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Magazine La Vie: qui est vraiment le Cardinal Sarah

Cardinal Sarah: "je ne m’opposerai pas au pape, c’est ridicule et c’est du mensonge pur. C’est mon père dans la foi. Je suis là pour soutenir son action".

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Par Marie-Lucile Kubacki de Guitaut

Comment expliquer son succès ? Le « phénomène Sarah » commence début 2015, avec la sortie de Dieu ou rien

Un nouveau livre, la Force du silence (Fayard), qui fait déjà beaucoup parler de lui ; 335.000 exemplaires de Dieu ou rien (Pluriel) son livre d’entretiens, vendus dans le monde entier dont 32.000 en France, 12 traductions, une tournée triomphale dans le monde entier : le cardinal Sarah est devenu un auteur de best-sellers. Ses conférences font salle comble.

Envers le Cardinal Sarah, des catholiques pas forcément les plus fidèles, souvent politisés, bruyants sur les réseaux sociaux, confondent certains sites identitaires avec la doctrine sociale de l'Eglise

« À mon avis, explique un de ses admirateurs, le problème est que ses partisans les plus zélés, mais pas forcément les plus fidèles, se retrouvent parmi les catholiques très critiques vis-à-vis de l’épiscopat français, habituellement attachés au pape mais sceptiques voire, pour certains, franchement hostiles, au pape François.

Catholiques souvent politisés jusqu’à la confusion, qui confondent certains sites identitaires avec la doctrine sociale de l’Église. Tous ne sont évidemment pas comme ça, mais ceux-là sont les plus bruyants, sur les réseaux sociaux notamment. »

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Lien: liturgie, Cardinal Sarah, Ratzinger et Pape François

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jeudi, 17 novembre 2016 | Lien permanent

Les traces d'un Pasteur, les homélies du Cardinal Bergoglio par le Père Spadaro

Rite extraordinaire, homélies, populisme : nouvelles confidences du pape François

source. La Vie

Le Samaritain


Cw6FptxWQAI4etb.jpg-large.jpegDans tes yeux se trouve ma parole, tel est le titre du livre qui sort en Italie ce 10 novembre et regroupe tous les discours, textes, messages et homélies de la période pendant laquelle Bergoglio était archevêque de Buenos Aires.

Tout ou du moins ce dont il reste une trace écrite ou dont il était possible de faire la retranscription à partir d’un enregistrement.

Un pavé de 950 pages qui s’ouvre par une nouvelle interview, intitulée « Les traces d’un pasteur », donnée au père Antonio Spadaro, jésuite, directeur de la Civilta Cattolica et auteur du premier entretien du pontificat en 2013.

L'occasion pour François de revenir sur un certain nombre de sujets d'actualité.

Le rite extraordinaire

« La simplicité des enfants, m’évoque, avec les adultes, un rite direct, où tout le monde participe, elle m’évoque des messes paroissiales où on expérimente une telle piété. Me viennent à l’esprit des propositions visant à pousser les prêtres à tourner le dos aux fidèles, à repenser Vatican II, à employer le latin. Et cela pas seulement pour des petits groupes mais pour tous », explique le père Spadaro.

Réponse du pape : « Le pape Benoît XVI a posé un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité présente dans certains groupes et parmi les personnes qui, nostalgiques, se sont éloignées. Mais c’est une exception. C’est pourquoi on parle de rite "extraordinaire". L’ordinaire de la messe, ce n’est pas cela. On doit aller à la rencontre de ceux qui sont liés à une certaine manière de prier, il faut être magnanime. Mais l’ordinaire ce n’est pas cela. Vatican II et Sacrosantum Consilium doivent être appliquées tels quels. Parler de la "réforme de la réforme" est une erreur. »

Notes:

Unknown.jpeg- le rite extraordinaire n'existe pas. Il n'y a dans l'Eglise latine qu'un seul et unique rite romain, sous deux formes: ordinaire (selon le bienheureux Paul VI) et extraordinaire (Saint Jean XXIII). Joseph Ratzinger disait bien: ce que l'Eglise a promu saintement durant des siècles ne saurait être abrogé. Il avait eu l'audace de le dire clairement et humblement au bienheureux Pape Paul VI. Dans son livre "derniers entretiens", le Pape émérite développe sa volonté de réconcilier l'Eglise avec elle-même. 

- il est avéré que le Pape Benoît XVI, et le Cardinal Ratzinger, grand spécialiste de la liturgie, n'a jamais utilisé le terme "réforme de la réforme". Sa ligne n'a nullement été de rendre la forme extraordinaire ordinaire. Comme le dit également le Pape François, c'est une exception. Le Cardinal Ratzinger a toujours été pour une diversité liturgique, dans la fidélité à l'Eglise. Il ne célébrait d'ailleurs que la forme ordinaire. 

- les textes de Benoît XVI sont totalement dans la ligne de Sacrosanctum Consilium, la première constitution du Concile Vatican II. Tout comme les interventions du Cardinal Sarah.

- le Cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour la discipline des sacrements, va dans cette même ligne que le Pape émérite, dont les intuitions spirituels résident dans son livre "l'esprit de la liturgie", titre qui reprend celui de Romano Guardini. Pour le Cardinal Sarah, la réforme de la réforme, comprise comme une réécriture des normes liturgiques est bien-sûr une erreur. Le Cardinal Sarah et le Pape François se sont d'ailleurs rencontrés; cela à donner lieu à un communiqué du Père Lombardi (pas très clair). 

- L'expression réforme de la réforme est piégée, voilà ce que veut dire le Pape. Le Cardinal en charge de la liturgie s'est expliqué: réforme de la réforme n'est pas à prendre dans le sens d'une réécriture de la réforme liturgique opérée à la suite du Concile Vatican II, mais bien à une réforme de son application dans les faits. Les prêtres doivent se réformer, se convertir, se remettre dans le moule (reformer, remettre dans la forme originale) et célébrer la Messe selon la réforme authentique du Concile Vatican II et de ses applications postérieures, soit célébrer la liturgie de l'Eglise. L'enjeu de la réforme est là.  

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- il est tout à fait dans l'esprit de la liturgie de Vatican II de célébrer en latin, en se tournant vers l'Orient, face à Dieu. Cela dépend des circonstances. Les deux manières sont possibles dans la forme ordinaire. Il suffit de lire les rubriques et le Missel romain. Les normes liturgiques sont tout à fait claires. La messe en latin et une mauvaise expression, car elle ne concerne pas que la forme extraordinaire, mais aussi le forme ordinaire.  

- il est donc important d'analyser la réalité désignée par des mots. Si on n'en reste qu'aux mots, l'idéologie prend le dessus, et on oppose le Cardinal Sarah au Pape. Cela ne laisse malheureusement pas transparaître la véritable pensée du Pape François, qui ne contredit ni le Cardinal Sarah, ni le Pape émérite Benoît XVI. Cela fera simplement couler beaucoup d'encre et nous compliquera la vie. 

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jeudi, 10 novembre 2016 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Cardinal Sarah, nommé par le Pape François, poursuit le mouvement liturgique initié par Benoît XVI

Le Cardinal Sarah, nommé par le Pape François, poursuit le mouvement liturgique initié par Benoît XVI

images-2.jpegLors d'un Congrès international sur la Liturgie à Milan, le Cardinal Sarah, actuel préfet de la congrégation pour la liturgie, a abordé quelques questions délicates: critiques pesantes contre Benoît XVI, célébration de la messe "vers l'Orient", agenouillement devant le Saint-Sacrement comme Saint Jean-Paul II, réception de la communion à l'école de Sainte Mère Teresa de Calcutta .... Extraits:

BENOIT XVI

Je prie avec dévotion pour ceux qui ont le temps et la patience de lire ce livre [La force du silence]: puisse Dieu les aider à oublier la vulgarité et la bassesse utilisées par certaines personnes quand ils se réfèrent à la "Préface" et à son auteur, le Pape Benoît XVI. L'arrogance, la violence du langage, le manque de respect et de mépris inhumain pour Benoît XVI sont diaboliques et couvrent l'Église d'un manteau de tristesse et de honte. Ces personnes démolissent l'Église et sa nature profonde. Le Chrétien ne se bat contre personne. Le Chrétien n'a pas d'ennemis à vaincre.

NE PAS SEPARER LE CHRIST DE L'HISTOIRE DU CHRIST DE LA FOI

Dans la liturgie, «nous ne célébrons pas le "Jésus de l'histoire" et pas non plus "le Christ de la foi". Nous reconnaissons humblement le Christ ressuscité comme Dieu, notre Seigneur. Il ne doit pas être démythifié et éloigné de tout ce qui concerne notre foi, en dépit de la valeur académique de cette séparation, elle ne peut pas être considérée comme une entreprise légitime dans le culte de l'Eglise.

Quand nous célébrons la Liturgie Sacrée, nous participons à l'adoration du Christ devenu homme pour notre salut, pleinement humain et pleinement divin ». Par conséquent «la liturgie ne peut pas devenir la simple célébration de la fraternité, mais elle doit devenir culte de Dieu».

LE CHRIST SE RENCONTRE DANS L'ÉGLISE

En tant que personne vivante, le Christ se rencontre dans l'Église. «Notre relation avec le Christ part de l'unique vraie Église qu'il a fondée dans ce but. Comme le Pape Benoît XVI l'a dit: "Le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons en tant que personne vivant dans l'Église. Elle est son corps».

Aujourd'hui, a-t-il ajouté, «cette réalité est niée, parce qu'on accepte Jésus, mais pas l'Eglise. La rencontre personnelle est une graine qui ne parvient pas à mûrir et à porter ses fruits toute seule parce qu'elle a besoin de se nourrir de la vie de l'Eglise».

Ainsi, le cardinal fait référence à l'appel que Jean-Paul II fit à Sydney en 1996, s'adressant aux baptisés: "Revenez à la maison". Il est vrai, en effet, que beaucoup de baptisés sont absents de la liturgie, et ce fait est considéré par Sarah comme «un scandale constant et grave dans l'Eglise, qui met en danger leur vie éternelle. Si nous disons aux gens de revenir, il faut être sûr que la Sainte Liturgie est faite comme l'exige l'Eglise».

En ce qui concerne ce qu'on nomme la «réforme de la réforme», le cardinal a dit qu'«il est nécessaire d'examiner cette question avec urgence. Dans certains milieux, il y a une séparation entre "ancien" et "nouveau", cette opposition ne peut pas continuer. La liturgie ne peut être modifiée à chaque développement ecclésiologique. L'Eglise avant et après le Concile n'a pas deux identités séparées».

ÊTRE TOURNÉS VERS LE CHRIST

Le cardinal a ensuite rappelé quelques mots de saint Ambroise adressée aux baptisés: «Souviens-toi des questions qui t'ont été posées, pense à la réponse: tu te tournes vers l'Orient, parce que celui qui renonce à Satan regarde le Christ en face» (De Mysterii). «A travers l'adoption d'une posture physique commune, de profonde signification, aux côtés de ses frères, le néophyte prend sa place en tant que chrétien dans le culte de l'ecclesia. J'ai parlé à plusieurs reprises de l'importance de récupérer cette orientation, d'être tournés vers l'est au cours de la célébration de la liturgie aujourd'hui, et je maintiens ce que je disais.

Je voudrais simplement noter que dans les paroles de saint Ambroise nous pouvons apprécier le vrai pouvoir, la beauté, et aussi la signification de regarder vers l'est. De cette façon, nous sommes unis dans l'Eglise qui s'adresse au Seigneur pour l'adorer, pour regarder le Christ "face à face"».

En fin de compte, «un Chrétien est une personne qui prend sa juste place dans l'assemblée liturgique de l'ecclesia, qui tire de cette source la grâce et l'instruction nécessaires à la vie chrétienne. Ces personnes commencent à pénétrer et ainsi à vivre de plus en plus les mystères profonds transmis par la Sainte Liturgie. C'est pourquoi prendre part à la liturgie sacrée demeure essentiel pour le chrétien».

COMMUNION DANS LA BOUCHE ET À GENOUX

images-1.jpeg«Aujourd'hui, je voudrais expressément proposer de réfléchir et de promouvoir la beauté, le caractère approprié et la valeur pastorale d'une pratique développée au cours de la longue vie et de la tradition de l'Eglise, à savoir, l'acte de recevoir la sainte communion sur la langue à genoux. Si saint Paul nous enseigne que "au nom de Jésus, que tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et en enfer» (Ph 2:10), combien plus devons-nous plier les genoux lorsque nous recevons le Seigneur dans l'acte sublime et intime de la Sainte Communion».

Pour réfléchir à cette question tellement délicate, le cardinal a proposé à l'assistance l'exemple de deux saints, Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta.

«Toute la vie de Karol Wojtyla a été marquée par un profond respect pour la sainte Eucharistie. (...) Aujourd'hui , je vous demande simplement de repenser aux dernières années de son ministère, un homme marqué dans son corps par la maladie, mais Jean-Paul II n'est jamais resté assis devant l'Eucharistie. Il s'est toujours imposé de se mettre à genoux. Il avait besoin de l'aide des autres pour plier les genoux, puis se relever. Jusqu'à ses derniers jours , il a voulu nous donner un grand témoignage de la vénération du Saint-Sacrement».

"Mère Teresa touchait «certainement chaque jour le "corps" du Christ présent dans les corps dévastés des plus pauvres. Cependant, avec émerveillement et une vénération respectueuse, elle a décidé de ne pas toucher le Corps du Christ transsubstantié. Au lieu de cela, elle l'adorait. Elle le contemplait en silence. Elle se mettait à genoux et se prosternait devant Jésus dans l'Eucharistie. Et elle la recevait comme un petit enfant humblement nourri par son Dieu. Voir des chrétiens recevoir la sainte communion dans la main la remplissait de sa tristesse et de douleur". Elle-même disait: "Quand je vais dans le monde, la chose qui m'attriste le plus est de voir les gens recevoir la communion dans leurs mains"».

Le Cardinal Sarah s'est dit conscient du fait que «la législation actuelle contient l'indult pour recevoir l'Eucharistie debout et dans la main, mais la recevoir à genoux et sur sa langue est la norme des catholiques de rite latin».

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lundi, 12 juin 2017 | Lien permanent | Commentaires (4)

Le Cardinal Barbarin agit avec une extrême responsabilité dit le Père Lombardi

Lien: Famille Chrétienne

Vatican - le 19/02/2016 à 16:13:00 Agence I.Media

Pédophilie : le cardinal Barbarin agit avec “extrême responsabilité“, juge le père Lombardi

cardinal-barbarin-neuvaine-pour-la-france_article.jpgLe directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a pris la défense du cardinal français Philippe Barbarin, accusé d’avoir tardé à réagir après la révélation de faits anciens de pédophilie concernant un prêtre lyonnais.

En termes prudents, le 19 février 2016, dans le cadre d’une longue interview à Radio Vatican, le père Federico Lombardi a souligné que si l’affaire était “complexe“, l’archevêque de Lyon la traitait avec “une extrême responsabilité“.


© Ferruccio Nuzzo


“Un évêque qui change un prêtre de paroisse quand on détecte qu’il est pédophile est un inconscient, et le mieux qu’il puisse faire c’est de présenter sa démission“.

Pour certains, les paroles du pape, le 18 février, lors du vol de retour du Mexique en direction de Rome, se référaient au cas du Primat des Gaules. Ce dernier est actuellement au centre d’une polémique autour de sa gestion d’une affaire d’abus sexuels sur mineurs perpétrés dans les années 1980. Au courant des faits depuis 2007, le cardinal Barbarin aurait tardé à réagir, avant de rencontrer une victime en 2014.

Mais le père Lombardi répond sans ambages : “Je ne pense pas que cette réponse du pape puisse se référer à ce cas“. “Selon moi, assure-t-il, cela n’a absolument aucun fondement“. Et le jésuite de préciser : “La question a été posée par un journaliste mexicain qui avait à l’esprit le cas du père Maciel (fondateur des Légionnaires du Christ, ndlr) ou ceux des Etats-Unis“. Il s’agissait alors “de cas effectifs de couverture (…) irresponsable“ de prêtres pédophiles, qui avaient été transférés au risque de récidiver ailleurs.

Pour le ‘porte-parole’ du Vatican, “le cas du cardinal Barbarin est complètement différent : il n’a absolument pas pris d’initiatives pour couvrir (ces faits), mais il s’est trouvé face à une situation qui remontait à des années auparavant“. En outre, il n’avait pas reçu “d’accusations particulières“ sur ce cas “délicat et complexe“, estime le père Lombardi, qui juge que “le cardinal avance avec beaucoup de responsabilité“.

AK

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vendredi, 19 février 2016 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le Père Federico Lombardi a été décoré de la Légion d'honneur

Le Père Federico Lombardi a été décoré de la Légion d'honneur

Le Père Federico Lombardi a été décoré de la Légion d'honneur hier soir par M. Philippe Zeller, Ambassadeur de France près le Saint-Siège. Le Père Lombardi est aujourd'hui Président de la Fondation Ratzinger.

Il a été pendant 25 ans Directeur de Radio Vatican, puis Directeur du Centre de Télévision du Vatican et Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège. Tout au long de sa carrière dans la communication au service du Pape, le père Federico Lombardi a soutenu la diffusion et le développement des émissions de Radio Vatican en langue française.

Découvrez un extrait de ses remerciements hier soir à la Villa Bonaparte, à Rome, Siège de l'Ambassade de France au Vatican.

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Première fois de ma vie que j'ai pu prendre une photo avec un prêtre ensuite décoré par la Légion d'honneur. Un honneur !

Désormais il revient au nouveau directeur de la salle de presse du Saint-Siège, l'américain Greg Burke de "présider" aux destinées de la communication du Pape, sous la responsabilité du secrétariat pour la communication dirigé par Mgr Vigano. Une réforme de la communication est d'ailleurs en cours au Vatican (Radio Vatican, Osservatore Romano, le site Internet, la salle de presse ) ... Comment composer avec ces différentes structures qui engagent un nombreux personnel qualifié ?  Les incertitudes sont encore nombreuses. 

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Greg Burke, mon ancien professeur de media training

Je vois également le changement opéré par la révolution numérique chez nous ici en Suisse Romande. Un article intéressant signalé par Le Temps: 

Bateau.jpgLa suisse romande pourrait devenir le laboratoire du paysage médiatique de demain

19 février 2017 Marc Münster News, Politique suisse

En matière de paysage médiatique romand, il y a un seul consensus: cela ne peut pas continuer ainsi.

Le paysage médiatique romand est dans la tempête, et rien n’indique que les vents vont baisser. Après des années où les tendances qui le malmènent ne cessent de se renforcer, il est aujourd’hui proche de l’implosion. suite

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jeudi, 23 février 2017 | Lien permanent

Décision du pape François au sujet de la démission du cardinal Philippe Barbarin: le communiqué du Père Pierre Vignon

Décision du pape François au sujet de la démission du cardinal Philippe Barbarin: le communiqué du Père Pierre Vignon

"Le pape François vient de prendre une décision en apparence sage..."

19 MARS 2019 — 

Unknown-3.jpegLe pape François vient de prendre une décision en apparence sage puisqu’elle invoque la présomption d’innocence et le cardinal Barbarin se met enfin en retrait de son diocèse vu l’impasse dans laquelle il se trouve de fait.

On peut cependant se poser des questions. Le pape n’a toujours écouté que le seul cardinal Barbarin, et lu la seule note en trois points et en espagnol de ses avocats, refusant plusieurs fois de recevoir les dizaines de victimes de Bernard Preynat malgré leurs demandes. Pourquoi ?

Il faut être aveugle pour ne pas voir derrière cette affaire la coûteuse opération de communication. L’argument principal des officines qui travaillent pour lui, et que relayent les catolles lyonnaises, est qu’il est un bouc émissaire qui paye pour les autres. C’est faire trop bon marché de la souffrance des victimes. Il vaut mieux regarder les agneaux que leur berger avait le devoir de protéger.

On dit que l’argument des victimes « je souffre donc j’ai raison » n’est pas valable, mais on ne se rend pas compte qu’il n’est pas mis dans son sens logique qui est : « Je souffre donc c’est toi qui n’as pas raison. »

Trois questions fondamentales se posent : qui paye la com du cardinal ? Où est Bernard Preynat et qui le planque ? Comment se fait-il qu’il soit encore prêtre ?

Le cardinal Philippe Barbarin connaît Bernard Preynat depuis longtemps puisque c’est lui qui a prêché à Paray-le-Monial à la fin août 1991 la retraite spirituelle que le cardinal Decourtray lui avait demandé de suivre après sa mise momentanée à l’écart.

Quand le pape François essaye d’éteindre dans un coin de l’Eglise l’incendie qui suit les révélations des scandales des ecclésiastiques et de ceux qui les couvrent, cela se rallume aussitôt dans un autre. La réforme de l’Eglise demande la sanction des abus, sans parler de l’indemnisation des victimes, mais aussi la punition de ceux qui les ont couverts. La respectabilité des évêques est ruinée : qui peut certifier que son évêque ne s’est pas compromis à la nonciature avant sa nomination ?

Pour retrouver un début de crédibilité, il serait bon de prendre pour commencer trois mesures qui seraient un geste fort de bonne volonté : demander au Saint-Siège la révocation immédiate et sans condition de l’état clérical de Bernard Preynat ; demander au pape de recevoir les dizaines de victimes ; et puisque j’y suis, me réhabiliter dans ma fonction de juge dont j’ai été injustement déchu.

C’est l’honneur des Lyonnais de se lever dans les salles pour applaudir à la fin du film « Grâce à Dieu ». Un cardinal ou un évêque ne sont pas l’Eglise, le peuple de Dieu si. Que le pape François retrouve le peuple, c’est tout le sens de ma réaction.

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mardi, 19 mars 2019 | Lien permanent

Le Pape en Suède, sur les traces de Joseph Ratzinger, pour la commémoration de la réforme

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La Croix, interview à la Civiltà Cattolica en 10 points par Marie Malzac

I.Media, interview du Cardinal suisse Kurt Koch, conseil pontifical pour l'unité des chrétiens

(Radio Vatican) À l’approche de son prochain voyage en Suède, le Pape François s’est confié au père Antonio Spadaro sj, directeur de la revue jésuite Civiltà cattolica, et à son confrère suédois Ulf Johnsson, de la revue culturelle suédoise Signum.

Zenit

Quant à l’Écriture, le pape salue le « grand pas » accompli par Luther, qui a "mis la Parole de Dieu entre les mains du peuple"

Le Saint-Père y évoque, entre autres, ses attentes sur ce voyage, son rapport au luthéranisme, sa conception du dialogue œcuménique, et des diverses formes qu’il peut prendre.

Rapprochement: en Suède, faire « un pas de proximité »

La parole-clé de ce voyage est «rapprochement». François veut insister sur le «témoignage œcuménique». «Marcher ensemble, ne pas rester enfermés dans des perspectives rigides, car celles-ci ne portent en elles aucune possibilité de réforme». L’idée de réforme justement : selon le Pape, c’est une chose que l’Église catholique peut apprendre de la tradition luthérienne, avec les Écritures. Le «processus de réforme» est fondamental, pour le Pape qui rappelle que l’Église est «semper reformanda», toujours à réformer.

Interrogé sur les meilleurs moyens de promouvoir l’unité des chrétiens, François affirme que le débat théologique doit continuer, malgré les difficultés. C’est un chemin qu’il faut nécessairement parcourir, et qui donne de vrais résultats. Et le Pape de citer en exemple la Déclaration commune sur la Justification, signée entre catholiques et luthériens en 1999 (ndlr. avec le concours de Joseph Ratzinger).

Oeuvres spirituelles et oecuménisme du sang

Mais François insiste surtout sur la prière commune et les œuvres de miséricorde. Travailler ensemble au service des pauvres, des malades, des prisonniers est une forme efficace de dialogue, observe-t-il, avant de rappeler encore l’importance de l’œcuménisme du sang. L’œcuménisme est donc sans conteste le fil-conducteur de ce voyage en Suède, l’un des pays les plus sécularisés d’Europe, mais où s’épanouit pourtant une petite communauté catholique, remarquable par son cosmopolitisme et son dynamisme. C’est également envers cette communauté que le Pape effectuera un geste pastoral de rapprochement, en célébrant la messe de la Toussaint, dans la matinée du 1er novembre, au stade de Malmö.

Messe de la Toussaint

Cette messe n'était pas prévue dans le programme à l'origine, compte tenu de la visée essentiellement œcuménique de ce voyage, mais le Pape a modifié son agenda en réponse à une demande très forte de la part des catholiques locaux. Ce sera la première fois, depuis le début de son pontificat, que le Pape François célèbre la Toussaint hors de Rome.

(CV-MA)

Note: le mot exact est commémoration, et non pas jubilé ou fête de la réforme. On ne peut pas fêter une division, une séparation ou une cassure dans la famille. Le rapprochement, la demande de pardon et l'oecuménisme sont par contre source de joie. 

Cardinal Kurt Koch: "après la division entre catholiques et protestants, des guerres confessionnelles horribles ont transformé l’Europe de ce temps en une mer rouge de sang. Que peut-on dès lors célébrer? Il s’agit plutôt de pénitence et de lamentations. Voilà pourquoi nous parlons d’une ‘commémoration"

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vendredi, 28 octobre 2016 | Lien permanent

L'herméneutique de la Réforme est celle de la Miséricorde.

Unknown-1.jpegDepuis 1982, les catholiques furent peu à peu habitués à la théologie de Joseph Ratzinger.

Tout le pontificat de Saint Jean-Paul II en fut heureusement marqué. Devenu Pape sous le nom de Benoît XVI, sa brillante pensée a touché toute l'Eglise. 

Depuis l'avénement de François, l'idéologie de la rupture flotte dans l'inconscient médiatique. Cette théorie du complot est renforcée par ceux qui sont restés dans l'ombre de la grandeur de Ratzinger.

Pour moi, il ne fait aucun doute que Ratzinger est un saint. Autant le dire de son vivant. Il continue de marquer les intelligences et les consciences. 

Au lieu de rendre compte, d'expliquer et de mettre dans le contexte les propos de notre Pape, ce qui suppose une "herméneutique" de la foi, des penseurs attaquent le Saint Père. De fait, ce n'est pas le Pape Bergoglio qui est flou, mais justement les théories de ses opposants. 

Benoît XVI avait marqué les esprits par son discours à la curie romaine de décembre 2005. Le plus grand théologien après Saint Thomas d'Aquin avait présenté l'herméneutique de la rupture et l'herméneutique de la réforme. 

Unknown.jpegLe Pape François n'est pas un théologien. Il le dit avec grande humilité, sans aucun complexe. Il a le don des langues, en mettant la foi de l'Eglise, non pas de côté, mais dans les périphéries. 

Cependant, tout son Magistère est parfaitement conforme à la foi catholique, au catéchisme de l'Eglise, à la doctrine sociale de l'Eglise.

Avec lui, cette véritable réforme apparait plus clairement celle de la Miséricorde, l'authentique réforme qui n'est pas non plus l'herméneutique de la continuité. Il faut toujours remettre l'Eglise dans sa forme originale.

Elle n'est nullement en rupture avec la Vérité, avec les vérités, les dogmes ou les formules dogmatiques. Notre Pape est un Pasteur, un communicateur de génie qui sait parler simplement, comme le faisait Jésus. Il s'adresse non pas à la brebis de l'enclos ecclésial, mais aux 99 brebis qui n'ont jamais entendu parler de la beauté de la foi. 

Opposer les Papes est une forme de protestantisme luthérien, en séparant ce qui est uni: la Bible contre la Tradition, la foi contre les moeurs, le peuple contre le Pape ... 

L'interprétation du dernier Synode sur la famille dépend malheureusement de l'idéologie de la rupture. La Miséricorde n'est nullement détaché de l'enseignement de l'Eglise. La Miséricorde est bien plutôt la clef pour comprendre l'Eglise, guidée par l'Esprit, lui qui nous conduit toujours vers la vérité tout entière. 

Est-ce que Saint Jean s'oppose à Saint Matthieu ? Nullement.

Le conseiller le plus proche du Pape François n'est donc ni le Cardinal Kasper, ni le Père Spadaro, ni tel ou tel théologien, mais bel et bien l'Esprit Saint. 

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dimanche, 06 décembre 2015 | Lien permanent

Réforme de la Curie: une décentralisation qui ne sera pas gallicane

C9: une réforme de la Curie romaine qui ne sera pas gallicane

uvb1.jpgAprès la réforme de l'orthographe, la réforme de la curie romaine est d'actualité.

Il est cependant nécessaire de prendre la communication de quelques cardinaux avec la plus grande prudence. La Réforme prendra encore passablement de temps et va encore aboutir vers d'autres formes. 

La décentralisation est comprise et perçue comme anti-romaine, anti-pape, anti-curie, soit gallicane. 

Le gallicanisme est une doctrine religieuse et politique qui cherchait à promouvoir l'organisation de l'Église catholique en France de façon largement autonome par rapport au pape. Avant d'être médiatique,le frame ecclésiastique est bien celui du gallicanisme. La réforme de la curie romaine est largement vue avec ce prisme déformant. 

- Un "frame" est un cadre de lecture, une manière de résumer les choses très brièvement dans un monde de la communication hyper rapide. Le "frame" met en évidence quelques aspects, voir un seul, pour en cacher d'autres. Le frame est ce qui reste d'un événement lorsque les polémiques sont passées. Se cristallisent alors les apriori.- 

Vatican: la réforme de la curie ne sera pas anti-romaine

Cela peut donner lieu à une sorte "de maladie" décrite par le Cardinal jésuite Hans Urs von Balthasar: le complexe anti-romain. Par rapport à la Suisse, le Cardinal Kurt Kock eu à ce propos des paroles très sages et posées.

... J'ai du par exemple me confronter à un certain sentiment anti-romain passablement répandu. A ce propos, je pense, qu'en Suisse allemande, pas tous ne comprennent l'envergure du Saint Père.

... Le sentiment de rébellion anti-romain "loin de Rome" du catholicisme suisse-allemand est encore partagé par des parties significatives, encore que ce slogan n'emèrge pas vraiment publiquement. C'est ce même sentiment qui porta le 19ème siècle à la création de l'Eglise des vieux catholiques: il voulut faire en ce temps une Eglise nationale catholique indépendante de Rome. Mais il faut toutefois ajouter qu'une telle tendance, bien qu'encore diffuse, n'a aucun futur.

Rome préside à la Charité

Il est paradoxal de bénéficier de "cette présidence romaine de la Charité" (expression des tous premiers siècles par les Pères de l'Eglise), que bien d'autres organisations nous envient, pour s'en distancer avec un certain "complexe", au sens balthasarien du terme.

Le  primauté du Pape, qui peut varier juridiquement au cours de l'histoire, est assurément source d'une grande clarification: grâce à elle tous le monde peut savoir ce que l'Eglise pense. Les islams, les différentes écoles du protestantisme, et tant d'autres institutions, ne connaissent pas cette forme d'unité providentielle. 

La réforme souhaitée par les cardinaux réunis lors du Conclave de 2013 a ainsi un tout autre contenu. 

Fin de la XIII réunion du Conseil des Cardinaux

Cité du Vatican, 9 février 2016 (VIS).

La treizième réunion du Conseil des Cardinaux s'est donc conclue ce matin sous la présidence du Saint-Père. Seul manquait pour raison de santé le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay. Ses membres ont d'abord concélébré avec lui lors de la messe pour les capucins en la Basilique vaticane. Puis il a approfondi le discours du Pape prononcé le 17 octobre dernier pour le cinquantenaire de l'institution synodale, utile pour mieux comprendre la nécessité d'une décentralisation comprise dans la réforme de la Curie.

On a procédé à la lecture finale des propositions relatives au deux nouveaux dicastères regroupant les conseils pour les laïcs, pour la famille, pour la vie, de l'autre Iustitia et Pax et la pastorale des migrations. Elles sont désormais soumise au Pape. Le Cardinal Sean O'Malley, Archevêque de Boston, a présenté les travaux de la Commission pour la protection des mineurs.

Les questions juridiques et disciplinaires relatives aux compétences des dicastères doivent encore être approfondie. Le Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l'économie a illustré le point des réformes en cours. Les membres du Conseil ont reçu le Vademecum préparé par la rote Romaine pour le révision du procès canonique en matière de validité matrimoniale.

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mardi, 09 février 2016 | Lien permanent | Commentaires (1)

Réforme de la Curie : le discours de la méthode du pape François

Lien Zenit: un bilan de la réforme

Vatican - Agence I.Media

Le Souverain pontife a donné 12 critères pour une réforme de la Curie qui soit avant tout “une conversion et une purification“. Il a aussi longuement dénoncé les multiples “résistances“ à la réforme.

Réforme de la Curie : le discours de la méthode du pape François

05-2.jpgLe pape François a présenté ses vœux à la Curie romaine le 22 décembre 2016, dans la salle Clémentine au Vatican. Pour le quatrième discours de ce type depuis son élection, le Souverain pontife a donné 12 critères pour une réforme de la Curie qui soit avant tout “une conversion et une purification“. Il a aussi longuement dénoncé les multiples “résistances“ à la réforme.

Devant les cardinaux, les principaux responsables et collaborateurs de la Curie romaine, le pape François a choisi comme thème de ses traditionnels vœux de Noël la réforme de la Curie, pour en (re)donner le “cadre“ et la “logique“ interne. Cette réforme doit rendre la Curie “conforme à la Bonne nouvelle“, a-t-il affirmé, et “plus conforme à sa fin qui est de collaborer au ministère du successeur de Pierre“.

Le Christ, cœur de la réforme

Cela demande une “conversion“, a poursuivi le pape, et non un “lifting“ ou un “maquillage“. Car il s’agit pour lui de renouveler “spirituellement“ les membres de la Curie plutôt que de “changer le personnel“. Cela suppose “avant tout une conversion et une purification permanente“, ainsi que la prière, a-t-il insisté à de multiples reprises. “Le cœur et le centre de la réforme, c’est le Christ“, a-t-il aussi souligné.

Le pape François s’est également arrêté sur les différents types de “résistances“ à cette réforme : des résistances qui peuvent être ouvertes, cachées, ou malveillantes. Ces dernières “germent dans des esprits déformés“ et proviennent “d’intentions mauvaises“, souvent déguisées en “habits d'agneaux“ et inspirées par le “démon“.

Ces résistances, a-t-il encore ajouté, peuvent être cachées derrières des paroles “justificatrices“ et parfois “accusatoires“, se réfugiant derrière les “traditions“, les “apparences“, la “formalité“. Une allusion transparente aux ‘doutes’ émis par quatre cardinaux au sujet de l’exhortation apostolique Amoris laetitia. L’un des quatre, le cardinal américain Raymond Burke, ‘patron’ de l’Ordre souverain de Malte, était présent au cours de ces vœux.

Douze travaux

Le pontife a ensuite détaillé les 12 critères qui doivent guider la réforme de la Curie. D'abord la conversion personnelle, puis pastorale, ainsi que l’esprit missionnaire. Puis la rationalité, avec la fonctionnalité qui permet de regrouper plusieurs dicastères. Suivent ensuite la modernité ou la capacité de lire les signes des temps, la sobriété pour simplifier la Curie, la subsidiarité qui concerne notamment le rôle et le fonctionnement de la secrétairerie d’Etat. Le pape souhaite également fonder sa réforme sur la synodalité, sur la catholicité d'une vraie vie “spirituelle et morale“, et aussi sur un professionnalisme appuyé sur la formation permanente et la fin des mises à l’écart déguisées en promotions. Enfin, le discernement est nécessaire, pour avancer graduellement et avec “flexibilité“.

Le pape François a ensuite énuméré les différentes réalisations déjà accomplies au cours de cette réforme depuis 2013, comme pour en marquer les étapes. Du Conseil des cardinaux (C9) à la création de la Commission d’étude sur la réforme financière et administrative du Vatican (COSEA), en passant par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, ou encore les nouveaux dicastères : secrétariat pour la communication, dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, et dicastère pour le développement humain intégral.

Les années précédentes, le pape avait parlé au cours de ses vœux des “maladies“ de la Curie, en 2014, puis des “vertus nécessaires“ en 2015. Ceci afin d’effectuer un “diagnostic approfondi“, a-t-il cette fois expliqué.

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Le successeur de Pierre a conclu son intervention en offrant à chacun une traduction en italien d’un livre du cinquième supérieur des jésuites, le Père Claudio Aquaviva. Un livre intitulé : 'Mesures visant à traiter les maladies de l'âme'. AP
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"Le Pape François est le Pape de la réforme pratique" Benoît XVI

12 critères du pape pour la conduite de la réforme (Verbatim)

Il y en a principalement douze : Individualité, Sens pastoral, Sens missionnaire, Rationalité, Fonctionnalité, Modernité, Sobriété, Subsidiarité, Synodalité, Catholicité, Professionnalité, Gradualité.

1. Individualité (Conversion personnelle)

Je répète de nouveau l’importance de la conversion individuelle sans laquelle tous les changements dans les structures seront inutiles. L’âme véritable de la réforme, ce sont les hommes qui en font partie et la rendent possible. En effet, la conversion personnelle supporte et renforce la conversion communautaire.

Il y a un fort lien d’échange entre l’attitude personnelle et l’attitude communautaire. Une seule personne peut apporter beaucoup de bien à tout le corps mais peut lui porter préjudice et le faire tomber malade. Et un corps sain est celui qui sait récupérer, accueillir, fortifier, soigner et sanctifier ses membres.

2. Sens pastoral (Conversion pastorale)

La Curie étant une communauté de service, et rappelant l’image du pasteur (cf. Ez 34, 16 ; Jn 10, 1-21), « il nous fait du bien à nous aussi, appelés à être pasteurs dans l’Église, de laisser le visage de Dieu Bon Pasteur nous illuminer, nous purifier, nous transformer et nous restituer pleinement renouvelés à notre mission. Que nous puissions, même sur nos lieux de travail, ressentir, cultiver et pratiquer un sens pastoral fort, avant tout envers les personnes que nous rencontrons tous les jours. Que personne ne se sente négligé ou maltraité, mais que chacun puisse faire l’expérience, avant tout ici, du soin prévenant du Bon Pasteur ». Derrière les papiers il y a des personnes.

L’engagement de tout le personnel de la Curie doit être animé par un sens pastoral et une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire. En ce sens le bienheureux Paul VI avertissait : « Que la Curie Romaine ne soit pas une bureaucratie, comme certains la jugent à tort, prétentieuse et apathique, seulement juridique et ritualiste, ni une école d’ambitions cachées et de sourds antagonismes, comme d’autres l’accusent ; mais qu’elle soit une véritable communauté de foi et de charité, de prière et d’action ; communauté de frères et de fils du Pape qui font tout, chacun dans le respect de la compétence d’autrui et avec un sens de la collaboration, pour le servir dans son service des frères et des fils de l’Église universelle et de la terre entière ».

3. Sens missionnaire (Christocentrisme)

C’est la fin principale de tout service ecclésiastique, celle qui consiste à porter la joyeuse annonce aux extrémités de la terre, comme nous le rappelle le magistère conciliaire, parce qu’ « il y a des structures ecclésiales qui peuvent arriver à favoriser un dynamisme évangélisateur ; également les bonnes structures sont utiles quand une vie les anime, les soutient et les guide. Sans une vie nouvelle et un authentique esprit évangélique, sans fidélité de l’Église à sa propre vocation, toute nouvelle structure se corrompt en peu de temps ».

4. Rationalité

Sur la base du principe selon lequel tous les Dicastères sont juridiquement égaux entre eux, une rationalisation des organismes de la Curie Romaine est nécessaire pour mettre en évidence le fait que chaque Dicastère a des compétences propres. Ces compétences doivent être respectées mais aussi réparties avec rationalité, avec efficacité et efficience. Aucun Dicastère ne peut donc s’attribuer la compétence d’un autre Dicastère, selon ce qui est fixé par le droit, et d’autre part, tous les Dicastères se réfèrent directement au Pape.

5. Fonctionnalité

Le regroupement éventuel de deux – ou plus – Dicastères, compétents sur des matières proches ou en relations étroites, en un unique Dicastère sert d’un côté à donner au Dicastère en question une importance plus grande (également à l’extérieur) ; d’un autre côté, la contiguïté et l’interaction des réalités particulières dans un unique Dicastère aident à avoir une plus grande fonctionnalité (les deux nouveaux Dicastères d’institution récente en sont un exemple).

La fonctionnalité nécessite aussi la révision continuelle des rôles et de l’adéquation des compétences et des responsabilités du personnel, et, en conséquence, la réalisation de mutations, d’embauches, d’interruptions et aussi de promotions.

6. Modernité (Mise à jour)

C’est-à-dire la capacité de lire et d’écouter les “signes des temps”. En ce sens « nous prenons sans délai les mesures nécessaires afin que les dicastères de la Curie Romaine soient conformes aux situations de notre temps et s’adaptent aux nécessités de l’Église universelle ». Cela était demandé par le Concile Vatican II : « Que les Dicastères de la Curie Romaine soient soumis à une nouvelle organisation plus en rapport avec les besoins des temps, des pays et des rites, notamment en ce qui concerne leur nombre, leur nom, leur compétence, leurs méthodes propres de travail et la coordination de leurs travaux ».

7. Sobriété

Dans cette perspective, une simplification et un allègement de la Curie sont nécessaires : regroupement ou fusion de Dicastères selon les matières de compétence et simplification interne de chaque Dicastère ; éventuelles suppressions de Bureaux qui ne correspondent plus aux nécessités contingentes. Intégration dans les Dicastères, ou réduction, des commissions, académies, comités, etc… le tout en vue de l’indispensable sobriété nécessaire à un témoignage correct et authentique.

8. Subsidiarité

Réorganisation des compétences spécifiques des différents Dicastères, si nécessaire en les transférant d’un Dicastère à un autre, afin d’atteindre l’autonomie, la coordination et la subsidiarité dans les compétences, ainsi que l’interrelation dans le service.

En ce sens, le respect des principes de subsidiarité et de rationalisation des relations avec la Secrétairerie d’Etat et à l’intérieur de celle-ci – entre ses diverses compétences -, est aussi nécessaire afin qu’elle soit, dans l’accomplissement de ses fonctions, l’aide directe la plus immédiate du Pape. Ceci aussi pour une meilleure coordination des différents secteurs des Dicastères et des Bureaux de la Curie. La Secrétairerie d’Etat pourra accomplir cette importante fonction qui est la sienne, justement en réalisant l’unité, l’interdépendance et la coordination de ses sections et de ses divers secteurs.

9. Synodalité

Le travail de la Curie doit être synodal : réunions habituelles des Chefs de Dicastères présidées par le Pontife Romain ; Audiences des Chefs de Dicastères régulières; réunions interdicastérielles habituelles. La réduction du nombre de Dicastères permettra des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents Préfets avec le Pape, ainsi que des réunions des Chefs de Dicastères efficaces, ce que ne peut être le cas d’un groupe trop nombreux.

La synodalité doit être vécue aussi à l’intérieur de chaque Dicastère, en donnant une importance particulière au Congresso et une fréquence plus élevée au moins à la Session ordinaire. A l’intérieur de chaque Dicastère il faut éviter la fragmentation qui peut être produite par différents facteurs, comme la multiplication des secteurs spécialisés qui peuvent tendre à être autoréférentiels. La coordination entre ceux-ci doit être faite par le Secrétaire ou le Sous-Secrétaire.

10. Catholicité

Entre les collaborateurs, outre les prêtres et les consacrés/ées, la Curie doit refléter la catholicité de l’Église par l’embauche de personnel venant du monde entier, de diacres permanents et de fidèles laïcs dont le choix doit être attentivement fait sur la base de leur irréprochable vie spirituelle et morale et de leur compétence professionnelle. Il est opportun de prévoir l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs surtout dans les Dicastères où ils peuvent être plus compétents que des clercs ou des consacrés. De plus, la valorisation du rôle de la femme et des laïcs dans la vie de l’Église est de grande importance, ainsi que leur intégration dans les rôles de conduite des Dicastères, avec une attention particulière à la multiculturalité.

11. Professionnalisme

Il est indispensable que chaque Dicastère adopte une politique de formation permanente du personnel, pour éviter de « se rouiller » et de tomber dans la routine du fonctionnalisme.

D’autre part, il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur. C’est un cancer.

12. GradualitÃ

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vendredi, 23 décembre 2016 | Lien permanent

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