Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 11 mars 2017

France: Denier du culte censuré ?

France: Denier du culte censuré ?

lien

C6ot84IXUAAqxYo.jpg

Très belle vidéo pour le bicentenaire de la paroisse Notre-Dame à Neuchâtel (1817-2017)

16252077_375901232808716_1598971655500521988_o.png

Facebook - Site Internet

Double anniversaire pour la communauté catholique de Neuchâtel. Il y a 200 ans, en 1806, la messe était célébrée à la Collégiale, près de trois siècles après son abolition par les partisans de la Réforme. Un siècle plus tard, l'église Notre-Dame, connue aussi sous le nom d'Eglise Rouge, était inaugurée.

Cette année, ce sont donc un centenaire et un bicentenaire qui sont célébrés. Les festivités, qui s'étaleront sur toute l'année

Très belle vidéo pour le bicentenaire de la paroisse Notre-Dame à Neuchâtel (1817-2017)

Video live interview: des enfants interrompent papa en plein direct - ou la meilleure raison pour le célibat des prêtres

Unknown.jpeg

Vidéo live interview: des enfants interrompent papa en plein direct - ou la meilleure raison pour le célibat des prêtres

Renonciation de Benoît XVI: « Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi

Renonciation de Benoît XVI:

 

« Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi

Lien - Mise au point après les propos d’un évêque italien

Zenit

« J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».

 

lombardi_sarajevo_2-740x493.jpgBenoît XVI n’a pas subi de « pressions » qui l’auraient poussé à sa renonciation et « il n’y a aucun mystère à révéler ». C’est la mise au point du père Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui ne mâche pas ses mots après des propos de Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare (Italie).

Sur le site proche du Saint-Siège Il Sismografo, le père Lombardi réagit à un entretien dans lequel Mgr Negri soupçonne « de graves responsabilités à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican » en ce qui concerne la démission de Benoît XVI. L’archevêque fait allusion à « des pressions énormes » subies par le pape allemand, exercées notamment par l’administration américaine de « Barack Obama » .

Pour le jésuite, qui était porte-parole du Vatican au moment de la renonciation, en février 2013, les allégations de Mgr Negri créent une « confusion inutile ».

Il invite à revenir aux déclarations de Benoît XVI aux cardinaux et dans son livre d’entretien avec Peter Seewald : « Il affirme en effet qu’il a pris la décision de sa renonciation en pleine liberté et responsabilité et qu’il n’y a aucun mystère à révéler ». Et le père Lombardi de défendre le pape émérite : « J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».

« Il est très vrai – comme le dit Mgr Negri – que le pape émérite est ‘très lucide de pensée’, mais aussi ‘physiquement fragilisé’, ajoute-t-il. C’est pourquoi en quatre ans il n’aurait plus été en mesure de présider de longues célébrations publiques, de longues audiences, des réunions complexes, des assemblées synodales, et encore moins de faire des voyages ni des visites en paroisse. (…) Dans sa parfaite lucidité, il en était pleinement conscient déjà il y a quatre ans, et il a pensé que ce serait un problème pour la communauté de l’Eglise ».

« Comment lui donner tort ? », s’interroge le p. Lombardi : « Il ne me semble pas qu’il soit nécessaire de penser à de terribles pressions d’outre-Atlantique. Nous pouvons tranquillement penser que cela a été une décision très sage et raisonnable, devant Dieu et devant les hommes ».

Dans l’entretien, Mgr Negri dit aussi qu’à sa mort, il demandera à Saint-Pierre des éclaircissements sur l’affaire. Ce à quoi le père Lombardi rétorque : « Je ne poserai pas à saint Pierre la même question que Mgr Negri, parce que Benoît XVI a déjà donné la réponse et personnellement j’y crois ».

jeudi, 09 mars 2017

Fribourg, Suisse: Saint Thomas d'Aquin s'offre une chaîne Youtube

Unknown.pngFribourg, Suisse: Saint Thomas d'Aquin s'offre une chaîne Youtube

Isolde Cambournac, assistante en théologie morale et doctorante en anthropologie théologique à l’université de Fribourg, coordonne le projet Aquinas et en assure la production et la promotion de cette chaîne Youtube pas comme les autres…

Rencontre 

Unknown-1.jpeg

Aleteia : Isolde Cambournac, comment présenter Aquinas en deux mots ?

Aquinas est une initiative lancée en 2016 par des étudiants en théologie à Fribourg (Suisse) soucieux du rayonnement de saint Thomas d’Aquin.

Elle vise à faire connaître sa personne et son œuvre, notamment à travers le regard de ceux qui le connaissent bien.

images.jpegNous avons pris comme devise les mots de saint Thomas lui-même : Maius est illuminare quam lucere solum, ita maius est contemplata aliis tradere quam solum contemplari (Il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement).

Tous les dimanches, nous mettons en ligne une nouvelle vidéo. Chaque vidéo se veut un peu comme un « apéritif » qui devrait donner envie à l’auditeur d’aller lui-même se plonger dans les œuvres de saint Thomas.

suite Aleteia

Célibat sacerdotal: le Pape François pense comme l'Eglise

XVM8b4330d4-04df-11e7-9817-1355bd895eca.jpg

Le Figaro - Cath.ch - Radio Vatican

L'ordination d'hommes mariés a toujours été une possibilité dans l'histoire de l'Eglise

Dans un entretien au journal allemand Die Zeit, le Pape François a confirmé la tradition latine du célibat des prêtres. Il s'est dit également prêt à une réflexion sur la possibilité d'ordonner des hommes mariés avec des tâches spécifiques. Le célibat n'est effectivement pas un dogme, mais une "pratique" divinement inspirée. Le célibat convient à la vocation de prêtre et l'appel au célibat vient de Dieu. 

Le célibat sacerdotal est un trésor, un don, une grâce. François n'est donc pas un Pape de la rupture, mais celui de la Réforme, entendue comme celui qui remet toujours l'Eglise dans sa forme originelle. 

Le mariage des prêtres n'a jamais existé 

De fait, il n'y a aucune nouveauté dans ses propos.  Le célibat sacerdotal existe depuis le temps des Apôtres. Simon était marié avant d'être appelé par Jésus. Il est devenu le premier Pape. L'Eglise latine a donc toujours eu cette pratique de l'ordination d'hommes mariés, s'ils ont la vocation. Ce choix dépend du Pape, des évêques en communion avec lui, selon les circonstances historiques. 

La tradition des églises orientales (maronites ou grecques-orthodoexes) ordonnant des hommes mariés est postérieure à la pratique latine. Cette dernière demande à ses ministres de vivre dans la continence parfaite après l'ordination. 

source: Zenit

Die Zeit: le Pape François confirme le célibat des prêtres

pape4-740x493.jpgCélibat sacerdotal optionnel, ordination d’hommes mariés, crise de la foi, futurs voyages apostoliques : le pape François évoque tous ces sujets dans une interview publiée le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit. Radio Vatican en français a fait une synthèse de ce premier entretien accordé à un média allemand.

« Je suis un pécheur, je peux me tromper » titre le Zeit. Le pape confie dans l’interview : « Je n’ai pas l’impression d’être un homme exceptionnel (…) je ne suis qu’un homme qui fait ce qu’il peut ». Célibat optionnel et viri probati Il évoque le manque de vocations, « un problème que l’Église doit résoudre ».

Pour l’affronter, il recommande la prière, mais aussi, comme il l’a expliqué à plusieurs reprises, le travail social avec les jeunes « qui sont les grands oubliés de la société moderne parce qu’ils n’ont pas de travail dans de nombreux pays ». Mais le manque de prêtres ne doit pas conduire à suspendre le discernement, met en garde le pape : « Aujourd’hui, il y a tant de jeunes et ensuite, ceux-ci ruineront l’Église parce qu’ils ne sont pas prêtres par vocation. La vocation est importante ».

Le Pape François favorable à une réflexion pour l'ordination d'hommes mariés

« Le célibat optionnel n’est pas la solution », assure le pape qui estime en revanche que l’ordination d’hommes mariés – viri probati – est une possibilité à étudier. « Mais on doit aussi décider du type de tâches qu’ils doivent assumer, par exemple pour les communautés isolées ». Les prochains voyages apostoliques Au fil de l’entretien, le pape énumère les voyages apostoliques à venir : il confirme des déplacements en Inde, au Bangladesh et en Colombie.

Comme lors de sa visite à l’église anglicane de Rome, il exprime son souhait de se rendre au Soudan du Sud. Un voyage en Egypte serait aussi à l’étude. Certaines destinations souhaitées sont pour le moment difficiles à mettre en œuvre, précise-t-il : le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo, la Russie, qui implique d’aller également en Ukraine.

Interrogé sur la crise de la foi, le pape souligne que « la foi n’est pas un acquis » mais « un don » et que « la crise fait partie de la vie de la foi ». Ainsi « une foi qui n’entre pas en crise pour grandir » reste « infantile ». Le pape, qui affirme garder la paix, explique qu’il demande la grâce du « sens de l’humour ». Et de réagir en plaisantant à l’affaire des pamphlets anonymes dirigés contre lui, placardés dans les rues de Rome : « le romanaccio (le dialecte romain, ndlr) utilisé dans ces manifestes, c’était magnifique ». Quant à la crise récente entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte, le pape François souhaite la résolution des problèmes.

« C’est pourquoi j’ai nommé un délégué capable de les résoudre, avec un charisme que n’a pas le cardinal Burke », ce dernier restant toutefois patron de l’Ordre. C’est Mgr Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales de la Secrétairerie d’État, qui a été nommé délégué pontifical le 4 février dernier. Dans une première synthèse réalisée par Zenit hier*, le pape exprime aussi sa préoccupation devant la montée des populismes en Europe occidentale et son refus du culte papal.

*Le pape François exprime sa préoccupation face à la montée des populismes en Europe occidentale, dans une interview à paraître le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit.

« Je suis un pécheur, je peux me tromper » titre le Zeit, le titre original étant : « Ich bin Sünder und bin fehlbar« . L’entretien a été réalisé au Vatican fin février, et c’est le premier accordé à un média allemand.

Die Zeit: le pape évoque ses combats, le danger du populisme et l’année Luther

Unknown.pngLe pape se dit notamment préoccupé par la montée des populismes dans les démocraties occidentales : « Le populisme est mauvais et il finit mal, comme le siècle dernier l’a montré. » Il ajoute : « Le populisme, cela signifie utiliser le peuple », « il a toujours besoin d’un messie et de la justification de devoir préserver l’identité du peuple ».

On comprend d’autant mieux que le pape refuse toute forme de culte de la personnalité. A une question sur les combats contre la foi, il confie : « Je connais aussi des passages à vide », mais il souligne que les crises sont aussi une occasion de grandir : « Une foi qui ne connaît pas de crise (…) demeure infantile. »

Le pape ajoute : « Je suis un pécheur, je peux me tromper ». Et il refuse le « culte papal » : « Nous ne devons pas oublier qu’idéaliser une personne c’est toujours une forme subliminale d’agression. Quand je suis idéalisé, je me sens agressé. »

On se souvient à ce propos que le Vatican avait réagi quand le pape avait été représenté comme un Superman sur les murs d’une maison du Borgo Pio, à deux pas du Vatican : l’image a été effacée. Le pape s’est senti offensé.

Le pape François évoque aussi le problème de la pénurie croissante de prêtres dans de nombreux pays, par exemple en Allemagne. Pour le pape, l’Eglise est « contestée » et elle doit affronter cela et d’autres problèmes aussi sans peur.

Par ailleurs, le pape rappelle le rôle de la théologie de s’occuper de la « recherche » : « La vérité c’est de ne pas avoir peur. Les peurs ferment les portes. La liberté les ouvre. Et si la liberté est petite, elle ouvre au moins une petite fenêtre. »

Enfin, le pape évoque, dans cette interview, le célibat sacerdotal, il répond à des questions sur l’ordination d’hommes mariés, sur l’hostilité contre sa personne, et sur l’invitation à se rendre en Allemagne à l’occasion de l’Année Luther.

Obama aurait poussé Ratzinger à la démission ? Monseigneur Negri n'est pas vraiment l'ami du Pape émérite Benoît XVI

Obama aurait poussé Ratzinger à la démission ? Monseigneur Negri n'est pas vraiment l'ami du Pape émérite Benoît XVI ...

Luigi-Negri.jpg« Ce fut un geste inouï. Lors de mes dernières rencontres avec lui, j’ai pu constater qu’il était devenu physiquement fragile mais des plus lucide dans sa pensée. J’ai, heureusement, peu de connaissance des faits et gestes de la Curie, mais je suis certain qu’un jour remonteront à la surface les graves responsabilités de l’intérieur et de l’extérieur du Vatican qui ont poussé Benoît XVI à la démission. 

Benoît XVI a subi des pressions énormes. Ce n’est pas un hasard si en Amérique, même sur la base de ce qui a été publié par Wikileaks, certains groupes de catholiques ont demandé au Président Trump de créer une commission d’enquête afin de déterminer si le gouvernement de Barack Obama a exercé des pressions sur Benoît XVI. Cela demeure pour l’instant un grave mystère, mais je suis certain que les responsabilités seront découvertes. »

Note: dans son livre "Ultimes entretiens", le Pape émérite Benoît XVI a durement dénoncé de telles théories complotistes. 

mercredi, 08 mars 2017

Les propos du Pape François sur la liturgie, le latin et la musique sacrée

Les propos du Pape François sur la liturgie, le latin et la musique sacrée

Unknown.jpeg« La rencontre avec la modernité et l’introductiondes langues vernaculaires dans la liturgie a suscité de nombreux problèmes, de langage, de formes et de genres musicaux », a déclaré le pape aux participants d’un congrès international sur la musique sacrée, le 4 mars.

« Parfois a prévalu une certaine médiocrité, superficialité ou banalité, au détriment de la beauté et de l’intensité des célébrations liturgiques », a-t-il regretté, invitant les acteurs du chant liturgique à apporter une « précieuse contribution au renouvellement, surtout qualitatif, de la musique sacrée et du chant liturgique ».

Note: à l'évidence, le Pape n'est pas vraiment passionné par la liturgie. Le Cardinal Sarah, héritier de Benoît XVI, fut placé par François à la tête de la congrégation pour les rites et la discipline des sacrements. 

lundi, 06 mars 2017

Pédophilie, démission de Mme Collins: le Cardinal Müller s'explique avec clarté

4149631830.jpgPédophilie: le Cardinal Müller et la démission de Marie Collins:

 

"Il faudrait mettre fin à ce cliché : l'idée qu'il y aurait d'un côté le pape qui veut la réforme et de l'autre un groupe de résistants souhaitant la bloquer"

LIEN

Dans un communiqué, le groupe international We Are Church ("Nous sommes l'Eglise") "appelle le pape François à remplacer le cardinal Gerhard Ludwig Müller par quelqu'un qui introduira transparence, justice et compassion" dans la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le ministère important qu'il dirige actuellement.

Lien

Pédophilie: le Cardinal Müller n'a en fait jamais rencontré Mme Collins, mais il est évidemment disposé à le faire car rien de l'empêche. 

La Stampa

muller-RH6h3nippSSLihxHqn81PjM-568x320@LaStampa.it.jpgLE SAINT-SIÈGE EN BREF : ABUS SEXUELS

Vatican - le 06/03/2017 | Par Agence I.Media

Cardinal Müller/Marie Collins :

"Il faudrait mettre fin à ce cliché : l'idée qu'il y aurait d'un côté le pape qui veut la réforme et de l'autre un groupe de résistants souhaitant la bloquer", a réagi le cardinal Gerhard Ludwig Muller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un entretien avec le quotidien Corriere della Sera le 5 mars 2017.

Le prélat répondait aux propos de l’Irlandaise Marie Collins dénonçant le “manque de coopération“ de certains organes de la Curie, en particulier de la part de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en matière de lutte contre les abus sexuels au sein du clergé. Marie Collins avait annoncé le 1er mars dernier sa démission de la Commission pour la protection des mineurs instituée par le pape François.

Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remariées

Unknown.jpeg

Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remariées

(lien) Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas.

Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau  mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.

Note: Amoris Laetitia n'a aucune citation qui contredirait l'enseignement de l'Eglise, comme celui de Saint Jean-Paul II ou de Benoît XVI. Ce document du Magistère approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes qui souffrent d'un divorce.

Ces personnes ne sont nullement exclues de la communauté et en aucun cas excommuniées. Elles peuvent, Dieu merci !, recevoir l'aide de l'Eglise car chacun à une place dans cette grande famille. L'Eglise est un hôpital de campagne où toute personne, avec sa vie difficile, possède une place de choix. Il n'y a pas les justes d'un côté et les irréguliers de l'autre. Chaque personne a son histoire sacrée. 

Le Cardinal Coccopalmerio explicite les notes de bas de page du document papal. Pour recevoir l'absolution, il faut avoir le désir de conversion. 

Unknown-1.jpeg

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES D’ALLEMAGNE

« La Joie de l’amour, vécue dans les familles est également la joie de l’Église » texte adopté par le conseil permanent de la conférence des évêques allemande le 23 janvier 2017 à Würzburg. Invitation à une pastorale du mariage et de la famille renouvelée à la lumière d’Amoris laetitia Des évêques Nous nous réjouissons beaucoup du grand cadeau fait par le pape François qu’est l’exhortation apostolique postsynodale Amoris laetitia, et qui s’adresse à l’Église et à tous les hommes de bonne volonté qui construisent une vie maritale et familiale réussie. En se servant des avancées du synode, il a résumé et poursuivi le chemin emprunté par l’Église avec lui en 2014 et 2015.

Unknown.jpegIl est parvenu à mêler l’enseignement de la Bible, la tradition et son expérience pastorale personnelle, formant ainsi un ensemble d’idées et de considérations dont l’unité nous semble particulièrement convaincante. Le pape François parle du mariage, de la vie de couple, de la sexualité, du rôle parental et de la famille mais avant tout de l’amour dans un langage du quotidien, pratique et vivant, ce qui fait d’Amoris laetitia une source d’inspiration pour la vie maritale et familiale. Nous vous invitons tous cordialement à lire et étudier cet écrit du pape.

Cette invitation vaut, comme le pape le rappelle avec insistance « tant pour les familles que pour les agents de pastorale familiale, s’ils l’approfondissent avec patience, morceau par morceau, ou s’ils cherchent en elle ce dont ils peuvent avoir besoin dans chaque circonstance concrète. » (AL Nr. 7)

Nous recommandons particulièrement la lecture du chapitre 4 sur « L’amour dans le mariage ». Dans la contemplation du chapitre 1 Cor 13 le Saint-Père voit une bonne base pour analyser les différents défis pastoraux à la lumière des saintes écritures et les poursuivre par des actes concrets. Parce que « Le sacrement de mariage n’est ni une convention sociale, ni un rite vide, ni le simple signe extérieur d’un engagement. Le sacrement est un don pour la sanctification et le salut des époux, car s'appartenant l'un à l'autre, ils représentent réellement, par le signe sacramentel, le rapport du Christ à son Église » (AL Nr. 72). Ainsi le mariage chrétien est un signe visible de l’amour de Dieu: une partie de l’Église vivante.

C’est pourquoi l’Église compare le mariage et la famille à une petite église, une « église domestique ». Nous remercions en premier lieu non seulement le Saint-Père pour son impulsion mais également tous ceux qui se sont engagés dans la préparation et l’accompagnement du synode en réalisant les enquêtes préalables ainsi que leur soutien technique. Merci également pour toutes les prières qui ont accompagné les participants aux synodes et leurs conseillers.

Tous ont, à leur manière, contribué afin que ce chemin synodal soit celui de toute l’Église. Sur ce chemin, les diverses situations de vie des couples mariés et des familles d’aujourd’hui sont pour nous claires. Nous regardons avec grand respect les hommes qui s’efforcent de faire face à leur travail et à l’éducation dans la société contemporaine. Tous, par les fidèles relations quotidiennes, l’amour parental, les soins et l’éducation, la solidarité entre les générations et les relations droites vécues dans l’environnement de leur famille apportent une contribution infiniment précieuse à la société, mais surtout aux uns et aux autres. L’infatigable engagement des parents pour soutenir leurs enfants dans la vie et les éduquer à la responsabilité est irremplaçable.

C’est pourquoi nous remercions particulièrement les mariés et les familles pour leur témoignage de vie et de foi. Dans la mesure du possible nous souhaitons les aider dans ce chemin. Quelles sont les conséquences d’Amoris laetitia dans l’accompagnement pastoral des mariés et des familles en Allemagne ? Beaucoup de ces conséquences devront être développées dans des situations pastorales concrètes. Nous ne mentionneront que quelques orientations essentielles. Ce sont sur ces priorités que nous consacrerons nos efforts dans un premier temps.

Mais la richesse d’Amoris laetitia sera loin d’être épuisée. Nous souhaitons poursuivre l'étude de l’évangile de la famille, dans le même esprit que celui développé dans Amoris laetitia, et développer d’autres thèmes. Pour le moment nous aborderons les suivants : • La préparation au mariage ; • L’accompagnement dans le mariage ; • Le renforcement de la famille comme lieu de transmission de la foi ; • Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement – insertion. […]

Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement - insertion Malgré toute la bonne volonté des conjoints et toute la préparation au mariage, il arrive que des relations se brisent. Les hommes envisagent une union pour toute une vie avant de se retrouver dans une situation désastreuse. Ils souffrent d’avoir échoué dans la réalisation de leur idéal d’un amour et d’une relation conjugale de toute une vie. À leurs propres doutes s’ajoutent souvent des inquiétudes économiques. Les enfants sont en particulier affectés de ces relations détruites.

Et c’est dans cette situation critique qu’il est du devoir de l’église d’accompagner et de soutenir ces personnes. Ce service est dans de nombreux cas procuré par les centres de conseil de l’Eglise et l’accompagnement pastoral des parents célibataires. Et il est justement nécessaire dans l’accompagnement régulier de ces personnes d’avoir une oreille bien plus attentive et un cœur plus ouvert, afin d’arriver au but « d’encourager l’ouverture à la grâce » (AL Nr. 37).

Ainsi nous voulons aussi développer la question des relations de l’Église vis à vis des personnes qui après un divorce civil se remarient et qui désirent recevoir les sacrements de réconciliation et de l’eucharistie. L’indissolubilité du mariage est un indispensable bien de la foi de l’Église. Amoris laetitia laisse tout aussi peu de doute quant à la nécessité de différencier son regard en fonction de chaque situation de vie des personnes. « Il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL Nr. 296)

Amoris laetitia présente les trois aspect accompagnement - discernement - intégration - comme les principes directeurs centraux, à partir de la constatation fondamentale que « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile » (AL Nr. 297).

Les personnes touchées par ces aléas de la vie, qui sont souvent vécus de manière suffisamment stressante et pénible, doivent sentir que l’Église ne les laisse pas tomber. L’Église doit faire vraiment comprendre aux divorcés remariés qu’ils appartiennent à l’Église, que Dieu ne les prive pas de son amour et qu’ils sont appelés à aimer Dieu et leur prochain en restant des témoins authentiques de Jésus Christ.

Le Saint-Père souligne clairement l’aspect de l’accompagnement en disant « Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église, la sentant comme une mère qui les accueille toujours, qui s’occupe d’eux avec beaucoup d’affection et qui les encourage sur le chemin de la vie et de l’Évangile. » (AL Nr. 299) Ce que pense le pape dans ce contexte lorsqu’il parle de discernement est rendu plus clair par le fait qu’il mette en exergue dans Amoris laetitia : « L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes.

Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante » (AL Nr. 301). Amoris laetitia affirme a cet égard qu’il n’existe pas de règle générale et qu’il n’y a pas d’automatisme qui orienterait vers une généralisation tolérant les divorcés-civils-remariés d’accéder aux sacrements.

Amoris laetitia n’ignore ni la lourde culpabilité que beaucoup de personnes s’imposent dans ces situations de rupture et d’échec de leur relation maritale ; ni la problématique engendrée par le fait que le re-mariage civil contredit les signes visible du sacrement du mariage, même si la personne concernée alors innocente a été abandonnée. Amoris laetitia ne s’en tient néanmoins pas à l'exclusion catégorique et irréversible des sacrements.

La note 336 (AL Nr. 300) fait clairement état que le discernement de ceux qui « peu[vent] reconnaître que dans une situation particulière il n’y a pas de faute grave », doit conduire à des conséquences différenciées pour ce qui touche aux Sacrements. La note 351 (AL Nr. 305) indique qu’un homme qui est également dans une situation objectivement irrégulière, mais qui subjectivement n’est pas ou du moins pas totalement coupable « puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’[il] puisse aimer, et qu’[il] puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité » (AL Nr. 305), de surcroît s'il obtient l'aide de l'Eglise et dans certains cas aussi l'aide des sacrements. Aussi ceci défend la possibilité de recevoir les sacrements dans ces situations.

Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas. Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.

Amoris laetitia a encouragé ce processus de prise de décision, qui doit être soutenu d’un accompagnateur pastoral. À la condition préalable que ce processus de prise de décision soit conduit en pleine conscience de la part de tous les acteurs, Amoris laetitia ouvre la possibilité de recevoir les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Dans Amoris laetitia le Pape François insiste sur l’importance de laisser aux personnes décider selon leur conscience : « Il nous coûte aussi de laisser de la place à la conscience des fidèles qui souvent répondent de leur mieux à l’Évangile avec leur limites et peuvent exercer leur propre discernement dans des situations où tous les schémas sont battus en brèche. Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles » (AL Nr. 37).

La fin de ce processus spirituel, dont l’objectif doit toujours être l’intégration des personnes, ne sera en aucun cas la réception systématique des sacrements de pénitence ou de l’eucharistie. Cette décision individuelle qui qui font qu’une personne dans ces circonstances particulières ne s’estime pas ou pas encore en mesure de recevoir les sacrements, mérite* attention et respect. Mais le choix de recevoir les sacrements se doit aussi d’être respecté. Afin d’éviter une attitude aussi bien laxiste d’un examen de conscience pas assez approfondi dans l’accompagnement, le discernement et l’intégration qu’une attitude rigoriste, il faudra prendre son temps avant de rendre des jugements trop rapides de ces situation dites irrégulières.

Pour éviter ces attitudes extrêmes, cette phase de discernement (lat. discretio) doit avoir lieu lors d’entretiens individuels avec la personne. Nous considérons qu’il est de notre devoir d’approfondir la formation de la conscience des fidèles. Pour rendre nos accompagnateurs pastoraux aptes à cette tâche, il est nécessaire de leur mettre entre les mains des critères. Ces critères de formation des consciences nous sont donnés par le Saint-Père de manière détaillée et de façon exceptionnelle dans Amoris laetitia (s. AL Nr. 298–300).

Aussi bien pour les conseillers spirituels que pour les croyants ce concept directeur de l’accompagnement, le discernement et l’insertion signifie de grandes exigences et un grand défi. De manière générale, mais encore plus particulièrement dans ces situations d’échecs, les hommes devraient être en mesure de savoir que l'Église les accompagne et les invite à marcher avec elle. « Les Pasteurs, qui proposent aux fidèles l’idéal complet de l’Évangile et la doctrine de l’Église, doivent les aider aussi à assumer la logique de la compassion avec les personnes fragiles et à éviter les persécutions ou les jugements trop durs ou impatients » (AL Nr. 308).

Le Pape François a évoqué beaucoup de situation dans ses écrits : que ce soit un parent seul, des migrants ou des familles en fuite, des couples interconfessionnels, interreligieux ou interculturels, des couples dans lesquels l’un des deux est croyant et l’autre peu ou pas du tout, des familles, ceux vivant dans la pauvreté, ceux s’occupant des personnes âgées, des malades ou des personnes nécessitant une attention particulière dans leur famille, mais également des couples qui ne peuvent se décider pour le mariage, et des couples de divorcés-remariés civilement.

Avec certains nous ne marcherons ensemble qu’un petit bout de chemin ou maintiendrons seulement une lointaine relation ; il y en aura d’autres que nous pourrons soutenir intensément, et certains seront en permanence avec nous. C’est là que nous ne devons pas renier l’Évangile de la famille. « Nous priverions le monde des valeurs que nous pouvons et devons apporter » (AL Nr. 35). Soutenir les couples en crises, divorcés et remariés civilement, signifie également un défi et une chance de pouvoir évoquer à nouveau avec eux l’Église et sa conception du mariage.

Nous encourageons tous ceux qui, sur le chemin du mariage et de la famille, veulent marcher avec l’Église, à lire le texte précurseur qu’est Amoris laetitia d’y réfléchir personnellement et de découvrir dans sa propre vie la richesse de l’évangile sur la famille.

Nous soutiendrons, suivront, et accompagnerons tous les couples et toutes les familles sur ce chemin. Le Saint-Père nous donne lui-même ceci pour le chemin : « Tous, nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous-mêmes et de nos limites, et chaque famille doit vivre dans cette stimulation constante. Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise » (AL Nr. 325).

« Amoris Lætitia », impossible à interpréter ?

images-3.jpeg


« Amoris Lætitia », impossible à interpréter ? La conscience comme sanctuaire

 

L'agitation et la confusion médiatique autour de l'exhortation papale proviennent de différentes conceptions de la conscience.  

 

Explications par LE SUISSE ROM@IN : « Amoris Lætitia », impossible à interpréter ? La conscience comme sanctuaire

ifmyw_7dti0bukn-bzmjbbaaonduwto3nnebwlkgx-dejwlh1iv_vi_eahf5jpxyrx3fgza4dw9xa2r59o_01iq02xb.jpgLa focalisation des synodes de la famille autour de la question de la communion des personnes divorcées remariées est un piège. François l’a toujours dit.

Cependant, force est de constater que la réception de l’exhortation apostolique post-synodale La joie de l’Amour ou Amoris Lætitia (AL) se réduit tant dans l’Église que dans les médias à cette question.

suite Aleteia

suite Aleteia

Pape François: qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable

Pape François: qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable

images-2.jpeg« Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas – n’oubliez pas! – qu’est ce qui arriverait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable » 

Angélus, 4 mars 2017:

Chers frères et sœurs, bonjour ! 

... Quelqu’un a dit : qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable ? Si nous la portions toujours avec nous – ou au moins le petit Evangile de poche – : qu’est-ce qui se passerait ? Si nous revenions en arrière quand nous l’oublions. Tu oublies ton téléphone portable :

« Oh je ne l’ai pas, je retourne le chercher. » Si nous l’ouvrions plusieurs fois par jour. Si nous lisions les messages de Dieu contenus dans la Bible comme nous lisons les messages du portable, qu’est-ce qui se passerait ?

La comparaison est clairement paradoxale, mais fait réfléchir. En effet, si nous avions la Parole de Dieu toujours dans le cœur, aucune tentation ne pourrait nous éloigner de Dieu et aucun obstacle ne pourrait nous faire dévier de la route du bien. Nous saurions vaincre les suggestions quotidiennes du mal qui est en nous et en dehors de nous.

Nous nous trouverions davantage capables de vivre une vie ressuscitée selon l’Esprit, en accueillant et en aimant nos frères, spécialement les plus faibles et les plus nécessiteux, et aussi nos ennemis.

images-1.jpeg

Que la Vierge Marie, icône parfaite de l’obéissance à Dieu et de la confiance inconditionnelle dans sa volonté, nous soutienne sur le chemin du carême, afin que nous nous mettions à l’écoute docile de la Parole de Dieu pour réaliser une vraie conversion du cœur.


© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

 

Père Gréa: lettre du Cardinal Barbarin aux paroissiens de l’église Sainte Blandine-Lyon

Père Gréa: lettre du Cardinal Barbarin aux paroissiens de l’église Sainte Blandine-Lyon

5 MARS 2017

Frères et Sœurs,

Unknown.jpegAujourd’hui, après le départ du P. David Gréa, je viens célébrer avec vous la Messe du premier dimanche de carême. Vous avez beaucoup échangé entre vous depuis quinze jours ; merci à tous ceux qui sont venus me voir ou ont pris contact avec l’un de mes collaborateurs, nous ont écrit ou envoyé un message. Il est important de prendre un temps de prière et de rencontre après cet événement. Nous le vivons comme une souffrance, il nous interroge sur la joie chrétienne et il nous appelle à l’espérance.

Une souffrance d’abord. Celle d’un évêque pour son fils et frère prêtre, devant ce choix de rompre l’engagement au célibat que nous prenons avant de recevoir le sacrement de l’ordre. Le P. David est venu m’en parler avec transparence, il m’a présenté sa réflexion et ses questions. Comme sa décision était arrêtée, conformément à ce que demande l’Eglise, je l’ai déchargé de sa mission. C’est aussi une souffrance pour ses frères prêtres qui, sans le juger, sont nombreux à poser des questions légitimes sur la façon dont il a justifié sa démarche.

Mais c’est d’abord votre souffrance, celle de votre communauté qui se trouve, de fait, privée aujourd’hui de son prêtre, de son pasteur et serviteur, de son frère et pour certains d’un ami… Il vous était donné depuis des années déjà, et avec lui, vous aviez noué tant de liens, initié tant de projets, favorisé le cheminement dans la foi de tant de personnes ! J’entends et je comprends la souffrance et les sentiments qui peuvent vous habiter depuis l’annonce de ce départ et après la lecture de la lettre du P. David.

Vous êtes nombreux à me les avoir confiés. Certains sont blessés, en colère contre l’Eglise ou amers par ce qu’ils vivent comme un abandon, mais rien n’effacera tout ce qui a été donné, semé et aimé ici. Certains, déroutés ou meurtris par cette décision, auraient espéré de la part de David une demande de pardon qui n’est pas venue dans sa lettre. Que le Messie Consolateur vous donne Lui-même la paix dont vous avez besoin pour poursuivre la route, au sein de la paroisse de Sainte Blandine-Lyon Centre. Malgré ces souffrances, que votre joie demeure !

Aujourd’hui, je veux vous rappeler l’invitation de saint Paul : « Rendez grâce à Dieu en toute circonstance » (1 Thes. 5, 18). Certains jours, elle est difficile à vivre. Vous avez peut-être du mal à chanter maintenant ce chant que vous aimez tant : « Je suis dans la joie, une joie immense… ». La vraie joie, pourtant, c’est celle que le Christ nous donne, Lui qui est fidèle, malgré nos épreuves et nos infidélités. Allez relire le passage du merveilleux discours après la Cène – c’est le testament spirituel de Jésus -, où il dit : « Vous êtes dans la peine maintenant, mais … votre cœur se réjouira ; et votre joie personne ne vous l’enlèvera… Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite » (Jean 16, 22-24).

N’oubliez pas que Jésus donne ce message dans un moment très douloureux pour lui ; il entre alors dans les ténèbres de sa Passion. Nul n’a mieux commenté ce passage que saint François d’Assise à son cher « frère Léon ». Ainsi, rendons grâce pour tout ce que Dieu donne dans la fraternité de votre paroisse. Oui, la joie côtoie souvent la Croix, vers laquelle nous tournons davantage notre regard durant le carême. Cette joie n’est pas incompatible avec l’épreuve que nous vivons.

images.jpegDepuis la visite pastorale que j’ai faite chez vous, il y a près de deux ans, je sais votre attachement à la personne du Christ, votre enracinement dans l’Eglise, l’engagement des nombreux serviteurs de votre communauté. J’admire votre élan missionnaire et votre ferveur dans la louange. « L’équipe-vision » de votre paroisse a raison d’affirmer : « Rien n’arrêtera jamais notre louange ! » Notre espérance, c’est la certitude que rien ne s’arrête et que tout continue.

Le P. David part et je demande au P. Patrick Rollin, vicaire général, de devenir administrateur de la paroisse jusqu’à la nomination d’un nouveau curé, en septembre. Aux côtés du P. Arnaud Alibert, que je remercie de sa disponibilité et de la grande attention qu’il a pour chacun de vous, je vous invite à prier intensément pour David qui reste notre frère, pour les prêtres qui demeurent parmi vous, et d’ores et déjà pour le curé qui vous sera envoyé à l’automne.

Plus généralement, je vous propose de confier à la miséricorde du Père tous les prêtres, spécialement ceux de notre diocèse, afin que Dieu les garde fidèles à Son amour, fidèles à servir chaque jour leurs frères et sœurs en Son nom ! L’engagement au célibat, nous le vivons comme une disponibilité totale au Seigneur et à vous tous, qu’Il nous demande de servir au jour le jour. C’est un signe du Royaume de Dieu déjà présent depuis la venue du Messie. C’est aussi l’aventure de notre alliance, d’un amour inscrit dans notre chair et notre cœur, et nourri des rencontres et de la collaboration avec vous dans la mission de l’évangélisation.

Nous le vivons dans la lumière de cette parole étonnante de Jésus, le soir du Jeudi saint : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis » (Jean 15, 15). On appelle votre paroisse Sainte Blandine-Lyon Centre, et vous voulez que le Christ en soit toujours le centre. C’est l’occasion d’intensifier votre attachement au Seigneur et de vous enraciner plus profondément dans l’Église.

Le P. Rollin et moi, nous sommes heureux de vous dire notre confiance. Nous voyons et savons que vous prenez et prendrez vos responsabilités. Le but est que chacun reçoive ce dont il a besoin pour grandir dans l’amour du Seigneur et pour trouver sa place de « disciple-missionnaire », comme dit le pape François. Nous voulons aussi vous dire que nous restons disponibles pour vous accompagner. L’Évangile de ce premier dimanche du carême montre Jésus face à la tentation.

Nous voyons que la Parole de Dieu est sa force et sa seule défense contre le diable. Qu’elle soit aussi votre rempart en ce temps d’épreuve. La lumière et la joie de Pâques, celles que recevront les catéchumènes au jour de leur renaissance et de leur illumination, ne nous feront jamais défaut ! Le 5 mars 2017, 1er dimanche de carême Je tiens aussi à remercier le P. Benoît Gschwind, Provincial des Assomptionnistes, qui a accepté que le P. Arnaud donne davantage de temps pour cette mission, jusqu’à l’été.