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Rechercher : François divorcés remariés

Le Pape François autorise une femme divorcée à communier ?

Unknown.jpegLe Figaro

Pour le Père Lombardi, directeur de la salle de presse, les propos rapportés d'une conversation téléphonique privée ne peuvent pas être instrumentalisés.  

Souvenons-nous du jeu du téléphone, la phrase n'arrive jamais intégralement, déjà à partir du 4ème destinataire. 

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vendredi, 25 avril 2014 | Lien permanent

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés rem

Unknown.jpegJ'ouvre un chapitre consacré à l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François.

Voici le premier article qui reprend l'abstract d'une note théologique dans la Revue Thomiste du Père Thomas Michelet, chargé de cours à l'Angelicum, université pontificale dominicaine romaine. 

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés remariés. 

Après avoir occupé le devant de la scène médiatique durant les deux années du synode sur la famille, la question délicate de la communion eucharistique des divorcés remariés continue à nourrir la plupart des discussions sur l'exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia du Pape François, qui se concentrent sur le chapitre 8 et en particulier sur la note 351*. 

Les commentateurs étant partagés sur le point de savoir si cette note a changé ou non la discipline établie par l'exhortation apostolique Familiaris Consortio du Pape Jean-Paul II. 

L'article du Père Thomas Michelet cherche à favoriser la bonne réception du texte en montrant qu'il peut et doit être interprété conformément au magistère précédent. Une lumière nouvelle est donnée, qui détermine un réel changement pastoral et disciplinaire, mais au titre d'un progrès doctrinal homogène

La distinction qui est faite au plan de la théologie morale entre situation objective et imputabilité subjective selon les circonstances est restituée dans le cadre traditionnel de la science du confessionnal. Mais le régime sacramentel ne saurait découler du seul for interne, s'agissant aussi d'actes publics.

Familiaris Consortio, relue à la lumière d'Amoris Laetitia, vient alors éclairer celle.ci en retour. 

à suivre ...

[351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. Je souligne également que l’Eucharistie «  n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles »  (Ibid., n. 47 : p. 1039).

Familiaris Consortio de Saint Jean-Paul II

Unknown-1.jpege) Les divorcés remariés

84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude. Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.

Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.

Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!

L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.

La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux» (180).

De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.

En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.

Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.

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mercredi, 06 septembre 2017 | Lien permanent | Commentaires (11)

Synode sur la famille: homosexualité, divorcés ... un texte provisoire

Source: Zenit, Anatrella

Lien: comment le Synode communique

Abbé Amar dans La Croix

Synode sur la famille: le Pape écoute !

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Est-il vrai que des cardinaux s’opposent au Pape ?

Unknown.jpegIl n’y a pas d’opposition au Pape, dans la mesure où le Saint-Père ne fait qu’écouter, ne parle pas et ne donne aucun signe d’approbation ou de réprobation dans un sens ou un autre. Si à un moment précis, Le Saint-Père a évoqué la question des divorcés remariés qui n’ont pas accès aux sacrements, il n’a pas non plus donné de lignes directrices auxquelles le Synode doive aboutir.

Il a simplement, au début des travaux, appelé les Pères du Synode à parler librement. Il reste donc très discret et très accueillant envers les uns et les autres. Nous pouvons nous adresser à lui pendant les temps de pause, partager un café et un sandwich, lui exprimer une interrogation en toute simplicité. Il est ainsi présent à tous nos travaux et il lui reviendra, après avoir entendu tous les Pères, et après le Synode ordinaire de 2015, de préparer, de rédiger et de publier une exhortation post-synodale sur la Famille.

Bref, il y a une détermination de tous à se consacrer à la Nouvelle Évangélisation dans le cadre de la Famille. Le texte final de ce Synode, revu et corrigé, sera soumis au vote d’Assemblée le samedi 18 octobre 2014.

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Le Synode est consultatif

N.B. Le Synode, dans sa communication, n'a pas toujours rendu publique les interventions des Pères synodaux. Mais face au secret, les imaginations tournent souvent à vide. Peu à peu, les textes des Pères furent public, avec la possibilité de ne publier que ce que l'intervenant voulait laisser ( résumé, texte partiel ).

La médiatisation d'un Synode est fort compliqué, car un flot abondant et complexe de paroles est mis au devant de la scène.  

Aussi, chaque stratégie ( secret ou médiatisation ) a ses avantages et ses inconvénients. Actuellement, les comptes-rendus ressemblent majoritairement à des analyses d'un Parlement, certes ecclésiastique, avec "des politiciens" qui tentent de changer, de révolutionner l'Eglise par des rapports de force et des votes.  

Or l'Eglise est a-politique et ne correspond pas au fonctionnement moderne de nos démocraties. L'Eglise est une communion, une famille.  

DES PÈRES SYNODAUX CRITIQUENT UNE SYNTHÈSE DE LEURS TRAVAUX TROP COMPLAISANTE SUR LA FAMILLE.

Vatican - le 14/10/2014 | Par Agence I.Media

images.jpegLe bilan dressé à mi-parcours des travaux du Synode des évêques sur la famille est loin de faire l’unanimité.

Peu après sa lecture, le 13 octobre 2014, de nombreux pères synodaux ont souhaité nuancer et critiquer un document jugé par certains trop complaisant envers des situations familiales “imparfaites“ et peu clair sur les véritables positions de l’Eglise catholique, concernant notamment les unions hors mariage ou l’homosexualité.

C'est ce que le Bureau de presse du Saint-Siège a révélé le lendemain.

 

Déclaration du P.Lombardi pour le compte du Secrétariat général du Synode

Cité du Vatican, 14 octobre 2014 (VIS).

Voici la déclaration lue ce midi par le Directeur de la Salle de Presse pour le compte du Secrétariat général du Synode des évêques:

A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post Disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu'il s'agit d'un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale.

Ce texte est maintenant soumis à l'attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain.

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mardi, 14 octobre 2014 | Lien permanent

L'Eglise catholique, Mgr Huonder et les personnes qui ont divorcés

topelement.jpgLa polémique vis-à-vis de la personne de Mgr Huonder et de sa lettre pastorale connaît sa seconde phase, notamment par une interviewe de l'évêque dans le Matin Dimanche.

Promouvoir la famille

L'Eglise ne fait que soutenir et promouvoir le sacrement du mariage, vu comme indissoluble.

Des personnes toujours fidèles

Il m'est arrivé d'accompagner des personnes dont le conjoint était parti et qui restaient néanmoins toujours fidèle au sacrement du mariage, avec une grande souffrance certes, mais vivant toujours dans la personne du Christ. Ces personnes, que je connais très bien, sont exemplaires. Aussi, allons-nous considérer que leur combat en vue de la fidélité est infondé ? Ce sont ces personnes qui m'ont appris le prix de l'amour fidèle. Hommage leur soit rendu ici. 

Le Pape de la Famille

040208_jean_paul_ii_big.jpgIl est bon de relire simplement l'exhortation apostolique Familiaris Consortio du Pape de la famille, le bienheureux Jean Paul II, document qui faisait suite au Synode (réunion d'évêques du monde entier) pour la promotion de la famille.

Après l'expostion de la beauté de la vocation au mariage, un, indissoluble, sacramentel et fidèle, donné en vue du bien mutuel des époux pour accueillir des enfants, qui exige une pleine liberté, le bienheureux Jean Paul II, avec les évêques du monde entier, soulignait la pastorale que l'Eglise offre aux personnes qui ont divorcé. L'enseignement est le même que l'évêque de Coire; reste finalement la question de l'opportunité de l'écrire dans une lettre pastorale du Carême dans les circonstances actuelles. Cela revient à l'évêque qui sanctifie, gouverne et enseigne son diocèse.

e) Les divorcés remariés

84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude. Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.

Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.

Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!

L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.

La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux»(180).

De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.

En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.

Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.

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dimanche, 11 mars 2012 | Lien permanent

Le Synode et le Pape François sous pression

Le Pape François ou le jeu du téléphone

th.jpegChacun a expérimenté, en étant petit, la transformation et le changement des phrases lors du jeu du téléphone. Dès la 3ème personne, la transmission ne s'opère plus très bien. Pas pour rien que les téléphones du Pape sont instrumentalisés. Cela vise à nous faire perdre le fil !

Même chose avec la communication de l'Eglise catholique. Benoît XVI fut rigidifié, "traditionalisé" et déformé par un certain milieu de la blogosphère. Les "main stream", les médias leaders ne l'aimaient guère. La médiatisation du Pape a changé, mais les filtres et les rapports de force sont toujours présents. 

cura_92.jpgLe Pape François est récupéré par un autre milieu médiatique, et déformé par la blogosphère qui défendait Benoît XVI ( livre: "les brebis de Bergoglio". Or, les brebis sont à Jésus, et Pierre guide non pas ses brebis, mais celles du Christ. Donc lire ce livre avec toute la prudence que cela requiert )

Pape François: un Synode sur la famille sous haute tension 

La communion pour les divorcés remariés est précisément ce terrain de "combat". On fait dire au Pape François ce qu'il n'a jamais dit (conférence de presse dans l'avion Terre Sainte, pour lire ce que pense le Pape), et on se concentre sur les divorcés remariés alors que c'est un faux débat. Là aussi, une certaine propagande est à l'oeuvre.

Le conseiller médiatique de la Secrétairerie d'Etat Greg Burke avait déjà pressenti qu'un "faux" Bergoglio risquait d'être présenté. 

Le Pape François sait "manoeuvrer" et pour le Synode sur la famille, il veut un large débat afin de faire résonner la Vérité. Sachons lire les signes des temps: le Pape Paul VI sera béatifié à l'issue du premier Synode sur la famille. Paul VI fut le Pape martyr de l'Encyclique "Humanae Vitae" ( sur la sexualité humaine et la contraception ) explicité par la théologie du corps de Saint Jean-Paul II. 

Le Pape François est un Pasteur et il connaît la fragilité humaine qui s'améliore peu à peu, en gravissant la montagne du Calvaire, le chemin de Croix du Golgotha. Les moralistes appellent cela la loi de la gradualité. L'homme sauvé par le Christ avance en boitant sur le chemin de la sainteté. Saint Augustin préférait les saints qui boitent sur le chemin de ciel, que les "sans foi ni loi" qui courent d'un pas ferme dans le sens opposé. 

Ce petit jeu d'opposition entre les deux Papes n'est qu'une fiction, une création virtuelle. Le Pape François est bel et bien le rocher pour notre temps, la boussole pour trouver l'orientation de notre vie quotidienne. 

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mardi, 09 septembre 2014 | Lien permanent | Commentaires (6)

Ce que dit François sur la famille

Un flou volontaire entoure l'enseignement de François sur la famille. Il serait pour ceci ou pour cela, soit révolutionnaire. La communion aux personnes divorcées remariées est comme l'arbre qui cache la forêt. 

Alors que le Saint-Père désire soigner les blessures, s'approcher de toutes personnes blessées et en souffrance avec la vérité miséricordieuse, une torsion de ses paroles est toutefois perceptible. 

2 livres

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Pape François

Catéchèses sur la famille

Parole et Silence

 

« Durant cette période charnière de préparation du synode sur la famille,le pape François a voulu lui aussi participer à la réflexion commune et la nourrir en consacrant ses catéchèses du mercredi à un "parcours sur les divers aspects de la vie familiale", à partir du cœur de la foi. "La prière et la réflexion qui doivent accompagner ce chemin impliquent tout le Peuple de Dieu. Je voudrais que les traditionnelles audiences du mercredi également s’inscrivent sur ce chemin commun.

 

Jai donc décidé de réfléchir avec vous, au cours de cette année, sur la famille justement, sur ce grand don que le Seigneur a fait au monde dès le début, quand il conféra à Adam et Ève la mission de se multiplier et de remplir la terre". 


En balayant divers aspects de la vocation de la famille dans l’Église et dans le monde, ce cycle de catéchèses offre une précieuse synthèse de "l’Évangile de la famille et du mariage" qui est au centre même de la révélation chrétienne et qu’il nous appartient d’approfondir et d’attester au jour le jour de manière évangélique. »

 

 

Préface du Cardinal Philippe Barbarin

 

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papfamille.jpgCe recueil de textes couvrant la période 1999-2015 montre que le souci pastoral pour la famille que manifeste le pape François était déjà une préoccupation essentielle de celui qui était alors évêque en Amérique latine.

Pape François

Méditations sur la famille

Bayard, 644 p., 22,90 €

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mercredi, 30 septembre 2015 | Lien permanent

Le Pape François: le téléphone pleure

Le Pape François aurait autorisé une femme qui souffre d'un divorce de recevoir la communion ?

images.jpegLe téléphone du Pape ( Le Figaro ), dont les propos seraient rapportés sur Facebook ( compte du compagnon de Madame) puis dans les médias, à une femme d'Amérique du Sud enflamme la scène médiatique. 

Il est impossible de remonter à la source. Donc aucune confirmation ou infirmation ne peuvent être données. 

Se concentrer sur les divorcés-remariés est une erreur

L'Eglise s'adresse à la conscience: "Heureux les invités au repas du Seigneur". Pour recevoir la communion, l'état de grâce est requis pour tous et pour chacun. Celui qui vient communier doit être en état de grâce, soit sans péché grave ou péché mortel. Ceci est valable pour tous les fidèles. Pour bien communier, il faut bien se confesser. Le Pape François encourage la fréquentation de la Divine Miséricorde, le sacrement de la joie, du pardon ou de la confession. 

Rencontrer le Seigneur différemment 

Concernant les personnes dont le mariage est sacramentel, qui ne vivent pas pas selon l'enseignement de l'Evangile (des paroles de Jésus qui est réellement présent dans l'hostie) et qui partagent l'intimité avec une autre personne que leur conjoint avec lequel ils sont unis par le saint sacrement du mariage, elles doivent être éclairées par la vérité qui libère: le Seigneur les attend pour une autre rencontre que celle de la communion, comme la communion spirituelle, la bénédiction, les prières ou la fréquentation de la Messe. Elles ne sont nullement excommuniées et appartiennent à l'Eglise, qui est leur famille, leur source de soutien et de consolation. 

Notons que l'Eglise suppose valide et sacramentelle une union potentiellement nulle mais non encore reconnue telle par un jugement ecclésial. 

Père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siègei:

«Plusieurs appels téléphoniques ont eu lieu dans le cadre des rapports pastoraux personnels du pape François. Comme il ne s'agit absolument pas d'activités publiques du Pape il ne faut pas s'attendre à des informations ou des commentaires de la part de la Salle de presse». 

«Ce qui a été répandu à ce propos, sortant de la portée spécifique des relations personnelles, et leur amplification par les médias, n'a donc aucune confirmation de fiabilité et est une source d'incompréhension et de confusion. Il faut donc éviter de tirer de cette histoire des conséquences en ce qui concerne l'enseignement de l'Eglise ». 

 

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vendredi, 25 avril 2014 | Lien permanent

Les déçus du Pape François et la communication

Les déçus du Pape François et la communication: l'effet des stalagmites

images.jpegLe Pape Benoît XVI avait eu droit à des polémiques médiatiques. Ces dernières fonctionnent un peu comme la formation de stalagmites, avec une cristallisation de slogans qui tournent en boucle et qui finissent, par le truchement de la répétition, comme des vérités figées. 

Le Pape François subi un peu la même chose. Trois exemples: 

La crise de l'ordre de Malte

- la crise de l'ordre de Malte. En fait, le Cardinal Burke n'a pas vraiment aidé ni le Pape, ni l'ordre de Malte. Le numéro un avait renvoyé le numéro trois, après une rencontre avec le Cardinal américain. Le Pape avait été troublé par une ancienne affaire de préservatifs. Une différence de sensibilité, disons traditionnelle et plus classique, l'avait emportée dans un premier temps.

Après enquête, le numéro un a été démis de ces fonctions et le Cardinal Burke a reçu une mission concernant une enquête canonique à l'autre bout du monde, sa spécialité. Le numéro trois fut réintégré et un commissaire pontifical a été nommé. La sensibilité traditionaliste n'a pas apprécié.

Le Pape n'a fait que son travail au service d'un ordre au service des plus pauvres. Mais tout finira bien. 

Le piège de la guerre de religion

- après l'assassinat du Père Jacques Hamel, certains français n'ont pas aimé la phrase du Pape: "je n'aime pas parler de violence islamique, sinon je dois parler de violence catholique". L'extrémisme est une tentation humaine. 

Or le Pape François n'a pas usé du vocable "islamiste". Ce dernier est clairement responsable du déclenchement de la violence. Comme leader mondial, François veut tout faire pour ne pas entrer dans une guerre de religion, un piège tendu justement par les islamistes. "Tuer au nom de Dieu est un blasphème" martèle le Pape.

La grande majorité des musulmans sont pacifiques, ce qui n'est pas le cas des salafistes, des extrémistes terroristes. La distinction entre "islamique" et "islamiste", "terroriste" est fondamentale. Le Père Hamel a parlé de Satan. C'est lui qui veut nous faire croire que le nom de Dieu est équivalent à "violence". Or, la religion, la conscience ou la spiritualité donnent la Paix, celle des coeurs, celle de la vie sociale. 

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Amoris Laetitia et l'aide de l'Eglise pour tous

- Une mauvaise lecture d'Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique post-synodale sur le mariage, laisse à penser que le Pape a ouvert la porte à la communion, donc à la confession, des personnes divorcées remariées. 

Très honnêtement, quelle est la citation qui affirme cela ? Il n'y en a aucune. Simplement, le Cardinal Kasper, qui a toujours vécu dans l'ombre de Cardinal Ratzinger, pense que François a entrepris une révolution copernicienne. A lire de plus près les textes, le Pape François a surtout approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes dans une situation dite irrégulière.

Le texte magistériel dit précisément qu'il n'y a pas des personnes en règles et des personnes irrégulières. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde. Pour aller communier, il y a également bien d'autres questions à poser également à notre conscience que ces deux situations de vie, le divorce et l'homosexualité. Cette stigmatisation, cette obsession sont offensantes et rigoristes. 

Le fonctionnement médiatique est essentiellement basé sur la politique

En fait, le "frame" politique joue son jeu. Un frame est un cadre, un angle d'approche qui formate un débat. Par exemple, comme le Pape François développe la doctrine sociale de l'Eglise, sur l'économie, sur l'accueil des réfugiés et sur la pauvreté, le fonctionnement politique qui s'appuie sur ce frame décrit le Pape François comme un homme de gauche. La gauche s'occuperait d'avantage des questions sociales. Or, cette analyse ne tient pas. L'Eglise ne fait pas de politique. Sa source d'inspiration est l'Evangile.

La liberté et le responsabilité des hommes et des femmes politiques est engagée afin de chercher à orienter les grandes questions de notre monde selon ces principes moraux fondamentaux, ceux qui mettent la personne humaine au coeur de la politique. Le Pape appelle cela la grande politique.

Le basculement vers la contestation sur internet

Unknown-1.jpegIl est paradoxal que le "jeu médiatique" ai glissé des media mainstream vers les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, globalement sur internet. Lors du pontificat de Benoît XVI, les attaques provenaient des grands médias et internet était une source bienvenue d'information.

Avec François, un croisement s'est comme opéré. Ces grands médias traitent encore assez bien François (il est tout de même récupéré), alors que la contestation provient désormais de la sphère ou de la nébuleuse d'internet.

Pourtant, le Pape François ou le Pape Benoît XVI, c'est soutane blanche et blanche soutane. 

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Les ennemis du Pape

(source Aleteia, René Pujol) Inutile de multiplier les citations. La focalisation médiatique excessive sur les oppositions internes à l’Église au pape François ne doit pas occulter le fait que ses ennemis les plus déterminés sont ailleurs. Ils se situent dans le monde de la finance internationale, au sein des lobbies du pétrole et de l’armement, ou encore parmi les gagnants – il y en a toujours – des tensions géopolitiques.

Tout comme la thèse d'Arnaud Bédat dans "François seul contre tous", il faut également lire, sur ces questions, le remarquable ouvrage de Nello Scavo. L’auteur y salue ce « chef d’œuvre de la diplomatie vaticane » que constitue le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis ; il souligne la constance de l’opposition du Saint-Siège à une escalade anti-iranienne aujourd’hui renforcée par l’élection du président Trump.

Mais surtout, il démontre comment dans un monde multipolaire « Bergoglio est passé à l’action, faisant du Vatican une alternative valable aux organisations traditionnellement vouées à la résolution des conflits. Nations unies en tête. »  Et comment « Les émissaires de François travaillent à la cessation des hostilités» dans nombre de conflits de la planète. » Ce qui dessert certains intérêts, y compris en France.

Avec cette conclusion qui vaut pour l’ensemble des oppositions actuelles au Pape : « Il est indéniable que plus les interventions de François sont décisives, plus le nombre de loups rejoignant la meute augmente ».

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mardi, 14 mars 2017 | Lien permanent | Commentaires (15)

Le questionnaire du Pape François par Andrea Tornielli

Unknown.jpegAndrea Tornielli (vaticaniste)

Ce sont quelques-unes des 39 questions du questionnaire joint au court document préparatoire du Synode extraordinaire consacré aux défis de la pastorale familiale que le Pape François a convoqué du 5 au 19 octobre 2014.

Comme le souligne Andrea Tornielli, la décision de François d'écouter la voix des fidèles sur des thèmes aussi délicats est « absolument inédite ».  Et l’attente est immense sur les choix qui seront faits, notamment concernant les  chrétiens divorcés.

Voici la traduction des commentaires du vaticaniste italien  Andrea Tornielli dans Vatican Insider du ler novembre 13 :

« Le Pape François souhaite consulter directement les Eglises locales, afin de faire face aux « défis pastoraux sur la famille ».

 Les évêques de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, par exemple, ont décidé de diffuser largement le questionnaire dans les paroisses, demandant à chacun de faire parvenir leurs propositions et suggestions.
 
I.
 
Dans les premières lignes du document  est décrite la nouvelle méthodologie à suivre pour les travaux  afin de rendre plus efficace le Synode lui-même et de l’impliquer davantage.
 
1. La première étape sera l’assemblée extraordinaire en octobre  2014, qui devra « faire le point » sur la situation et récolter  «  les témoignages et propositions des évêques ».
 
2. La deuxième étape sera le Synode ordinaire de 2015, « pour définir les lignes opérationnelles en matière de pastorale de la personne humaine dans la famille ».
 
Le document, parvenu ces jours-ci aux évêques du monde entier, commence par évoquer les « problématiques inédites » apparues ces dernières années, comme  la diffusion des unions libres de fait, « qui n’ont pas accès au mariage et parfois en excluent même l’idée », l’union entre personnes de même sexe et « dans certains cas, l’adoption d’enfants par ces couples ».

Il est aussi question des mariages mixtes ou interreligieux, des familles monoparentales, « forme de féminisme hostile à l’Eglise»,  du phénomène croissant des « mères de substitution » ou « mères porteuses » (qui louent leur utérus).
Et surtout, « dans le cadre plus étroitement ecclésial, de l’affaiblissement ou de l’abandon total de la foi » dans le sacrement du mariage et du « pouvoir de guérison » de la confession.
 
Il y a donc urgence pour les évêques du monde entier de tourner leur attention sur ces problèmes. 
« Si par exemple on considère – lit-on dans un paragraphe significatif du document – que, dans le contexte actuel, un grand nombre d’enfants et de jeunes, nés de mariages irréguliers, pourront ne jamais voir leurs parents s’approcher des sacrements, on comprend mieux l’urgence des défis que pose à l’évangélisation la situation actuelle... 
 
Cette réalité a une singulière correspondance dans le large accueil réservé de nos jours à l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse à l’égard des personnes blessées: les attentes qui en découlent quant aux choix pastoraux sont immenses ».
 
Bref, le document, qui porte la marque du Pape, parle de grandes attentes pour une pastorale renouvelée à l’égard des « personnes blessées ». Il ne ferme pas les portes ni ne réduit le tout à la simple liste des positions doctrinales déjà connues.
 
II.
 
Unknown-1.jpegLa deuxième partie du document énumère sur trois pages les fondements bibliques et le magistère de l’Eglise sur le thème du mariage et de la famille. Après ce rappel, viennent 38 questions. Elles portent sur la diffusion et la réception de l’enseignement de l’Eglise sur la question: quelles sont les difficultés dans la mise en pratique, et jusqu’à quel point cet enseignement figure-t-il dans les programmes pastoraux à tous niveaux. Et aussi quels sont les points les plus contestés dans la pratique et refusés hors des milieux ecclésiaux.
 
Certaines de ces questions portent sur la « loi naturelle».
 
Le Synode veut savoir par exemple «si  des baptisés non pratiquants, ou qui se déclarent non croyants, réclament la célébration d'un mariage, comment affronter les défis pastoraux qui en découlent ? »
 
Viennent ensuite des questions sur la pastorale de la famille et l’accompagnement des couples en crise. Les évêques sont interrogés  sur leur approche pastorale de certaines « situations matrimoniales  difficiles », le point qui soulève le plus grand nombre de questions: la cohabitation est-elle une réalité importante ? A quel pourcentage pourrait-on l'estimer ?
 
Comme aussi en ce qui concerne les unions libres.  Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans l'Eglise ?  Et  « Comment fait-on face à cette réalité à travers des programmes pastoraux adaptés ? ».
 
Et encore : « Comment les baptisés vivent-ils leur irrégularité ? En sont-ils conscients ? Manifestent-ils simplement de l'indifférence ?  Se sentent-ils marginalisés et vivent-ils avec souffrance l'impossibilité de recevoir les sacrements ? »
 
Et aussi : « Quelles sont les requêtes que les personnes divorcées et remariées adressent à l'Eglise à propos des sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation ? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien réclament ces sacrements?».
 
Particulièrement significative la question sur la nullité du lien matrimonial :  « L'assouplissement de la pratique canonique relative à la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-il offrir une réelle contribution à la solution des problèmes des personnes impliquées ? Si oui, comment ? »
 
Une voie, celle de l'allègement des causes de nullité, invoquée d’abord par Benoît XVI et ensuite par François lui-même  lors de l’interview qu’il avait accordée aux journalistes, en juillet dernier, sur le vol de retour de Rio de Janeiro. A cette occasion le Pape, lui aussi, avait mentionné la pratique en vigueur dans les Eglises orthodoxes, qui bénissent dans certains cas les deuxièmes mariages après un chemin de pénitence.
 
images-2.jpeg« Existe-t-il une pastorale pour venir à la rencontre de ces cas ? Comment est annoncée aux séparés et divorcés la miséricorde de Dieu, et comment se traduit en acte le soutien de l'Eglise à leur chemin de foi? ».
Le questionnaire s’arrête sur les unions de personnes de même sexe :
 
 « Quelle attention pastorale est-il possible d'avoir envers les personnes ayant choisi de vivre ce type d'union ? »
 
Et ensuite, interroge le document romain, « Dans le cas d'unions de personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quelle attitude pastorale adopter en vue de la transmission de la foi? ».
 
Viennent enfin des questions concernant la doctrine de l’encyclique «Humanae vitae» de Paul VI et la contraception.
 
« L’enseignement du Pape Montini est-il connu, est-il accepté ? Et « Comment promouvoir une mentalité davantage ouverte à la natalité».
 
Il est intéressant de noter que la dernière question concerne la mention d’autres défis et propositions sur ces thèmes signalés comme urgents par les destinataires, mais qui ne figurent pas dans le questionnaire.
 
Bref, le travail s’annonce énorme et impliquant. Il témoigne clairement de  la volonté d’apporter des réponses face au schisme silencieux des baptisés, désormais très nombreux, exclus des sacrements parce que vivant en concubinage ou divorcés remariés.

Article traduit de l'italien par Elisabeth de Lavigne

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mercredi, 05 février 2014 | Lien permanent

Miséricorde: le Cardinal Müller avec le Pape François

Lien: le language positif du Pape

source: livre du Cardinal Müller "famille source d'espérance"

3054108574.jpgSaint Thomas d’Aquin a dit que la miséricorde est précisément l’accomplissement de la justice car, par elle, Dieu justifie et renouvelle la création de l’homme (S Th I, q21 a3). Donc ce ne peut pas être une justification pour suspendre ou invalider les commandements ou les sacrements. Nous serions dans ce cas face à une manipulation grossière de la miséricorde authentique et, pour ainsi dire, face à un vain essai de justification de notre propre indifférence envers Dieu et envers les hommes.

Dans l’Evangile, Jésus, dans son dialogue à propos du divorce avec les pharisiens, parle du binôme « divorce » et « miséricorde » (Matt 19-3-12). Dans ce passage il accuse les pharisiens de ne pas être miséricordieux puisque, dans leur interprétation tordue de la Loi, ils en arrivaient à la conclusion que Moïse avait accordé un supposé permis de répudiation de l’épouse.Jésus leur rappelle que la miséricorde de Dieu existe en dépit de notre faiblesse humaine. Dieu nous offre sa grâce pour que nous puissions être fidèles.

Voilà où se trouve la miséricorde de Dieu!Dieu pardonne un péché, même grave, tel que l’adultère, mais il n’autorise pas un autre mariage mettant en question le mariage sacramentel existant car celui-ci exprime la fidélité de Dieu. Faire appel à une « miséricorde » absolue, présumée de Dieu, n’est qu’un jeu de mots qui n’éclaire en aucun cas les termes du problème. En réalité, j’ose même dire que cela obscurcit la perception profonde de l’authentique miséricorde divine. C’est avec stupéfaction que je constate, chez certains théologiens, un raisonnement identique en ce qui concerne la miséricorde, dans le but de trouver une excuse permettant de favoriser l’admission aux sacrements des divorcés remariés civilement.

L’on prétend que, puisque Jésus s’est montré solidaire de ceux qui souffrent en leurs offrant son amour miséricordieux, la miséricorde est le signe véritable qui indique que nous suivons vraiment Jésus. C’est en partie vrai.Mais le « principe de miséricorde » devient vraiment très faible s’il est considéré comme le seul argument théologique sacramentel valide. Tout sacrement est l’oeuvre de la miséricorde divine, mais on ne peut annuler un sacrement en justifiant son annulation par le principe même sur lequel il est fondé.Une conception erronée de la miséricorde comporte un grave danger : elle peut fausser l’image de Dieu ; c'est-à-dire que Dieu ne serait pas libre et serait forcé de pardonner. Dieu ne se fatigue jamais de nous offrir sa miséricorde. C’est nous qui nous fatiguons de la lui demander en nous reconnaissant humblement pécheur comme nous l’a demandé le Pape François durant les 18 premiers mois du début de son pontificat.

Voilà le problème.L’Ecriture nous montre qu’en plus de la miséricorde, la sainteté et la justice appartienent aussi au mystère de Dieu. Si l’on occultait ces attributs divins ainsi que la réalité du péché le fait de demander la miséricorde de Dieu pour les autres n’aurait aucun sens. On comprend que Jésus après avoir parlé avec grande miséricorde à la femme adultère lui ai dit avec grand amour « va et désormais ne pèche plus » (Jean 8.11). La miséricorde de Dieu ne dispense pas de suivre les commandements et les instructions de l’Eglise.Au contraire, Dieu, par son infinie miséricorde, nous donne la force de la grâce pour accomplir pleinement ses commandements et pour pouvoir rétablir en nous après la chute une image parfaite de la paternité de Dieu.

   

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vendredi, 23 septembre 2016 | Lien permanent

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