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samedi, 25 février 2012

Paradis et enfer existent encore, mais dans le sport

tsrsport.ch-logo.gifAlors que certains ecclésiastiques pensaient jetter aux oubliettes la réalité de l'enfer, le mot reste présent dans le language sportif. 

Bienne au paradis, Genève en enfer

La nouvelle éthique mondiale, un défi pour l'Eglise (Marguerite Peeters)

globalizacja8.jpgPour une action de Carême sans gender; l'Action de Carême c'est bien, mais sans idéologie, sans gender c'est tellement mieux.

Prenons le temps de comprendre. Marguerite Peeters est une grande spécialiste mondiale du gender, mot qui s'inscrit dans une véritable mondialisation, d'un subtile glissement vers un nouveau vocabulaire.  

A lire: La nouvelle éthique mondiale ... Télécharger le document

P.S. A noter que les conférences du Caire et de Pékin (ONU)  sont plus largement connues, grâce notamment à l'action du bienheureux Jean Paul II, avec son porte-parole Joaquin Navarro Valls et Mme Mary Ann Glendon, américaine. Vous avez dit communication ?

Certains cathos commencent à ouvrir les yeux sur le Front National

L'Eglise essaie toujours d'ouvrir les yeux en disant haut et fort qu'il n'y a pas de vote catholique, ni de parti catholique, pas plus qu'une juxstaposition entre l'Eglise et l'Etat. Tout parti politique a ses limites et chacun est libre de voter en pleine liberté de consience, sans tirer l'Eglise catholique, qui est trans-culturelle, trans-historique et trans-nationale, de son côté.

Si parfois la hiérarchie intervient, elle le fait lorsque l'Etat s'arroge des droits dans des domaines qui dépassent le champ politique et qui touchent à l'homme, sa dignité, ses droits, tout ceci en promouvant la doctrine sociale de l'Eglise. L'éthique et la morale sont très importantes pour ne pas tomber dans des totalitarismes liés au machiavélisme. 

Marine Le Pen, l'avortement et la contraception

(source Le Salon Beige)

MLP:                   « Le non-remboursement de l'avortement n'est pas dans mon projet. »

(à 14'24 dans la vidéo ci-dessous)

Journaliste:    «Vous êtes pour les campagnes d'information sur la contraception?»

MLP:              « Oui bien sûr. Les campagnes d'information sur la contraception, très bien, parfait, je trouve ça très très bien. »

(de 15'23 à 15'32)

Le Synode sur l'Afrique pour éclairer l'idéologie du gender

Le Copiste a trouvé une archive de H20 News pour éclairer le glissement du vocabulaire, une sorte de manipulation du language qui est aussi présente dans l'idéologie du gender. Cette dernière tord en quelque sorte les mots. 

ZF - 23-03-2008

LE « GENDER » EST-IL UNE « IDÉOLOGIE » ?

Entretien avec Marguerite A. Peeters


ROME, Dimanche 23 mars 2008 (ZENIT.org) - Le « gender » est-il une « idéologie » ? Marguerite A. Peeters analyse les tenants et aboutissants dans cet entretien accordé à Zenit.

Marguerite Peeters est belgo-américaine. Elle a récemment évoqué ce thème lors du congrès international organisé à Rome par le conseil pontifical pour les Laïcs, à l'occasion des 20 ans de « Mulieris dignitatem ».

L'auteur est rédactrice en chef de l' « Interactive Information Services » (cf. iis@skynet.be ), un service d'information spécialisé dans l'étude de la mondialisation, de ses concepts-clefs et de ses mécanismes opérationnels

Zenit - Au congrès qui a marqué les 20 ans de « Mulieris Dignitatem », vous êtes intervenue sur « l'idéologie du gender ». Si beaucoup parlent du gender, peu savent précisément de quoi il s'agit...

Marguerite A. Peeters - Gender se traduit diversement en français : entre autres, par égalité des sexes, égalité des genres, parité, sexospécificité, autonomisation de la femme ou diversité des genres ou des sexes. La multiplicité de ces expressions crée une confusion sémantique qui relève en fait d'une stratégie utilisée pour cacher le véritable sens du gender et éviter les définitions claires. Souvent le mot est utilisé dans sa langue originale, l'anglais. Le gender n'est pas à proprement parler une idéologie, mais un phénomène culturel, un processus subtil de déconstruction culturelle et anthropologique. Il est le fruit d'un long parcours révolutionnaire occidental qui, en particulier depuis la révolution française, a été mu par une conception faussée de l'égalité entre les sexes et une volonté perverse de « libérer » l'individu de tout cadre normatif donné par la nature, la tradition, la révélation et Dieu lui-même. L'objectif du gender est de permettre à chacun de choisir « librement » sa fonction sociale, son identité ou orientation sexuelle, sa « forme de famille ». Le gender considère la vocation de la femme en tant que mère et épouse comme une construction sociale contraire à l'égalité, comme un « stéréotype » à déconstruire. La déconstruction se fait  prioritairement par l'éducation des enfants (à l'insu des parents), mais aussi à travers les media, les législations, les politiques, les procédures décisionnelles dites « consensuelles », les « sessions de formation », la propagande tout azimut. La nouvelle culture favorise la promotion des divers droits des lesbiennes, homosexuels, bisexuels et transsexuels. On peut dire que le gender a déjà créé une culture mondiale dans laquelle parler de complémentarité homme-femme est devenu discriminatoire et contraire à l'éthique. Une nouvelle éthique mondiale du « libre choix » ainsi compris menace de remplacer les cultures traditionnelles non-occidentales et l'éthique judéo-chrétienne.

Zenit - Quelle est l'ampleur du phénomène ?

Marguerite A. Peeters - Incommensurable. Depuis la conférence de Pékin de 1995, lorsque ce concept est devenu l'objet d'un prétendu consensus mondial, le gender  s'est intégré au cœur des politiques internationales, régionales, nationales et locales, des instruments juridiques (comme le Protocole de Maputo en Afrique), des manuels scolaires, des codes éthiques des entreprises, des ONGs de développement, des Objectifs pour le Développement du Millénaire (ODM) censés être atteints d'ici 2015. Il s'est imposé comme priorité transversale de la coopération internationale. D'ores et déjà, le gender a pénétré dans nos sociétés par tous ses pores. Nous sommes maintenant en pleine phase d'application. Les agents de transformation exercent sur les pays en voie de développement une pression maximale. Dans de nombreux pays, notamment africains, des ministères du genre ont déjà remplacés les ministères de la famille : même s'il semble s'agir d'abord de promouvoir le développement social de la femme, la porte est désormais ouverte dans les pays en voie de développement à une déconstruction anthropologique opérée par des ingénieurs sociaux radicaux venant d'ailleurs. Le gender avance masqué.

Zenit - Pourquoi dites-vous que le mot « idéologie » ne convient pas ?

Marguerite A. Peeters - Parce qu'il évoque des systèmes de penser se rattachant à la modernité occidentale dont on a dit avec raison en 1989 qu'ils étaient finis en tant que systèmes, c'est-à-dire dans leur dimension intégrée, intellectuellement cohérente, clairement identifiable, totalisante, se rattachant à des « maîtres » à l'origine de « grandes théories » ayant donné naissance à des écoles de pensée : pensons au marxisme-léninisme, au nihilisme, au structuralisme, au kantisme, au positivisme, au modernisme, au nominalisme, à l'existentialisme athée et même, je dirais, au féminisme. Ces idéologies se sont déconstruites d'elles-mêmes les unes après les autres et le processus de déconstruction qu'elles ont enclenché ne charrie maintenant que des résidus. En Occident, depuis mai 68, le passage à la postmodernité s'est accéléré sans qu'on s'en rende compte ; on a basculé du rationalisme moderne à l'irrationnel postmoderne. En tant que processus ambivalent, diffus, insaisissable, sournois, opérant de l'intérieur des institutions et des cultures, difficile à identifier clairement, humainement incohérent, le gender appartient pleinement à la postmodernité occidentale. Les résidus du féminisme sont l à, mais le gender va encore plus loin dans la voie du radicalisme : il « célèbre » culturellement la diversité des choix de comportements sexuels au nom d'une égalité de pouvoir de tous les citoyens.

Zenit - Tout est-il négatif dans ce concept ?

Marguerite A. Peeters - Comme tous les concepts postmodernes, le gender opère une double déconstruction : d'une part celle du dessein de Dieu, et d'autre part celle des abus de la modernité. Le gender tente de répondre aux désordres réels du machisme, de l'autoritarisme, du cléricalisme, du paternalisme, de la domination de l'homme sur la femme qui est une conséquence du péché originel, comme nous le révèle le récit de la Genèse. Parlant à la femme après la chute, Yahvé dit : « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi. » (Gen. 3, 16) Le gender répond à la domination masculine, non par l'amour et la réconciliation, mais par une révolte et une prise de pouvoir de la femme (empowerment) qui cherche à devenir l'égale de l'homme en termes de pouvoir social. Plaisir, pouvoir, possession de « connaissance » : ces tentations ont été les grands thèmes de la révolution féministe et sexuelle occidentale qui s'est mondialisée dans les années 1990 ; à travers le gender, elles sont même devenues une norme de la coopération internationale actuelle. Depuis la Genèse, on n'invente rien.

Zenit - Que déconstruit le gender ?

Marguerite A. Peeters - La structure anthropologique de l'homme et de la femme telle qu'elle a été créée par Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Autrement dit, le dessein d'amour trinitaire de Dieu sur l'homme et la femme. Le combat dans lequel nous sommes concerne l'homme lui-même, son origine divine et sa prédestination trinitaire. La mort de l'homme n'est-elle pas une conséquence de la « mort de Dieu » proclamée par Feuerbach et Nietzsche ? Nous sommes tous faits pour être père ou mère, fils ou fille, époux ou épouse, frère ou soeur. Or en niant la complémentarité anthropologique homme-femme, en voulant faire de tous des citoyens radicalement « égaux », en s'attaquant à la maternité comme une injustice sociale, en réduisant l'homme et la femme à leur fonction sociale, en en faisant des « partenaires » liés entre eux par un « contrat », on crée une culture qui empêche la réalisation de notre vocation humaine universelle.

Zenit - Un signe des temps, d'après vous ?

Marguerite A. Peeters - Oui, la « fin des idéologies » ne signifie pas pour autant la fin du processus antéchristique dont Saint Jean parlait déjà dans sa première épître (2, 18) : « déjà maintenant beaucoup d'antéchrists sont survenus ; à quoi nous reconnaissons que la dernière heure est là ». Nous savons qu'avant le retour du Christ, comme nous l'annonce Saint Paul dans la seconde lettre aux Thessaloniciens (2, 3-4), « doit venir l'apostasie et se révéler l'Homme impie, l'Etre perdu, l'Adversaire, celui qui s'élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu'à s'asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu ». Du début à la fin de l'histoire, nous sommes dans un combat apocalyptique. Nous pensons aussi à la question du Christ : « Quand le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » L'aspect le plus préoccupant de la révolution culturelle mondiale et de l'ingénierie sociale qu'elle opère à une vitesse foudroyante est son lien direct avec l'apostasie. Nous avons constaté en Occident que la révolution culturelle n'a pas été sans conséquences pour la foi. C'est ce que nous rappelait, en novembre dernier, le Patriarche œcuménique Bartholomé : « La philosophie des Lumières en Occident et la révolution française ont déclenché une véritable révolution culturelle visant a remplacer la tradition précédemment chrétienne du monde occidental par une nouvelle conception de l'homme et de la société qui n'est pas chrétienne. »

Zenit - Quelle attitude les chrétiens doivent-ils avoir face à la révolution culturelle ?

Marguerite A. Peeters - Le premier service que l'Eglise ait rendre à l'humanité est d'être et de rester elle-même. Les chrétiens ne sont-ils pas appelés, pour emprunter à nouveau les mots du Patriarche, « à revenir à la plénitude, la jeunesse et la pureté de la tradition chrétienne de l'Eglise primitive » ? L'Eglise ne peut se compromettre avec des paradigmes, des programmes, des « valeurs », une éthique venant d'ailleurs. Or, souvent par ignorance, beaucoup de chrétiens se laissent séduire par la nouvelle éthique, ce qui les entraîne parfois jusqu'à l'infidélité au Magistère.

Zenit - Vous avez adressé votre livre « La mondialisation de la révolution culturelle occidentale : concepts-clefs, mécanismes opérationnels » prioritairement aux africains. Pourquoi ?

Marguerite A. Peeters - L'Occident doit faire son mea culpa et mesurer sa part de responsabilité dans le processus de déconstruction culturelle mondiale actuellement en cours. Le gender est un produit occidental qui est maintenant imposé à l'Afrique comme condition d'aide au développement. Or le gender menace les dons que Dieu lui-même a faits à l'âme africaine ; le sens de la paternité humaine et divine et d'une fraternité qui est filiale et non purement horizontale, la grâce de l'esprit d'enfance, la célébration de la maternité et de la vie.

vendredi, 24 février 2012

Don Giussani, Communion et Libération

1174388146401.jpgLe fondateur du mouvement Communion et Libération Don Giussani s'en allait vers Dieu le 24 février 2005, quelques semaines avant le retour vers le Père du bienheureux Jean Paul II et l'élection du Cardinal Ratzinger sur le Siège de Pierre. Ce dernier donna l'homélie, devant 40 000 personnes, pour les funérailles de celui qui pourrait être aussi un saint de l'Eglise. 

Voir la vidéo (émouvante homélie de Joseph Ratzinger)

Le procès de béatification de don Giussani bientôt ouvert?
Demande de son successeur à la tête de Communion et Libération

ROME, vendredi 24 février 2012 (ZENIT.org) – Le président de la Fraternité Communion et Libération (CL), le P. Julian Carrón, a déposé auprès du diocèse de Milan une  demande d’ouverture de la cause de don Luigi Giussani.

Don Giussani, fondateur de CL, est en effet décédé  il y a 7 ans.  Le P. Carrón a présenté sa demande, mercredi 22 février, à l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola, à l’issue de la messe célébrée en mémoire du fondateur, en la cathédrale de Milan.

La postulatrice de la cause sera Chiara Minelli, professeur de droit canon et ecclésiastique à l’université de Brescia, indique un communiqué de la Fraternité.

Au cours de la messe, le cardinal Angelo Scola, qui fut en son temps, très proche de don Giussani, a rappelé les qualités « géniales » de celui qui fut le père d’une « nouvelle proposition efficace de la vérité chrétienne  selon laquelle personne ne peut échapper à soi-même ».

Son homélie était centrée sur un passage du livre de l’Ecclésiaste « Il n'est pas au pouvoir de l'homme de retenir son souffle vital » (Qo 8,8) qui, a-t-il précisé, reflète tout à fait la pensée du fondateur de CL, dont le charisme et les écrits ont influencé des générations d'Italiens.

« Le fondateur de CL a reçu de l’Esprit un « charisme catholique » que l’Eglise a reconnu officiellement et dont des dizaines de milliers de personnes bénéficient aujourd’hui dans le monde entier », a dit l’archevêque.

L’un des grands mérites de don Gussani, considéré un « génie de l’éducation »,  a souligné pour sa part le P. Carrón, est d’avoir su affronter « la tentation aiguë », aujourd’hui dominante, d’une « fracture, apparemment irrémédiable, entre la foi et la vie » et d’avoir manifesté à ses élèves la possibilité de « vivre dans la rencontre du Christ un chemin vraiment humain »

« Tant de catholiques ont été séduit par son charisme », qui  a donné à de nombreuses personnes la possibilité de « vérifier chaque jour la présence du Sauveur comme réponse à ce cri de besoin de salut » qui est dans « le cœur de chaque homme, en tout temps, tout lieux », a-t-il fait observer.

Il a ensuite a présenté sa demande puis s’est adressé à la Vierge Marie, la priant d’aider les membres de la communauté  à « devenir chaque jour plus digne des promesses du Christ  et de l’immense grâce » que ceux-ci ont reçu et reçoivent encore, par l’intermédiaire de don Giussani et de son charisme.

La Fraternité de Communion et Libération, reconnue en 1982 par le Saint-Siège, compte près de 50.000 membres et est présente dans 64 pays ainsi répartis: Afrique (9), Amérique du Nord (7), Amérique du Sud (9), Asie (7), Europe (28), Moyen-Orient (3), Océanie (1). Plus de 60.000 personnes participent à son expérience.

Isabelle Cousturié


Homélie du Cardinal Ratzinger

(source: Benoìt et Moi)

Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, 

"Les disciples se réjouirent en voyant Jésus". Ces paroles de l'Evangile qui viennent d'être lues nous montrent le coeur de la personnalité et de la vie de notre cher don Giussani. 

Don Giussani avait grandi dans une maison - comme il le disait lui-même - pauvre de pain, mais riche de musique; et ainsi, dès le début, il fut touché, et même blessé, par le désir de la beauté; il ne se contentait pas d'une beauté quelconque, d'une beauté banale: il recherchait la Beauté elle-même, la Beauté infinie; c'est ainsi qu'il a trouvé le Christ, qu'il a trouvé dans le Christ la beauté véritable, le chemin de sa vie, la joie véritable. 

Dans sa jeunesse, il avait déjà créé une communauté qui s'appelait Studium Christi. Son programme était de ne parler que du Christ, car tout le reste apparaissait comme une perte de temps. Naturellement, il sut ensuite surmonter l'unilatéralité, mais la substance est toujours restée. Seul le Christ donne un sens à tout dans notre vie; dom Giussani a toujours gardé le regard de sa vie et de son coeur tourné vers le Christ. Il a ainsi compris que le christianisme n'est pas un système intellectuel, un ensemble de dogmes, un moralisme, mais que le christianisme est une rencontre; une histoire d'amour; qu'il est un avertissement. 

Cet amour pour le Christ, cette histoire d'amour qui fut toute sa vie, était cependant loin de tout enthousiasme superficiel, de tout romantisme vague. En voyant le Christ, réellement, il sut que rencontrer le Christ signifie suivre le Christ; cette rencontre est une voie, un chemin; un chemin qui traverse également - comme nous l'avons entendu dans le Psaume - la "sombre vallée". Dans l'Evangile, nous avons précisément ressenti l'obscurité ultime de la souffrance du Christ, de l'absence apparente de Dieu, de l'éclipse du Soleil du monde. Il savait que le suivre signifie traverser une "sombre vallée"; avancer sur le chemin de la croix, et toutefois vivre dans la joie véritable. 

Pourquoi en est-il ainsi? Le Seigneur lui-même a traduit ce mystère de la croix, qui est en réalité le mystère de l'amour, par une formule dans laquelle s'exprime toute la réalité de notre vie. Le Seigneur dit: "Qui cherche sa vie la perdra et qui perd sa propre vie la trouvera". 

Don Giussani voulait réellement ne pas garder sa vie pour lui, et il a donné sa vie; c'est précisément ainsi qu'il a trouvé la vie non seulement pour lui, mais aussi pour tant d'autres. Il a réalisé ce que nous avons entendu dans l'Evangile: il ne voulait pas être un maître, il voulait servir, il était un fidèle "serviteur de l'Evangile", il a distribué toute la richesse de son coeur, il a distribué la richesse divine de l'Evangile, dont il était imprégné et, servant ainsi, en donnant la vie, celle-ci a porté des fruits abondants - comme nous le voyons en ce moment - . Il est réellement devenu le père d'une multitude, ayant guidé toutes ces personnes, non pas vers lui, mais vers le Christ, il a vraiment gagné les coeurs, et contribué à améliorer le monde, à ouvrir les portes du monde pour le ciel. 

Ce caractère central du Christ dans sa vie lui a également donné le don du discernement, le don de déchiffrer de la meilleure manière les signes des temps à une époque difficile, pleine de tentations et d'erreurs, comme nous le savons. 

Nous pensons aux années 68 et à celles qui suivirent: l'un de ses premiers groupes s'était rendu au Brésil et se trouva là face à la pauvreté extrême, à la misère. Que faire? Comment répondre? Et grande fut la tentation de dire: pour le moment, nous devons faire abstraction du Christ, faire abstraction de Dieu, car il y a des urgences plus pressantes; nous devons tout d'abord commencer à changer les structures, les choses extérieures, nous devons tout d'abord améliorer la terre, puis nous pourrons également retrouver le ciel. La grande tentation de cette époque était de transformer le christianisme en un moralisme, le moralisme d'une politique, de remplacer le fait de croire par l'action. Car que comporte le fait de croire? On peut dire: en ce moment, nous devons faire quelque chose. Toutefois, à ce rythme, en remplaçant la foi par le moralisme, le fait de croire par l'action, on tombe dans les particularismes, on perd surtout les critères et les orientations, et pour finir, on ne construit pas, mais on divise. 

Monseigneur Giussani, avec sa foi inébranlable et inaltérable, a su que dans cette situation aussi, le Christ et la rencontre avec Lui doit demeurer, car celui qui ne donne pas Dieu, donne trop peu et celui qui ne donne pas Dieu, qui ne permet pas de trouver Dieu dans le visage du Christ, ne construit pas mais détruit, car il laisse l'action humaine se perdre dans des dogmatismes idéologiques et erronés. Don Giussani a conservé le caractère central du Christ et c'est précisément ainsi qu'il a apporté son aide à l'humanité à travers les oeuvres sociales, à travers le service nécessaire dans ce monde difficile, où la responsabilité des chrétiens à l'égard des pauvres du monde est très grande et urgente. 

Celui qui croit doit également traverser la "sombre vallée", les vallées obscures du discernement, et aussi des difficultés, des oppositions, des contrariétés idéologiques, qui arrivent jusqu'aux menaces d'éliminer les siens physiquement pour se libérer de cette autre voix qui ne se contente pas d'agir, mais qui apporte un message plus grand, et ainsi une plus grande lumière. 

Avec la force de la foi, Monseigneur Giussani a traversé, tout en restant inébranlable, ces sombres vallées; cependant, en raison de la nouveauté qu'il apportait, il connut également la difficulté de se situer au sein de l'Eglise. Lors-que l'Esprit Saint, selon les besoins des temps, crée la nouveauté, qui est en réalité un retour aux origines, il est difficile de s'orienter et de trouver l'ensemble pacifique de la grande communion de l'Eglise universelle. L'amour de dom Giussani pour le Christ était également un amour pour l'Eglise, c'est pourquoi il est toujours resté un fidèle serviteur, fidèle au Saint-Père, fidèle à ses Evêques. 

Avec ses fondations, il a aussi interprété à nouveau le mystère de l'Eglise. 

"Communion et Libération" nous fait immédiatement penser à cette découverte propre à l'époque moderne, la liberté, et nous fait également penser à la parole de saint Ambroise "Ubi fides est libertas". 
Le Cardinal Biffi a attiré notre attention sur la grande similitude de cette parole de saint Ambroise avec la fondation de "Communion et Libération". Mettant ainsi en évidence la liberté comme don propre à la foi, il nous a également dit que la liberté, pour être une véritable liberté humaine, une liberté dans la vérité, a besoin de la communion. Une liberté isolée, une liberté ne concernant que le Moi, serait un mensonge et pourrait détruire la communion humaine. Pour être véritable, et donc pour être également efficace, la liberté a besoin de la communion, et pas de n'importe quelle communion, mais de façon ultime de la communion avec la vérité elle-même, avec l'amour même, avec le Christ, avec le Dieu trinitaire. C'est ainsi que se construit la communauté qui crée la liberté et qui donne la joie. 

L'autre fondation, les Memores Domini, (ndt: ce sont des memores domini qui constituent la "famille" du Pape, et ce n'est sûrement pas un hasard) nous fait à nouveau penser au second Evangile d'aujourd'hui: la mémoire que le Seigneur nous a donnée dans la Sainte Eucharistie, mémoire qui n'est pas seulement un souvenir du passé, mais une mémoire qui crée le présent, mémoire dans laquelle Il se donne lui-même entre nos mains et dans nos coeurs, nous faisant ainsi vivre. 

Traverser les sombres vallées. Lors de la dernière étape de sa vie, dom Giussani a dû traverser la sombre vallée de la maladie, de l'infirmité, de la douleur, de la souffrance; mais là aussi, son regard était tourné vers Jésus, et il resta ainsi tel qu'il était tout au long de sa souffrance. En voyant Jésus, il pouvait se réjouir, la joie du Ressuscité était présente, Lui qui, même au cours de sa passion, reste le Ressuscité et nous donne la lumière véritable et la joie; dom Giussani savait que - comme le dit le Psaume - même en traversant cette vallée, "je ne crains aucun mal car je sais que Tu es avec moi et que j'habiterai dans la maison du Père". Telle était sa grande force: savoir que "Tu es avec moi".

Mes chers fidèles, chers jeunes en particulier, ayons ce message à coeur, ne perdons pas de vue le Christ et n'oublions pas que sans Dieu, on ne construit rien de bon et que Dieu reste énigmatique s'il n'est pas reconnu dans le visage du Christ. 

Votre cher ami, dom Giussani, a maintenant rejoint la rive de la Vie et nous sommes convaincus que la porte de la maison du Père s'est ouverte. Nous sommes convaincus que, maintenant, cette parole se réalise pleinement: "en voyant Jésus ils se réjouirent", il se réjouit avec une joie que personne ne peut lui ôter. En ce moment, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour le grand don de ce prêtre, de ce fidèle serviteur de l'Evangile, de ce père. Nous confions son âme à la bonté de son Seigneur, de notre Seigneur. 

En cette heure, nous voulons également prier de manière particulière pour la santé de notre Saint-Père, à nouveau hospitalisé. Que le Seigneur l'accompagne, lui donne force et santé. Et nous prions pour que le Seigneur nous illumine, nous donne la foi qui édifie le monde, la foi qui nous fait trouver la route de la vie, la joie véritable. 

Amen! 

Action de Carême: bon chic, mauvais genre

topelement.jpgUne bonne campagne avec un mauvais instrument

La Campagne de Carême en Suisse connaît une polémique, non pas en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, la misère et la faim dans le monde, mais sur l'emploi de l'idéologie du gender pour lutter contre cette misère, idéologie présente dans quelques documents. La soupe de Carême se mange avec une cuillère, en faveur de la pauvreté, or l'ajout du couteau du gender, qui divise, blesse et provoque hélas la polémique, est de trop. Mais au fond, qu'en est-il de cette idéologie du gender ?

L'idéologie du gender ?

1244558458xEW7h6.jpgElle est très complexe, et comporte notamment des éléments de marxisme (lutte des sexes) et d'idéalisme (la nature, la vérité, la réalité n'existent pas). Les gender studies ont aujourd'hui une influence certaine sur l'élaboration des politiques relatives à la famille, que ce soit au niveau national ou à l'échelle mondiale. C'est tout le rapport entre l'inée et l'acquis, entre la nature et le social qui sont ainsi visés. 

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir eut cette phrase célèbre: "on ne naît pas femme, on le devient". Il n'y aurait en fait qu'une base biologique, sexuelle et physique différente entre l'homme et la femme, mais il n'y aurait dès lors pas de nature humaine, ni une spécificité masculine et féminine. La lecture de la Bible, dans le premier livre de la Genèse "Dieu créa l'homme et la femme, homme et femme il le créa" est niée. Dieu a crée la nature humaine d'un homme et d'une femme pour une complémentarité, une unité. L'usage du singulier le, Dieu le créa souligne l'unité et l'égalité entre l'homme et la femme. 

De la nature humaine à la famille

Pour la théorie du gender, l'éducation sociale, qui est un rapport de force, une construction qui vient d'un pouvoir imposé, attribue ou impose en fait les rôles sociaux qui sont acquis durant l'enfance par une intériorisation (un garçon jouera à la guerre et une fille à la poupée - ou seront forcés...). L'idoélogie du genre est très puissante, car la relation homme-femme, la définition naturelle de la famille, le mariage entre un homme et une femme qui fait de la famille la cellule fondamentale de la société, sont remises en question. Toutes les questions telles que l'adoption d'enfant par des "couples" homosexuels, du mariage entre deux hommes ou deux femmes proviennent de cette théorie. 

Les rôles

Le terme de « genre », dont l’acception actuelle est d’origine anglo-saxonne (gender), a ainsi fait l'objet d'une définition lors de la Conférence de Pékin sur la famille, en 2005, explicitement inspiré des gender studies : « le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur des rôles socia­lement définis que l’on assigne à l’un ou l’autre sexe ». Cette définition, clairement inspirée du vocabulaire du genre, entend substituer, comme concept pertinent, le genre au sexe. Cette influence a été d'autant plus prégnante que l'anglais est la langue principale des instances internationales, rendant plus aisée la promotion du terme de gender

Les études de genre naissent dans les années 1980 et le début des années 1990 de l'évolution des études féministes. Cette approche souhaite questionner le rapport entre les sexes au sein de la société sans se focaliser spécifiquement sur les femmes. Ces études vont effectuer une distinction entre le sexe et le genre pour s'interroger sur la construction des rôles sociaux attribués naturellement.

Un pouvoir

Elles vont aussi permettre de questionner le rôle du sexe lié à des paramètres biologiques et naturels et celui du genre lié à une construction sociale. Comme le mentionne Rubin Gayle le rapport entre le sexe et le genre est une représentation "porte-manteau" du sexe sur le corps dépendant des représentations culturelles de la société. Les études genres sont de nature constructiviste et vont permettre de déconstruire les catégories de représentations du féminin et du masculin en les situant dans le temps et l'espace par rapport aux relations de pouvoir. 

Revenir au réel

creation.jpgDans l'anthropologiehébraïque ou dans l'anthropologiechrétienne grâce notamment à la lecture d'Aristote par Thomas d'Aquin, l'âme et le corps sont intrinséquement unis dans une personne.. Ainsi, pour le pape Jean-Paul II, « l'âme elle-même ne peut être qualifiée de féminine, ou appartenant au genre féminin, mais plutôt l'âme d'une femme qui est un être humain féminin».

Cette anthropologie hébraïque, grecque et chrétienne repose donc sur une lecture de la réalité et de la vérité de l'homme. La théorie du gender lutte contre cette réalité anthropologique de nature. Cette dernière rejette en cela l'explication unisexe de la personne et le dualisme entre corps et âme, que l'on trouve chez Platon, puis Descartes. Cette anthropologie réaliste considère, au contraire, que les hommes et les femmes sont fondamentalement des modes différents d'être des personnes.Jutta Burggraf, théologienne, a estimé que « les hommes et les femmes ressentent et réagissent différemment au monde qui les entoure, et cette réalité a un solide fondement dans leur constitution biologique propre ».

Le Conseil pontifical pour la famille a publié un livre intitulé "Gender, la controverse" rassemblant les analyses de 7 experts sur la théorie des genres.

Chanoine Claude Duccaroz, Prévot de la cathédrale: "J’ai été étonné et gêné de retrouver dans les documents annexes de l’Action de Carême des relents de cette théorie qui fait l’objet de contestations justifiées, notamment dans les milieux catholiques. Je crois que l’on peut laisser de côté ces documents-là si l’on ne parvient pas à séparer le bon grain de l’ivraie. Heureusement, l’Action de Carême, c’est beaucoup plus que ces quelques alinéas critiquables."

source: Wikipédia

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Philanthropos, Institut européen à Fribourg qui est né sur une phrase du bienheureux Jean Paul II, parlant de la crise de l'anthropologie que connaît l'Occident (Encyclique Fides et Ratio). 

Vatican leaks

BodyPart-300x183.jpgAndrea Tornielli note avec intelligence que la fameuse interviewe d'un des 20 corbeaux du Vatican diffusée sur la 7 dans "Gli Intoccabili", ceux qui donnent des documents réservés à la presse, ne révèle strictement rien de nouveau, mais revient sur des affaires douloureuses et inexplicables du passé, telle que la disparition de Manuela Orlandi.

Ce Vatican leaks semble avoir comme cible ultime le Pape Benoît XVI et son brillant pontificat, qui a aussi voulu purifier l'intérieure de l'Eglise. Bruno Mastroianni, professeur de media relations, pense avec raison, que si la nouvelle d'un attentat contre le Pape dans l'année à venir était une fausse nouvelle ( le Pape a sa garde rapproché pour déjouer les attentats comme tous les hommes publics ), le véritable attentat existe pourtant, soit toucher l'autorité morale du Pape. 

Il semble donc que la lutte interne de pouvoir touche deux gardes, l'ancienne administration et la nouvelle de Benoît XVI. Car crise interne au Vatican il y a bel et bien. L'attaque provient aussi par médias interposés, car hélas la communication est bien le point faible de la Secrétairerie d'Etat actuelle. 

Le Vatican n'est pas le Saint-Siège, et le Saint-Siège est au service des Eglises particulières et des Etats dans le monde entier. 

Cela ressemble à la queue du diable qui bouge encore, car comme l'a bien dit le Père Lombardi, un temps d'agitation et de tempête n'est que la réaction envers un bien encore plus grand. L'année de la foi qui pointe le bout de son nez renforcera de nombreuses âmes dans la vie quotidienne. 

Vatican leaks: la police vaticane enquête


wikileaks.jpgLa police vaticane cherche à faire toute la lumière sur les fuites de documents. La 7 avec Gianluigi Nuzzi "Gli Incotoccabili" a publié des extraits d'une lettre de l'ancien secrétaire du Governatorato Viganò. Le journal "Il Fatto Quotidiano" a publié des documents financiers. Enfin, l'émission "Chi l'ha visto" a révélé une note du Père Lombardi au Pape sur le cas de Emanuela Orlandi.  

Vaticano/ Interrogatori di gendarmeria per chiarire 'Vatileaks'

Documenti riservati a 'Intoccabili', 'Fatto', 'Chi l'ha visto?'

Città del Vaticano, 23 feb. (TMNews) 

Sono in corso in questi giorni, a quanto si apprende, alcuni interrogatori con i quali la Gendarmeria vaticana intende fare chiarezza sulla fuga di notizie di documenti riservati del Vaticano, la cosiddetta 'Vatileaks'.
Nelle scorse settimane la trasmissione di Gianluigi Nuzzi 'Gli intoccabili' (La7) ha pubblicato alcune lettere dell'ex segretario del Governatorato Antonio Maria Viganò e un memorandum del presidente dello Ior Ettore Gotti Tedeschi (ieri sera, poi, è stata trasmessa di un 'corvo' vaticano); il 'Fatto quotidiano' ha pubblicato una lettera dello stesso Viganò un appunto del cardinale Attilio Nicora, presidente dell'Autorità vaticanadi informazione finanziaria, un altra nota dal presidente del Tribunale Vaticano Giuseppe Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto e un documento in tedesco circa un presunto attentato al Papa; la trasmissione 'Chi l'ha visto', infine, ieri ha reso noto l'esistenza di un appunto del portavoce vaticano, Federico Lombardi, sul caso di Emanuela Orlandi.

© Copyright TMNews

Face à Vatican leaks, Benoît XVI exhorte à l'humilité

parroci14.jpgBenoît XVI rencontre les prêtres romains 

résumé par l'agence de la conférence épiscopale italienne SIR

Source Benoît et Moi 

«La grande souffrance de l'Eglise d'aujourd'hui, en Europe et en Occident, c'est le manque de vocations sacerdotales. Mais le Seigneur appelle toujours, c'est l'écoute qui manque». 

Paroles du Pape, lors de la rencontre d'aujourd'hui avec les curés de Rome, dans la Salle Paul VI, tenant sa «lectio» entièrement a braccio, s'inspirant de la lettre de Paul aux Ephésiens, et rappelant que «nous sommes passés par la Porte du Carême» pour nous diriger vers une année spéciale pour l'Eglise: l'année de la foi, qui débutera en Octobre. 
«Nous qui avons entendu sa voix - a dit Benoît XVI au sujet de la vocation sacerdotale - nous devons être attentifs à la voix du Seigneur aussi pour les autres, aider les autres afin que la voix du Seigneur soit entendue». 
La vocation chrétienne, pour saint Paul, est un «appel à l'espérance», qui «n'est pas seulement un appel individuel, un chemin isolé», mais qui est «un chemin vers le futur, vers le renouvellement du monde».
Pour le chrétiens, a expliqué Benoît XVI, «l'appel implique l'ecclésialité». 
«Etre fidèles à l'appel de Dieu - dit le Saint-Père - implique la découverte de ce "nous" pour lequel nous sommes appelés». «Aller ensemble et réaliser les vertus nécessaires»: par cette combinaison, le Saint-Père a résumé la vocation du chrétien, et du prêtre en particulier, en se concentrant sur «certaines vertus» qui constituent les «éléments de "l'aller ensemble"».

Humilité et douceur. 
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En se concentrant sur certaines «vertus» essentielsle au prêtre, le Saint-Père a mentionné avant tout l'humilité, qui «dans le catalogue des vertus pré-chrétiennes n'appararaît pas: il s'agit d'une vertu nouvelle, la vertu du 'suivre' le Christ». «Suivre le Christ - a- t-il expliqué - signifie entrer dans le chemin de l'humilité», dont le contraire est «l'orgueil, la racine de tous les péchés». Cet orgueil, « qui est arrogance, qui veut avant tout le pouvoir, l'apparence, le paraître aux yeux des autres». En somme: «c'est le moi orgueilleux comme centre du monde». D'où l'invitation à «surmonter la tentation du péché originel», pour «être vrais, sincères, réalistes».

Autre vertu nécessaire, la douceur, qui «ne signifie pas la faiblesse», a précisé le Pape: «Je peux être dur, si nécessaire, mais toujours avec un cœur bon»,parce que je suis sûr «de la promesse de Dieu, que la douceur est plus forte de la violence». 

Vaincre l'analphabétisme religieux
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«Le grand problème de l'Eglise actuelle est le manque de connaissance de la foi, l'analphabétisme religieux», comme l'ont dit les cardinaux vendredi dernier, lors de la rencontre en vue du Consistoire. Le Pape a donc demandé au clergé de Rome de «faire tout son possible pour un renouveau de la catéchèse, afin que Dieu soit connu et qu'ainsi le Christ soit connu, que la vérité soit connue et que croisse l'unité dans la vérité». 
«Renouvelons le Concile rien qu'en renouvelant le contenu du Catéchisme de l'Église catholique», a déclaré Benoît XVI, se référant à l'Année de la foi. La foi est un «choix personnel», a rappelé le Pape, mais aussi un «contenu»: « Approprions-nous de nouveau ce contenu, comme une richesse de l'unité, et pas comme un ensemble de dogmes». La division entre les chrétiens, «détruit l'unité, détruit l'espérance, rend invisible le visage de Dieu».
Au contraire, la foi chrétienne dans le Dieu trinitaire montre que «l'unité de Dieu est espérance, parce qu'elle nous garantit quà la fin, il n'y a de dualisme entre des pouvoirs différents, contradictoires».

Le vrai pouvoir.
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«A la fin, il n'y a plus la tête du dragon qui pourrait se soulever contre Dieu, il n'y a plus la saleté du mal et du péché. A la fin, il ne reste que la lumière». 
Avec ces images, le Pape a rappelé aux curés de Rome que «Dieu est l'unique, il n'y a pas d'autre pouvoir contre lui».
«Nous savons qu'aujourd'hui, avec ces maux sans cesse croissants - dit le Pape - beaucoup doutent de la toute-puissance de Dieu». Et que «plusieurs théologiens, même bons, disent que Dieu n'est pas omnipotent». «Mais ce n'est pas juste», objecte le Pape: «Si d'autres pouvoirs demeurent, ce n'est pas vraiment Dieu, et ce n'est pas l'espérance, parce qu'à la fin il resterait le pouvoir du mal». «Dieu est omnipotent», a répété Benoît XVI: «Bien sûr - a-t-il admis - dans l'histoire, il a donné une limite à sa toute-puissance en reconnaissant notre liberté, mais finalement, il ne reste pas d'autre pouvoir. C'est l'espérance chrétienne». 

La vraie émancipation.
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Aujourd'hui, ce qui manque, c'est «être adultes dans la foi». En revanche, ce qui domine, c'est une certaine «enfance (puérilité) spirituelle» qui nous conduit à une «dépendance des ondes du monde» et de certaines formes de «dictature», comme celles des moyens de communication de masse. C'est l'analyse du Pape, qui a avoué aux curés de Rome, que même au niveau de la foi, «malheureusement, nous vivons dans une enfance spirituelle», car très souvent «on n'a pas été au-delà de la première catéchèse». 
Aujourd'hui, a observé Benoît XVI, on fait un «grand usage» de l'expression «foi adulte», mais comme «émancipation du magistère de l'Eglise». Pourtant, le résultat de ce type d' «émancipation» - a expliqué le Pape - «n'est pas la foi adulte, mais la dépendance des courants du monde, des opinions du monde, de la dictature des moyens de communication de masse, de l'opinion que tous pensent et veulent. «Pour les chrétiens, a mis en garde le Saint-Père, «ce n'est pas la véritable émancipation, celle d'avec la communion du Corps du Christ: c'est au contraire une rechute dans la culture du monde».
«La véritable émancipation - s'est exclamé le Saint-Père - est de se libérer de cette dictature, vivant dans «la liberté des fils de Dieu qui croient ensemble dans le corps du Christ, le Seigneur ressuscité, et voient ainsi la réalité et sont capables de répondre aux défis de notre temps». 

jeudi, 23 février 2012

Benoît XVI sur Twitter: 1 message 40 jours (1 40)

images.jpegNicolas Sarkozy annoncait qu'il se porterait candidat lors du 20h00 de TF1 sur Twitter.

Dom Romain sur cath.ch twitte aussi: #Gazca

Le Pape Benoît XVI, bien coaché par le Conseil Pontifical des communications sociales, gazouillera sur Twitter durant le Carême

#Carême  

un twitt: 140 caractères, soit 1 message par jour durant 40 jours 1 40 

 

Pope2YouVatican: BXVI:

Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité 

http://www.pope2you.net/

C'est bel et bien R@tzinger

ceneri19.jpg

mercredi, 22 février 2012

Benoît XVI reçoit les cendres

ceneri4.jpg

Le Cardinal Tomko, pour l'évangélisation des peuples, a imposé les cendres au Saint Père

Et oui, le Pape mourra un jour... et il n'a pas peur

"souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière"

"convertissez-vous et croyez à l'Evangile"

Le geste de recevoir les cendres sur la tête au début du Carême représente "une invitation à la pénitence, à l'humilité, et avoir présent à l'esprit notre propre condition mortelle, mais non pour finir dans le désespoir, mais bien plutôt pour accuellir dans cette condition de mortalité l'incroyable proximité de Dieu, qui au delà de la mort, nous ouvre le passage vers la résurrection, vers le paradis finalement retrouvé".  Benoît XVI, à Sainte Sabine


Commencer le Carême avec humour

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Andrea Tornielli a bien vu qu'une grande personnalité émerge désormais dans l'Eglise catholique, le nouveau Cardinal Tomothy Dolan, de New York. 

Couronnant le tourbillon d'un voyage de neuf jours par une visite finale au Vatican, le cardinal Timothy Dolan a présenté sa maman de 84 ans au pape Benoît XVI - demandant ensuite en plaisantant au Pontife s'il ne pourrait pas en faire «la First Lady du Collège des Cardinaux ».

Au milieu des acclamations et des applaudissements, Dolan a conduit sa mère, Shirley, jusqu'au podium afin de saluer son boss lors de l'audience papale dans la Salle Paul VI, devant une foule enthousiaste.

"Saint-Père, voici ma maman!" a dit Dolan au pape.

Incapable de résister à la tentation de faire une blague, Dolan, 62 ans, a fait remarquer qu'il est l'un des princes de l'Église assez jeune et assez chanceux pour avoir encore sa mère vivante.

"Je lui ai demandé s'il voulait la déclarer First Lady du Collège des Cardinaux," a-t-il dit.

Dolan a raconté que le pape, qui aura 85 ans a alors adressé à sa mère le compliment ultime, en lui disant, "Vous avez l'air trop jeune pour être la mère d'un cardinal".

Le cardinal a dit que sa maman - qui montre que l'esprit vif est un trait de famille -a rétorqué, "Saint-Père, est-ce une déclaration infaillible?"

lu sous Benoît et Moi

mardi, 21 février 2012

Cardinal suisse Georges Cottier: Benoît XVI est un pilier serein

source: Benoît et Moi

Le Cardinal Cottier a ordonné l'évêque dominicain Mgr Charles Morerod, nouvel évêque de Lausanne-Genève et Fribourg (Neuchâtel) en Suisse

Cottier: Benoît XVI est le pilier qui soutient

(http://www.avvenire.it/)
Salvatore Mazza 
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AVE_071022-cottier-F7.jpgUne grande fête de l'Église. Un moment «de joie» dans lequel «l'Église s'est serrée autour de lui» pour lui manifester « sa propre affection».
«Dans les grandes perplexités de notre temps, il est le pilier qui soutient. Il le fait avec simplicité, sans bruit». 
Le Cardinal Georges Cottier, 90 ans en Avril, pendant près de vingt ans théologien de la Maison pontificale, raconte les quatre jours du quatrième consistoire de Benoît XVI. Qui ont confirmé, dit-il, avec un œil - désenchanté - tourné vers les polémiques de ces dernières semaines, combien « son principal souci est que les chrétiens reviennent aux questions centrales de la foi». 
* * *
- Comment avez-vous vu le Pape, durant ces jours?

- J'ai été frappé par sa sérénité. Certes, il souffre de toutes les choses qui ont été dites par les médias ces jours-ci, mais le fond de son âme est serein. C'est la force de l'Esprit Saint qui guide sa vie. C'est sa foi. La vocation spécifique de Pierre est de soutenir la foi des autres. Voilà, dans toutes les difficultés, dans toutes les grandes perplexités, il est le pilier qui soutient. Il peut sembler un peu fatigué, mais ces jours-ci, il a fait une magnifique synthèse de ce que doit être l'attitude des croyants, ne jamais chercher le pouvoir, mais le service, jusqu'au martyre si nécessaire, en suivant l'exemple de Jésus. L'opinion publique superficielle s'intéresse à certaines choses, mais l'intérêt de l'Eglise qui professe sa foi en Jésus en est une autre. Et il est très beau, le témoignage de cet homme humble, simple, modeste, qui a cette force spirituelle si intense, capable de transmettre la paix. 

- En somme, on peut dire que, pour lui, c'est une façon d'aller «au-delà».

- Oui, certainement. Il laisse passer ces «vagues» qui voudraient secouer l'Église, ce grand bouillonnement des eaux, parce qu'il sait que le mouvement de fond va au-delà. Il m'est arrivé ces derniers jours de réfléchir à tout cela, et précisément durant les jours du Consistoire, en en discutant avec d'autres confrères, j'ai trouvé que je n'étais pas le seul à avoir une certaine pensée. Qui est celle-là: dans toute cette agitation autour de l'Église, on peut voir l'oeuvre du Malin en action. En ce sens que si l'Église était assoupie dans la médiocrité, ou occupée uniquement par l'intrigue, la rivalité, le diable n'aurait pas beaucoup à faire. Mais s'il agite les eaux très fort, cela signifie qu'il y a de la vitalité de l'Eglise, que le malin veut s'y opposer. Et cette vitalité est la force de la foi, c'est la vie chrétienne qui se manifeste à travers le monde. 

- Où voit-on cette vitalité?

conci39.JPG- Il y a quelque temps, un confrère, qui voyage beaucoup, me parlait de la façon dont dans le monde, les jeunes ont en quelque sorte réinventé le sens de l'adoration eucharistique. Voilà, ils sont vraiment des signes d'une grande vitalité, c'est là qu'est la réalité de l'Eglise: une réalité qui ne doit pas être obscurcie par les péchés des chrétiens. Et c'est cela, au fond, le mystère de l'Eglise qui est sainte et qui a des membres qui sont pécheurs, mais sont appelés à devenir des saints. Donc, si c'est à cela que nous sommes tous appelés, à la sainteté, alors nous sommes aussi appelés à témoigner, à avoir une vie cohérente avec ce que nous professons. Le Pape, ces derniers jours encore, a cité les paroles de Paul VI, qui disait que notre temps est plus sensible aux témoins qu'aux maîtres, et encore plus aux maîtres qui sont aussi des témoins. Voilà, ce devrait être le programme de nous tous. De tous les chrétiens, mais certainement encore plus de ceux qui ont des responsabilités particulières. 

Quel exemple nous donne Benoît XV ?

- Un immense exemple, tous les jours. Il a 85 ans, comme je le disais avant, il semble parfois fatigué, et c'est tout à fait normal; les faux romans qu'on a entendu tourner, y compris à ce sujet, lui font certainement mal ... Mais nous voyons comment, à son âge, il peut faire des choses extraordinaires: nous l'avons vu à Madrid ou en Allemagne, où il nous a rappelé que les structures les plus belles, si elles sont vides de foi, sont sans valeur. Nous l'avons vu quand il est allé en visite à Rebibbia. Et bientôt, il ira aller au Mexique et à Cuba. Ses catéchèses du mercredi sont extraordinaires. Voilà, ce sont ces choses que nous devons regarder. Qu'il agit toujours selon ce principe que le problème fondamental, en particulier en Europe et en Occident est la nécessité de ré-évangélisation, en raison de la perte de la foi. C'est cela, la ligne de force de son pontificat, l'invitation à re-regarder l'amour de Jésus, l'Eucharistie, les thèmes centraux de la foi chrétienne. C'est de cela que le Pape parle, parce c'est cela qui concerne le monde.

Dom Romain, pour un Carême qui gaz...

twitter-follow-me-post.jpgDom Romain, bloggueur sur cath.ch propose un tweet, un gazouilli par jour pour le Carême, suivez-le:

Le Cardinal Journet sur Facebook

images-1.jpegUn groupe Facebook désire promouvoir la béatification du Cardinal Journet. Quelques membres nous ont rejoint. Bienvenus à tous, le groupe est ouvert !

 

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lundi, 20 février 2012

La Fraternité Saint Pie X entre les mains de Benoît XVI

conci63.jpgLa réponse de Rome aux Lefebvristes est "entre les mains du pape"

Une décision sur la Fraternité saint-Pie X prise avant l’été ?   

Antoine Marie Izoard, Agence I.MEDIA

Rome 20 février 2012

La question du retour dans la pleine communion avec l’Eglise catholique de la Fraternité sacerdotale saint-Pie X (fsspx) est "entre les mains du pape", ont confié à I.MEDIA, le 20 février 2012, des sources proches du dossier. Alors que la phase de discussion avec les Lefebvristes est terminée, Benoît XVI devrait émettre prochainement un jugement final pour mettre un terme "avant l’été" aux discussions en cours depuis 2009 avec la Fraternité séparée de Rome. “La phase d’étude et de discussion est terminée et nous sommes arrivé au moment des décisions“, indique t-on aussi au Vatican (...)