samedi, 30 janvier 2016
Pape François en Suède: levée de l'excommunication de Martin Luther ?
Une pensée quelque peu nébuleuse et traditionaliste s'oppose très vertement au prochain voyage du Pape François en Suède, pour la commémoration (et non l'anniversaire !) de la Réforme.
Une autre pensée d'origine réformée demande la levée de l'excommunication de Martin Luther.
Il faut se souvenir que Saint Jean-Paul II avait déjà répondu à cette importante question, en rappelant simplement que l'excommunication cesse au moment de la mort de la personne. Cette mesure "choque" vise à soigner et porter un remède, et non pas à condamner. Elle sert également à protéger le troupeau. Martin Luther était angoissé par la question du salut, mais était habité par des grands sentiments religieux.
Saint Jean Paul II l'a rappelé en 1989 au Danemark (juin 1989 - lien)
Quant à s'opposer au voyage du Pape François, au nom de la Vérité de toujours et de la Tradition, cela consiste en quelque sorte à poursuivre la même logique que Luther: s'opposer au Pape. Paradoxal! le mouvement de Marcel Lefèvbre s'inspire du protestantisme, qu'il prétend combattre. On finit toujours par être lié par ce que l'on combat.
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L'Italie pour la famille
Manifestation monstre en faveur de la famille à Rome
(quelques 300 000 personnes selon La Stampa - et non pas 2 000 000 !)
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vendredi, 29 janvier 2016
Le Pape François remercie la congrégation pour la doctrine de la foi pour sa gestion des abus sexuels
PÉDOPHILIE : LE PAPE REMERCIE LA CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI POUR SA GESTION DES CAS D’ABUS SEXUELS
Vatican - le 29/01/2016 | Par Agence I.Media
Le pape François a tenu à remercier la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) pour son traitement des affaires de pédophilie impliquant des membres du clergé, le 29 janvier 2016.
Il a reçu les quelque 80 membres de l’ancien Saint-Office qu’il a par ailleurs encouragés à travailler de manière toujours plus collégiale.
La foi est aussi de vivre la vérité dans l'amour
Cité du Vatican, 29 janvier 2016 (VIS).
Le Saint-Père s'est adressé ce matin aux participants à l'Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qu'il a d'emblée remerciée pour le soutien que son action apporte à la vie de l'Eglise: En fait, a-t-il dit à ses hôtes, "la première vérité de l'Eglise est l'amour du Christ".
Quant à la miséricorde, "elle est l'architrave soutenant la vie de l'Eglise". Exhortant ensuite "tout le peuple chrétien, tant les pasteurs que les fidèles, à redécouvrir et opérer durant le jubilé les oeuvres de miséricorde corporelle et spirituelle", parce que à l'heure de la mort il nous sera demandé si nous avons nourri l'affamé, donné et boire à qui avait soif. "Cette attention aux oeuvres de miséricorde est importante.
Il ne s'agit pas de dévotion mais de gestes concrets que les chrétiens doivent accomplir. Il faut recommencer à leur enseigner une démarche aussi importante... Dans la foi et de la charité, une relation cognitive rejoint le mystère de l'amour qui est Dieu même. Tout en restant Dieu en soi, Jésus est devenu la miséricorde affective envers l'homme et pour le salut de l'humanité. La tâche confiée à votre Congrégation trouve en cela son fondement ultime et sa justification même.
La foi chrétienne n'est pas seulement conserver les connaissances, mais de vivre la vérité dans l'amour. Par conséquent, avec la doctrine de la foi, nous devons préserver l'intégrité morale...de la vie. L'adhésion à la personne du Christ est à la fois acte de la raison et réponse morale à son don. A cet égard, je vous remercie pour tous les efforts et la responsabilité avec laquelle vous traitez des cas d'abus du clergé sur mineurs".
"Prendre soin de l'intégrité de la foi et de la morale est une tâche délicate à remplir..., une mission importante qui nécessite un engagement collégial... Nous avons besoin de promouvoir, à tous les niveaux de la vie de l'Eglise, une juste synodalité''.
Citant à ce propos la réunion organisée par la Congrégation avec les représentants des Commissions doctrinales des Conférences épiscopales d'Europe, le Saint-Père a salué une approche collégiale de certains défis doctrinaux et pastoraux". Il faut en effet "favoriser chez les fidèles un nouvelle élan missionnaire et une plus grande ouverture à la dimension transcendante de la vie, sans laquelle l'Europe risque de perdre l'esprit humaniste qu'elle aime et défend".
Il a alors salué une autre contribution importante de la Congrégation pour le renouveau de la vie ecclésiale, l'étude de la complémentarité entre les dons hiérarchiques et charismatiques, appelés à collaborer en synergie pour le bien de l'Eglise et du monde...
L'unité et la pluralité sont la marque d'une Eglise qui, mue par l'Esprit, sait avancer avec sûreté et fidélité vers le but qu'est le Seigneur ressuscité. C'est là qu'il est possible de voir comment la dynamique synodale, lorsqu'elle est bien comprise, naît de la communion et conduit à une communion de plus en plus actuelle, approfondie et élargie, au service de la vie et de la mission du peuple de Dieu''.
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"Si une mère peut tuer son propre enfant, nous nous entretuons les uns les autres"
Communiqué de Monseigneur Marc Aillet, du jeudi 28 janvier 2016
"Avortement : le débat est-il permis?"
« Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide.
Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu'ils sentent la chaleur de notre présence, de l'amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme. » (Pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde)
Alors que le gouvernement amorce de nouvelles mesures pour faciliter l’accès à l’avortement, nous appelons de nos vœux que ce débat, trop longtemps ostracisé, caricaturé, voire interdit, soit ouvert à nouveau. Parce qu’il engage l’avenir de notre pays dans une logique que le pape François appelle la « culture du déchet », ce combat assumé et mené par la classe politique doit être interrogé honnêtement, sans devenir un tabou social dont même les dérives ne peuvent être soumises à la critique.
Il est en effet surprenant de constater la vigueur avec laquelle le gouvernement engage de nombreux moyens pour faire taire –non seulement le délai de réflexion légal pour les femmes- mais la réflexion autour de l’avortement elle-même, à grand renfort de campagnes médiatiques et aux frais du contribuable.
Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient souvent trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes » fréquemment instrumentalisé. Il est tout autant regrettable de constater que la violence des propos dont on accuse régulièrement les défenseurs de la vie n’est que la pâle expression de la violence –occultée mais bien réelle et physique- vécue par les enfants à naître et leur mère à l’occasion d’un acte d’avortement. Violence létale pour les premiers, et conséquences souvent dramatiques pour les secondes dont les issues psychologiques voire physiques ne sont malheureusement pas assez prises en considération.
« Le droit à disposer de son corps », dont la ministre de la santé madame Marisol Touraine a fait état à l’occasion de ses vœux du 25 janvier dernier, ne suffit plus pour justifier cette politique mortifère. Il est acquis pour la science et le bon sens que l’enfant dans le ventre de sa mère est l’hôte de ce corps dont il ne partage pas le code génétique, dès ses premiers instants de vie. A ce titre, ce même droit à disposer de son corps doit pouvoir lui être accordé avec d’autant plus de rigueur qu’il est le plus faible et le plus petit d’entre nous. A l’heure où le monde et notre pays sont marqués par des drames terribles, quelle société peut prétendre faire l’impasse sur la défense des plus faibles et des plus fragiles d’entre les siens ?
Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. A la suite du pape François qui disait à l’occasion de ses vœux au Corps diplomatique en 2014 : « la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur », nous appelons au droit à la vie pour tous, de la conception à la mort naturelle. Et au droit à l’avis.
+ Marc Aillet
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
« Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? […] Car l'enfant est le plus beau présent de Dieu à une famille, à un pays et au monde entier. Dieu vous bénisse !» (Mère Teresa, Discours à Oslo lors de la remise de son Prix Nobel)
09:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
jeudi, 28 janvier 2016
Pape François: le monde et l'Eglise ne feront pas comme le Titanic
Climat: le Pape rencontre l'acteur américain DiCaprio.
La star américaine de 41 ans, qui se dit athée, est depuis 1998 à la tête d'une fondation qui lutte contre les conséquences néfastes du changement climatique.
Parallèlement au cinéma, Leonardo DiCaprio est également connu pour son engagement en faveur de l'écologie avec sa « Fondation Leonardo DiCaprio ». Il a lié ses deux activités en produisant un film documentaire "La 11e heure, le dernier virage", sur le thème du réchauffement climatique.
Vatican : le pape François reçoit DiCaprio pour parler de défense de l'environnement
L'Eglise et le monde ne feront pas comme le Titanic
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Pédophilie: deux textes romains pour lutter contre les crimes et les abus
"Je tenais surtout à présent à souligner le rôle déterminant joué, dans ce processus, datant de plus de vingt ans, de rénovation de la discipline pénale, par l'action décisive de Benoît XVI, au point de constituer véritablement, avec beaucoup d'autres initiatives concrètes, une des constantes qui a caractérisé l'action de Joseph Ratzinger".
Professeur de droit pénal Mgr Arrieta
L'Eglise est organisée en diocèses; le Pape est évêque de Rome
Lorsqu'une crise majeure sur la pédophilie rejaillit dans un diocèse, la cellule fondamentale de l'organisation de l'Eglise, les accusations sont dirigées vers Rome, qui incitait alors au secret.
"Le Vatican" invitait au silence: telle est la phrase quelque peu lapidaire qui se trouve très facilement sur toutes les lèvres.
Or la gestion des crimes pédophiles est du ressort de l'Eglise locale. Le Saint-Siège intervient pour assainir une situation dramatique. L'Eglise n'est pas une multinationale, car son pouvoir est décentralisée.
Deux documents romains majeurs
Il est intéressant de noter que deux documents, majeures et publiques, sortent de la Curie Romaine.
1962: "le crime de sollicitation"
Le premier, chronologiquement, est celui du Cardinal Ottaviani (1962) le second est celui de Jean Paul II (2001), préparé par le Cardinal Ratzinger et Bertone (numéro 2, secrétaire d'Etat sous Benoît XVI).
Celui de 1962* impose effectivement le secret, car il touche surtout à l'instruction d'un abus sexuel sollicité dans le cadre de la confession, un crime odieux et épouvantable.
Il n'est pas rare de confondre les plans, pour accuser le "Vatican" d'imposer encore ce silence. Ce n'est pas le cas.
2001: Motu Proprio de Saint Jean-Paul II
Le texte de 2001, Motu Proprio de Saint Jean-Paul II (avec le concours de Joseph Ratzinger) centralise les causes criminelles à la Congrégation pour la doctrine de la foi, justement pour éviter l'enlisement et le silence local.
La Congrégation de la foi, si souvent décrié à tord, aide de fait les diocèses. La "centralisation" romaine est donc salutaire pour toute l'Eglise.
Droit pénal de l'Eglise: la prescription peut être levée
Dénoncer à la police est une très bonne chose. L'Eglise peut encore aller plus loin. Le droit pénal de l'Eglise va encore plus loin que le droit de l'Etat. Ce dernier connaît la prescription, ce qui empêche avec le temps la punition du coupable.
Ce n'est pas vraiment le cas pour l'Eglise, car la prescription est de 20 ans dès l'âge de la maturité de la victime (soit 38 ans); de plus cette prescription peut être levée dans certains cas. L'Eglise a encore un moyen d'action en faveur des victimes, qui ont la priorité absolue dans de telles atrocités.
Le droit étatique interdit également, au début d'une instruction, la révélation du nom d'un coupable, qui bénéficie encore sans preuves établies, de la présomption d'innocence. L'Eglise et l'Etat se rejoigne donc.
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(texte de 1962) Dans ce texte, à l’article 11, il confirme et scelle l’importance du secret :
« Dans l’exécution de ces procédures, nous devons être très vigilants et très soigneux de manière à instruire les dossiers avec la plus grande confidentialité. Une fois parvenus à la sentence et au moment précis de l’exécution des décisions du tribunal, nous devons maintenir à leur sujet une continuelle et perpétuelle réserve.
En conséquence de quoi ,toutes les personnes qui, à un titre ou à un autre,pénètrent ou font partie du tribunal ou qui, par leur devoir d’instruction, ont eu connaissance des faits, (ces personnes donc) sont strictement tenues au plus grand secret (ce qu’on dénommait jadis le »secret du Saint Office« ndt). En conséquence de quoi, la peine d’excommunication »latae sentatiae« pèse sur chacune d’entre elles par le fait même d’avoir violé le secret , que la cause (c’est à dire l’affaire en procédure .ndt) soit ouverte ou fermée ».
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L'embryon n'est pas jetable. Le Pape François pour la Vie
L'embryon n'est pas jetable
Vatican - le 28/01/2016 à 13:22:00 Agence I.Media
Bioéthique : le pape François assure que l’embryon n’est pas “un matériau jetable“
Une fois encore, le pape François a dénoncé la “culture du déchet“ en recevant en audience au Vatican les membres du Comité national de bioéthique italien, le 28 janvier 2016. S’il a rappelé que l’Eglise catholique faisait confiance à leur “maturité civile responsable“ en matière de bioéthique sans revendiquer d’espace privilégié en ce domaine, il a appelé à ne pas “traiter les embryons humains comme un matériau jetable“, ni même les personnes malades et âgées.
Lors de cette rencontre, le pape a invité la trentaine de membres du comité italien de bioéthique à “une analyse interdisciplinaire des causes de la dégradation de l’environnement“, ainsi qu’à chercher “une harmonisation des standards et des règles des activités biologiques et médicales“ à l’échelle mondiale, en reconnaissant “les valeurs et les droits fondamentaux“.
Le pape François a également souhaité aborder “la question du handicap et de la marginalisation des sujets vulnérables, dans une société qui tend à la compétition, à l’accélération du progrès“. Il convient, a alors soutenu le pape, de relever “le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort“.
“Tous savent à quel point l’Eglise est sensible aux questions éthiques, a relevé le pape, mais peut-être n’est-il pas clair aux yeux de tous qu’elle ne revendique aucun espace privilégié dans ce domaine“. “Plus encore, a-t-il ajouté, elle est satisfaite lorsque la conscience civile, à tous les niveaux, est en mesure de réfléchir, de discerner et d’œuvrer sur la base d’une raison libre et ouverte, et des valeurs constitutives de l’homme et de la société“. “De fait, a conclu le pape, cette maturité civile responsable est le signe que le semence de l’Evangile - révélée et confiée, celle-ci, à l’Eglise - a porté du fruit“.
AMI
© 2016 I.MEDIA
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Crimes pédophiles: l'Eglise est décentralisée. Ratzinger comme pionnier dans la lutte
La théorie de la décentralisation sait parfois charger Rome pour une prétendue inaction. Charger pour se décharger.
Or l'Eglise est organisée par diocèses; les évêques sont les vicaires du Christ pour leur troupeau.
Ce souhait théorique pour "une collégialité" plus large disparaît lors de problèmes graves et épineux, pour se décharger sur Rome, dit le Vatican, pour couvrir hélas une passivité souvent coupable.
Le soupçon du silence imposé par le Vatican refait parfois surface.
Or le Pape et ses collaborateurs ont un rôle souvent majeur pour résoudre des difficultés locales.
Le Cardinal Ratzinger fut un pionnier dans la lutte contre les crimes pédophiles. Depuis Rome il s'est battu pour empêcher des enlisements locaux.
Depuis Rome, le Cardinal Ratzinger fut un pionnier dans la lutte contre la corruption de la pédophilie.
https://t.co/k4j40IzBk2 Ratzinger luttait contre les crimes et abus avant les diocèses. Voici pourquoi Ratzinger est un pionnier @ForumRTS
— LeSuisseRom@in (@LeSuisse_Romain) 28 Janvier 2016
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
mardi, 26 janvier 2016
Abus à Fribourg, institut Marini: Mgr Morerod; la voix brisée par l'émotion, au bord des larmes, en faveur des victimes
"Il y avait un pouvoir social de l'Eglise catholique dans le canton de Fribourg. Cela a bien changé. Je crois que c'est une libération pour la société et pour l'Eglise"
Mgr Charles Morerod a demandé pardon aux victimes
Abus Fribourg, institut Marini:
"j'ai découvert à quel point toute une existence peut être dévastée"
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"il y a eu des abus ailleurs qu’à l'institut Marini. Il y a donc plus de victimes que ce que montrent les statistiques. J’ai aussi rencontré des victimes de Marini qui n’ont pas voulu parler aux chercheurs…”
L’évêque de LGF a encore précisé que chaque fois qu’il a rencontré des victimes, il a été bouleversé.
Il a finalement reformulé une demande de pardon qu’il adresse aux victimes – ce qu’avait déjà accompli le Pape Benoît XVI et François.
Mgr Charles Morerod s'exprime sur les abus à l’Institut Marini RT @ForumRTS https://t.co/YOci9krjbs
— LeSuisseRom@in (@LeSuisse_Romain) 26 Janvier 2016
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Abus à Fribourg, institut Marini: "j'ai enfin été entendu". Mgr Morerod pour la vérité et la justice
«J'ai enfin été entendu»
Site de l'évêché à Fribourg (rapport final)
Abus sexuels à Fribourg, institut Marini: "j'ai enfin été entendu" !
Mgr Morerod pour la vérité et la justice
INSTITUT MARINI (FR) — Le détail des abus sexuels à l’ex-pensionnat catholique est divulgué ce matin. Jean-Louis Claude est l’enfant placé et violé qui a tout déclenché.
Mgr Morerod: son courage face à la vérité de l'histoire (12h30 Radio RTS)
Extraits rapport:
Les témoignages laissent transparaître à quel point le silence et le non-dit sur les abus sexuels participent de l’atmosphère générale de l’institut. Des mécanismes de pouvoir ou d’intimidation réduisent certaines victimes au silence, jusqu’à la menace de violences physiques. Même lors du procès des abuseurs, des enfants sont sommés de revenir sur leurs déclarations à la justice. Les victimes se heurtent également à l’incrédulité de l’entourage et à l’absence totale d’écoute.
La volonté d’éviter toute publicité à propos des affaires d’abus sexuels représente une constante de l’attitude des autorités épiscopales et du Comité de direction de Marini. Différentes stratégies sont mises en œuvre pour faire taire les rumeurs : déclaration épiscopale lue en chaire lors de la grand-messe du dimanche, obtention d’une rétractation de la part des accusateurs et pressions sur les élèves.
Les autorités ecclésiastiques se contentent d’enquêtes internes discrètes et déplacent le prêtre incriminé lorsque les rumeurs se font trop insistantes, sans chercher à faire éclater la vérité, à confondre et punir le coupable. Le premier but du déplacement consiste à camoufler le scandale. Qu’il s’agisse d’abus réel ou d’allégations infondées, peu importe finalement...
Selon les spécialistes en histoire de l’Eglise, les abus sexuels du clergé ont été régulièrement condamnés par les lois ecclésiastiques et punis de sanctions sévères. Ce n’est qu’au milieu du 19e siècle qu’ils ont été recouverts d’une chape de silence. Des directives sur les procédures à suivre, édictées par le Vatican en 1866 et 1922, sont restées en vigueur jusqu’en 2001.
Elles introduisent un degré exceptionnel de confidentialité des délits sexuels traités par les tribunaux ecclésiastiques, un secret total et perpétuel, sous peine d’excommunication. L’attitude de l’Eglise, vis-à-vis de la justice civile, s’inscrit aussi dans des siècles de privilèges, où le clergé ne relevait que de ses propres tribunaux. Enfin, l’esprit de corps entre membres du clergé incite à la solidarité face aux attaques susceptibles de remettre en question le prestige et le pouvoir de l’Eglise et des ecclésiastiques, qui se considèrent comme des hommes d’une « nature différente ».
Ce cléricalisme interagit à plusieurs niveaux avec la question des abus sexuels sur mineurs, en renforçant l’asymétrie des rapports de pouvoir. La culture essentiellement homosociale des séminaristes et des prêtres, ainsi que le regard négatif de l’Eglise sur la sexualité, n’est pas étranger à une certaine immaturité affective, à l’origine de certaines dérives. Mais ces dérives ne seraient pas si fréquentes si elles n’étaient pas rendues possibles par la position de pouvoir et d’impunité garantie au clergé, par la structure de l’institution ecclésiale elle-même.
Le dernier chapitre évoque l’impact des maltraitances et abus sexuels sur le parcours de vie des témoins, ainsi que les stratégies qu’ils ont réussi à développer pour survivre et se reconstruire. Le fait de témoigner participe déjà de cette résilience, et certains ont confié leurs souvenirs pour la première fois, une démarche qui n’a pas été sans souffrances.
Le sentiment de solitude et d’abandon a particulièrement marqué les enfants placés, même s’ils n’ont pas subi d’abus ou de maltraitances. Ce passé handicape le développement affectif et la confiance en soi-même. Lorsque des abus sexuels viennent se greffer sur cette fragilité affective initiale, s’ajoute alors un malaise immense et une culpabilité profonde, liée à un discours récurrent sur la sexualité coupable. Les conséquences sont considérables : développement affectif et sexuel perturbé, troubles psychiques plus ou moins graves.
Certains témoins ont transformé ces difficultés vécues dans l’enfance en atouts pour l’existence, grâce à leur courage et à leur volonté de vivre, à leur révolte parfois. D’autres se sont raccrochés à quelques éclairs de bonheur dans cette enfance chahutée, pour s’imaginer et réaliser des projets de vie. D’autres enfin luttent encore et toujours pour exorciser leur passé.
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Pape François à la Rote romaine (tribunal): la foi n'est pas un élément essentiel pour le consentement matrimonial
La Rote romaine est un des trois tribunaux romains, qui traite des nullités des mariages.
La question était de savoir si la foi était un élément déterminant pour le consentement des époux (débat suite aux Synodes et à la réforme de François)
Le Pape répond que la foi vive et consciente n'est pas un élément essentiel. La mariage est aussi une réalité naturelle, qui suppose certes le baptême pour être un sacrement. La foi n'est pas un élément absolu pour juger un mariage non-valide.
La foi n'est pas un élément essentiel au consentement des époux
Devant les juges de la Rote romaine, le chef de l’Église catholique s’est par ailleurs livré à une autre mise au point afin de préciser que le manque de foi des époux ne pouvait être automatiquement un critère de nullité de mariage.
« Il est bon de redire clairement que la qualité de la foi n’est pas une condition essentielle du consentement matrimonial », a ainsi soutenu le pape.
Une mise au point nécessaire, semble-t-il, après une interprétation exagérée des Motu proprio de septembre 2015 visant à simplifier le processus canonique de reconnaissance des nullités de mariage.
N.B. Le VIS en français n'a pas bien traduit les propos du Pape.
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lundi, 25 janvier 2016
500 ans de la Réforme: le Pape François en Suède
En ce dernier jour de la semaine de prière pour l'Unité des chrétiens (25 janvier - conversion de Saint Paul), le Pape annonce sa présence pour une commémoration de la Réforme protestante.
François se rendra en Suède en octobre prochain. Ce geste désire marquer d'une pierre blanche le mouvement oecuménique, inspiré par l'Esprit-Saint.
Peut-on parler d'anniversaire pour la Réforme ? Vraiment pas, car il s'agit d'une blessure, d'une souffrance et d'une déchirure. Le mot "commémoration" est plus indiqué.
L'Eglise catholique est une Mère qui recherche l'unité de ses enfants. La présence du Pape démontre la volonté de réconciliation, de pardon mutuel, de prière et d'intériorité. Au fond il ne s'agit pas de fêter la rupture, mais bien plutôt de rechercher ensemble le don de l'Unité.
Les authentiques réformateurs furent Saint Ignace de Loyola, Saint Jean de la Croix et Sainte Thérèse d'Avila. Cette Réforme, "dite catholique", n'a engendré aucune rupture ou séparation, mais a remis l'Eglise dans sa "forme" originelle.
Le nom de Réforme vient sans doute de là: re-former, remettre dans le moule de l'Esprit Saint. En ce sens, l'Eglise est toujours en réforme: revenir sans cesse dans la fidélité à Jésus Christ, à sa volonté d'engendrer Son unique Eglise.
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Vatican - le 25/01/2016 à 13:32:00 Agence I.Media
Œcuménisme : le pape François se rendra en Suède fin octobre pour le 5e centenaire de la Réforme
Le pape François se rendra en Suède fin octobre 2016 afin de participer à une commémoration œcuménique du 500e anniversaire de la Réforme protestante, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 25 janvier. Le chef de l’Eglise catholique devrait particulièrement se rendre le 31 octobre dans la ville de Lund, à l’extrême sud de la Suède. L’annonce de ce déplacement intervient au dernier jour de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
A Lund, le pape entend ainsi participer à une commémoration conjointe organisée localement par l’Eglise luthérienne de Suède et le diocèse catholique de Stockholm, un an jour pour jour avant la date anniversaire du début de la Réforme initiée par Martin Luther (1483-1546). Cette commémoration devrait comprendre notamment une célébration commune.
Pour l’heure, le Saint-Siège a indiqué que le pape resterait une journée en Suède. Mais il pourrait choisir de célébrer par ailleurs la canonisation de la religieuse suédoise Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), luthérienne convertie au catholicisme, qui restaura la congrégation des sœurs ‘brigittines’. La petite ville de Lund est très proche de Malmö, troisième plus grande ville de Suède qui accueille de très nombreux migrants, et à moins de 40 kilomètres de la capitale du Danemark, Copenhague.
Le pape François sera le deuxième pontife à se rendre en Suède. Jean-Paul II (1978-2005) visita ainsi le grand pays scandinave en juin 1989, faisant étape à Stockholm, Uppsala, Vadstena et Linköping. Lors de ce voyage d’une dizaine de jours, le pape polonais se rendit aussi au préalable en Norvège, en Islande, en Finlande et au Danemark.
Le pape François et la Réforme
En décembre 2014, recevant une petite délégation de l’Eglise évangélique luthérienne allemande, le pape François avait évoqué la commémoration des 500 ans de la Réforme de 1517. Il avait alors invité luthériens et catholiques à faire une “intime demande de pardon“ pour leurs “fautes réciproques“. Le pape avait aussi cité un document intitulé Du conflit à la communion. La commémoration commune luthéro-catholique de la Réforme en 2017, publié en juin 2013. Préparé par la Commission luthéro-catholique pour l’unité, il revient sur l’histoire du conflit entre catholiques et protestants, mais aussi sur le dialogue œcuménique réalisé durant les 50 dernières années. La Déclaration commune sur la doctrine de la justification, signée en octobre 1999, fait aussi référence dans ce dialogue.
En mai 2015, devant Antje Jackelén, première femme archevêque luthérienne d’Uppsala (Suède), le pape avait de nouveau évoqué les 500 ans de la Réforme et souhaité que cette “commémoration“ encourage protestants et catholiques à accomplir des “pas ultérieurs vers l’unité“. Alors que l’Eglise luthérienne de Suède reconnaît le mariage homosexuel depuis 2009, le pape avait cependant assuré que ce thème ne pouvait être tu ou ignoré “de peur de mettre en danger le consensus œcuménique“. Il avait alors mis en garde devant le “péché“ de nouvelles “différences confessionnelles“.
Initiée par l’Allemand Martin Luther .... ce mouvement souhaitait faire de la Bible la seule autorité légitime, rejetant le culte des saints et de la Vierge Marie. Le mouvement de rébellion contre Rome partit de Wittenberg le jour où Luther adressa à l’archevêque de Mayence 95 thèses "dénonçant notamment la pratique pontificale des indulgences", ou l’imposition de dogmes tels que celui du Purgatoire (31 octobre 1517).
Martin Luther rompt définitivement avec l’Eglise catholique en 1521, en brûlant en public la bulle pontificale de Léon X lui demandant de se retirer. Le mouvement de la Réforme donna par la suite naissance à différentes Eglises protestantes et sépara les pays germaniques, scandinaves et britanniques de l’Eglise romaine.
AMI/BL
ŒCUMÉNISME : LE PAPE FRANÇOIS EXHORTE LES CHRÉTIENS AU PARDON RÉCIPROQUE
Vatican - le 25/01/2016 | Par Agence I.Media
Le pape François a demandé “pardon“ pour les “comportements non évangéliques“ de catholiques à l’égard des chrétiens d’autres confessions, le 25 janvier 2016 en fin d’après-midi.
Célébrant les vêpres dans la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-murs, au terme de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le pape a aussi encouragé les catholiques, à l’occasion du Jubilé de la miséricorde, à accepter le pardon des autres chrétiens.
20:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Communication de crise
Toute institution peut passer par une crise médiatique, comme par exemple le crash d'un avion de Swissair, la corruption au sein de la FIFA, les matchs truqués de tennis, les malversations financières dans divers secteurs d'une entreprise ...
L'Eglise et la communication de crise
L'Eglise n'est pas à l'abris: la pédophilie du clergé ou les finances du Vatican font régulièrement la une de la presse.
La corruption des meilleurs est la pire dit le dicton latin: "corruptio maxima pessima". L'Eglise se dit sainte et experte en humanité et quelques membres font le contraire. Le choc est comparable au décalage d'image ! Le scandale vient aussi de là.
L'Eglise catholique, comme l'avance avec sagesse le prochain numéro deux de la salle de presse du Saint-Siège, l'américain Greg Burke, joue trop souvent en défense. Ses responsables restent parfois arcboutés sur les remparts de la forteresse, combattant ces méchants journalistes qui ne lui voudraient que du mal.
Un journaliste serait un serpent, qu'il faut mâter et renvoyer. Il dénigrerait en secret la sainteté de l'Eglise. Parfois, le personnel ecclésial n'aime pas les vagues. Alors, il faut sauver la réputation de l'institution au détriment des victimes.
Georges Weigel, auteur américain catholique, a salué le rôle positif des médias qui a permis de percer l'abcès de la pédophilie. Les victimes n'étaient pas entendus en interne, ils ont alors parlé sur la place publique.
Il suffit d'un prêtre prédateur ou d'une personne corrompue par sa gestion des finances pour enclencher une "campagne de presse". La crise de communication met à l'épreuve l'image de l'institution.
L'Eglise catholique ne craint pas la vérité
Un ancien Cardinal de Lyon, l'archevêque Decourtray, avait cette maxime remarquable: dans les scandales publiques, financier, historique ou sexuelle, l'Eglise n'a peur ni de la vérité, ni de la justice, car un chrétien recherche la vérité; Dieu est la vérité.
L'ancien porte-parole de Barack Obama relevait qu'une crise de communication est une opportunité. Pour l'Eglise, elle peut révéler son côté maternelle et paternelle, en alliant Miséricorde et Justice.
La sincérité, la clarté, la vérité et la justice peuvent servir aussi bien au monde médiatique qu'à la sainte Eglise.
Une communication de crise requiert des professionnels
En étant avec et pour les victimes, en dénonçant la corruption financière de quelques uns de ses membres, elle ne fait que rechercher son Seigneur. Car seule la vérité rend libre et l'Esprit Saint conduit vers la vérité tout entière. En ce sens, le Pape François est un maître de communication de crise !
N'empêche qu'une crise de communication requiert beaucoup d'humilité, de patience et surtout de compétence professionnelle. Elle ne s'improvise pas.
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