le texte intégral de l'intervention de Mgr Dominique Lebrun :

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«La Providence me conduit à Assise quelques semaines après l’assassinat du Père Jacques Hamel, à la fin de la messe, par deux jeunes hommes se réclamant de leur foi musulmane. Oui, l’esprit d’Assise est bien présent, et il porte du fruit un peu partout ! Mais voilà que le mystère du Mal semble nous submerger et venir troubler ce chemin.

Ici, je voudrais demander la grâce de continuer le chemin du dialogue, un dialogue qui soit plus fort et plus vrai, plus intérieur. Je demande quatre grâces :

Le pardon

1. Je demande à Dieu, par l’intercession de saint François et du père Jacques Hamel, la grâce du pardon. Pardonner les assassins ? Ce n’est pas si difficile de pardonner deux assassins, mais ceux qui les commanditent, les encouragent, les approuvent, cela est plus rude. Que la Parole de Jésus s’accomplisse : «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23;34).

Aimer ses ennemis

2. Lorsque des responsables de Daech sont tués par des bombardements, quelle est ma pensée : ils ont ce qu’ils méritent ? Ouf, en voilà quelques-uns d’éliminés ? Ou bien que va-t-il se passer pour eux en paraissant devant Dieu ? Suis-je capable de prier pour leur salut, de les aimer ? Je demande la grâce de les aimer comme des frères, c’est à dire de désirer les retrouver dans le Royaume des Cieux. Que la Parole de Jésus nous stimule : «Moi, je vous dis : aimez vos ennemis» (Mt 5;44).

Le martyr du Père Jacques Hamel 

3. Le père Jacques appartient à la lignée des martyrs. Il est bienheureux, dit le Pape François. Il n’est pas encore béatifié. Je reçois des lettres qui le demandent. Certaines m’incitent à demander la dispense de cinq ans. Je demande la grâce que la reconnaissance du martyre ne soit pas une bannière levée pour combattre et condamner ; mais la joie de rendre grâce pour le don d’un prêtre qui a donné sa vie comme le Christ. Que la Parole de Jésus m’habite : «Dieu a envoyé son Fils unique… non pas pour juger le monde, mais pour que par Lui, le monde soit sauvé» (Jn 3;17).

Le dialogue avec les musulmans

4. Enfin, je demande la grâce d’un dialogue en vérité avec mes amis musulmans. Des questions se posent sur notre possible cohabitation. Dans la vie sociale et familiale, tout est-il compatible entre nos religions ? J’aimerais aussi interroger avec un infini respect ce qu’ils appellent leur soumission à un Dieu qui est au-dessus de l’humanité. Ce qu’ils perçoivent de Dieu n’est-il pas d’un tel absolu que toute réalité, même la vie humaine, n’aurait guère d’importance en comparaison ? Je voudrais, en même temps, témoigner de ma foi en Dieu qui s’est fait homme en Jésus : il est entré dans l’humanité, et ainsi dans ses limites. Quel beau mystère qui élève l’homme à la dignité divine et qui, en même temps, se mêle à son histoire chaotique.

Je demande ces grâces, non sans remercier déjà pour celles reçues depuis l’offrande de la vie du père Jacques Hamel. Qu’il suffise de souligner la visite rendue par de nombreux musulmans à nos assemblées dominicales le dimanche 31 juillet. C’était bien une famille rendant visite à une famille en deuil, et cela est bon. Nous sommes de la même famille humaine, promis donc à la même famille divine. Par Jésus le Christ.»

(CV-MA)

Lien Tuer au nom de Dieu est satanique Pape François

Les médias ne connaissent pas le Pardon et ignorent la Miséricorde

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La communication qui moque les aveux, les confessions

Trois événements médiatiques, qui touchent la vie de trois personnes, retiennent mon attention. 

Christophe Darbellay, le président émérite du PDC Suisse a avoué "sa grave erreur" jusque dans les médias. Il est le père d'un quatrième enfant, né lors d'une infidélité en décembre 2015 à Berne. Sa femme lui a pardonné pour être avec lui. D'ailleurs, l'enfant lui ne saurait être le fruit du péché. Il est un enfant de Dieu à accueillir, à protéger à tout prix. 

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Les médias, qui majoritairement pousse à l'adultère (au préservatif, à l'avortement) ridiculise et ironise. (L'Hebdo)

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Dominique Warluzel, célèbre avocat genevois victime d'un AVC, avoue "sa grave connerie" dans le Matin Dimanche. Il avait tiré au pistolet vers une femme.

Enfin, une jeune italienne de 31 ans, Tiziana Cantone, après "une grave bêtise", une vidéo sextape envoyée à des copains puis postée sur la sphère d'internet et des réseaux sociaux, s'est finalement enlevée la vie.

Elle exigeait, avec raison, le droit à l'oubli. Elle avait dû changer de nom et de lieu, tellement sa phrase "tu fais une vidéo ? Bravo!" était ridiculisée, comme un slogan publicitaire.

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La maman de Tiziana lors des funérailles: "rendez lui sa dignité!"

En cette année sainte de la Miséricorde voulu par le Pape François, il est urgent de chercher à quitter l'ironie et le rire narquois, pour se détacher de la volonté d'écraser les autres qui sont tombés. Le diable ne pourra jamais se relever, ni changer, ni se convertir. Mettre à terre, rester vautrer et ramper au sol sont sans doute les meilleures images du serpent trompeur, tentateur et menteur. 

La lumière du confessionnal

« Dans l’art de monter, l’important n’est pas de ne pas tomber, mais de ne pas rester tombé ! »

Discours du Pape François pour le Jubilé des jeunes, Rome

Le lieu du véritable et de l'authentique pardon demeure heureusement le confessionnal, un lieu de communication intime avec Dieu, à l'abri des caméras, des flashs et du rire mesquin d'autrui, où Dieu nous invite, nous souri et nous attend avec patience et tendresse pour nous rendre notre dignité. 

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Saint Augustin: "mieux vaut marcher en boitant vers la vie éternelle, que de courir adroitement vers l'enfer"

 

samedi, 17 septembre 2016

Pour la vie = extrême droite, violent, conservateur ?

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Parmi tant d'autres, une mère de famille de 3 enfants, dont une enfant lourdement handicapée, était pacifiquement à Berne.

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Manif anti-avortement sous haute sécurité


Berne: La police est déployée en force ce samedi à Berne craignant des heurts entre militants pro et anti-avortement.

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Tribune de Genève

La marche pour la vie à Berne est qualifiée de violente par l'ATS, photo de la police à l'appui. Ne pas accepter l'avortement ou le DPI (diagnostic préimplantatoire) vous place dans un coin duquel vous ne pouvez apparement plus sortir. 

Or, c'est possible. 

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Le Pape François en visite chez 12 petits enfants malades (vendredi 16 septembre, Rome)

Une image du Pape illustre parfaitement le but ultime d'être en faveur du oui. Nombre des manifestants étaient des femmes, des parents qui ont accueilli un enfant malade ou avec un handicap. 

L'abbé en à marre "Monsieur le Curé fait sa crise" roman réaliste, profond et drôle de Jean Mercier

Vous voulez savoir la fin du roman ?  cliquez ici !

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« Monsieur le Curé fait sa crise », l’abbé Amar le décrypte 
Jean Mercier, journaliste, romance avec une magnifique plume, l’histoire d’un curé légèrement à bout. Un roman empreint d’humanité et d’amour.

L’abbé Amar l’a lu et en parle.

Radio Notre-Dame


« Trop, c’est trop« . Oui il n’y a pas à dire, l’abbé Benjamin Bucquoy en a ras son col romain des chamailleries de paroissiens. Pas moyen de leur faire entendre raison, dans un monde où les égos, la jalousie, le manque de leadership et de soutien terrassent ce curé de plusieurs clochers.

L’abbé, cinquantenaire, se retrouve confronter à plusieurs paroissiens chacun avec leurs difficultés quotidiennes: Brigitte et Guillemette, qui se crêpent le chignon à longueur de temps, pour des fleurs. Evelyne, nommée par l’évêque, qui dit mettre « l‘Homme avant le dogme » et qui voit dans l’adoration eucharistique « de la piété de bas étage », allant à l’encontre de ce que veut faire l’abbé. Il y a aussi cet Enguerrand Guerre, qui veut sauver Ste Gudule et n’hésite pas à lancer des pétitions et des fausses rumeurs à l’encontre du pauvre curé déjà à bout.

Ou il y a encore Monique, dame cathé par excellence, qui est outrée que le père propose le sacrement de réconciliation aux parents des futurs confirmés, y voyant une dérive totalitaire et une « obsession du péché » qui est « insupportable« , »on se croirait revenu à l’avant Vatican II » sifflera même la Monique. Alors oui, Monsieur le Curé craque et finit par s’emmurer dans son presbytère pour disparaître.

En voyant le titre, vous avez eu envie de le lire ce livre ?

J’ai eu très peur en lisant le titre. Jean Mercier a eu la gentillesse de me l’envoyer un petit peu en avance et en fait ce livre m’a bouleversé. Il m’a bouleversé comme prêtre et comme curé de paroisse. Jean Mercier, au-delà du talent de journaliste qu’on lui connaît, a été au carrefour des confidences des prêtres. Qu’on se rassure, il ne s’agit pas de raconter des confessions. Non, il s’agit juste de raconter les joies et les peines de ces hommes qui sont aujourd’hui curés de paroisse au 21 ème siècle mais qui ont aussi la joie des autres, le souci des autres mais aussi leurs propres soucis et leurs propres joies.

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Jean Mercier a eu un talent incroyable pour rendre compte de ça avec beaucoup de vérité, beaucoup de tact. Vous savez le curé c’est quelqu’un de très pudique, il n’aime pas trop montrer ses émotions et l’auteur a tout un talent pour faire parler ces prêtres, pour en faire un roman. Un roman qui n’est pas si romancé que ça et ça c’est incroyable. Au fil des pages, je me suis reconnu entre les larmes et les fous rires, je me suis reconnu dans ce curé, alors il ne faut pas dévoiler l’intrigue aux auditeurs mais je me suis reconnu. Voilà un auteur qui connaît bien les prêtres.

Le personnage principal Benjamin Bucquoy revient régulièrement sur ce manque de temps de prières, de temps pour confesser, c’est un sentiment que vous partagez aussi ?

La tentation essentielle qu’on a, c’est de devenir des gestionnaires. On est à la tête de petits ensembles paroissiaux, avec beaucoup de clochers, beaucoup d’antennes. Vous voyez, si on voulait gérer ça comme une entreprise, l’antenne principal serait le presbytère avec pleins de petits établissements secondaires qui seraient les différents lieux de cultes qu’on anime, les communautés locales. Du coup, le risque c’est de courir pour gérer la boutique et ça peut nous guetter. Et si on n’a pas les ressources intérieures nécessaires, que ce soit dans la vie de prières ou la vie sacramentelle, pardonnez moi mais on fait pas que sa crise, on pète les plombs.

Jean Mercier le rappelle à travers l’intrigue, il ne faut pas oublier que les prêtres sont aussi des hommes… Les paroissiens ont tendance à l’oublier dans notre monde non ?

Il faut absolument que nos paroissiens réalisent que si le sacerdoce, l’ordination sacerdotale, a fait de nous des hommes à part, nous a mis à part, c’est à dire séparés d’eux, ça n’a pas fait de nous des hommes meilleurs. Nous sommes bien mis à part pour le service du Seigneur, mis de côté pour lui, réservés pour lui.

Pour autant ça fait pas de nous, subitement, des hommes bien meilleurs, bien plus serviable, bien plus patient que certains de nos paroissiens. L’ordination a fait de nous des hommes à part mais certainement pas des surhommes. Saint Thomas d’Aquin dit ça dans un de ces raccourcis dont il a le secret : « la grâce ne détruit pas la nature« . La grâce élève notre nature humaine, elle fait de nous des hommes à part mais elle ne change pas le fait que nous sommes des hommes ordinaires avec nos joies, nos soucis, nos misères, nos faiblesses et nos qualités.

Alors Benjamin Bucquoy s’emmure et il est soulagé d’être loin de son téléphone et d’internet. Aujourd’hui, il y a le net, avec Facebook, les mails, vous n’avez pas l’impression que ça dénature les échanges que les jeunes ou les moins jeunes peuvent avoir avec les prêtres ?

Vous prêchez un convaincu, d’ailleurs je sors bientôt un livre expliquant qu’internet est comme une sorte de nouveau presbytère (« Internet, le nouveau presbytère« , Ed Artège, NDLR). Internet a bouleversé notre quotidien de prêtre. Il y a des rencontres virtuelles, numériques sur internet mais ça ne remplacera une rencontre en chair et en os à la sortie d’une messe sur le parvis de l’église. Nous sommes les disciples de la rencontre, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de messe sans hosties, ni de vin. Il n’y a pas de baptêmes sans eau qui mouille. Il n’y a pas d’onctions des malades sans huile qui marque le front et les mains. Donc à la fois internet est un instrument comme lieu de rencontre. Des personnes nous envoient des messages sur internet, de façon indirecte et se confient, se livrent peut-être plus facilement qu’ils ne le feraient de vives voix.

Mais il est certain qu’internet, si on arrive pas à se discipliner, devient chronophage pour le prêtre. Il faut pas se leurrer nos églises ne sont pas pleines mais il y a sur internet, des « Nicodèmes numériques », des visiteurs du soir, qui qu’il y a un prêtre qui répond, qui tient un blog ou qui est assez numériquement présent, viennent frapper à la porte. On entame des dialogues avec ces personnes, qui peuvent être incroyants ou éloignés de la foi chrétienne. Il y a une part d’évangélisation numérique qu’il ne faut pas délaisser et ça j’en parle dans mon livre. La question est de savoir quels pourraient être les dangers et les limites de cette évangélisation et puis comment rassembler des brebis avec des souris.

Monsieur le Curé fait sa crise, vous le conseillez aux paroissiens ?

Non seulement, je le conseille à tous nos paroissiens, mais aussi à tous nos évêques. Je trouve que les évêques gagneraient à lire ce livre. Moi il m’a bouleversé, j’ai été très touché à la fois pour le fond et la forme. J’encouragerai tout le monde à le lire. Pour que tout le monde puisse connaître les prêtres, mais peut-être de l’intérieur et du coup, les aimer encore plus, comme ils sont et non pas comme on aimerait qu’il soit. Oui, Monsieur le Curé fait sa crise, mais ça finit bien, il faut le lire.

L’abbé Amar est membre du Padreblog, il intervient régulièrement, sur notre l’antenne, pour un « Prêtre vous répond«

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MERCIER Jean
Editions Quasar
Date de parution : 18/08/2016
12, 00 euros

Belgique: première euthanasie d'un enfant

L'euthanasie est légale depuis 2002 en Belgique pour les personnes majeures. En 2014, une loi étendant ce droit aux mineurs a été adoptée

Si seulement, comme on dit en Belgique, ce n'était "qu'un fois ". Que dire, sinon d'abord cela:

La vie est la vie

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La vie est beauté, admire-la
La vie est félicité, profites-en.
La vie est un rêve, réalise-le.
La vie est un défi, relève-le.
La vie et un devoir, fais-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, soigne-la bien.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, pénètre-le.
La vie est une promesse, tiens-la.
La vie est tristesse, dépasse-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, lutte avec elle.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.

Sainte Mère Teresa de Calcutta

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Belgique: première euthanasie d'un mineur

(Radio Vatican) En Belgique, un mineur a été euthanasié, à sa demande. Aucune précision n'a été donnée sur l'identité ou le dossier de ce mineur, si ce n'est qu'il souffrait d'une maladie en phase terminale. C'est une première depuis l'adoption, en 2014, de la loi étendant le droit à l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable et dont les souffrances sont insupportables.

Tout en confirmant l'information, le président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie a souligné que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés. «Il n'y a heureusement que très peu d'enfants qui entrent en considération, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne», a-t-il expliqué.
«Une situation médicale sans issue»

L'euthanasie est légale depuis 2002 en Belgique pour les personnes majeures. En 2014, une loi étendant ce droit aux mineurs a été adoptée, faisant de la Belgique le deuxième pays à autoriser l'euthanasie des mineurs après les Pays-Bas. La loi belge ne prévoit aucune limite d'âge mais requiert des conditions strictes. Elle énonce que le mineur devra se «trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance».

Il devra également être confronté à une «souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable». L'enfant ou adolescent doit prendre l'initiative de la demande, étudiée par une équipe médicale et un psychiatre ou psychologue indépendant. Les parents doivent également donner leur consentement.

Crimes pédophiles des prêtres: sortir du silence

Motu Proprio du Pape: "comme une Mère aimante"

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Un livre qui nous arrache les larmes, dont la lecture nous recentre sur l'écoute de la parole des victimes.

"Notre Eglise doit d'abord écouter l'horreur, s'arrêter, désarmée, au côté des victimes". Entreprise difficile, parfois insupportable, mais nécessaire, parce que "devant l'horreur on se protège et si l'on se protège, on n'écoute pas". 

citation d'un prêtre, dans Isabelle de Gaulmyn, Histoire d'un silence, p.24

Isabelle de Gaulmyn, histoire d'un silence, pédophilie à Lyon: une catholique raconte

"Pour cela, il m'a semblé d'emblée qu'il fallait d'abord écouter les victimes, longuement, parce trop longtemps, l'Eglise, les a ignorées. Ce sont elles qui doivent désormais être au centre des nos questionnements" 

Isabelle de Gaulmyn, p.23

 

vendredi, 16 septembre 2016

Motu Proprio du Pape François: "comme une Mère aimante"

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Engagement de l’Église dans la protection des plus faibles, en particulier des mineurs, en donnant la possibilité de démettre un évêque ou un supérieur religieux pour manque de diligence grave dans son traitement des cas d’abus sexuels.

« Comme une mère aimante », Motu Proprio du Pape François

4 juin 2016, lettre apostolique en forme de motu proprio du pape François sur la protection des plus faibles. Exclusif, La Documentation catholique en propose la traduction en français.

Texte original italien dans l’Osservatore Romano du 5 juin 2016 (*)

Le 4 juin 2016 a été rendu public un motu proprio, intitulé « Comme une mère aimante », concernant les évêques qui ont été négligents dans les cas de pédophilie. Dans ce motu proprio, le pape François veut renforcer l’engagement de l’Église dans la protection des plus faibles, en particulier des mineurs, en donnant la possibilité de démettre un évêque ou un supérieur religieux pour manque de diligence grave dans son traitement des cas d’abus sexuels.

La révocation pour « négligence » ne concerne pas seulement la pédophilie. Elle concerne plus largement les actes ayant provoqué un dommage grave « physique, moral, spirituel ou patrimonial » sur des personnes ou envers « une communauté dans son ensemble ».

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Comme une mère aimante l’Église aime tous ses enfants, mais elle s’occupe et soigne avec une affection toute particulière ceux qui sont les plus petits et sans défense : il s’agit d’un devoir que le Christ lui-même confie à toute la communauté chrétienne dans son ensemble. Consciente de cela, l’Église surveille de façon vigilante la protection des enfants et des adultes vulnérables.


Un tel devoir de protection et de soin incombe à l’Église tout entière, mais c’est en particulier à travers ses bergers que celui-ci doit être exercé. Par conséquent, les évêques diocésains, les éparques et ceux qui ont la responsabilité d’une Église, doivent appliquer une diligence toute particulière dans la protection de ceux qui sont les plus faibles parmi les personnes qui leur sont confiées.


Le Droit canonique prévoyait en effet la possibilité de la révocation de l’office ecclésiastique « pour raisons graves » : cela concerne également les évêques diocésains, les éparques et ceux à qui le droit confère un statut équivalent (cf. canon 193 § 1 CIC ; canon 975 § 1 CCEO).

Avec cette lettre, j’entends préciser que parmi les dites « causes graves » se trouve la négligence des évêques dans l’exercice de leur mission, en particulier par rapport aux cas d’abus sexuels commis sur des mineurs et des adultes vulnérables, prévus par le Motu Proprio Sacramentorum Sanctitatis Tutela (1) promulgué par Saint Jean-Paul II et amendé par mon prédécesseur bien-aimé Benoît XVI (2). Dans de pareils cas, il faudra observer la procédure suivante.

Art. 1

§ 1. L’évêque diocésain ou l’éparque, ou celui qui, à titre temporaire, a la responsabilité d’une Église en particulier, ou d’une autre communauté de fidèles qui lui est assimilée en vertu du canon 368 CIC et du canon 313 CCEO, peut être légitimement démis de ses fonctions, s’il a, par négligence, accompli ou omis des actes qui auraient porté un dommage grave à autrui, qu’il s’agisse de personnes physiques, ou d’une communauté dans son ensemble. Le préjudice peut être physique, moral, spirituel ou patrimonial.


§ 2. L’évêque diocésain ou l’éparque peut être démis de ses fonctions seulement s’il a objectivement manqué, de manière très grave, à la diligence qui lui a été demandée par son bureau pastoral, même sans grave faute morale de sa part.


§ 3. Dans le cas où il s’agit d’abus sur des mineurs ou sur des adultes vulnérables, le manque de diligence peut être considéré comme un motif grave.
§ 4. À l’évêque diocésain et à l’éparque sont assimilés les supérieurs majeurs des instituts religieux et des Sociétés de vie apostolique de droit pontifical.

Article 2

§ 1. Dans tous les cas où de sérieux indices apparaissent, selon ce qui est prévu dans l’article précédent, la Congrégation de la Curie romaine compétente peut commencer une enquête à ce sujet, tout en informant l’intéressé et en lui donnant la possibilité de fournir des documents et des témoignages.


§ 2. Il sera donné à l’évêque la possibilité d’assurer sa défense, ce qu’il pourra faire avec les moyens prévus par le droit. Toutes les étapes de l’enquête lui seront communiquées et il lui sera toujours permis de rencontrer les supérieurs de la Congrégation de la Curie romaine compétente. Si l’évêque ne prend pas l’initiative de cette rencontre, elle sera proposée par le Dicastère lui-même.


§ 3. À la suite des arguments présentés par l’évêque, la Congrégation peut décider d’une enquête supplémentaire.

Article 3

§ 1. Avant de prendre sa propre décision, la Congrégation pourra rencontrer, selon les opportunités, d’autres évêques ou éparques appartenant à la Conférence épiscopale, ou au Synode des évêques de l’Église sui iuris, dont fait partie l’évêque ou l’éparque en question, dans le but d’examiner l’affaire.

§ 2. La Congrégation assume ses conclusions réunies en Session ordinaire.

Article 4

Si la Congrégation juge opportun que l’évêque soit démis de ses fonctions, elle devra établir, en fonction des circonstances de l’affaire, si elle doit :
1°. Rendre, dans les meilleurs délais, le décret de révocation ;
2°. Exhorter fraternellement l’évêque à présenter sa démission dans un délai de 15 jours. Si l’évêque ne donne pas de réponse dans les délais prévus, la Congrégation pourra rendre le décret de révocation.

Article 5

La décision de la Congrégation qui aux articles 3-4 doit être soumise à l’approbation spécifique du Pontife romain, lequel, avant de rendre sa décision définitive, se fera assister par un Collège approprié de juristes désignés.

Tout ce que j’ai délibéré dans cette Lettre apostolique en forme de motu proprio, j’ordonne qu’elle soit observée dans toutes ses parties, malgré toute chose contraire, même si digne de mention spéciale, et je stipule qu’elle soit publiée dans le commentaire officiel Acta Apostolicae Sedis et qu’elle soit promulguée sur le quotidien L’Osservatore Romano et qu’elle entre en vigueur le 5 septembre 2016.

(*) Traduction française de Sophie Lafon d’Alessandro pour La DC. Notes de La DC.

(1) DC 2002, n. 2268, p. 363.

(2) DC 2002, n. 2268, p. 364-365.

jeudi, 15 septembre 2016

Selon Arnaud Bédat, Roger Federer rencontrerait plutôt le Pape en octobre

Affaires de pédophilie du Père Preynat à Lyon: le livre d'Isabelle de Gaulmyn "Histoire d'un silence"

Dans le livre Histoire d'un silence, la journaliste Isabelle de Gaulmyn dissèque l'affaire Preynat, qui secoue le diocèse de Lyon. Une affaire qu'elle connaît bien puisqu'elle a elle-même fréquenté pendant son enfance la troupe scoute du prêtre accusé d'actes pédophiles. Elle souhaite que la parole soit donnée aux victimes afin qu'elles soient au coeur de l'Eglise. 

Pour Isabelle de Gaulmyn, il n'y a pas d'affaire Barbarin, mais bien une affaire Preynat. 

Ce prêtre qui, de 1972 à 1991, est soupçonné d’avoir abusé de jeunes scouts entre 8 et 12 ans, «faisant entre 65 et 100 victimes», estime-t-elle.

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Lien AFP

 

mercredi, 14 septembre 2016

Le Pape à l'évêque de Rouen: "tu peux exposer la photo du Père Hamel, il est bienheureux maintenant"

Lien: Radio Vatican, entretien avec la soeur du Père Hamel

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Le Pape François à l'évêque de Rouen:

"tu peux exposer la photo du Père Hamel, il est bienheureux maintenant. Si on te dit que tu ne peux pas, tu réponds que le Pape l'a autorisé !"

source: Francesco Antonio Grana, farodiroma - photos Radio Vatican - Zenit

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N.B. Un bienheureux est une âme qui est au ciel, qui voit Dieu, la vision béatifique. C'est le bonheur, d'où le nom "bienheureux". Avec le martyr, une personne tuée en haine de la foi, l'âme va directement au ciel, sans passer par le purgatoire. Le Pape a ainsi reconnu le martyr du Père Hamel (cf.homélie du Pape François). Un martyr est au ciel !

Le procès en béatification n'aura pas non plus besoin d'un miracle pour confirmer la conclusion rationnelle de la sainteté d'une personne. Le miracle est en quelque sorte la réponse de Dieu. Pour un martyr, la reconnaissance du martyr suffit. 

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Messe du Pape François pour le père Jacques Hamel: "tuer au nom de Dieu est satanique"

«va-t’en, Satan !» les derniers mots du Père Jacques Hamel

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"aujourd’hui dans l’Église il y a plus de martyrs chrétiens qu’aux premiers temps".

Pape François

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Lien Famille Chrétienne: le Père Jacques Hamel est un martyr

Pape François: le Père Jacques Hamel est un martyr

"Que lui, du Ciel, - parce que nous devons le prier, c’est un martyr !"

(Radio Vatican) Devant les 80 pèlerins du diocèse de Rouen rassemblés dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe ce mercredi 14 septembre, le Pape François a délivré un homélie très forte sur le martyre du père Jacques Hamel.

En voici une traduction complète :

Dans la Croix de Jésus-Christ – aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de la Croix de Jésus-Christ – nous comprenons pleinement le mystère du Christ, ce mystère d’annihilation, de proximité pour nous. «Lui, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.» (Lettre de Saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 6 à 8)


Ceci est le mystère du Christ. Ceci est un mystère qui se fait martyr pour le salut des hommes. Jésus-Christ, le premier Martyr, le premier qui donne la vie pour nous. Et à partir de ce mystère du Christ commence toute l’histoire du martyre chrétien, des premiers siècles jusqu’à aujourd’hui.


Les premiers chrétiens ont fait la confession de Jésus-Christ, en le payant avec leur vie. Aux premiers chrétiens était proposée l’apostasie, c’est-à-dire : «Dites que notre dieu est le vrai, et non pas le vôtre. Faites un sacrifice à notre dieu, ou à nos dieux.» Et quand ils ne faisaient pas cela, quand ils refusaient l’apostasie, ils étaient tués. Cette histoire se répète jusqu’à aujourd’hui ; et aujourd’hui dans l’Église il y a plus de martyrs chrétiens qu’aux premiers temps.

Aujourd’hui, il y a des chrétiens assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés parce qu’ils ne renient pas Jésus-Christ. Dans cette histoire, nous arrivons à notre père Jacques : lui, il faut partie de cette chaîne des martyrs. Les chrétiens qui souffrent aujourd’hui, que ce soit en prison, que ce soit avec la mort ou les tortures, pour ne pas renier Jésus-Christ, font voir justement la cruauté de cette persécution. Et cette cruauté qui demande l’apostasie, disons le mot : elle est satanique. Et comme il serait bien que toutes les confessions religieuses disent : «Tuer au nom de Dieu est satanique».


Le père Jacques Hamel a été égorgé sur la Croix, justement pendant qu’il célébrait le sacrifice de la Croix du Christ. Un homme bon, doux, de fraternité, qui cherchait toujours à faire la paix, a été assassiné comme s’il était un criminel. Ceci est le fil satanique de la persécution.

Mais il y a une chose, en cet homme qui a accepté son martyre là, avec le martyre du Christ, à l’autel, il y a une chose qui me fait beaucoup réfléchir : au milieu du moment difficile qu’il vivait, au milieu aussi de cette tragédie que lui, il voyait venir, un homme doux, un homme bon, un homme qui faisait de la fraternité, n’a pas perdu la lucidité d’accuser et de dire clairement le nom de l’assassin, et il a dit clairement : «va-t’en, Satan !» Il a donné la vie pour nous, il a donné la vie pour ne pas renier Jésus. Il a donné la vie dans le sacrifice même de Jésus sur l’autel, et de là, il a accusé l’auteur de la persécution : «va-t’en, Satan !»


Et que cet exemple de courage, mais aussi le martyre de la propre vie, de se vider de soi-même pour aider les autres, de faire de la fraternité entre les hommes, nous aide nous tous à aller de l’avant sans peur. Que lui, du Ciel, - parce que nous devons le prier, c’est un martyr ! Et les martyrs sont bienheureux, nous devons le prier – nous donne la douceur, la fraternité, la paix, et aussi le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique.

(CV)

Amoris Laetitia ou la quadrature du cercle ?

Amoris Laetitia, la joie de l'Amour, impossible à interpréter ?

Unknown-1.jpegOn ne sait plus ce qu'il faut penser, le Pape François ferait tellement bouger les lignes: son texte sur la famille n'est qu'une médiation personnelle, qui n'engage pas l'Eglise; ou encore: enfin le Pape a abattu le mur d'intolérance d'une Eglise fermée et rétrograde.

Pas facile en effet d'aller à la source de la pensée du Saint-Père, tant chacun semble pousser sa petite chansonnette. Essayons d'y voir plus clair. 


Le blog italien « Come Gesù » tente d’énumerer une liste des différentes interprétations de la dernière exhortation apostolique du Pape François sur la famille ( AL - Amoris Laetitia), la joie de la l’Amour.

Il discerne quatre groupes:

- le premier est, d’une manière assez nette, contraire à AL: les représentants les plus extrêmes soutiennent, bien que le Pape dise le contraire, qu’en réalité il désire changer l’enseignement de l’Eglise. Selon eux, en pratique, la vraie indissolubilité n’existe plus. Ce ne sont pas seulement les tenants de Mgr Lefebvre qui soutienne cette position, mais différents catholiques rigoristes qui, pour ne pas tomber dans le paradoxe de devoir dire que le Pape est hérétique, tentent de soutenir qu’AL n’a pas le rang d’un texte du Magistère.

- un second groupe se limite à offrir des discours généraux qui applaudissent l’exhortation papale ou des synthèses du document et qui pointent du doigt certains aspects sans toutefois entrer dans le chapitre VIII (accompagner, discerner, intégrer -situations irrégulières)

- une troisième groupe est simplement enthousiaste de la nouveauté et dit substantiellement: il y a des années que nous donnons la communion aux personnes divorcées remariées, et donc finalement le Pape également dit que cela peut se faire.

- une quatrième groupe, toutefois moins nombreux, souligne avec des arguments difficiles et bien réfléchis que le Pape ne change pas la doctrine sur le mariage, mais change l’attitude pastorale: cela concerne le fameux « discernement », ou encore mieux la vision du cas par cas qui cherche à intégrer les personnes dans la communion avec Jésus.

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Amoris Laetitia est un texte du Magistère

Pour ma part, je suis résolument dans le quatrième groupe, car le Pape montre que l'Eglise est ouverte, attractive et positive pour tous et chacun; il y a une place pour chaque personne avec sa vie difficile. Il faut alors approfondir la loi de la gradualité, du pas à pas ( le Pape du petit pas ) et de la conversion afin de marcher avec espérance pour gravir le plan incliné de notre chemin qui mène vers la vie éternelle. Cela exige un effort de discernement, spécialité des disciples de Saint Ignace de Loyola.

La lecture patiente du long texte papal m'a confirmé dans mon jugement. Il y a un approfondissement et une continuité de l'enseignement classique de l'Eglise sur le mariage, sans rupture ni contradiction. 

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Amoris Laetitia et la pastorale: accueillir, accompagner, discerner, intégrer

Un texte pour l'Argentine, Buenos Aires ou l'ancien diocèse de Cardinal Bergoglio, donne une interprétation (la seule possible selon le Pape) du chapitre VIII. François a également envoyé une lettre, publiée ci-dessous. 

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en espagnol - document pour Buenos Aires

A lire: Zenit et la pastorale de la famille en Argentine, Buenos Aires

La réponse du Saint-Père


Mon cher frère, 


images-1.jpegJ'ai reçu l’écrit de la région pastorale Buenos Aires “critères de base pour l'application du chapitre 8 d’Amoris laetitia”. Je vous remercie beaucoup de me l'avoir envoyé, et je vous félicite pour le travail que vous avez accompli : un véritable exemple d'accompagnement des prêtres… et nous savons tous combien est nécessaire cette proximité de l'évêque avec son clergé et du clergé avec l'évêque.

Le prochain « le plus prochain » de l'évêque et le prêtre, et le commandement d'aimer son prochain comme soi-même commence, pour nous autres évêques, précisément avec nos curés. 

L'écrit est très bon et il explicite parfaitement le sens du chapitre 8 d’Amoris laetitia. Il n'y a pas d'autre interprétation. Et je suis sûr que cela fera beaucoup de bien. Que le seigneur vous rétribue cet effort de charité pastorale. 

Et c'est précisément la charité pastorale qui nous pousse à sortir pour rencontrer ceux qui sont éloignés, et une fois que nous les avons rencontrés, a entamé un chemin d'accueil, d'accompagnement, de discernement et d'intégration dans la communauté ecclésiale. Nous savons que cela est fatiguant, il s'agit d'une pastorale du “corps à corps” qui ne se satisfait pas des médiations programmatiques, organisationnelles ou légales, même si elles peuvent être nécessaires. Simplement accueillir, accompagner, discerner, intégrer.

Parmi ces quatre attitudes pastorales, la moins cultivée, la moins pratiquée et le discernement ; et je considère urgente la formation au discernement, personnelle et communautaire, dans nos séminaires et dans nos presbytères. 

Pour finir je voudrais rappeler qu’Amoris laetitia est le fruit du travail et de l'horizon de toute l'église, avec la médiation de deux synodes et du pape. C'est pourquoi je vous recommande une catéchèse complète de l'exhortation qui certainement aidera à la croissance, à la consolidation et à la sainteté de la famille. 

Je vous remercie à nouveau du travail accompli et je vous encourage à aller de l'avant, dans les différentes communautés des diocèses, pour l'étude et la catéchèse d’Amoris laetitia. 

S'il vous plaît n'oublier pas de prier et de faire prier pour moi. 

Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge vous garde, 

Fraternellement, François

Pape Benoît XVI: "dernières conversations", avec Peter Seewald

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Famille Chrétienne

EXCLUSIF MAG - Quasi silencieux depuis mars 2013, le pape émérite est sur tous les fronts en cette rentrée. Quatre coups de projecteur sur un livre d’entretien alors qu’un théologien italien publie une biographie dont nous proposons quelques passages clés. 

C’est un livre événement. Probablement pour la dernière fois, le pape émérite se confie. Dans un dialogue très vivant avec le journaliste allemand Peter Seewald suite

- le Pape émérite balaye au passage la rumeur selon laquelle il serait parti sous la pression, notamment à la suite de l’affaire Vatileaks. 

- comme tout le monde, Benoît XVI a été surpris par l’élection du pape François (« Je le connaissais, bien sûr, mais je n’avais pas pensé à lui »)

- Tout de même, insiste Peter Seewald, n’est-il pas trop impétueux, trop excentrique ? « Chacun son tempérament », répond Benoît XVI en riant. Ajoutant : « Il y a une nouvelle fraîcheur dans l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui plaît aux gens. »

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2 autres livres de Benoît XVI avec Peter Seewald

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Lumière du Monde

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Le sel de la terre

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A lire: la trilogie Jésus de Nazareth par Joseph Ratzinger / Benoît XVI

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mardi, 13 septembre 2016

Roger Federer chez le Pape François

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Pendant que Stan Wawrinka savoure son titre décroché à l'US Open, Roger Federer (35 ans, 7e), quant à lui, s'occupe tout autrement.

Roger Federer chez le Pape François

En compagnie de 150 autres athlètes ou anciens athlètes de renommée mondiale tels que Pelé ou Yao Ming, il participera à une rencontre avec le Pape François pendant trois jours.

Lors de cette conférence intitulée "Le sport et le service à l'humanité", Roger expliquera comment la foi et le sport peuvent travailler ensemble pour promouvoir des valeurs positives et inspirer les jeunes à mieux servir l'humanité.

source