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dimanche, 12 novembre 2017

Massimo Borghesi: Jorge Mario Bergoglio, une biographie intellectuelle

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Massimo Borghesi: Jorge Mario Bergoglio, une biographie intellectuelle

(Zenit)

 

Le Pape François a un bagage culturel et intellectuel de premier plan et pourtant il a choisi de s’exprimer simplement

 

- à lire : biographie d'Austen Ivereigh

 

Le pape François a un bagage culturel et intellectuel de premier plan et pourtant il a choisi de s’exprimer simplement : un choix évangélique souligné par Massimo Borghesi, auteur d’un livre qui met en relief les influences françaises dans la formation du jeune Bergoglio.

Sa recherche sur l’origine et le développement de la pensé du pape François est en effet publiée en italien sous le titre “Jorge Mario Bergoglio, une biographie intellectuelle” par Massimo Borghesi, professeur de philosophie morale à la faculté de lettres et de philosophie de l’université de Pérouse: « Jorge Mario Bergoglio, una biografia intellettuale », en librairie depuis le 9 novembre 2017, chez Jaca Book.

Il évoque les études universitaires de Jorge Mario Bergoglio et il retrace des étapes de l’itinéraire de l’approfondissement de sa culture et de sa pensée, des influences intellectuelles qui les ont enrichies.

Radio Vatican en italien (Fabio Colagrande) y relève que le premier pape jésuite a assimilé la spiritualité de saint Ignace aussi par la lecture du philosophe et jésuite français Gaston Fessard (1897-1978) et que la conception de l’Eglise comme “unité des opposés” l’a aussi conduit vers la pensée du théologien italo-allemand Romano Guardini (1885-1968).

Il cite également des influences allemandes: le jésuite allemand né à Katowice (Pologne) Erich Przywara (1889-1972), ou A. Müller.

L’auteur a bénéficié d’éléments mis à sa disposition par le pape François lui-même par dans quatre entretiens-audio.

“Je ne comprenais pas d’où le jeune Bergoglio tirait son inspiration, à quel auteur il se référait, d’où partait sa conception très originale qui le conduira ensuite à se confronter avec la philosophie polaire des opposés de Romano Guardini. Et là, je ne pouvais rien faire d’autre que de m’adresser directement à lui. Je lui ai fait parvenir une série de questions et lui, avec une grande courtoisie et je dois dire, à ma grande surprise, il a cru dans le projet et il a accepté de répondre. C’est ainsi que me sont parvenues des réponses si inédites, si originales qu’elles m’ont permis de construire mon travail et surtout de découvrir que l’auteur clef de sa formation est un grand jésuite français. On sait que l’on accuse Bergoglio de n’avoir qu’une formation uniquement latino-américaine, en réalité une grande partie de sa formation il la doit à des jésuites français.”

De fait l’information la plus “inédite” du livre, continue l’auteur, c’est que “le jeune Bergoglio, sous la direction de son maître en philosophie Miguel Angel Fiorito, lit plusieurs fois une oeuvre de Gaston Fessard de 1956 qui a pour titre « La dialectique des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola » (chez Aubier-Montaigne, ndlr). Il fait une lecture des Exercices spirituels comme tension, c’est-à-dire une pensée qui se meut entre des contraires, entre la grâce et la liberté, entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Autrement dit, la vie chrétienne n’est pas une vie « harmonique » mais une vie qui se meut au milieu des contraires et les unit dans une synthèse supérieure qui n’est pas donnée, comme chez Hegel, par la pensée, mais est donnée par le Mystère, c’est-à-dire par l’action de Dieu. Donc entre le Dieu infiniment grand et l’homme en tant que tel, il y a cette tension polaire continuelle que Bergoglio perçoit comme la clef de la spiritualité d’Ignace et qu’autour des années 70/80, il applique à toute la société, l’Eglise, au monde divisé qui caractérisait l’Argentine dramatique et tragique » de ces années-là.

C’est pourquoi, pour le jeune Bergoglio, continue Massimo Borghesi, « l’Eglise était appelée à être réconciliation entre les contraires, elle était appelée à être synthèse, de même que le jésuite est synthèse et rencontre entre des polarités opposées ».

Le livre a pour sous titre « Dialectique et mystique », ce que l’auteur explique en faisant en même temps d’autant mieux comprendre pourquoi le pape François a canonisé le jésuite savoyard saint Pierre Favre (1506-1546), le jour de son propre anniversaire, le 17 décembre 2013, et en la première année de son pontificat : « Pour lui, la vraie spiritualité de saint Ignace est une spiritualité mystique : dans la diatribe entre jésuites, lui prend position pour le courant français, non pour le courant espagnol. Le courant espagnol est ascétique. Le courant français est mystique et trouve en Pierre Favre, l’ami de saint Ignace son modèle idéal. Favre est le jésuite et le chrétien que Bergoglio voudrait être. Et Favre était le contemplatif dans l’action, il était le mystique qui ne même temps agissait pour les pauvres et pour l’unité de l’Europe divisée entre luthériens, catholiques et calvisnistes, c’est-à-dire synthèse vivante des opposés. Et c’est ce que Bergoglio, en tant que Pape aussi en quelque sorte se propose de faire, de promouvoir. »

Voilà qui apporte une lumière sur la formation profonde du pape Bergoglio et ce qui fait écrire à Guzman Carriquiry, dans la préface du livre, que « le Pape parle simplement parce qu’il veut parler simplement » et l’auteur commente ainsi : « C’est très clair. C’est pour cela que je citais Pierre Favre. Pierre Favre avait une très bonne formation académique. Il avait étudié à la Sorbonne, mais dans sa façon de s’exprimer, il parlait simplement. C’est la même chose pour Bergoglio. Il a un bagage culturel de premier plan, et en même temps, il y a son choix, son option, de s’exprimer simplement : c’est un choix typiquement évangélique. »

samedi, 11 novembre 2017

Benoît XVI, François et les réseaux sociaux: une nouvelle donne dans la communication

Benoît XVI, François et les réseaux sociaux: une nouvelle donne dans la communication

Unknown-1.jpegJe pense que les intellectuels déforment notre Pape; les fidèles sont plongés dans la confusion. 

Saint Jean Paul II pouvait compter sur Le Cardinal, soit Joseph Ratzinger.

Avec l'humilité et la puissance de sa pensée, il était ce leader intellectuel incontestable, et pourtant contesté. Il donnait le ton. 

Saint Jean-Paul II et les médias traditionnels 

Le monde traditionaliste, minoritaire, peu présent dans les médias mainstream, est cependant très actif sur la toile, là où les gens s’informent d'abord. 

Comme les fidèles au Pape, ou au Magistère, méprisent quelque peu la communication, il y a un champ vide, inoccupé. La nature ayant horreur du vide, les blogs et les sites anti-François, tout en étant très peu, créent un bruit de fond. 

Ont-ils des consignes ? Certainement ...

La vérité ne dépend pas tant du moyen de communication que du contenu. 

Le Pape François et les réseaux sociaux

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Schématiquement et sommairement, il y a une nébuleuse, petite mais puissante, une étoile filante contre le Pape François. 

Avec internet et les réseaux sociaux, il s'opère ce croisement inédit. La toile était un lieu de liberté. Les croyants expliquaient et rapportaient les propos du Pape Benoît XVI.

Cet avènement des réseaux sociaux, un bienfait, tourne à l’avantage de ce petit milieu très actif, qui agit exactement comme quelques journalistes au temps de Benoît XVI.

Les  nouveaux médias fonctionnent justement en étoiles, en réseaux. 

C’est assez paradoxal. François est désormais moins déformé par le milieu dit "mainstream" que par cet agrégat "traditionaliste".

vendredi, 10 novembre 2017

Austen Ivereigh: le Pape François est un réformateur, l'héritier de Benoît XVI

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Austen Ivereigh: le Pape François est un réformateur, l'héritier de Benoît XVI

Source

Lien: biographie du Pape François: the making of a radical Pope

Pour saisir le sens du pontificat du pape François, il faut se placer dans le temps long, c’est-à-dire à la lumière de sa vie de prêtre, d’évêque et de cardinal dans l’histoire de son pays et de l’Église elle-même. C’est le défi qu’a relevé avec efficacité l’auteur Austen Ivereigh dans la biographie, François le réformateur – De Buenos Aires à Rome, un travail qui fera référence par son sérieux et sa hauteur de vue. Journaliste anglais, fondateur du projet CathoVoice, Ivereigh a soutenu une thèse sur les relations entre l’Église et la politique en Argentine : il connaît donc parfaitement son sujet. Son enquête est précise et documentée et ses cinq cent pages se lisent comme un roman.

Il faut dire que la vie de Jorge Bergoglio n’est pas banale. Le futur pape devra affronter des situations très délicates, en particulier sous la dictature. Mais aussi original qu’il puisse paraître, l’auteur soutient dans son livre que l’Argentin est un successeur naturel des pontifes de l’après-Vatican II, en particulier de Paul VI.

L’héritier direct de Benoît XVI

Élu au siège de Pierre en 2013, le primat d’Argentine « est en train de restaurer ce qui a été perdu, démontre Ivereigh. Il ne cherche pas à tourner le dos à l’Église et à sa doctrine, mais à prendre soin de restaurer ce que l’Église veut dire et faire : révéler le Christ. Cela implique de s’opposer à certaines choses, de heurter certaines personnes, mais c’est uniquement dans le but de rendre l’Église plus conforme à ce qu’elle est, et non de la transformer en ce qu’elle n’est pas. » En cela, explique l’auteur, le pape Bergoglio, comme on dit en Italie, « s’avère l’héritier direct de Benoît XVI, n’en déplaise à la légende médiatique qui soutient la thèse de la rupture ».

« Il fait partie de ces hommes et de ces femmes qui apparaissent régulièrement dans l’Église pour l’aider à se purifier de l’esprit du monde »

Le fil conducteur de la vie du futur pape François tient dans son charisme incontestable de réformateur. Il fait partie de ces hommes et de ces femmes qui apparaissent régulièrement dans l’Église pour l’aider à se purifier de l’esprit du monde — la fameuse « mondanité spirituelle »

Un mystique et un chef

Jésuite jusqu’au bout des ongles, Jorge Bergoglio est bâti du même bois que le fondateur de la Compagnie, le grand Ignace de Loyola : il est à la fois un mystique et un chef. « Ignace et François combinent deux qualités que l’on trouve rarement chez une même personne, remarque Ivereigh. D’un côté, Ignace (comme François) avait un sens politique inné — un charme, diraient certains — par sa capacité à lire dans le cœur des gens, à gagner leur confiance, à les inspirer, à les organiser en vue d’œuvrer à de grands idéaux ; avec cela, il possédait aussi d’immenses qualités de meneur, d’enseignant et de négociateur.

De l’autre Ignace (comme François), était un mystique qui vivait et gouvernait par le discernement des esprits, choisissant tout ce qui pouvait servir le plus grand bien, la plus grande gloire de Dieu, ce que les jésuites désignent par le mot latin magis (davantage). Les guides spirituels sachant rarement gouverner, et ceux qui sont au pouvoir ne sont presque jamais des saints. Ignace et François font partie des rares hommes qui ont cassé le moule. »

L’homme de la situation

Tour à tour provincial des jésuites d’Argentine, évêque, puis cardinal, le père Jorge bouscule son monde. Avec un art consommé de se faire des ennemis, il s’impose toujours comme l’homme de la situation. Chez lui, toujours deux préoccupations : le Christ et les pauvres. Cela lui vaudra bien des périodes difficiles, sans compter les relations délicates avec un pouvoir politique oscillant entre la dictature sanglante et le libéralisme le plus débridé.

Deux événements majeurs vont contribuer à faire connaître le cardinal primat auprès de ses pairs. Tout d’abord le synode des évêques de 2001, dont il est vice-président, puis rapporteur. Il sera hautement félicité à Rome pour sa capacité à sauver le meilleur des débats consacré au thème délicat du ministère épiscopal et de la collégialité.

Un programme pour l’Église

Le deuxième événement sera en 2007 la Ve conférence du CELAM, le Conseil épiscopal latino-américain, au sanctuaire brésilien d’Aparecida. L’enjeu est considérable : il s’agit de sortir l’Église des impasses de la théologie de la libération et des dérives idéologiques de la Modernité, pour armer affronter les nouveaux défis de l’évangélisation. L’Amérique latine, c’est la moitié des catholiques du monde. « Je suis convaincu, dira Benoît XVI, que l’avenir de l’Église catholique — au moins en partie, mais une partie fondamentale — sera décidé ici. Pour moi, cela a toujours été clair. »

Et là aussi, le cardinal Bergoglio imprime sa marque avec sa lecture théologique du « saint peuple fidèle de Dieu ». Grâce à l’engagement sans faille de Benoît XVI à ses côtés, la conférence apparaîtra comme un printemps de la pensée catholique, à la source d’un véritable programme de renouveau pour l’ensemble de l’Église.

Son principal artisan, le cardinal Bergoglio quittera la conférence sous les acclamations, comme le leader incontesté de l’Église du sous-continent. Benoît XVI avait trouvé son successeur.

Philippe de Saint-Germain

François le réformateur – De Buenos Aires à Rome, d’Austen Ivereigh, Éditions de l’Emmanuel, 2017, 533 p., 20 €.

 

Vittorio Messori trouble les fidèles en critiquant le Pape François

Vittorio Messori trouble les fidèles en critiquant le Pape François

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www.ilgiornale.it

Francesco Boezi
5 novembre 2017

source de la traduction Benoît et Moi

* * *

Vittorio Messori est probablement le journaliste et écrivain catholique le plus lu en Occident.

De l'interview avec le Cardinal Ratzinger en 1984 au livre-interview avec Jean-Paul II, la voix de l'auteur originaire de Sassuolo a toujours eu un certain poids dans l'opinion publique des croyants.

Considéré comme un vaticananiste à l'écart des luttes doctrinales entre traditionalistes critiques de Bergoglio et "gardiens de la révolution du Pape", il a formulé quelques griefs à propos de l'état de santé de l'Eglise, des mots que le site "Libertà e Personae" a interprété comme des "dubia" sur le pontificat de Bergoglio.

Dans un article publié par Il Timone, l'écrivain ... Messori écrit:

«... le croyant est troublé par le fait que l'Église catholique - qui fut un exemple millénaire de stabilité - semble elle aussi devenir "liquide". Dans une interview déconcertante, le général jésuite Arturo Sosa, Sud-Américain, a "liquéfié" l'Evangile lui-même, puisqu'il a déclaré que les paroles de Jésus, n'ont pas été transmises par une cassette, ou un disque; nous ne savons pas exactement ce qu'il a dit"».

Suit la critique à Bergoglio:

« Dans l'une des nombreuses interviews qu'il donne aux personnes et aux endroits les plus divers - en avion, sur la place Saint-Pierre, dans la rue -  un autre jésuite, pas moins que le pape lui-même, lui aussi sud-américain a répété que le cas par cas est l'un des piliers de la stratégie de Bergoglio pour le gouvernement et l'enseignement: "la tentation catholique à surmonter est celle de l'uniformité des règles, de leur rigidité, alors qu'au contraire il faut juger et se comporter au cas par cas"».

Bref, Messori semble inclure le Pape parmi les responsables du fait que pour l'Église, il devient acceptable que le "changement" soit "la seule chose permanente" et que "l'incertitude" soit devenue "l'unique certitude".

En effet, l'écrivain catholique souligne:

«Le terme que le Pape François utilise le plus souvent est "discernement": c'est une vieille tradition de la Compagnie de Jésus, qui n'était pourtant pas encore allé jusqu'à "interpréter librement le dogme selon les situations"».

Note: la confusion provient et de ces intellectuels qui inventent la rupture et le trouble et du peu d'intellectuels qui rendent compte de ce pontificat (à lire Austen Ivereigh). Saint Jean Paul II pouvait compter sur le brillant Cardinal Ratzinger. Pour bien saisir le génie pastoral de François, il faut sortir de la bibliothèque, des manuels, certes nécessaires, pour aller dans la rue, rencontrer les pauvres, visiter les malades, et s'immerger dans la souffrance des personnes.

La doctrine de l'Eglise, mise en lumière par Joseph Ratzinger, n'est nullement remise en cause, mais elle devient un phare dans la nuit. Par petits pas, la loi de la gradualité évoquant un plan incliné qui nous fait monter doucement vers Dieu, nous sommes alors capables d'entrer en amitié avec Jésus. C'est Sa Miséricorde qui comble le fossé entre nos péchés, nos limites et nos fragilités et la sainteté. 

LE JOURNALISTE GIANLUIGI NUZZI PUBLIE UN NOUVEAU LIVRE DE RÉVÉLATIONS SUR LE VATICAN

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LE JOURNALISTE GIANLUIGI NUZZI PUBLIE UN NOUVEAU LIVRE DE RÉVÉLATIONS SUR LE VATICAN

Vatican - le 09/11/2017 | Par Agence I.Media

Unknown.jpegLe journaliste Gianluigi Nuzzi, connu pour être au cœur des scandales  Vatileaks  1 et 2, a écrit un nouvel ouvrage de révélations sur le Vatican, intitulé  Péché originel , et publié le 8 novembre 2017 en France (ed. Flammarion) et le lendemain en Italie (ed. Charelettere). Dans cet ouvrage, le journaliste porte des accusations d’abus sexuels commis au sein du Vatican et fait de nouvelles révélations sur la gestion financière du Saint-Siège.

Note:

C'est grâce aux bons journalistes et aux victimes que l'omerta cléricale a été enfin brisée dans certains milieux. Contrairement à la stratégie de défense de Mme Nadia Karmous pour l'affaire Ramadan, l'Eglise prend désormais totalement en compte le drame et le calvaire des victimes, les personnes blessées, sans chercher à défendre l'institution, surtout dans la recherche de la vérité et l'application de la justice. Il reste encore un grand travail à accomplir. 

jeudi, 09 novembre 2017

Pape François et portable à la Messe: "élevons notre coeur et abaissons nos portables"

Pape François et portable à la Messe: "élevons notre coeur et abaissons nos portables"

mercredi, 08 novembre 2017

Lutte contre le terrorisme : Le grand imam d'Al-Azhar rencontre le pape François

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Lutte contre le terrorisme : Le grand imam d'Al-Azhar rencontre le pape François

 

 

Le grand imam de l'influente institution sunnite Al-Azhar, Ahmad Al-Tayeb, a rencontré aujourd'hui, mardi 7 novembre 2017, à Rome, le pape François et promis la plus grande collaboration dans la lutte contre le terrorisme.

"Nos avons discuté des nombreuses questions qui tourmentent le monde et nous avons cherché à sonder l'avenir pour trouver ensemble les moyens de réduire les souffrances qui frappent le pauvres et les malheureux", a expliqué l'imam, se déclarant "optimiste".

Selon l'AFP, le pape François, qui l'avait déjà reçu en mai 2016 au Vatican et lui a rendu visite en avril au Caire, est "un homme symbole, profondément bon. Il a un coeur inondé d'amour et du désir que l'humanité puisse bénéficier de l'échange entre les cultures", a ajouté l'imam.

"Je veux dire ma conviction de la nécessité d'un dialogue entre les religions, entre les sages, au risque de retomber dans des périodes de violence et d'obscurité", a signalé l'imam.

mardi, 07 novembre 2017

Tariq Ramadan et la communication de crise

Tariq Ramadan mis en congé de l'Uni d'Oxford

Lien

Tariq Ramadan et la communication de crise

Unknown.jpegJe ne suis ni un juge, ni un journaliste. Je ne peux et surtout ne veux pas condamner Tariq Ramadan. 

Au niveau de la communication, il y a tout de même des erreurs manifestes. Un homme de média quitte sa scène pour le judiciaire ?

Comment se fait-il qu'un homme aussi investi dans les médias, avec un réseau mondial, soit soudainement incapable de faire face ? Tariq était si prompt à communiquer, à parler pour occuper la scène. Voilà qu'il se tai, ou communique mal et très peu. Ce premier changement pose question. 

Forum sur Radio Suisse Romande

Note: la première règle de communication de crise veut que "l'accusé" ou le "condamné" par l'opinion publique se prononce immédiatement et médiatiquement. Tout retard résonne comme une manière de calculer, pour mettre en place une tactique juridique. Le temps des médias n'est pas celui de la justice. 

Le silence étale la crise dans le temps. Honnêtement, une tempête comme celle-ci est une opportunité pour la personne mise en cause de faire résonner la vérité.

En l'état, force est de constater: la crédibilité de Tariq est fortement compromise. 

Mise au point à la TV Suisse Romande

Curie Romaine: le Pape François nomme deux femmes sous-secrétaires

Curie Romaine: le Pape François nomme deux femmes sous-secrétaires

 
images.jpegUne femme fait pleinement partie de l'Eglise, de droit et par le droit. La hiérarchie est certes masculine, le gouvernement étant lié au sacrement de l'ordre. 
 
Une congrégation romaine possède le pouvoir juridique. Elle est présidée normalement par un Cardinal avec un secrétaire archevêque. Ce dernier fait la plus grande partie du travail. 
 

Le Pape François nomme deux femmes comme sous-secrétaires du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. 

Les deux femmes choisies par le souverain pontife sont aussi hautement qualifiées.  
 
- pour la section de la vie, Gabriella Gambino
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- pour la section des fidèles laïcs, Linda Ghisoni 
 
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(les ministres ordonnés sont aussi des fidèles qui dépendent soit de la congrégation pour le clergé, soit des religieux)
 
 

Fake news: non le Pape François, le Vatican, ne va pas célébrer une Messe oecuménique

Unknown.jpegFake news: non le Pape François, le Vatican, ne va pas célébrer une Messe oecuménique

Rien que samedi, une fidèle s'approche de moi en me demandant loyalement: Monsieur l'abbé, est-ce vrai que le Pape va célébrer une Messe oecuménique, avec des pasteurs protestants ?

Ma réponse: une fake news, lancée sur Internet et les réseaux sociaux, par des trolls. 

La vérité d'une info de dépend pas du moyen de communication, mais du message lui-même. 

Avec les médias "traditionnels", les journalistes (certes droits ou menteurs) opéraient un premier discernement: vérification, croisement des infos ...

Avec les réseaux sociaux, ce filtre n'existe plus. Nous sommes invités à évaluer l'info par nous-mêmes. 

lundi, 06 novembre 2017

Amoris Laetitia: la pastorale des personnes divorcées remariées est l'arbre qui cache la forêt car nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie.

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Amoris Laetitia:

 

la pastorale des personnes divorcées remariées est l'arbre qui cache la forêt

 

car nous avons un problème avec la pastorale de l’Eucharistie.

 

Pourquoi la communion focalise-t-elle tous les débats ?

 

(Famille Chrétienne)

La pastorale des personnes divorcées remariées est un peu l’arbre qui cache la forêt ! En réalité, nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie.

La dimension de repas a été beaucoup mise en avant, au détriment de la dimension de sacrifice.

Mais si la messe n’est qu’un repas, on ne comprend plus ce que signifie participer à l’eucharistie sans communier. C’est pourtant ce que faisaient nos ancêtres qui communiaient deux fois par an.

Je pense qu’il faut interroger notre pratique de la communion systématique et retrouver le lien avec le sacrement de la réconciliation.

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

335bcce389288e43c9b8757b3f512837.jpegCela marque les esprits.

Une statue de Luther dans une salle d'audience et un timbre du réformateur, les polémiques anti-François se déchaînent. A l'heure du mail, plutôt surprenant ! 

Luther n'est pas un saint, mais un chrétien, pour Benoît XVI un chercheur de Dieu. Si vous voulez dialoguer, allez-vous traiter l'autre d'hérétique ? de diable en personne ?

Depuis le Concile Vatican II, la nouvelle attitude de l'Eglise consiste à attirer vers la plénitude de la vérité. Benoît XVI écrivait: l'Eglise avance par attraction. 

Un simple timbre et le Pape est un timbré ? N'est-ce pas la même attitude que Luther ? 

Les commentaires affluent sur les réseaux sociaux. Comme la Russie, un certain milieu traditionaliste publie des fake news et agit comme des trolls.  

Saint François de Sales, doux et humble réformateur catholique, patron des journalistes, a lui aussi son timbre. Qu'il nous vienne en aide pour être modéré, pour une dispute joyeuse. 

En argot Internet, un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s'agir d'un message (par exemple sur un forum), d'un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l'origine. Ainsi, « troller », c'est créer artificiellement une controverse qui focalise l'attention aux dépens des échanges et de l'équilibre habituel de la communauté.

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