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Cardinal Hoyos

images.jpgLe card. Castrillon Hoyos s'explique sur son rôle dans la médiation avec les lefebvristes

Entretien du cardinal Castrillon Hoyos à El Tiempo ( source: Eucharistie et Miséricorde )

Le 18 mars 2009  Dans une interview publiée mardi 17 mars par le quotidien colombien "El Tiempo", le cardinal Darío Castrillon Hoyos, président de la Commission "Ecclesia Dei", parle du porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi, qui l'avait épinglé sur l'affaire Williamson.(extrait de l'interview )

Quel a été votre rôle dans la médiation avec les lefebvristes dont on a levé l'excommunication?

J'ai eu à faire ces entretiens, mais cela ne signifie pas que j'étais seul à parler avec Mgr Fellay. J'ai toujours eu à mes côtés tout le groupe au sein du Saint-Siège nécessaire pour chacun des pas. Quand nous avons parlé des excommunications, ce ne fut pas un dialogue de Castrillon avec Fellay..., non, non, non. Je n'ai négocié avec personne. Ce fut la commission de cardinaux, y compris le cardinal Ratzinger (le pape Benoît XVI), parce que nous avons commencé à en parler quand il n'était pas encore pape. Il n'y a pas eu un seul acte qui ne se soit fait collégialement.

Comment avez-vous eu connaissance des paroles de Mgr Williamson niant l'Holocauste?

Nous l'avons su officiellement au moment de la forte réaction de la part du monde juif et des évêques des pays sensibles (Allemagne, Suisse et Autriche). Nous en avons eu communication entre nos mains le 5 février. Mais les lefebvristes n'ont pas été excommuniés pour des motifs de doctrine, mais parce qu'ils avaient été ordonnés sans autorisation.

Quand le porte-parole du pape, le P. Federico Lombardi, dit que vous deviez savoir ce qu'avait dit Mgr Williamson, est-ce que vous le prenez comme une manière de vous « tirer les oreilles » ?

Il n'a pas exactement dit cela, et s'il l'a dit, c'est une absurdité, une idiotie, parce qu'il ne s'agissait pas d'étudier la vie de ces évêques. L'unique chose qu'il fallait savoir est qu'il a été ordonné par Mgr Lefebvre sans autorisation.

N'aurait-il pas fallu, avant de lever l'excommunication, que Mgr Williamson se rétracte?

Personne ne l'a demandé au Saint-Père parce que personne ne savait qu'il l'avait dit.

Si vous l'aviez su, auriez vous demandé sa rétractation avant de lever l'excommunication ?

Je pense que non, parce que c'est un problème historique et non moral. Par prudence, le Saint-Père Benoit XVI aurait pu dire d'attendre un moment. Je crois qu'il y a eu négligence de la part du porte-parole du Saint-Siège dans la déclaration qu'il a faite à La Croix, car il n'a pas à entrer dans des jugements sur les gens en disant que le cardinal doit savoir quelque chose qu’il n'a pas besoin de savoir. Si quelqu'un devait savoir quelque chose, c'est le cardinal en charge de la vie des évêques, le cardinal Re.

Êtes-vous conscient de ce que le porte-parole a dit ?

Franchement, cela ne m'intéresse pas. Il m'a écrit une lettre pour me demander pardon. Nous sommes de bons amis.

Recueilli par Andrés Gomez Osorio
Source : El Tiempo (traduction La Croix)

N.B. Selon nos sources, le Père Lombardi aurait participé par deux fois à des réunions. La lettre du Pape n'accuse personne et en vouloir au Cardinal Hoyos n'est pas admissible car il a accompli une mission difficile. Ecclesia Dei, patronné par le Cardinal Hoyos, sera désormais rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, car le dialogue avec Ecône n'est plus tant d'ordre disciplinaire, mais d'ordre théologique et doctrinale.

Retenons que le Saint Siège, comme le souligne le Pape, doit vraiment tenir compte de la rapidité de l'information, notamment sur Internet et revoir sa stratégie de communication. Nous les jeunes, sommes très vite au courant et très à l'aise avec ses nouvelles technologies que nos anciens maîtrisent moins. Affaire de génération. Saint Benoît le dit bien: il faut toujours écouter les jeunes.

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jeudi, 19 mars 2009 | Lien permanent

Jean Paul II: Le Père Lombardi explique le sens du miracle

On se souvient que le Cardinal Stanislas Dziwisz avait expliqué le choix du miracle retenu (parmi tant d'autres) pour la béatification de Jean Paul II: une religieuse qui travaille pour la vie et la famille; d'origine française car l'Eglise en France peine encore aujourd'hui à tenir son rôle historique de phare catholique dans l'Eglise d'aujourd'hui. L'Eglise en France a tant donné pour la vie de l'Eglise, dont tant de saints pour le monde. C'est donc aussi une grâce pour les catholiques en France.

Lire: Isabelle de Gaulmyn


La béatification de Jean-Paul II
envoyé par KTOTV. - L'info video en direct.

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samedi, 15 janvier 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

Annecy: le Père Federico Lombardi raconte la communication des trois Papes

Annecy: le Père Federico Lombardi raconte la communication de ses trois Papes

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Les trois Papes communiquent avec leurs talents: Saint Jean-Paul II par les images, Benoît XVI par la précision et la beauté de sa pensée et le Pape François par sa spontanéité, et même son imprévisibilité 

Par Isabelle de Gaulmyn

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Trois romains émérites français d'envergure ont également échangé sur la communication du Pape François

Lors des rencontres d'Annecy, trois français romains de renom ont partagé leurs expériences directes avec le Vatican. 

Pour Antoine-Marie Izoard (I.Media), Benoît XVI fut tendre, bon et doux. A l'inverse, le Pape François est un vrai Panzer, qui fait un grand bien à l'Eglise.

Jean-Louis de la Vaissière (AFP) a évoqué les préoccupations de François, un homme malgré tout inquiet d'une mauvaise communication ou répercussion de ses propos. 

Romilda Ferrauto dresse le portait de ceux qui s'opposent à François

Romilda Ferrauto (Radio Vatican) a relevé que la popularité planétaire de François cachait aussi une minorité de plus en plus active, une voix discordante qui n'aime guère la personnalité du Pape François. Des vaticanistes ont même carrément changé d'avis, à l'instar de A.M. Valli (Rai Uno) un journaliste italien pourtant enthousiaste lors de l'élection du Cardinal Bergoglio. (lien cath.ch)

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vendredi, 27 janvier 2017 | Lien permanent

Le cardinal Cañizares à la Trinité des pèlerins

J'ai pu prier et participer à la messe selon la forme extraordinaire (Jean XXIII) à la paroisse de la Trinité des pèlerins à Rome (communauté Saint Pierre) présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

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Durant l'homélie, le cardinal a cité le Pape Paul VI: "l'athéisme est le grand drame de notre temps". Dans un milieu où ce Pape n'est pas tant apprécié, il fallait oser. Beaucoup de jeunes, des prêtres, des séminaristes, des familles étaient présents, donc pas du tout une assemblée de "vieux" nostalgiques.

Je me permets les commentaires suivants:(repris sous Don Dom blog de Vincent Pellegrini)

- il est pour moi évident que la forme ordinaire, la messe selon la réforme de Paul VI, correspond à la volonté de l'Eglise dans le monde de ce temps.

- le rite romain dans sa forme ordinaire, a redécouvert l'importance de la parole de Dieu, car la foi naît de l'écoute. D'où l'importance des micros et de la langue vernaculaire dans les lectures de la Bible et de l'Evangile.

- le début de la messe dans la forme de Jean XXIII, avec la liturgie pénitentielle, est très belle. Il faudra sans doute retravailler cette partie dans la messe de Paul VI.

- la prière universelle, absente dans la forme extraordinaire, est une magnifique "nouveauté", tout comme le rite des offrandes.

- aussi la liturgie de la Parole est clairement enrichie par la volonté de l'Esprit Saint. Entendre, comprendre permet d'être nourri par la parole. l'Eglise a su anticiper la culture de la communication.

- la liturgie eucharistique est magnifique d'unité. Le silence aide à prendre conscience du sacrifice de la messe et de la présence réelle du Christ.

- le signe de la paix jaillit de la mort et de la résurrection du Christ, symbolisé par la mise d'une parcelle du corps du Christ dans le sang du Christ, le calice. La réunion du corps et du sang, séparés durant le sacrifice qui symbolise la mort de Jésus et signifie la discrète mais rèelle et puissante résurrection du Christ. C'est de là que part la paix du Christ qui jaillit vers les fidèles. J'ai compris pourquoi le cardinal Ratzinger émettait quelques réserves dans son application dans la messe de Paul VI.

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Aussi, je suis certain que Benoît XVI, excellent connaisseur de la liturgie, a su s'entourer d'un grand cardinal. La congrégation saura mettre en place une formation liturgique pour les prêtres, et donner si besoin, quelques modifications dans la messe de Paul VI ( liturgie pénitentielle, orientation vers la croix et vers l'est pour la liturgie eucharistique, rite de la paix, communion sur la langue et remettre les bancs de communion, et prières finales, dont la prière à Saint Michel Archange). C'est là que je vois une possible réforme de la réforme.

Enfin, il est urgent de redécouvir la beauté du chant (afin de supprimer quelques chansonnettes bas de gamme), dont l'excellence du chant grégorien, la propreté des ornements (cela nous changera des aubes sales), de l'usage de la soutane et du surplis blanc, et rechercher le silence, sans oublier l'encens et les lumières.

Prions pour le Pape Benoît XVI, qui avec le cardinal Cañizares, vont certainement donner la ligne pour un nouveau mouvement liturgique. Il s'agira d'un travail lent et patient. Mais lorsque le Corps, le Sang, l'Àme et le Divinité de Jésus seront traités avec amour et respect, l'Eglise reprendra son souffle et sa respiration.

 

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dimanche, 01 novembre 2009 | Lien permanent

Le Pape François parle de Luther et de la Réforme: discours intégral

Le Pape François parle de Luther et de la Réforme: discours intégral

 

"... discerner et assumer ce qu’il y a eu de positif et de légitime dans la Réforme ..."

 

Une étude attentive et rigoureuse, libre de préjugés et de polémiques idéologiques, permet aux Églises, aujourd’hui en dialogue, de discerner et d’assumer ce qu’il y a eu de positif et de légitime dans la Réforme, et de prendre leurs distances par rapport aux erreurs, exagérations et échecs, en reconnaissant les péchés qui ont porté à la division.

lutheriens.jpg« Aujourd’hui, en tant que chrétiens, nous sommes tous appelés à nous libérer de préjugés envers la foi que les autres professent avec un accent et un langage différents » : le pape a formulé par deux fois cet impératif, devant les participants à un congrès d’historiens, organisé au Vatican sur la figure de Luther (1483-1546), qu’ils a reçus le 31 mars 2017.

Il a encouragé une étude historique « attentive et rigoureuse » sur la figure de l’initiateur de la Réforme, afin « d’assumer ce qu’il y a eu de positif et de légitime » et de prendre ses distances « par rapport aux erreurs, exagérations et échecs ».

« Des approfondissements sérieux sur la figure de Luther et sa critique contre l’Église de son temps et la papauté contribuent certainement à dépasser ce climat de méfiance et de rivalité mutuelles qui a trop longtemps, dans le passé, caractérisé les rapports entre catholiques et protestants », a estimé le pape devant les experts du Congrès international organisé par le Comité pontifical des Sciences historiques, à l’occasion du Vème centenaire de la Réforme (1517-2017).

« Parler de Luther, catholiques et protestants ensemble, sur l’initiative d’un organisme du Saint-Siège : nous touchons vraiment du doigt les fruits de l’action de l’Esprit Saint qui surpasse toutes les barrières », a souligné le pape François. L’événement avait pour thème « Luther, 500 ans plus tard. Une lecture de la Réforme luthérienne dans son contexte historique ecclésial » (29-31 mars).

Si « le passé ne peut être changé », a ajouté le pape, « cependant, aujourd’hui, (…) il est possible d’effectuer une purification de la mémoire qui ne consiste pas à faire une correction irréalisable de ce qui s’est passé il y a cinq cents ans, mais à ‘raconter cette histoire d’une autre manière’, sans plus de traces de cette rancœur pour les blessures subies, qui déforme la vision que nous avons les uns des autres ».

AK

Salutations du pape François

Chers frères,

Mesdames et Messieurs,

Je vous accueille avec plaisir et je vous adresse mes cordiales salutations. Je remercie le père Bernard Ardura pour ses paroles avec lesquelles il a résumé le sens de votre Congrès sur Luther et sa réforme.

Je vous confesse que le premier sentiment que j’éprouve devant cette louable initiative du Comité pontifical des Sciences historiques est un sentiment de gratitude envers Dieu, accompagné d’un certain étonnement à la pensée qu’il y a encore peu de temps, un congrès de ce genre aurait été tout à fait impensable. Parler de Luther, catholiques et protestants ensemble, sur l’initiative d’un organisme du Saint-Siège : nous touchons vraiment du doigt les fruits de l’action de l’Esprit Saint qui surpasse toutes les barrières et transforme les conflits en occasions de croissance dans la communion. ‘Du conflit à la communion’ est justement le titre du document de la Commission luthérienne-catholique romaine, en vue de la commémoration commune du cinquième centenaire du début de la Réforme de Luther.

Je me suis réjoui d’apprendre que cette commémoration a offert à des chercheurs provenant de différentes institutions l’opportunité de regarder ensemble ces événements. Des approfondissements sérieux sur la figure de Luther et sa critique contre l’Église de son temps et la papauté contribuent certainement à dépasser ce climat de méfiance et de rivalité mutuelles qui a trop longtemps, dans le passé, caractérisé les rapports entre catholiques et protestants. Une étude attentive et rigoureuse, libre de préjugés et de polémiques idéologiques, permet aux Églises, aujourd’hui en dialogue, de discerner et d’assumer ce qu’il y a eu de positif et de légitime dans la Réforme, et de prendre leurs distances par rapport aux erreurs, exagérations et échecs, en reconnaissant les péchés qui ont porté à la division.

Nous sommes tous bien conscients que le passé ne peut être changé. Cependant, aujourd’hui, après cinquante ans de dialogue œcuménique entre catholiques et protestants, il est possible d’effectuer une purification de la mémoire qui ne consiste pas à faire une correction irréalisable de ce qui s’est passé il y a cinq cents ans, mais à « raconter cette histoire d’une autre manière » (Commission luthérienne-catholique romaine pour l’unité, Du conflit à la communion, 17 juin  2013, 16), sans plus de traces de cette rancœur pour les blessures subies, qui déforme la vision que nous avons les uns des autres. Aujourd’hui, en tant que chrétiens, nous sommes tous appelés à nous libérer de préjugés envers la foi que les autres professent avec un accent et un langage différents, à nous échanger mutuellement le pardon pour les fautes commises par nos pères et à invoquer ensemble de Dieu le don de la réconciliation et de l’unité.

Tout en accompagnant par la prière votre précieux travail de recherche historique, j’invoque sur vous tous la bénédiction de Dieu tout-puissant et miséricordieux. Et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi. Que Dieu nous bénisse tous. Merci !

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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vendredi, 31 mars 2017 | Lien permanent

I.Media: réforme de la curie romaine pour février 2015

Vatican - le 19/11/2014 à 12:49:00 Agence I.Media

La réforme de la curie romaine devrait aboutir en février 2015.

Un peu moins de deux ans après avoir été élu par le collège cardinalice, le pape François devrait faire aboutir début 2015 la réforme de la curie romaine réclamée par nombre de cardinaux à la veille du conclave, a appris I.MEDIA de sources concordantes. Le 24 novembre 2014, révèle pour sa part le quotidien français La Croix, le pape réunira dans cet objectif l’ensemble des chefs des dicastères afin de les entendre sur un projet d’organigramme de la nouvelle curie romaine.


Avant une nouvelle réunion du Conseil des cardinaux chargés d’assister le pape dans le gouvernement de l’Eglise (C9) programmée du 9 au 11 décembre, le pontife réunira un ‘conseil des ministres’, confirme-t-on de sources vaticanes. Les préfets de congrégations et présidents de conseils pontificaux seront alors appelés à se prononcer sur le futur organigramme de la curie romaine. 

Une nouvelle réunion du C9 aura lieu du 9 au 11 février 2015, lors de laquelle pourrait être adoptée la réforme de la curie romaine avec la publication d’une nouvelle constitution. La dernière réforme de l’appareil curial, sous le feu de nombreuses critiques après ‘l’affaire Vatileaks’ en 2012, remonte à 1988 avec la publication de la Constitution apostolique Pastor Bonus.

La réforme de la curie pourrait voir la fusion de certains dicastères mineurs, des conseils pontificaux, et pourquoi pas la disparition de certains d’entre eux. Deux dicastères importants pourraient alors voir le jour. L’un serait ainsi chargé des questions liées aux laïcs et à la famille, regroupant les deux conseils pontificaux concernés, l’autre serait en charge des différentes questions de société et rassemblerait alors au moins quatre conseils pontificaux : Justice et Paix, Cor Unum, la santé et les migrants.

La nouvelle constitution devra aussi définir avec plus de précisions les compétences précises des deux secrétariats placés à sa tête, la Secrétairerie d’Etat et le nouveau Secrétariat pour l’économie. D’aucuns jugent possible qu’un troisième secrétariat voit le jour pour englober les dicastères n’ayant pas trait aux affaires générales, à la diplomatie et à l’économie. Reste que la nouvelle constitution doit logiquement passer entre les mains du Conseil pontifical pour les textes législatifs. AMI

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mercredi, 19 novembre 2014 | Lien permanent

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

Un timbre pour la commémoration de la réforme, pour des réactions qui font du Pape un timbré ?

335bcce389288e43c9b8757b3f512837.jpegCela marque les esprits.

Une statue de Luther dans une salle d'audience et un timbre du réformateur, les polémiques anti-François se déchaînent. A l'heure du mail, plutôt surprenant ! 

Luther n'est pas un saint, mais un chrétien, pour Benoît XVI un chercheur de Dieu. Si vous voulez dialoguer, allez-vous traiter l'autre d'hérétique ? de diable en personne ?

Depuis le Concile Vatican II, la nouvelle attitude de l'Eglise consiste à attirer vers la plénitude de la vérité. Benoît XVI écrivait: l'Eglise avance par attraction. 

Un simple timbre et le Pape est un timbré ? N'est-ce pas la même attitude que Luther ? 

Les commentaires affluent sur les réseaux sociaux. Comme la Russie, un certain milieu traditionaliste publie des fake news et agit comme des trolls.  

Saint François de Sales, doux et humble réformateur catholique, patron des journalistes, a lui aussi son timbre. Qu'il nous vienne en aide pour être modéré, pour une dispute joyeuse. 

En argot Internet, un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s'agir d'un message (par exemple sur un forum), d'un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l'origine. Ainsi, « troller », c'est créer artificiellement une controverse qui focalise l'attention aux dépens des échanges et de l'équilibre habituel de la communauté.

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lundi, 06 novembre 2017 | Lien permanent | Commentaires (2)

Enquête voulue par le Pape pour le Cardinal Maradiaga

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Selon le journaliste d’enquête de L’Espresso, Emiliano Fittipaldi, le cardinal touchait environ 500 000 € par an en sa qualité de grand chancelier de l’Université catholique de Tegucigalpa.

 

Cadeau de Noël empoisonné pour le Pape François. Le Cardinal Maradiaga est sous enquête.

Je dois avouer que j'ai toujours été très sceptique par la confiance accordée par le Pape au Cardinal du Honduras. J'avais appris à Rome qu'il pourrait bien trainer quelques casseroles. L'enquête établira les faits. Affaire à suivre ....

Cardinal Maradiaga : François est très triste. Enquête ouverte

 

Vatican - le 22/12/2017 à 15:26:00 Agence I.Media

Le pape François a demandé une enquête au Honduras sur le cardinal Maradiaga

maradiaga-l200-h200-rm.jpgLe Saint-Siège a enquêté sur des accusations de malversations financières à l’encontre du cardinal Oscar Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa au Honduras. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a confirmé à I.MEDIA le 22 décembre 2017 que cette enquête avait été demandée par le pape François lui-même.

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La gestion du diocèse du cardinal Maradiaga mise en cause

cardinal-Maradiaga-Vatican-2015_0_728_485.jpgGrand chancelier de l’Université catholique de Tegucigalpa, dont il est l’archevêque, le cardinal Maradiaga aurait reçu environ 500 000 € par an. Un hebdomadaire italien met en cause la gestion de cet argent.

Les proches du cardinal réfutent tout enrichissement personnel.

L’archevêque de Tegucigalpa, le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, coordinateur du « C9 » et proche du pape François, aurait touché pendant des années environ 35 000 € par mois de l’Université catholique de Tegucigalpa, affirme l’hebdomadaire italien L’Espresso sur son site Internet.

« Le puissant cardinal Oscar Maradiaga, fervent partisan d’une Église pauvre (…) a reçu pendant des années environ 35 000 € par mois », annonce l’hebdomadaire sur son site Internet avant la sortie du journal, dimanche, mettant ainsi en cause le coordinateur du conseil de neuf cardinaux qui conseille le pape dans ses réformes.

 

Le cardinal Oscar Maradiaga, pilote de la réforme

Selon le journaliste d’enquête de L’Espresso, Emiliano Fittipaldi, le cardinal touchait environ 500 000 € par an en sa qualité de grand chancelier de l’Université catholique de Tegucigalpa.

Dans un entretien à l’agence catholique ACI, le père Carlos Rubio, curé de la cathédrale de Tegucigalpa explique que l’université appuyait financièrement « tous les évêques, et non pas seulement le cardinal, pour aider les diocèses » dans un pays frappé par « la pauvreté ».

« Recevoir cet argent n’est pas un acte de corruption, parce qu’il ne s’agit pas d’argent de l’État, mais d’argent d’une institution qui dépend de l’Église », a-t-il insisté.

Un dossier entre les mains du pape

« Connaissant le train de vie très simple du cardinal, je ne l’imagine pas un seul instant utiliser de l’argent pour s’enrichir », confie de son côté à La Croix un proche du cardinal Maradiaga.

Néanmoins, une partie des sommes touchées par le cardinal Maradiaga aurait été investie dans des fonds à Londres puis aurait disparu, selon L’Espresso qui met aussi en cause Mgr Juan José Pineda, évêque auxiliaire de Tegucigalpa et bras droit du cardinal Maradiaga, pour des dépenses mystérieuses qui pourraient avoir été effectuées avec l’argent du diocèse.

L’essentiel des informations publiées par L’Espresso provient en fait d’un dossier réalisé par Mgr Jorge Casaretto, évêque émérite de San Isidro (Argentine), et envoyé par le pape François en personne enquêter sur les agissements de Mgr Pineda, homme à la personnalité trouble.

Seules de très rares personnes à la Curie ont eu accès à ce dossier remis en mai dernier au pape.

« Le pape est très triste »

Les révélations de l’hebdomadaire italien interviennent au moment où le pape François a fustigé jeudi, sans les nommer, les « traîtres de la confiance » qui freinent sa réforme des institutions. « Ils se laissent corrompre par l’ambition et une gloire vaine », a déploré le pape lors des vœux de Noël à la Curie.

Le pape François s’élève contre le « cancer des conspirations » à la Curie

« Le pape est très triste mais également déterminé à découvrir la vérité », assurent des sources proches du pape, citées par L’Espresso qui rappelle que le cardinal Maradiaga fêtera le 29 décembre ses 75 ans, âge auquel les évêques doivent remettre au pape leur démission.

Selon nos informations, le pape garderait toute sa confiance dans le cardinal Maradiaga en ce qui concerne la gestion du « C9 », ce qui accrédite la thèse d’un dossier concernant au premier chef l’évêque auxiliaire.

Nicolas Senèze, à Rome

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samedi, 23 décembre 2017 | Lien permanent

Benoît et Moi: Interviewe du Cardinal Maradiaga

Notons que la question de se demander si le mariage est valide existe dans l'Eglise catholique. Le Cardinal enfonce une porte ouverte. Il est heureusement possible de poser la question de la vérité d'un sacrement. 

Puis penser que l'Eglise d'avant faisait moins bien qu'aujourd'hui me paraît une idée trop tranchée. Il n'y a pas une Eglise d'avant, une Eglise d'après. L'Eglise reste elle-même fidèle et toujours nouvelle. Ce sont les chrétiens qui sont toujours en réforme, en conversion. 

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Entretien avec Oscar Rodriguez Maradiaga
www.ksta.de
20 Janvier 2014 
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Lien sur le site Benoît et Moi

L'un des plus proches collaborateurs du pape François, le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, estime qu'un retour dans le diocèse de l'évêque de Limbourg, Franz-Peter Tebartz van Elst est exclu. «Je sais que beaucoup de fidèles dans le diocèse de Limbourg se sentent blessés. Pour traiter les plaies ouvertes, il ne faut pas verser de l'alcool dessus», a déclaré l'archevêque de Tegucigalpa au «Kölner Stadt -Anzeiger».

Le coordinateur de la commission des cardinaux qui travaille pour le compte du pape à réformer les structures de la direction ecclésiastique a dit souffrir avec les catholiques allemands à cause des problèmes relatifs à Limbourg.
«Si une personne a fait des erreurs, elle doit le reconnaître pour présenter des excuses et chercher un autre poste» a expliqué Maradiaga, se référant à Tebartz.

* * *

- Monsieur le Cardinal, les partisans et les adversaires du pape François se demandent, un an après son élection, ce qu'il a vraiment en tête pour l'Église. Pouvez-vous nous le dire?
- Je suis convaincu que nous sommes au début d'une ère nouvelle dans l'Eglise. Comme il y a 50 ans, quand le pape Jean XXIII a ouvert les fenêtres de l'église pour laisser entrer l'air frais. Aujourd'hui, François veut conduire l'Eglise dans la direction où il est poussé par le Saint-Esprit: plus près des gens, ne dominant pas sur eux , mais vivant en eux. L'Eglise, ne l'oublions pas, n'est pas seulement une institution faite par les hommes, mais l'œuvre de Dieu. Je suis sûr que dans notre élection en Mars 2013 sa main est intervenue. En effet, selon les évaluations humaines, un autre aurait dû devenir Pape.

- Mais que veut le Pape, concrètement?
- Tout d'abord, un style de vie et de direction de la hiérarchie ecclésiastique plus simple, à commencer par les évêques jusqu'aux prêtres. Nous ne devons pas rester dans nos bureaux administratifs et attendre que les gens viennent à nous. Nous devons aller vers eux. Il s'agit d'une nouvelle «évidence ». Bien que, à dire vrai, ce n'est pas du tout nouveau. Nous le trouvons dans le message de Jésus. Mais entre-temps, nous l'avons oublié.

- Cela signifie-t-il: priorité à la pastorale?

- Plus de pastorale que de doctrine, certes. L'enseignement de l'Église - la théologie - nous est présenté. Mais nous devons voir comment atteindre avec lui les gens simples. Une deuxième préoccupation importante du pape est la miséricorde - un autre aspect de l'attention de l'Eglise au monde, en particulier à ceux qui sont dans le besoin.

- Mais dans une Église «miséricordieuse», ne faut-il pas aussi changer une doctrine qui est ressentie par beaucoup comme cruelle? Pensons à l'attitude de l'Eglise envers les divorcés remariés!
- L'Eglise est tenue de suivre les commandements de Dieu. Le Christ dit du mariage: que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. Cette parole reste fixée. Mais il y a plusieurs façons de l'interpréter. Après l'échec d'un mariage, nous pouvons par exemple nous demander: les conjoints étaient-ils vraiment unis en Dieu? Donc, il y a encore beaucoup de place à l'approfondissement. Mais cela ne signifie pas que demain, on dira l'opposé de ce qu'on dit aujourd'hui.

- Le Pape François a fait diffuser un questionnaire pour savoir où en sont les choses relativement à l'enseignement de l'Église sur la famille et la moralité sexuelle. Quelles conséquences le Synode des évêques de 2014 tirera-t-il de ces questions à partir de réponses qui - comme dans l'archidiocèse de Cologne - parlent des positions de l'Église impitoyables, loin du monde et contraires à la vie? 
- J'ai demandé au pape : «Pourquoi déjà un nouveau synode sur la famille? Nous en avons fait un en 1980, et nous avons le beau document "Familiaris consortio" de Jean-Paul II en 1983».

- Et que François vous a-t-il répondu ?
30 ans ont passé. Aujourd'hui, pour la plupart des gens, la famille d'alors n'existe plus.
Et c'est vrai: nous avons les divorcés, les familles recomposées, les familles monoparentales, des phénomènes tels que les mères porteuses, les mariages sans enfants. Et nous ne devons pas oublier la cohabitation de personnes de même sexe. Il n'y avait pas de perception de tout cela en 1980. Tout cela exige des réponses pour le monde d'aujourd'hui. Et il ne suffit pas de dire: pour tout cela, nous avons les réponses traditionnelles. Bien sûr, l'enseignement traditionnel continuera à subsister. Mais les défis pastoraux exigent des réponses adéquates à l'époque. Et elles ne peuvent plus émerger du moralisme et de l'autoritarisme. Cela, ce n'est pas la «nouvelle évangélisation», non, non!


- Votre confrère , le futur cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, prend davantage en compte l'autorité de l'Église.

- (Rires ) Je l'ai lu, oui . Et j'ai pensé: "OK, peut-être que tu as raison, mais peut-être pas". Je veux dire, je le comprends: c'est un un Allemand - je veux dire en plus, un professeur, un professeur de théologie allemand. Dans sa mentalité, il y a seulement le bon ou mauvais, c'est comme ça. Mais moi je dis : "Le monde, mon frère, le monde n'est pas ainsi. Tu dois être un peu souple quand tu entends d'autres voix, pour ne pas simplement écouter et dire: non, ici il y a un mur". Donc, je pense qu'il arrivera à comprendre d'autres points de vue. Mais pour le moment, c'est le début, il a seulement écouté son groupe d'experts .

- Vous lui donnerez des conseils?

Jusqu'à présent, nous ne nous somme pas encore parlés. Mais nous allons parler, bien sûr. C'est toujours bon de faire un beau dialogue. 

- Avec le pape, vous avez eu encore un entretien la semaine dernière. À quel point en sont les réformes structurelles que le pape attend de la Commission qu'il a mise en place avec vous et sept autres cardinaux ?
- OK, changeons de sujet! Naturellement, beaucoup de choses doivent changer dans l'Eglise. Le pape le sait, je le sais, et aussi le collège des cardinaux en était conscient quand il est entré en conclave en 2013. Les structures sont au service des personnes. Mais quand la vie des personnes change de façon aussi spectaculaire, les structures de l'Eglise, la Curie, doivent elles aussi changer. Il s'agit d'une tâche complexe. Nous sommes plongés dans les consultations, des enquêtes et des expertises. Et nous procédons étape par étape .

- Et quelle est la première étape ?
- A la première place de notre agenda, il y a le Synode des Évêques, qui, selon la volonté du pape doit être un instrument de direction collégiale pratique et efficace, et pas seulement une réunion à Rome tous les trois ans. Ensuite, il s'agira de changements à la secrétairerie d'état, dont beaucoup n'étaient pas satisfaits du travail. Dans notre précédente session du Comité, en Décembre, nous avons aussi parlé des organismes spécifiques du Vatican, des différents dicastères . Nous proposons d'instituer une congrégation particulière pour les laïcs. Il y a une congrégation pour les évêques, une pour les prêtres, une pour les religieux. Mais il n'y en a pas pour les laïcs. Pour eux, à ce jour, il y a seulement un Conseil Pontifical. Pourtant, les laïcs constituent la grande majorité du peuple de Dieu

- Les administrations sont les adversaires normaux des réformes administratives. Pensez-vous que dans la Curie, il y a des réserves ou des résistances envers la commission ?
Oui, bien sûr. Mais dans la Curie elle-même, il y a aussi pas mal de collaborateurs qui disent que les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Et qui nous soutiennent avec leurs propositions. La Curie n'est pas du tout un bloc monolithique. À la fin de toutes nos réflexions, il devra y avoir une nouvelle constitution pour la curie qui remplacera la Constitution Apostolique existante «Pastor Bonus» de Jean-Paul II en 1988. Donc, non seulement une modification ou une adaptation de ce document , mais quelque chose de complètement nouveau .

- N'avez-vous pas peur que le pape, qui est âgé de 77 ans, n'ait pas assez de temps pour tous ces changements?

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mercredi, 22 janvier 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)

Rectificatif du Cardinal Hoyos à Zenit

images.jpegLe Cardinal Hoyos a donné à Zenit ses propos authentiques en espagnol tenus dans une interview, publiée ensuite dans un  journal allemand. Il n'aurait jamais contredit la véracité des propos de l'évêque de Stockholm, sachant que sa lettre a passé par d'autres canaux. Il semblerait que le Cardinal ai parlé en espagnol  et des erreurs furent présentes par la suite à cause de la simplification et de la traduction.

Note: Je vous prie donc, chers lecteurs, de considérer comme sans fondements la traduction de cette interview ci-desssous. Merci. Dès que possible, je mettrai la bonne traduction. J'ai aussi supprimé la note.

INTERVIEW NON CONFORME

di Francesco Colafemmina (traduit de l'italien par le Suisse Romain)

Dans une intreview à la Süddeutsche Zeitung, le Cardinal Castrillon Hoyos prend position:

images.jpeg

SZ: Vous avez affirmé de ne pas être au courant de l'interview de Willamson. Qu'aurait fait le Pape s'il l'avait su ?

Hoyos: Je ne voudrais pas me lancer dans des hypthèses en ce qui concerne ce que le Pape aurait pu faire. Je me réfère seulement à ce qu'il savait, au moment même où l'excommunication fut rendue public. A ce moment, personne d'entre nous ne savait rien des affirmations de Williamson. Personne d'entre nous. Et personne avait le devoir de les connaître!

SZ: vous n'en saviez rien, aussi en 2009 ?

Hoyos: Je savais seulement que la STV l'avait inteviewé à l'occasion de l'ordination d'un diacre. La nonciature m'a donné l'information dans une lettre scellée.

INTERVIEW NON CONFORME


SZ:. Maintenant l'évêque de Stockolm, Anders Arborelius, affirme avoir informé la nonciature de Stockolm depuis novembre 2008.

Hoyos: Je déplore beaucoup cette affirmation, car elle est fausse. C'est une calomnie de diffuser ce type d'information. Nous sauvons tous les documents sous formes digitales. L'évêque Arborelius aurait dû dire, comment, à qui et quand il a fourni l'information et s'il l'a passée sous forme écrite ou orale.

SZ: Le magazine Der Spiegel a retranscrit l'inteview de Williamson en 2008. Personne ne l'a lu au Vatican ?

Hoyos: Mais moi non. 

SZ: Le Père Fellay, le général de la Fraternité Saint Pie X, aurait pu déjà savoir le contenu de l'interview de Willamson, si nous croyons la lettre qu'il a envoyé à la SVT, pour empêcher la diffusion.

Hoyos: Je n'en sais rien

INTERVIEW NON CONFORME

SZ: Williamson dit que vous l'avez connu lors d'un repas ?

Hoyos: En ce temps là, j'étais à peine devenu Président d'Ecclesia Dei. Je les ai repérés en pleine été, un groupe de personnes en soutane, j'ai donc demandé à mon secrétaire qui ces personnes étaient. Ils m'ont dit qu'ils étaient lefebvriens. Ainsi, je les ai invités pour un repas.

SZ: Quelles impressions ils vous ont fait ?

Hoyos: L'impression qu'ils sont des braves gens, mais parfois un peu trop fixés sur l'idée que tout le mal du monde tire son origine dans la réforme du Concile. Aussi j'ai essayé de détendre l'atmosphère et j'ai plaisanté, en disant que si j'avais voulu choisir une langue pour la messe, j'aurais préféré l'araméen, la langue du Christ, du moment que je ne savais pas qui aurait eu la mauvaise idée de changer la langue du Seigneur dans celle de ses persécuteurs. Ils ont trouvé que c'était une mauvaise blague. Après cette rencontre, le dialogue avec Jean Paul II a commencé, puis un autre dialogue en août 2005 avec le Pape Benoît.

SZ: Pourriez-vous nous dresser le portrait de Richard Williamson ?

Hoyos: C'est un homme honnête, et quelque peu excentrique. Il ne choque pas, mais il est obsessionel et têtu.

SZ: Un honnête homme ?

Hoyos: Il dit ce qu'il pense. Williamson ne me semble pas un de ceux qui veut vous tromper. C'est plutôt une personne désinibée qui maintient des positions extrémistes; mais avec une conviction honnête et simple.

SZ: Vous partagez les positions de la FSSPX ?

INTERVIEW NON CONFORME

Hoyos: La FSSPX pense qu'ils défendent la vérité sur la Tradition sacrée et qu'ils ne peuvent pas être excommuniés pour cela. Cela peut se comprendre, sans partager de telles opinions. Une chose est indiscutable, ils ont cassé une loi fondamentale de l'Eglise.

SZ:Vous vous êtes jamais demandé si votre décision pouvait avoir des conséquences politiques ?

 

Hoyos: L'excommunication n'est pas un acte politique. C'est un acte de miséricorde. Et donc un problème pastorale et théologique, non pas une interférence de l'Eglise dans la sphère politique. Aussi, je ne préoccupe pas. Mon travail n'est pas de juger mon frère évêque. Ceci est la tâche de la congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

 

SZ: Mais l'Eglise catholique a une opinion sur l'antisémitisme et l'holocauste.

 

Hoyos: Le rejet de toutes violences de la part de l'Eglise, subies par le peuple Juifs est plutôt claire. Ce type de génocide raciale et un crime immoral contre l'humanité.

 

SZ: Pourquoi alors vous n'avez pas stoppé la révocation de l'excommunication à un négationniste ?

INTERVIEW NON CONFORME

Hoyos: Willamson a été excommunié pour son ordination épiscopale illégitime, non pas pour ses théories, jugements et affirmations sur l'holocauste. Regarder les problèmes sous un autre angle et une erreur typiquement allemande!

 

SZ: . Le Cardinal Re s'est senti trompé par vous.

Hoyos: Pour ce que je sais, il n'a jamais dit cela. Mais je sais qu'il a dit quelques paroles imprudentes sur moi dans les médias. Je lui ai donc écrit une lettre dans laquelle je lui ai dit que si quelqu'un aurait dû savoir quelque chose auparavant sur l'interview de Williamson sur l'holocauste, il aurait fallu que cela ne soit que lui. Il a travaillé durant de nombreuses années à la Secrétairie d'Etat. Aujourd'hui, il est le chef de la Congrégation des évêques. C'est son rôle  de controller les évêques.

SZ: Est-ce que ce scandale a changé vos relations avec le Pape ?

Hoyos: Oui, en mieux! Nous avons travaillé côte à côte, non seulement parce qu'il est le Vicaire du Christ, mais aussi parce qu'il est  un théologien de première classe, un défenseur de la foi, et il a toujours confiance en moi. Aussi rien n'a changé.

SZ: Vous êtes vous senti blessé par les médias ?

Hoyos: J'ai eu une notable expérience avec les médias et maintenant j'ai fait une pause. Je n'ai jamais demandé une réctification, parce que c'est inutile. La vérité trouvera elle-même son chemin. Et la seule vérité est celle que je viens à peine de vous dire.

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vendredi, 02 octobre 2009 | Lien permanent

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