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samedi, 18 mars 2017

Le Pape François va se confesser devant les caméras du monde entier

Le Pape François va se confesser devant les caméras du monde entier

Portrait-robot du « bon confesseur » selon le pape François

 

« Confesser est une priorité pastorale », dit-il à la Pénitencerie apostolique (traduction complète)

Zenit

« Confesser est une priorité pastorale… On confesse chaque fois qu’on te le demande », a affirmé le pape François devant les participants au XXVIIIème Cours annuel sur le for interne organisé par la Pénitencerie apostolique, qu’il a reçus le 17 mars 2017 au Vatican. Le pape a brossé le portrait robot du « bon confesseur », en trois points : immergé dans la relation avec le Christ, capable de discernement et prêt à saisir l’occasion d’évangéliser.

Le tribunal de la Pénitencerie est « le type de tribunal que j’aime beaucoup », a confié le pape François, « parce que c’est un ‘tribunal de la miséricorde' ». Il a exhorté les pasteurs à se rendre quotidiennement « dans les périphéries du mal et du péché ». « S’il vous plaît, a-t-il insisté, qu’il n’y ait pas de panneaux : ‘Confessions uniquement le lundi, le mercredi de telle à telle heure' ».

Au cours de la rencontre, le pape a aussi évoqué la légende de « la Vierge des mandariniers », qui fait entrer les voleurs « par la fenêtre », au Paradis : « lorsqu’ils meurent, il y a la queue devant Pierre qui a les clés … ; et la Vierge Marie, quand elle voit l’un d’entre eux, lui fait signe de se cacher ; et puis lorsqu’ils sont tous passés, Pierre ferme et la nuit tombe et la Vierge Marie l’appelle par la fenêtre et le fait entrer par la fenêtre ».

Le pape a longuement détaillé trois aspects qui caractérisent un « bon confesseur » : c’est « avant tout un véritable ami de Jésus », ce qui exige de « cultiver la prière ». En effet, « un confesseur qui prie sait bien qu’il est lui-même le premier pécheur et le premier pardonné. On ne peut pardonner dans le sacrement sans être conscient que l’on a été pardonné avant. Et la prière est donc la première garantie pour éviter toute attitude de dureté qui juge inutilement le pécheur et non le péché ».

« Le bon confesseur est, en second lieu, a poursuivi l’évêque de Rome un homme de l’Esprit, un homme du discernement ». Un discernement nécessaire pour donner une réponse adaptée aux « troubles spirituels », y compris en appelant un exorciste si nécessaire. Et le pape de déplorer : « Que de mal est fait à l’Église par ce manque de discernement ! (…) Le confesseur ne fait pas sa volonté et n’enseigne pas sa propre doctrine. Il est appelé à faire toujours et seulement la volonté de Dieu ».

Enfin, troisième point : « Le confessionnal est aussi un véritable lieu d’évangélisation. En effet, il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de la miséricorde. (…) Parfois il sera nécessaire de ré-annoncer les vérités de la foi les plus élémentaires, (…) parfois, il s’agira d’indiquer les fondements de la vie morale ».

AK

La confession: discours du pape François

Chers frères,

C7JwGO3X0AAzC4e.jpgJe suis heureux de vous rencontrer à cette première audience avec vous après le Jubilé de la miséricorde, à l’occasion du cours annuel sur le for interne. J’adresse mes salutations cordiales au cardinal Grand Pénitencier, et je le remercie pour ses aimables paroles. Je salue le régent, les prélats, les officials et le personnel de la Pénitencerie, les collèges des pénitenciers ordinaires et extraordinaires des basiliques papales « in Urbe » et vous tous, participants à ce cours.

En réalité, je vous le confesse, le tribunal de la Pénitencerie est le type de tribunal que j’aime beaucoup. Parce que c’est un « tribunal de la miséricorde » auquel on s’adresse pour obtenir ce médicament indispensable pour notre âme qu’est la miséricorde divine !

Votre cours sur le for interne qui contribue à la formation de bons confesseurs, est plus que jamais utile et je dirais même nécessaire de nos jours. Certes, on ne devient pas de bons confesseurs grâce à un cours, non ; l’école du confessionnal est une « longue école » qui dure toute la vie. Mais qu’est-ce qu’un « bon confesseur » ? Comment devient-on un bon confesseur ?

Je voudrais indiquer à ce propos trois aspects.

Le « bon confesseur » est avant tout un véritable ami de Jésus, bon pasteur. Sans cette amitié, il sera bien difficile de faire mûrir cette paternité, si nécessaire dans le ministère de la réconciliation. Être amis de Jésus signifie avant tout cultiver la prière. D’une part une prière personnelle avec le Seigneur, demandant sans cesse le don de la charité pastorale, et d’autre part une prière spécifique pour l’exercice de la tâche de confesseur et pour les fidèles, frères et sœurs qui s’approchent de nous à la recherche de la miséricorde de Dieu.

Un ministère de la Réconciliation « enveloppé de prière » sera le reflet crédible de la miséricorde de Dieu et évitera ces duretés et incompréhensions qui pourraient parfois être générées aussi dans la rencontre sacramentelle. Un confesseur qui prie sait bien qu’il est lui-même le premier pécheur et le premier pardonné. On ne peut pardonner dans le sacrement sans être conscient que l’on a été pardonné avant. Et la prière est donc la première garantie pour éviter toute attitude de dureté qui juge inutilement le pécheur et non le péché.

Dans la prière il est nécessaire d’implorer le don d’un cœur blessé, capable de comprendre les blessures des autres et de les guérir avec l’huile de la miséricorde, celui que le bon Samaritain a versé sur les plaies de ce malheureux de qui personne n’avait eu pitié (cf. Lc 10,34)

Dans la prière, nous devons demander le don précieux de l’humilité pour qu’il apparaisse toujours clairement que le pardon est un don gratuit et surnaturel de Dieu, dont nous sommes de simples, bien que nécessaires, administrateurs, par la volonté même de Jésus ; et Il se réjouira certainement si nous faisons un large usage de sa miséricorde.

Dans la prière, ensuite, nous invoquons toujours l’Esprit-Saint, qui est un Esprit de discernement et de compassion. L’esprit permet de s’identifier avec les souffrances des sœurs et des frères qui s’approchent du confessionnal et de les accompagner avec un discernement prudent et mûr et avec une véritable compassion pour leurs souffrances, causées par la pauvreté du péché.

Le bon confesseur est, en second lieu, un homme de l’Esprit, un homme du discernement. Que de mal est fait à l’Église par ce manque de discernement ! Que de mal fait aux âmes par un agir qui ne plonge pas ses racines dans l’écoute humble de l’Esprit-Saint et de la volonté de Dieu. Le confesseur ne fait pas sa volonté et n’enseigne pas sa propre doctrine. Il est appelé à faire toujours et seulement la volonté de Dieu, en pleine communion avec l’Église dont il est le ministre, c’est-à-dire le serviteur.

Le discernement permet de distinguer toujours, pour ne pas confondre, ne pas faire un amalgame. Le discernement éduque le regard et le cœur, permettant cette délicatesse d’esprit si nécessaire devant celui qui ouvre le sanctuaire de sa conscience pour en recevoir lumière, paix et miséricorde.

Le discernement est nécessaire aussi parce que, celui qui s’approche du confessionnal, peut venir des situations les plus disparates ; il pourrait aussi avoir des troubles spirituels, dont la nature doit être soumise à un discernement attentif, tenant compte de toutes les circonstances existentielles, ecclésiales, naturelles et surnaturelles. Si le confesseur se rendait compte de la présence de véritables troubles spirituels – qui peuvent aussi être en grande partie psychiques, et cela doit être vérifié à travers une saine collaboration avec les science humaines – il ne devra pas hésiter de faire référence à ceux qui, dans le diocèse, sont chargés de ce ministère délicat et nécessaire, à savoir les exorcistes. Mais ceux-ci doivent être choisis avec un grand soin et beaucoup de prudence.

Enfin, le confessionnal est aussi un véritable lieu d’évangélisation. En effet, il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de la miséricorde, avec le Dieu qui est miséricorde. Rencontrer la miséricorde signifie rencontrer le vrai visage de Dieu, tel que le Seigneur Jésus nous l’a révélé.

Le confessionnal est alors un lieu d’évangélisation et donc de formation. Dans le dialogue, bien que bref, qu’il crée avec le pénitent, le confesseur est appelé à discerner ce qui est plus utile et ce qui est carrément nécessaire au chemin spirituel de ce frère ou de cette sœur ; parfois il sera nécessaire de ré-annoncer les vérités de la foi les plus élémentaires, le noyau incandescent, le kérygme, sans lequel l’expérience de l’amour de Dieu et de sa miséricorde resterait comme muette ; parfois, il s’agira d’indiquer les fondements de la vie morale, toujours en rapport avec la vérité, au bien et à la volonté du Seigneur. Il s’agit d’une œuvre de discernement prompt et intelligent, qui peut faire beaucoup de bien aux fidèles.

En effet, le confesseur est appelé quotidiennement à se rendre dans les « périphéries du mal et du péché » – ce n’est pas une belle périphérie ! – et son œuvre représente une authentique priorité pastorale. Confesser est une priorité pastorale. S’il vous plaît, qu’il n’y ait pas des panneaux : « Confessions uniquement le lundi, le mercredi de telle à telle heure ». On confesse chaque fois qu’on te le demande. Et si tu es là [dans le confessionnal] en train de prier, tu es avec le confessionnal ouvert, qui est le cœur de Dieu ouvert.

Chers frères, je vous bénis et je vous souhaite d’être de bons confesseurs : immergés dans la relation avec le Christ, capables de discernement dans l’Esprit-Saint et prêts à saisir l’occasion d’évangéliser.

Priez toujours pour les frères et sœurs qui s’approchent du sacrement du pardon. Et s’il vous plaît, priez aussi pour moi.

Et je ne voudrais pas finir sans quelque chose qui m’est venu à l’esprit quand le cardinal préfet a parlé. Il a parlé des clés et de la Vierge Marie, et cela m’a plu et je dirai une chose… deux choses. Cela m’a fait beaucoup de bien quand, étant jeune, je lisais le livre de saint Alphonse Marie de Liguori sur la Vierge Marie : les gloires de Marie. À la fin de chaque chapitre, il y avait toujours un miracle de la Vierge Marie, par lequel elle entrait au milieu de la vie et arrangeait les choses.

Et la seconde chose. Sur la Vierge Marie, il y a une légende, une tradition dont on m’a dit qu’elle existe dans le sud de l’Italie : la Vierge des mandariniers. C’est une terre où il y a beaucoup de mandariniers, n’est-ce pas ? Et on dit qu’elle est la patronne des voleurs [il rit ; ils rient]. On dit que les voleurs vont prier là-bas. Et la légende, à ce qu’on dit, est que les voleurs qui prient la Vierge des mandariniers, lorsqu’ils meurent, il y a la queue devant Pierre qui a les clés et qui ouvre pour laisser passer quelqu’un, puis il ouvre et en laisse passer un autre ; et la Vierge Marie, quand elle voit l’un d’entre eux, lui fait signe de se cacher ; et puis lorsqu’ils sont tous passés, Pierre ferme et la nuit tombe et la Vierge Marie l’appelle par la fenêtre et le fait entrer par la fenêtre.

C’est un récit populaire mais il est très beau : pardonner avec notre Maman à ses côtés ; pardonner avec sa Mère. Parce que cette femme, cet homme qui vient au confessionnal, a une Mère au ciel qui lui ouvrira la porte et l’aidera au moment d’entrer au ciel. Toujours la Vierge Marie, parce que la Vierge Marie nous aide aussi dans l’exercice de la miséricorde. Je remercie le cardinal pour ces deux signes : les clés et la Vierge Marie. Merci beaucoup.

Je vous invite – c’est l’heure – à prier ensemble l’Angelus : « Angelus Domini… »

[Bénédiction]

Ne dites pas que les voleurs vont au ciel ! Ne dites pas cela. [il rit ; ils rient]

 

Thierry de Roucy, le prêtre intenable que l’Eglise menace d’excommunier

Source

Thierry de Roucy, le prêtre intenable que l’Eglise menace d’excommunier

images-1.jpegLe curé, sorte de gourou catholique, a été condamné en 2011 par un tribunal religieux pour abus sexuel et abus de pouvoir, mais refuse de se plier aux décisions de l’institution.

S’il n’était question d’abus sexuels et de dérives sectaires, l’affaire serait hautement cocasse. Un curé français chic et choc, Thierry de Roucy, vivant jusqu’à récemment près de New York, est menacé ni plus ni moins d’excommunication, c’est-à-dire d’être radié de l’Eglise, la peine maximale que l’institution peut infliger à ses fidèles. Bref, une sanction rarissime, d’autant plus pour un abbé. Prêtre très controversé, Thierry de Roucy est surtout devenu très embarrassant pour la hiérarchie catholique.

En 2011, il a été condamné par un tribunal ecclésiastique (la justice interne de l’Eglise) pour abus sexuel et abus de pouvoir sur l’un de ses bras droits, un jeune homme majeur au moment des faits. Puis en 2015, en appel devant l’officialité (le tribunal catholique) du Languedoc-Roussillon, il a été sommé de verser 80 000 euros de dommages et intérêts à sa victime, ce qu’il se refuse à faire.

Aucune procédure n’a été enclenchée devant la justice française, car la victime n’avait pas porté plainte à l’époque. «L’Eglise n’a pas de gendarmerie. Menacer Thierry de Roucy d’excommunication, c’est le moyen qu’a l’institution pour faire pression», explique àLibération une source proche du dossier. Seul moyen aussi de l’obliger à s’acquitter de ses 80 000 euros.

Dans les milieux catholiques, Thierry de Roucy n’est pas n’importe qui. Il a connu son heure de gloire en fondant, en 1990, une association humanitaire, Points-Cœur, très en vogue auprès de jeunes cathos de bonne famille pendant une quinzaine d’années.

L’objectif était d’envoyer ­bénévolement à l’étranger des jeunes en mission dans des quartiers pauvres. Aujourd’hui, Points-Cœur est toujours actif dans une quinzaine de pays. En parallèle, le prêtre a créé, sous son autorité, trois associations de prêtres et de religieuses qui comptent, en 2017 une centaine de membres.

«Culte de la personnalité»

Tout allait bien jusqu’à ce que les premiers témoignages parviennent aux autorités ecclésiastiques au début des années 2000, mettant en cause des dérives internes. «Tout tourne autour de la personnalité de Thierry de Roucy. Il y a un vrai culte de la personnalité et une idéologie très enfermante. On envoie, sans les former, des jeunes vivre dans des conditions très extrêmes», nous raconte une jeune femme, partie en mission au Liban il y a une douzaine d’années.

Au même moment, l’ex-bras droit de Thierry de Roucy alerte l’Eglise sur les abus sexuels dont il a été la victime. L’affaire remonte au ­Vatican, où la Congrégation pour la doctrine de la foi demande l’ouverture d’une procédure judiciaire interne qui aboutit, en 2011, à la condamnation du fondateur de Points-Cœur.

Homme de réseaux, Thierry de Roucy a toujours bénéficié d’importants soutiens, notamment dans la grande bourgeoisie catholique, ce qui lui a permis de faire traîner les choses. En 2013, il est même promu par l’Etat officier de la Légion d’honneur malgré sa condamnation par l’Eglise.

Depuis 2011, la pression s’est nettement accentuée, obligeant l’évêque de Toulon, Mgr Dominique Rey, à réagir. C’est de lui dont Thierry de Roucy et ses œuvres dépendent hiérarchiquement. Chef de file des milieux ultraconservateurs catholiques, Rey a longtemps traîné les pieds pour régler la question de Points-Cœur et de Roucy. Il est même intervenu en 2013 (mais sans succès) pour que le prêtre condamné puisse aller s’installer à ­Genève. Prudemment, l’évêque suisse du lieu a refusé de l’accueillir.

«Il n’en fait qu’à sa tête»

Coup sur coup, deux rapports commandés par Rey, le premier en 2014 et le second fin 2016, ont mis en cause les dysfonctionnements internes de Points-Cœur. L’évêque a dû aussi exiger que Thierry de Roucy rentre des Etats-Unis, le menaçant même, puisqu’il n’obtempérait pas, de le déchoir de son statut de prêtre pour «désobéissance». «Roucy n’en a toujours fait qu’à sa tête», explique un prêtre, très bon connaisseur du dossier.

En fait, c’est l’archevêque de New York, Timothy Dolan, qui a demandé expressément le départ de Thierry de Roucy, qui vivrait désormais en région parisienne. Frappé de plein fouet par les scandales liés à la ­pédophilie, l’épiscopat américain est devenu très sourcilleux.

De son côté, l’association Points-Cœur se terre dans son silence. Au siège, dans le sud de la France, on fait savoir que le responsable actuel, le père Laurent Pavec, «est à l’étranger». Pour ce qui est du fondateur, il est injoignable malgré plusieurs tentatives, vivant probablement en région parisienne.

Thierry de Roucy, malgré tout, bénéficie encore de solides appuis, rassemblés au sein d’une association, Compassion et Vérité, qui regroupe des parents de religieux engagés auprès de lui. En septembre 2016, son président, Thierry Palluat de Besset, a envoyé un très long courrier aux évêques français, dénonçant des «manipulations malhonnêtes» et contestant la régularité des procédures engagées contre le prêtre et ses œuvres.

De son évêché, Dominique Rey a été contraint, à son tour, de réagir et d’écrire, en octobre, à ses confrères évêques. Dans sa missive, Rey ne cachait guère que l’avenir de Points-Cœur était de plus en plus compromis. Pour l’heure, à Toulon, on attend surtout les directives en provenance du Vatican où plusieurs services planchent sur ce dossier complexe.

Procédurier et tenace, Thierry de Roucy, comme ultime ­parade, a introduit un recours pour contester la menace d’excommunication qui plane sur lui. Son chant du cygne, sans doute.

Bernadette Sauvaget

Pédophilie: Mgr Morerod invite les témoins d'abus à parler: ne vous taisez pas !

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Pédophilie: Mgr Morerod invite les témoins d'abus à parler: ne vous taisez pas !

Pédophilie : Mgr Morerod constate que les personnes âgées abusées dans leur enfance ont des difficultés à parler, car elles ont vécu dans une société où le poids de l’Eglise était grand. “On n’osait pas la critiquer. Quand on peut parler, nous nous libérons, et l’Eglise aussi…” L’évêque, visiblementt ému à l’écoute de témoignages de victimes, admet qu’il lui a fallu un certain temps pour comprendre vraiment ce qui se passait.

Et de noter l’impact profond et durable de tels actes sur la victime, une souffrance qui perdure pendant des décennies. Si les victimes craignent, en dénonçant les abus, de se couper de leur milieu, il incite les témoins de ces faits à parler. “Ne vous taisez pas!”

source: Cath.ch - intervention de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg dans le cadre d'une rencontre avec des victimes du crime de la pédophilie (SAPEC)

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LE PAPE FRANÇOIS EN 2017 SERA EN EGYPTE DU 28 AU 29 AVRIL 2017

images.jpegLE PAPE FRANÇOIS SERA EN EGYPTE DU 28 AU 29 AVRIL 2017

Vatican - le 18/03/2017 | Par Agence I.Media

En 2017, le premier voyage apostolique du pape François sera pour se rendre en Egypte, du 28 au 29 avril, a annoncé Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le 18 mars 2017.

Selon Greg Burke, ce voyage comportera trois dimensions : pastorale, pour les catholiques, œcuménique, avec les orthodoxes, et interreligieuse, s’agissant des musulmans, essentiellement sunnites en Egypte.

jeudi, 16 mars 2017

Livre de l'abbé polonais Crysztof Charamsa: la première pierre, moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise.

Livre de l'abbé polonais Crysztof Charamsa: "la première pierre, moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise".

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L'abbé polonais Crysztof Charamsa avait attiré sur lui les projecteurs médiatiques. En octobre 2015, à la veille du premier Synode sur la famille, il révélait son homosexualité dans un coming out retentissant. Ce prélat travaillait à la congrégation pour la doctrine de la foi depuis 12 ans, avec le Cardinal Ratzinger dans les bureaux de Mgr Gänswein.

Il avait promis un livre, chose faite. 

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Dans son livre, essentiellement centré sur la sexualité, le prêtre suspendu raconte son histoire et règle ses comptes avec la Pologne, les séminaires et ses collègues de travail. 

Je retiens trois points:

- à un certain moment, l'abbé Charamsa a cessé la fréquentation de la confession. Ce fut une sérieuse erreur, car la Miséricorde nous aide toujours et constamment dans toutes les crises de nos vies. 

- l'abbé est fortement marqué par une volonté de faire carrière, afin d'occuper, selon ses dires, le saint des saints, la police de la pensée, le coeur de l'Inquisition romaine, le KGB ou la défunte Stasi allemande. 

- d'une manière narcissique et obsessionnelle, son livre n'est centré que sur moi, sexuel. Or, le prêtre est avant tout un homme pour les autres, qui aime Dieu, son Eglise et les âmes. 

Son départ de la grande famille de l'Eglise est un drame. Portons-le dans nos prières, afin qu'il revienne à l'Amour de Dieu. 

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Coire bouge pour la succession de Mgr Huonder

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Coire bouge pour la succession de Mgr Huonder

Plus de 200 prêtres et assistants pastoraux se sont réunis autour du nonce apostolique en Suisse, Mgr Gullickson, en présence de Mgr Huonder et Mgr Amédée Grab (évêque émérite). 

Cette rencontre a permis de relever la diversité des sensibilités des prêtres. Chacun a pu dire ce qu'il avait sur le coeur. 

Conformément au droit canon, l'évêque de Coire présentera le 21 avril prochain (75 ans) sa démission au Pape François. Pour la succession de Mgr Huonder, il n'est pas prévu d'administrateur. Certains murmurent que l'évêque pourrait même rester jusqu'en 2018. Mgr Thomas Gullickson a déclaré récemment que Mgr Huonder était un évêque catholique, et qu'il n'y aurait pas besoin d'une vacance du siège épiscopal durant deux ans. 

Le nonce apostolique a reconnu certaines erreurs dans les candidatures ou les noms présentés sur la terna qui ont conduit aux nominations de Mgr Grab et Mgr Huonder. Le prélat américain a assuré que la nomination ne se fera pas selon les événements des soixante dernières années. Les candidats seront des personnes très connues. 

La désignation se fera, normalement, selon la procédure habituelle, soit une liste de trois noms présentés à Rome par le chapitre de Coire. Le nonce apostolique a déjà rencontré le prévoit de la cathédrale et le chapitre. 

Pour cette succession délicate, le cardinal suisse et romain Mgr Kurt Koch (évêque émérite de Bâle), actuellement président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, jouera très certainement un rôle pacificateur. 

mercredi, 15 mars 2017

Pédophilie: interview de Marie Collins, des résistances au sein de la curie romaine

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Pédophilie: interview de Marie Collins, des résistances au sein de la curie romaine

Victime d’un prêtre abuseur dans les années 1960 et devenue une porte-parole des « survivants » de la pédophilie dans l’Église, l’Irlandaise Marie Collins a démissionné mercredi 1er mars de la Commission pontificale pour la protection des mineurs instituée en 2014 par le pape François pour lutter contre les abus sexuels.

Elle dénonce des « résistances » au sein de la Curie.

suite : La Croix - La Croix, Mme Collins répond au Cardinal Müller

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Note: Concernant l'interprétation d'Amoris Laeitia, le Cardinal Müller accompli sa mission avec clarté et courage. Pour le préfet de la CDF, le Pape est génial et positif. 

mardi, 14 mars 2017

Les déçus du Pape François et la communication

Les déçus du Pape François et la communication: l'effet des stalagmites

images.jpegLe Pape Benoît XVI avait eu droit à des polémiques médiatiques. Ces dernières fonctionnent un peu comme la formation de stalagmites, avec une cristallisation de slogans qui tournent en boucle et qui finissent, par le truchement de la répétition, comme des vérités figées. 

Le Pape François subi un peu la même chose. Trois exemples: 

La crise de l'ordre de Malte

- la crise de l'ordre de Malte. En fait, le Cardinal Burke n'a pas vraiment aidé ni le Pape, ni l'ordre de Malte. Le numéro un avait renvoyé le numéro trois, après une rencontre avec le Cardinal américain. Le Pape avait été troublé par une ancienne affaire de préservatifs. Une différence de sensibilité, disons traditionnelle et plus classique, l'avait emportée dans un premier temps.

Après enquête, le numéro un a été démis de ces fonctions et le Cardinal Burke a reçu une mission concernant une enquête canonique à l'autre bout du monde, sa spécialité. Le numéro trois fut réintégré et un commissaire pontifical a été nommé. La sensibilité traditionaliste n'a pas apprécié.

Le Pape n'a fait que son travail au service d'un ordre au service des plus pauvres. Mais tout finira bien. 

Le piège de la guerre de religion

- après l'assassinat du Père Jacques Hamel, certains français n'ont pas aimé la phrase du Pape: "je n'aime pas parler de violence islamique, sinon je dois parler de violence catholique". L'extrémisme est une tentation humaine. 

Or le Pape François n'a pas usé du vocable "islamiste". Ce dernier est clairement responsable du déclenchement de la violence. Comme leader mondial, François veut tout faire pour ne pas entrer dans une guerre de religion, un piège tendu justement par les islamistes. "Tuer au nom de Dieu est un blasphème" martèle le Pape.

La grande majorité des musulmans sont pacifiques, ce qui n'est pas le cas des salafistes, des extrémistes terroristes. La distinction entre "islamique" et "islamiste", "terroriste" est fondamentale. Le Père Hamel a parlé de Satan. C'est lui qui veut nous faire croire que le nom de Dieu est équivalent à "violence". Or, la religion, la conscience ou la spiritualité donnent la Paix, celle des coeurs, celle de la vie sociale. 

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Amoris Laetitia et l'aide de l'Eglise pour tous

- Une mauvaise lecture d'Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique post-synodale sur le mariage, laisse à penser que le Pape a ouvert la porte à la communion, donc à la confession, des personnes divorcées remariées. 

Très honnêtement, quelle est la citation qui affirme cela ? Il n'y en a aucune. Simplement, le Cardinal Kasper, qui a toujours vécu dans l'ombre de Cardinal Ratzinger, pense que François a entrepris une révolution copernicienne. A lire de plus près les textes, le Pape François a surtout approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes dans une situation dite irrégulière.

Le texte magistériel dit précisément qu'il n'y a pas des personnes en règles et des personnes irrégulières. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde. Pour aller communier, il y a également bien d'autres questions à poser également à notre conscience que ces deux situations de vie, le divorce et l'homosexualité. Cette stigmatisation, cette obsession sont offensantes et rigoristes. 

Le fonctionnement médiatique est essentiellement basé sur la politique

En fait, le "frame" politique joue son jeu. Un frame est un cadre, un angle d'approche qui formate un débat. Par exemple, comme le Pape François développe la doctrine sociale de l'Eglise, sur l'économie, sur l'accueil des réfugiés et sur la pauvreté, le fonctionnement politique qui s'appuie sur ce frame décrit le Pape François comme un homme de gauche. La gauche s'occuperait d'avantage des questions sociales. Or, cette analyse ne tient pas. L'Eglise ne fait pas de politique. Sa source d'inspiration est l'Evangile.

La liberté et le responsabilité des hommes et des femmes politiques est engagée afin de chercher à orienter les grandes questions de notre monde selon ces principes moraux fondamentaux, ceux qui mettent la personne humaine au coeur de la politique. Le Pape appelle cela la grande politique.

Le basculement vers la contestation sur internet

Unknown-1.jpegIl est paradoxal que le "jeu médiatique" ai glissé des media mainstream vers les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, globalement sur internet. Lors du pontificat de Benoît XVI, les attaques provenaient des grands médias et internet était une source bienvenue d'information.

Avec François, un croisement s'est comme opéré. Ces grands médias traitent encore assez bien François (il est tout de même récupéré), alors que la contestation provient désormais de la sphère ou de la nébuleuse d'internet.

Pourtant, le Pape François ou le Pape Benoît XVI, c'est soutane blanche et blanche soutane. 

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Les ennemis du Pape

(source Aleteia, René Pujol) Inutile de multiplier les citations. La focalisation médiatique excessive sur les oppositions internes à l’Église au pape François ne doit pas occulter le fait que ses ennemis les plus déterminés sont ailleurs. Ils se situent dans le monde de la finance internationale, au sein des lobbies du pétrole et de l’armement, ou encore parmi les gagnants – il y en a toujours – des tensions géopolitiques.

Tout comme la thèse d'Arnaud Bédat dans "François seul contre tous", il faut également lire, sur ces questions, le remarquable ouvrage de Nello Scavo. L’auteur y salue ce « chef d’œuvre de la diplomatie vaticane » que constitue le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis ; il souligne la constance de l’opposition du Saint-Siège à une escalade anti-iranienne aujourd’hui renforcée par l’élection du président Trump.

Mais surtout, il démontre comment dans un monde multipolaire « Bergoglio est passé à l’action, faisant du Vatican une alternative valable aux organisations traditionnellement vouées à la résolution des conflits. Nations unies en tête. »  Et comment « Les émissaires de François travaillent à la cessation des hostilités» dans nombre de conflits de la planète. » Ce qui dessert certains intérêts, y compris en France.

Avec cette conclusion qui vaut pour l’ensemble des oppositions actuelles au Pape : « Il est indéniable que plus les interventions de François sont décisives, plus le nombre de loups rejoignant la meute augmente ».

La diplomatie du Saint-Siège: il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie.

La diplomatie du Saint-Siège: il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie.

Unknown.jpeg« Il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence », déclare le Saint-Siège au Conseil des droits de l’homme. Il dénonce l' »inacceptable »: le prix que paient les enfants dans la guerre.

Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation des Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève, est en effet intervenu lors de la 34ème Session du Conseil des droits de l’homme, à Genève (SUISSE), le 14 mars 2017. Son intervention portait précisément sur l' »Article 4″: « Dialogue interactif avec la Commission d’enquête sur la République arabe syrienne ».

Mgr Jurkovic s’est appuyé sur les chiffres pour dénoncer les « égoïsmes » et les « complicités »: « L’ambition du pouvoir politique et des intérêts égoïstes, combinés avec la complicité de ceux qui suscitent la violence et la haine en fournissant des quantités considérables de ressources et d’armes, ont abouti à un exode de Syrie de 5 millions de personnes depuis 2011, laissant derrière elles 13,5 millions de personnes dans le besoin, environ la moitié d’entre elles étant des enfants. »

Il a lancé à nouveau un appel à la seule voie préconisée par le Saint-Siège pour sortir du conflit, à savoir le dialogue: « Confronté à ces chiffres, le dialogue à tous les niveaux est le seul chemin vers l’avant. Tandis que ma délégation se félicite des petits pas adoptés récemment à cet égard, nous souhaitons souligner qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence. »

Il a appelé à la paix, une paix inclusive des minorités: » Il est de la plus grande importance que les minorités religieuses et ethniques ne deviennent pas les pions des compromis géopolitiques, mais qu’elles soient pleinement impliquées dans un processus de négociation transparent et inclusif, avec des droits égaux et d’égales responsabilités, car c’est la seule façon de construire un avenir pacifique. »

« Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix le plus élevé pendant ces conflits. »

Il a rappelé "l'inacceptable »: « Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix le plus élevé pendant ces conflits. »

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Voici notre traduction intégrale, de l’anglais, de l’intervention du représentant du Saint-Siège qui réaffirme sa « solidarité avec le peuple syrien ».

AB

Intervention de Mgr Jurkovic

Monsieur le Président,

Le Rapport de la Commission d’enquête sur la République arabe syrienne, ainsi que d’autres sources, décrivent trop bien la situation désastreuse qui continue de s’étendre après plus de six années de violence : des centaines de milliers de victimes et de blessés, la vie familiale perturbée, les infrastructures, les maisons, les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte détruits, des villes entières ravagées, la malnutrition et les soins médicaux inadéquats. Telle est la sombre réalité à laquelle le peuple syrien est confronté chaque jour.

Le Saint-Siège souhaite réitérer sa solidarité avec le peuple syrien et en particulier avec les victimes de la violence, et il encourage la communauté internationale à embrasser la perspective des victimes. Six années de massacre insensé exposent une fois encore l’illusion et la futilité de la guerre comme moyen de régler les différends. L’ambition du pouvoir politique et des intérêts égoïstes, combinés avec la complicité de ceux qui suscitent la violence et la haine en fournissant des quantités considérables de ressources et d’armes, ont abouti à un exode de Syrie de 5 millions de personnes depuis 2011, laissant derrière elles 13,5 millions de personnes dans le besoin, environ la moitié d’entre elles étant des enfants.

Confronté à ces chiffres, le dialogue à tous les niveaux est le seul chemin vers l’avant. Tandis que ma délégation se félicite des petits pas adoptés récemment à cet égard, nous souhaitons souligner qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence.

Monsieur le Président,

Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix ultime pendant ces conflits : « Certains d’entre eux ne connaissent pas d’autre vie que la guerre. D’autres sont nés sous les bombardements. Ils souffrent d’une immense pression psychologique. Rarement un sourire apparaît sur leurs visages. La souffrance se lit dans leurs yeux effrayés. Ils se réveillent dans le bruit des explosions, des bombes et des roquettes » (1).

Le pape François a exprimé à maintes reprises sa proximité avec le peuple syrien, spécialement « les jeunes affectés par le conflit brutal en Syrie, privés des joies de l’enfance et de la jeunesse, comme la capacité à jouer et à aller à l’école » (2).

Monsieur le Président,

Ma délégation souhaite lancer un appel pour que la paix, le pardon et la réconciliation puissent triompher sur la violence et le ressentiment. Six ans de conflit continuel manifestent l’échec de la communauté internationale dans son ensemble. La situation en Syrie est de notre commune responsabilité en tant que famille des nations. Les droits du peuple syrien, indépendamment de leur identité religieuse ou ethnique, doivent être protégés alors que tous les Syriens partagent de justes aspirations à la justice et à la paix, éléments fondamentaux du développement humain intégral. À cet égard, il est de la plus grande importance que les minorités religieuses et ethniques ne deviennent pas les pions des compromis géopolitiques, mais qu’elles soient pleinement impliquées dans un processus de négociation transparent et inclusif, avec des droits égaux et d’égales responsabilités, car c’est la seule façon de construire un avenir pacifique.

En conclusion, ma délégation souhaite souligner que la dignité inhérente à toute personne humaine doit avoir toute la prééminence sur le pouvoir et la revanche. La souffrance injuste des victimes innocentes de ce massacre insensé doit motiver toutes les parties impliquées à s’engager dans un dialogue sérieux et à œuvrer en faveur d’un avenir de paix et de justice.

Merci, Monsieur le Président.

(1) Lettre envoyée par la paroisse latine Saint François d’Alep au pape François, 28 décembre 2016.

(2) Pape François, Discours au Corps diplomatique, 9 janvier 2017.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

lundi, 13 mars 2017

Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte

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Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte

(RV) À l’occasion du 4e anniversaire de l’élection du Pape François, qui avait été élu le 13 mars 2013 par les cardinaux rassemblés en conclave, le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a été interrogé par Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican.

Le cardinal Parolin, qui n’avait alors pas participé au conclave puisqu’il n’a été créé cardinal que l’année suivante, en 2014, était en mars 2013 nonce apostolique au Venezuela.

Il a expliqué sa grande surprise de voir élu ce Pape latino-américain, alors que le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, «n’était pas présenté par la presse comme l’un des "papabili"», a rappelé le cardinal Parolin. «Le nom "François", qui n’était pas dans la série des Papes, a tout de suite caractérisé ce que seraient les caractéristiques du nouveau Souverain pontife», ainsi que «son discours, fait avec tellement de simplicité, tellement de paix, tellement de sérénité». «Ce qui m’a frappé surtout, c’est cette confiance réciproque, le fait que lui, il se soit confié au peuple, et qu’il ait demandé la prière du peuple afin que Dieu le bénisse, le "saint peuple de Dieu", comme aime le dire le Pape François.»

Concernant la méthode synodale mise en œuvre par le Pape dans le gouvernement de l’Église, le cardinal Parolin est revenu sur l’image d’une «Église en chemin» depuis le Concile Vatican II, d’une «Église qui s’ouvre, qui s’ouvre avant tout au Seigneur, une Église en sortie vers son Seigneur, vers Jésus-Christ. C’est justement parce que l’Église est en sortie vers Jésus-Christ qu’elle réussit aussi à accompagner les gens, à rencontrer les gens, à accompagner les gens dans leur réalité de tous les jours (…). C’est cela la synodalité : une Église en chemin, construite ensemble, mais sous la conduite de l’Esprit Saint.»

Revenant sur le Jubilé de la miséricorde, le cardinal Parolin rappelle que «l’histoire du Salut n’est pas autre chose que l’histoire de la révélation de l’amour, de la miséricorde et de la tendresse de Dieu à l’égard de l’humanité. Le Pape nous a justement ramené à ce centre, à cette source», se réjouit le Secrétaire d’État, qui remarque un réveil du sacrement de la confession, dans les paroisses, ainsi qu’une attention plus forte pour les pauvres.

Les questions familiales, qui restent un sujet de débat après les deux Synodes sur la famille et la publication de l’exhortation Amoris Laetitia, ont également été au cœur de ces quatre premières années du pontificat de François. Le cardinal Parolin rappelle que l’objectif du Pape était que le Synode fasse «briller l’Évangile de la famille», et que ces débats sont en train de produire «des fruits de renouvellement et d’accompagnement des situations des familles qui se trouvent dans la fragilité». Concernant les critiques formulées par certains cardinaux au sujet d'ouvertures pastorales qui sont suspectées de remettre en cause le principe d'indissolubilité du mariage, le cardinal Parolin remarque que le Pape lui-même reconnaît l’utilité des «critiques sincères, qui veulent construire et servent alors pour progresser, et servent aussi pour trouver ensemble la manière de connaître toujours mieux la volonté de Dieu et de l’appliquer».

Concernant la réforme de la Curie romaine, dont il est l’un des acteurs en tant que membre du C9, mais qui suscite aussi quelques ajustements complexes au sujet des prérogatives de la Secrétairerie d’État qu’il dirige, le cardinal Parolin reprend le terme d’une «réforme du cœur» plus que d’une simple réforme structurelle : «ce ne sont pas les critères fonctionnels qui doivent guider cette réforme mais, justement, plus profondément, les critères d’un authentique retour à Dieu et d’une authentique manifestation de la vraie nature de l’Église.»

Enfin, sur un plan plus personnel, en tant que collaborateur du Pape, le cardinal Parolin «remercie le Seigneur» pour la personnalité du Souverain pontife. «Ce qui m’impressionne, chez le Pape François, c’est justement sa lecture de foi des choses, des situations, dont naît une grande sérénité de fond. Je le lui ai dit de nombreuses fois, mais je l’expérimente justement dans le contact avec lui : cette sérénité de fond pour laquelle face aux situations, aussi les plus difficiles, les plus compliquées - il y en a tellement aussi un motif de préoccupation et d’inquiétude -, cette capacité de regarder avec sérénité les choses, de savoir que les choses sont dans la main de Dieu, et donc d’aller de l’avant avec force, d’aller de l’avant avec courage. Et je dirais que cela m’aide aussi beaucoup dans l’exercice de mes responsabilités et de mon rôle», confie le Secrétaire d’État du Saint-Siège.

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17308822_10211995686516886_3858393805916778345_n.jpgJ'aime notre Pape François ! Son pontificat ne peut pas se lire sans le Concile Vatican II, toute la Tradition de l'Eglise, le Catéchisme de l'Eglise catholique, les pontificats de Pie XII (vénérable), Saint Jean XXIII, bienheureux Paul VI, Saint Jean Paul II et le génie théologique de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.

Notre Pape est révolutionnaire, au sens latino du terme, celle du brouhaha de la Pentecôte, celle des saints. François n'est pas un Pape de rupture mais un prophète, anticlérical ! Il veut en tout premier lieu la Réforme des cœurs !

Il se permet de nous corriger nous les prêtres pour que nous soyons des hommes pour les autres, les petits, les malades, les personnes handicapées, les anciens, les jeunes, les familles, les personnes exclues, les pauvres, les réfugiés .... Nous ne devons pas faire le prêtre mais être prêtre, soit Amoureux du Coeur de Jésus.

un lien: RCF débat

 

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Les déçus du Pape François et la théorie du complot

pape-francois-et-benoit.jpgLe 13 mars 2013 Jorge Maria Bergoglio était élu par le conclave réuni après la démission du pape Benoit XVI. Il devenait le nouveau pape en prenant le nom de François.

Quatre ans après cette élection surprise, les manœuvres très médiatisées du nouveau détenteur du trône pétrinien pour révolutionner ce qui reste de catholique dans l’Église conciliaire suscitent des inquiétudes, voire des rebellions, chez certains ecclésiastiques et laïques conservateurs.

Plus graves, elles engendrent chez eux des interrogations quant à la validité de l’élection de François. Cette question délicate, brûlante, risquée, revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène.

Dernièrement, c’est le journaliste catholique Christopher A. Ferrara, avocat de profession, collaborateur principal de feu le père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, chroniqueur dans plusieurs médias catholiques dont The Remnant Newspaper, qui a écrit un long article sur la question :

« L’histoire enregistrera à jamais les paroles choquantes du nouveau Pape Benoît XVI à la Messe pour l’inauguration de sa papauté : «Priez pour moi pour que je ne fuie pas par crainte des loups ». Ces mots se sont avérés être une prophétie.

Les « normalistes » qui insistent sur le fait que rien ne va mal avec le pontificat actuel — un groupe dont le nombre diminue rapidement — affirment ne pas être dérangés par la manière la plus inédite dont Benoît XVI a quitté la Chaire de Pierre : tout en conservant son nom papal, son insigne papal, sa résidence pontificale au Vatican et, selon Benoît XVI, l’aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) comme premier « Pape Émérite » dans l’histoire de l’Église.

Si un Évêque Émérite est encore Évêque, n’est-ce pas qu’un Pape Émérite soit encore Pape ? Si non, alors comment le titre de « Pape Émérite » puisse être autre chose que des sottises vides ? Mais si Benoît XVI se considère comme un Pape dans quelque sens que ce soit, que devons-nous faire de deux Papes vivant au Vatican ? Comment un Pape qui démissionne de son ministère puisse être encore en quelque sorte un Pape, étant donné que l’élection à la papauté ne produit aucun changement ontologique dans l’homme — comme une marque indélébile sur l’âme, comme l’ordination au sacerdoce ou la consécration épiscopale font — mais confie simplement la fonction papale qui, dans le cas ici, a été censément renoncée ?

Je ne propose pas de réponse définitive à ces questions. Ce qui est certainement le cas, c’est que Benoît a vraiment fui la papauté, professée à cause de son incapacité à supporter ses fardeaux en raison de l’âge. Mais a-t-il fui dans la crainte des loups qu’il avait clairement en vue au tout début de son bref pontificat ? Et qui sont ces loups ?

Le mystère non seulement persiste mais s’approfondit de plus en plus à chaque jour qui passe du tumulte Bergoglien. Il apparaît maintenant un monseigneur Luigi Negri, ami de Benoît, qui déclare dans une interview à Rimini2.0 que l’abdication de Benoît XVI est «un geste inouï» pris alors qu’il était « sous une énorme pression ». Mais quelle sorte de pression et par qui était-elle appliquée ? Negri dit à juste titre que l’affaire est un « mystère très sérieux » et jure que lorsque sa « fin du monde personnelle » arrivera, « la première question que je vais poser à Saint Pierre sera précisément sur cette affaire ».

Curieusement, après l’interview de Negri, l’ancien porte-parole du bureau de presse du Vatican, le Père Federico Lombardi, a publié un démenti pro forma, citant la déclaration de Benoît XVI dans une interview avec Peter Seewald à l’effet qu’il avait renoncé à « l’exercice» de la fonction Pétrinienne en toute liberté et responsabilité ». Il n’y a pas eu aucune déclaration de Benoît en réponse à son ami Mgr. Negri cependant.

Or, l’expression « pleine liberté et responsabilité » n’est pas incompatible avec une démission sous pression. Personne ne suggère que quelqu’un ait mis un pistolet à la tête de Benoît XVI ou ait nié son libre arbitre. Non, la question est de savoir si la renonciation était néanmoins motivée dans une certaine mesure par la crainte de quelque chose qui aurait pu influencer indûment sa volonté : cette « crainte des loups » que Benoît lui-même avait mentionnée. Que cette peur ait ou non atteint le niveau d’invalidation de la renonciation, si « les loups » étaient ceux qui appliquaient la pression, il incombe à chaque Catholique d’exiger de connaître leur identité et de se mettre en garde contre eux alors qu’ils orchestrent et trament leur prochain coup.

À cet égard, le mystère approfondit. Le pseudonyme du blogueur italien « Père Cristoforo » apparemment très bien branché dont le site « Anonimo della croce » prétend avoir des sources à l’intérieur de Casa Santa Marta, a répondu par une dénégation au Père Lombardi avec une déclaration explosive : « Dans un mois « Anonimo della croce » sera en mesure de publier le contenu de cette fatale lettre que Benoît a reçue avant de décider de démissionner. »

« Père Cristoforo » continue : « De même, le Père Lombardi, comme tant d’autres journalistes, devrait se taire sur ce sujet. Parce que les raisons de la démission du Pape Ratzinger ne sont pas des bagatelles. Ce sont des raisons sérieuses. Et pas à cause d’une mauvaise santé ou d’autres raisons théologiques. Mais pour des raisons sérieuses, vraiment sérieuses … Sur cette question, nous allons les publier dans un mois ».

Peut-être dans un mois un peu de lumière sera enfin jetée sur la démission mystérieuse, sans précédent et étrangement qualifiée du Pape Benoît XVI, un événement qui doit figurer dans la prophétie du Troisième Secret de Fatima. (Traduction de Dieu et moi le nul sans lui»

Indépendamment des révélations faites par le Père Cristoforo et reprises par Ferrara, dont la véracité restent à confirmer, cet article témoigne du malaise croissant au sein du monde catholique et conciliaire que déchaînent la révolution bergoglienne mais aussi la présence du « premier « Pape Émérite » de l’histoire de l’Église, aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) [pontificale, ndlr]». En effet, il faut réaliser toutes les implications « politique » et « magistérielle » de cette présence : elle laisse transparaître un aspect révolutionnaire dans la charge papale, instaure une dualité et un semblant d’autorité pontificale à deux têtes, dont il est difficile encore de mesurer toute la nocivité pour les âmes et le gouvernement de l’Église.

Quatre ans donc d’un pontificat révolutionnaire sur bien des points. Comment se terminera-t-il, telle est la question que l’on peut se poser aujourd’hui…

Francesca de Villasmundo