dimanche, 04 mars 2012
Exposition de quelques documents des archives du Vatican
Pour le vénérable Pie XII, des lettres de remerciements de personnes juives existent aussi. Les archives sont ouvertes jusqu'en 1939.
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samedi, 03 mars 2012
Polémique autour d'une lettre pastorale de Mgr Huonder
Le Matin - La tribune de Genève - Le Temps
(la photo n'est pas choisie au hasard - l'ouverture de la porte (qui peut symboliser la communion ou les sacrements pour les divorcés remariés) semble se refermer par l'évêque, qui est donc un "nein-sager", un homme contre l'ouverture, qui lui fait obstacle)
Analyse médiatique:
- C'est un fait: le contexte médiatique n'est pas favorable à l'évêque de Coire. Sa lettre pastorale vient se greffer sur ce préavis ou préjugé négatif. D'autres hommes publiques vivent aussi d'ailleurs avec des vagues de popularité, tantôt positives, tantôt négatives. Une image publique est si fragile.
Timing
- Le timing du communiqué de l'ATS (Agence Télégraphique Suisse) n'est sans doute pas un hasard. Une agence de presse alimente normalement le flot des nouvelles.
La presse dominicale donne généralement le ton média de la semaine. Une journaliste m'expliquait comment un chef de parti privilégiait ses annonces pour la presse du dimanche afin d'être pro-actif et mener plus efficacement ses campagnes par la suite. Aussi, le samedi après-midi permet de lancer la prémisse de la polémique afin que les journaux dominicaux la reprenne. Il est donc probable que les magazines (TV, Radio, Jouraux) de la semaine prochaine amplifient les propos. Une polémique a enfin une durée de vie de quelques jours, voir de deux semaines pour les plus grosses. Après, il faut passer à autre chose.
Un tollé prévisible
- J'ai eu vent d'une lettre pastorale de Mgr Huonder la semaine passée, qui parlerait des personnes qui vivent un divorce, qui se sont remariés. Leur situation de souffrance est un vrai drame qui se heurte de plein fouet à l'indissolubilité du sacrement du mariage. Le tollé était prévisible.
La neutralité n'existe pas
- L'espace médiatique n'est pas neutre, il est composé d'un tissu de conflits et de thèmes pré-établis. En ce sens, l'agora ou le forum est déjà "occupé" par des différentes idées. Il suffit que des thèmes sensibles (ils le sont en fonction du terreau de l'opinion publiée et de l'opinion publique) viennent se heurter sur ces "dogmes" médiatiques pour que le conflit s'enflamme et que la machine médiatique s'emballe. Cela provoquera alors un tollé. Le contraste est le grand pourvoyeur de news.
les thèmes conflictuels
- Les thèmes qui fâchent sont presque prévisibles à l'avance: le célibat des prêtres, l'homosexualité, la pédophilie, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (Ecône), le préservatif, la contraception, l'avortement, l'euthanasie, les divorcés remariés, l'islam, la Shoah, l'antisémitisme, l'Etat d'Israël ... Une lettre pastorale qui parlerait de la Vierge Marie, de la Trinité, de l'Eucharistie ou de la prière ne provoquerait aucun remous.
Une polémique est une opportunité
Robert Giggs, porte-parole du Président américain Obama pense avec raison que toute polémique n'est pas mauvaise en soi. Elle permet une annonce ou au pire de faire parler de soi. Le polémiques sont des opportunités et les hommes d'Eglises comme les chrétiens ne doivent pas s'en effrayer, ni les fuirent, mais bel et bien les affronter avec patience et bonté.
Tentative d'explication "dogmatique"
Un évêque ne doit pas systématiquement éviter les sujets qui fâchent. L'Eglise doit annoncer le Christ et elle ne peut pas renoncer à sa mission "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile" dirait Saint Paul.
Reste à expliquer avec doigté la raison pour laquelle une personne qui s'est mariée à l'Eglise catholique, dans un mariage sacramentel valide, qui a vécu hélas un divorce, puis qui s'est re-engagée ou surtout remariée civilement ne peut pas accéder à la communion.
La fidélité ou le marketing de l'Eglise
La lamme de fond est la promotion de la fidélité et de l'indissolubilité du mariage. Le sacrement du mariage est pour la vie, qui dure jusqu'à ce que la mort s'en suive. Toutes les entreprises tentent de fidéliser leurs clients, et les médias font de même. Ils cherchent avec raison de fidéliser leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs téléspectateurs. Pourquoi alors l'Eglise catholique ne pourrait pas faire ce marketing ? comme tous le monde en fait. Une personne vaut plus qu'un produit !
«L’évêque veut renforcer la valeur du mariage», a expliqué M. Gracia (porte-parole), mais en aucun cas il ne désire "discriminer les personnes divorcées".
Un sacrement est une rencontre avec le Christ
La seconde lamme de fond vient de la réalité de la communion, de la Messe, de l'Eucharistie. La foi nous éclaire pour nous inviter à croire que le Corps, le Sang, l'Ame et la Divinité de Jésus Christ sont réellement présents sous le voile de l'hostie. La communion requiert l'état de grâce, comme un sportif qui réussit tout, heureux et au top de son art, malgré sa faiblesse. Or de nos jours, presque tous le monde va communier sans examiner sa conscience, l'état de sa conscience.
La pratique dominicale
Enfin, nous sommes invités, comme catholiques, à nous rendre tous les dimanches à la Messe. Or, le fait que la grande majorité des chrétiens ne s'y rendent qu'une fois tous les 6 mois ne semblent pas poser de difficultés. Aussi, l'auto-privation de la communion ne créer pas de scandale. Ce dernier devient effectif si l'Eglise rappelle à la conscience que le mariage est pour la vie.
La blessure du divorce
Mais il est clair que le divorce est une terrible blessure qui fait beaucoup et terriblement souffrir. Rapellons qu'une personne qui s'est divorcée, puis remariée n'est pas excomuniée, mais continue de faire partie de l'Eglise, en étant invitée à la prière et la communion spirituelle.
Vivre du Christ
L'annonce de l'Eglise ne vise qu'à signaler à la conscience que quelque chose d'important est en jeux, qui fait office de symptôme ou de réveil douloureux, car fondamentalement, le chrétien se définit d'abord en rapport à la personne du Christ. La rencontre personnelle, amicale, avec le Christ change la vie. Aussi vivons de Dieu, du Christ d'abord! et la morale suivra ensuite par une réponse amoureuse et pacifiée.
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vendredi, 02 mars 2012
Un enfant n'est pas un objet
Lire l'intervention de Grégory Logean sur la volonté du Conseil fédéral à propos de l'adoption d'enfants (du partenaire toutefois) par deux hommes ou deux femmes.
On note que l'idéologie du gender permet de sortir les enfants de la famille, cellule fondamentale de la société, une communauté d'amour basée sur la fidélité, un engagement entre un homme et une femme en vue du bien mutuel et de la venue de ces mêmes enfants.
Je suis choqué par les attaques personnelles dont ce jeune est victime. Etre pour la famille n'a rien d'homophobe.
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Prier pour la Syrie et toute la Terre Sainte
Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales vient d’adresser la lettre suivante aux pasteurs de l’Eglise universelle pour qu’ils apportent leur soutien aux chrétiens d’Orient.
Excellence Révérendissime,
L’attente de la Pâque du Seigneur pendant ce temps de Carême est une occasion pour attirer l’attention de toute l’Eglise Catholique sur la Terre-Sainte, en mettant en œuvre des initiatives de prière et de charité.
J’adresse pour cela une invitation cordiale à toutes les communautés ecclésiales pour qu’elles soutiennent les chrétiens de Jérusalem, d’Israël et de la Palestine ainsi que des pays voisins, Jordanie, Syrie, Liban, Chypre, Egypte qui forment ensemble cette Terre bénie. Le Fils de Dieu fait homme, après l’avoir parcourue pour annoncer le Royaume de Dieu et avoir confirmé la Parole par des prodiges et des signes (cf. Ac 2,22), est monté vers la Cité Sainte pour S’immoler: Il a souffert, est mort sur la Croix, est ressuscité et nous a communiqué l’Esprit-Saint. Depuis lors, tout chrétien se retrouve dans cette Cité et dans cette Terre. C’est possible parce qu’encore aujourd’hui, des pasteurs placés là par le Seigneur y rassemblent les fidèles dans la foi pour célébrer l’amour de Celui qui « fait toute chose nouvelle » (Ap 21, 5).
La Congrégation pour les Eglises Orientales rappelle aux évêques du monde entier, la requête pressante du Pape Benoît XVI à soutenir généreusement la mission de l’Eglise dans les Lieux-Saints. C’est une mission éminemment pastorale et dans le même temps, elle offre à tous indistinctement un service social incomparable. Ainsi, grandit la fraternité, qui abat les divisions et les discriminations, toujours renouvelée dans le dialogue œcuménique et la collaboration interreligieuse. C’est une œuvre admirable de paix et de réconciliation, d’autant plus nécessaire aujourd’hui, préoccupés comme nous le sommes avec le Saint Père « pour les populations des pays dans lesquels se poursuivent tensions et violences, en particulier la Syrie, …et en Terre-Sainte… » (Discours aux Ambassadeurs près le Saint-Siège, 9-01-2012). Ensuite, le Saint Père a prié pour la Syrie renouvelant « un appel pressant à mettre fin à la violence…pour le bien commun de toute la société et de la région » (Angélus, 12-02-2012).
Le jour choisi par les Souverains Pontifes pour la Quête en faveur de la Terre-Sainte est le vendredi qui précède la Pâque, même si chaque communauté peut choisir un autre moment pour la proposer aux fidèles. Le Vendredi-Saint de cette année semble interpréter davantage encore les nécessités des pasteurs et des fidèles qui sont contenues dans toutes les souffrances du Moyen-Orient. Pour les disciples du Christ, les hostilités sont le pain quotidien qui nourrit la foi et rendent actuel le martyr. L’émigration des chrétiens est alimentée par l’absence de paix qui appauvrit l’espérance et se meut en peur d’être seuls devant un futur qui semble bouché là, mais que l’abandon de la terre natale serait susceptible de rouvrir.
Comme le grain de froment (cf. Jn 12, 24), les souffrances des chrétiens de Terre-Sainte préparent un futur meilleur, mais ils ont besoin maintenant de soutien pour les écoles, l’assistance sanitaire, pour des habitations, des lieux de rencontres et pour tout ce que la générosité de l’Eglise a pu susciter. Quelle foi découvrons-nous chez les jeunes désireux de témoigner des Béatitudes, engagés en faveur de la justice et de la paix par amour de leur pays! Quel exemple de foi et de fermeté nous est transmis par ceux qui prônent la réconciliation et le pardon quand ils subissent abus et violence!
Nous avons le devoir de les aider à conserver ce patrimoine spirituel que nous avons reçu de leur fidélité millénaire à la Vérité de la foi chrétienne. Nous le pouvons et nous devons nous y engager par la prière, par notre aide concrète, par les pèlerinages. L’Année de la Foi, pour le cinquantenaire du Concile Œcuménique Vatican II, nous fournira des occasions particulières pour aller dans cette Terre afin de suivre les pas du Christ en compagnie de Sa Sainte Mère. Le Vendredi-Saint prochain, près de la Croix, nous nous unirons à ces frères et sœurs pour que leur isolement si souvent ressenti soit vaincu par notre fraternité. Ils pourront alors sereinement proclamer que « Jésus est le Seigneur » (Ac 11, 20) afin que « la porte de la foi » (Ac 14, 27) continue à s’ouvrir justement à partir de cette Terre pour transmettre le pardon et la bonté de Dieu à la famille humaine entière.
Notre Congrégation se fait porte-voix de la gratitude que Sa Sainteté Benoît XVI exprime aux évêques, aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux jeunes et à tous ceux qui travaillent pour la Terre du Christ. Elle se fait aussi l’interprète de la reconnaissance du Diocèse patriarcal de Jérusalem, de la Custodie de Terre-Sainte et des Eglises Orientales locales.
Veuillez croire à l’expression de mes meilleurs vœux dans la joie du Seigneur, mort sur la Croix et ressuscité.
Leonardo Card. Sandri, Préfet
P.S. Vatican Insider laisse entendre dans un article que le Cardinal Sandri, qui annonça au monde le retour à la maison du Père du bienheureux Jean Paul II, pourrait reprendre le poste de Secrétaire d'Etat. Le Cardinal Tarcisio Bertone serait fatigué et laisserait la Curie romaine en proie à des intrigues et des luttes de pouvoir. Le Cardinal Sandri bénéficie d'une formation diplomatique.
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jeudi, 01 mars 2012
La Syrie
Que se passe-t'il vraiment en Syrie ? Tellement difficile de le savoir, car la communication fait partie de la guerre civile.
Il me semble que l'APIC, que l'on peut lire sous cath.ch donne une assez bonne information.
Le Pape se rendra au Liban en septembre 2012 pour remettre son exhortation apostolique post-synodale sur le Moyen-Orient. Le Synode s'était déroulé durant 2 semaines, du 10 au 24 octobre 2010, à Rome.
Le vif souhait de nombre de Prélats seraient de n'avoir aucune intervention militaire étrangère, ce qui diviseraient musulmans et chrétiens. Le conflit serait aussi alimenté depuis l'extérieur et la violence viendrait des deux côtés. Enfin, la France agirait selon ses propres intérêts sans se soucier des chrétiens. Il peut dès lors être judicieux de connaître d'où viennent les infos et qui parlent:
- Le Salon Beige: Lu dans La Lettre A, datée de demain :
"Hala Kodmani, la journaliste chargée de couvrir la guerre en Syrie pour Libération, n'est autre que la sœur de Bassma Kodmani, la porte-parole du Conseil national syrien, principale instance de l'opposition syrienne. Cette ancienne rédactrice en chef à France 24 préside l'association française Souria Houria, qui milite pour le renversement du régime de Bachar el-Assad."
- Lu dans APIC:
Mgr Abraham Nehmé relève que les Frères musulmans, qui gagnent partout en influence grâce au "printemps arabe", "ne donnent pas l'impression de voir les chrétiens d'un bon œil".
Il ne fait aucun doute pour le jésuite égyptien le Père Samir, qu'un régime islamiste en Syrie représentera un danger pour les chrétiens, car il sera certainement moins neutre que le régime en place.
Le pape a demandé au pouvoir syrien de “privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l'engagement pour la paix“. “Il est urgent de répondre aux aspirations légitimes des différentes composantes de la nation et aux souhaits de la communauté internationale, préoccupée du bien commun de la société entière et de la région“
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Benoît XVI et la Splendeur de la Liturgie
Le premier axe porteur du pontificat de Benoît XVI est sans aucun doute la foi. Le second me semble être aussi la fête de la foi, soit la liturgie, la célébration de la Messe.
Deux textes permettent de cerner quelque peu cette lame de fond:
1. Un texte plutôt humoristique bien que réaliste de Pro Liturgia avec Denis Crouan, qui paraphrase la tactique du diable de C.S Lewis, reprise par André Frossard:
Pour que les catholiques se détournent de leur mission, Satan réunit sa cour et prépare un plan pour les éloigner de la beauté de la Messe: " même s’ils se rencontrent à l’occasion de sessions - de formation liturgique, par exemple - entraînez-les aux commérages, aux bavardages, à la médisance, afin qu'ils sortent de ces rencontres avec l’esprit troublé et des émotions déséquilibrées, et surtout avec des idées nouvelles leur permettant de saccager davantage encore leurs messes dominicales. C’est très important !"
(repris par Benoît et Moi)
2. Un texte du Prélat de l'Opus Dei, Mgr Echevarria, texte à méditer au pied du Saint Sacrement:
....
La formation liturgique
19. Au sein de la formation spirituelle, et en lien étroit avec la formation doctrinale, prend place l'amour pour la sainte liturgie de l'Église en laquelle se réalise – éminemment dans la Sainte Messe – l’œuvre de notre Rédemption. La Sainte Messe nous place (…) devant les mystères essentiels de la foi, car elle est le don même de la Trinité à l'Église. Ainsi comprend-on que la Messe soit le centre et la racine de la vie spirituelle du chrétien.
Le message chrétien est performatif. Autrement dit, l'Évangile, et la liturgie qui le rend présent à notre existence, n'est pas seulement la communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie.
Il faudrait manquer de sens commun et de sens surnaturel pour penser que la liturgie est une « affaire de prêtres », ou que les prêtres « célèbrent » tandis que le peuple se contente d’« assister ». Au rebours d’une telle conception, saint Josémaria encourageait la participation de tous : depuis la compréhension du lien intime entre la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique, ou de la dimension essentielle de l'adoration dans la célébration, jusqu'à des détails pratiques comme l'utilisation du missel des fidèles pour faciliter leur participation, d'abord dans leur cœur et ensuite avec les paroles et les attitudes prévues. Je me rappelle avoir entendu dire que dès les années trente du dernier siècle, il voulait que la Messe fût dialoguée, qu’on répondît à voix haute aux prières que prononçait le prêtre. C'était alors inhabituel : le concile Vatican II ne viendrait que trente ans plus tard.
La liturgie de la Parole
20. Toute l'histoire du Salut, et la liturgie qui le célèbre et le rend présent, est caractérisée par l'initiative de Dieu qui nous convoque et attend de chacun de nous une réponse actuelle, avec un amour qui informe ensuite toute la journée, avec le désir de voir le Sacrifice de l'autel se prolonger au long des vingt-quatre heures qui suivent.
La célébration de la Parole dans la Sainte Messe est un véritable dialogue qui demande une réponse pleine de délicatesse : c'est Dieu qui parle à son peuple et celui-ci fait sienne cette parole divine à travers le silence, le chant, etc. ; il adhère à cette annonce en professant sa foi dans le Credo, et plein de confiance il présente ses demandes au Seigneur. Dans les lectures, le Paraclet parle en langage humain pour que notre intelligence comprenne et contemple, pour que notre volonté se fortifie et que l'action s'accomplisse. La possibilité que ces paroles deviennent réalité dans notre vie dépend de la grâce divine, mais aussi de la préparation et de la ferveur de celui qui les lit et les médite, de celui qui les écoute. « Par les saintes Écritures nous sommes en effet conduits à l'accomplissement d'actions vertueuses et à la pure contemplation ».
Ici se présente à nous un point bien concret d'examen de conscience et de progrès. Quels fruits tirons-nous de ces lectures quotidiennes, au cours de la Sainte Messe ? Savourons-nous les instants de silence prévus après l'Évangile, pour nous appliquer à nous-mêmes la prédication du Seigneur ? J'ai déjà rappelé ailleurs que « nous avons été nombreux à être témoins de la façon dont saint Josémaria entrait à fond dans les lectures de la Messe ; on le sentait jusque dans le ton de sa voix. Un fait se répétait souvent : après le Saint Sacrifice il notait les phrases qui l'avaient touché plus profondément, pour pouvoir les porter à la prière personnelle. Ainsi s’enrichissaient constamment son âme et sa prédication. À notre tour tâchons d'imiter un si bon maître. Dieu s'est révélé à nous pour que nous le connaissions plus et mieux, et pour que nous le fassions connaître, de façon naturelle, sans respects humains ».
La liturgie eucharistique21. Dans cette partie de la Sainte Messe, le prêtre ne s’adresse pas principalement aux fidèles réunis. De fait, l'orientation spirituelle et intérieure de tous, prêtre et fidèles, est versus Deum per Iesum Christum, vers Dieu par Jésus-Christ. Dans la liturgie eucharistique, il est clair que le prêtre et le peuple ne prient pas tournés l'un vers l'autre, mais vers l'unique Seigneur. C'est pourquoi durant cette prière ils regardent dans la même direction, vers une image du Christ dans l'abside, vers une croix ou simplement vers le ciel, comme le fit le Seigneur dans l'oraison sacerdotale du soir précédant sa Passion. Aller à la rencontre du Seigneur qui vient, et poser nos regards sur la croix de l’autel : comme cela nous aide à vivre cette adoration commune !
22. Le Sacrifice de l'autel requiert l'obéissance et la piété, intimement unies. Ce sont également des conditions fondamentales pour que la liturgie soit la source et le sommet de la vie de l'Église et de chaque chrétien. Obéissance, en premier lieu, car « les paroles et les rites de la Liturgie constituent l’expression fidèle, mûrie au long des siècles, des sentiments du Christ, et ils nous apprennent à avoir les mêmes sentiments que les siens (cf. Ph 2,5) ; en conformant notre esprit à ces paroles, nous élevons nos cœurs vers le Seigneur ». Telle est la raison profonde de l’obéissance, de l’amour qui nous lient à chaque parole, chaque geste, chaque rubrique, qui nous font parvenir le don de Dieu et nous aident à être alter Christus, ipse Christus.
Le Concile Vatican II a rappelé que la pleine efficacité de la liturgie dépend aussi de ce que chacun, prêtre ou fidèle, harmonise son âme avec sa voix. Et Benoît XVI d'expliquer que, dans les cérémonies, la vox, les paroles précèdent notre esprit. Ce n’est pas ce qui arrive d’ordinaire : on doit d’abord penser et ensuite la pensée se transforme en paroles. Ici, en revanche, la parole est première. La sainte liturgie nous donne les paroles ; nous, nous devons entrer dans ces paroles, nous accorder à cette réalité qui nous précède (…). Voici la première condition : nous-mêmes devons intérioriser la structure, les paroles de la liturgie, la parole de Dieu. C'est ainsi que notre célébration est vraiment une célébration « avec » l'Église : notre cœur s'est élargi et nous ne sommes simplement pas en train de faire quelque chose, mais d’être « avec » l’Église en dialogue avec Dieu.
Dans la vie de saint Josémaria, piété et obéissance se fondent admirablement jusqu'à constituer l'exemple de quelque chose de bien réel : il n’y a pas de meilleure manière de manifester tout l’amour et l’intérêt que nous portons au Saint Sacrifice que d’observer soigneusementla moindre rubrique prescrite par la sagesse de l’Église.
Et en plus de l’Amour, c’est aussi le « besoin » de ressembler au Christ qui nous presse : de lui ressembler non seulement intérieurement mais extérieurement, pour évoluer dans les vastes espaces qui entourent l’autel chrétien avec ce rythme et cette harmonie de la sainteté obéissante, qui s’identifie à la volonté de l’Épouse du Christ, c’est-à-dire à la Volonté du Christ lui-même.
J'aimerais que ces très brèves considérations sur la structure de la Sainte Messe nous aident tous nous à intéresser davantage à la liturgie, aliment et composante nécessaires de la vie spirituelle. Comment ne pas rappeler que notre fondateur, dès la lointaine année 1930, écrivait que tous, dans l’Œuvre, doivent mettre un effort particulier à suivre scrupuleusement toutes et chacune des règles liturgiques, jusqu’à celles qui semblent d’importance faible ou nulle. Celui qui aime ne néglige aucune occasion. Je l’ai vu : ces petits riens sont quelque chose de grand : ils sont de l’amour. Et obéir au pape, jusqu’au moindre détail, c’est l’aimer. Et aimer le Saint Père c’est aimer le Christ et sa Mère, notre très sainte Mère, Marie. Et nous n’avons d’autre aspiration que celle-ci : parce que nous les aimons, nous voulons que omnes, cum Petro, ad Iesum per Mariam
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L'Echo cherche un journaliste
Emploi
Echo Magazine met au concours un poste de Journaliste à plein temps
Profil souhaité:
– Maîtrise de la langue française, plume aiguisée
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– Expérience professionnelle
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Entrée en fonction: juin 2012 (ou à convenir)
Faites vos offres jusqu’au 12 mars à:
Rédaction en chef
Echo Magazine
Rte de Meyrin 12 – CP 80
1211 Genève 7
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Claude Nicollier invité de la RTS
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mercredi, 29 février 2012
Pétition pour une Action de Carême sans le gender
sans gender, plus de charité
choisir la vie
Document du Cardinal Georges Cottier
(Nova et Vetera janvier 2011, revue fondée par le Cardinal Journet)
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Mgr Morerod à l'Université de Fribourg: les nuances de la Vérité
Ancré dans la vérité
Mgr Charles Morerod est revenu tout simplement chez lui à l'Université de Fribourg, lui qui fut assistant en théologie et aumônier des étudiants. Le dominicain est d'ailleurs docteur en théologie de cette même Alma Mater, avant de devenir professeur puis Recteur Magnifique de l'Angélicum à Rome.
L'auditoire était déjà bien plein 10 minutes avant le début de la conférence, si bien que le Recteur le Père Guido Vergauwen a choisi de déplacer le public dans l'auditoire principal qui fut comble. Un public heureux d'entendre le nouvel évêque parler de l'une de ses spécialités: l'oecuménisme et le dialogue inter-religieux.
Un humour qui attire
Fidèle à la tradition, Mgr Morerod n'a pas manqué de capter l'attention de l'auditoire par son humour, pour relever que c'était la première fois qu'il donnait une conférence ... un 29 février.
D'entrée de jeux, l'ancien secrétaire de la commission théologique internationale à démontrer sa maîtrise de la philosophie et de la théologie, lui qui est au bénéfice d'un doctorat dans ces deux sciences.
Le Concile Vatican II, Paul VI et particulièrement son Encyclique Ecclesiam Suam, le Cardinal Journet, le Cardinal Ratzinger, le bienheureux Jean Paul II, les Pères de l'Eglise Saint Justin et Saint Augustin, et enfin la Fédération des Eglises Protestantes Suisses, pour finir avec le philosophe anglais John Hicks furent tour à tour convoqués pour décliner la certitude fondamentale du conférencier: la vérité est la condition sine qua non de l'oecuménisme, processus irréversible. L'attachement à la vérité n'est pas une présomption, car elle est plutôt une reconnaissance de l'oeuvre de Dieu et de l'accueil de ses dons.
Impossible certes de résumer la densité des propos entendus.
Toutefois, quelques perles:
- il y a un sens religieux dans toutes les religions, que l'Eglise catholique respecte, tout en ne renonçant pas à sa mission d'annoncer le Christ. C'est le cri de Saint Paul: "malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile". L'Eglise catholique a gardé dans toute son histoire, malgré les péchés de ses membres, la plénitude des moyens de salut. En Jésus Christ, la Révélation est plénière et définitive. Les chrétiens sont chargés d'annoncer au monde la conversion universelle au Christ.
- Mgr Morerod a entendu dire que l'encyclique du Pape Paul VI s'était basée notamment sur la pensée de Charles Journet, mais il lui manque toutefois la preuve écrite. Pour le Pape du Concile, la main de Dieu a placé "les catholiques", par grâce, au centre, au plein coeur de la vérité qui rayonne pour ainsi dire en trois cercles:
le troisième cercle contient toute l'humanité. Tout ce qui est humain nous intéresse. Le critère de dialogue est alors la philosophie.
le second cercle sont les religions non-chrétiennes et les différents monothéisme.
le premier cercle embrassent les chrétiens. Le dialogue avec les Juifs se basent sur l'Ancien Testament.
Cette circularité et cette amplitude n'empêchent pas la plénitude, car le Verbe, le Logos illumine tous les hommes.
- une phrase phare de Joseph Ratzinger: "ce n'est pas en renonçant à la vérité que le dialogue est possible, mais en s'engageant d'avantage en elle. Le scepticisme ne rassemble pas*".
- en 1994, la FEPS (fédération des églises protestantes suisses) a reconfirmé un des axiomes de la Réforme: toutes les églises doivent relativiser leurs positions, faire leur auto-critique. L'Eglise du Christ est invisible et subsiste dans des formes variées (mais il est possible que cette position ait changée). Les orthodoxes et les catholiques ne conçoivent pas l'Eglise de la même façon. Pour le Concile Vatican II, malgré les trahisons de ses fils, l'Eglise a gardé tous les biens dont le Christ l'a dotée.
- enfin, l'auteur anglais John Hicks (relativiste) reproche au christianisme le sens de l'absolu qui engendre la violence. Or pour l'évêque de Fribourg, avec la déclaration sur la liberté religieuse du Concile Vatican II, les demandes de pardon du bienheureux Jean Paul II et l'insistance du Pape Benoît XVI sur la raison ( la violence est contraire à la raison ), l'Eglise catholique s'est clairement démarqué de la violence, au nom de la religion. Il est vrai toutefois que l'absolu tient à coeur des croyants, et la haine est la pire forme de l'Amour. C'est une réelle tentation.
- il y a trois attitude face à la vérité: l'exclusivité (ce que je crois est vrai, tout le reste est faux), l'inclusivité (les chrétiens adhèrent à la plénitude de la vérité et les autres y participent, par des vérités qui sont aussi dans le christianisme), ou le relativisme ( mais le système de Hicks devient alors un système auquel nous devons adhérer). L'Eglise s'appuie sur l'inclusivisme.
Un évêque tout en nuance
Charles Morerod s'est ainsi montré un digne fils spirituel du Cardinal Journet et du Cardinal Joseph Ratzinger, capable de dialogue, car la vérité s'annonce tout en nuance, comme le montre Saint Thomas d'Aquin dans sa Somme Théologique, avec les pour et les contres qui contiennent toujours une part de la vérité, une vérité qui se décline subtilement, qui nous permet de sortir de notre propre relativité pour trouver ensemble l'absolu, la vérité. Tout homme peut être accueilli avec respect, avec fraternité, pour entrer dans la plénitude de la Vérité qui nous engage à la paix.
Lire APIC
*"Ce n'est pas en renonçant à la vérité que la rencontre des religions sera possible, mais en s'engageant plus profondément en elle. Le scepticisme ne rassemble pas, pas plus que le simple pragmatisme. Renoncer à la vérité et à ses convictions n'élève pas l'homme".
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Poletti: Joseph Ratzinger n'aurait pas dû être élu Pape (sic!)
Il Fatto Quotidianno
Le vaticaniste Marco Poletti ( et ce n'est pas un hasard de "Il Fatto Quottidiano", du même journal qui a sorti le faux scoop sur la mort prochaine de Benoît XVI ) pense que le Cardinal Ratzinger n'aurait simplement pas dû être élu. C'est cette phrase personnelle qui inaugure son dernier livre "Joseph Ratzinger. Crisi di un Papato" (crise d'un pontificat).
NZZ
Reprenant l'info, c'est la NZZ Am Sontag qui se lance dans une analyse du pontificat, avec en plus à la clef 5 moments problématiques du pontificat de Benoît XVI:
- la leçon de Ratisbonne en septembre 2006
- la levée des excommunications, suivie par la crise Williamson, en janvier 2009
- sa réponse sur le préservatif dans l'avion vers l'Angola en mars 2009
- le scandale pédophile dans le collège jésuite à Berlin en janvier 2010
- la crise économique du Vatican liée à Ettore Gotti Tedeschi (23 millions) pour la banque Credito Artigiano.
Mgr Viganò
La NZZ revient sur la promotion de Mgr Viganò à la nonciature de Washington (pourtant la première place diplomatique du monde). Le prélat du "Governatorato" (sorte de commune du Vatican) avait écrit des lettres au Pape qui dénoncaient la corruption financière. Or l'homme aurait été écarté... Enfin, le Cardinal colombien Hoyos (le même qui fut quelque peu à l'origine de la levée des excommunications) aurait révélé au Pape, aussi dans une lettre en allemand, que l'archevêque de Palerme aurait dit dans un voyage en Chine, que le Pape mourrait dans l'année. Ces deux affaires ont connu des fuites (Vatileaks), car ces lettres ont fini, on ne sait comment, chez les journalistes, dont le journal italien "Il Fatto Quottidiano".
Pour le vaticaniste Poletti, Benoît XVI ne sait pas gouverner la Curie et appelle de ses voeux un prochain Pape italien.
Analyse:
Le chemin de croix
Malaise il y a bel et bien. La Curie romaine est une machine très complexe. Mais la cible principale est bien Benoît XVI, qui tente par tous les moyens de réformer l'intérieure de l'Eglise catholique. Son chemin de croix réformateur a commencé au Colisée en 2005, alors que le bienheureux Jean-Paul II embrassait la croix dans sa chapelle privée, Cardinal courageux qui dénonçait avec clarté les péchés des hommes qui devraient totalement appartenir à Jésus et qui salissent l'Eglise, qui est comme une barque qui prend l'eau de toute part.
Benoît XVI commencera d'ailleurs son pontificat en demandant de prier pour lui afin qu'il ne se dérobe pas face aux loups.
A part ce contexte douloureux, il est intéressant de noter la cristallisation de 5 crises médiatiques, qui sont en faites 5 éclairages possibles, mais qui ont le gros défauts de mettre dans l'ombre des aspects fascinants du pontificat de Benoît XVI. C'est la théorie de l'agenda setting qui se cache subtilement derrières ces 5 point clefs. En effet, le monde médiatique est comme une scène avec des spots lumineux, qui éclairent certaines parties mais qui laissent d'autres actions dans l'ombre, et donc qui les ignorent. Les médias fixent les thèmes dont l'opinion publique parle.
Des succès dans l'ombre
Pourquoi ne pas retenir, en autre, les trois succès des JMJ: Cologne 2005, Sydney 2008 et enfin Madrid 2011 ? Le chemin de croix de Madrid a rassemblée quelques 3 millions de personnes dans les rues.
Pourquoi ne pas retenir le grand succès du voyage du Pape aux USA en 2007 ? en France en 2008 ? en Angletterre en 2010 ?
Pourquoi ne pas retenir les nouvelles normes afin de lutter contre la pédophilie ? la lettre aux catholiques d'Irlande ? les rencontres et les prières avec les victimes ?
On pourrait rallonger la liste, avec l'accord avec les Anglicans (un succès oecuménique), le rapprochement avec Moscou (autre succès oecuménique), la rencontre d'Assise en 2011, ajoutant même le dialogue avec les athés ?
Pourquoi ne pas reprendre le thème de la première Encyclique "Dieu est Amour" ? Pourquoi ne pas lire et analyser l'encyclique sociale, afin d'endiguer la crise économique mondiale ? Pourquoi ne pas dire que les audiences sont toujours pleines ? que les homélies du Pape sont toujours très soignées, ce qui lui donnent une stature d'un Père de l'Eglise ? qui n'a rien à envier à un Saint Augustin ou un Saint Ambroise ?
Aussi, ces 5 points sont 5 crises médiatiques auto-produites qui se cristallisent et qui prétendent faire un portrait du Pape. Or, ce n'est que 5 traits, ce qui est tout simplement une caricature grossière.
L'année de la foi
Enfin, les 50 ans de l'ouverture du Concile et l'année de la foi pour 2012-2013 s'annoncent sous les meilleurs auspices. Car Benoît XVI a bel et bien la foi comme axe porteur de tout son pontificat. Tant que la foi ne sera pas mis au coeur de nos préoccupations, avec sa célébration, car la liturgie de la Messe est la fête de la foi, rien ne pourra se résoudre dans la crise interne que connaît l'Eglise.
Comme l'a très bien vu le Père Lombardi, directeur de la salle de presse, les vagues annoncent toujours la venue d'un bien plus grand. Le démon ne semble pas content et le fait savoir. Malgré la souffrance, Benoît XVI reste calme, serein et souriant, car il vit ce qu'il croit. La foi nous donne la certitude que l'élection de Ratzinger fut inspirée par l'Esprit Saint. Dieu l'a voulu Pape.
De la Trinité à Jésus de Nazareth
Le triptique Amour, Espérance et Foi sont des dons qui viennent de Dieu, trois vertus dites théologales qui seront en fait les trois Encyclique majeures de Benoît XVI. Le Christ est bien celui qui nous donne la foi, car il est cet événement, cet ami fidèle, celui qui veut nous rencontrer. Il est bien Jésus de Nazareth, dont le troisième volume, best seller papal, sortira d'ailleurs en septembre de cette année. Jamais deux sans trois. Benoît XVI est très lu sur Internet, car en fait, si le bienheureux Jean Paul II fut le Pape de la TV, R@tzinger est le premier Pape de l'histoire qui répond présent sur le nouveau continent digital.
Lire Patricia Briel: Le Temps ( Le Cardinal Bertone ne tient pas la barque de la Curie, qui est sans véritable leadership )
Lire Dom Romain: Benoît XVI, le 6ème Pape de l'histoire le plus âgé
Lire Jean Merci: Prier pour le Pape
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mardi, 28 février 2012
Benoît XVI en retraite
Le Pape et ses collaborateurs sont en retraite jusqu'au samedi 3 mars.
"Je confie à votre prière la semaine de retraite que je commence ce soir avec mes collaborateurs de la Curie Romaine" (Benoît XVI, angelus du 26 février)
Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD Congo), assurent les méditations qui portent sur "La communion du chrétien avec Dieu"
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Benoît XVI et la souffrance de la stérilité
"Je voudrais, en ce sens, rappeler aux époux qui vivent la condition de la stérilité, que leur vocation matrimoniale n’en est pas pour autant amoindrie".
"En effet, l’union de l’homme et de la femme dans cette communauté d’amour et de vie qu’est le mariage, constitue l’unique "lieu" digne pour l’appel à l’existence d’un nouvel être humain, qui est toujours un don".
Académie pour la vie: discours de Benoît XVI
Les souffrances des couples stériles
ROME, lundi 27 février 2012 (ZENIT.org) – « L’Eglise prête une grande attention aux souffrances des couples stériles, se préoccupe d’eux et, justement pour cela, encourage la recherche médicale », explique Benoît XVI.
Benoît XVI a en effet reçu samedi matin, 25 février, en la salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican, les participants de la XVIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qui avait pour thème "Diagnostic et thérapie de la stérilité".
Le pape fait en même temps observer les conditions éthiques de lutte contre la stérilité : « Ne cédez jamais à la tentation de traiter le bien des personnes en le réduisant à un simple problème technique ! L’indifférence de la conscience par rapport au vrai et au bien représente une menace dangereuse pour le progrès scientifique authentique ».
Discours de Benoît XVI
Messieurs les cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
Chers frères et sœurs,
Je vous heureux de vous rencontrer à l’occasion des travaux de la XVIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie. Je vous salue et je vous remercie de votre généreux service pour défendre et favoriser la vie. Je remercie en particulier votre président, Mgr Ignacio Carrasco de Paula, pour les paroles qu’il m’a adressées en votre nom. La mise en route de vos travaux manifeste la confiance que l’Eglise a toujours placée dans les possibilités de la raison humaine et dans un travail scientifique rigoureusement conduit, tenant toujours à l’esprit l’aspect moral. Le thème que vous avez choisi cette année, "Diagnostic et thérapie de la stérilité", en plus d’avoir une importance humaine et sociale, possède une valeur scientifique particulière et exprime la possibilité concrète d’un dialogue fécond entre dimension éthique et recherche biomédicale. Devant le problème de la stérilité du couple, en effet, vous avez choisi de rappeler et considérer soigneusement la dimension morale, recherchant des voies pour une évaluation diagnostique juste et une thérapie qui corrige les causes de la stérilité. Cette approche procède du désir non seulement de donner un enfant au couple, mais de rendre aux époux leur fertilité et toute la dignité d’être responsables de leurs propres choix procréatifs, pour être des collaborateurs de Dieu dans la génération d’un nouvel être humain. La recherche d’un diagnostic et d’une thérapie représente l’approche qui est scientifiquement la plus juste pour la question de la stérilité, mais aussi celle qui est la plus respectueuse de l’humanité intégrale des sujets impliqués. En effet, l’union de l’homme et de la femme dans cette communauté d’amour et de vie qu’est le mariage, constitue l’unique "lieu" digne pour l’appel à l’existence d’un nouvel être humain, qui est toujours un don.
Par conséquent, je désire encourager l’honnêteté intellectuelle de votre travail, expression d’une science qui garde éveillé son esprit de recherche de la vérité, au service du bien authentique de l’homme, et qui évite le risque d’être une pratique purement fonctionnelle. La dignité humaine et chrétienne de la procréation, en effet, ne consiste pas à être un "produit", mais repose sur son lien avec l’acte conjugal, expression de l’amour des époux, de leur union non seulement biologique, mais également spirituelle. L’Instruction Donum vitae nous rappelle, à ce sujet, que "par son intime structure, l’acte conjugal, unissant les époux d’un lien très profond, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon les lois inscrites dans l’être même de l’homme et de la femme" (n. 126). Les légitimes aspirations à enfanter, du couple qui se trouve en état de stérilité, doivent par conséquent trouver, avec l’aide de la science, une réponse qui respecte pleinement leur dignité de personnes et d’époux. L’humilité et la précision avec lesquelles vous approfondissez ces problématiques méritent encouragement et soutien, à la différence de certains de vos collègues, entrainés par la fascination de la technologie de la fécondation artificielle. A l’occasion du Xe anniversaire de l’encyclique Fides et ratio, j’ai rappelé comment "le profit facile ou, pire encore, l’arrogance de se substituer au Créateur, jouent, parfois, un rôle déterminant. C’est une forme d’hybris de la raison, qui peut endosser des caractéristiques dangereuses pour l’humanité" (Discours aux participants du Congrès international de l’Université pontificale du Latran, 18 octobre 2008). En vérité, le scientisme et la logique du profit semblent aujourd’hui dominer le domaine de la stérilité et de la procréation humaine, tendant à entraver également de nombreux autres terrains de recherche.
L’Eglise prête une grande attention aux souffrances des couples stériles, se préoccupe d’eux et, justement pour cela, encourage la recherche médicale. La science, cependant, n’est pas toujours en mesure de répondre aux désirs de tant de couples. Je voudrais, en ce sens, rappeler aux époux qui vivent la condition de la stérilité, que leur vocation matrimoniale n’en est pas pour autant amoindrie. Les conjoints, par leur vocation baptismale et matrimoniale, sont toujours appelés à collaborer avec Dieu à la création d’une nouvelle humanité. En effet, la vocation à l’amour est vocation au don de soi et ceci est une possibilité qu’aucune condition organique ne peut empêcher. Par conséquent, où la science ne trouve pas de réponse, la réponse qui donne la lumière vient du Christ.
Je désire vous encourager, vous tous qui avez afflué pour ces journées d’étude et qui parfois travaillez dans un contexte médico-scientifique où la dimension de la vérité s’avère brouillée: poursuivez le chemin entrepris, d’une science intellectuellement honnête et pénétrée par la recherche continuelle du bien de l’homme. Dans votre parcours intellectuel, ne dédaignez pas le dialogue avec la foi. Je vous adresse l’appel exprimé dans l’encyclique Deus caritas est: "Pour pouvoir agir de manière droite, la raison doit constamment être purifiée, car son aveuglement éthique, découlant de la tentation de l’intérêt et du pouvoir qui l’éblouissent, est un danger qu’on ne peut jamais totalement éliminer. […] La foi permet à la raison de mieux accomplir sa tâche et de mieux voir ce qui lui est propre." (n. 28). En outre, c’est justement la matrice culturelle instaurée par le christianisme – enracinée dans l’affirmation de l’existence de la vérité et de l’intelligibilité du réel à la lumière de la Vérité suprême – qui a rendu possible, dans l’Europe du Moyen Age, le développement du savoir scientifique moderne, savoir qui, dans les cultures précédentes, était restée seulement en germe.
Illustres scientifiques, et vous tous membres de l’Académie, engagés à promouvoir la vie et la dignité de la personne humaine, gardez toujours présent à l’esprit, également, le rôle culturel fondamental que vous jouez dans la société et l’influence que vous avez pour former l’opinion publique. Mon prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II rappelait que les savants, "justement parce qu’ils savent davantage, sont appelés à servir davantage" (Discours à l’Académie pontificale des sciences, 11 novembre 2002). Les personnes ont confiance en vous qui servez la vie, ont confiance dans votre engagement à soutenir ceux qui ont besoin de réconfort et d’espérance. Ne cédez jamais à la tentation de traiter le bien des personnes en le réduisant à un simple problème technique ! L’indifférence de la conscience par rapport au vrai et au bien représente une menace dangereuse pour le progrès scientifique authentique.
Je voudrais conclure en renouvelant le souhait que le Concile Vatican II adresse aux hommes de pensée et de science: "Bienheureux ceux qui, possédant la vérité, continuent à la chercher, pour la renouveler, l’approfondir, la donner aux autres" (Message aux hommes de pensée et de science, 8 décembre 1965). C’est avec ces augures que je vous donne, à vous tous ici et à ceux qui vous sont chers, ma bénédiction apostolique.
© Libreria Editrice Vaticana - 2012
Traduction de ZENIT, par Anne Kurian
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Pour comprendre la théorie du Gender avec Jérome Lejeune
Le célèbre généticien, qui a découvert par ses recherches l'origine de la Trisomie 21, est l'objet d'un procès en béatification.
La fondation Jérome Lejeune publie également un document pour tenter de cerner l'idéologie du gender.
10:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
CDF, aucune décision avant Pâques
Selon Marco Tosatti, Benoît XVI ne prendra aucune décision pour l'avenir de la prestigieuse Congrégation de la Foi. dicastère qu'il a servi durant 23 ans avant son élection sur le Siège de Pierre. L'actuel Cardinal américain Levada s'en est en effet remis au Pape, désirant toutefois quitter cette charge.
Le successeur pourrait être l'actuel évêque de Ratisbonne Mueller, à moins que le Pape le nomme à Mainz, vu que le Cardinal Lehmann, 76 ans et qui fut président de la conférence épiscopal allemande, a demandé à être déchargé. Mgr Mueller serait alors promu un jour au Cardinalat.
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lundi, 27 février 2012
Action de Carême: juste enlever des lunettes qui donnent un mauvais genre
Optique 2012
L'Action de Carême Suisse 2012 vise une noble cause, soit la lutte contre la misère, la faim et la pauvreté. L'égalité de la dignité entre un homme et une femme n'est hélas pas toujours d'actualité. De plus, elle est oecuménique, ce qui est une très grande richesse. Personne ne souhaite contester cette urgence. Aussi, le communiqué de Mgr Büchel est limpide.
Toutefois, un regard faussé doit simplement changer, l'usage d'un outil de lecture, le gender, risque de faire manquer la cible. Il suffit de changer cette lunette pour mieux voir la pauvreté dans le monde. Comme le chante le solgan, par "le petit bout de la lorgnette, que le monde est fou". Il serait hautement souhaitable d'enlever les lorgnettes, les lunettes du gender, ce qui inclu les activités pour les enfants. Juste une question que Johnny Hallyday comprendrait fort bien, question d'optique!
L'égalité combat la faim (source: www.eveque.ch)
Mgr Büchel soutient la campagne d'Action de Carême
« L’analyse de genre est un outil – comme des lunettes – qui permet de lire la réalité de manière critique et de la déconstruire. Ces «lunettes» critiques obligent non seulement à déconstruire les notions de femmes et de féminité, mais aussi à redéfinir celles d’hommes et de masculinité, en tenant compte de la diversité des expériences ».
Suit une affirmation sur l’Eglise qui serait une structure « androcentrique » qui entraverait leur pleine participation à la vie de l’Eglise:
« Dans l’effort de mettre en pratique le concept théologique de communion inclusive, il faut poser le problème de l’accès (ou non) et de l’usage (ou l’abus) du pouvoir tels qu’ils sont pratiqués au travers des structures hiérarchiques et androcentriques de l’Eglise. Cette forme d’organisation de l’Eglise constitue l’une des barrières les plus difficiles à vaincre afin que les femmes puissent accéder et participer pleinement, par leurs talents et leur créativité, aux organes de décision. »
« Il s’agit de déconstruire le modèle familial actuel, nucléaire et patriarcal, qui est parfois le lieu de violences et de souffrances aussi dans la petite paysannerie. Tels sont les postulats qu’il faut discuter, remettre en question et déconstruire, en utilisant la justice de genre comme outil et perspective de travail dans l’étude des barrières qui empêchent les femmes d’avoir accès aux terres et d’être autonomes, considérées à égalité dans la production, la distribution, la commercialisation et la consommation alimentaires. »
19:18 | Lien permanent | Commentaires (3) | | | Facebook
La joie est un signe de Dieu
Son Eminence Mgr Dolan, Cardinal à New York, de la "big apple" qui est "presque une capitale mondiale", est un homme extraordinaire, qui a conquis le Pape et les Cardinaux par son humour, sa foi, son attitude "décontracté" et ses talents de grand communicateur. Humour et Amour rime bien ensemble.
source: Osservatore Vaticano
Léon Bloy écrivait que « La joie est le signe infaillible de la présence de Dieu ».
Une citation doublée du récit de la boutade que lui avait adressée un prêtre lorsqu’il devint archevêque de New York :
« Vous feriez mieux de cesser de sourire quand vous marchez dans les rues de Manhattan ou vous serez arrêté! »
Encore cette anecdote :
« Un homme mourant du sida à l’hôpital Gift of Peace, administré par les Missionnaires de la Charité, dans l’archidiocèse de Washington, celui du cardinal Donald Wuerl, demanda le baptême. Quand le prêtre l’invita à exprimer sa foi, le mourant murmura : ‘Tout ce que je sais, c’est que je suis malheureux ; or ces sœurs sont très heureuses, même quand je les maudis et leur crache dessus. Hier, j’ai fini par leur demandé pourquoi elles étaient si heureuses et elles m’ont répondu : »Jésus ». Je veux ce Jésus afin de pouvoir enfin être heureux moi aussi.’ Un véritable acte de foi, non? »
Son livre "Priests for the third Millenium" (prêtres pour le 3ème millénaire) reprend ses conférences lorsqu'il était recteur du Collège américain à Rome. Un livre splendide.
Ses sept points pour la nouvelle évangélisation.
1. Se souvenir que même ceux qui se vantent de leur sécularisme, ont un désir inné du divin ; la première étape de l’évangélisation doit être de maintenir vivante la quête de Dieu.
2. « N’ayez pas peur », soyez confiants, sans triomphalisme, puisque c’est par son pouvoir que Dieu envoie son peuple évangéliser.
3. Savoir que la nouvelle évangélisation ne consiste pas à proposer une doctrine ou un système de croyance, mais une Personne dont le nom est Jésus.
4. Cependant, ce Jésus est la Vérité et donc, par conséquent, l’évangélisation est liée à la catéchèse.
5. La personne qui évangélise doit être emplie de joie : elle est quelqu’un qui sourit.
6. La nouvelle évangélisation c’est une affaire d’amour, l’amour de Dieu rendu concret dans le service.
7. Et pour finir, le martyre. Un rappel que désormais l’Église est peuplée de ceux qui endurent la persécution pour leur foi et que ces martyrs donnent un élan à la nouvelle évangélisation.
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