dimanche, 03 mai 2009
"Anges et Démons": Le pouvoir du secret et la fascination du caché
source: Paolo Rodari, vaticaniste et journaliste Il Riformista.
Traduit et synthétisé par le Suisse Romain

Demain 4 mai, en avant- première mondiale, le film "Anges et Démons" de Ron Howard sort sur les écrans à Rome. Ce dernier et Dan Brown qui en l'an 2000 écrivit le thriller duquel le régisseur tire son film, doivent la grande partie de leur propre succès à l'obscure fascination exercée par le centre spirituel de la capitale italienne...

L'affiche résume très bien ce secret: dans un combat entre la lumière et les ténébres,
le Vatican est le démon qui cache la vérité. L'ange va la révéler à tous.
Le Vatican, ce petit bout de territoire de quelques mètres carrés regarde Rome depuis de nombreuses années, avec ses secrets, ses silences et ses histoires jamais raccontés. Un petit lambeau de terre qui attire comme il effraye, avec chambres et corridors qui bien plus que parler se taisent...
Pour Alexandre Zaccuri, journaliste et écrivain, explique à "Il Riformista": "Derrière le "Da Vinci Code" et "Anges et Démons", il y a un paradoxe: le Vatican, ou mieux l'Eglise, est dépositaire d'une vérité qu'elle cherche à tout prix à tenir cachée. L'Eglise connaît la vérité mais la tient secrète. Et c'est pour cela que nous ne pouvons pas avoir confiance en l'Eglise. Et de plus, l'Eglise est coupable: car la vérité qu'elle détient, elle ne veut pas la diffuser. Il sont alors peu d'élus - un cercle ésotérique - qui tiennent les rênes de tout et soustraient au peuple ce qu'eux seuls connaissent. Et les lecteurs sont attirés par ce secret et suivent la trame de Dan Brown en le recherchant".
Ce n'est pas par hasard che Dan Brown écrivit Anges et Démons en l'an 2000. "Alors, explique Zaccuri, l'Eglise était particulièrement mise en échec par le scandale des prêtres pédophiles. L'Eglise donnait un image de secret et Dan Brown a surfé sur cette image piquant alors la curiosité des lecteurs. Le scénario et les choses qu'il décrit son souvent superficiels, mais le public non-expert reste frappé et attiré. Le mystère est là, à portée de main tout en restant caché et voilé à la multitude. Dans "Anges et Démons", les illuminés luttent contre le Vatican dans la tentative de découvrir ce que les ecclésiastiques leur tiennent caché".
John Wauck est professeur de littérature et de communication de la foi à l'Université pontificale de la Sainte Croix de l'Opus Dei. Américain, il explique la facination du Vatican éprouvé par les écrivains américains: "La fascination vient du fait que dans l'Eglise catholique nous trouvons ce que nous trouvons pas facilement en Amérique: les grands traditions de l'histoire, de l'art et de la religion. Lorsque nous nous trouvons à la pace Saint Pierre, nous avons devant nous un obélisque égyptien, une nécropole romaine, la basilique la plus fameuse du monde, la Chapelle sixtine, la Pietà, la tombe de Saint Pierre, les appartements du Pape, l'endroit où Jean Paul II a subi son attentat, les chambres de Raphaël, les colonnes de Bernini... Ce sont toutes des choses que nous ne trouvons pas dans les périphéries de Chicago. Ce sont des choses qui mises ensemble forment un parfait cocktail pour un roman. C'est pour cela que cela ne me surpend pas que l'effet principal de "Da Vinci Code" n'ait pas été la chute de la pratique religieuse mais plutôt l'augmentation du tourisme à Rome et au Louvre".
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Le commentaire de Stéphane Lemessin
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Pour ce film, l'Eglise a interdit les reprises mais la production a réussi à agir malgré le véto papal et reconstruit les lieux sacrées où se déroule l'aventure avec beaucoup d'effets spéciaux:
- des milliers de photos (250 000) ont été prises de façons cachées à Saint Pierre.
- Au centre: à nouveau Robert Langdon. Le protagoniste est toujours Tom Hanks.
- Le film sort sur tous les écrans le 13 mai prochain et tourne autour de l'affaire de la secte anti-ecclésiastique des Illuminés.
- Un attentat au sein du Vatican, des explosions dans le coeur religieux de Rome et les funérailles du Pape donnent du suspens au film.
En chiffre: "Da Vinci Code" ( 84 millions de copies - 758 millions de revenu au cinéma, 9ème position devant l'Exorciste) et "Anges et Démons" ( 40 millions ).
Listes des films qui ont le plus gagné au box-office USA (en $, jusqu'en l'an 2000)
1. Autant en emporte le vent (1939, MGM) $1.240.554.000
2. La guerre des étoiles (1977, Fox) 1.039.654.300
3. Tutti insieme appassionatamente (1965, Fox) 874.430.400
4. E.T. (1982, Universal) 870.985.600
5. Les dix commandements(1956, Paramount) 804.340.000
6. Titanic (1997, Paramount) 788.043.700
7. Lo Squalo (1975, Universal) 786.403.900
8. Le docteur Jivago (1965, MGM) 762.191.700
9. L'Exorciste (1973, WB) 678.891.600
10. Blanche neige et les 7 nains (1937, Disney) 669.260.000
quelques films en comparaison:
entre 500 et 430 milioni: Le Parrain, Forrest Gump, Mary Poppins, Le Roi Lion, Grease, Agente 007 Thunderball, Le livre de la Jungle, La belle aux bois dormants.
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samedi, 02 mai 2009
Iosephum 3: L'éloge de la conscience
"L'éloge de la conscience" (175 pages - 13 euro - Ed.Cantagalli Sienna), tel est le titre d'un nouveau livre signé du Cardinal Ratzinger-Benoît XVI, qui présente des textes prononcés en Europe durant 10 ans (1991-2000). Le titre se veut être un écho de l'époque de Saint Tomas More et d'Erasme de Rotterdam ( L'éloge de la folie). Des traductions en d'autres langues suivront.
Les thèmes: la conscience, le relativisme, la dialectique entre l'Eglise et l'Etat, la liberté, la défense de la vie, la dignité de la personne humaine, l'avortement, l'euthanasie, la procréation, les interventions du Magistère, le mystère du successeur de Pierre...
Les grands maîtres de la conscience enchantent ce livre: John Henry Newman, le grand converti du 18ème siècle (ndlr: bientôt béatifié) qui, selon la tradition anglaise, "porte un toast d'abord à la conscience puis au Pape". Saint Augustin qui décrit le coeur de l'homme comme capable de Dieu donc en mesure de connaître et d'adhérer à la vérité. Le Cardinal cite Platon et sa mémoire de l'intériorité et enfin Socrate comme un prophète du Christ.
Pour Benoît XVI, "le Pape n'impose rien de l'extérieur, car sans la conscience il n'y aurait pas d'Eglise. Cette dernière est un service à la conscience, qui est un organe, comme la capacité de parler qui croît et grandit lorsque quelqu'un parle à l'enfant; ainsi la conscience a besoin de quelqu'un d'extérieur à elle-même qui la motive et la rende forte et solide. L'homme est sous la protection de Dieu et le gouvernant illuminé est devenu l'Etat-tyran, de fait totalitaire, qui dispose de la vie des plus faibles, des non-encore nés aux personnes âgées".
En relation à Ponce Pilate et sa célèbre question "qu'est-ce que la Vérité?", certains auteurs pensent qu'il a agit en parfait démocrate, puisque le représentant du pouvoir ne sait pas ce qui est juste et laisse donc la majorité décider. "Un risque de totalitarisme et il faut donc sauver ce qui défini le coeur de la démocratie. Une invitation à ne pas laisser "le ciel qu'aux oiseaux". L'espérance du ciel n'est pas l'ennemi de la fidélité à la terre ( comme le pensait Nietzche), mais le ciel est aussi une espérance pour la terre, même si l'Eglise n'a pas reçu la mission de devenir un Etat sur terre. L'Eglise pose une barrière à la toute puissance de l'Etat, car mieux vaut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes".
Ainsi Socrate et Newman sont des guides et des témoins de la conscience, aux côtés de Saint Thomas More, le chancellier d'Henri VIII qui sacrifia sa vie pour rendre témoignage à la vérité plutôt qu'au pouvoir.
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Les deux jambes de la communication
La Maison Blanche communique désormais via Facebook, Twitter ou Myspace par les nouveaux réseaux sociaux d'Internet.

Les moyens de communications vivent de grands bouleversements. De grands journaux ferment leurs pages et leurs portes par manque de publicité. Le système mis en place durant des années vit une crise profonde. La TV, la Radio et les journaux se basant sur les agences de presse étaient de solides institutions. L'avènement d'Internet a bouleversé la donne: sites Internet, blogs, Youtube, Facebook...Le cycle d'une nouvelle qui était de 24 heures (agence et journal du lendemain) s'est réduit à quelques 6 minutes. Que sera la société de communication de demain ?
Désormais l'information marche avec deux jambes: les médias traditionnels et les nouvelles technologies.
Médias traditionnels:
- tirent leur origine de l'ère industrielle, avec un coût élevé et une large diffusion (masse); l'information est rare et chère; plus intitutionnelle avec importance de la publicité; des grands groupes communiquent au public. Presque aucune interactivité, sauf lettre aux lecteurs ou téléphone en direct à la radio. Le journaliste joue un rôle majeur.
Médias ère digitale:
- gratuité marquée, avec une avalanche d'information et une hyper-rapidité. Interactivité large. Idée de réseau, chaque personne peut devenir son propre "journaliste".
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Pour gérer le fleuve océanique d'information, la professionnalité du journaliste sera d'un grand secours, avec des vertus alliés à une grande éthique du métier: repenser l'information, chercher la vérité, être honnête, creuser profond, ni paresseux ni superficiel, travailler largement sur le terrain aux contacts des personnes...
P.S. L'interactivité est toute relative, car parfois les gens se lâchent devant leurs ordinateurs, entraînant des disputes entres personnes.
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jeudi, 30 avril 2009
Cardinal George: Obama du mauvais côté
Etats-Unis : Barack Obama et l´avortement, du « mauvais côté de l'histoire »

Selon le card. George
ROME, Jeudi 30 avril 2009 (ZENIT.org)
Le président des Etats-Unis Barack Obama s'inscrit « du mauvais côté de l'histoire » étant donné ses positions sur l'avortement, selon des propos du cardinal George. Une synthèse de presse de « Gènéthique ». A l'occasion d'une conférence marquant ses 100 jours à la Maison Blanche, Barack Obama a en effet vivement défendu le "droit" à l'avortement qui, selon lui, relève à la fois de la morale et de l'éthique.
Le cardinal Francis George, président de la Conférence épiscopale américaine, a estimé que le président Obama était "du mauvais côté de l'histoire" en raison de "son soutien fervent au "droit" à avorter".Rappelons qu'en matière de bioéthique, ces 100 premiers jours ont été également marqués par l'autorisation du financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (cf. Synthèse de presse du 09/03/09) et le financement d'organisations pratiquant ou facilitant l'avortement à l'étranger (cf. Synthèse de presse du 20/01/09).
Par ailleurs, Kathleen Sebelius, ex-gouverneur du Kansas, vient d'être nommée secrétaire à la Santé. Elle s'était fait connaître pour ses positions en faveur de ce qu'elle appelle le "droit" des femmes à l'avortement. Enfin, Madame l'ambassadeur Mary-Ann Glendon (ancienne ambassadeur des USA au Vatican) et également professeur à la faculté de droit de Harvard vient de refuser la Laetare Medal que l'Université de Notre Dame voulait lui décerner. Elle proteste ainsi contre l'invitation faite à Barack Obama par cette Université de prononcer le discours qui précède la remise des diplômes. L'Université doit également remettre au président des Etats-Unis un doctorat honoris causa en droit public. Or, la Conférence des évêques demandait dans un document publié en 2004, que les institutions catholiques n'honorent pas ceux qui agissent au mépris des principes moraux fondamentaux. La décision de Mary-Ann Glendon a été remarquée dans le monde entier. Elle a adressé un message sans ambiguïté : une université catholique qui prétend être contre l'avortement doit s'en tenir à ses paroles. En réaction, Bradley Mattes, administrateur délégué du Life Issues Institute, a décidé de lui attribuer le prix Hero at Heart qui est donné, chaque année, à une personne ayant manifesté un courage hors pair pour défendre la vie humaine innocente.
Sources : NouvelObs.com 30/04/09 - La Croix 30/04/09 - Cyberpresse.ca 28/04/09 - Zenit 27/04/09 - Famille Chrétienne (Jean-Claude Bésida) 02/05/09 - La Croix.com 20/04/09 - Liberté Politique.com 24/04/09
Note: Pour Madame Glendon, recevoir le prix "héros du coeur" est enfin une juste "récompense". Combien de laïcs le paient lourdement, par des fins de carrière ou autres ...
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Voilà encore Hillary Clinton
Hillary défend le droit à l'avortement dans le pays en voie de développement

Corriere della Sera, vendredi 24 avril 2009, de Ennio Caretto (pg 13)
Dans une intervention devant la Commission extérieur de la chambres des représentants, Hillary Clinton, Secrétaire d'Etat, a défendu le droit de la femme à l'avortement. Pour la première fois depuis 7 ans, les USA investiront 50 millions de dollars dans le contrôle des naissances dans tous les pays en voie de développement. Selon Madame Clinton, "a femme doit avoir accès à l'avortement qui doit être sûr, légal et rare". L'interruption de la maternité fait partie de la santé reproductive. "Dans quelques pays africains, j'ai vu des petites filles de 12 ou 13 ans qui restent enceintes. Dans quelques pays asiatiques le refus des autorités de contrôler les naissances contraint les femmes à une vie d'oppression et de souffrance". L'ex first Lady entend prévenir ces drames.
Sous la présidence de G.W Bush, l'Amérique avait financé uniquement des programmes d'abstinence sexuelle comme R. Reagan. Mais Obama a changé d'ortientation fin mars. Le département d'Etat a aloué 50 millions de dollars au fond de l'Onu pour la population, qui finance l'avortement dans le Tiers Monde en cas de nécessité. L'ex first Lady avait déjà combattu dans la même bataille durant les années 90 durant la présidence de son mari.
Traduit et résumé de l'italien par le Suisse Romain
Notes:
- Jean Paul II avait déjà offert sa souffrance pour la vie, avec des interventions de Mary Ann Glendon et Navarro Valls dans les projets de l'Onu impliquant fortement le président Clinton.
- l'oppression et la souffrance des femmes proviennent du fait qu'elles soient enceintes à 12 ou 13 ans. C'est là que réside la vraie exploitation masculine des femmes. Il faut en effet s'engager avec force pour que cesse cette très grave injustice, mais avec d'autres armes que le meurtre des innocents.
- Nous pouvons affirmer que si l'avortement est permis, alors la société devient cruelle, dangereuse et inhumaine car capable de tuer non seulement l'innocent mais tous les êtres humains, parfois d'une autre manière. Si on peut tuer l'innocent, on pourra donc torturer, abuser, exploiter... Le droit à la vie est garant de tous les autres droits: non à la peine de mort, non à la torture, non au racisme, non à la guerre injuste et non défensive...
- nous pouvons ainsi mettre un certain bémol à l'analyse de certains catholiques qui se réjouissent des cent premiers jours de Obama, affirmant qu'il fait évoluer les choses très lentement. Certes tout n'est de loin pas mauvais chez Obama, comme certaines choses étaient inacceptables sous l'ère de G.W. Bush. Mais l'acte de Mary Ann Glendon pour l'Université de Notre Dame met en lumière un grave et sérieux dysfonctionnement moral actuel des USA. Ceci n'est pas faire de la politique, mais s'occuper de réalités trans-politiques. La politique, laissée à la conscience droite des laïcs, n'étant pas la seule et unique action sociale.
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Grippe porcine: lorsque l'info grippe...
Pour le risque de pandémie, l'information joue un rôle crucial.

Nous avons dans notre esprit, l'image des vaches tremblantes responsables de la maladie de la vache folle, ou la grippe aviaire.
Pour la grippe porcine rien de tel ! Le contact avec l'animal, avec le porc, ne transmet pas cette grippe. Avons-nous pensé aux éleveurs ? aux places de travail ? On ne peut pas lancer de telles informations sans penser aux paniques... Cette grippe tient scientifiquement son nom par une origine porcine uniquement.

Mauvaise image pour le Mexique, certains pensent alors changé le nom, tardivement, en grippe mexicaine. La première info restera toujours.
Cette grippe se transmet d'homme à homme par le souffle humain, raison pour laquelle nous voyons des masques sur les photos.
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mercredi, 29 avril 2009
Remettre le crucifix sur l'autel

Un père de famille (8 enfants), appelons-le Michael, a témoigné de sa conversion au catholicisme. D'abord pasteur anglican ou prédicateur aux USA durant quelques années (mais prêtre non reconnu par l'Eglise catholique), il soignait particulièrement la liturgie: possibilité de se mettre à genoux, beauté du chant, prédication...
Un soir de Noël, alors que cette fête était censée être le centre et le coeur de son engagement, très peu de fidèles furent présents ce soir là. Fâché avec Dieu, il lui dit que s'il s'engageait avec plus d'ardeur dans le travail, mais que rien ne s'améliorait d'ici une année, alors il deviendrait catholique. Il lisait déjà le catéchisme de l'Eglise catholique, paru en 1993 qui l'avait passioné, le distribuant même à ses collègues.
Un an après, la pratique avait encore chutée! Il prit la résolution de rencontrer un prêtre qui lui conseilla de rester protestant, par souci oecuménique. Finalement, il fréquenta un autre prêtre, quitta sa paroisse et devint catholique.
Un jour, toute la famille se rendit pour la première fois à la messe. A la sortie, une des ses filles lui demanda: "Papa, qu'as-tu pensé de cette liturgie ?". - "Dis moi d'abord ce que tu penses, et je te dirai mon avis ensuite". La jeune fille souligna que la musique n'était pas belle, qu'on ne pouvait se mettre à genoux et les gens semblaient dormir... Toute la famille fut d'accord avec elle. L'épouse acquiesçait en silence, comme pour relever encore plus le mauvais choix de son mari, pour dire: "tu vois... nous aurions mieux fait de rester protestants!".

Michael, durant le repas qui suivi, devant l'insistance de sa fille, prit enfin la parole:
"C'est vrai, la musique était vraiment pauvre, je n'ai pas pu me mettre à genoux, l'ambiance n'était pas terrible. Aussi nous allons changer de paroisse. Mais une chose grandiose est arrivée: pour la première fois, nous avons été en présence du Christ, de Dieu, avec Son Corps, Son Sang, Son Âme et Sa Divinité et nous L'avons adoré". Michael pleurait en racontant son histoire.

La Cardinal Ratzinger suggère de remettre le crucifix au centre de l'autel, afin de célébrer la Messe face à Dieu, tournés ensemble vers le Seigneur, Orient spirituel.
Prions pour que le monde entier redécouvre la splendeur de la liturgie et que les évêques et les prêtres célèbrent toujours divinement bien la Messe pour que les âmes reviennent à Dieu, comme Michael, comme tant et tant d'autres. La Messe possède en elle même la plus grande puissance de communication.
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mardi, 28 avril 2009
Irak: trois chrétiens tués
Irak : le choc après l’assassinat de trois chrétiens à Kirkuk

Mgr Sako : « Notre mission est de rester ici »
source: ZENIT.org
La communauté chrétienne d'Irak est sous le choc après l'assassinat de trois de ses membres, dimanche à Kirkuk.
Susan Latif David et sa belle-mère, Muna Banna David, ont été tuées vers 19h00 après qu'un groupe d'hommes a fait irruption dans leur habitation, dans le quartier de Domeez.
Presque au même moment, dans un autre quartier de la ville, Basil Shaba était tué dans une attaque du même genre. Son frère Thamir et son père Yousif ont été blessés au cours de l'assaut.
...
Face à cette situation, Mgr Sako a mis en garde contre un « vide » de sécurité après le retrait des troupes américaines du pays qui, à son avis, pourrait conduire à la « guerre civile » et à la « division de l'Irak », rapporte le communiqué d'AED envoyé à ZENIT.
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Ali Agca: le pardon de Jean Paul II
Lu sur le blog de Vincent Pellegrini:
Mehmet Ali Agca
Dans une lettre écrite en prison et publiée en Italie, celui qui avait tenté d’assassiner Jean-Paul II dit avoir abjuré l’islam et embrassé la foi catholique et s’être converti depuis le 13 mai 2007, soit 26 années jour pour jour après avoir tiré sur le Pape :

“Je cherche une jeune femme italienne, qui veuille correspondre avec moi. Evidemment (je souhaite) qu’elle soit catholique puisque que, depuis le 13 mai 2007, j’ai décidé d’abjurer la foi musulmane et de devenir un fidèle de l’Église catholique romaine (…)
J’ai décidé de retourner pacifiquement sur la place (Saint-Pierre à Rome) et de témoigner devant le monde entier de ma conversion au catholicisme (…)
Je voudrais, seulement pour un jour, retourner à Rome prier sur la tombe de Jean Paul II pour lui exprimer toute ma reconnaissance filiale pour son pardon”.
Quatre jours après l’attentat contre lui, le Pape Jean-Paul II avait en effet dit lors de l’angelus :
“Priez pour ce frère qui m’a tiré dessus et que j’ai déjà pardonné”.
Notes:
- sans vouloir diminuer en rien la personne d'Ali Agca, sa personnalité et sa stabilité ont posé quelques difficultés.
- Jean Paul II avait écrit: "La limite que Dieu impose au mal est la Miséricorde". Le pardon de Jean Paul II fut une splendide illustration de la puissance de la Vierge et du pardon.
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Mary Ann Glendon
Mary Ann Glendon, présidente de l'Académie pontificale des sciences sociales et ambassadrice démissionnaire des USA près le Saint Siège (de 2007 au 19 janvier 2009) a renoncé aux honneurs de l'Université de Notre Dame.

Dans une lettre publique, elle regrette que l'Université catholique aie cru bon d' honorer le Président Obama (et non seulement invité), en décidant de lui octroyer le titre de Dr. honoris causa.
L'ancienne ambassadrice a joué un rôle majeur sous le pontificat de Jean Paul II sur les graves sujets de la dignité de la femme, de la population ou de l'avortement (notamment contre certains projets de Bill Clinton). Notons que Hillary Clinton, secrétaire d'Etat, se lance dans une campagne pro-avortements dans les pays en voie de dévellopement.
Ci-joint, sa lettre adressée au Père Jenkins, jésuite, Président de l'Université de Notre Dame.
« Cher Père Jenkins,
quand vous m’avez informée en décembre 2008 que j’avais été désignée pour recevoir la Lætare Medal de Notre Dame, j’en fus profondément émue. Je chéris le souvenir de ma réception d’un diplôme honoris causa de Notre Dame en 1996, et je me suis toujours sentie honorée que le discours de commencement que je prononçai cette année-là ait été inclus dans l’anthologie des plus mémorables discours de commencement publiée par Notre Dame. Aussi, je me suis tout de suite mis au travail pour rédiger mon discours d’acceptation que je souhaitais digne de l’occasion, de l’honneur de cette médaille, de vos étudiants et du corps professoral.
Le mois dernier, quand vous m’avez appelée pour me dire que le discours de commencement serait prononcé par le Président Obama, je vous ai signalé que je devrais réécrire mon discours. Dans les semaines qui ont suivi, ce travail qui m’était d’abord apparu délicieux est devenu compliqué en raison de nombreux facteurs.
Tout d’abord, et pour être depuis longtemps consultante de la Conférence des Évêques catholiques des États-Unis, je n’ai pu m’empêcher d’être consternée en apprenant que Notre Dame avait aussi l’intention d’accorder au Président un doctorat honoris causa. Cela, comme vous devez le savoir, c'est au mépris de la demande exprès des évêques des États-Unis de 2004 que les institutions catholiques “ne devront pas honorer ceux qui agissent en défiance de nos principes moraux fondamentaux” et que te telles personnes “ne devront recevoir ni récompenses ni honneurs ni tribunes susceptibles de suggérer qu’on soutienne leurs actes”. Cette demande qui en aucune manière n’entend contrôler ou s’immiscer dans la liberté d’une institution à susciter et à engager une sérieuse discussion avec qui elle veut, me semble si raisonnable que je n’arrive pas à comprendre comment une institution catholique pourrait ne pas la respecter.
Puis j’ai appris que des “points de discussion” publiés par Notre Dame en réponse à une vaste critique de sa décision, en incluaient deux impliquant que mon discours d’acceptation équilibrerait, en quelque manière, l’événement :
“Le Président Obama ne sera pas le seul à parler. Mary Ann Glendon, ancien ambassadeur des États-Unis auprès du Vatican, parlera aussi en qualité de récipiendaire de la Lætare Medal”.
“Nous pensons que voir le Président venir à Notre Dame, rencontrer les diplômés et nos dirigeants, et écouter une allocution de Mary Ann Glendon est une bonne chose et pour le Président et pour la cause dont nous avons soin”.
Un commencement, quoi qu’il en soit, est supposé être une journée de joie pour les diplômés et leurs familles. Ce n’est pas le lieu – et un bref discours d’acception n’est pas davantage le bon moyen – pour traiter des graves problèmes soulevés par la décision de Notre Dame – au mépris des positions arrêtées par les évêques des États-Unis – d’honorer un opposant prééminent et intransigeant à la position de l’Église sur les questions impliquant des principes fondamentaux de justice.
En conclusion et ayant été informée que d’autres écoles catholiques ont pareillement choisi de mépriser les orientations des évêques, je crains que l’exemple de Notre Dame puisse avoir un malheureux effet de vague.
C’est donc avec une grande tristesse que j’en suis venue à la conclusion de ne pas accepter la Lætare Medal et de ne pas prendre part à la cérémonie de remise des diplômes du 17 mai.
Afin d’éviter d’inévitables spéculations sur les raisons de ma décision, je transmettrai cette lettre à la presse mais il n’est pas dans mes intentions pour l’heure d’ajouter d’autres commentaires sur cette affaire.
Bien à vous… »
Pour sa part, l’archevêque de New York, Mgr Dolan, a expliqué que c’est en raison du caractère "intrinsèquement mauvais" de l’avortement qu’on ne peut admettre l’honneur rendu au président Obama, alors que d’autres points litigieux, tels que la guerre en Irak ou la peine de mort, n’avaient pas empêché de recevoir à Notre-Dame le président Bush.
P.S. Dans Famille Chrétienne, entretien avec l'archevêque Francis George, président de la Conférence épiscopale des USA .
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L'Aquila: le Pape de la proximité
"Le Pape des mots a laissé la place, un temps, au Pape des gestes"
Antoine Marie Izzoard, journaliste à l'agence I.Media, Rome

Benoît XVI s'est finalement rendu dans les Abruzzes en voiture, région touchée par les récents tremblements de terre (298 victimes et plus de 50 000 sans-abris).
Il s'est dit très ému par l'ampleur du drame, plus dramatique que ne le laissaient entrevoir les images de la TV.
Il a assuré que l'Aquila (aigle en italien) pourra un jour revoler.
Durant plus d'une heure et demi, il a écouté très attentivement avec son coeur ouvert, très attentif aux personnes, puis serré les mains pour réconforter, encourager, redonner espoir et ouvrir une espérance.

Les images montrent un Pape très tendre et proche.

DEBOUT TERRE D'ABRUZZES!
CITE DU VATICAN, 28 AVR 2009 (VIS). A cause du mauvais temps, c'est par la route que Benoît XVI a gagné les Abruzzes, région de l'Italie centrale touchée le 6 avril par un séisme dévastateur ayant causé la mort de 300 personnes et plusieurs milliers de blessés. Le Pape a d'abord visité la localité d'Onna, qui a eut le plus grand nombre de victimes, et rencontré les habitants abrités sous des tentes. Il les a aussitôt assuré avoir désiré se précipiter auprès d'eux, puis d'avoir suivi et participé à leur souffrance et à leur deuil. "Aujourd'hui, je suis parmi vous et voudrais pouvoir embrasser chacun de vous. L'Eglise toute entière est ici avec moi, pour partager votre peine d'avoir perdu parents et amis, désireuse de vous aider à reconstruire maisons, églises, usines détrites ou gravement endommagées. J'ai pu admirer votre courage, la dignité et la foi avec lesquelles vous faites front, avec une ferme volonté de ne pas céder à l'adversité".
Rappelant qu'au delà d'un vaste mouvement de solidarité, la population vit en grande difficulté, "hors des foyers, sous la tente ou dans les voitures, à la pluie et au froid", Benoît XVI a dit: "Ma pauvre présence parmi vous se veut un signe de ce que le Seigneur crucifié et ressuscité ne vous oublie pas et ne vous abandonne pas... Il n'est pas sourd à l'appel de qui a tout perdu, sa maison, son travail et son épargne, et parfois même des êtres chers. Certes, sa réponse concrète passe par une solidarité qui ne saurait se limiter à l'urgence initiale mais s'impliquer dans des projets à long terme. Je tiens à encourager tout le monde, pouvoirs publics comme entreprises privées, à faire en sorte que cette région revive". Puis le Saint-Père a voulu consoler ceux qui ont perdu des familiers lors du séisme. "Ils vivent en Dieu et attendent de vous courage et espérance, de voir renaître un pays qui doit redevenir une terre couverte de maisons et d'églises, belles et solides... L'amour subsiste au-delà de cette vie passagère car le véritable amour est Dieu. Qui aime vaincra la mort en Dieu et ne perdra pas qui il a aimé". Benoît XVI a alors lu sa prière pour les défunts du drame des Abruzzes.
Il a ensuite gagné la Basilique de Collemaggio à L'Aquila, où il a brièvement prié devant le reliquaire de saint Célestin V, un des rares objets ayant survécu à l'effondrement partiel de l'église, sur lequel il a déposé le pallium de son intronisation. La halte suivante fut devant les ruines de la résidence universitaire, où plusieurs étudiants ont perdu la vie le 6 avril. Il s'est entretenu avec les survivants. De là, Benoît XVI a gagné une école militaire où l'attendaient les maires et les curés des 49 localités les plus touchées.
SOLIDARITE DE L'EGLISE
CITE DU VATICAN, 28 AVR 2009 (VIS). Vers midi, le Pape s'est rendu à l'Ecole de la Garde des finances de Coppito pour rencontrer la population frappée par le séisme ainsi que les secours, protection civile, pompiers, militaires et volontaires. Rappelant dans son bref discours qu'elle sert depuis le début de quartier général, Benoît XVI a dit que cette place d'armes est devenu un lieu consacré par la prière et les pleurs. Elle est même devenue le symbole d'une ferme volonté de ne pas céder au découragement". Citant la devise du corps, Nec Recisa Recedit, il a ajouté qu'elle exprimait bien la volonté de reconstruction de la population locale. Ce lieu où le Cardinal Bertone avait célébré les funérailles de nombreuses victimes regroupe aujourd'hui les organismes venus au secours de L'Aquila et des Abruzzes, à les aider à ressurgir rapidement des ruines. Ma visite, a déclaré le Saint-Père se veut un signe de solidarité envers chacun, mais aussi un signe de fraternité de l'Eglise toute entière".
"La communauté des chrétiens constitue un seul corps spirituel, de manière que si une partie souffre, l'ensemble partage sa souffrance. Si une composante de la communauté tente de se relever, c'est la communauté toute entière qui doit l'aider. Des manifestations de solidarité envers vous me sont parvenues de partout. Ainsi de hautes personnalités orthodoxes m'ont elles écrit pour assurer leur prière mais aussi leur aide économique... Il faut ici souligner l'importance de la solidarité, sa valeur, même si elle se manifeste surtout dans les crises. Elle se ravive comme la braise sous la cendre. C'est une attitude hautement civique et chrétienne qui exprime la maturité d'une société. Il ne s'agit pas uniquement des secours et de leur organisation car il faut une âme aux actions, une passion qui découle de l'histoire d'un peuple civil et chrétien, privée comme institutionnelle".
La tragédie de ce séisme, a poursuivi Benoît XVI, "invite la société et l'Eglise à une sérieuse réflexion", d'autant qu'à Pâques "nous avons célébré la mort et la résurrection du Christ en ayant au coeur et à l'esprit le sort de la population des Abruzzes, en participant à vos souffrances, en priant pour que personne ne perde confiance en Dieu. Comme communauté civile, il faut s'interroger et évaluer tous les niveaux de responsabilité. A ce prix, bien que blessée, L'Aquila reprendra son vol". Ayant au final invoqué la protection de la Vierge de Roio, vénérée dans la région, sur toutes les localités frappées par le séisme, le Pape a récité le Regina Coeli et déposé une rose d'or au pied de cette statue". Après cette cérémonie, il a regagné Rome en voiture.
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