dimanche, 25 décembre 2011
La naissance de Jésus est historique
Assez "remarquable" comment les idées circulent dans le monde de l'information et par conséquent dans notre imaginaire. Les infos influent sur l'opinion publique en diffusant quelques petites idées qui sont alors comme une pression athmosphérique qui pèse sur notre intelligence, qui l'influence.
Outre les spéculations sur la santé du Pape (qui ne sont que des spéculations), une certaine remise en cause de l'historicité de la naissance de Jésus s'est fait jour, en contestant subtilement, bien qu'intelligement, "le 25 décembre de l'an 0".
Le Copiste cite un texte du premier siècle, qui ne provient pas des Ecritures et qui raconte l'événement historique de la naissance du Roi de Juifs.
L'Eglise en harmonie avec l'ordre du Cosmos
Regardant les éphémérides, après la plus longue nuit de l'année qui marque le changement de saison entre l'automne et l'hiver, le jour se fera, sous nos lattitudes, de plus en plus long. Demain nous aurons 1 minute de plus de lumière. Les jours rallongent.
Jésus est la Lumière du monde
L'Eglise a ainsi "inventé" et influencé le calendrier et la convention du temps en fonction du Cosmos, pour montrer que Jésus est la lumière du monde, qui est venu dans son obscurité la plus longue et la plus complète. Sans sa venue, notre histoire serait perdue.
La naissance de Jésus à Bethléem est ainsi historique, située dans l'espace et le temps. La Bible, mais surtout les Evangiles, ne sont pas des récits mythiques, mais ils contiennent donc des vérités pour notre salut.
Enfin les apocryphes sont des textes connus par l'Eglise, et qui ne furent en rien cachés. Simplement la Bible est un livre dont "le copyright" appartient à l'Eglise. Le canon des Ecritures fut l'oeuvre du Concile de Trente (16ème siècle). Mais Pierre et ses successeurs, avec les Apôtres et leurs successeurs ont scruté les Ecritures afin de retenir les livres qui furent authentiquement inspirés par Dieu, car Dieu est l'auteur principal de la Bible.
L'Eglise propose les Ecritures
Comme l'a enseigné le professeur Charles Morerod en théologie fondamentale à Fribourg dans les années 1995, la Bible ne dit pas quels sont les livres inspirés. Il faut une source extérieure. Ainsi l'Ecriture n'est pas la seule source de connaissance. L'Eglise donne la Bible en indiquant quels livres sont inspirés.
Une erreur de quatre années
Toute l'histoire est marquée par cette naissance, av.J.C. et ap.J.C. Certes, un moine Denys le Petit * s'est trompé dans ses calculs pour l'année de la naissance du Christ en fonction de la fondation de Rome. Il demeure pas moins que Jésus est né en notre monde, Lui qui est vrai homme et vrai Dieu.
Benoît XVI, Jésus de Nazareth, volume I, dans son introduction, parle précisément de la subtile tentation de séparer le Jésus de la foi du Jésus de l'histoire. Le Christ est un événement, une personne.
* il fonda l'usage de compter les années à partir de l'incarnation (25 mars) et la naissance (25 décembre) de Jésus-Christ, qu'il plaça à l’année 753 de Rome (c'est-à-dire l'année -1 du calendrier actuel). Des études historiques -- dont celle du règne d'Hérode le Grand -- montrent qu'il a commis une erreur d'au moins quatre ans.
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Noël à la cathédrale de Fribourg
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Urbi et Orbi de Benoît XVI
« Nous sommes ceux qui ont crié vers Dieu et qui ont été sauvés »
ROME, dimanche 25 décembre 2011 (ZENIT.org) –
« Nous sommes ceux qui ont crié vers Dieu et qui ont été sauvés », explique Benoît XVI dans son message « Urbi et Orbi », à Rome et au monde, de ce 25 décembre, en la solennité de Noël.
Voici le texte officiel intégral en français de l’allocution de Benoît XVI :
Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier !
Le Christ est né pour nous ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime. Qu’à tous parvienne l’écho de l’annonce de Bethleem, que l’Église Catholique fait retentir dans tous les continents, au-delà de toute frontière de nationalité, de langue et de culture. Le Fils de la Vierge Marie est né pour tous, il est le Sauveur de tous.
"Viens-nous sauver"
Une antique antienne liturgique l’invoque ainsi : « O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations, viens, Seigneur, viens nous sauver ! » Veni ad salvandum nos ! Viens nous sauver ! C’est le cri de l’homme de tous les temps, qui se sent incapable de surmonter tout seul difficultés et périls. Il a besoin de mettre sa main dans une main plus grande et plus forte, une main qui de là-haut se tende vers lui. Chers frères et sœurs, cette main c’est Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie. Il est la main que Dieu a tendue à l’humanité, pour la faire sortir des sables mouvants du péché et la faire reprendre pied sur le roc, le roc solide de sa Vérité et de son Amour (cf. Ps 39 [40], 3).
Oui, voici le sens du nom de cet Enfant, le nom que, par volonté de Dieu, lui ont donné Marie et Joseph : il s’appelle Jésus, c'est-à-dire « Le-Seigneur-sauve » (cf. Mt 1, 21 ; Lc 1, 31). Il a été envoyé par Dieu le Père pour nous sauver surtout du mal profond, enraciné dans l’homme et dans l’histoire : ce mal qui est la séparation d’avec Dieu, l’orgueil et la présomption d’agir par soi-même, de se mettre en concurrence avec Dieu et de se substituer à Lui, de décider ce qui est bien et ce qui est mal, d’être le maître de la vie et de la mort (cf. Gn 3, 1-7). C’est le grand mal, le grand péché, dont nous les hommes, nous ne pouvons pas nous sauver si nous ne nous en remettons pas à l’aide de Dieu, si nous ne crions pas vers Lui : « Veni ad salvandum nos ! – Viens nous sauver ! »
Le médecin des malades
Le fait même d’élever vers le Ciel cette invocation, nous met déjà dans la juste condition, nous met dans la vérité de nous-mêmes : en effet, nous sommes ceux qui ont crié vers Dieu et qui ont été sauvés (cf. Est [grec] 10, 3f). Dieu est le Sauveur, nous sommes ceux qui sont en danger. Il est le médecin, nous sommes les malades. Le reconnaître est le premier pas vers le salut, vers la sortie du labyrinthe dans lequel nous nous enfermons nous-mêmes par notre orgueil. Lever les yeux vers le Ciel, tendre les mains et demander de l’aide c’est la voie de sortie, pourvu qu’il y ait Quelqu’un qui écoute, et qui peut venir à notre secours.
Jésus Christ est la preuve que Dieu a écouté notre cri. Pas seulement ! Dieu nourrit pour nous un amour si fort qu’Il ne peut pas rester en Lui-même, qu’Il sort de Lui-même et vient en nous, partageant au plus profond notre condition (cf. Ex 3, 7-12). La réponse que Dieu a donnée en Jésus au cri de l’homme dépasse infiniment notre attente, atteignant une solidarité telle qu’elle ne peut être seulement humaine, mais divine. Seul le Dieu qui est amour et l’amour qui est Dieu pouvait choisir de nous sauver par cette voie, qui est certainement la plus longue, mais qui est celle qui respecte sa vérité et la nôtre : la voie de la réconciliation, du dialogue, de la collaboration.
La voix
C’est pourquoi, chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, en ce Noël 2011, tournons-nous vers l’Enfant de Bethléem, vers le Fils de la Vierge Marie, et disons : « Viens nous sauver ! ». Nous le répétons en union spirituelle avec tant de personnes qui vivent des situations particulièrement difficiles, et en nous faisant la voix de celui qui n’a pas de voix.
Les drames du monde
Ensemble, invoquons l’aide divine pour les populations de la Corne de l’Afrique qui souffrent de la faim et de la famine, souvent aggravées par une situation persistante d’insécurité. Que la Communauté internationale ne prive pas de son aide les nombreux réfugiés provenant de cette Région, durement éprouvés dans leur dignité.
Puisse le Seigneur donner du réconfort aux populations de l’Asie du sud-est, particulièrement de la Thaïlande et des Philippines, qui sont encore dans de graves situations de souffrance à cause des récentes inondations.
Puisse le Seigneur secourir l’humanité blessée par de nombreux conflits qui, aujourd’hui encore, ensanglantent la planète. Lui, qui est le Prince de la Paix, qu’il donne paix et stabilité à la Terre qu’il a choisie pour venir dans le monde, encourageant la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Qu’il fasse cesser les violences en Syrie, où beaucoup de sang a déjà été versé. Qu’il favorise la pleine réconciliation et la stabilité en Irak et en Afghanistan. Qu’il donne une vigueur renouvelée, pour l’édification du bien commun, à toutes les composantes de la société dans les Pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.Puisse la naissance du Sauveur soutenir les perspectives de dialogue et de collaboration au Myanmar, pour la recherche de solutions partagées. Que la Nativité du Rédempteur garantisse la stabilité politique aux Pays africains de la Région des Grands Lacs et accompagne l’engagement des habitants du Sud-Soudan pour la sauvegarde des droits de tous les citoyens.
Vers Bethléem
Chers frères et sœurs, tournons notre regard vers la Grotte de Bethléem : l’Enfant que nous contemplons est notre salut ! Il a apporté au monde un message universel de réconciliation et de paix. Ouvrons-lui notre cœur, accueillons-le dans notre vie. Répétons-lui avec confiance et espérance : « Vieni ad salvandum nos ! ».
Le pape Benoît XVI a ensuite présenté ses vœux de Noël en 65 langues.
Voici ses vœux en français :
Heureuse et sainte fête de Noël ! Que le Christ Sauveur vous garde dans l’espérance et qu’il vous fasse le don de la paix profonde !
© Copyright pour l’édition plurilingue : Liberia Editrice Vaticana
19:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Benoît XVI: l'humilité de l'intelligence
Extrait de son homélie de la Messe de minuit
"Si nous voulons trouver Dieu qui s'est rendu visible en cet enfant, alors nous devons ne pas monter sur nos grands chevaux, mais descendre du cheval de notre raison "illuminée". Nous devons déposer nos fausses certitudes, notre superbe intellectuelle qui nous empêche de percevoir la proximité de Dieu. Nous devons suivre le chemin intérieur de Saint François d'Assise, le chemin vers la simplicité extrême extérieure et intérieure qui rend le coeur capable de voir".
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samedi, 24 décembre 2011
Jésus est la Lumière du monde
23:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Joyeux Noël aux lecteurs du Suisse Romain
Dear Friends, Chers Amis, Cari Amici, Meine Liebe Freunde,
J'ai la joie, le bonheur et l'honneur d'être bien visité. Merci pour votre soutien, votre amitié et votre prière.
Merry Christmas, Joyeux Noël, Buon Natale, Heilige Weihnachten
Voici un poême de Papa (Gilbert Rimaz) qui chante désormais la gloire de Dieu avec les Anges dans les cieux:
"Gloire à Dieu au plus haut des cieux"
Je voudrais être étoile pour scintiller dans le ciel des hommes et attirer tous les regards.
Je voudrais être lumière pour éclairer la nuit des hommes et faire surgir l'aube de l'espoir.
Je voudrais être feu pour brûler toutes les haines des hommes et allumer dans le coeur des hommes la flamme de la joie.
Je voudrais être musique pour chanter dans le coeur déchiré des hommes les notes de la paix.
Ô! "homme des tous les temps"
Ô! "homme de tous les cieux"
Depuis plus de 2000 ans,
toute attente est comblée
au-delà de tes voeux.
Ò visage d'enfant, l'Unique, frêle, fragile, est cette étoile qui illumine le coeur de tout homme.
Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous"
Amitiés, avec ma prière pour toutes vos intentions.
Abbé Dominique Fabien Rimaz
Le Suisse Romain
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"Etre chrétien c'est d'abord une joie": interview de Noël de Mgr Morerod
– Que signifie Noël pour vous?
– Le fils de Dieu se fait homme. C’est invraisemblable et c’est extraordinaire. Cela signifie que Dieu nous prend au sérieux. Il veut venir avec nous, dans notre condition, jusqu’à la mort. Il ne nous traite pas comme des marionnettes dont il tirerait les ficelles. Il vient parmi nous pour que nous puissions être avec lui.
J’aimerais ajouter qu’aujourd’hui, le christianisme est vu comme une espèce d’éteignoir. On pense qu’être chrétien signifie renoncer à une quantité de choses qu’on aime faire. Mais être chrétien, c’est d’abord une joie. C’est ça qu’il faudrait faire découvrir.
17:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Monseigneur Charles Morerod chez Darius Rochebin
Pardonnez-moi
Charles Morerod
L'interview de Darius Rochebin
Charles Morerod
13:38 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | Facebook
vendredi, 23 décembre 2011
Phrase du jour
.... Enfin, comme dernière caractéristique à ne pas négliger dans la spiritualité des Journées mondiales de la jeunesse je voudrais mentionner la joie. D’où vient-elle ? Comment s’explique-t-elle ? Il y a certainement de nombreux facteurs qui agissent ensemble. Mais celui qui est décisif est, à mon avis, la certitude qui provient de la foi : je suis voulu. J’ai une mission dans l'histoire. Je suis accepté, je suis aimé. Josef Pieper, dans son livre sur l’amour, a montré que l’homme peut s’accepter lui-même seulement s’il est accepté de quelqu’un d’autre. Il a besoin qu’il y ait un autre qui lui dise, et pas seulement en paroles : il est bien que tu existes. C’est seulement à partir d’un « tu » que le « je » peut se trouver lui-même. C’est seulement s’il est accepté que le « je » peut s’accepter lui-même. Celui qui n’est pas aimé ne peut pas non plus s’aimer lui-même. Ce fait d’être accueilli vient d’abord de l’autre personne....
Benoît XVI, Discours à la Curie romaine, 22 décembre 2011
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Benoît XVI plutôt que Mgr Fellay
La situation sociologique des catholiques n'est pas évidente de nos jours: le progressisme et l'intrégrisme ne favorisent pas l'Unité de l'Eglise. Les contestations en Allemagne, en Autriche, en Suisse en quelques mesures, sur le célibat des prêtres, l'ordination des femmes, le rôle des laïcs etc .... Les contestations d'Ecône (lire la lettre de Mgr Fellay) sur le Concile, l'oecuménisme, la liberté religieuse etc .... Tant des fractures, de divisions, d'oppositions, de polémiques ... Il y a bien une crise de la foi comme si deux églises se croisaient sans se rencontrer dans un catholicisme.
Le remède: la foi
Lisant le blog de Dom Romain, j'y ai trouvé une très belle phrase: "Benoît XVI, dans ses vœux à la curie romaine parlait d’une Eglise marquée par la «crise de la foi» et pas d’une «perte de la foi». Il ne se contente pas de faire le constat, il propose le remède. Une foi joyeuse et engagée: L’expérience des JMJ. a vie sacramentelle: la grâce du sacrement de confession. Une vie proche de la personne du Christ: Le silence de l’adoration Eucharistique".
L'Eglise est toujours invitée à repartir du Christ. Le Bienheureux Jean Paul II le disait dans sa lettre d'indiction du Grand Jubilé de l'an 2000: "il ne s'agit pas d'inventer un nouveau programme, car il est celui de toujours, le Christ". Suivons l'Enfant Jésus qui est en Marie, et laissons reposer les agitations superficielles, trop intellos car moins "intelligentes" (lire à l'intérieur), qui ne nous guident pas dans le mystère de la foi, qui n'entrent pas dans la vie quotidienne et qui ne changent pas notre vie. Les idées ne changent pas la vie, seule la personne du Christ nous sauve et nous transforme. Comme le disait Bernanos: "étrange comme les idées changent lorsqu'on les prie".
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Les chrétiens d'Irak persécutés
Deux chrétiens ont été assassinés le 13 décembre à Mossoul. Les époux (âgés de 34 et 25 ans) ont été tués dans leur voiture, alors que leurs deux enfant se trouvaient à l’arrière. Les causes en sont encore inconnues et les agresseurs n’ont pas été identifiés.
Mgr Emil Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, a exprimé sa « proximité et assuré la famille de sa prière ». Interrogé par l’agence Fides à propos de cet énième épisode sanglant et de la situation de la communauté chrétienne à l’approche de Noël, Mgr Giorgio Lingua, nonce apostolique en Irak, a déclaré :
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jeudi, 22 décembre 2011
Discours du Pape à la Curie romaine
(Photo KTO)
La racine et le coeur de la crise de l'Eglise en Europe est une crise de la foi
Le remède à la fatigue de la foi sont la nouvelle évangélisation, les JMJ et le continent africain
Lien: Dom Romain
Il faut toujours bien relire ses discours à la Curie romaine, car ils sont denses, profonds et nous aide dans notre foi. Benoît XVI est un grand témoin de la foi qu'il a servi comme préfet de la doctrine de la foi jusqu'à son élection au Siège de Pierre. Aussi, la foi de Pierre en est d'autant plus belle.
A la Curie romaine, 2006 Herméneutique de la réforme
VŒUX DE NOEL
CITE DU VATICAN, 23 DEC 2011 (VIS).
Ce matin comme à l'accoutumé, Benoît XVI a échangé les vœux de Noël avec la Curie Romaine. Avant de s'adresser à l'assemblée, il a été salué par le Cardinal Angelo Sodano, Doyen du Sacré Collège. Voici les passages principaux du discours dans lequel le Pape passe en revue les évènements saillants de l'année écoulée et, en particulier la crise économique et financière internationale qui "se fonde sur la crise éthique qui menace le vieux continent. Même si des valeurs comme la solidarité, l'engagement pour les autres, la responsabilité envers les pauvres et ceux qui souffrent sont en général indiscutés, il manque souvent la force stimulante, capable d'inciter les personnes individuelles et les grands groupes sociaux à des renoncements et à des sacrifices". Mais, a-t-il poursuivi, "la grande thématique de cette année comme de celles à venir: comment annoncer l'Evangile aujourd'hui?... Les événements ecclésiaux" de 2011, "se rapportent tous, en fin de compte, à ce thème. Il y a eu des voyages en Croatie, en Espagne pour la Journée mondiale de la jeunesse, dans mon pays, l'Allemagne et, enfin, en Afrique, au Bénin, pour la remise du document post-synodal sur la justice, la paix et la réconciliation... Les voyages à Saint-Marin, mais aussi en Italie, à Ancône pour le Congrès eucharistique italien, et en Calabre sont également inoubliables. Et, il y a eu enfin l'importante journée d'Assise, une rencontre entre les religions et entre les personnes en recherche de vérité et de paix... L'institution du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation...et l'Année de la foi, qui célèbrera l'ouverture du Concile, il y a cinquante ans, s'insèrent dans ce même contexte".
De plus en plus âgées
Puis le Saint-Père a parlé de la nécessité de réforme interne de l'Eglise, d'autant qu'on observe que "les personnes qui vont régulièrement à l'église sont de plus en plus âgées, et que leur nombre diminue continuellement. Il y a aussi une stagnation des vocations au sacerdoce, tandis que le scepticisme et l'incroyance augmentent... Il y a des discussions sans fin sur ce qu'il faut faire pour inverser cette tendance. Certes, il faut faire beaucoup de choses! Mais uniquement le faire ne résout pas le problème. Le centre de la crise de l'Eglise en Europe...est la crise de la foi. Si nous ne trouvons pas une réponse à celle-ci, si la foi ne retrouve pas une nouvelle vitalité, en devenant une conviction profonde et une force réelle grâce à la rencontre de Jésus-Christ, toutes les autres réformes resteront inefficaces". Face à ce, ma visite en Afrique, "avec sa joyeuse passion pour la foi, a été un grand encouragement. Là on ne perçoit aucun signe de cette lassitude de la foi, si répandue parmi nous... Avec tous les problèmes, les souffrances et les peines qui assurément se rencontrent justement en Afrique, on expérimentait toujours la joie d'être chrétiens, le fait d'être soutenus par le bonheur intérieur de connaître le Christ et d'appartenir à son Eglise. De cette joie naissent aussi les énergies pour servir le Christ dans les situations opprimantes de souffrance humaine, pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être. Rencontrer cette foi prête au sacrifice, et précisément en cela joyeuse, est un grand remède contre la fatigue du fait d'être chrétiens que nous expérimentons en Europe". Un remède contre cette fatigue de croire a cependant été apporté par la JMJ de Madrid.
JMJ
Benoît XVI a alors exposé les points d'articulation de la nouvelle évangélisation: "En premier lieu, il y a une nouvelle expérience de la catholicité, de l'universalité de l'Eglise. C'est ce qui a touché tout de suite les jeunes et tous ceux qui étaient présents, était de provenir de tous les continents. Et, même si nous ne nous étions jamais vus avant, nous nous connaissons... En vertu de notre rencontre intérieure avec Jésus-Christ, nous avons reçu dans notre être intime la même formation de la raison, de la volonté et du cœur... Le fait que tous les êtres humains sont frères et sœurs, est ici non seulement une idée, mais devient une réelle expérience commune qui crée la joie". Ensuite, c'est de là que "vient une nouvelle manière de vivre le fait d'être hommes, le fait d'être chrétiens. Une des expériences les plus importantes de ces journées a été pour moi, la rencontre avec les volontaires de la JMJ. Ils étaient environ 20.000 jeunes qui, sans exception, avaient mis à disposition des semaines ou des mois de leur vie pour collaborer à la préparation" de l'évènement ecclésial... A la fin, ces jeunes étaient tangiblement remplis d'une grande sensation de bonheur, car leur effort avait un sens. En donnant de leur temps et de leurs forces, ils avaient trouvé la vie... Ces jeunes ont fait du bien, même si cela a été rude et a requis des sacrifices. Simplement parce que faire le bien est beau. Etre pour les autres est beau. Il suffit seulement d'oser faire le saut. Tout cela est précédé de la rencontre avec Jésus-Christ, une rencontre qui allume en nous l'amour pour Dieu et pour les autres et nous libère de la recherche de notre propre moi". Il a lors cité les sœurs de Mère Teresa "qui se dépensent pour les enfants abandonnés, malades, pauvres et souffrants, sans se poser de questions sur elles-mêmes, et pour cela, deviennent intérieurement riches et libres. C'est cela l'attitude proprement chrétienne". Un troisième élément, l'adoration, a dit le Saint-Père, a fait partie de la JMJ. Ensuite, il évoqué ses visites pastorales au Royaume-Uni et en Croatie, où nous avons constaté comme à Madrid que "Dieu est omniprésent. Mais la présence corporelle du Christ ressuscité est encore quelque chose d'autre, quelque chose de nouveau. Le Ressuscité vient parmi nous... L'adoration est avant tout un acte de foi. L'acte de foi en soi. Dieu n'est pas une quelconque hypothèse possible ou impossible sur l'origine de l'univers. Il est là... Et nous entrons dans cette certitude de l'amour incarné de Dieu pour nous, et nous le faisons en aimant avec lui. C'est cela l'adoration, et cela donne ensuite une empreinte à ma vie. C'est seulement ainsi que je peux célébrer aussi l'Eucharistie d'une manière juste et recevoir le Corps du Seigneur avec droiture". Un autre élément important: la présence du sacrement de la Pénitence, dans lequel "nous reconnaissons que nous avons continuellement besoin de pardon et que pardon signifie responsabilité. Il existe dans l'homme, provenant du Créateur, la disponibilité à aimer et la capacité de répondre à Dieu dans la foi. Mais il existe aussi, provenant de l'histoire peccamineuse de l'homme". Outre à une tendance de l'homme contraire à l'amour, il y a sa tendance à l'égoïsme. "C'est pourquoi nous avons besoin de l'humilité qui toujours à nouveau demande pardon à Dieu, qui se laisse purifier et qui réveille en nous la force contraire, la force positive du Créateur, qui nous attire vers le haut".
L'accueil
Enfin, a conclu Benoît XVI, il convient de souligner une dernière caractéristique dans la spiritualité des JMJ: la joie. D'où vient-elle? Comment s'explique-t-elle? Son facteur décisif est "la certitude qui provient de la foi: je suis voulu. J'ai une mission. Je suis accepté, je suis aimé... L'homme peut s'accepter lui-même seulement s'il est accepté par quelqu'un d'autre. Il a besoin qu'un autre lui dise, et pas seulement en paroles : il est bien que tu existes... C'est seulement s'il est accepté que le moi peut s'accepter lui-même. Celui qui n'est pas aimé ne peut pas s'aimer lui-même. Ce fait d'être accueilli vient d'abord de l'autre personne. Mais tout accueil humain est fragile. En fin de compte, nous avons besoin d'un accueil inconditionnel. C'est seulement si Dieu m'accueille et que j'en deviens sûr, que je sais définitivement : il est bien que j'existe. Il est bien d'être une personne humaine. Là où l'homme a moins la perception d'être accueilli par Dieu, d'être aimé de lui, la question de savoir s'il est vraiment bien d'exister comme personne humaine ne trouve plus aucune réponse. Le doute à propos de l'existence humaine devient toujours plus insurmontable. Là où le doute au sujet de Dieu devient dominant, le doute au sujet de l'être même des hommes suit inévitablement et nous voyons aujourd'hui comment ce doute se répand. Nous le voyons dans le manque de joie, dans la tristesse intérieure qui peut se lire sur tant de visages humains. Seule la foi me donne la certitude de l'existence. Il est bien d'exister comme personne humaine, même dans des temps difficiles. La foi rend heureux à partir de l'intérieur".
AC/ VIS 20111222 (1430)
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mercredi, 21 décembre 2011
Ecône joue les prolongations
Vous avez tous entendu qu’il y a eu une proposition de Rome, une proposition qui dit : « nous sommes prêts à vous reconnaître ». Le problème, c’est qu’il y a toujours une condition. Cette condition a pu varier un peu dans la formulation, mais au fond c’est toujours la même. Cette condition est : il faut accepter le Concile. On pourrait résumer la situation actuelle en disant : « oui, vous pouvez critiquer le Concile, mais à une condition, il faut d’abord l’accepter »
Homélie de Mgr Fellay, Ecône, 8 décembre 2011.
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Ecône joue à ni oui, ni non
Selon Fecit, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X aurait donné une réponse au Saint-Siège le 10 décembre dernier. Mgr Bernard Fellay aurait également exprimé des bribes des raisons de ce ni oui ni non dans son homélie du 8 décembre ainsi que dans une interview de fin novembre.
La Congrégation de la doctrine de la foi, présidée par le Cardinal américain Levada, avait généreusement offert un accord le 14 septembre dernier qui offrait une Prélature personnelle, une forme juridique qui ne dépend pas d'un territoire, si la Fraternité reconnaissait notamment le catéchisme de l'Eglise catholique. La reconnaissance du Concile Vatican II était donc une condition sine qua non.
Le Pape avait, dans un acte de Miséricorde, levé les excommunications en janvier 2010. Le Préambule et les textes devraient être rendus public prochainement.
Andrea Tornielli, vaticaniste de La Stampa, écrit qu'une simple documentation est arrivée au Saint-Siège. Il titre que "les Lefebvristes répondent sans répondre".
I.Media, agence romaine, précise: La réponse à peine envoyée par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X à Rome concernant le préambule doctrinal qui lui avait été soumis en septembre dernier “n’est pas une véritable réponse“, ont indiqué à I.MEDIA des sources vaticanes le 21 décembre 2011. La réponse des lefebvristes n’est “ni négative ni positive“, explique-t-on au Vatican, “il s’agit d’une documentation qui ne répond pas à la question posée et qui sera étudiée en janvier prochain“ (...)
Lien : Jean Marie Guénois du Figaro
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Pour un Noël solidaire
Je rechigne quelque fois à publier les messages qui dénoncent le marketing de Noël, car nous dépendons tous de l'économie et les achats ne sont pas forcément anti-chrétiens car ils contribuent aussi à créer des emplois.
Mais ce clip nous permet d'être solidaire!
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Santé du Pape Benoît XVI
LA SANTE DU PAPE, OBJET DE SPECULATIONS
source La Vie
Un Pape faible et fatigué
C'est une petite phrase du père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican, qui est la cause d'un long article de l'agence de presse AP: interrogé sur la santé du souverain pontife, le jésuite a répondu: "Je ne suis pas médecin. Je ne donne pas de bulletins médicaux". Avant d'ajouter: "Pas à cette phase. Pas en ce moment". Il n'en a pas fallu davantage à Nicole Winfield pour mener aussitôt l'enquête, passant au crible les faits et gestes de Benoît XVI depuis 2010, trouvant des témoins dont certains le trouvent "fatigué", d'autres "en forme", et rappelant les conditions dans lesquelles un pape peut choisir d'abandonner sa charge. La conclusion de l'article nous apprend donc ceci: "Clairement, à 84 ans, Benoît XVI a ses bons jours et ses mauvais jours, et même ses bonnes et mauvaises demi-journées". Nous voilà bien avancé.
Note: Le monde médiatique s'alimente aux nouvelles fournies par les grandes agences de presse (AFP; AP; Reuters...). Ce sont elles qui fixent très souvent l'agenda des thèmes qui seront mis en lumière (agenda setting) par les journaux, TV et Radio alors que d'autres sujets seront mis dans l'ombre.
Un nouveau né en pleine forme
Aux approches de Noël, la santé du Pape pourrait être donc un thème dominant, mettant sans doute dans l'ombre son message de Noël. Au lieu de parler du tout jeune enfant Jésus, les médias metteront en évidence le contraste, soit le vieux Pape fatigué. Notons enfin que les spéculations ne sont pas des informations, mais que le jeu médiatique transforme les rumeurs en communication.
Un Pape qui tient la distance, heureux et souriant
Le Pape ira pourtant au Mexique puis à Cuba l'an prochain. Pour son âge, 84 ans, c'est tout à fait remarquable. Benoît XVI, un homme âgé certes, mais qui donne tout ce qu'il a, un vrai marathonien. Et la foi qu'il nous annonce nous garde jeune et heureux!
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mardi, 20 décembre 2011
Paul VI et l'Eglise en Hollande
Le Cardinal Georges Marie Cottier, théologien émérite de la maison pontificale, raconte que le Cardinal Journet lui avait confié ses préoccupations au sujet d'Ecône:
"Il m'avait dit: "c'est Port-Royal, le génie en moins". Paul VI en était très affecté. Monseigneur Manziana, aujourd'hui décédé, évêque de Crema, et ami de Paul VI, m'avait raconté que chaque été il était pendant quelques jours l'hôte du Pape à Castel Gandolfo. En fin d'après-midi, ils récitaient ensemble le rosaire. Le Pape y ajoutait une sixième dizaine, pour l'Eglise de Hollande et pour Mgr Lefèvbre et ceux qui le suivaient. C'étaient là deux blessures dont le Pape souffrait tout particulièrement".
Source: Guy Boissard, Charles Journet, Biographie, Ed. Salvator, p.547
Georges Weigel, éminent intellectuel américain, pense justement que le drame de la pédophilie provient avant tout d'une crise majeure de la fidélité à la foi. L'infidélité et les crimes tuent la foi (pour un aperçu du drame historique des années 1960 de la Hollande lire Benoît et Moi)
Dieu compte jusqu'à un
Enfin, ici ou là, le nombre des victimes dans l'Eglise en Hollande semble parfois être remis en question, à savoir qu'il aurait été exagéré ( des milliers plutôt que des dizaines de milliers ). Peu importe en fait, car un seul enfant blessé serait déjà de trop. On ne saurait réduire une personne à un chiffre. Pour retrouver sa crédibilité, toute l'Eglise est invitée à suivre l'exemple de Benoît XVI qui invite à la pénitence, à la réforme, à la repentance et à la conversion. La Vierge Marie, à Lourdes ou à Fatima, nous invite tous et toutes à la pénitence. C'est seulement ainsi que la vérité de la foi résonnera à nouveau joyeusement dans notre monde.
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lundi, 19 décembre 2011
Michel Bavaud et Charles Morerod à Forum: athéisme, foi et .... miracles
"L'existence de Dieu n'a pas toujours été évidente pour moi": Mgr Morerod, Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg.
Avec plein de respect, de tact et de compréhension, l'évêque du diocèse a relevé que "le livre de Michel Bavaud n'est pas tant un livre sur l'athéisme que sur l'Eglise". L'auteur écrit peut-être sa colère intérieure contre certains ecclésiastiques ? Cela peut se comprendre.
Conclusion du débat: Monseigneur Charles se réjouit de revoir Michel. Le journaliste relève que finalement, il va se convertir. Michel conclut: c'est peut-être lui qui va se convertir, je crois aux miracles vous savez!
cqfd: l'athéisme est une position intellectuelle qui ne tient pas. On est revenu aux miracles, en lesquels l'évêque croit, bien évidemment.
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Benoît XVI visite une prison
Italie: le pape Benoît XVI en visite dans une prison romaine
Benoît XVI a demandé à ce que les conditions de détention n'obligent pas les prisonniers à purger une «double peine», ce dimanche 18 décembre 2011.
Par RFI
Le pape Benoît XVI a rendu visite, ce dimanche 18 décembre, à quelques jours de Noël, à des détenus d’une prison de Rome. Le souverain pontife, qui a reçu un accueil enthousiaste, a plaidé pour une amélioration des conditions de détention dans le système carcéral italien, devant le ministre italien de la Justice.
Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Dans la grande chapelle de la maison d’arrêt de Rebibbia, la plus importante de la capitale italienne, le pape a été acclamé par les prisonniers. Lors de cette rencontre chargée d’émotion, à une semaine de Noël, le pape a dialogué avec une demi-douzaine de détenus, répondant à des questions sur leur marginalisation, les problèmes de misère, de séparation entre prisonniers et familles, ou encore sur le pardon de leurs fautes par la société et par Dieu.
Devant 300 des quelque 1 700 détenus de la prison de Rebibbia, Benoît XVI a insisté sur l’importance de promouvoir un développement du système carcéral qui, tout en respectant la justice, soit toujours plus adapté aux exigences de la personne humaine. « Je sais, a dit le pape devant le ministre de la Justice italien, que la surpopulation et la dégradation des prisons peuvent rendre encore plus amère la détention ».
Benoît XVI a alors appelé des institutions à contrôler les structures carcérales, les moyens, le personnel, de façon « à ce que les détenus ne purgent pas une double peine ». Il a aussi été question du regard des autres sur les prisonniers. Benoît XVI a reconnu - comme le lui a expliqué un détenu - que beaucoup parlaient d’eux de façon féroce, avant d’ajouter avec un sourire que certains parlaient aussi de lui en termes féroces, mais que cela ne l’empêchait pas de poursuivre sa tâche.
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